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Quinze minutes de la vie d’une femme

Par Agnès Maillard
1 avril 2010

16 h 50. Quatre fois par semaine, quelle que soit l’activité en cours, il me faut tout laisser tomber immédiatement pour aller chercher la gosse à l’arrêt de bus.


Fin de baladeÀ 17 h pétantes, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il bruine, qu’il caille ou qu’il cagne, le minibus déverse sa cargaison de trolls à l’arrêt du quartier. Enfin, c’est un arrêt comme on est un quartier : la croisée de deux routes de campagne perdues au milieu de nulle part, un paysage qui n’est pas sans évoquer subtilement la scène culte de La Mort aux trousses. Un endroit de rien, rien pour s’asseoir, rien pour se protéger. Juste braver stoïquement les éléments en attendant le débarquement des Gremlins hurleurs. Je ne sais pas pourquoi les enfants n’arrivent à s’exprimer qu’en hurlant, ça me pète le casque. À moins que je ne sois en train de chopper une ouïe de vieille peau.

Je n’ai jamais tenté l’expérience d’arriver à 17 h 01.
Des fois, le car passe à 10. Ça tombe plutôt les jours de temps de chien, où je me pèle comme une malade, où, en plus, j’ai mal calculé mon timing et où les autres parents motorisés ne débarquent qu’à l’heure précise, me privant de leur asile climatique. Mais je suis certaine que si, d’aventure, je m’aboulais un jour à 17 h 01, ce serait pour voir les feux arrières du bus clignoter comme des étoiles s’éloignant sur un doppler, surmontés de la trogne chiffonnée de ma fille au museau larmoyant collé sur la vitre arrière. Et après, je ne sais pas. Je ne sais absolument pas ce que la chauffeuse peut bien faire des gnomes dont les parents inconséquents n’étaient pas au garde à vous à l’heure pétante. Tout ce que je sais, c’est que les ordres sont clairs : pas de parents, pas de lâcher de nain. On rembarque. On redémarre.
Et surtout, surtout, on ne regarde pas dans le rétroviseur s’il n’y a pas un parent échevelé qui tente un sprint ultime pour rejoindre la chair de sa chair si peu ponctuelle.

Une fois, la gosse s’est trompée. Elle devait m’attendre à la garderie jusque vers 18 h, mais elle a pris le bus. Et s’est retrouvée brutalement à faire l’expérience de l’extrême solitude quand elle s’est souvenue de son erreur, un peu avant d’arriver au fameux croisement. Je ne sais pas comment elle s’est débrouillée, mais elle a réussi à descendre avec le troupeau et à s’incruster dans une fratrie : goûter dantesque dans les gencives et wiimote scotchée à la menotte, la gosse s’y était très bien prise pour survivre pendant que les parents me géolocalisaient sur ma balise argos personnelle.
Cela dit, je persiste à être ponctuelle comme le fisc et les pompes funèbres réunis.

Parfois, c’est plus compliqué, comme un ami qui m’appelle sur le coup de 16 h 40. C’est juste, mais c’est jouable. Surtout que ce n’est pas un grand bavard devant l’éternel. Sauf ce jour-là. Au bout de 10 minutes, forcément, je deviens plus distraite, mais il serait malvenu de lui couper le sifflet brutalement. Alors, je galope dans la maison, le bigophone coincé au creux de l’oreille, tout en m’acharnant à enfiler mes bottes d’une seule main en sautant à cloche-pied. À moins cinq, j’atteins la porte et je dois jeter mon pote à toute allure, à peine le temps de m’excuser. C’est con, déjà qu’il n’appelle pas souvent. Et je cours comme une dératée, en me réjouissant intérieurement d’avoir suffisamment d’activité physique pour ne pas me faire péter le palpitant sous l’effort. Tu peux y aller, ce jour-là, le bus était à l’heure.
Moi aussi.
Mais je faisais pitié, à haleter comme un rescapé du marathon de New York, un rouge paysan dévorant mes joues et les cheveux en furie.
Encore un peu et la gosse serait remontée dans le bus de trouille…

Aujourd’hui, j’ai du bol. En dehors du fait que l’hiver joue les prolongations et qu’un petit vent mesquin traverse ma veste pour me geler l’échine, j’ai du bol. Dix minutes avant, il pleuvait des hallebardes, mais juste là, il fait beau. Enfin, il y a une trouée de soleil qui tente de sécher la route pendant qu’un gros nuage sombre et ventru me talonne. Si ce n’était pas cet horaire de lapin blanc, j’apprécierais chaque jour à sa juste valeur cette promenade martiale à travers champs, seulement accompagnée du bruit de mes pas. Encore que je le trouve bien présent, le bruit de mes pas. J’ai la botte gauche qui grince tellement qu’elle me fait penser à Dark Vador. Pas le grand méchant classieux de George Lucas, mais le petit bancal de Mel Brooks. Je suis une parodie de Dark Vador des cambrousses. En plus, ce n’est pas vraiment un grincement, c’est plutôt un couinement.
Schmouick, schmouick, schmouick.
Quelque chose de l’ordre du têtard asthmatique.
Ça me gâche mon trip, un peu comme quand mon dérailleur se met à vibrer pendant que je roule sur une sente oubliée du monde. Au bout d’un moment, je n’entends plus que ça et même les oiseaux finissent par se taire, gênés.

Ce n’est pas comme si c’était des bottes au rabais. J’ai arrêté, avec les pompes ou les fringues au rabais. Parce que c’est toujours moins bien taillé. Ce que j’ai pu morfler dans mes pompes étant plus jeune. Ma grand-mère disait que c’était le temps que le pied se fasse à la chaussure. Elle, elle avait des petits pieds tout tordus avec des oignons partout. Le truc qui ne donnait pas envie que laisser son pied se faire à la chaussure. Mais bon, j’y croyais. Alors, longtemps, j’ai acheté des chaussures pas chères qui faisaient mal aux pieds plus ou moins longtemps. Parfois, tout le temps. Jusqu’à ce que quelqu’un craque. Elles ou le propriétaire du pied. Parce que les mauvaises groles ont au moins la bonne grâce de ne pas durer longtemps. Ce qui fait qu’on en change souvent. Et que ça revient cher à la longue. Et c’est bien ça le problème avec les sapes au rabais : ça se voit, ce n’est pas seyant et en plus, ça revient cher à l’usage. D’ailleurs, en moyenne, être pauvre revient toujours plus cher qu’être riche, à l’usage.

Prenons mes bottes qui couinent, précisément. Des gants de pied. Le jour où j’ai tenté ma chance, j’ai calé mes petits pieds dedans comme si j’enfilais une paire de charentaises. Confort absolu, ligne impeccable, jusqu’aux sangles qui soulignent la finesse de la cheville sans refuser la force du mollet. Elles m’ont coûté un œil, il y a cinq ans. Et elles vont facilement en faire le double. L’investissement initial étalé sur la durée de vie totale en fait probablement mes chaussures les moins chères en dehors d’une paire de tongs qui avait miraculeusement tenu deux ans. Sans compter les économies en pansements et podologue, et le fait que mes petits pieds resteront mignons plus longtemps. Et qu’avec elles, déjà, j’en ai bouffé des kilomètres, dans les rues, les couloirs, les chemins.
Plus ma petite route de campagne, mon petit ruban de nulle part, mon chemin de croix personnel. D’octobre à mars avrilmai, elles me portent à mon petit rendez-vous quotidien, sans faillir, sans jamais me ralentir, fidèles au poste, solidement plantées dans la terre de Gascogne quand la môme surgit du bus en beuglant avant de se jeter dans mon giron comme si elle voulait fusionner avec moi dans l’élan.

17 h 05. Quatre fois par semaine, j’emboîte le pas sautillant de ma fille, souriant de retrouver son exubérance folle, son jacassement ininterrompu, ses histoires de cours de récré. Et je prends juste le temps de savourer l’instant, ce tandem amoureux dont la balade est bercée par le chuintement à présent étouffé du cuir de mes vieilles bottes préférées.

34 Commentaires

  1. C’est ce qui s’appelle cueillir le lecteur en pleine émotion…
    Vous me donneriez envie d’avoir une fille (voire un garçon), presque!
    😀

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  2. Profitez en bien ……..
    J’ai eut la chance de voir mes filles descendre du bus (un autre) tous le jours ,du primaire au collège .
    Et maintenant qu’elles ont pris leur envol ils m’arrivent , sur le coup des 17 heures, de regarder passer le ramassage scolaire et d’avoir une légère humidité au coin de l’oeil .

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  3. Et le vélo de Minilecte, sur la photo, c’est un Btwin "Princesse"?

    Et le shmouik des bottes, si tu marches dans la boue, ça fait comme un régiment qui mange de la soupe…

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  4. Ben la suite, on la connaît toutes : les devoirs, la vaisselle, la bouffe, vite, vite, la douche, la lecture, le bisou et hop, enfin du calme, mais comme il est 21h00, c’est déjà trop tard pour le film.

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  5. Ah oui, le film! Ya plein de films, comme ça, que j’ai vus en pointillé. On rate le début parce que les enfants ont traîné (volontairement) pour se coucher. Puis yen a un qui a soif. Un autre "j’arrive pas à dormir". Puis "j’ai envie de faire pipi".

    Maintenant, quand je regarde un film, d’abord je crois que je l’ai pas vu. Puis ah mais si, ça me dit quelque chose. Ben non, finalement. Si. Ah, tiens, je savais pas que ça finissait comme ça.

    Ma nostalgie… ne va pas jusqu’à regretter tout ça, et surtout pas le 17/21 où on prépare le repas d’une main en faisant faire les devoirs de l’autre.

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  6. Le 17/21… remarque, le 7/8h30 n’est pas mal non plus dans la catégorie course de fond… au final, ça fait de toutes petites journées.

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  7. @ d. J’adore ta définition de l’homme moderne, encore qu’il fonctionne souvent en courant alternatif avec son ex, accessoirement mère de ses enfants. C’est d’ailleurs la situation qui crée l’homme nouveau 😉 Mais je trouve ça bien (en dehors de l’épineuse question de la séparation).

    @ jeab : j’y ai pensé depuis un moment, et j’en ai parlé au conseil municipal du micro-bled : ça ne me dérangerait pas d’apprendre à faire un truc utile avec mes doigts dans la joie et la bonne humeur. Ça se faisait encore, il y a peu. Sauf que maintenant, y a des normes à la con et t’as plus le droit de faire ça.

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  8. oui, mais là il est 16h26, faut que je file, car pour l’école en direct c’est encore plus tôt…

    et ce problème temporel marche aussi pour les hommes – je sais précisément de quoi je parle !

    d’ailleurs comme dit un collègue et ami : "tu sais ce que c’est qu’un homme moderne ?" "c’est une femme d’autrefois".

    bon.

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  9. Pour etre a l’abri a un arret de bus scolaire en campagne il faut:

    3 pack de bieres,qq sauciflards et charcutailles diverses
    2 matinées ,1/2m3 de béton, des planches et de la bonne humeur;
    Ca change du clavier mais ca sert a tout le monde.
    Ne pas oublier d’avertir la mairie il ya parfois quelques ronds a récupérer du coté du conseil général

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  10. Bonjour !
    Que de souvenirs émus, cette école ! Elle n’était pas loin, pas de ramassage, nous y allions à pied, ma femme le matin pour emmener "la bichette et le lapin", moi le soir pour les ramener. Quand j’arrivais à la classe du gamin, une petite fille venait toujours m’embrasser, comme si j’étais son père sans doute. Le collège était à peine plus loin, ils y allaient à pied toujours, et même les après-midis des deux premières années de ma fille au lycée finissaient souvent avec une dizaine ou une quinzaine de ses copines, qui la suivaient à la maison pour partager un sirop d’orange. Elle était de loin la plus près !

    J’ai dû me révéler particulièrement terrible avec ces pauvres petits : le plus souvent ma fille m’appelle encore Mouton. Elle est maman depuis un mois.

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  11. Remarquable petit exercice de style sur la douloureuse et peut-être si délicieuse condition de femme Majuscule. Ca laisse le talent d’écriture intact…!!

    Pourquoi a-t-on des enfants…!!? Trolls, gremlins, nains…!!Si on veut, farfadets, elfes, tomtes…toutes créatures enchantées, dévolues à nous distraire du quotidien, pour le réinventer…et peut-être même inventer un autre futur, qui sait..!
    Le petit Poucet aussi avait des bottes…de 7 lieues…!!

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  12. Merci pour cette saine littérature

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  13. Superbe ! Je reprendrai bien 15 minutes de plus, sans être indécent, bien sûr. 🙂

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  14. 16h40 chez nous – le petit bonheur de papa souvent (vive le télétravail !)

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  15. j’ai le souvenir des heures passées à me geler les pieds et le reste pour attendre ma fille à ses leçons de poney puis de cheval. Pas de bus pour y aller . c’était parfois la corvée à rester plantée et à regarder passer les cavaliers. c’était aussi de sacrés bons moments avec les autres parents à trembler de trouille à chaque chute; elle s’éclatait à cheval… puis ,vers ses 16 ans, j’ai réalisé que cette corvée un jour, allait finir…
    je me suis mise à profiter encore plus de ces moments partagés avec ma "puce", le voyage, la leçon, l’instant présent qui nous permettait d’être ensemble.
    Profitez bien de tous ces instants, parfois pesants par leur banalité, ils nous donnent de tendres souvenirs communs ..
    Merci Agnés pour vos textes que j’adore!

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  16. Classique. Vers seize ans, elles commencent à s’intéresser vraiment aux garçons et elles ont moins de temps pour tresser les crins de la queue du cheval.

    Agnès, la photo est superbe.

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  17. Merci John, c’était une chouette balade en famille, avant Klaus qui a abattu tous ces arbres magnifiques.

    Sinon, je suis parée pour l’adolescence : ma fille drague déjà des vieux de 10-11 ans avec un beau succès, il faut le reconnaître. Et quand elle fait des colères, elle fonce dans sa chambre, claque la porte et met sa musique à fond. On espère juste qu’à l’adolescence, elle aura des goûts musicaux plus intéressants.

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  18. Et pendant ce temps, la bourgeoisie financière et les élites politico-administratives toujours plus avides envoient chercher leurs enfant par des nounous ou gouvernantes
    parfois super motorisées . .

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  19. J’écris "balise Argos" pour désigner un simple GSM avec un abonnement à 15€/mois et qui permet effectivement d’entrer en contact avec moi, où que je me trouve… enfin, à l’exception notable de ma maison, situé en zone blanche 😉

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  20. Moi, je remarque que nos "gadgets" commencent à avoir un rôle vraiment important dans nos vies, aussi. Nos "gadgets" permettent de faire face à l’imprévu (la géolocalisation sur balise Argos personnelle ?). Mais avec certains, aussi, qui en abusent et ce n’est plus faire face à l’imprévu qu’il s’agit… c’est : improvisation totale ! C’est plus une aide, ça devient quelque chose de vital, presque. C’est-à-dire qu’ils ne prévoient plus rien du tout, ils comptent sur leur mobile et leur GPS… ça doit être immédiat, ils s’y prennent à la dernière minute, etc. C’est embêtant je trouve, je pense que c’est une mauvaise habitude… je crois que c’est important de, oui, prévoir qu’il faut dix minutes pour se rendre à un endroit, par exemple.

    Et puis aussi, quand on y pense, c’est quand même incroyable que ça soit plus facile d’avoir des "gadgets" que d’avoir un abri à l’arrêt de bus. On pourrait ce dire qu’un abri, c’est quelque chose de banal, qu’on peut ce le construire soi-même ou l’acheter tout-fait … et bien, non ! Il va en falloir beaucoup pour l’obtenir ! Je trouve que c’est à l’image de l’époque actuelle, je trouve… J’imagine que dans le temps (oui, ce n’est que de l’imagination:-) j’étais pas né) on aurait fait quelque chose en dur, quelque chose de solide… même peut-être une salle… on se serait dit que c’était un investissement, que c’était fait pour durer. Mais maintenant, j’ai l’impression que tout doit être du provisoire, du temporaire… c’est curieux, quand même ! Comme si on ne faisait que passer… (mais évidemment, en fait, ça dure… et on finit par rester.)

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  21. et le pédibus ?
    ‘simple’ organisation entre parents pour prendre en charge l’accompagnement de chaque enfant – mais en groupe – entre l’école et le domicile …

    pas toujours faisable, mais le plus souvent pas fait…

    Réponse
  22. à Maurice (l’île) on dit bon marsé coute ser (Bon marché coûte cher)

    c’est d’ailleurs curieux quand on y pense, la fabrication de masse grâce à l’industrialisation, à la mécanisation, aux machines qui nous piquent le boulot (enfin leur proprio) on pourrait penser que la qualité est de faible cout face aux investissements et au fonctionnement.
    Ben faut croire que non. j’y crois pas.
    Un exemple au hasard : J’avais un copain chez Renault, le fabricant de rouille – suis méchant ce n’est moins vrai qu’avant – donc ce copain me dit, on a fait un super siège très confortable. Chouette, comme je vais m’acheter une petite voiture ce sera super. Mon copain, ah non, ce siège n’est que pour les voitures de luxe.
    Pourquoi ?
    Pour faire la différence.

    Donc vous, les salauds de pauvres vous pouvez continuer à vous défoncer le dos, tandis que les riches se prélassent en palace à roulettes feutrées
    sympa non ? Renault le champion du social – si si c’était le cas …
    Car quel est le surcout de mettre UN seul type de BON siège dans toutes les voitures – à priori négatif ou presque. plutôt que de faire autrement ?
    Mais pas pour l’idée qu’on se fait de la voiture.
    Comme pour les bijoux les fringues les resto les quartiers et tout,
    IL FAUT VOIR LA DIFFERENCE, pour se montrer différent. (reptilien)
    salauds de pauvres.
    zon déjà la sécurité sociale et les congés payés
    faudrait pas exagérer la république et tout mélanger.

    A+

    Réponse
  23. Ben oui, ma pauvre misère.

    Mais le drame, c’est qu’un siège de limousine : ça rentre pas dans une petite Renault.

    Pas grave puisque le vrai choix se situe entre la vieille limousine et la petite Renault neuve.

    Réponse
  24. Le bon marché coute cher comme dit plus haut et puis il ne dure jamais. Vau-t-il mieux acheter 4 fois par ans une paire de pompes à 40 euros ou une fois une à 120?

    Réponse
  25. J’aime les chaussures, les sacs et les boites. Du moment que c’est beau, bien fait et adapté à l’usage final. Franchement, quand tu as des bonnes pompes, tu n’as pas envie d’en changer tous les 4 matins. Il m’a fallu un temps fou pour trouver des bottes adaptées à ma morphologie et je préfère payer le cordonnier de temps en temps que de racheter des trucs forcément moins bien.

    Mon sac préféré est russe, assez informe et je le traine presque partout depuis 11 ans. Des fois, je dois prendre un modèle plus petit, mais là aussi, quand tu as trouvé le bon tu t’y tiens… ha oui, la mode!!! Cette sombre connerie qui prétend forcer les gens à acheter sans cesse des trucs immondes, sous prétexte que c’est ça qu’il faut porter. Connerie!

    Réponse
  26. 25. Le mercredi 7 avril 2010, 15:41 par romain blachier

    De toute évidence la plupart d’entre nous préfère changer 4 fois de chaussures par an. Garder les mêmes chaussures un an…. tout suimplement inevisageable.
    Comme le fait de ne posséder que 3 paires de chaussures.

    Réponse
  27. "Schmouick, schmouick, schmouick.
    Quelque chose de l’ordre du têtard asthmatique."
    excellent. J’adore l’image, il y a de l’imagination tordue derrière, j’aime bien.
    Ca fait plaisir de vous revoir d’aplomb après votre passage d’aquoibonnite, et d’avoir le droit a des petits récit du genre.
    Je pense pas que les gouts musicaux de votre trollette vont s’améliorer tout de suite, l’expérience montre que ça a tendance a empirer jusqu’à la vingtaine..
    Et tout a fait d’accord avec vous sur la mode, qui n’est pas grand chose d’autre qu’un bel exemple de manipulation d’opinion, ou comment vous faire croire qu’il est nécessaire que vous possédiez ce dont vous n’avez pas du tout besoin, et qui vous fera ressembler aux autres…

    Réponse
  28. La mienne de fille descendait parfois toute seule, et faisait 800m à pieds (elle n’aimait pas ça) mais c’était à une époque où la parano sécuritaire n’avait pas envahi même nos campagnes.

    Ça a bugué une fois, où elle s’était endormie au fond du car et que le chauffeur, une chauffeuse voisine, n’avait pas fait attention. Je suis parti à l’école, rien, et j’ai fait toutes les routes du pays en brûlant tous les stops, pour retrouver ma belle pionçant encore dans le car que la voisine avait parqué devant chez elle. Morte de honte, la voisine, et j’étais trop soulagé pour l’eng… surtout que la distraction et moi, c’est une longue histoire commune.

    Une telle mésaventure se produirait maintenant, les parents porteraient plainte et la chauffeuse aurait droit aux menottes, au cul fouillé et à la pisse dans le salle de GAV.

    Réponse
  29. 16H, j’attends ma grande fille (17 ans pour faire le chèque à l’auto école, inscription conduite accompagnée), J’ai 52 berges et une petite boule dans la gorge en vous lisant… Moi, je n’étais pas du tout comme vous, j’arrivais toujours en retard à la sortie de l’école pour pouvoir attraper mes gamins au vol sur le trottoir et n’avoir pas à me garer (les grands me l’ont reproché tantôt). A vous, je vais hurler le vrai motif de mes retards perpétuels, j’éprouve une véritable angoisse d’attendre, j’imagine tout ce qui peut leur arriver dans le train des secondes, plus longues que des siècles quand ils ne sont pas au RV…
    Un jour, il faisait un temps horrible : vent, pluie, froid, à 16H30 et pas de place pour se garer près de l’école, j’ai détaché la dernière de son siège auto, je l’ai portée en courant jusqu’à la porte de l’école (j’étais très , très en retard et elle se débattait car elle voulait comme moi courir sur ses petites jambes) un papa qui attendait a dit : "elle aura du caractère!". Je fonçais et n’avait pas le temps d’écouter un devin (quelque peu sexiste) et gardait mon souffle pour récupérer honorablement mes grands, quelques mèches échappées de ma barrette, me composer une mine confuse voire vraiment désolée afin de me faire rouvrir les grilles de l’école puisque je n’avais pas comme d’hab trouvé mes grands sur le trottoir…
    Mise en scène inutile, car l’instit et la surveillante ne m’ont même pas regardée partir avec mes mômes, la dernière hurlant encore… Elles guettaient le car qui devait ramener la classe de…
    Le soir, une copine est passée à la maison, comme ça par hasard…
    Le lendemain, j’ai appris que le Drac avait emporté des enfants, une dame aussi qui voulait leur montrer les castors…

    PS pour les chaussures, tout à fait d’accord, il faut des marques (hier, je me suis offert des bottines Ted Lapidus! pour 3 euros chez Emmaus) et je pourrai encore courir pour être à L’HEURE!

    Réponse
  30. Tout à fait d’accord : j’ai fait ce même constat sur la mode et les pompes qui coûtent cher mais durent longtemps et sont adaptées à ma morphologie il y a plus de 10 ans.
    Cela me vaut d’avoir une paire de bottines de 12 ans, qui peuvent encore faire des km les hivers. Et des paires de sandales et de chaussures idem.
    Sinon, l’attente du bus sur un chemin me fait immanquablement penser à Mon voisin Totoro….

    Réponse
  31. Par rapport à Totoro (que j’adore, vraiment, du très très grand dessin animé, accessible pour les tous petits comme pour les grands), il pleut tout de même assez peu sur le bled, ce qui fait que je n’y ai pensé vraiment qu’une ou deux fois, pendant que toute l’eau du ciel pétaradait sur mon parapluie. Par contre, quelque part, le chatbus, c’est tous les jours 😉

    À noter que lors de mon dernier séjour à Paris, j’ai culpabilisé de laisser la naine seule avec son père quelques jours et je suis tombée, par le plus grand des hasards sur une boutique du côté de Tolbiac spécialisée dans les imports nippons. Il y avait même d’énormes Totoro en peluche bien trop chers pour moi. Mais j’ai quand même réussi à dénicher un petit chatbus en peluche qui a fait fureur à mon retour.

    Réponse

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