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La ballade irlandaise qui me tient lieu de sonnerie de portable m’arrache subitement de ma sieste quotidienne : tu devrais y aller ; je n’ai jamais vu autant de flics devant le lycée ! La minute d’après, je m’engouffre en titubant dans mon carrosse de combat, la joue encore marbrée des plis de mon oreiller.

Force de dissuasion

Je pourrais partir sur un couplet emphatique sur la dure condition du journaliste ou du correspondant de presse, sauf que je ne suis rien de tout cela. Pas de carte bouclier professionnelle pour éviter de manger du tonfa en fin de cortège, pas de droit au silence, ni à la protection des sources, d’exonération de TVA, de salaire, mirobolant ou pas. Non, rien d’autre que la volonté farouche de témoigner, encore et toujours, de la brutalité des temps présents, rien d’autre que mon œil en embuscade derrière mon viseur, rien d’autre que des mots, de simples mots, mis au service de la vie des autres, de leurs paroles, de leurs espoirs, de leurs actes et de leurs découragements.

Je suis là quand il n’y a plus personne. Quand les médias officiels ont fini de couvrir l’événement de la journée, de cracher du chiffre, de jouer à la fausse objectivité et que tout le monde est rentré fissa dans la tiédeur des salles de rédaction pour servir la vérité vraie. Je suis là à la fin du cortège. Je suis là pendant les prises de paroles démocratiques, les AG, les débats, les casse-croûte improvisés, les blocus. Je suis une parmi la foule, la fille d’à côté, la camarade de combat et je recueille les témoignages, raconte les petites histoires que l’on dit sans importance, mais dont l’imbrication croisée au cours du temps, des rencontres, des échanges, tisse la toile des relations sociales, celles qui font sens dans un monde qui a perdu tout repère, tout sens de la mesure, du collectif, de la simple idée de la grandeur des convictions.
C’est peut-être pour cela que lorsqu’au fin fond d’un bled de cambrousse, les gamins font face à un mur bleu horizon, c’est moi que l’on appelle et que je me retrouve seule adulte au milieu d’une toute petite centaine de lycéens.

Je suis passée une première fois en voiture, vite fait, pour évaluer les forces en présence : un gendarme pour trois lycéens, du jamais vu dans le bled ! Du coup, je décide de me garer plus loin, dans la cité des profs, et d’arriver l’air de rien, en me mélangeant à un petit groupe de gamines qui ne savent pas encore si elles vont aller en cours. De loin, je peux vaguement faire illusion, même si ma stature naturelle me permet plus facilement de me fondre dans un groupe de sixièmes.

Je reconnais quelques têtes dans le lot de ceux qui se sont lancés dans l’atelier carton. C’est réciproque, je ne suis donc pas classée ennemie.

  • On dirait que vous êtes moins nombreux que la dernière fois, non?
  • Ben faut voir ce qu’ils ont mis en face : il y en a à qui ça a foutu la trouille.
  • Tu m’étonnes.

Ambiance bon enfant malgré de fréquents coups d’œil en biais vers le déploiement de force de la gendarmerie. Le proviseur rejoint l’établissement après avoir discuté avec les responsables des manifestants et deux gendarmes locaux. Je navigue entre les petits groupes de lycéens qui piétinent un peu sur place.

  • Ouais, les bâtards, qu’est-ce qu’ils nous veulent, là?
  • Ouais, connards de poulets!
  • Ils nous cherchent, ils nous cherchent.

Les gamins sont un peu chauffés à blanc par tout ce bleu que personne ne s’explique. Je vais au centre du groupe des nerveux, comme un teckel dans une réunion de Saint-Bernards :

  • Justement, le truc, c’est de ne pas tomber dans le panneau et de rester concentrés sur l’action que vous aviez prévue.
  • Bande de bouffons!
  • D’après toi, pourquoi il y a autant de flics alors que c’est juste une petite manif tranquille de lycéens avec des cartons?
  • Ben, ils nous cherchent. Ils nous cherchent et ils vont nous trouver!
  • Exactement : ils savent que quand ils sont nombreux, ils rendent nerveux. Alors, vous allez les décevoir et être plus malins qu’eux. Ça devrait être possible d’être plus malins qu’eux, non?
  • Heu… ouais
  • Bon, aller, aux cartons, les gars!

Je n’avais pas prévu ça. Je pensais juste être présente pour témoigner, mais me voilà embarquée dans le mouvement, comme une nécessité, le refus de l’imposture de l’observateur neutre. Je ne suis pas neutre. Je me fous de la neutralité. Je veux juste que les gamins rentrent en une seule pièce, ce soir, chez eux ou à l’internat.

  • Il paraît qu’il y a des lycées où si tu vas à la manif, tu n’as pas le droit de rentrer dormir après!
  • Je dirais que c’est illégal de laisser des mineurs à la rue. Et dans tous les cas, ça devrait intéresser les parents.

La nervosité est palpable. Les gamins laissent entre eux et le détachement de gendarmerie le mur formidable des cars de ramassage scolaire. Je les imite. Pas envie d’être remarquée dans le lot.
Le petit cortège se forme et l’enthousiasme ravageur des jeunes l’emporte sur la faiblesse des rangs.

On sort du parking alors que les derniers fourgons de gendarmes démarrent et s’éloignent sans autre forme de procès. La voie est libre, mais la foule reste sur ses gardes : certains gamins savent que ça a dégénéré dans des villes plus importantes et malgré les déclarations bravaches, personne n’a envie d’aller au tas.

  • Bon, ils ont dit qu’on peut défiler, mais qu’il faut pas gêner et qu’on doit rester sur les trottoirs.

Éclat de rire général.

Les mômes défilent comme d’autres envahissent la Pologne : au pas de charge. Comparé aux cortèges intersyndicaux au train de sénateurs, devancer une manif de lycéens demande une excellente condition physique. Arrivée au premier carrefour : rien. La tête de cortège avance prudemment au centre de la route, puis, la circulation enfin arrêtée, s’étend sur toute la largeur avant de reprendre le défilé marathon. Pas besoin de se serrer sur les trottoirs, à la vitesse où ils tracent, les voitures prises dans le mouvement sont à peine ralenties. Ça chantonne un peu, toujours le même refrain, toujours sur le même air, qui date de la réforme Devaquet. Le tour du bled est bouclé en un temps record et le petit troupeau peine à remplir la place de mairie pour la traditionnelle — déjà — délégation lycéenne. De toute manière, le maire n’est pas là, pas de bol, aujourd’hui, il est d’enterrement.

  • Bon alors, qu’est-ce qu’on fait?
  • On monte un barrage!
  • Ouais!
  • Oui, mais où?

Petit regard en biais de la représentante du syndicat lycéen vers l’adulte de service, autrement dit, moi.

  • Ben, pour faire un maximum de désordre avec un minimum d’effectif (ce qui est notre cas), il faut investir le carrefour des Cordeliers.
  • Ouais, tous aux Cordeliers!

Et les voilà repartis comme des dératés pendant que je suis brusquement propulsée conseillère en logistique de crise.
Au carrefour, deux gendarmes nous attendent déjà dans leur fourgonnette. Petit flottement sur la manière de procéder. Les plus courageux s’assoient directement au milieu de la chaussée, pendant que les autres interrogent du regard la circulation plutôt fluide à cette heure. C’est là que les deux gendarmes se glissent dans le groupe de lycéens, discutent deux minutes avec les leaders désignés fort habilement pour les besoins de la réunion du début de manif et repartent ensuite observer la suite des événements dans leur véhicule. La suite, c’est la petite syndicaliste qui se précipite sur moi :

  • Là, ça craint : ils ont dit que si on bloque la circulation, on sera responsables avec machin. Qu’est-ce qu’on fait?

Merde, me voilà conseillère juridique, maintenant!

  • Ben je crois qu’il y a quelque chose de l’ordre du droit fondamental de circuler, mais bon… Je ne sais pas… un barrage filtrant, ça pourrait le faire, non? Ça circule, mais vachement lentement. Il n’y a rien de précisé sur la vitesse de ce fameux droit de circuler.

Elle repart vers la fourgonnette, discute un peu et voilà la troupe qui se met en position sur le modèle de l’ancienne DDE : une moitié de chaussée bloquée à la fois. Circulation alternée, solution alternative, pour des mobilisations locales innovantes.

Quand le bout de la file de camions bloqués sort du champ de vision, hop, les gamins changent de côté, laissent se résorber le petit bouchon qui se reforme aussitôt sur la voie qu’ils occupent à présent. La plupart du temps, les conducteurs ne disent rien et prennent leur mal en patience. Quelques routiers manifestent leur soutien à grands coups de barrissement de camions, beaucoup de gens adressent des petits saluts amicaux et seuls un ou deux cowboys les traiteront de petits cons qui feraient mieux d’aller travailler en classe plutôt que d’emmerder les braves gens. J’aime bien les cowboys. Certains sont tellement persuadés de leur importance qu’il leur est insupportable de ralentir leur course ne serait-ce que de trois minutes. Ils tentent alors des manœuvres hasardeuses et désespérées qui se soldent généralement par le blocage inextricable du carrefour que nous maintenions pourtant en circulation réduite. De ce point de vue-là, leur connerie égocentrique est notre meilleure alliée pour faire du beau blocus 100 % légal.

Je photographie consciencieusement ce petit ballet à l’usage des apprentis bloqueurs quand les deux gendarmes ressortent de leur camionnette et se dirigent franchement vers moi. Là, je me dis que cette fois-ci, mon compte est bon. Je ne fais rien d’illégal, mais bon, je suis la seule personne qui a nettement plus de 18 ans et par les temps qui courent, on a parfois l’impression que ça suffit largement à s’attirer des ennuis avec la maréchaussée. Un malabar à chaque épaule, je décide de continuer à photographier comme si de rien n’était. De toute manière, 90 % de la population du bled peut passer pour des malabars à côté de moi.

  • Hummm… ça se passe bien, hein?

C’est le plus petit qui vient de parler. Il n’a presque pas besoin de se pencher pour me parler.

  • Oui, oui, c’est sympa, comme ça.
  • Oui, c’est moi qui leur ai donné l’idée de la circulation alternée.

Zut, je croyais que c’était moi…

  • Vous êtes tous seuls?
  • Oui.
  • Vous étiez nombreux, tout à l’heure, au lycée.
  • Ha, ça. Oui, c’est un ordre du préfet.
  • Ha bon? C’est pas un peu disproportionné, pour le village, autant de policiers?
  • Vous savez, c’est la préfecture qui a décidé.
  • Oui, mais ça a tendance à compliquer les choses, avec les jeunes, quand il y a autant de forces en présence…
  • Oui, on le sait bien. Plus il y a d’uniformes, plus ça excite les jeunes. C’est pour ça qu’on a discuté et que je les ai convaincus qu’à deux, on pouvait se charger de tout… en plus pacifié. Et vous, vous bossez pour qui?

La question qui tue et que je n’attendais plus.

  • Je suis indépendante. Je bosse essentiellement pour des médias Internet. C’est bien, les médias Internet, plus réactifs, plus riches.
  • Ha… pour qui?
  • Pour qui veut m’acheter des trucs… comme OWNI. C’est bien, OWNI, comme un OVNI, mais avec un W. Ils font pas mal de papiers sur la technologie et les médias, mais je pense qu’ils vont faire plus de politique, prochainement.
  • Ha, d’accord.

Pendant que les jeunes décident de la fin de leur action de blocage, le policier se décale pour être plus franchement face à moi et reprend la conversation.

  • Enfin, ça s’est bien passé, c’est l’essentiel, même si je trouve quand même que les gamins manquent un peu de sens de politique.
  • Ah bon, pourquoi vous dites ça?
  • Si vous les interrogez sur les retraites, ils sont contre la réforme, mais ils n’ont pas de discours construit autour. Voyez les slogans : ils les ont repris ailleurs, ce ne sont pas les fruits de leur réflexion.
  • Oui, mais bon, ils débutent, il faut leur laisser le temps de se construire…
  • Je suis désolé, quand vous manifestez, la moindre des choses, c’est d’avoir une pensée politique construite, c’est pouvoir débattre et argumenter pour convaincre les autres, pas pour les forcer. Vous savez, quand j’étais étudiant, j’ai participé à des mouvements de grève, les manifs Devaquet, j’y étais, mais j’avais aussi une pensée politique derrière.

Un gendarme gauchiste! Qui a été en fac. Qui a peut-être caillassé du CRS en son temps. Qui accepte les ordres et la hiérarchie, parce qu’il a signé pour ça, mais qui croit encore à la police de proximité, à la marge de manœuvre infime, mais réelle que tout ordre laisse toujours dans son interprétation. Une étincelle d’humanité de plus à ma patiente collection.
Une raison de plus d’espérer, de croire en l’humanité.
Et en la légitimité intrinsèque de la lutte.

La tactique du gendarme 1

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46 Commentaires

  1. Y’en a des (un peu) moins robocopisés que les autres.
    Et les opportunités de les croiser, en ce moment, sont nettement supérieures à celle d’il y a quelques mois.

    Malheureusement, les occasions de tomber sur le gros de la troupe, plus "classique", ont été multiplié également 🙁 .

    Gaffe, quand même.

    Réponse
  2. Ils sont jeunes et ils bougent, c’est peut-être maladroit, mais ils bougent et c’est génial. Un souvenir de maladresse : j’étais lycéen interne. En cas de sortie de l’établissement pour manifester on avait été menacé de renvoi. Bah, tant pis, on est sorti manifester. Le lendemain, on était en photo à la une du journal. Et personne n’a été viré.

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  3. Je me permets juste une suggestion.

    Pour argumenter, les lycéens pourraient montrer la soi disant courbe de corrélation en écrivant en dessous "corrélation fallacieuse". Cette courbe prétend que plus de seniors au boulot entraine plus de djeuns au boulot, la tartine rabachée partout.

    Sauf Gadrey qui démonte le mantra :
    http://alternatives-economiques.fr/

    Je pense qu’avec ce type de slogan en pancarte, la police et les médias en seraient sur le cul de voir des lycéens argumenter en termes de corrélations erronées. Un discours politique étayé par une analyse économique.

    Là ils taperaient directement sur les neurones du gouvernement.

    Plus efficace que le Tonfa :
    http://www.youtube.com/watch?v=0VUR

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  4. Après les témoignages accablants sur le blocus de Bellecour à Lyon je me demande quelle est la probabilité de tomber sur un flic comme celui-là… Ce devait être un grand coup de chance, sans aucun doute…

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  5. Quand on y pense, c’est comme cela que ça devrait (toujours) se passer. Je ne sais pas si c’est parce que c’est inscrit dans la Constitution, mais je trouve que ça fait partie du fonctionnement normal de notre Démocratie. Il ne devrait pas y avoir de problème à : voter, manifester, s’exprimer librement, etc. Comme il est souhaitable qu’une élection se passe bien, il est souhaitable qu’une manifestation se passe bien.

    Mais, quand on y réfléchit… C’est (plutôt) assez facile de limiter ce qui concerne le vote. C’est plus difficile pour ce qui concerne la manifestation et la liberté d’expression. Alors, j’imagine que certains ont dû se dire que la solution c’était de disqualifier, de discréditer, etc. en s’arrangeant pour faire passer pour des extrémistes ceux qui manifestent ou s’expriment librement. Mais je trouve que c’est dangereux de jouer à ce jeu là. Comme avec le "pompier-pyromane", ça peut déraper. Mais j’ai l’impression qu’on pourra avertir autant qu’on veut, on ne s’adresse pas à des gens qui utilisent la raison pour réfléchir.

    En fait, j’ai l’impression aussi que la stratégie c’est comme dans l’allégorie de la grenouille (où on augmente progressivement la température, pour que la grenouille ne réagisse pas). Et bien entendu, il y a un effet cliquet (où on ne revient pas sur ce qui a été défait, pris, etc.). Et, il y a toujours la stratégie du choc, au cas où.

    Bref, on a l’impression que tout cela est fait pour pousser, pour éloigner (petit à petit) le système en dehors d’un fonctionnement normal, équitable, sain, etc. Ça donne un peu l’impression d’une sorte de révolution… mais qui irait du haut vers le bas. Une révolution où on ne couperait pas la tête à une élite, mais où on couperait la parole au peuple… C’est vraiment curieux cette impression, comme ça, de monde à l’envers…

    Réponse
  6. ah, les flics sympas !
    ça fait partie de la tactique… -ya le méchant et le gentils – pour essayer de soutirer des infos… prendre tranquillement des photos… et tapper un joli petit rapport en rentrant…

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  7. Oui, d’où le titre!

    Le gendarme me disait aussi  : il ne peut y avoir de travail de police sans travail de renseignement. Si on veut savoir ce qui se passe vraiment, il faut que les gens nous parlent, et les gens ne nous parlent que si nous sommes proches d’eux, si nous vivons avec eux : je crois beaucoup à la police du bistrot!

    Donc, il n’a pas fait mystère de sa démarche et de ses intentions. Et oui, je préfère la police de proximité à la police du tonfa et du lacrymo. Je crois aussi à la nécessité d’une police proche du citoyen, impliquée dans la vie locale, qui peut coller une prune pour conduite en état d’ivresse ou intervenir dans une guerre conjugal d’un pote de pétanque, mais qui serait bien incapable de charger les copains de lycées de ses propres enfants pour de simples questions idéologiques. La police ne devrait jamais être contre les citoyens, mais avec eux, gardienne de la cité et garante du vivre-ensemble.

    Bien sûr, il arrive assez souvent que la police ne soit plus que le bras armé d’un pouvoir corrompu contre la population qu’il terrorise et spolie. Auquel cas, la désobéissance civile devrait être un devoir pour chaque policier, dans le respect de sa mission régalienne primaire : servir la communauté citoyenne!

    Même si le gars faisait clairement et sans ambiguïté du renseignement, je pense qu’il adhérait sincèrement à l’idée d’une police des citoyens. En gros, une exception que devrait être la règle!

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  8. « La balade irlandaise  » est peut-être même une ballade, non ? 🙂

    Ça a l’air de marcher, la tactique du gendarme. Et ils ont été assez fins pour t’envoyer le plus petit !

    Encore quelques manifs et ils vont finir par te proposer du boulot 😉

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  9. Autrefois, chez les nomades : on envoyait de vieux pandores, de ceux qui avaient connu le défunt grand-père, le père incarcéré,et essayait de faire connaissance avec le nouveau chef. Ils venaient à deux, arrêtaient le fourgon en face du campement et attendaient l’invitation à prendre un café. Ils sacrifiaient au rituel de l’échange d’informations à mots couverts, qui était mort, qui allait s’en sortir en tribunal, et parfois, ils partaient avec la promesse – une parole- que les choses allait s’arranger sur tels fronts des conflits ci et là.

    Aujourd’hui, Ils débarquent mal-poliment avec deux blindés, un hélicoptère, et deux cent hommes encagoulés…Et ils repartent sans avoir rien su.

    """Bien sûr, il arrive assez souvent que la police ne soit plus que le bras armé d’un pouvoir corrompu contre la population qu’il terrorise et spolie. Auquel cas, la désobéissance civile devrait être un devoir pour chaque policier, dans le respect de sa mission régalienne primaire : servir la communauté citoyenne! »’

    Dans les pays laboratoire de l’ultra libéralisme, Ils finissent tôt ou tard par se constituer eux mêmes en gang, s’alliant au gré des opportunités avec qui les paient le mieux.

    Réponse
  10. Au vu de loi qui a été votée,la conclusion
    inavouable : la retraite par repartition est morte !!

    “Une présidente d’association qui vient d’embaucher une personne sous » contrat aidé  » a laissé le message suivant :

    Elle a eu la surprise de constater que tout  » emploi aidé  » était forcé – j’ai bien dit forcé – de souscrire à la caisse de retraite MEDERIC de Guillaume Sarkzosy !!!

    Il n’y a qu’un choix possible pour « les emplois aidés  » : C’est la caisse de retraite par capitalisation MEDERIC / SARKOZY …ou RIEN !”

    ….2 – Après avoir démantelé le financement des retraites par répartition, l’immonde gnome va s’attaquer à la sécurité sociale et faire la fortune du très discret françois sarkozy mentor des zozos de l’arche de zoe mais surtout heimervice président du conseil de surveillance du très influent groupe bioalliance pharma qui se gavera avec le plan alzheimer auquel tient tant notre naboléon et pour cause

    http://sarkofrance.blogspot.com/201

    Elie Domota :

    « Nous appelons les centrales syndicales françaises à décréter un mouvement reconductible et durable et à durcir le ton contre le gouvernement Fillon. »
    C’est autre chose que nos « Filopat et Patafil » de la CGFDT.

    http://www.plumedepresse.net/retrai

    Aurons nous le courage de comprendre qu’alors c’est la question du pouvoir qui est centrale ….

    Pour des assemblées générales autonomes

    mardi 26 octobre 2010

    par quentin

    http://www.magmaweb.fr/spip/spip.ph

    Réponse
  11. Toutes les manifs ne se terminant pas aussi pacifiquement en ce moment, il serait utile de diffuser d’urgence le « Guide du manifestant arrêté » du Syndicat de la Magistrature (mis à jour en décembre 2009). Il est consultable et téléchargeable sur : http://www.guidedumanifestant.org

    Réponse
  12. "Non, rien d’autre que la volonté farouche de témoigner, encore et toujours, de la brutalité des temps présents, rien d’autre que mon œil en embuscade derrière mon viseur, rien d’autre que des mots, de simples mots, mis au service de la vie des autres, de leurs paroles, de leurs espoirs, de leurs actes et de leurs découragements."
    Un grand merci pour ça dame Agnès, il en faudrait beaucoup des gens comme vous, et payés juste parce que leur existence rend le monde meilleur.
    Grosse envie de vous rejoindre dans votre monde d’observateur de bordel ambiant…

    Réponse
  13. Super article, une lueur d’intelligence chez les flics mais ce gars-là risque de rester longtemps en bas de l’échelle, ceux qui montent sont ceux qui font du chiffre, c’est-à-dire qui provoquent et agressent. J’espère que vous avez fait une photo-souvenir du type.

    Réponse
  14. Ce blog, des fois, je me dis qu’il manque de rebond. C’est clivé.

    Réponse
  15. – "J’espère que vous avez fait une photo-souvenir du type."

    – "Surtout pas! Il pourrait être sanctionné, non?"

    Mais bon sang :
    il est grand, il est fort, il est malin et instruit, il fait le boulot pour lequel on le paie :
    Il te prend pour une pomme.

    Sanctionné ?
    Mouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah 😀

    Réponse
  16. "Si vous les interrogez sur les retraites, ils sont contre la réforme, mais ils n’ont pas de discours construit autour. Voyez les slogans : ils les ont repris ailleurs, ce ne sont pas les fruits de leur réflexion".

    Un lycéen vient de m’informer que leurs slogans ont été quasi repris texto dans les manifs des ouvriers.
    Par exemple (que j’aime beaucoup) :
    "Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère !"

    crs = ss 😉

    Réponse
  17. Une vidéo sur mesure… à faire tourner !!
    « Je lutte des classes… Tu luttes des classes… Elle lutte des classes. »
    Avec une opinion à la masse
    Un pouvoir à la ramasse
    Et la sourde menace
    De se retrouver dans l’impasse.
    Je lutte des classes…Tu luttes des classes…elle lutte des classes
    Tous et toute de guerre lasse…Une fois… hélas !

    http://www.tueursnet.com/index.php?…

    Réponse
  18. Excellent article monolecte . Je te l’ai dit sur un autre site qui traverse une dure crise .Vigilance par rapport à l’indépendance des blogs . Cdt.

    Réponse
  19. Les gendarmes, dedans des fois, ils y mettent des humains…. qui agissent de manière intéressée !

    Réponse
  20. Les gendarmes, dedans des fois, ils y mettent des humains…. qui agissent de manière intéressée !

    Réponse
  21. Hier , une cinquantaine de syndicalistes et citoyens, avons bloqué un important axe routier alpin suivi d’une opération péage gratuit, puis barrage filtrant à un rond-point, avec distribution de documents sur le système de retraite et dialogue avec chaque automobiliste. Accueil à 90% chaleureux et soulagé de voir que la mobilisation perdure, les chauffeurs routiers d’abord hostiles, vite "calmés" par des cheminots en colère dissipant les bobards mensongers sur cheminots et dockers, nous ont expliqué qu’ils auraient volontiers rejoint la grève , mais qu’avec leurs syndicats qui "se bouffent la gueule", ça n’avait pas été possible…Le péage gratuit toujours bien accueilli…Les gendarmes qui contrôlent longuement notre car à une aire d’autoroute à l’aller, acceptent un seul bulletin du collectif, ils (se?) le sont déjà photocopié la veille! Ils ont été tout au long de la journée très coopérants, définissant des plages de temps acceptables et suffisantes, se montrent attentifs à notre sécurité sur les routes. "Nous sommes de tout coeur avec vous, mais ne restez pas au milieu de la route entre les deux files, c’est trop dangereuxt". Pour rentrer, repassant par l’autoroute, ils nous saluent à grands gestes et longuement depuis l’autre côté.
    A la semaine prochaine…

    Réponse
  22. Mignon, Salmonelle, mais :

    Des pommes…
    pom pom pom pom !

    Voilà pour quoi les policiers (non grévistes) nous prennent. 😀
    Solidarité !

    Amitié, Joel

    Réponse
  23. Mignon, Salmonelle, mais :

    Des pommes…
    pom pom pom pom !

    Voilà pour quoi les policiers (non grévistes) nous prennent. 😀
    Solidarité !

    Amitié, Joel

    Réponse
  24. Un grand merci Agnès pour ce billet. Voilà comment je conçois la police de proximité et je partage complètement sur tout ce que tu exprimes dans le commentaire n° 9.
    Je voudrais également saluer ta démarche responsable auprès de ces lycéens. Tu ne les as absolument pas manipulés mais encadrés, ce qui est différent (ne jamais faire perdre la face à quiconque, surtout aux jeunes, ne devrait-il pas être notre principal objectif dans nos relations mutuelles ?).
    Quant à ton maniement des mots, c’est toujours aussi… jubilatoire ! 😉

    Réponse
  25. Smolsky

    Pommes?
    Après tout si ils (elles) ou tu préfères penser ça? Quelle importance! L’important est de ne pas en être.
    "Démoraliser" les forces de l’ordre, au sens de d’introduire un grain de sable dans l’obéissance…Agiter les bras publiquement est déjà un acte de désobéissance en soi, une violation de leur obligation de réserve.
    Et pour ce qui est de ne pas faire grève, c’est comme l’immense majorité des salariés…

    Réponse
  26. Smolsky

    Pommes?
    Après tout si ils (elles) ou tu préfères penser ça? Quelle importance! L’important est de ne pas en être.
    "Démoraliser" les forces de l’ordre, au sens de d’introduire un grain de sable dans l’obéissance…Agiter les bras publiquement est déjà un acte de désobéissance en soi, une violation de leur obligation de réserve.
    Et pour ce qui est de ne pas faire grève, c’est comme l’immense majorité des salariés…

    Réponse
  27. Il y a un paradoxe: les crs sont les policiers les plus syndiqués et leur collége électoral est le plus à gauche de la police. Preuve que les manifestants savent convaincre (-;

    Réponse
  28. Il y a un paradoxe: les crs sont les policiers les plus syndiqués et leur collége électoral est le plus à gauche de la police. Preuve que les manifestants savent convaincre (-;

    Réponse
  29. conseil d’un vieil ami: ne vous battez pas avec les monstres, de peur d’en devenir un.
    HA HA

    voilà comme je le vois.
    la "LUTTE": une autre forme d’esclavage.
    l’"HUMANITE": une autre forme de religion.
    la MANIF: une autre forme de SPECTACLE.
    POUAHAHA

    seul L’AMOUR est réellement subversif.
    la peur et la frénésie n’ont jamais mené nulle part,
    à vrai dire elles pavent la voie au REGRET, au RENONCEMENT et à l’ETROITESSE DE VUE :
    car les vieux cons aussi ont été des jeunes fous, et ces jeunes singes, si bêtes, les envient, ont hâte d’être vieux, pour pouvoir eux aussi faire la grimace sous leurs chapeaux ridicules.
    HA HA ils ne savent pas que CHAQUE CHEVEU EST COMPTE et qu’ils sont si bêtes de courir après la vie, et dans le FOSSE de se précipiter comme une bande de MOUTONS

    On voudrait aujourd’hui comme toujours affubler la jeunesse d’un rôle qu’elle DOIT DEDAIGNER, car ce rôle est vieux et ces méthodes sont périmées. Il n’y a plus rien à défendre dans le VIEUX MONDE. Et surtout pas L’ILLUSION ETATIQUE et POLICIERE d’une SECURITE MESQUINE achetée au prix de l’OBEISSANCE à une quelconque organisation, doctrine ou loi du knout ignoble et PITOYABLEMENT RATIONNELLE et RECONFORTANTE.
    La VIE est ailleurs.

    Comme vous je dis MORT AUX WACHES!!!! et honte à tous ces légalistes tièdasses, excrémenteurs aveugles de happenings pathétiques et de bouillasse dogmatique et pseudorésistante, suppots de l’Histoire (HA HA), des Nantis et des Imbéciles.

    Faites place au DESORDRE et à l’ACTION SECRETE.
    Soyez SILENCIEUX et FROIDS COMME UNE LAME DANS LA NUIT.
    Voici L’HISTOIRE QUI N’A PAS DE SENS.
    NO FUTURE. LE FRUIT EST DEJA MUR.
    HA HA

    Réponse
  30. conseil d’un vieil ami: ne vous battez pas avec les monstres, de peur d’en devenir un.
    HA HA

    voilà comme je le vois.
    la "LUTTE": une autre forme d’esclavage.
    l’"HUMANITE": une autre forme de religion.
    la MANIF: une autre forme de SPECTACLE.
    POUAHAHA

    seul L’AMOUR est réellement subversif.
    la peur et la frénésie n’ont jamais mené nulle part,
    à vrai dire elles pavent la voie au REGRET, au RENONCEMENT et à l’ETROITESSE DE VUE :
    car les vieux cons aussi ont été des jeunes fous, et ces jeunes singes, si bêtes, les envient, ont hâte d’être vieux, pour pouvoir eux aussi faire la grimace sous leurs chapeaux ridicules.
    HA HA ils ne savent pas que CHAQUE CHEVEU EST COMPTE et qu’ils sont si bêtes de courir après la vie, et dans le FOSSE de se précipiter comme une bande de MOUTONS

    On voudrait aujourd’hui comme toujours affubler la jeunesse d’un rôle qu’elle DOIT DEDAIGNER, car ce rôle est vieux et ces méthodes sont périmées. Il n’y a plus rien à défendre dans le VIEUX MONDE. Et surtout pas L’ILLUSION ETATIQUE et POLICIERE d’une SECURITE MESQUINE achetée au prix de l’OBEISSANCE à une quelconque organisation, doctrine ou loi du knout ignoble et PITOYABLEMENT RATIONNELLE et RECONFORTANTE.
    La VIE est ailleurs.

    Comme vous je dis MORT AUX WACHES!!!! et honte à tous ces légalistes tièdasses, excrémenteurs aveugles de happenings pathétiques et de bouillasse dogmatique et pseudorésistante, suppots de l’Histoire (HA HA), des Nantis et des Imbéciles.

    Faites place au DESORDRE et à l’ACTION SECRETE.
    Soyez SILENCIEUX et FROIDS COMME UNE LAME DANS LA NUIT.
    Voici L’HISTOIRE QUI N’A PAS DE SENS.
    NO FUTURE. LE FRUIT EST DEJA MUR.
    HA HA

    Réponse
  31. Salmonelle :

    "Agiter les bras publiquement est déjà un acte de désobéissance en soi, une violation de leur obligation de réserve."

    On peut penser aussi que l’ordre est donné de fraterniser au possible avec les manifestants ouvriers afin d’en essouffler la rage pour les mener à l’akoiboniste télévisuel, non ?

    Résistance !

    Amitié, Joel

    Réponse
  32. Tout ca pour ca 🙁
    Tout un long pamphlet pour apprendre que quelques dizaines de lyceens ont herige un barrage au milieu de la cambrousse, et qu on peut etre flic et de gauche (voir meme sympathique!)….

    Pour info, le groupe facebook "Lycéen, si tu veux une retraite, commence déjà par passer ton BAC" regroupe entre 250 000 et 300 000 personnes (en tres grande majorite des etudiants / jeunes adultes). Je reste donc dubitatif quant a ton estimation de ce que tu appelles d un ton condescendant des "cow boys" (avaient ils un fort accent texan??).

    C est un peu comme les 71% de francais (chiffre cite dans un article precedent), qui vous soutiennent corps et ames mais ne manifestent pas….Donc en gros ca fait pas loin de 20 millions de francais dans la rue (meme les syndicats n’avaient pas ose avancer un tel chiffre), et 40 qui vous soutiennent silencieusement…
    Tu crois vraiment aux chiffres sortis du chapeau que tu balances???

    Réponse
  33. Tout ca pour ca 🙁
    Tout un long pamphlet pour apprendre que quelques dizaines de lyceens ont herige un barrage au milieu de la cambrousse, et qu on peut etre flic et de gauche (voir meme sympathique!)….

    Pour info, le groupe facebook "Lycéen, si tu veux une retraite, commence déjà par passer ton BAC" regroupe entre 250 000 et 300 000 personnes (en tres grande majorite des etudiants / jeunes adultes). Je reste donc dubitatif quant a ton estimation de ce que tu appelles d un ton condescendant des "cow boys" (avaient ils un fort accent texan??).

    C est un peu comme les 71% de francais (chiffre cite dans un article precedent), qui vous soutiennent corps et ames mais ne manifestent pas….Donc en gros ca fait pas loin de 20 millions de francais dans la rue (meme les syndicats n’avaient pas ose avancer un tel chiffre), et 40 qui vous soutiennent silencieusement…
    Tu crois vraiment aux chiffres sortis du chapeau que tu balances???

    Réponse
  34. lorsqu’eux aussi seront privatisés, d’une manière plus au moins larvée, l’espèce rare que tu as croisé ne sera sans doute plus embauchée … cf contractors

    la question est: quand les flics et militaires réagiront-ils qu’ils passeront aussi à la moulinette?

    avant ou après que l’on ait désespéré?

    ce jour là, on sera très heureux de leur coté "robocoop"

    Réponse
  35. "Tout un long pamphlet pour apprendre que quelques dizaines de lyceens ont herige un barrage au milieu de la cambrousse,"

    Il n’y en aurait qu’un, c’est ce qu’il aura dit et fait qui importera à tous.
    Et si c’était ton enfant, ton frère à toi qui y était ?

    Résistance !

    Amitié, Joel

    Réponse
  36. "Tout un long pamphlet pour apprendre que quelques dizaines de lyceens ont herige un barrage au milieu de la cambrousse,"

    Il n’y en aurait qu’un, c’est ce qu’il aura dit et fait qui importera à tous.
    Et si c’était ton enfant, ton frère à toi qui y était ?

    Résistance !

    Amitié, Joel

    Réponse
  37. Je ne me focalisais pas que sur le nombre mais aussi sur l action (heriger un barrage filtrant dans un petit bled…).

    Je vais de ce pas mettre a jour mon facebook pour preciser que j ai mange une pomme aujourd hui (au moins si j en avais mange une centaine ca aurait pu etre interessant…)

    Réponse
  38. "j ai mange une pomme aujourd hui (au moins si j en avais mange une centaine ca aurait pu etre interessant…)"
    ah ah ah ! 😀
    Et si tu étais président de la république pour dire ça ?
    Chirac, sort de ce corps !

    Ce sont les médias qui préfèrent la quiétude généraliste du nombre (ce qui n’interpelle vraiment que des publicistes bornés et opportunistes), à celle, plus intentionnelle, réelle, d’un seul cri, venue d’un seul être et son inquiétude.
    Une seule voix c’est aussi celle de chacun en silence.

    Bonn’ app’ Joel 🙂

    Réponse
  39. "j ai mange une pomme aujourd hui (au moins si j en avais mange une centaine ca aurait pu etre interessant…)"
    ah ah ah ! 😀
    Et si tu étais président de la république pour dire ça ?
    Chirac, sort de ce corps !

    Ce sont les médias qui préfèrent la quiétude généraliste du nombre (ce qui n’interpelle vraiment que des publicistes bornés et opportunistes), à celle, plus intentionnelle, réelle, d’un seul cri, venue d’un seul être et son inquiétude.
    Une seule voix c’est aussi celle de chacun en silence.

    Bonn’ app’ Joel 🙂

    Réponse

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