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C’est une véritable apocalypse en jaune fluo qui a déferlé sur la France et qui a résisté, jour après jour, semaine après semaine, au froid, au découragement, à la violence, à la haine et quelque part, aussi, à la tentation du pire et du chaos. C’est une apocalypse au sens premier du terme : la révélation !

Parce que c’est cela qui s’est réellement passé et que plus rien ne pourra effacer : ce qui était invisible est devenu visible, ce qui était nié s’est imposé à tous, ce qui était caché a été exposé de manière irrévocable.

Un manifestant en gilet jaune poing levé avec les pomper et l'Arc de Triomphe au fond

Manifestation du 8 décembre par ©D’Ignazio Serge Photos

La France invisible

Pendant toutes ces années, je me suis demandé si je ne vivais pas dans une autre dimension. Il y avait la réalité sociale, officielle, incontournable, celle qui se montre dans les journaux, sur les écrans, dans les livres, ce récit collectif de ce que notre monde est et la manière dont nous devons nous résigner à y vivre. Et puis il y avait une autre réalité, brutale, vertigineuse, impossible et impensable, celle de ma vie, de celle de mes voisins, de mes proches, des collègues, des relations, d’un monde à la fois énorme, omniprésent, concret et en même temps indicible, parce que considéré comme marginal, non significatif, déjà passé en perte et profit.

Ça a été ça, la première révélation : celle de notre multitude, la fin de la solitude, de la conviction de son seul échec personnel, de sa seule responsabilité, de notre terrible normalité. Nous n’étions pas seuls, pas l’exception qui confirme la règle, mais bien la règle, la réalité un peu déplaisante que l’on planque sous le tapis, que l’on balaie d’un revers de la main. Les fins de mois qui commencent le 5, le 10 ou le 15, ce n’est pas parce qu’on est juste un mauvais gestionnaire, un type un peu raté, un salarié un peu moyen, un chômeur pas très adaptable, une femme pas assez flexible, mobile ou bosseuse. Non, la pauvreté, c’est-à-dire cet état de manque un peu permanent, c’est massif. Et la menace d’y sombrer un jour par accident est en fait le lot commun.

La guerre des classes

Ce que nous révèle ensuite la révolte des gilets jaunes, ce sont les fractures sociales béantes de notre société, c’est l’inconsistance de la fameuse classe moyenne, gros fourretout à visée électoraliste. Il n’existe en fait aucune communauté de destin entre le couple de cadres dynamiques qui profitent des bienfaits de la ville-monde hyperconnectée par TGV et avions et leur femme de ménage, famille monoparentale en manque chronique de tout et sans aucune perspective de dépasser un jour le seuil de pauvreté et un horizon de privations sans fin.

La guerre des classes ne s’est jamais dissoute dans le concept nébuleux de la classe moyenne, elle s’est même intensifiée sous le couvercle qui cherchait à l’invisibiliser et il est enfin évident que les classes possédantes n’ont plus d’autre objectif que l’accumulation sans limites pour eux et l’austérité perpétuelle pour les autres, selon le bon vieux principe des vases communicants qui, lui aussi, était passé sous le boisseau, remplacé par la théorie non moins fumeuse du ruissèlement. Toutes les politiques de ces 35 dernières années ont toujours servi les intérêts des nantis, détruisant pour ce faire les classes populaires les unes après les autres, les dépouillant consciencieusement, jusqu’à l’os. La politique de Macron n’a rien de nouveau en ce sens, elle est juste encore plus intensive, pressée, avide et il devient de plus en plus évident pour tous que les classes possédantes ne font plus de prisonniers.

L’imposture démocratique

Ce n’est pas une révélation pour la plupart d’entre nous, la part croissante de l’abstention parle d’elle même, mais la vacuité du personnel politique, son impuissance organisée et son total manque de scrupule ont enfin éclaté au grand jour. Que cela a dû être troublant pour les thuriféraires de l’urne sacrée que de voir les responsables politiques mépriser le peuple avec tant de morgue et lui mentir avec tant de désinvolture. Que c’est stupéfiant, quand on y pense, que de voir le discours solennel d’un président ne pas tenir 24 heures à l’épreuve des faits et montrer la profonde duplicité d’un pouvoir tout entier dédié au maintien des privilèges des 10 % les plus riches contre toutes les autres composantes de la nation.

Tweet qui démonte la fausse augmentation du smic

Nous le savions, nous l’avons dit, mais c’est purement apocalyptique que de voir ces gens mentir au plus haut niveau et continuer à espérer que nous allons adhérer au cirque électoral et à ses promesses qui n’engagent que ceux qui y croient. Que reste-t-il d’une démocratie quand la tromperie et le mépris s’y expriment au grand jour ?

La duplicité syndicale

Cela faisait quelques années que les militants les plus convaincus commençaient à se poser des questions sur l’encadrement syndical de toute contestation des politiques régressives en cours. Alors qu’il y a eu une époque où les syndicats poussaient à la roue pour obtenir des avancées significatives dans le traitement de millions de salariés — avec ou sans emploi —, voilà que depuis quelque temps, ils n’avaient plus l’air que de se battre le dos au mur, uniquement sur la défensive, à négocier essentiellement un peu de retenue dans la brutalité des réformes réactionnaires qui dépouillent les prolétaires de leurs fameux avantages acquis en peau de chagrin. Le tout avec un scénario devenu immuable : le gouvernement annonce un nouveau recul social qui vise les premiers déciles de la population, les syndicats organisent une promenade sur un parcours bien balisé tel jour pendant tel créneau horaire, on marche en rang derrière les sonos qui empêchent toute discussion politique, puis ils sonnent la fin de la récré avec option tonfa pour ceux qui n’auraient pas bien compris le message. Ou comme le disait l’ex-princident revenu aux manettes dans les coulisses : maintenant, quand il y a une grève, une manif ou un conflit social, ça ne dérange plus personne, on ne se rend plus compte de rien.

Ensuite, on fait mine d’avoir négocié la quantité de vaseline et voilà un nouveau pan de la loi ou de la solidarité nationale qui s’effondre, effacé d’un trait de plume et entériné par une direction syndicale qui a déjà négocié ses subventions et ses prébendes pour le retour à la vie civile.

Le comportement syndicaliste pendant la révolte des gilets jaunes a été tout bonnement exemplaire en exposant radicalement ses élites dans leur rôle à présent quasi officiel de garde-chiourmes des perdants récalcitrants de la guerre des classes. Rarement il nous a été donné d’entendre un silence plus éloquent que celui des centrales syndicales alors même que le soulèvement populaire qu’elles prétendaient appeler de tous leurs vœux fleurissait à tous les rondpoints comme des gerbes de boutons d’or après l’ondée printanière. De-ci, de-là, certains glosaient sur ces gueux qui se réveillaient maintenant plutôt que sur ordre des encartés, ce qui semblait justifier de les laisser croupir dans leur merde et leur inorganisation. Tantôt, d’autres se déclaraient contre toute participation à un mouvement populaire massif sous prétexte qu’on y aurait vu graviter quelques chemises brunes à la manœuvre, l’évitement et l’abandon créant pourtant ces espaces vides où prospèrent les agitateurs et manipulateurs politiques professionnels.

Courrier de l'union départementale CGT 59 au sujet de la déclaration confédérale du 6 décembre 2018

Mais avouons que toute ambigüité sur l’état réel du dialogue social à la française a été levée lors de l’appel pour une fois collectif des syndicats à bien tous rentrer dans la niche et à cesser de geindre sur les problèmes de précarité et de fin de mois difficile en dehors du calendrier syndical dument tamponné par l’exécutif et le patronat. Cette révélation-là a donné envie à bien des militants sincères et engagés de bruler leurs amarres syndicales, leurs cartes et leurs représentants au milieu du feu.

La voix de son maitre

Pancarte réclamant l'abolition du contrôle des médias par les riches

Liberté de la presse, manifestation du 15 décembre 2018, par Serge ©D’Ignazio Photos

Si tout ce qui précède n’avait pas suffi à révéler la décrépitude profonde de notre démocratie, le traitement médiatique honteux et pourtant pratiquement unanime du mouvement des gilets jaunes par les nouvelles caisses de résonance du pouvoir a dû faire tomber bien des peaux de saucissons qui scellaient encore les paupières. Jamais il n’a été aussi évident que la presse, les éditocrates, les journalistes de terrain ou de salon, porte-crachoirs de la république en marche arrière étaient totalement dévoués et voués à servir jusqu’à la glotte le discours et la vision du monde des classes dominantes. Voilà que ceux que l’on ne montrait point, dont on ne parlait jamais, voilà que les invisibles de la république avaient l’outrecuidance de vouloir envahir l’espace public, de vouloir occuper le calendrier médiatique des marronniers et des pantoufles fourrées de leurs complaintes, de leur réalité, de leur lutte et de leurs revendications !

Quelle révélation pour ceux qui voyaient le monde à travers les lunettes déformantes du petit bout de la lucarne que de s’y voir ainsi caricaturés, niés, vilipendés, moqués, dénaturés ! Quelle dissonance ils ont pu éprouver dans la confraternité de leurs rondpoints et de leurs rassemblements joyeux, féroces et désespérés à la fois alors qu’ils voyaient en temps réel sur les écrans connectés de leur téléphone quels mauvais procès d’intention, quels mensonges et autres faux décomptes on leur faisait dans ces médias qu’ils croyaient impartiaux, indépendants et garants de l’équilibre des pouvoirs de la démocratie !

Tweet sur les mensonges médiatiques

Appelés dans un premier temps pour couvrir les actions, les journalistes couchés aux pieds de leurs maitres sont devenus eux-mêmes gibier d’une population ulcérée de se voir ainsi méprisée et falsifiée à longueur de temps. Voilà que ceux qui appellent sans cesse à la vérification des sources, à l’éradication des fake news en étaient en fait les plus grands dealeurs, les garants d’une désinformation massive qui n’aurait pas déparé du temps de la Pravda.

Plus de carotte, seulement le bâton !

Les indigènes de la république, les bannis, les racisés, les sans-grades, les classes dangereuses, tous n’avaient de cesse de dénoncer une police de plus en plus violente et un maintien de l’ordre qui n’était plus que répression. Mais voilà, tant que les victimes de la police s’appelaient Mouloud et non Jean-Eudes, il y a toujours eu l’idée un peu méprisante et franchement raciste que même s’il est déplorable que des gens meurent sous les coups de ceux qui sont censés les protéger, c’est quand même un petit peu parce qu’ils ne marchaient pas droit et qu’ils l’avaient bien cherché quand même. Massacrer du gueux de cités, c’est comme cela que l’on maintient dans le temps les nécessités d’un ordre injuste, exploser des étudiants écolos qui protègent des arbres et des grenouilles, c’était déjà un peu plus compliqué à justifier, mais d’un autre côté, vous savez, ces gauchistes, c’est quand même un peu des extrêmes, voire de la graine de terroristes !

Mais quand il s’est agi de Marcel et Ginette gazés et tonfés sur la plus belle avenue du monde, au milieu des vitrines qui dégueulent de luxe et de fric tellement abondant qu’on ne sait plus comment le dilapider, quand c’est monsieur et madame tout le monde et leurs enfants du lycée pro qui se sont fait exploser la gueule pour avoir osé protester contre la vie chère et les fins de mois à perpétuité, on a commencé à avoir des doutes affreux sur les missions réelles de la police. Doute affreux qui s’est confirmé au fur et à mesure des reportages des médias couchés qui ne parlaient que des casseurs en jaune fluo et jamais des gueules cassées à grand coup de flash-ball et autres armes défensives, destinées en réalité à mutiler et à soumettre le droit de manifester à la possibilité de finir handicapé à vie.

Tweet Allo place Beauvau pour dénoncer les violences policières

Allo, place Beauvau est la recension par le journaliste David Dufresne sur les violences policières exercées sur les gilets jaunes et généralement tues par les médias.
Attention avant de cliquer, il y a des images difficiles

Et qu’ils ont été surpris, aussi, les gilets jaunes de découvrir que ces flics qu’on ne trouve jamais pour lutter contre les incivilités et l’insécurité quotidiennes vécues par les gueux dans leur milieu ordinaire, loin des yeux et loin du cœur, étaient par contre déployés en abondance pour protéger les vitrines de luxe et les quartiers discrets et somptueux où l’on a pour habitude de péter dans la soie dans le plus parfait entre-soi.

La révélation

Manifestation du 24novembre 2018 à Paris, des hommes allongés sur la chausséerefusent de partir.

Nous ne rentrerons pas dans la nuit sans combattre, par Serge ©D’Ignazio Photos

Oui, c’est une apocalypse que cette révolte des rondpoints, des contrées d’outre-périphérique, des zones de relégation, de ceux qu’on avait passés en pertes et profits depuis si longtemps. C’est une apocalypse pour les classes dominantes et leurs laquais qui ont su donner le change si longtemps et noyer tant d’injustices, tant d’iniquités, de mensonges, de pillages que cela avait fini par paraitre la marche normale du monde, une civilisation d’autant plus pacifiée que ses perdants et surnuméraires avaient le bon gout de crever à petit feu et dans le silence, toujours plus loin des centres du pouvoir. C’est une apocalypse parce qu’elle a révélé de manière absolument incontestable la nature profondément corrompue du pouvoir, la déliquescence démocratique, les soumissions médiatiques et syndicales et toute la machinerie sociale immense et avide qui n’a pas d’autres justification ou objectif que de pressurer le plus grand nombre pour ne gaver qu’une toute petite poignée de nantis bien décidés à préserver leurs privilèges honteux par tous les moyens et à tout prix.

Le Gendre prend littéralement les gens pour des cons

Ce que les gilets jaunes ont appris en sortant de chez eux, de leur isolement et de leurs peines, en osant le rassemblement, l’entraide, la discussion et la solidarité, en confrontant leurs quotidiens, leurs expériences et leurs vécus avec les faux miroirs dans lesquels ils s’éteignaient à petit feu, quoi qu’il arrive à présent, rien de tout cela ne sera ni perdu ni oublié.

Les gilets jaunes se sont détournés des ombres de la caverne et ils ont été blessés par l’implacable clarté du monde. Ils ont vu ce qui était caché, ont entendu ce qui était tu, ont appris ce qui n’était pas transmis. De fait, aucun retour en arrière ne sera plus possible, même si les dominants croient sincèrement que les coups de pied au cul suivi d’une poignée de biscuits devraient largement suffire à rétablir leur ordre injuste et à rabrouer la chienlit dans sa niche.

Sauf que le clébard a bien compris qu’il n’a rien à perdre à mordre la main qui le dépouille et le dérouille quand il se rebiffe !

63 Commentaires

  1. Super article résumant bien la situation. « Apocalypse », oui en effet. En fait j’avais déjà constaté en bavardant avec les gens qu’ils n’étaient pas dupes, c’est juste qu’on ne leur donnait pas la parole. C’est fait.

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  2. Merci pour cette façon claire et précise d’analyser ce que nous ressentons. Toute la rage éprouvée à ce foutage de gueule permanent de nos ploutocrates va s’intensifier encore… Vive l’apocalypse !

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  3. Retour limpide de ce qui se passe réellement sur les ronds-point des gilets jaunes losqu’on les approche, surtout la solidarité qui s’y soude.
    Venir discuter avec eux sur les ronds-points permet de se rendre compte du haut niveau de leur détermination à exister par eux-mêmes.

    Merci Agnès, Lien partagé fait.

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  4. Un article magnifique, immédiatement partagé autour de moi.
    J’ai retrouvé tout mon ressenti, tous les mots sont justes. La phrase de conclusion est magistrale !

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  5. Les gilets Jaunes, ces révolutionnaires qui défendent le petit peuple aux fins de mois difficiles. Symbole de la lutte des classe, les relégués du pouvoir d’achat qui s’invitent en politique par la grande porte.
    C’est bien gentil, enfin, joli, plutôt, mais, hormis la contestation légitime du pouvoir, je reste dubitatif sur le fond.

    Des gilets jaunes, j’en ai vu fleurir sous les pares-brises d’un bon tiers des habitants de mon village et des villages environnants. Dans le fin fond de l’Essonne. Des copains parents d’élèves, des agriculteurs, des artisans… pas des miséreux, non. Certes, pas les gens les plus nantis du coin, mais enfin…

    Personnellement, j’ai jeté ma télé il y a 20 ans, je n’achète pas ou (très peu) de fringues, je fais tenir mes voitures (achetées d’occasion) jusqu’au bout, et quand il s’agit d’acheter un meuble ou autre, soit on récupère, soit on épluche le « bon coin ».
    Si je pouvais me passer d’argent, je le ferais.
    Les plaisirs de l’existence, je les trouve ailleurs. L’argent et la dépendance qu’il induit ne sont pour moi qu’une vague source d’emmerdes. Donc, je ne tiens ni à en gagner beaucoup, ni a en réclamer d’avantage. Certes, je bosse, et ma compagne aussi (on doit être autour de 36 000 € déclarés à l’année pour 2 + un enfant), donc je ne fais pas partie des moins bien logés, mais certainement pas des plus nantis non plus – par rapport à ts les gilets qui ont fleuri autour de chez moi.

    Je n’ai aucune envie de gueuler contre les taxes, les impôts et autres prélèvements obligatoires. Ils me semble nécessaire de cotiser au pôt commun (l’Etat, c’est nous comme disait mon grand père) si on veut avoir quelques chances d’assurer une équité quelconque – précision importante, je juge ce que fait l’Etat des cotises obligatoires aujourd’hui déplorable, mais ça n’entrave en rien la nécessité de cotiser . Ma démarche de citoyen, d’humain est une ode à la vie, certainement pas une gueulante mortifère contre des oppresseurs supposés.

    Il suffit d’un accord (musical) joué à 15 un soir au cours d’un répète pour que toute mon existence soit justifiée. Le simple bonheur éprouvé au cours de cet unique instant de grâce justifie le simple fait de vivre – ou d’avoir vécu jusque là. Mais ce bonheur, je le trouve dans le sourire de ma fille, de ma compagne, des gens que je croise tous les jours. Je passe pour un allumé à l’école, à faire la bise à tous les parents d’élèves, à être heureux de les rencontrer. Oui, pour moi la vie est un bonheur de tous les instants. Et j’essaie, tant que faire se peut de communiquer autour de moi cet état d’Amour quasi perpétuel.

    Nos souffrances sont en nous.

    Je ne nie pas les fin de mois difficiles, l’absence de revenus et toutes les merdes que l’absence de fric peut induire, mais je constate surtout que ceux qui ont un peu veulent plus, plutôt que mieux. Et c’est un sentiment que je ne partage pas.
    Je ne regarde pas le pouvoir, ni les « possédants », ils sont pour moi tout aussi prisonniers de leurs passions et de leurs mode de vie que les autres. Je ne les envie pas.

    Il me semble au contraire nécessaire d’aller tous ensemble vers une vie ou la consommation serait réduite à sa simple part nécessaire, et où la raison l’emporterait sur la publicité pour envisager nos besoins.
    Cette onde de choc des gilets jaunes, c’est celle d’une souffrance bien réelle, mais lorsqu’elle s’exprime pour réclamer moins de taxes, et plus de pouvoir d’achat, il me semble que la vague va dans le mauvais sens. C’est le contraire qu’il faut quérir.
    Vue d’Afrique ou d’Asie, ces protestataires qui font partie des 5% les plus fortunés de la planète et qui la détruisent sans vergogne, ça doit être quelque chose d’assez vertigineux…

    Dernière remarque.
    Ce qui me plait dans cette vague de fond, c’est la délégitimisation d’un pouvoir qui se croit au dessus de tout mais qui au fond est aussi misérable que la politique qu’il soutient. Pour le reste, on n’y est pas encore.

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    • « Je n’ai aucune envie de gueuler contre les taxes, les impôts et autres prélèvements obligatoires. »

      Mais non, la demande n’est pas contre l’impôt en soi mais son manque de justesse dans la répartition.
      De plus, cette iniquité est multipliée par le comportement indigne des classes dirigeantes à leur égard.

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  6. Très beau décryptage du mouvement des GJ, et à quoi il s’oppose.

    Et en effet, la pauvreté ce n’est pas tant de ne pas « avoir à manger », mais plutôt l’impossibilité de… tout le reste. L’angoisse, la solitude, l’impression de vivre sur un astéroïde glacé aux confins de la ceinture de Kuiper.

    Alors que c’est tout le contraire : ce sont les dirigeants d’un nouveau jacobinisme à la solde de Bruxelles et du néolibéralisme, ainsi que leurs petits toutous bobos qui sont ultra-minoritaires.

    Du coup, la France est vraiment « en marche », et chacun peut bien sentir cette ineffable ambiance de fin de règne qui s’est installée : pas qu’en France d’ailleurs, le problème étant avant tout d’ordre macro-économique, nous ne faisons que nous prendre les conséquences de la crise de 2008 dans la gueule avec un peu de retard… en attendant la suivante.

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  7. Bonjour,
    Je partage votre vision du consumérisme et le bon goût de la décroissance mais pas votre analyse du mouvement.

    Je n’ai pas de voiture, pas de permis, je me débrouille autrement, j’ai la chance d’avoir ce choix, et comme pour tous ceux qui l’ont ça tient beaucoup de la chance même quand il y a du mérite.

    Je me préoccupais de la fermeture de la maternité du Blanc quand l’annonce de la hausse des taxes sur le carburant est tombée, aussi j’étais en pleine empathie envers des femmes qui seraient sensées être plus en sécurité avec leurs contractions en bagnole dans des zones pas toujours couvertes par le réseau téléphonique que dans une maternité que les gens du coin refusent de laisser fermer… et une petite surtaxe pour la route, allez !

    Et j’ai lu aussi sur les pages du Monolecte les galères du transfert sur les particuliers du rôle de navettes administratives liées la scolarité… d’autres témoignages sur les conséquences des fermetures de bureaux de postes etc… qui ont un effet très lourd sur la dépendance à la voiture, et même si ça nous incombe parce qu’on a joué le jeu de cette politique libérale déjà trop longtemps, cette dépendance (entre autres) n’est pas le résultat d’un choix délibéré et éclairé des Français !

    Cette taxe au petit-tiny pourcentage écolo émet de vieux relents de coercition absurde (malfaisante et vaine) qui s’ajoutent à ceux du nouveau code du travail et autres trouvailles…

    Je pense plutôt aussi que les gens ouvrent les yeux, font le choix de prendre conscience d’une réalité qu’on a besoin de connaître pour y résister alors qu’on ne peut pas se réjouir d’en découvrir les entrelacs foireux. C’est déjà un renoncement au confort : celui du confort du storytelling politico-médiatico-financiaro-économique. Encore que ce confort laisse réellement de plus en plus à désirer pour de plus en plus de personnes.

    Réduire les attentes au cliché moins de taxes plus de pouvoir d’achat, c’est tout bénef pour le consumérisme : même en réduisant les revendications au seul pouvoir d’achat, est-ce que ça se borne vraiment à plus de pouvoir d’achat pour consommer aveuglément ? c’est parfois juste plus de pouvoir avoir un minimum de choix, de liberté dans ses dépenses, ça peut être aussi plus de pouvoir investir pour une information alternative, pour des comportements écolos et décroissants ? parce que sans investissement faut vraiment une sacrée chance pour réussir à vivre dans cette société sans polluer, même avec de bonnes pratiques et un savoir faire.

    Et oui, il y a des revendications qui me hérissent, mais il y en a aussi beaucoup qui me surprennent vraiment positivement, notament le rejet de l’injustice fiscale et non de la fiscalité.

    Et ça ne me choque pas que le savoir y voir clair ne précède pas l’ouverture des yeux… collectivement j’ai l’impression qu’on apprend plutôt vite

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    • en réponse à saxo, ça ne reflète pas ma réaction au texte du monolecte… dans mon élan j’ai cliqué n’importe comment :/

      Réponse
      • bien; j’agrée, disons partage votre « chance » (et Saxo) évidemment avec ses nuances, éléments ou sentiments différents; ainsi par ex, équipé naturellement d’une bonne dose et notion économe (pas dit radin!) je constate qu’elles ne faiblissent pas, au contraire, ..l’âge n’aide pas je suppose,
        bonne fin d’année à tous,

        Réponse
        • C’est un sacré atout de savoir acheter judicieusement, moi j’ai dû apprendre (et je continue)… aucun regret
          😉 bonne fin d’année à vous et à tous aussi

          Réponse
    • Merci Verneret pour ta réponse.

      Il y a quelque chose de jubilatoire à voir les ronds points devenir des Agoras, à voir des gens, habituellement parqués chez eux en famille, sortir pour aller défier le pouvoir et s’initier à la politique au contact direct des autres.
      Finalement, sur beaucoup de plans, le mouvement des gilets jaunes est réjouissant, ne serait-ce que parce qu’il s’est formé tout seul, s’émancipant des partis des syndicats et de toutes formes de récupérations.
      Ok.
      Non, ce qui me fait sourire jaune, c’est le ressort initial, comme je l’explique plus haut. Pour voir un mouvement d’une telle ampleur prendre naissance, il faut taper au porte monnaie. Et ceux qui réagissent le plus vite ne sont pas ceux qui n’ont pas, mais bien ceux qui possèdent déjà plus que de raison, pour l’immense majorité. (Attention, plus que de raison ne veut pas dire beaucoup, hein? simplement dans un partage équitable à l’échelle planétaire… Argument qu’on peut balayer d’un revers de la main – genre « c’est pas parce qu’ils ont rien à bouffer qu’on doit crever de faim nous aussi » – mais qui n’en est pas moins fondé. On ne peut se permettre de continuer cet immense gaspillage duquel on est tous complices).

      Réponse
      • C’est sûr que la consommation actuelle n’est pas tenable écologiquement.

        Je ne suis pas (entièrement) d’accord avec le sens que vous prétez à l’argent dans la problématique des gilets jaunes. Si les français étaient si près de leurs sous, il y aurait bien moins de non recours aux aides sociales, beaucoup font passer l’honneur (même s’il sont les seuls à le voir) avant l’argent.

        Quand l’état demande un geste (pour les retraites, soutenir les banques etc…) aux citoyens c’est de la solidarité et c’était cohérent dans le cadre d’un système de protection social solidaire. Mais c’est plus le cas, ce qui est pris d’une main par solidarité (en plus les taxes indirectes sont indolores… il parait) est redistribué plus parcimonieusement et par charité selon un concept du mérite incompatible avec les valeurs de solidarité.

        Pour compenser la solidarité des usagers dépendant socialement de leurs voitures l’état propose de faire d’eux un nouveau genre d’assistés ! Les entreprises vont faire un geste (sur la base du volontariat), quel esprit de charité, quelle générosité, baisons leurs pieds… Même le chômage qui relevait plutôt d’une assurance et vous couvrait selon votre durée de cotisation, préservant un peu votre honneur, est en passe de devenir une machine à prosterner le peuple devant la bienveillante toute puissance des entreprises.

        Je pense que c’est pour beaucoup le mécanisme de se différencier des « assistés » qui fait bouger les masses, plus encore que le porte monnaie ou plutôt à travers le porte monnaie. « On veut vivre de notre travail… » Je pense aussi que ce mécanisme génère beaucoup de pollution consumériste, des achats « marqueurs sociaux » dont beaucoup ne sont pas prets à renoncer pour le confort psychologique qu’il leur apporte, et qui sont plus le fait de la manipulation des masses que le propre de l’imbécilité des gens.

        Je crois que dans l’engouement pour cette forme de solidarité active, directe des gilets jaunes, et dans la formulation de certaines revendications il y a un fort rejet de cette manipulation de masses laquelle est à mon sens l’obstacle majeur pour un avenir politico économique en harmonie avec l’enjeu écologique.

        C’est une lecture que je vois au mouvement, parmis d’autres et celle que vous proposez est pertinente, mais j’aimerais bien qu’elle se révèle juste, et pas par vanité intellectuelle 😉

        Réponse
  8. Dommage, dans un texte si bien ficelé, d’avoir appelé à la rescousse un groupuscule raciste et antisémite : les Indigènes de la République.
    Monolecte, encore un effort pour sortir de la confusion !

    Réponse
    • Heuh, vous parlez de la madame qui a écrit le bouquin « comprendre l’antisémitisme » ? Agnès Maillard ?

      Vous pas comprendre ? Référence antisémitisme possiblement ridiculesque ?

      Je fais partie des gens qui ont republié l’article et qui sont également heureux de voir le magnifique accueil qui lui est fait sur Agoravox, par exemple. Peu de gens écrivent bien, et moins encore écrivent vrai. Quand ces deux qualités sont sont là, c’est du bonheur, merci de ne pas le gâcher.

      Réponse
  9. Merci Agnes pour ce très beau texte que je vais diffuser autour de moi !

    Très belles photos qui illustrent ton texte.

    Putain ça fait du bien !

    Réponse
    • Il y a les références des photos dans les légendes. J’en profite pour souligner la richesse du travail de Serge d’Ignazio et pour le remercier, une fois de plus, pour m’avoir donner l’autorisation d’utiliser ses photos pour souligner mon propos.

      Réponse
  10. M.Huysmans manque de références bibliographiques : je parlais, bien entendu, de l’égérie des Indigents de la République, la dénommée Houria Bouteldja, auteur de l’abject pamphlet antisémite « Les blancs, les juifs et nous. » Faire référence à de telles ordures, c’est plus qu’une faute de goût, c’est une erreur.

    Réponse
    • j’ai sursauté quand j’ai lu cette référence aux indigènes de la République. Je suis rassurée de voir que je ne suis pas la seule. Une petite réponse explicative d’Agnès serait la bienvenue. Parce que tout le reste est super.

      Réponse
      • Depuis leurs débuts, je trouve le combat des Indigènes de la République indispensable contre le racisme d’État et le racisme ordinaire qui rongent notre pays. Je sais qu’au grand jeu des chaises musicales qui est la condition sociale de notre pays, les racisés sont les perdants d’office et à priori, même pas éligibles à un strapontin. Nous-mêmes, les blédards de la République, subissons aussi un déclassement automatique dans l’immense compétition qu’est devenu notre pseudodémocratie.

        Il est vrai que je n’ai pas réellement suivi la polémique dont ils ont fait l’objet à travers le bouquin d’Houria Bouteldja, que je n’ai pas lu non plus.

        Maintenant, la première question est : qui l’a vraiment lu ?

        Parce que penser que les éditions de La Fabrique puissent sortir un livre antisémite, voilà qui m’étonne grandement. Donc, devant votre insistance, j’ai regardé ce qui justifie que l’on puisse ne plus citer ce mouvement politique → oh là là : une tribune dans Le Monde, Le Figaro et Marianne, signée par les éditocrates de service, pourtant bien connus, eux, pour leurs faits d’armes et une tribune sans droit de réponse.
        Sérieux ?
        Et encore plus aujourd’hui, à la lumière de la manière dont ces mêmes médias maltraitent systématiquement la révolte des gilets jaunes, alors même que nous avons les preuves accablantes chaque jour de leur duplicité ?

        Dénoncer la politique coloniale et raciste de la France et la manière dont le capitalisme instrumentalise le racisme pour maintenir les classes dominées divisées est d’intérêt public. On ne peut évacuer d’un revers de la main les plus dominés d’entre nous : les racisés.

        Je propose donc que chacun se fasse une opinion en lisant le droit de réponse de la principale intéressée, texte qui a bien sûr été refusé.

        J’ai moi-même expliqué dans mon bouquin qu’il existe actuellement une instrumentalisation de la critique de la politique raciste de l’État d’Israël que l’on assimile abusivement à de l’antisémitisme pour mieux discréditer les détracteurs, tout en sachant que les antisémites bien revendiqués utilisent ce même antisionisme comme faux nez pour exprimer leur haine raciste de manière détournée. Il existe aussi une instrumentalisation de l’idée même d’antisémitisme pour faire taire toute personne dont le discours dérange par ailleurs et ça, c’est non seulement dégueulasse, mais en plus dangereux. Certains des signataires de cette tribune sont même des habitués de ce genre de procès d’intention, destiné à masquer leur indigence intellectuelle qui, elle, n’est plus à démontrer.

        Dans mon texte présent, je parle des indigènes de la république comme d’un ensemble de personnes qui sont spécifiquement ciblées par les violences policières, qui subissent chaque jour un surcontrôle systémique (voire mortel) et dont tout le monde se fout assez royalement. C’est dans ce sens que j’utilise cette expression.

        Mais grâce à vos interpellations, j’ai creusé un peu le sujet et je maintiens leur présence dans mon texte.

        Il ne me reste plus qu’à lire le bouquin et non les resaucées qu’en ont faites des gens dont la crédibilité devrait être sérieusement interrogée et de voir s’il y a quelque chose dedans qui pourrait me faire changer d’avis, tout en sachant que je ne me laisse jamais aller à cette paresse intellectuelle qui consiste à jeter le bébé avec l’eau du bain.

        J’espère aussi que tout le monde a bien été interloqué par la tentative assez honteuse de notre gouvernement de vouloir remettre la question raciste sur le tapis pour nous diviser et de nouveau interdire toute pensée et tout débat sur les inégalités grandissantes et le fonctionnement de plus en plus totalitaire de notre société.
        Et que cela incitera tout le monde à réexaminer les chasses aux sorcières qui ne cherchent qu’à nous morceler, nous isoler et nous faire perdre du temps dans des polémiques montées de toutes pièces.

        Réponse
        • Merci Agnès pour cette rèp, propos et liens (m’avaient échappé) aussi il est probable (velléitaire) que j’en puise qql élément afin d’illustrer, disons étayer un texte, un sujet trottant de la tête aux doigts,
          – « la violence », une aporie spatiale (ainsi éternelle) incurable,
          ou pavée de dialectique et sémantique; no mercy homo sapiens.

          Dans ‘résoudre’ il y a ‘résolution’ (toutes saisons) ..bidon, fake !
          A moins-que, reprenant le koan: bébé + bain chassés, mon « moi enfant » (sioniste par ex.) et sa rebellion (sacrilège etc.) deux comportements essentiels, barbotent ensemble !
          L’aversion et la culpabilité peuvent-elles coopérer ?
          sinon arbitrées qql violence, (j’en suis là; zen ni urgence)

          Réponse
  11. J’ai bien entendu lu l’ignoble pamphlet de la Bouteldja, en retenant à chaque page une envie de vomir.
    Je n’ai aucune envie de discuter des clichés et des approximations véhiculés par les racialistes.
    On trouvera ci-dessous un lien pour un petit livre en pdf (la lecture à l’écran est pénible et je vous conseille de l’imprimer, la dépense en papier est amplement récompensée.) Un livre réjouissant, et, ce qui ne gâche rien, bien écrit.
    https://www.fichier-pdf.fr/2017/07/01/juliette-race/juliette-race.pdf

    Réponse
    • Je vous prie de donner les passages que vous dites antisémites. J’ai lu ce livre, il n’y a rien d’antisémite là dedans! Ou bien est-ce antisémites d’écrire le mot  »juif »? Des arguments et des exemples, merci.

      Réponse
  12. Restant à me mêler aux ronds points des gilets jaunes (sans en porter un par aversion de tout uniforme…) lors des discutions autours du brasero, j’ai approché les idées des anarchistes et notamment le système de l’entraide qui les désigne principalement en tant que tel.
    Historiquement, le mot même de l’entraide est issu des écrits de Kropotkine où le mot s’écrivait : « l’entr’ aide ». 🙂

    De là, j’envisage d’attacher les Gilets Jaunes à l’écologie de combat, notamment devant la précipitation du dérèglement climatique.
    Proposer des slogans genre :

    « L’être humain n’est pas une marchandise.
    – Aujourd’hui des peuples souffrent de la croissance anti-écologique.
    – Demain ce seront nos enfants.
    – Dans 10 ans nous commencerons tous à en mourir. »

    Réponse
    • « L’être humain n’est pas une marchandise.

      Bien

      – Aujourd’hui des peuples souffrent de la croissance anti-écologique.

      Bien (mais un peu lourd)

      – Demain ce seront nos enfants.

      C’est déjà le cas

      – Dans 10 ans nous commencerons tous à en mourir. »

      Moi j’ai commencé en naissant et ça ne m’empêche pas de vivre 😉 .
      Plus sérieusement, trop « religieux » si tu veux toucher. L’apocalypse, même écologique reste « l’Apocalypse ».

      Réponse
    • Effectivement saxo, difficile de parler d’apocalypse et de rester les pieds sur terre, trop de connotations font barrages.
      Il reste que le mouvement gagnerait à lier le dérèglement climatique avec la perte de pouvoir d’achat qu’il subi.

      Je vais revoir les éléments… Merci 🙂

      Réponse
  13. Hier soir je suis passé auprès des gilets jaunes de mon coin.
    Ils m’ont témoigné que les violences policières augmentent, notamment des provocations depuis celles-ci, les relevés d’identités, enfin tout le barnum répressif qui a été utilisé pour contrer la révolution arabe.
    Le fait qu’ils utilisent tous leurs téléphones portables pour communiquer les rend d’autant plus vulnérables, en plus d’animer le site fessebouc d’où tous les renseignements sont transcrits au gouvernement encore en place.

    Il y a aussi de très jeunes enfants dont je pense que les parents sont isolés pour la garde, dans le froid, ils en bavent les petits et se demandent certainement ce qu’ils foutent dans cette galère…

    Sinon, un groupe de gilets jaunes du bourg voisin est venu faire de la musique et partager des galettes dans la soirée. 🙂

    Réponse
  14. En ajoutant le film Scarface de Howard Hauwks à ma cinémathèque, voilà-t-y pas que je tombe sur une affiche illustrant ce film en VO avec ce texte de présentation en tête :
    « The rise and fall of a power hungry mobster. »
    Soit, en VF :
    « L’ascension et la chute d’un truand affamé de pouvoir. »

    « tu t’en remets au puissant pour qu’il exerce son autorité sur le « petit homme ». Mais tu ne dis rien. tu confies aux puissants ou aux impuissants animés des pires intentions le pouvoir de parler en ton nom. Et trop tard tu t’aperçois qu’une fois de plus on t’a trompé. »
    Wilhelm Reich

    https://booknode.com/ecoute_petit_homme_032067/extraits

    Réponse
  15. Au sujet du RIC avec le fameux exemple de la Suisse justement il faut arrêter justement de prendre le RIC comme un couteau suisse, outre qu’ils ne sont que 8 millions et demi d’habitants, les femmes n’ont eu le droit de vote au niveau nationale qu’en 1959, au niveau cantonale ce n’est qu’en 1990 et sur décision de justice qu’elles l’ont eu en Apenzelle Rhodes-intérieures , il faut arrêter de croire que la majorité a toujours raison, le RIC est aussi un instrument à laminer les minorités , et d’ailleurs certains en caressent l’idée de rétablir la peine de mort, de supprimer le mariage pour tous etc.

    Réponse
    • Ouaip, Tungstène, la majorité n’est pas toujours du côté de la raison.
      L’initiative citoyenne (censée déboucher sur des référendums) viendra de ceux qui ont le plus envie de faire entendre leurs idées (et sûrement pas de ceux qui en ont le plus besoin).
      Qui plus est, avec quelques moyens, on peut penser qu’il est facile de manipuler les votants et influencer les résultats.
      Bref, l’idée du RIC semble sympathique (pour la rime 🙂 ), mais son application peut l’être autrement moins.
      J’ai envie de dire – Et alors?
      Déjà, on peut imaginer des « garde-fous » genre – pour que le résultat d’un vote soit entériné, il faut plus de X% de participation ou/et qu’il reçoive plus de X% des suffrages… voire réfléchir aux conditions dans lesquelles on pourrait le mettre en oeuvre.
      Ensuite, quelle que soit la pertinence du RIC, il me semble être fondamentalement bien plus démocratique que notre « démocratie » actuelle.
      L’heure est à la peur du peuple, et à la dénonciation (sous-jacente) de son illégitimité par les élites… C’est quand même un comble, non?
      Sans être un défenseur acharné du RIC, il me semble pertinent de soutenir les idées qui vont vers une meilleure représentation citoyenne plutôt que de commencer par s’en méfier. Quitte à amender l’idée à y réfléchir pour lui donner un maximum de pertinence, plutôt que de privilégier un statu-quo qui lui, on le sait, nous mène droit dans le mur…

      Réponse
  16. Prendre le contexte d’aujourd’hui pour justifier ou non le RIC dans son application est utopique.
    Il faut prendre en compte déjà que les élus révocables ne seront plus les mêmes.
    Il faut considérer aussi que l’urgence du désastre climatique donnera aux décisions communes plus de considérations dans ce sens, le sens social ne fera que les appuyer davantage !
    Qui souhaite réellement mourir dans d’atroces souffrances ?
    Et le reste à l’avenant.
    Nous devons imaginer, penser et créer une société entièrement nouvelle, il n’y a pas d’alternative, comme disait l’autre ! 😀

    Réponse
    • Réchauffement climatique :
      « Vous les adultes, vous dites vouloir créer un espoir pour nous les jeunes.
      Nous ne voulons pas de votre espoir, nous voulons que vous paniquiez ! »

      Réponse
    • Sans vouloir jouer les climato-sceptiques, Je m’étonne, Joël, que tu cries aussi fort avec les loups. 😉

      Certes, on observe un dérèglement climatique et les chances qu’il soit provoqué par les activités humaines ne sont pas nulles. En matière d’écologie, l’humain, soumis au diktat économique fait n’importe quoi.

      Mais la probabilité qu’on entre dans une nouvelle ère de glaciation existe et est presque aussi grande que l’hypothèse du réchauffement.
      En d’autres termes, la « prédictologie » climatique et les sirènes de l’apocalypse écologique auxquelles on est soumis depuis des années m’apparaissent de plus en plus comme des chimères.

      Le GIEC fondé par Ronald Reagan et Margaret Tatcher, me semble un tantinet biaisé tant dans sa fonction que dans sa méthode pour répondre correctement aux questions soulevées par l’étude du climat.
      Parmi les climatologues, certains quittent « allègrement » le navire quand ils s’aperçoivent qu’ils sont mis au ban quand ils laissent un débat contradictoire s’installer. Quand tu ne soutiens pas la thèse officielle (le CO2 d’origine humaine provoque un effet de serre irréversible qui réchauffe l’atmosphère de façon exponentielle – note que par le passé, l’atmosphère terrestre a connu des concentrations en CO2 bien supérieures à celle actuelle, au passage) dans le milieu des climatologues, n’essaie pas de trouver des financements… et j’en passe.
      La climatologie est une science nouvelle – elle n’a pas 30 ans. En physique – science qui évolue depuis l’antiquité, les résultats fondamentaux sont perpétuellement remis en cause, on n’a pas réussi à marier les théories ondulatoires et les théories quantiques, par exemple. En climatologie, science biaisée extrêmement jeune qui ne dispose pas encore des instruments de mesure nécessaires pour faire correctement son boulot, les tenants de l’apocalypse t’expliquent la fin du monde dans ses détails et en imprègnent les esprits.
      On est quasiment dans le religieux.

      Bref, je ne suis pas climato-sceptique, loin s’en faut. Pour moi l’Etre Humain dégrade son environnement et probablement le climat. C’est incontestable. Mais je préférerais que ce soit la raison qui s’empare de la question et non un phénomène de peurs dictées plus ou moins par une auto-manipulation massive.
      Aussi ta citation : « Nous ne voulons pas de votre espoir, nous voulons que vous paniquiez ! » me laisse perplexe…

      🙂

      Réponse
  17. saxo :
    – « Certes, on observe un dérèglement climatique et les chances qu’il soit provoqué par les activités humaines ne sont pas nulles. »
    – « la probabilité [à égalité…] qu’on entre dans une nouvelle ère de glaciation existe »

    Quel étrange propos ?

    Je ne vois pas pourquoi on a tort de réclamer d’ores et déjà une prévention internationale sur le premier [réchauffement dû à l’activité industrielle] pour commencer à corriger ce dérèglement constaté, ce sera autant de fait pour contrer le second [glaciation planétaire inéluctable] et soulager ainsi la responsabilité/douleur des générations suivantes.

    On peut d’ailleurs comparer la situation du dérèglement climatique avec le trou d’ozone qui concernait directement notre génération et qui fut résorbé fissa par la réglementation internationale contre l’utilisation industrielle de certains gaz qui le favorisaient !

    Alors, prétendre aujourd’hui que faute d’élément déterminant nous devons/pouvons laisser une ou deux générations c’est à dire nos enfants et nos petits-enfants subir la suite du dérèglement climatique pour maintenir notre confort de surconsommation des ressources, c’est vraiment bas du front comme raisonnement, tu ne trouves pas ?

    😉

    Réponse
    • Pouh pouh…

      Que sais -tu du « trou dans la couche d’ozone » et de sa résorption?… Perso, Un truc qui était censé tout cramer et qu’on aurait résorbé en émettant moins de fréons en 10 ans (et a-t-on émis moins de fréons d’ailleurs? rien n’est moins sûr, les stocks de merde qu’on n’utilisait plus on été envoyés en Afrique ou ailleurs, et ont continué à être déversés dans l’atmosphère, c’est tout), j’y crois moins qu’à moitié…
      Je ne crie pas non plus à l’enfumage, je ne suis pas complotiste, mais je sais que générer et entretenir des peurs dans l’opinion, c’est bien pratique pour détourner l’attention des problèmes directs.

      Le réchauffement climatique (aujourd’hui, on dit dérèglement d’ailleurs, le terme de réchauffement n’est plus de mise) procède du même ressort.

      « Quel étrange propos ? »

      Bah, ça s’est vu dans l’histoire de la Terre, des émissions de gaz a effet de serre d’origine volcanique bien plus conséquents qu’aujourd’hui suivis de périodes glacières… Je n’invente rien.
      Après tout ce que j’ai dit ci dessus est vrai. L’omerta dans les labos dès lors qu’on présente des points de vue contradictoires – et ça, c’est purement anti-scientifique – la jeunesse de la climatologie, comme science, et le GIEC instauré par Reagan et Tatcher à une époque ou seulement quelques (2 ou 3 labos) météorologues émettaient des hypothèses catastrophistes sur l’évolution du climat.

      Ca donne à réfléchir sur le sens réel de l’écolo-catastrophisme ambiant.
      Bien sûr, à titre individuel, je prône une désescalade consumériste, une réduction drastique de notre surconsommation tant d’énergies que de matières premières, mais plus je me renseigne sur la question, plus je le fais par nécessité égalitariste et fraternelle, et non pas par peur de l’apocalypse (la bien nommée dans cet article d’Agnès).

      « Alors, prétendre aujourd’hui que faute d’élément déterminant nous devons/pouvons laisser une ou deux générations c’est à dire nos enfants et nos petits-enfants subir la suite du dérèglement climatique pour maintenir notre confort de surconsommation des ressources, c’est vraiment bas du front comme raisonnement, tu ne trouves pas ? »

      Précisément, je ne dis pas ça. Je prône la décroissance, je viens de le rappeler ci dessus. Mais pas pour des arguments dont je commence à réaliser qu’ils sont au service de la classe dominante. La guerre contre le CO2 (gaz rejeté quand tu expires) une arme bien pratique utilisée contre les pays émergents, il faudrait peut être un peu plus de recul plutôt que de laisser la psychose gagner les populations et trouver de joyeux boucs émissaires, non?
      Bref, je ne sais pas ce qu’il en est précisément (et je ne pense pas que quiconque détienne de vérité), mais après quelques discussions et articles intéressants glanés de ci de là, il me semble qu’on est sérieusement en train de se faire enfler sur le sujet…

      Réponse
  18. saxo
    « Je prône la décroissance, je viens de le rappeler ci dessus. Mais pas pour des arguments dont je commence à réaliser qu’ils sont au service de la classe dominante. »

    Tu me sidères, là. 🙂
    Tu parles de croyance et tu en rapportes une énorme à propos du sens du profit du capitalisme qui deviendrait de lui-même contraire à ses intérêts immédiats !
    La main invisible du marché ?

    Réponse
    • « Tu parles de croyance et tu en rapportes une énorme à propos du sens du profit du capitalisme qui deviendrait de lui-même contraire à ses intérêts immédiats ! »
      Hum Joël, Je ne vois pas ce que tu veux dire… Tu crois que prôner les énergies vertes et réduire la part des énergies fossiles c’est anti-capitaliste? Si c’est ça, détrompe toi. Les lobbies de l’éolien, du nucléaire ou encore du photovoltaïque se frottent les mains. Et géo-stratégiquement, se défaire de notre dépendance aux énergies fossiles (et aux pétrodollars), c’est pas mal non plus.

      Ou est la croyance que je rapporte? (qui plus est je ne « crois » pas, je me contente d’émettre des réserves 🙂 ).

      Réponse
  19. Saxo :
    « Tu crois que prôner les énergies vertes et réduire la part des énergies fossiles c’est anti-capitaliste? »

    Bigre non !
    Nous parlions de « décroissance » ça c’est anticapitaliste.

    Voilà ta
    « pas pour des arguments dont je commence à réaliser qu’ils sont au service de la classe dominante. La guerre contre le CO2 (gaz rejeté quand tu expires) une arme bien pratique utilisée contre les pays émergents »

    Réponse
    • Oups, la suite est là :

      Voilà ta croyance :

      « pas pour des arguments dont je commence à réaliser qu’ils sont au service de la classe dominante. La guerre contre le CO2 (gaz rejeté quand tu expires) une arme bien pratique utilisée contre les pays émergents »

      🙂

      Je profite de cet interlude sur les multinationales pour ajouter un lien à leur propos :
      http://musictonic.com/music/Trump+Coup+D%27%C3%A9tat+Multinationales#v=ZBvPcSn9rkM

      Réponse
    • En quoi est-ce une croyance? 🙂

      C’est un constat… Le CO2 est devenu l’ennemi public No 1. Au nom de quoi?
      Tu ne trouves pas ça hallucinant?
      Et à ce titre, on a inventé des « droits » à polluer qui s’achètent pour les pays ou les entreprises (censés réguler ces fameuses émissions de gaz à effet de serre)… C’est affligeant. Non?

      Réponse
  20. Ok je comprends mieux ton intervention, cependant, ce n’est pas parce que le capital fait de l’opportunisme que le climat n’est pas en train de se modifier dangereusement.

    Par exemple, l’augmentation du niveau des Océans est constaté partout.

    Le travail de prospection fait sur les bulles prisent dans les glaces des pôles montrent que l’augmentation du carbone dans l’air s’est accéléré pile poil au développement des industries et la fonte des glaces polaires itou.

    Le réchauffement du permafrost multimillénaire à des niveaux jamais atteints est étudié par de nombreux chercheurs, on y a découvert nombres de virus inconnus jusqu’alors, notamment des virus dits géants, etc…

    Aujourd’hui, on ne peut pas dissimuler ou truquer tous ces faits établis par de nombreuses personnes compétentes, internet est le lien entre tous les chercheurs, il a été créé dans ce but, le partage des informations entre scientifiques afin que nul n’ignore ni ne conspire sur des faits établis.

    Alors laissons le capital propager ses contre-vérités et admettons la compétence des scientifiques dans leur ensemble pour établir notre opinion sur le changement climatique en cours.

    🙂

    Réponse
    • Bien,
      A titre d’exemple de l’origine de mes doutes sur la démarche scientifique des études sur le climat :

      http://www.skyfall.fr/2017/04/22/judith-curry-en-reconversion/

      Ce n’est qu’un exemple parmi beaucoup.
      La recherche sur le changement climatique est un procès à charge. La mission du GIEC n’est même pas de savoir si changement climatique il y a, mais quelles en sont les causes et comment lutter contre…
      Y’a quand même un biais non?
      Le milieu universitaire ne se dédit pas, les pontes qui établissent des théories ont rarement l’ouverture d’esprit nécessaire pour les remettre en question (j’en ai connu et j’ai des potes et de la famille dans la recherche, le milieu universitaire est loin d’être aussi intègre qu’on se l’imagine).

      Tu as l’air de croire que la climatologie se développe de façon indépendante grâce aux échanges d’infos sur internet… Comme si les publications, les subventions, la notoriété, la reconnaissance des pairs ne produisait aucune pression sur les chercheurs…
      Bref, l’homme a certainement un effet destructeur sur son environnement (j’en suis convaincu – mais j’ai conscience que c’est de l’ordre de la foi), mais la philosophie catastrophiste actuelle n’a rien de scientifique. C’est tout ce que je dis.

      parenthèse – sorry Agnès de diverger si largement par rapport au sujet initial 😉 .

      Réponse
  21. Le lien ne contredit pas la vérité de la variation climatique, il dénonce la façon de traiter cette donnée dans un seul sens ainsi que les vicissitudes de la recherche scientifique notamment dans son financement lorsque l’on sort des sentiers battus.

    Pour le reste, l’auteure ne dénonce pas tel ou tel résultat obtenu, elle dit juste qu’il faut apporter d’autres données de comparaison, ce qui ne semble pas facile à obtenir.

    C’est donc, pour la science climatique en particulier, la dénonciation d’un conflit interne aux système scientifique en place qui ne laisse pas s’établir la concurrence d’un contre-système.

    Pour ma part, au vu de la disparition des coraux et de la raréfaction des espèces, je juge (non je crois) que toute manœuvre en faveur d’une stabilisation climatique est plus opportune que la contestation interne à un système protocolaire.

    Réponse
    • Voilà, tu as parfaitement résumé.
      Au fond, ce que je crois doit être assez proche de ce que tu crois.

      Je ne fais que mettre le doigt sur ce qui déconne dans l’information qui circule largement sur le sujet.
      i.e. que ce qu’on nous présente comme scientifiquement établi et incontestable ne procède pas d’une démarche scientifique… ce qui est un peu fort.
      Plutôt que de poser le problème intelligemment et scientifiquement pour prendre les mesures qui s’imposent, on fait miroiter le spectre de la fin du monde (et on y met tous le financement disponible!!)… Au lieu de faire confiance à la raison, on fait appel à la peur et à la foi pour interpeller les populations – et les positions discordantes sont bâillonnées, ce que je trouve fondamentalement malhonnête (pour être poli)…
      D’où (pour en revenir au début de cet échange) ma perplexité vis à vis de ta citation :
      « Nous ne voulons pas de votre espoir, nous voulons que vous paniquiez ! »

      Réponse
    • J’ajoute ici, avec un peu de cynisme, que je doute fort de l’innocence du processus.
      Quand je rappelle que ce sont Tatcher et Reagan (ces deux grands écolos comme chacun sait) qui sont à l’origine du GIEC dans les années 70, ce n’est pas innocent…
      L’idée de détourner l’attention de la populace afin de permettre à ceux qui se goinfrent de se goinfrer davantage pendant que le reste du monde regarde ailleurs est une hypothèse qui ne me semble pas si absurde.
      Quand on regarde les think-thank de droite des années 60, bah ce sont des pistes qui y sont écrites noir sur blanc.
      Bref, encore une fois, je ne tiens ni à verser dans le complotisme, ni à remettre en cause le blanchissement des coraux, mais je ne voudrais pas non plus être aveugle et verser dans une foi indéfectible dans le catastrophisme ambiant.
      Bien sûr, les espèces disparaissent, les océans sont des poubelles à ciel ouvert et l’écologie a un avenir radieux devant elle, mais laissons les sciences se développer sereinement, et surtout, ne nous laissons pas manipuler. Les intérêts qui sont en jeu ne sont pas forcément ceux que l’on croit.
      Tu as toi même, Joël, donné un bel exemple de pseudo-vérité scientifique catastrophiste, dont étrangement on n’a pas vraiment entendu la résolution, mais dont on n’entend plus parler du tout aujourd’hui, en citant le trou dans la couche d’Ozone (épouvantail du début des années 80).
      Après je peux me tromper sur toute la ligne, mais je suis méfiant.

      Réponse
  22. saxo :
    « ce que je crois doit être assez proche de ce que tu crois. »
    Ah ! Je me suis mal exprimé, précédemment :
    Je ne crois pas, j’apprends à savoir.
    🙂

    Le trou dans la couche d’ozone, c’est une résolution internationale sur l’usage des gaz l’aggravant qui l’a stoppé puis réduit.
    Des images satellites comparatives l’ont montré :
    https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/le-trou-dans-la-couche-d-ozone-diminue-et-cela-est-directement-lie-a-la-fin-des-cfc_119634

    « La découverte du trou dans la couche d’ozone était d’autant plus alarmante que la couche d’ozone stratosphérique est indispensable à la vie sur Terre, puisqu’elle absorbe les rayonnements ultraviolets du Soleil, ceux-là mêmes qui peuvent provoquer cancer de la peau, cataracte, dégénérescence maculaire, affaiblir le système immunitaire et endommager l’ADN de tous les êtres vivants, y compris les végétaux. C’est pourquoi 16 septembre 1987 a été signé le Protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone, avec pour objectif l’élimination totale des substances affectant la couche d’ozone. Depuis le 16 septembre 2009, le texte est ratifié par les 197 membres de l’ONU, ce qui en fait le seul traité universel à ce jour. L’étude menée par les chercheurs de la NASA montre désormais que, non seulement le trou dans la couche d’ozone diminue, mais que cet état de fait est directement lié à l’interdiction des CFC. L’arrêt total de la production de CFC est effectif depuis 1994 et si la concentration de ces produits dans la stratosphère antarctique a connu son pic en 2001, elle ne cesse de décroître depuis. »

    Pour le climat, l’écologie est dans mon combat depuis les années 70.
    J’en ai suivi l’évolution et je note aujourd’hui qu’à part les vieilles ficelles, il ne dévie en rien de la route qu’il a entamé en faveur de la protection de la Terre et de ses habitants.
    C’est ce que je juge le plus important à défendre et maintenir cohérent pour l’Humanité.
    🙂

    Réponse
    • « Je ne crois pas, j’apprends à savoir. »
      Ca, c’est ce que tu crois 😉 .
      Pour ma part, la seule chose dont je sois sûr, c’est que je ne sais rien (ou si peu…).
      Mais passons, c’est pas très important en fait – ça revient au même.

      On ne sais pas précisément comment se comportent les gaz dans la haute atmosphère. On avance, c’est sûr, mais on est très loin de tout maîtriser aujourd’hui (C’est vrai tant pour les CFC que pour les effets des gaz à effet de serre sur le long terme). L’article de science et avenir est intéressant et s’il dit vrai, tant mieux. Moi, j’émets des réserves sur une chose, c’est sur la causalité de la résorption (qu’un trou de la taille d’un continent se soit résorbé en quelques années, alors que l’atmosphère à été saturée de CFC pendant des décennies m’interpelle, mais après tout, comme je le disais, je suis ignorant…).
      Pour le reste, ça n’enlève rien à tout ce que j’ai dit ci dessus.
      Je suis fondamentalement écologiste, mais pas candide non plus. Si l’idée que tu puisses te faire manipuler ne te plaît pas, envisage la quand même comme une possibilité 🙂 .

      Réponse
  23. saxo :
    « Si l’idée que tu puisses te faire manipuler ne te plaît pas, envisage la quand même comme une possibilité »

    Bien sûr que cela ne me plaît pas, reste que :

    « Dans les ténèbres qui m’enserrent,
    Noires comme un puits où l’on se noie,
    Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,

    Pour mon âme invincible et fière,
    Dans de cruelles circonstances,
    Je n’ai ni gémi ni pleuré,
    Meurtri par cette existence,
    Je suis debout bien que blessé,

    En ce lieu de colère et de pleurs,
    Se profile l’ombre de la mort,
    Et je ne sais ce que me réserve le sort,
    Mais je suis et je resterai sans peur,

    Aussi étroit soit le chemin,
    Nombreux les châtiments infâmes,
    Je suis le maître de mon destin,
    Je suis le capitaine de mon âme. »

    invictus :
    http://jeunestchad.mondoblog.org/le-pouvoir-de-mot-invictus-poeme/

    Rien de plus, rien de moins… 😉

    Réponse
    • @ Hourra,

      Déjà merci pour ce petit article.
      Il donne des dates et du contexte.
      Ensuite – « ça évite de crier au complot » – , pour ma part, je ne crie pas au complot. Par contre, je doute fortement des prétendues motivations de nos élites ultra libérales (et encore plus de leur stupidité).
      Pour finir, ça n’évite rien du tout. Dire « tel est pris qui croyait prendre », n’est qu’une interprétation de la fonctionnalité du GIEC. L’article de libé n’est qu’une lecture de la situation…
      Note. Je ne fais part, ici, que de mes doutes sur la crédibilité des sirènes mortifères qui nous hurlent aux oreilles depuis des années. Jamais, par contre, il ne me viendrait à l’idée de prétendre que l’être humain ne détruit pas son environnement, et qu’il faut agir rapidement. Simplement je prône la raison, pour réagir, et non pas la passion. Ce qui n’est pas la voie empruntée à l’heure actuelle. 🙂

      Réponse
  24. saxo :
    « je doute fortement des prétendues motivations de nos élites ultra libérales (et encore plus de leur stupidité) »

    Pas de la stupidité ?
    Parce que le principe de la prédation jusqu’auboutiste que suit aveuglément le capitalisme n’est pas un aliènement de la part des élites qui s’en rengorgent ?

    saxo :
    « mes doutes sur la crédibilité des sirènes mortifères qui nous hurlent aux oreilles depuis des années »

    Je veux bien qu’on se défende de suivre les idées toutes faites, mais là, quand même, un peu de modération dans sa retenue vis à vis du désastre écologique en cours me semble plus équivoque que constructif, d’autant plus que tu le constates également :

    saxo :
    « il ne me viendrait à l’idée de prétendre que l’être humain ne détruit pas son environnement, et qu’il faut agir rapidement »

    « agir rapidement » c’est quoi pour toi ? 😀

    Il y a dans le dernier numéro du monde diplomatique tout un article sur la façon dont les industriels rendent responsables les consommateurs du désastre écologique (dont le dérèglement du climat) sans mettre en cause le principe du non-réutilisable qu’ils utilisent pour augmenter leur profit et qui en est la cause essentielle !

    Comment les industriels ont abandonné le système de la consigne
    Extrait du Monde Diplomatique février 2019

    « Eh bien, recyclez maintenant !

    Poubelle jaune, poubelle verte, poubelle bleue… À grand renfort de sermons, on nous chante les louanges d’une « citoyenneté moderne » associée à un geste : le tri des déchets, considéré comme la garantie de sauver une planète dégradée de toutes parts. C’est peut-être se méprendre sur la logique qui sous-tend cette injonction à l’« écoresponsabilité » des consommateurs.

    par Grégoire Chamayou

    Aux États-Unis, il existait de longue date un système de consigne pour la vente de boissons : le client déboursait quelques cents supplémentaires, qu’on lui rendait quand il rapportait la bouteille vide. Ce système de réutilisation du contenant — à bien distinguer du recyclage des matériaux (on ne refondait pas le verre, on remplissait à nouveau la bouteille) — était efficace, durable, et minimisait les déchets.

    Les choses commencèrent à changer dans les années 1930. Au sortir de la Prohibition, quand les affaires reprirent, les industriels de la bière inventèrent la canette en métal. Le passage à des contenants jetables ouvrait d’alléchantes perspectives : supprimer les coûts de collecte et de reconditionnement, éliminer les intermédiaires (dont les embouteilleurs locaux), concentrer la production tout en étendant la diffusion sur de grandes distances.

    Généraliser le jetable impliquait bien sûr d’accroître la production de déchets, mais les industriels s’en lavaient les mains. Au début des années 1950, les fabricants de soda, Pepsi en tête, Coca-Cola à sa suite, emboîtèrent le pas aux brasseurs.

    Le basculement fut spectaculaire. Alors que, en 1947, 100 % des sodas et 85 % des bières étaient vendus dans des bouteilles réutilisables, en 1971 cette part n’était plus respectivement que de 50 % et 25 %. Dès lors, canettes vides et bouteilles jetables se mirent à joncher les caniveaux, les terre-pleins, les voies sur berge et les aires de pique-nique. On s’en émut. On fit signer des pétitions. On exigea que les autorités prennent des mesures. En 1953, l’Assemblée générale de l’État du Vermont adopta une première loi rendant obligatoire le système de la consigne. Pour les entreprises, c’était une alerte sérieuse. On redoutait que cette législation crée « un précédent qui pourrait un jour affecter toute l’industrie (3) ». Keep America Beautiful fut fondé la même année pour enrayer le mouvement.
    _…_

    Mais les mouvements écologistes, eux, incriminaient les industriels qui avaient fait le choix du jetable en sabordant, par pur souci de rentabilité, un système bien rodé de réutilisation des contenants. Au début des années 1970, les initiatives se multiplièrent pour contraindre les fabricants à revenir à la consigne. Une loi sur les bouteilles fut adoptée en ce sens dans l’Oregon en 1971, puis dans le Vermont l’année suivante. Les industriels enrageaient, au point parfois d’en oublier leurs éléments de langage. « Il nous faut lutter par tous les moyens contre les référendums sur les bouteilles organisés cette année dans le Maine, le Massachusetts, le Michigan et le Colorado, où des communistes, ou des gens qui ont des idées communistes, essaient de faire prendre à ces États le même chemin que l’Oregon », s’emportait William F. May, qui avait la double casquette de directeur de l’American Can Company et de président de Keep America Beautiful . »

    Réponse
    • Joël :

      – Pas de stupidité –
      Explication :
      En mettant le GIEC en place, ils n’ont pas fait d’erreur. Le GIEC sert leurs intérêts, il ne s’est en aucun cas retourné contre eux.

      « un peu de modération dans sa retenue vis à vis du désastre écologique en cours me semble plus équivoque que constructif »
      Joël, le premier point ci-dessus me mets la puce à l’oreille.
      Lorsque nos magnifiques institutions alimentent la peur du CO2, que la machine à produire de l’Info fait d’un de ses plus grands chevaux de bataille la lutte contre le changement climatique et la promotion, en vrac, de l’énergie éolienne, photovoltaïque, hydraulique, géothermique, nucléaire (!!), le véganisme, le bio etc…, ce qui dans un premier temps m’apparaissait comme une évidence (à savoir que c’était une bonne chose) m’apparait de plus en plus comme une manœuvre pour redynamiser l’économie…
      Qui plus est, quand tu te renseignes un peu, tu te rends compte que ce qu’on te fait croire (ce que les médias clament haut et fort) scientifiquement prouvé n’est qu’une hypothèse scientifique (certes crédible) dont on fait taire toute contradiction, bah tu redescends un peu.
      En sciences, toute hypothèse dont on n’a pas (encore) démontré la fausseté s’apparente à une vérité. Quand on fait taire toutes les voix discordantes (en refusant le financement, la publication etc..) de ceux qui précisément apportent de la contradiction au débat (les climato-sceptiques, ici en l’occurrence), la démarche scientifique me semble faussée, voire impossible.

      Pour être parfaitement clair.
      Je pense que le système libéral-consumériste asservit l’humain et détruit l’environnement. Oui.
      Je pense, par contre, que le catastrophisme ambiant (et l’épouvantail du changement climatique) n’est pas aussi fondé qu’on le croit, et ne sert pas les intérêts de ceux qu’on pense. Je n’irai pas jusqu’à suivre les climato-sceptiques qui, eux-aussi, me gonflent (sortir des énergies fossiles me semble une bonne chose), par contre laisser les scientifiques faire leur boulot me semble une nécessité fondamentale. Et pour l’instant, ça a du mal à se mettre en place.
      Après, apprendre à vivre en consommant moins, et moins d’énergie, et transmettre à nos successeurs cette nécessité du moins pour mieux, me semble extrêmement pertinent. Faire confiance a l’intelligence pour avoir un débat raisonné sur le sujet, et non faire adhérer à une cause par peur de la fin du monde, me semble la seule façon pérenne de faire avancer réellement les mentalités – et d’aller dans la bonne direction.
      Après tout, peut-être me trompé-je…

      Réponse
  25. saxo :
    « faire adhérer à une cause par peur de la fin du monde »

    Dans mes propos, je ne me fonde pas sur la peur mais sur la réalité de ce qui se produit actuellement et dont tu partages semble-t-il (un peu…) l’analyse, à défaut de la formulation.
    Que des personnes disent que cela peut ne pas être si tant pire les regardent.
    Mais si on se place comme je le fais auprès des générations suivantes (la citation vient d’une gamine de 16 ans face à l’ONU), alors on ne ménage plus ses efforts de conviction, et qu’ensuite cela ne se passe pas si terriblement, tant mieux pour tous, hein !
    🙂

    Par ailleurs, que les grands groupes commerciaux débitent leur avidité via la manipulation qu’ils font de la situation réelle, ça les regarde, pas moi.
    Je vis à ma façon et je dis les choses à ma façon aussi. 🙂

    Réponse
  26. « je ne me fonde pas sur la peur »
    Toi sûrement pas, non.
    Mais la gamine de l’ONU, elle si.

    J’aimerais tant que la libre pensée l’emporte sur les lavages de cerveaux – même si ceux-ci ne sont parfois en totale contradiction par rapport à mes convictions.

    L’autre argument (que je n’ai pas développé ci dessus) c’est que pendant que la « peur de la fin du monde » s’installe dans les esprits, les oppresseurs ont plus de latitude pour récupérer du terrain (supprimer des services publics, augmenter les inégalités, déconstruire le peu de maillage social qu’on a mis des siècles à mettre en place etc…). Après tout, on détruit la planète, il faut faire des sacrifices, non? 😉 .
    Il ne faut pas perdre ça de l’esprit.

    Réponse
  27. saxo :
    « Mais la gamine de l’ONU, elle si. »

    Ben elle le dit avec colère et conviction, pas pour faire peur mais pour bien mettre le problème qui vient sur sa génération en avant de la nôtre.

    saxo :
    « Après tout, on détruit la planète, il faut faire des sacrifices, non ? »

    Les gilets jaunes ne se sont pas fait prendre à ce coup-là ! 🙂

    Je vois pas le peuple comme un être sans pensée ni logique, juste il est silencieux par soumission, il n’en pense pas moins par lui-même, pourvu qu’on s’en approche sans appriori négatif.

    À noter aussi que ce sont les votes des bourgeois qui mènent le bal politicomique, pas celui des travailleurs qui en grandes majorité s’abstiennent parce qu’ils ne sont pas des gogos, justement.

    Réponse
  28. Dans mon approche des gilets jaunes et dépasser le rond point du coin, j’ai participé hier soir à une réunion dite libre où se préparait en comité le débat public du lendemain sur les thèmes Démocratie – Écologie.

    Ces thèmes m’interpellant directement, je m’y suis présenté d’abord pour comprendre le processus interne du mouvement dans ma région et, si possible, y participer.

    Grosse déception…
    C’était en fait une réunion de type nationale-démocrate (gauche avec droite…) dirigée par quelques opportunistes encartés…
    Après une écoute attentive des intervenants, j’en suis rapidement sorti sur dénonciation d’anarchisme, privation de parole dans la réunion et au final insulte lors de mon départ immédiat.

    Y’a du boulot les amis, hein ? 😀

    Réponse
  29. APPEL de ST-NAZAIRE

    Réunie du Vendredi 5 Avril au Dimanche 7 Avril 2019 à Saint-Nazaire, l’assemblée des assemblées des Gilets Jaunes a adopté Dimanche 7 Avril 2019 un appel final. Vous trouverez ci dessous le texte de cet appel.

    Nous, Gilets Jaunes, constitués en assemblées locales, réunis à Saint-Nazaire du Vendredi 5 Avril au Dimanche 7 Avril 2019, nous adressons au peuple dans son ensemble. À la suite de la première assemblée de Commercy, deux cent délégations présentes poursuivent leur combat contre l’extrémisme libéral, pour la liberté, pour l’égalité et pour la fraternité.

    Malgré l’escalade répressive du gouvernement et l’accumulation de lois qui aggravent pour tous les conditions de vie et qui détruisent les droits et les libertés, la mobilisation s’enracine pour changer le système incarné par Emmanuel Macron. Pour seule réponse au mouvement incarné par les Gilets Jaunes et autres mouvements de lutte, le gouvernement panique et oppose une dérive autoritaire.

    Depuis cinq mois, partout en France, sur les ronds-points, les parkings, les places et les péages, dans les manifestations et au sein de nos assemblées, nous continuons à débattre et à nous battre, contre toutes les formes d’inégalité et d’injustice et pour la solidarité et la dignité.

    Nous revendiquons l’augmentation générale des salaires, des retraites et des minima sociaux, ainsi que des services publics pour tous. Nos solidarités en lutte vont tout particulièrement aux neuf millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. Conscients de l’urgence environnementale, nous affirmons, fin du monde et fin du mois, même logique et même combat.

    Face à la mascarade des grands débats et face à un gouvernement non représentatif au service d’une minorité privilégiée, nous mettons en place les nouvelles formes d’une démocratie directe.

    Concrètement, nous reconnaissons que l’assemblée des assemblées peut recevoir des propositions des assemblées locales et qu’elle peut émettre des orientations comme l’a fait la première assemblée des assemblées de Commercy. Ces orientations sont ensuite systématiquement soumises aux groupes locaux. L’assemblée des assemblées réaffirme son indépendance vis-à-vis des partis politiques et des organisations syndicales et elle ne reconnaît aucun leader autoproclamé.

    Pendant trois jours, en assemblée plénière et par groupes thématiques, nous avons tous débattu et élaboré des propositions pour nos revendications, nos actions et nos moyens de communication et de coordination. Nous nous inscrivons dans la durée et nous décidons d’organiser une prochaine assemblée des assemblées au mois de juin 2019.

    Afin de renforcer le rapport de forces et de mettre les citoyens en ordre de bataille contre ce système, l’assemblée des assemblées appelle à des actions dont le calendrier sera prochainement diffusé par le biais d’une plateforme numérique.

    L’assemblée des assemblées appelle à élargir et à renforcer les assemblées citoyennes souveraines et à en créer de nouvelles. Nous appelons l’ensemble des Gilets Jaunes à diffuser cet appel et les conclusions des travaux de notre assemblée. Les résultats des travaux réalisés en assemblée plénière vont alimenter les actions et les réflexions des assemblées locales.

    Nous lançons plusieurs appels sur les élections européennes, sur les assemblées citoyennes populaires locales, contre la répression et pour l’annulation des peines des prisonniers et condamnés du mouvement. Il nous semble nécessaire de prendre un temps de trois semaines pour mobiliser l’ensemble des Gilets Jaunes et convaincre celles et ceux qui ne le sont pas encore. Nous appelons à une semaine jaune d’action à partir du premier mai 2019.

    Nous invitons toutes les personnes voulant mettre fin à l’accaparement du vivant à assumer une conflictualité avec le système actuel, pour créer ensemble, par tous les moyens nécessaires, un nouveau mouvement social, écologique et populaire. La multiplication des luttes actuelles nous appelle à rechercher l’unité d’action.

    Nous appelons à tous les niveaux du territoire à combattre collectivement pour obtenir la satisfaction de nos revendications sociales, fiscales, écologiques et démocratiques. Conscients que nos avons à combattre un système global, nous considérons qu’il faudra sortir du capitalisme. Ainsi nous construirons collectivement le fameux tous ensemble que nous scandons et qui rend tout possible. Nous construisons tous ensemble à tous les niveaux du territoire.

    Le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple, ne nous regardez pas, rejoignez-nous.

    Réponse
  30. David Graeber (« Les nouveaux anarchistes ») est un-e de celleux qui ont vu et (aider à) émerger de nouvelles formes de mouvements sociaux (Occupy, notamment). Je suis frappé par la ressemblance entre GJ et ce mouvement US, fondés sur l’occupation (ronds-points ou places) et j’y retrouve toutes les recherches de formes d’organisations et tous les débats autour.
    Occupy est mort de ne pas avoir su se renouveler et être trop respectueux des autorités. Lorsque celles-ci ont expulsé les campements, le mouvement a perdu sa visibilité. Lorsque les GJ ne manifesteront plus, il en sera de même. Et si les manifestations avaient pris la forme Nation-République et dispersion, grand classique syndical, le mouvement serait déjà mort et le débat politique serait retombé dans son état de coma profond. (genre débat sur l’Europe, qui remplace avantageusement tous les somnifères)
    Autrement dit, la présence (et le savoir-faire) des éléments radicaux sont indispensables à ces mouvements sociaux (et pas seulement sous la forme de black blocs qui n’en sont que la partie immergée). L’aéroport de Notre Dame des Landes ne s’est pas fait grâce à elleux, qui ont défendu le bocage sur les barricades mais qui ont, avant tout créé, un modèle économique et social viable.
    La défiance et le rejet du monde politique ne mène nulle part (sinon à un régime plus autoritaire) si ils ne trouvent pas d’expressions constructives alternatives fondées sur de nouveaux modes de relations sociales.

    Réponse

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