Ça y est, j’ai des devoirs, j’ai des devoirs
! Ma grande petite bonne femme jaillit du bus de ramassage scolaire comme un petit diable tout en traînant son cartable à sa suite, trop grand et trop vide.
Police de proximité
Il est 20h40, à la terrasse de l’Usine, métro Avron, quand Olympe se rend compte subitement que son sac à main n’est plus lové à ses pieds comme un vieux chien malade.
Je suis assez sûre de l’heure, parce que c’est exactement ce moment que ma fille a choisi pour me réclamer par téléphone mon bisou distant et maternel de bonne nuit, devoir incontournable que je m’efforce d’accomplir dans le brouhaha de la rue, sous un brumatiseur qui ne cesse d’embuer mes lunettes comme un lama colérique et tuberculeux.
Danser sur les murs
Pendant que le brouhaha médiatique tourne sur place en essayant de se mordre la queue, au point de faire dire à @dagrouik que si les 2000 nouveaux chômeurs par jour veulent que l’on s’intéresse à leur sort, ils feraient aussi bien de s’habiller en Burqa, j’ai décidé de prendre un peu de hauteur pour m’aérer la tête et me décanter l’esprit.
Psychanalyse des vitres
J’avais pris rendez-vous avec une commerciale qui bossait pour une imprimerie. En temps normal, j’aurais refusé poliment, mais elle avait été convaincante, aimable et sans lourdeur, et du coup, je lui avais concédé une heure à la terrasse d’un des troquets du bled.
Du rififi dans la garbure
À la campagne, on avale des kilomètres comme un migraineux bouffe de l’aspirine. C’est fou ce qu’on consomme comme essence et comme pneus. Les constructeurs automobiles commencent à se creuser le crâne pour produire de petites voitures économiques. Des « citadines» qu’ils disent. Mais c’est pour nous, les ruraux, qu’ils devraient réfléchir en priorité. C’est vrai, non ? En ville, ils ont le métro, les bus, les taxis et bientôt les pousse-pousses, au train où les Chinois se développent. Mais nous, dans nos campagnes, comment fait-on ? Qui pensent à nous, obligés que nous sommes de faire des kilomètres pour acheter une baguette de pain au prix fort ? Alors, on nous dit : « faites du vélo ». Je voudrais bien les y voir, les Parisiens, dans notre pays de collines et de vallons (…) Franchement, ça n’a pas que des avantages de vivre en province. Mais bon, j’aperçois la chaîne des Pyrénées au détour d’une crête et je ravale toutes mes râleries intérieures.
Mourir d’aimer
Ou quand le cœur se brise, littéralement…
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