Pendant que l’actualité internationale occupe pour une fois la presque totalité des esprits, une étude du CREDOC, rapportée par le site Actu-Chômage, creuse un peu plus le fossé entre les victimes du chômage et des autres, les premiers étant désignés par les politiques et les médias à la vindicte des seconds.
Le travail consistant à faire admettre à l’ensemble de la population que le chômeur, comme figure archétypale, est individuellement responsable de sa situation s’est amplifié avec la massification du phénomène.
Plus les entreprises ont détruit d’emplois, plus le déséquilibre entre offre et demande s’est accentué et plus le discours anti-chômeurs s’est radicalisé dans la classe politique et les médias. Car il est important d’occulter le fait qu’il y a aujourd’hui 4,7 millions de sous-employés divers face à 300 000 offres en moyenne, dont une majorité de low jobs, très mal payés, souvent sur des très courtes durées. L’ANPE est en passe de devenir une agence de travail temporaire. J’ai déjà vu des annonces ANPE (comptabilisées comme offre d’emploi) proposant une heure de travail et c’est tout.
L’opinion publique pleure sur les femmes lourdées de Moulinex, de Nestlé ou s’indigne des 15 000 emplois supprimés chez IBM Europe pendant que la firme embauche 17 000 personnes en Inde, mais oublie un peu rapidement que presque tous les chômeurs sont d’anciens salariés, d’anciens Moulinex, qui ont trimé des années avant de se faire lourder comme des malpropres.
La répression anti-chômeurs est pourtant l’affaire de tous, car elle est le socle sur lequel se construit la répression anti-salariés.
Plus on fait pression sur les chômeurs pour qu’ils acceptent des conditions de travail dégradées, plus la situation devient instable pour les salariés en place, plus ils se retrouvent contraints de fermer leur gueule, de courber l’échine, d’avaler des couleuvres et d’accepter eux-même la dégradation de leurs conditions de travail.
Il faut que la condition de chômeur soit clairement invivable aux yeux de tous pour que les salariés acceptent tout plutôt que de perdre leur précieux emploi, quand bien même celui-ci détériore leur santé ou leur vie familiale.
C’est ainsi que l’on peut forcer les gens à accepter de travailler plus pour le même salaire, ou même à accepter une baisse de rémunération. On monte ainsi le salarié contre le chômeur, alors qu’ils sont frères dans l’adversité, que chacun est l’autre face de la même médaille et que, de plus en plus, la frontière entre les deux états du travailleur est de plus en plus ténue.
Le chômeur devient ainsi le bouc-émissaire d’un système dont il est la victime expiatoire et le principal levier de répression (si tu refuses de te plier à la volonté et la rapacité des patrons et/ou des actionnaires, on te rejette dans le no man’s land du chômage, punition suprême!) : marche ou crève, plie ou casse, le chômage de masse a dramatiquement rompu l’équilibre du marché de l’emploi. Et la stigmatisation des chômeurs participe activement à cette stratégie du nivellement par le bas, elle en est même le pilier.
Ami salarié, ouvre les yeux, refuse les discours faciles et les caricatures prêtes à penser. Il serait dommage que tu doives attendre d’être viré à ton tour pour comprendre, car ne l’oublie pas, tu es sûrement le prochain et que si tu échappes à cette charrette-là, la prochaine sera pour toi!
Je me demandais quand est ce que tu parlerais de ces stats.
Déjà, dans tes analyses sur le chômage, tu parles toujours de suppression d’emplois, de délocalisations, de gens qui se plaignent de leur boulot mais tu parles jamais de la création d’emplois, d’investissements étrangers et des gens qui sont contents dans leur travail.
En gros, tu regardes que le coté négatif des choses et tu biaises d’office l’analyse qui la rend caduque.
Ensuite, faut te demander pourquoi en 2001, quand la croissance française était à son maximum, il y avait encore 8.7% de chômeurs.
En France, il y a un chômage structurel incompressible de 8%, c’est-à-dire que les gouvernements pourront faire ce qu’ils voudront, la croissance pourra atteindre 15%, le chômage ne descendra pas en dessous de 8%.
Pourquoi ?
Parce que les français sont imprégnés par cette culture d’état providence.
Sans l’état providence, quelqu’un au chômage aura le choix entre zéro revenu et bosser, par conséquent le chômeur a tout intérêt à bosser pour vivre.
Avec l’état providence, le chômeur met en concurrence l’état avec l’employeur, par conséquent le chômeur n’a aucun intérêt à bosser, c’est l’état qui le fait vivre.
Le problème c’est que l’argent de l’état, il vient des travailleurs et faut pas s’étonner qu’ils en aient raz la casquette de payer le confort des chômeurs.
La seule façon de baisser le chômage structurel est de supprimer l’état providence, la France aura alors un taux de chômage équivalent aux USA ou à l’Angleterre.
Je cherchais à embaucher dernièrement, j’ai pas réussi à trouver quelqu’un dans mes critères, c’est-à-dire quelqu’un qui a déjà un boulot ou au chômage depuis moins de 3 mois, j’ai donc cherché des gens qui sont au chômage depuis moins de 12 mois.
Lors de l’entretien, j’ai donné le salaire qui était au smic (son boulot valait pas plus), le monsieur m’a dit qu’il gagne 10% de moins avec les allocations chômage, qu’il arrive en fin de droit dans 6 mois et par conséquent, il accepterait le poste que si je le payais plus que le smic.
J’ai répondu « dégage petit con ».
Il a quitté le bureau tout fier de lui avec un sourire.
Dès que je cherche dans des gens qui ont plus que 9 mois de chômage, dans 90% des cas, c’est pareil que l’exemple précédent, ils préfèrent aller au bout de leur allocation chômage que bosser.
Finalement, j’ai embauché une petite jeune qui se la joue pas, pendant ce temps, l’autre parasite va profiter pendant encore 6 mois de son chômage au dépend de ceux qui bossent.
Donc tu vois Agnès, exprime toi, mais faut aussi raconter l’envers du décor, ses abus et les gens qui profitent du système.
> J’ai répondu « dégage petit con ».
> Finnalement, j’ai embauché une petite jeune qui se la joue pas
Avec un patron comme ça, m’est avis qu’elle va se casser dès qu’elle pourra, la minette-qui-se-la-joue-pas 😉
Alain et la réalité du chomage, ça fait 3 (Alain, chomage et chomeurs) apparamment.
En tout cas, maintenant que je sais que tu es un patron, ça explique bien des choses…
La flexibilité créé de l’emploi?
Des clous! Tant que seul le profit sera LE critère de décision de l’entreprise, il faudra toujours s’attendre à ce que la politique de la ressource humaine passe après…
Le seul moyen à ce niveau, c’est de responsabiliser les entreprises. En obligeant ainsi les entreprises à devenir plus citoyennes, (en tout cas en introduisant une nouvelle donnée avec laquelle elles seront obligées de composer) leur comportement vis-à-vis de l’emploi et des conditions de travail changerait sans doute.
Alors la flexibilité, peut-être, mais la citoyenneté surtout, et la responsabilité vis à vis de l’environnement (écologique, économique et social)
Petit rappel: le taux de chômage en Angleterre est en dessous de la réalité. Le système britannique décourage sciemment les chômeurs de se déclarer, alors on pense que, finalement, leur taux de chomage réel est comparable au notre (9-10%)… Pareil pour le système danois qui ne compte pas les chomeurs en formation (ils sont pourtant nombreux), ce qui porte alors le taux de chomage danois à environ 8%
Alors flexibilité=emploi, mon oeil! Ces chiffres là y opposent le plus formel des démentis.
Ce qui créé de l’emploi? Question/réponse, qui a créé le plus d’emplois en angleterre récemment? L’Etat avec 100000 emplois! Blair se dirige vers une politique de relance keynésienne, voilà la solution! Merci d’avoir mis cela en lumière! Finalement, tu es un keynésien, pour un patron c’est une première!
Si je suis pour l’Etat providence, c’est que je pense que c’est la solution, si tu as d’autres idées, n’hésite pas, sauf pour des recettes libérales qui ont prouvé leur totale inefficacité depuis plus de 20 ans.
Dernier rappel: les aides genre RMI n’est en aucun cas au niveau du smic… C’est juste un petit chose pour donner aux gens quelque chose à perdre, en bref, c’est un petit gadget pour acheter la paix sociale. En supprimant ce genre de choses, on se dirige vers de gros problèmes. Peut-être qu’au fond de chaque patron il y a un anarchiste qui sommeille? Parce que question appel à la révolte, ca va être dur de faire mieux que la suppression du RMI… Il est toujours temps de se conduire d’une manière plus responsable, n’est-ce pas?
Agnès,
Soyons clairs, ma boussole, c’était pendant longtemps comme je suppose pour toi, l’idée du mélange de l’autonomie, de l’assistance et du libéralisme de « l’extravagant Mr Deeds » (Mr. Deeds Goes to Town) que Frank Capra avait tourné en 1936. Mais, c’était à une autre époque, où tout était pénurie et tout était encore à construire… Si on tient compte de l’aspect purement conventionnel des pénuries fort marginales d’aujourd’hui (qu’on appelle communément malthusianisme économique) aspect qui rend archaïques marxismes et libéralismes, et autres « tout à l’économique ». On pourrait dire alors qu’à un certain niveau, tes analyses seraient biaisées. Et encore tu as écrit aussi d’autres trucs… (dont la-republique-des-autistes) Donc à bien chercher, je ne vois pas en quoi tes analyses sont « biaisées ». Et je n’aperçoit absolument rien de « positif » moi, à souligner. Dire que des gens sont contents de leur boulot me paraît puéril et te reprocher d’ignorer cela serait comme reprocher à quelqu’un dont la maison a brûlé, et dont les parents sont morts dans un accident de voiture laissant un frère tétraplégique, lequel est mort ensuite dans un accident d’avion, de trouver un peu vite que la vie est dure sous prétexte que l’autre jour j’ai rencontré quelqu’un qui a découvert une pièce de deux Euros dans son jardin.
Cela dit l’intervention n°1 me fait aussi penser au proverbe anglais je crois : »To make the rich work harder pay them more, to make the poor work harder pay them less ».
Un peu comme s’il y avait génétiquement deux sortes d’êtres humains: l’entrepreneur-patron (ou l’investisseur, ou le propriétaire de logement) et le salarié. L’un est en mesure de fixer son prix comme il l’entend, l’autre pas. L’un est donc en mesure de fixer son niveau de vie et l’autre pas vraiment…L’un a « génétiquement » besoin de promesses de gros gains pour se mettre à l’œuvre ou se maintenir en activité, l’autre doit « naturellement » se contenter d’un vague espoir de survie comme motivation. Qu’on augmente les impôts des uns , ces êtres d’exception risquent de partir; qu’on augmente les impôts des autres et bon de toute façon ces êtres inférieurs n’ont pas le choix.
Jadis on parlait du marché du travail avant de se mettre à parler de marché de l’emploi. Sur le marché du travail les demandeurs sont les entrepreneurs, ils quémandent de la main d’œuvre et en fonction de ce qu’il y a et du prix proposé, ils engagent ou pas, en maudissant la fin de l’esclavage. Il n’y a plus -et encore- que les commerçants, les artisans et les professions libérales qui sont encore dans le cas de réellement constituer l’offre de service. Car les salariés évoluent désormais sur le marché de l’emploi et sur ce marché là ils sont les demandeurs, plus les offreurs. Essayez de fixer un budget pour la réparation d’un balcon et puis voyez les professionnels vous rire au nez de la somme dont vous disposez: il n’y a qu’avec les salariés parce qu’ils sont si nombreux en disponibilité, que l’on peut se permettre la dureté et le mépris d’Alain. Sinon il faut se résigner à payer plus cher. Oui, je sais, c’est précisément ce que tu dis Agnès.
L’événement du jeudi soulignait il n’y a pas longtemps que la profession de prostituée salariée était devenue légale en Allemagne: des chômeuses avaient donc été orientées vers « l’industrie de loisirs pour adultes » (les bordels) par l’équivalent de l’ANPE. J’imagine que Alain – ou si ce n’est lui ce sera son frère- trouvera scandaleux qu’une femme refuse ce poste convenable pour rester cohérent: les salariés n’ont pas à être libres de déterminer ce qu’ils valent, ni ce qu’ils veulent !
Mais c’est surtout affaire d’imaginaire: je suis d’avis que l’histoire du jeune refusant le boulot peut paraître choquante pour trois raisons: 1) ce n’est pas un capital hérité qui garantit qu’une pléthore de services payants l’assistera en permanence dans tout ce qu’il voudra; 2) ce n’est pas son capital ou celui de ses parents qui garantit son existence mais des allocations sociales; 3) et surtout ce n’est pas un « indépendant ». Si les plombiers s’entendent entre eux pour décider que le débouchage d’un WC coûtera pour une demi heure de travail, au moins 100 Euros et bien tout le monde trouvera cela normal: un patron fixe son prix. Si des salariés s’entendent -au sein d’un syndicat par exemple- pour dire on ne travaille pas à moins de 15 Euros de l’heure, et bien tout le monde le dira: c’est un scandale ! Deux races d’êtres humains sans doute?
Et il y aussi cette fameuse idée d’assistance qui traîne partout! En ce moment, il ne me semble pas que les publicités vantent l’effort et les bienfaits d’une vie âpre et dure…où l’on ferait tout soi-même de l’abattage des volailles, à la confiture en passant par la construction de notre logis et sans être « assistés » par qui que ce soit. Peut-être parce que le niveau technique nous met à l’abri de cette vie de pionniers et que la densité de population nous force à une interdépendance ? Mais aussi parce que nous ne sommes pas assistés quand la chance nous a permis la constitution d’un pécule qui nous permet d’acheter ces services, et quand on a de l’argent, il travaille pour nous, ce qui fait qu’on peut se reposer et se faire assister. Voyez les pubs des banques et des fonds de pension… Bref l’assistance est légitime pour ceux qui n’en ont pas besoin et illégitime pour les nécessiteux!
Il y a une logique sans doute mais à moi, elle ne me paraît pas évidente. Alors comment expliquer cela à mes enfants ?
Quand à comparer les pays , leurs modèles, leur chômage, il faut savoir de quoi on parle et c’est drôlement difficile même pour un spécialiste. Certains pays considèrent qu’à un âge déterminé (disons 50 ans) c’est normal de ne pas continuer à chercher du travail, puisqu’on ne force pas les patrons à engager un quota de « vieux » qu’ils refusent d’engager si il n’y sont pas contraints. Ces « vieux » sont donc sortis des chiffres du chômage. Dans d’autres pays, on est bien plus facilement qu’ailleurs considéré comme invalide: par exemple pour dépression nerveuse à répétition due à une trop longue période de chômage. Comme on ne peut pas obliger les employeurs à engager des chômeurs de longue durée, on les classe astucieusement parmi les invalides « handicapés mentaux », et plus dans les chiffres du chômage. Ailleurs, si on travaille au moins une heure par semaine, on ne figure plus dans les chiffres officiels du chômage. Parfois, l’équivalent du RMI, est plus avantageux que le chômage, tant et si bien que c’est presque un soulagement d’arriver « en fin de droit » et de sortir des statistiques du chômage etc… Les comparaisons des chiffres officiels sont donc impossibles et en même temps elles ne veulent rien dire: la part de population adulte en âge de travailler qui est à charge de ceux qui travaillent -via allocations sociales, rente alimentaire ou économie du foyer- est à peu près similaire partout en Occident.(un gros quart). Et bien sûr, qu’un parent se déclare « chômeur » ou « au foyer », ne change rien au fait qu’il est « à charge » de ceux qui travaillent. Il y a donc ce qui est mesuré par les économistes et il y a la réalité sociale et écologique (la science de la gestion des ressources, pas la politique).
Mais si on veut vraiment des chiffres probants pour comparer les pays, l’ONU publie chaque année un rapport sur le développement humain ( http://www.undp.org/hdr2002/francais/) qui avec différents indicateurs sociaux et de santé publique, permet de comparer la PROSPERITE des pays du monde. Les Etats-Unis y sont chaque année loin derrière l’Europe…
Cela et le taux exorbitant d’endettement extérieur qui soutient leur économie, n’incite pas à les prendre en exemple…
Alain a dit : « tu regardes que le coté négatif des choses »
Ecoutons-le sinon nous allons froisser son aura de demi-dieu. T’est qui toi pour dire de quel côté il faut regarder? vous êtes tous les mêmes : il faut pas dire ça comme ça, il faut pas voir ça comme ceci…. Tu crois vraiment que ton statut de chef d’entreprise t’autorise à définir ta vérité comme La vérité? Tu t’érige en adulte qui distillerait sa façon de voir les choses ,avec toute la condescendence qu’il convient pour ça, aux enfants travailleurs et chômeurs. Tu adoptes un point de vue qui t’arrange, qui t’exonère de tes carences en humanité.
Alain a dit : « ….payer le confort des chômeurs. » Tu vis sur quelle planète toi? Le chômage est une menace pour la vie sociale au même titre que la maladie est une menace pour la santé. Je ne suis pas chomeur et pour autant je n’imagine pas que ce sois confortable de vivre dans l’incertitude du lendemain. En tant que travailleur j’en ai surtout raz la casquette de payer le confort des actionnaires et de certains patrons. S’il y a des gens qui préfèrent rester au chomage c’est pas parce-que c’est bien payé c’est parce-que le travail (étant dévalorisé) n’est pas assez récompensé (on parle aujourd’hui de travailleurs pauvres preuve de la pingrerie patronale).
Alain a dit : » j’ai donné le salaire qui était au smic (son boulot valait pas plus) ». Imagines- tu un seul instant que derrière un employé il peut y avoir des enfants à nourrir et à éduquer? avec un smic tu fait de la sous-nutrition et de la sous-education. Derrière les mots il y a des êtres humains. La sous-rémunération est une insulte aux gens qui travaillent.
Tu critique l’Etat providence, mais sans les subsides qui existent je te laisse deviner ce qui adviendrait des gens comme toi.
sans l’état providence on sait ce que ça donne, suffit de regarder un siècle en arrière… « son boulot valait pas plus) », ça veut dire quoi ça ? T’es tu vraiment posé la question de ce que vaut tel ou tel travail ? Je veux dire d’un poind de vue capitaliste. Le marché du travail est presque un marché comme un autre. Si ton offre de travail n’interesse pas ceux qui vendent leur force de travail tu dois augmenter le salaire jusqu’a trouver un salarié qui accepte de se vendre à ce prix. Ou est le prôblème ? C’est quasi la loi de l’offre et de la demande. les indemnités de chomage sont justement là pour protéger ceux qui ont déja un travail. Et aussi pour contraindre un peut les patrons trop cupide pour comprendre que de bons salaires vont dans le sens de l’intérêt général. Si les indemnités chomage n’existaient pas, il est probables que tout les chomeurs qualifiés ou compétents aurait déjà trouvé un travail. Il ne resterais sur le marché de l’emploi que les gens les « moins employables ». Je suis pas sur que tu serais très content non plus. Un petit rappel pour finir. Le smic est un salaire minimum. Il finit par devenir la références de tous les jobs non qualifiés. On paye « au smic » quand on n’a pas besoins , qu’on ne peut pas ou qu’on ne veut pas payer plus. En aucun cas il ne peut être jugé corespondre à la valeur d’un travail de 35 h , quel qu’il soit, dans une société comme la notre. J’en reviens pas d’être obligé de le rappeler. Heureusement que les patrons ne font pas les lois… Et puis c’est pas un patron qui va pouvoir reprocher aux salariés d’être des individualistes et de ne penser qu’à leur intérêt. La société fonctionne sous un rapport de force patron/ salarié. Sans état providence, le rapport serait trop inégal. Ca te gêne ? Va dans une dictature. J’connais pleins de pays comme ça, y a le droit de vote et tout et on assassine les syndicalistes…
« En gros, tu regardes que le coté négatif des choses et tu biaises d’office l’analyse qui la rend caduque. » selon Alain…
Désolé, c’est le degré zéro de l’analyse, et sans doute le degré maximum de la logique du profit. Le reste du « discours » le confirme… C’est aussi grossier que les phrases meurtrières d’un Sarkozy. Alors, Alain, à quand la candidature à la Présidence ? C’est un lieu parfait pour les gens qui n’ont pas la moindre idée de ce qu’est la souffrance qu’ils imposent aux autres.
Tu dis, Alain, en bon patron, que le boulot en question vaut pas plus que le Smic… Et si tu réfléchissais un peu ? Ce n’est pas interdit, tu sais ! Si au lieu de payer un boulot selon une valeur abstraite que tu es seul à juger et décider, tu payais le candidat à la hauteur de sa dignité d’homme, un critère autrement valable et sérieux. Autrement dit, si tu considérais que l’homme a des besoins vitaux, des droits évidents et qu’il n’est pas une machine quelconque ou pire, une marchandise, tu deviendrais enfin crédible…
Mais je pense que ce genre de critère t’échappe, qu’on n’enseigne pas cette valeur-là dans le « bréviaire » des petits et grands patrons… Bref, je crois que je perds mon temps, aucune chance de faire vraiment réfléchir des gens qui jugent par l’argent là où le seul jugement digne et valable est le critère humain…
Juste une précision pour les « flemmards » que seraient les chômeurs. Je suis un ex chômeur, quinze ans dans la carrière, entrecoupé de pleins de petits boulots au salaire indigne. Le chômeur est devenu invalide… Encore un enfoiré de profiteur, va penser Alain le patron : non, juste un gros pépin cardiaque. Il faut dire que le coeur peut en prendre un gros coup avec les « tontons flingueurs » qui nous dirigent, politiciens et patrons en tête…
Avant ma brillante carrière de chômeur, j’ai tout de même bossé pendant 30 ans ; gamin, dès l’âge de 14 ans, je faisais 48h par semaine pour des clous comme salaire. C’était encore le bon temps d’avant 68 pour les patrons ; exploitation même des gamins… Bref, être traité de flemmard, dans ces conditions est tellement stupide que je plains les zombies, médias, politiciens et patrons en tête, de n’avoir pas plus de jugeotte que ça. Et on s’étonne que la France, notamment, mais pas seulement, va si mal !!!
Une petite révolution (non-violente tout de même) serait un bon remède à la stupidité de ceux qui se désignent eux-mêmes comme nos élites.
Merci Agnès, comme toujours, tu frappes où il faut et comme il faut !
Pauvre Alain, pauvre petit patron incompris par ces insolents et avides chômeurs, qui prétendent ne vouloir travailler que pour plus que le Smic ! Quel scandale ! Mais où va-t-on ? Heureusement qu’il y a des « petites jeunes qui la ramènent pas » pour relever le flambeau, peut-être même qu’en plus d’accepter avec reconnaissance un boulot de merde sous-payé, elle acceptera une main au cul, voire de faire une petite gâterie à ce patron si généreux qui mérite bien ça, quand même, non mais ho !
Putain, des fois, je crois que je rêve, en fait non… Dommage !
comme d’hab, alain est à l’envers.
voilà un type qui ne se pose pas d’autres questions sur l’attrait de son entreprise pour un demandeur d’emploi, quel qu’il soit.
si quelqu’un refuse de rentrer dans ton entreprise, c’est qu’il n’y voit pas son avenir. toi, la grosse caricature bourgeoise qui représente la belle enseigne, tu fais rire et fuir les candidats, et ta suffisance te fait perdre le sens de l’analyse primaire : tu viens de faire passer un (plusieurs même de ton aveu) entretien d’embauche sans embaucher une personne apte et disponible en situation de faiblesse. c’est un constat d’improductivité et d’échec, un déficite de perspicacité (un entretien se prépare par respect de la fonction qu’on occupe), une débauche d’énergie et de temps inutile.
conséquence : si tu es le patron, ton enseigne se cassera la gueule sans tarder. si tu es rh, la simplicité de tes analyses vont t’envoyer à la case … chômage.
si tu es incapable de vendre ton entreprise à une personne dans la précarité, comment imaginer que tu puisses faire plus difficle et compliqué.
agnès, je ne partage pas ton pessimisme sur la mise au banc des chômeurs. il me semble qu’une très large majorité des citoyens-salariés du pays est très sensible au problème du chômage. le dernier référendum est la preuve que la classe politique et l’intelligencia médiatique font de moins en moins l’opinion publique. ils sont, comme alain, éblouis par l’image de leur égo et fascinés par l’idée des pouvoirs politique, économique et médiatique qu’ils détiennent. ils ont oublié l’humilité, l’histoire et la potentielle fin de leurs prérogatives. en cela, je rejoins la conclusion de jean dornac sur son précédent billet.
nous avons néanmoins un gros problème, celui de ne pouvoir contredire l’ensemble de ces prétendus élites et de leurs solutions bidons qu’en petit comité, grace entre autre à ta tribune. malheureusement, leur seul représentant est plutôt affligeant.
» Le but de la société humaine doit être le progrès des hommes, non celui des choses « .
Léonard Sismonde de Sismondi
Le cas Alain…
Samedi soir j’ai vu un feuilleton vachement sympa et prenant à la télé : Lost. Je ne rentre pas dans le détail de l’histoire, mais un personnage m’a particulièrement touché… et me fait penser à Alain par bien des points.
Ce personnage -emblématique d’un libéralisme sans foi ni loi- s’était approprié, de sa propre initiative, toutes les ressources qui lui tombaient sous la main (suite à un crash d’avion sur une île déserte… pour ceux que ça intéresse). Et même en cas de nécessité vitale, Sawyer (c’est le nom du personnage) n’échangeait rien pour rien. Moralité : il était riche… mais haï de tous. En fait, par un flash back, on se rend compte que Sawyer avait vu ses parents se suicider après s’être fait arnaqués par un escroc qui les avait laissé sur la paille. Le jeune Sawyer (qui devait avoir 10 ou 12 ans à l’époque) se jura alors qu’il ne connaitrait pas le repos tant qu’il ne se serait vengé du sinistre individu. Les aléas de la vie on fait du jeune Sawyer, un jeune homme, qui, endosse alors le rôle d’escroc-arnaqueur pour subvenir à ses besoins… à tel point qu’il en devenait l’homme qu’il abhorrait le plus. Ainsi donc, devenu schyzophrène, il s’employait à se faire haïr de tous afin que le jeune Sawyer idéaliste puisse tirer sa vengeance de l’escroc Sawyer lynché par une foule anonyme.
M’est d’avis qu’Alain est atteint de pareille schyzophrénie… l’idéaliste en lui cherche à faire haïr l’homme sans scrupule qu’il est devenu. Mais ne sentez-vous pas un petit coeur sensible battre derrière ses allégations à l’emporte pièce ? Donnez lui juste un peu d’amour gratuit et il ne demandera alors qu’à se répandre.
Je t’aime moi Alain 😉
En plus des mots, si nécessaires, faisons le début d’un effort pour entrer dans le concret :
http://fondation-copernic.org/1200euros
Adresse exacte : http://www.fondation-copernic.org/1200euros
Ouh la, que des réactions.
Je vais tenter de synthétiser et répondre.
Déjà, je ne suis pas patron, je gère seulement une équipe et je m’occupe personnellement du recrutement des personnes avec qui je bosse pour une question d’affinité.
Ensuite, j’aimerai bien que mes camarades soient payés 5 fois, voire 10 fois le smic, mais avec quel argent ?
Si ils ne génèrent comme richesse que 2 fois le smic, avec quel argent je leur payerai 10 fois le smic ?
Sous mon bureau j’ai un trésor caché dans lequel je pioche les salaires en rabe ?
Faut être sérieux 2 secondes.
Il ne faut pas oublier qu’une entreprise se doit de gagner de l’agent pour payer les salariés, s’agrandir et ne pas mettre la clé sous la porte, par conséquent je ne peux pas payer une personne plus que ce qu’elle rapporte.
Dans l’exemple que j’ai cité, le poste ne génère pas assez de richesse pour qu’il soit payé plus, je ne vois donc aucune raison économique valable pour un salaire supérieur au smic.
Il ne s’agit en aucun cas d’une question de flexibilité.
Il y a des postes qui génèrent par mois 15 fois le smic et c’est normal que la personne garde une grosse partie.
Ensuite, lors d’un entretien, quand une personne est au chômage depuis au moins 12 mois et qui me dit clairement qu’elle préfère continuer à toucher les allocs parce que ça rapporte presque autant qu’en travaillant, ça me donne immédiatement une idée de la mentalité de la personne que j’ai en face.
Je répète, j’ai une affaire à faire tourner, je cherche des gens motivés qui veulent bosser, pas des branleurs qui préfèrent rien faire.
D’ailleurs faut pas s’étonner que cette personne cherche du boulot depuis 12 mois, aucun employeur ne cède au chantage des allocs.
Ensuite, une fois la personne embauchée et que j’ai souhaité sa bienvenue dans l’équipe, la 1ère chose que je dis c’est « si dans l’avenir vous estimez ne pas être suffisamment bien payé, allez voir ailleurs, je vous écrirai des lettres de recommandations pour votre nouvel employeur ». On est dans un marché ouvert, les gens sont libres de faire ce qu’ils veulent et si ils estiment qu’ils seront mieux payés ailleurs, qu’ils y aillent. Bien évidemment j’essaierai de retenir les meilleurs éléments en leur proposant plus de salaire/responsabilité, mais sinon je vois pas pourquoi je les paierai plus.
Quand je vais à une boulangerie acheter une baguette, je paie 0.75 euros. Je vois pas pourquoi je paierai 3 euros pour une baguette qui ne vaut pas plus que 0.75 euros. En revanche je paierai sans problème une tarte aux fraises à 5 euros.
Ensuite, comme je l’ai dit précédemment, le salaire dépend de ce que la personne rapporte à l’entreprise et ne dépend en aucun cas de sa vie privée. Concrètement pour le même poste, une personne célibataire sera payée exactement pareil qu’une personne avec famille à charge. La situation privée de l’employé ne me concerne en rien et n’entre absolument pas en compte pour établir le salaire. C’est tout simplement pour une raison d’égalité, je me vois mal expliquer au célibataire qu’il est payé 20% moins cher parce qu’il n’a personne à charge et que je préfère donner cet argent à celui qui a des gamins. Je ne rentrerai pas dans un système ou il y a du favoritisme qui est la meilleure façon de mettre une sale ambiance de travail.
Les employés sont payés pour leur travail et rien d’autre.
Pour terminer, ce que j’ai remarqué lors des entretiens, c’est que les chômeurs qui ont dépassé les 4 mois de chômage entrent dans une phase de « je m’en foutisme » qui se termine au même moment que leur fin de droits. Pendant cette phase ils cherchent effectivement du travail, mais ils sont désenchantés, ils ne sont pas motivés du tout, ils ont perdu la foi, doutent énormément d’eux même et ça se voit très clairement pendant les entretiens. C’est pour ça que je fais passer des entretiens qu’à des gens qui ont déjà un boulot ou qui ont moins de 3 mois de chômage, ils sont encore dans le bain du travail, ils ont pas décroché du train et ils s’intègrent facilement au nouveau boulot.
En résumé ils sont tout de suite opérationnels.
»C’est pour ça que je fais passer des entretiens qu’à des gens qui ont déjà un boulot ou qui ont moins de 3 mois de chômage, ils sont encore dans le bain du travail, ils ont pas décroché du train et ils s’intègrent facilement au nouveau boulot. En résumé ils sont tout de suite opérationnels. »
Bon , heureusement que tous les recruteurs n’ont pas les idées aussi bien arrêtées, sinon, quelle catastrophe pour les demandeurs d’emploi !
Revenons au principal: l’étude de l’unedic souligne que les personnes au chomage rémunéré sortent plus facilement du chomage que les chomeurs de longue durée (> 2ans) . Alors il est clair que sans allocation, avec l ASS ou le RMI – juste de quoi manger- il est difficile de s’habiller, s’abonnner à internet, se faire des cv et des cartes de visite . ET puis le chomage ça fait des dégats, surtout dans la tête. Car aller travailler tous les jours, meme si c’est un boulot chiant, ça oblige à se lever, ça permet de vivre dans le monde des actifs, ça structure le temps, le temps du boulot et le temps du repos bien mérité. Alors oui il faut être costaud pour résister au non emploi. Alors on peut débattre des causes, la faute au capitalistes, la faute à trop d’impôt, la faute aux corporatismes mais l’urgence c’est de survivre, de se motiver et de ne pas sombrer quand on est chomeur longue durée.
Et les aides, les stages d’aide à la recherche d’emploi, les réseaux de recherche et l’entraide entre actifs et chomeurs , voilà ce qui permet de faire avancer les choses pour les demandeurs d’emploi.
Alors bien sûr il n’y a pas de boulot pour tout le monde, et notre société est en danger de révolte.
Mais s’il vous plait le monolecte et tous ses lecteurs: donnez nous à nous les chomeurs du concret, du réseau, des contacts de professionnel en poste à demandeur d’emploi , des propositions de travailler ensemble entre chomeurs.
On ne va pas refaire le monde, mais on peut essayer de le faire évoluer dans le bon sens.
Si Maxibug, le monde nous allons le refaire ! Il faudra du temps, sans doute ne verrons-nous pas, nous-mêmes le résultat. Mais nous le devons à nos descendants ; pas seulement les nôtres, mais à tous les descendants d’humains. Eux, ils doivent connaître la joie de vivre et la joie de travailler. Ce ne sera jamais le bonheur intégral, là, faut pas rêver. Mais nous pouvons sortir de la domination patronale, de la domination du fric.
A mon âge (un peu plus d’un demi-siècle) je n’accepte plus qu’un salarié soit payé en fonction d’un travail qui ne rapporte rien à la boîte ou si peu… C’est nier, par avance, sans connaître le futur salarié, ses capacités créatives ; c’est nier son humanité. Et ça, c’est inacceptable.
Les humains ont encore beaucoup de progrès à faire sur la notion de partage. Dans ce domaine, j’ai souvent l’impression que nous en sommes encore à l’âge de pierre ! Mais ce monde ne vaudra rien tant que certains estiment qu’ils doivent, non pas en fonction de ce qu’ils font, mais en fonction de ce qu’ils s’imaginent être, payés 500 ans de Smic. Aucun travail, aucune responsabilité ne justifie un tel pillage des ressources, qu’elles soient humaines ou naturelles.
Un homme = un homme / une femme = un homme / une femme = une femme, et cela quel que soit le travail.
Je ne sais pas si nous parviendrons, un jour, à détruire la notion de salariat, mais je sais que nous devons absolument parvenir à un « revenu de vie » tel qu’il a été défini par certains visionnaires. Ce serait déjà un très beau progrès !
Il y en a marre d’entendre le langage de « l’efficacité » du « rendement » du « salaire en fonction du travail effectué », de « l’utilitarisme » etc. Ce sont ces notions qui permettent des jugements de la nature de ceux d’Alain et de la majorité des patrons ou des directions du personnel. Ces notions tuent peu à peu l’homme et laissent la place au dégoût de vivre.
Alors, oui, nous avons le devoir de changer le monde !
Donc ce que M Dornac veut, c’est du travail pour tout le monde et tout le monde payé pareil quelque soit la qualification.
Tiens tiens, j’ai déjà entendu parler de cette idéologie, je m’en souviens plus trop.
Ah si, ça me revient, ça s’appelle le communisme.
Dommage que l’Histoire ait montré que ça ne marche pas.
Sinon M Dormac, tu ne m’a toujours pas dit comment je peux payer un mec 10 fois le smic alors qu’il génère que 2 fois le smic en richesse.
Par ce que c’est trop facile de sortir une phrase genre « faut payer plus les gens » sans dire d’où vient l’argent supplémentaire.
monsieur alain chapeau ! Non c’est vrai, faut quand même quelque part un certain courage, ou tout du moins une certaine tenacité, pour se retrouver seul contre tous de cette manière sur un forum internet. Moi en tout ça me ferais ch…. C’est déjà pas mal d’essayer de convaincre.
Ceci dit c’est tout de même faire preuve d’une extrême naîvetée que de penser qu’entre le capitalisme 100% libéral et le communisme pur jus il n’y a pas de place pour autre chose.
Déja dans le passé, depuis l’antiquité et les premières civilisations babylonniennes, on a vu se développer des systèmes économiques qui ne peuvent pas êtres aujourd’hui qualifiée s ni de capitalistes ni de communiste. n’importer quel bon bouquin d’histoire de l’économie te le confirmera.
Croire que le capitalisme dans sa forme actuelle est le système ultime et qu’il n’y aura rien d’autre pour le remplacer est pour le moins bien présomptueux.
Parce que ça changera forcément.
Et pourquoi ?
Parce que ça a toujours changé !
L’homme s’adapte à la situation. Si il finit par se convaincre que ce système ne marche plus, ou pas bien, ou que d’autres critères (l’écologie par exemple) s’impose en tant que prioritée il changera de système.
Et on oubliera tout ce que l’on dit aujourd’hui sur le caractère immuable du système actuel. On a aucune idée de la manière dont les hommes du 22 ème siècle nous jugerons, nous et nos convictions actuelles. Probable que se sera de la même manière dont on juge aujourd’hui les sociétés exclavagistes du 19 ème siècle ou belliqeuses du début du 20 ème. Alors quand on me dit que c’est comme ça , que c’est la réalité, qu’autrement ça marche pas et que ça changera jamais, je rigole. Déjà douter un peux se serai pas mal.
Sinon dans les détails, tu parle de service qui rapporte plus que d’autres. 15 fois plus ! Il me semble que de toutes façons dans une entreprise les différents services dépendent tous les uns des autres .Donc le service qui rapporte le plus d’argent ne peux rien faire sans celui qui ne rapporte rien. Ensuite si ça marchais vraiment comme ça le salaire de base serai plus élevé dans les entreprises les plus profitables, genre l’industrie pharmaceutique. Je ne coirs pas que ce soit le cas même si des différences existe.
Pour te parler de mpn expérience, moi j’ai travaillé dans le service commercial d’une entreprise . Comme commercial. Pendant 10 ans ! j’en glandais pas une, entre 30 et 35 h heures par semaines en moyenne, avec des résultats en terme de chiffre d’affaires plutôt mauvais bien sur et pourtant j’ai jamais été viré ! D’abord parce que c’est pas facile de virer un commercial, ça coûte cher, et ensuite parce que c’est très facile de faire ilusion.
Tu trouves ça rationnel ? « Tu rapporte plus, donc tu gagne plus ! » le discours habituel ne tiens bien souvent pas la route. Tout le monde participe à la créa tion de richesse, comme à la destruction d’ailleurs, la rénumération de chacuns dépend aussi des autres, la « valeur » d’un travail ne peut se résumer à une comparaison de marge bénéficiare. Sinon autant arrêter la politique !
Quelles richesses degage Alain? S’il en dégage beaucoup on pourrait augmenter le smic « d’un mec » en prélevant sur sa rémunération. S’il en dégage pas c’est qu’il est payé à rien foutre (comme tous les chefs).
Alain, je crois que le plus souvent dans le monde, on paye des gens un quarantième du SMIC et qu’on revend mais ailleurs, la richesse qu’ils ont produite 20 fois le SMIC… Mais cela n’a pas grand sens car il n’y a pas de mètre étalon de la valeur. Et effectivement Alain, à raisonner en « richesses » évaluées de manière absolue et figée, on ne peut pas payer quelqu’un 10 fois le SMIC si son travail ne génère que 2 fois le SMIC une fois le produit revendu, enfin à condition de croire au « juste prix » -genre société médiévale ou société communiste, où la politique et la tradition fixent les prix pour chaque chose et donc leur valeur les unes par rapport aux autres, ce qui valait aussi dans ces temps là pour l’heure de travail selon le domaine d’activité.
Mais dans le marché toute valeur est temporaire et relative à toutes les autres.
Sans compter que la valeur du travail d’une personne n’est pas au choix de l’employeur, elle correspond non au prix de vente mais à un coût fixé par la disponibilité ou la rareté de la compétence du salarié, du prestige de sa formation plus que de ses réelles compétences, et surtout l’abondance ou la rareté des candidats à cette fonction. L’employeur d’un artiste de variété « unique » gagnera donc moins qu’un agent artistique. Et tout le monde voulait devenir « informaticien » ou rien, les balayeurs seraient bien mieux payés… Or c’est un peu ce qu’il se passe. Car le marché ne se prononce pas sur « qui » doit trancher: salarié ou employeur, client ou fournisseur, offreur ou demandeur. Par contre dans la réalité, tout le monde sait que ceux qui sont le mieux coalisés (groupes de pression, MEDEF, syndicats, chambres professionnelles, groupement d’achat, associations de consommateurs) auront plus de chance de dicter la valeur des choses, et donc le prix à leur consentir, ou le prix à refuser. L’entrepreneur isolé, seul contre tous est un mythe roamantique et puéril. Essayer cela de cette manière aujourd’hui, c’est se casser la gueule. Les seuls qui sont réellement « entrepreneurs individuels » (d’eux-mêmes) faute d’un autre choix se sont les chômeurs, que jusqu’ici rien ne vient coaliser. Il suffirait déjà que se crée un « syndicat ou un parti des chômeurs » pour que cela boulverse le marché des « valeurs ».
L’autre raison pour laquelle le raisonnement valeur absolue du travail ne tiens pas c’est l’impossibilité croissante de pouvoir évaluer avec certitude quelle part a un travail dans la constitution des coûts d’un produit ou d’un service. Dans le monde d’aujourd’hui, les sociétés ventilent les coûts d’un produit d’une manière totalement arbitraire, si bien que au delà des matières premières brutes contenues dans la chose vendue, il est impossible de dire ce que le travail d’une personne a généré exactement. et Les sociétés multinationales se servent de cela pour répartir leurs marges bénéficiaires selon le régime fiscal le plus avantageux. Et plus le produit est « immatériel » plus cette tendance est forte…
Bref finie l’idée du juste prix…mais pas dans la tête des gens ! Ce qui est peut-être heureux pour changer le monde… Bon, le marché, l’offre et la demande, a fourni au XXe s. un cadre conceptuel à cette relativité généralisée de la valeur des choses. Le journal d’aujourd’hui vaut disons 1 EURO, alors que demain il ne vaudra rien… Il en est de même pour le travail qui a fait le journal. On ne sait ce qu’il a généré comme « valeur » (la richesse c’est subjectif) que le lendemain…après les résultats de vente. Et comme le prix du pain complet par rapport au prix du pain de mie, il s’agit juste d’abondance ou de pénurie, de disponibilité ou de rareté, de pari ou de méfiance… Certains pays ne sont pas attirants pour les investisseurs, donc ils n’y vont pas sauf espoirs de gros gains. Certains boulots ne sont pas attirants pour les chômeurs, il n’iront pas si les salaires n’augmentent pas. Si avec des salaires augmentés, on n’arrive pas à vendre et bien c’est peut-être qu’il n’y a pas de demande suffisante pour ce type de produit, une demande prête à payer plus. A l’entrepreneur de toruver une autre idée, un autre marché, bref autre chose… Où alors peut-être à son tour de renoncer à ses droits acquis d’un retour sur investissement sans cesse croissant…
MAis cette manière de penser la relativité des valeurs , n’est pas bonne pour gérer l’absolu des dégâts du progrès à l’environnement, aux gens, au tissu social et que sais-je encore… Et puis nous vivons de moins en moins dans un contexte de rareté, or le système du marché a besoin de rareté et de nouveauté forcénée (et même artificielle) pour se maintenir. Il n’est pas très bon pour redistribuer l’abondance de ce qui existe déjà…
Quand au système communiste, tu te trompe Alain, il fonctionne très bien en Chine, du moins aux yeux des investisseurs… mais moi j’y suis farouchement hostile. Mais je dois concéder que absolument personne ne peut dire si c’est la taille de la mise en application du Communisme qui est à remettre en cause (en favorisant par exemple l’égalité de traitement dans une entreprise ou dans une municipalité, plutôt qu’au niveau d’un conglomérat de pays) ou le niveau de progrès technique à atteindre avant de songer à sa mise en oeuvre… Ou encore le fait que certains biens et services pourraient être « collectivisés » et retirés des échanges marchands -comme l’est encore toujurs l’amitié pour l’instant encore, mais plus le sexe- alors que d’autres biens et services devraient être maintenus dans un système monétaire d’échange, entre collectivités, ou entre individus… etc…
Plein de directions n’ont jamais été essayées !
Tobeor,
Samedi soir j’ai vu un feuilleton vachement sympa et prenant à la télé : Lost. Je ne rentre pas dans le détail de l’histoire, mais un personnage m’a particulièrement touché… et me fait penser à Alain par bien des points.
Soit dit en passant, j’aime beaucoup cette série
Ce personnage -emblématique d’un libéralisme sans foi ni loi- s’était approprié, de sa propre initiative, toutes les ressources qui lui tombaient sous la main (suite à un crash d’avion sur une île déserte… pour ceux que ça intéresse). Et même en cas de nécessité vitale, Sawyer (c’est le nom du personnage) n’échangeait rien pour rien. Moralité : il était riche… mais haï de tous…
Tobeor, tu cherches à démontrer qu’Alain n’est qu’un sale libéral tout comme Sawyer. Tu aurais pu avoir le courage de poursuivre ta comparaison jusqu’au bout de l’épisode. Le cas de nécessité vital portait sur des recharges de ventoline (médicament pour asthmatique). Sans autre forme de procès, la plupart des protagonistes avaient ordonné à Sawyer de leur donner les recharges sans prendre la peine de lui demander « poliment » ou simplement s’ils les avaient.
Résultat : les « gentils » de la série, un bon docteur et un ancien de l’armée irakienne repenti, attachent sawyer et… le torture non sans un certain plaisir concernant l’irakien (mais c’est mon avis). Et finalement (en échange d’un baiser avec une femme pour la petite histoire), Sawyer avoue qu’il ne détenait pas ses recharges. Après tout personne n’avait pris la peine de lui demander poliment… Qui est le plus immoral, le libéral qui a le droit de ne pas coopérer ou ceux qui l’ont torturé? Un peu hors sujet mais c’était juste pour éviter des comparaisons un peu hâtives à mon goût.
Je n’ai pas la télé, je n’ai pas vu la série dont parlent TOBEOR et ASKA, mais cela renvoie au problème essentiel d’aujourd’hui d’après moi: le libéralisme est sans morale, c’est juste un système de gestion aveugle. La loi de l’offre et la demande c’est dire: » je fais payer une fortune à celui qui a faim et je donne un grand rabais à celui qui a mangé 10 fois aujourd’hui… Moins la deande est intense moins les prix seront importants ». Evidemment, le libéralisme comme système ne se demande pas non plus s’il est légitime, c’est à dire accepté de bon coeur par tous. Or, à moins de se faire soutenir et garantir par une puissance surnaturelle (divinité ou science transcendante) un ordre social ne se maintient pas.
Du coup, la grande question pour celui qui détient les ressources clés d’une population, c’est comment faire accepter que c’est légitime cette appropriation. C’est le cas hypothétique de celui qui affirmerait détenir à bon droit l’unique source d’eau douce d’une oasis dans le désert par exemple. Pourquoi « à bon droit » ? Parce que Dieu (ou un dieu) l’a dit que c’était cela le droit ? Parce les autres sont d’accord ? Pourquoi seraient-ils d’accord ? Car selon le sytème libéral celui qui détient l’eau serait en principe en mesure de demander absolument tout en échange d’un peu de cette eau. C’est à peu près comme si je disais moi, que la lune et tous ses minerais sont à moi.: qui sera d’accord Car voilà, on est chacun propriétaire de quelque chose uniquement parce que les milliards d’autres humains sont d’accord de nous le laisser, uniquement parce qu’ils tiennent à un système social qui nous accorde cette propriété et qu’ ils pensent eux aussi trouver des avantages à ce sytème.
Quand cela n’est plus le cas, on n’est dans l’anomie, la crise de foi, ou de nouveaux fanatismes et de nouvelles religions qui contredisent la précédente devenue illégitime ou absurde… Quasi jamais, n’en déplaise aux romantiques d’extrême gauche, dans la « révolution ».
Il n’y a pas de morale, ou de justice absolue valable de tout temps et en tous lieux… C’est la base relativiste du libéralisme et c’est sans doute aussi sa limite.
D’ailleurs, il est toujours étonnant de voir combien les libéraux sont aveugles sur leurs propres contradictions. Au hasard, on les voit en même temps prôner la compétition à tout crin… mais également soutenir les monopoles privés via les brevets ou copyright. Ou encore, avoir une femme et des enfants, alors qu’il est beaucoup plus rationnel (et économique ;-)) de coucher de temps en temps avec une prostituée et ne surtout pas s’encombre d’enfants, bouches parfaitements inutiles dans un pays riche comme la France où, non seulement les enfants ne travailllent pas, même en plus, encombrent l’appartement jusqu’à un âge indécent 🙂
Pour ceux qui chercheraient de la lecture pour la plage…
« Refermons la parenthèse libérale ! » de Hoang-Ngoc Liem http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/284303115X/
« Le Grand Bond en arrière » de Serge Halimi http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2213607699/
« Et la vertu sauvera le monde » de Frédéric Lordon http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2912107172/
« Punir les pauvres : Le nouveau gouvernement de l’insécurité sociale » de Loïc Wacquant http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2748900235/
Alain, pour toi, être juste envers les humains, cela signifie être communiste ? D’autres auraient dit « chrétien » et ainsi de suite. Si je réagis dans les termes que jai utilisés, je dois te dire que le côté économique m’indiffère de la façon la plus absolue. Les règles économiques ne sont, en fait, que des lois virtuelles, aussi virtuelles que les marchés. Moi, ça me fait rigoler. Certes, c’est être iconoclaste ; et alors ? Ce qui ne me fait pas rire, c’est la misère des travailleurs pauvres ou des chômeurs ou de tous les exclus.
Le discours sur les richesses produites par un employé ne tient pas la route, pas une seconde. Ceci n’est que la théorie qu’on enseigne à des gens comme toi. Si cette « loi » tenait la route, il n’y aurait pas de telles différences entre salariés et employeurs, sans parler des cadres. Je me répète peut-être, mais le travail de ces « dirigeants » ne justifie pas les salaires et autres avantages dont ils bénéficient ou, pire, s’offrent eux-mêmes. Ces revenus ne sont pas calculés sur le travail produit, mais sur l’imaginaire de l’importance que s’accordent ces différentes castes de dirigeants. A mes yeux, ce sont des parasites nuisibles, tout comme les actionnaires, surtout bien sûr les plus gros ; les petits actionnaires étant de toute façon destinés à être dépecés tôt ou tard.
Ce sont ces très gros et injustifiés revenus qui empêchent de payer dignement les employés que vous autres, la caste des dirigeants, vous considérez comme des « travail-petits ». Et je me fiche d’être désigné comme communiste, je m’en fiche autant que des règles économiques qui, elles aussi, tôt ou tard, seront jetées aux poubelles d’une tragique histoire.
C’est l’humain qui compte, et lui seul ! Le baratin des économistes à la mode n’est que le « cache-sexe » des égoïsmes de riches, ou d’aspirants riches. Tu me demandes une solution ? Je te dirais que je ne suis ni économiste, ni actionnaire, ni égoïtes, ni riche, ni aspirant riche. Je suis un homme qui souhaite à tout humain de pouvoir vivre dignement. A côté de ça, toutes les théories des « gens importants » ne sont que mauvaises plaisanteries.
Une piste de solution : Que chacun, du haut en bas de l’échelle gagne un salaire en fonction du travail réel et non pas d’un statut pour caste. Cette redistribution amènerait déjà un peu de justice. Ensuite, encore et toujours, nous devons nous écarter du salariat. C’est urgent, bien que complexe. Salariat = dépendance face au monde de l’égoïsme absolu et de la prétention grand guinolesque des statuts patronaux comme des petits chefs.
Pour répondre à elryu, je sais parfaitement ou je mets les pieds et je sais à quoi m’attendre, mais je déteste le communautarisme idéologique ou des gens de la même espèce se « branlent » entre eux et deviennent intolérants aux idées des autres.
Puis surtout je déteste jouer les victimes, statut que beaucoup parmi les lecteurs endossent avec complaisance.
Concernant le sujet de fond, la question posée est la suivante :
« Comment évaluer le prix d’une chose ? ».
Ma réponse à moi est :
« Le marché décide de la valeur d’une chose et le marché a toujours raison ».
La réponse des autres :
« Toutes les choses ont la même valeur quelque soit le contexte ».
On revient à un opposition classique libéralisme / communisme.
La question est de savoir pourquoi dans la pratique le libéralisme l’a emporté sur le communisme.
Personnellement, j’ai toujours trouvé aberrant qu’un maçon qui travaille 7h/jour sous un soleil écrasant soit payé 15 fois moins cher qu’un trader confortablement installé dans une salle climatisée à taper sur son ordinateur.
Le maçon a un travail beaucoup plus pénible que le trader.
Le trader a un travail beaucoup plus stressant que le maçon.
Le trader a fait beaucoup plus d’études que le maçon.
Le maçon a un savoir faire, le trader aussi.
Le maçon est très demandé sur le marché du travail, le trader aussi.
Pourquoi il y a une telle différence de salaire alors ?
Parce qu’à la fin de la journée le maçon n’aura construit qu’un mur alors que le trader a fait gagner à son employeur 50 ke ?
Peut être, je n’ai pas de réponse à la question.
Si demain je veux engager un maçon, le marché aura fixé son prix aux alentours du smic et si je propose de le payer 15 fois le smic, il demandera ou est l’arnaque.
Si demain je veux engager un trader, le marché aura fixé son prix à 15 fois le smic et si je propose de le payer au smic, il se foutera de ma gueule.
Le marché a fixé la valeur et je peux pas aller contre.
Il y a rien de rationnel la dedans, c’est même pas une question d’offre et de demande, en France 100 000 ouvriers sont importés chaque années, le salaire de l’ouvrier devrait logiquement augmenté, en fait non.
Puis le marché n’est pas figé, il est en évolution perpétuelle, en ce moment on voit un retournement de tendance, un maçon qualifié vaut plus qu’un ingénieur en informatique. Il y a 5 ans un ingénieur informatique coûtait 1.5 fois plus cher qu’exactement le même ingénieur aujourd’hui.
Pourquoi cette baisse de la valeur de l’ingénieur informatique en France ?
A cause des ingénieurs indiens payés 500 euros / mois ?
Non, parce qu’à ce moment le maçon français devrait voir sa valeur diminuer à cause du maçon polonais à 100 euros / mois or c’est le contraire qui se passe.
On peut faire la même analyse avec le prix de l’essence.
En France, à la pompe 1L d’essence vaut 10 fois le prix 1L d’eau du robinet.
Dans les pays du Golfe, 1L d’eau du robinet vaut 10 fois le prix 1L d’essence à la pompe.
Une telle inversion de valeurs des mêmes choses est choquante, en France on serait tous tenté d’aller échanger une baignoire d’eau contre de l’essence, ça ferait de sacrés économies, mais dans la pratique, c’est irréalisable.
Le marché a fixé la valeur et je peux pas aller contre.
En résumé, il y a rien de rationnel dans la fixation de la valeur d’une chose.
Donc oui c’est inégalitaire, oui c’est injuste, oui c’est aberrant, oui c’est indépendant du mérite, etc…
Mais alors avec tous ces défauts comment ça se fait que ce système libéral tiens toujours la route ?
Pourquoi le communisme qui est une théorie égalitaire parfaite et à la quelle tout le monde adhère à priori s’est effondré ?
Mon explication est simple, on est tous égaux devant la loi, mais à part ça, on est tous différents et on veut pas entendre parler d’égalité.
Pourquoi est ce qu’un jeune se lancerait dans de longues études en médecine si à la fin il aura la même vie qu’un standardiste ?
Le petit jeune ne va pas se casser le Q à étudier juste pour le mérite, pour la beauté du geste, pour sauver des vies ou pour la reconnaissance, non. C’est pour avoir une autre vie que son voisin, pouvoir avoir une grande maison si il le veut, une grosse bagnole, voyager très loin, subvenir aux besoins de ses 10 enfants, avoir plus de choix en quelque sorte.
L’égalité entre les gens interdirait tout cela.
La vie c’est la diversité, pas du clonage.
Le libéralisme restera en place tant qu’il maintiendra la diversité, le jour ou il construira des monopoles, il signera sa propre fin, comme l’a fait le communisme.
Le « libéralisme » actuel (ie capitalisme oligopolistique :-D) conduit à la construction d’oligopoles. Ceux-ci existent déjà et ont déjà le pouvoir, si décrié depuis quelques années, des états (ie d’influer sur les marchés de façon déterminante).
Quant à cette façon d’utiliser à toutes les sauces le mot « communisme » sans le définir, c’est faire preuve d’une volonté, semble-t-il inconsciente, de mélanger tout et son contraire. Mais peu importe. Tant qu’on se comprend quand on écrit, c’est le plus important 🙂
Alain, je crois que le libéralisme n’est pas forcément un mal en soi, c’est le monstre qu’il génère qui est dangereux… parce que d’énormes intérêts financiers dirigent en fait le monde, sans considération aucune ni pour la préservation de ce monde, ni pour les milliards d’êtres humains assujettis à ses dictats. Parce que des ogres boulimiques, dont l’appétit monstrueux est sans fond, n’auront de cesse que d’avoir dévoré jusqu’à la moindre parcelle d’humanité, de nature et de liberté, nous avons peur pour nos enfant, pour l’avenir que nous leur offrons et pour le monde dégradé dont ils vont hériter… Il se trouve, malheureusement, que cette dégringolade effrénée est aidée par l’indifférence et la bonne conscience de gens comme toi, ni meilleur ni pire que quiconque, simplement inconscient de ce qui se passe, et du fait que nous avons tous un rôle à jouer, à notre niveau, pour apporter une régulation et un frein ethique, idéologique et indispensable si nous voulons, tout simplement, sauver le monde que nous connaissons. Tu as des enfants, n’est-ce pas ? Comment vois-tu, honnêtement, leur avenir, crois-tu qu’ils ont une chance de trouver le bonheur dans un monde surpeuplé, affamé, où les richesses se partageront entre 5% de privilégiés, seuls capables de se payer la santé, l’éducation, l’air à respirer, l’eau à boire ? Car c’est cet avenir que nous promet le libéralisme sauvage contre lequel nous essayons de bâtir des contraintes visant à protéger les quelques valeurs humaines qui subsistent…
Il y a un article fort intéressant concernant le problème du chomage sur ce blog (qui est d’ailleurs excellent tout comme celui-ci) : http://newcleopatre.free.fr/dotclear/index.php?2005/07/08/55-le-suivi-des-chomeurs
Sinon, je suis toujours surpris quand je lis les commentaires sur ce blog à quel point il est difficile de dialoguer sans être accusé d’ultra-libéralisme. J’en arrive à me demander si mes opinions politiques sont vraiment de gauche …
Personellement je ne crois pas au communisme (trop différent de l’homme), mes valeurs ne se retrouvent pas de l’ultra-libéralisme, mais je crois en un libéralisme « régulé » qui progresse.
ouah, nous sommes heureux d’apprendre qu’ont se « branlent » tous sur se blog ejaculant sur ce pauvre alain qui se dit que la semence ideologique c’est vraiment dégueulasse. Agnès aurait dû mettre un avertissement pour que ce blog soit interdit au moins de 18 ans.
Oui soyons intolérants aux idées des autres surtout quand ce ne sont pas des idées mais juste une incitation (intéressée ou non) à se résigner (c’est facile de dire que c’est pas juste mais que c’est comme ça quand on est du bon côté de la barrière).
Si le libéralisme tient la route c’est pas parce-qu’il est le meilleur c’est parce-que pour le moment c’est le moins pire (vu la tournure qu’il prend rien ne dit qu’il perdurera car rendre les riches plus riches c’est pas ce qu’on peut appeler faire de la diversité). On ne se complait pas dans la pauvreté on la subit. Sinon arrête de parler du marché comme ça parce-que tu vas finir par jouir.
après avoir lu ça http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopic.php?t=6 pensez-vous que le libéralisme a un avenir à long terme?
J’ai plusieurs choses à dire en réaction à la dernière intervention d’Alain. C’est assez fou cette façon de voir des « communistes » ou du « communisme » partout. Nous ne devons pas vivre à la même époque. Il faut se réveiller, le communisme fait déjà partie du passé… Cela me fait penser aux idéologues néolibéraux américains, obsédés jusqu’à la folie par ces mots… Personnellement, je n’ai jamais été communiste et je m’en contre fous totalement.
Le marché ! Voilà donc le dieu du système, la « chose » incontournable ! Et pourtant, ce n’est qu’un bidule virtuel, artificiellement maintenu en vie pour servir les égoïsmes particuliers des détenteurs de l’argent. C’est pratique, le marché ! Les politiciens ont l’Europe pour se défausser de leurs responsabilités ; les économistes, les financiers, les patrons et les petits chefs ont le marché pour se défausser de tout. Ils ne sont jamais coupables ! Non, c’est le MARCHE ! Ils ne sont jamais responsables ! Non, c’est le MARCHE ! Ils adorent le MARCHE, et pourtant ils ne sont eux-mêmes que de pauvres victimes (consantentes, certes!) du MARCHE ! Celui-là au moins, le jour où nous l’aurons abattu, il ne passera pas en jugement puisqu’il n’existe pas… C’est pratique, les vues de l’esprit !…
Selon toi, Alain, personne ne veut de l’égalité ! Quelle affirmation osée ! Il vaut mieux ne jamais généraliser. Si, il y a des gens qui veulent l’égalité et je peux dire que j’en fais partie. Je n’ai pas à étaler ma vie, ici, mais je dis vrai. La misère des autres me révolte plus que la mienne. En d’autres termes, leurs souffrances font aussi les miennes et celles de beaucoup d’autres humains. Sans quoi, nous ne serions pas si nombreux à nous battre sans relâche contre l’égoïsme institué en idéologie économique.
Tu dis que « le système libéral tient toujours la route » ? Mais aux yeux de qui ? Sorti des bénéficiaires du système, qui donc le soutien ? Si tu as le sentiment qu’il tient la route, c’est, à mon sens, non pas parce que les peuples l’ont plébiscité, mais parce que les gouvernants, en gros ce que nous nommons « les élites », nous l’imposent ! Compte tenu de la misère qu’il engendre partout dans le monde, non, il ne tient pas la route du tout ! Un système qui n’est pas fait pour l’homme est un système qui a déjà échoué et en ce sens, il subira le même sort que le régime communiste. La vie expulse ce qui est contraire à ses lois qui, elles, ne sont pas virtuelles.
Ce ne sont pas des idées communistes, ça, car on peut imaginer plus de justice et plus de partage avec un système où ne domineraient pas les forces de l’argent sans que, pour autant, une telle idéologie ne revienne. Pour ma part, si je ne rejette pas les analyses de Marx, celles qui sont toujours valables, je fais de moins en moins de différence entre le système communiste et le système libéral. Et je n’ai pas plus envie de me rendre aujourd’hui aux USA que hier en URSS… Certes, dans nos pays, l’impression de liberté subsiste, mais ce n’est qu’une impression. Les consciences sont profondément atteintes dans le système libéral et c’est plus grave, à mon sens, puisque, contrairement à la dictature communiste où c’était évident, trop nombreux sont les gens qui ne réalisent pas dans quel type de système nous vivons. Ils s’en rendront compte, mais à mesure que les tenants du système les jetteront inévitablement dans la misère du chômage ou de l’exploitation à la façon de 19ème siècle. Hélas, à ce moment-là, Marx redeviendra très moderne… Il n’en est déjà pas bien loin…
A force de parler de libéralisme, ça finit par me rappeler une anecdote. Au moment de l’annonce de l’arrivée de Blair à la tête de la présidence tournante européenne.
Tous les éditos étaient du style : « avec Blair et sans le TCE, Blair va faire appliquer une politique libérale à l’Europe ».
Cependant… je ne vois pas comment l’Europe pourrait être plus libérale que ce qu’elle est aujourd’hui. Elle l’est plus que le Royaume-Uni. Et notre gouvernement (réactionnaire et de droite) met en application ce que Blair lui-même n’a pas mis en application dans son pays… puisque les créations d’emplois ces dernières années au RU sont dûes à l’embauche massive de fonctionnaires… quand chez nous, on ne remplace pas les départs à la retraite et qu’on ne comble pas les heures perdues par les 35h (dans les hopitaux par exemple) en embauchant un peu…
Ah, et pour parachever le tout, les entreprises énergétiques (Edf, Gdf…) sont privatisées… et les bénéfices faramineux de ces sociétés ne seront plus socialisés… mais privatisés. Les actionnaires (et le marché, la belle main invisible…) sauront en faire meilleur usage, c’est certain.
Tiens, je suis tombé sur un très bon article:
« Qui n’a pas désappris à penser comprend sans difficulté le caractère insensé de cette attitude. Car ce n’est pas une crise passagère que connaît la société dominée par le travail : la société se heurte à sa limite absolue. Par suite de la révolution micro-informatique, la production de richesse s’est toujours davantage décrochée de la force de travail humaine – à une échelle que seule la science-fiction aurait pu concevoir voilà quelques décennies. Personne ne peut affirmer sérieusement que ce processus puisse encore être bloqué, voire inversé. Au XXIe siècle, la vente de la marchandise-force de travail est assurée d’avoir autant de succès qu’en a eu la vente de diligences au XXe siècle. Mais, dans cette société, celui qui ne peut pas vendre sa force de travail est » superflu » et se trouve jeté à la décharge sociale. »
« MANIFESTE CONTRE LE TRAVAIL » par Krisis http://infokiosques.net/imprimersans2?id_article=27
Une chose m’etonne : alaon n’a pas pris la peine d’expliquer pour quelle fonction et quel métier il recrutait une personne « docile, disiciplinée aimable, voire soumise … » au smic. Une errreur typique de certains patrons est de faire de l’administration du personnel façon 20ème siècle avec un préjugé 19ème sicèle : un collaborateur « coûte ». Non c’est la façon d’organiser (mal) le travail qui coûte. même un travail administratif peut-être organisé de façon à ce que l’équilibre salarié/employeur existe bel et bien. Alain n’a pas dit si ce poste enfermait ou permettait d’évoluer dans son organigramme. Si le poste est « si attractif » au point qu’il sera régulièrement occupé par un « -27 ans » sans diplôme au smic, plutôt inintéressant : aucun savoir-faire acquis après occupation du poste alors c’est à Alain d’adapter non seulement son mode de recrutement mais aussi la définition ou le profil type sociologique de la personne la mieux adaptée à occuper le poste ou à le supporter (temps partiel féminin, jeune sans exp. sans diplome qui partira de toute façon….). Si le poste est améliorable, alors qu’il apprenne a faire des rh :)) Ca fait pas mal 😉
Enfin, il faudrait aussi arrêter de penser que sous prétexte qu’une personne est au chômage, elle fournira son métier pour trois fois rien. Enfin, je ne connais aucun patron qui accepte de prendre des personnes surqualifiées : elles ne restent pas en poste (salaire trop bas, poste dépourvu d’intérêt intellectuel…) Elles effraient ou partent dès qu’elle peuvent.
Enfin, nombre de contributeurs confondent « libéralisme » (relations économiques sans intervention étatique, construction d’un rapport économiqueéquillibré dit « win-win ») et ultra-libéralisme (la loi du plus fort, pas d’équilibre dans la relation economique).
Il coûte moins cher aux entreprises de mettre ne pratique des Ressources humaines (voir le classement des entreprises françaises où il fait bon VIVRE) que de se contenter de faire de « ADP ».Evidémment cela demande aussi un souplesse d’esprit du patron qui donne le « la » dans la boîte.
pour finir je rapplerais deux stat : Seuls 50% des chômeurs sont indemnisés par les assedic (hors ASS et rmi). Sur cette population indemnisé 50% touche une indemnité supérieur à 950 euros. Qui a dit que chômage égale situation de rentier?
Côté patrons TPE et PME : 75% de ces patrons touchent seulement 2500 euros de revenusmensuels. Rien à voir avec les délires de certains patrons de sociétés CAC40 ou multinationales dont certains font carrière comme des mercenaires. Les plus fortes créations d’entreprises par. ..des chômeurs (et non ils n’attendent pas l’épuisement des droits pour le faire!).
Conclusion :il faut raison garder. Arreter de se référer à de la Macro-economie pour « dirigier » la micro-economie. L’équilibre social et sociétal ne passent-ils pas par une paix sociale, un compromis pour que les gens vivent localement et non survivent ?
Question pour Alain :sur la tendance générale à décoter les salaires. L’entreprise A paient moins ses salariés. L’entreprise B fait de même. L’entreprise C délocalise et licencie. Le salarié A contracte son budget et ne peut être client de B. ni de C. le parton A est content car il régule par la masse salariale. Le patron B aussi. Le patron C aussi mais s’inquiète de la pression fiscale pour un environnement où il ne produit plus. Les patrons A et B se plaignent du « peu » d’implication de leurs salariés. A qui les entreprises A, B et C vendent? A qui les salariés achètent si ils peuvent?
Pour Alain mais aussi les autres lecteurs : patrons ou emploés, cadres intermédiaires une piste pour penser ce qui se fait dans votre entreprise
http://management.journaldunet.com/enquete/bonvivre2005 osez le test de nombreux éléemnts de réflexions !
Encore un débat d’un niveau excellent, Agnès, ton blog m’impressionnera toujours.
Je fais mon coming out. Je suis un gros flemmard. Je suis salarié.
J’ai été longtemps allocataire ASSEDIC puis RMIste : une vie de héros, à tous les jours trouver en moi-même la motivation de me mettre des coups de pied aux fesses pour faire des choses, pour remplir ma vie, en être fier. Et, des « choses », j’en faisais pas mal, dans l’associatif, le social, avec mes amis… sans fric, mais je m’en accomodais finalement assez bien.
Et puis je me suis fatigué, et j’ai choisi le confort et la facilité : je me suis trouvé un Alain, qui me paye ce que LUI estime valoir mon travail, mon niveau de qualification et de compétence. Depuis, c’est cool : j’ai une vie de merde normale et la reconnaissance sociale (!) de l’esclave du capitalisme. Ce qui signifie concrètement : je gaspille à peu près toute mon énergie pour mon Alain (et pour sa plus grande satisfaction, je précise au cas où, Alain, tu aurais l’outrecuidance de douter de ma productivité) et quand j’ai bouclé mes 8 heures et que je n’ai vraiment plus la force de me bouger dans des projets collectifs, associatifs, alternatifs, ou simplement de préparer un diner pour des amis, je n’ai pas à me creuser la tête pour me trouver des excuses : c’est que je travaille, moi, demain je me lève tôt, et j’ai des objectifs et des délais à tenir, qu’est-ce que vous croyez !
Le bonheur du vide. Je n’ai pas encore de télé pour remplir mes soirées (un vieux reste de dignité, quand même) c’est la prochaine étape.
Oui, je suis volontiers provocateur, mais sur le coup je ne suis même pas ironique, c’est vraiment ce que je ressens.
Alors, Alain, quand tu te permets de juger de la mentalité de l’homme qui est fier de refuser de devenir esclave, tu me fais pitié. Et peut-être bien qu’il gaspille son temps « libre » devant la télé, oui. Et alors ? Tu ferais bien mieux de faire comme lui. Tu ne ferais peut-être rien de bien, mais tu ferais bien moins de mal.
Et quand tu parles de rémunération fonction de la valeur du travail, j’aimerais que tu précises : rentabilité économique pour ton employeur, ou valeur sociale ? Parce que si c’est d’utilité sociale que tu parles, alors, certainement, ni toi ni moi ne mériterions de gagner le dixième du salaire de l’immigré qui vide nos poubelles.
A part ça, je suis content (tu n’es pas obligé de me croire si tu trouves ça plus facile) que tu viennes ici exposer ton absence d’idées. Le seul point sur lequel je suis d’accord avec toi, c’est quand tu dis : « je déteste le communautarisme idéologique ou des gens de la même espèce se « branlent » entre eux et deviennent intolérants aux idées des autres. »
(Le blog de Max : Ma vie de merde sur grand écran n’est plus en ligne ? Dommage ! Si vous connaissiez ce blog du quotidien d’un salarié du privé, c’était jouissif. Apparemment il va revenir, quelqu’un en sait quelque chose ?)
Putain, le journal de Max qui revient. ça c’est énorme !
Moi, j’ai envoyé 250 candidatures (spontanée et réponse à des offres) , un quart m’a répondu par la négative, je suis ingénieur avec mention (bac+5). Je ne demande pas plus que le SMIC. Je suis mobile à l’internationale et dans toute la France. Pour obtenir un emploi je ferais n’importe quoi et j’ai impatiement Jobdumping.fr. Mais j’ai bien compris que l’objectif est de supprimer le SMIC, d’éliminer une population devenu trop nombreuse et inutilement coûteuse, créer des Camp sde travail avec comme devise : »Le travail rend libre » celle de Nicolas Sarkozy et d’Auschwitz (ARBEIT MARCHT FREI).
Le systeme liberal laisse la liberte de choisir sa difference. Ceux que ca fait chier de se lever le matin et d’aller bosser pour un patron inhumain peuvent toujours aller en afrique cultiver un jardin et chasser pour bouffer. Rien n’empeche d’adherer au progres de l’humanite et a l’erection de la performance comme dogme de vie. C’est fabuleux que cette liberté existe. Dans la nature, quand un animal est né dans une région dévastée ou il n’a plus de nourriture, en général il périt. C’est le principe de l’évolution : promouvoir les organismes les plus solides et les plus performants en laissant peu de place aux faibles. Le principe de la civilisation, c’est de s’insurger contre tout ce qui est trop proche de la dureté de la nature au quotidien, ou des organismes meurent tous les jours. Ca marchera pas eternellement, on le sait bien. Quand la planete aura 10 milliards d’homme, avec du travail « interessant » pour au mieux 1/10, d’une part les systemes ultra-protecteurs comme la France ne tiendront plus. D’autre part, on va voir apparaitre des guerres pour challenger la propérité de la zone voisine (celle qui est plus dynamique, qui a plus de croissance, qui est plus riche, etc). Alors quand je lis que quelqu’un n’a pas envie d’aller aux USA, personne ne l’y force. Mais je pense qu’il n’a pas bien compris que l’interet de la France en tant que collectivité, c’etait de s’inspirer de ce modele au plus vite en creation de l’innovation et de la productivite. Parce que le jour ou tout le monde arretera de bosser et que le systeme protecteur francais ne pourra plus tenir, il sera trop tard pour venir pleurer. Il faudra habiter dans une cabane au milieu d’un bidonville sans eau ni electricité en se lavant dans la merde et en habitant dans 2m2 comme c’est le cas aujourd’hui dans certains pays tres pauvres ou les gens reveraient d’avoir a se lever le matin pour aller apporter de la croissance et de la richesse a l’economie de la collectivite. Il y a des gens qui oublient un peu facilement qu’ils sont nés dans un pays riche, qui peut se permettre de proteger encore pas mal les brutalités des mécanismes de selection naturelle, d’elimination, et d’evolution de la nature. Bizarrement les pays tres pauvres, ils sont tous tres liberaux et revent de bosser comme des oufs en faisant du commerce pour ameliorer leur niveau de vie. Alors les francais qui se plaignent avec leur niveau de vie parmi les plus eleves au monde, il faudra un jour qu’il comprenne que tout ne leur est pas du, et qu’il y a des gens qui bossent comme des chiens en France pour permettre cette croissance, cette productivite et finalement cette richesse. Heureusement que les theories anti-marchés sont tres marginales. Je suggere a ceux qui abhorrent le marché d’aller faire un stage en Afrique ou effectivement, tous les gens de la tribu sont a peu pres egaux en richesses et qualite de vie. Et pour finir, allez etudier un peu l’economie avant de raconter n’importe quoi sur la misere de votre vie. Plus le systeme sera inegalitaire (et il va continuer a le devenir), plus ca favorisera la richesse collective. En clair, le moins riche d’un systeme inegalitaire est toujours beaucoup plus riche que s’il etait dans un systeme egalitaire (parce que dans un systeme egalitaire personne ne fout rien bien sur). Bonne reflexion, et tachez d’apprecier la chance considerable que vous avez de vivre dans un pays riche avec une economie de marche (je suis a l’etranger et je sais de quoi je parle croyez-moi).
Toi, Yann, je crois qu’on va bien s’entendre… En fait non!
Je sais pas si tu te crois sorti de la cuisse de Jupiter ou pas, mais je pense que ta petite leçon inutilement longue car on peut la résumer par cette simple phrase (sujet+verbe+complément) : « Le libéralisme est le SEUL avenir », est profondément biaisée et sciemment idéologiquement orientée. Et là, pas d’accord. Le libéralisme n’est qu’un système économique PARMI D’AUTRES. Il se trouve que je respecte profondément ce système-ci car je pense que c’est l’un des seuls qui garantit la liberté tout en permettant la solidarité.
Mais de là à en faire un horizon indépassable, je m’insurge.
Le pire, c’est que ton texte a en plus une connotation malthusienne et même presque darwiniste (Les forts sont faits pour se reproduire, les faibles sont des erreurs qui sont voués à disparaitre), idéologie, qui, même aux Etats-unis, est considérée comme extrêmiste.
« (je suis a l’etranger et je sais de quoi je parle croyez-moi) »
Ah oui? Ils sont antilibéraux, les dictateurs africains? D’un autre côté, ça expliquerait ton malthusianisme, assez gerbant au demeurant.
Tu n’as qu’à militer pour un planning familial à l’européenne, si tu veux limiter la population (clique sur le lien pour voir jusqu’où ça peut mener).
En ce qui concerne les Etats-Unis, le passage de Katrina, ça te dit quelque chose? Sinon je te conseille de t’informer un peu avant de débiter tes conneries.
Ou mieux, réviser ton cours d’économie. Exercice: Comment faire marcher une économie avec une redistribution insuffisante des ressources vers les ménages? Je te laisse disserter, on verra si tu la ramènes.
et yann ouh la honte qu’il ta mis sys4! c’est marrant c’est le deuxième que je lis et qui nous fait sa « minute blonde »
yann : « je suis a l’etranger et je sais de quoi je parle croyez-moi »—> ben surtout restes-y
L’info sur le planning familial chinois est vraiment horrible et me conforte encore plus sur les dangers de la régulation à tout crin en général et sur les méfais du communisme en particulier.
De toute façon, venant de la Chine ce n’est pas étonnant – il suffit de demander aux Tibetains.
T’as que ça à dire siffert ? Tu te sens utile à quelque chose en disant ça ? Faut dire que ton humour à la sauce blonde, ça casse la baraque, non ça va ça suffire presque si tu ne peux pas faire mieux. Tu peux ? Vas-y, fais-moi rire, t’as une blague sur les flics après les blondes ? Ou alors les américains ?
Réponds donc sur le fond, peut-être que tu vas être intéressant, on sait jamais. Toi t’as du voyager partout, tu dois tt savoir… ben surtout restes-y , ça c’était fort, ça remue la tripe, c’est du beau, du puissant, de la belle ouvrage, Allez encore un chef d’oeuvre, le monde est à tes pieds.
Ben faut pas te mettre dans tout tes états. C’est pas moi qui ait commencé à sombrer dans le discours sentencieux. Relisons cette phrase à portée quasi philosophique : » Alors les francais qui se plaignent avec leur niveau de vie parmi les plus eleves au monde, il faudra un jour qu’il comprenne que tout ne leur est pas du, et qu’il y a des gens qui bossent comme des chiens en France pour permettre cette croissance, cette productivite et finalement cette richesse »
Il convient avant d’affirmer que les « francais » ont un niveau de vie élevé d’expliciter ce terme qui semble homogène à t’endendre. Je me suis laissé entendre dire par çi par là qu’il y avait des gens qui n’ont pas de logements, qui sont des travailleurs pauvres, qui sont harcelés au travail, qui ne partent pas en vacances, une maman est même condamné pour avoir volé un steak pour donner à bouffer à ses marmots pendant qu’il y a prescription pour d’autres qui bouffent pour 4000 balles par jours au frais du contribuable (merde je suis entrain de faire du populisme c’est pas bien je m’égare).
Ensuite c’est vrai y sont vraiment cons ces francais, y comprennent jamais rien mais heureusement tu es là pour les éclairer.
Il te serait pas venu à l’idée que celui qui croit que tout lui est dû et aussi celui qui travail comme un chien (donc produit des richesses) mais c’est pas pour la croissance effectivement, la grandeur de la France ou toute ces conneries mais c’est juste pour pouvoir bouffer.
Non mais je veux dire que j’y peux rien si j’ai du mal à répondre sur le fond quand il n’y en a pas (moi j’ai juste lu des flatulences dégénérant en diahrée enfin merde c’est dégueulasse ça pue quoi!).
Sinon j’ai pas besoin de blagues pour faire rire j’ai juste à lire la définition du Larousse de ton doux surnom Troglodyte : « personne qui habite une grotte ou une demeure creusée dans la roche. «
Et puis d’abord j’ai pas de comptes à te rendre c’est pourquoi je vais quand même laisser une blague (vulgaire je sais mais je m’excuse d’avance de faire parti du peuple) :
Fidèle à ses habitudes, une petite vieille assiste à la messe du matin, quand tout à coup le curé dit
– Que tous ceux qui ont commis le péché d’adultère s’avancent.
La petite vieille, un tantinet dure d’oreille, demande à son voisin :
– Qu’est-ce que vient de dire monsieur le curé ?
Ce dernier répond :
– Il a dit que tous ceux qui désirent une pastille à la menthe s’avancent.
La petite vieille, chancelante et s’appuyant sur sa canne, se lève alors avec peine.
Le curé lui lance, offusqué :
– Vous ? Madame ? A votre âge, vous n’avez pas honte ?
– C’est pas parce que je n’ai plus mes dents que je ne suis pas capable d’en sucer une de temps en temps, vous savez!
ps à free tibet : http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2005-08-24%2011:39:05&log=invites
ah elle est bonne ta blague, elle m’a fait beaucoup rire. (sisi je te jure).
hay j’ai rien dit moi, m’agresse pas, tu vas me faire peur, c’es pas moi qui l’ai écri l’article, ;ai pas fait les études pour parler tout bien comme toi, moi.
Quand tu réponds sur le fond, tu vois, je trouve ça meilleur. Je crois que t’as tort de qualifier avec des termes scato. D’abord parce que y en a qui aime, faut être tolérant camarade. Et parce que ça donne l’impression que c’es t ta seule façon de répondre. Comme sys4 ou sys6 je sais pus qui disiat que l’autre disait que des connerires.
Sinon t’as raison sur tout et je suis d’accord, moi aussi j’aime bien le peuple.