Cela fait tellement de temps qu’on en a marre de tout ça, que je ne me souviens plus d’avant. Et pourtant, j’ai toujours cette impression persistante de chute interminable et de fuite en avant.
Et pourtant, malgré toutes ces frustrations, ces colères et ces belles envolées lyriques, plus ça va mal et plus on ne fait rien.
Pendant que les forces de la contestation sociale pansent leurs plaies dans leurs quartiers d’été, celles de l’argent ne relâchent pas leurs efforts pour nous enfoncer chaque jour un peu plus dans la merde.
Je voudrais travailler à rendre les hommes plus profonds et meilleurs en les amenant à réfléchir sur eux-mêmes. Je suis en désaccord avec l’esprit de ce temps, parce qu’il est plein de mépris pour la pensée… L’homme moderne, surmené de travail, n’est plus capable de véritable recueillement, et il perd sa spiritualité dans tous les domaines… Or, la renonciation à la pensée est la faillite de l’esprit.
Albert Schweitzer, À l’orée de la forêt vierge, préface.
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