C’est fait, je m’y colle : Le Monolecte va sortir sur support-papier, dans un (voire probablement plusieurs) vrai bouquin, avec une jolie couverture, des notes de bas de page et même une photo officielle de l’auteur en quatrième de couverture, enfin, si Éric se rappelle qu’il ne doit pas m’oublier.
C’est une idée qui traîne depuis pas mal de temps sans jamais aboutir nulle part. Une fois, j’avais même demandé à mes lecteurs de commenter leur sélection personnelle pour monter un best of, et puis rien. Ni la sélection, ni l’ouvrage thématique ne me satisfaisaient, il y avait toujours quelque chose de plus urgent à faire et le projet de pouvoir lire Le Monolecte aux chiottes est resté au fond d’un tiroir. Il y a eu aussi quelques contacts éditoriaux, mais aussi l’impression persistante que l’édition traditionnelle est déjà de l’histoire ancienne, que je n’ai pas envie de me casser le train 3 mois pour fourguer mon travail aux forceps à une boutique qui s’en fout un peu, ne fera que des efforts très modérés pour me conseiller sur les choix éditoriaux, la mise en page, la promo et la distribution, mais qui compte bien garder l’essentiel des gains pour elle, si gains il y a. Et puis, il y a 15 jours, me retrouvant subitement avec un trop-plein de temps libre, j’ai exhumé un vieux fichier PAO inachevé et j’ai repris le collier pour une version in extenso, à progression chronologique, un peu comme le journal de bord d’un monde qui se casse la gueule au ralenti.
Page après page, je récupère la matière première produite il y a 4 ou 5 ans, je corrige les fautes, applique ma feuille de style, remonte les hyperliens pour débusquer les sites morts, recherche de nouvelles références, ajoute des notes, contextualise, replace dans la perspective historique. Il est frappant de se rendre compte à chaque texte à quel point le syndrome du poisson rouge est toujours aussi puissant, à quel point une information chasse toujours l’autre et à quel point, surtout, ceux qui prétendent nous gouverner se foutent de nous à longueur de temps.
Petit retour sur l’affaire Gaymard. C’est qui celui-là ? Vous l’aviez oublié, lui, son budget de rigueur pour les autres, ses étranges calculs horaires, et ses amnésies récurrentes quant au train de vie qu’il s’offre aux frais de la princesse. Balancé par une mystérieuse taupe, épinglé par le Canard Enchaîné, Gaymard a été promptement sacrifié par les siens, le temps de faire croire au petit peuple qu’il était un accident, l’arbre qui ne cache aucune forêt et non un parmi tous les autres, trop heureux de s’être enfin approché de la gamelle et de pouvoir y plonger le groin avidement. Gaymard est reparti dans les oubliettes de l’Histoire, mais son cas est édifiant éclairé par notre connaissance des événements qui ont suivi.
Dans le Monolecte, on parle donc de l’actualité politique passée qui éclaire bien le présent, mais aussi des chroniques du chômage de masse, déjà là, depuis si longtemps, qui s’amplifie chaque jour, et dont on tente, par tous les moyens, de masquer l’ampleur en planquant les gens sous le tapis des statistiques officielles. Il y a des critiques de la télé qui se regarde le nombril, du cinéma qui passe notre monde au nécessaire filtre de l’esprit critique, il y a des coups de gueule, des coups de cœur, mes vieilles obsessions, déjà présentes, de petits récits qui chantent la beauté de la banalité du quotidien, il y a même des recettes de cuisine pour les nazes du fourneau et une méthode efficace et pas chère pour arrêter de fumer. L’autre jour, j’ai même retrouvé un papier sur la grippe aviaire qui allait tous nous tuer dans d’horribles souffrances, même que l’OMS sonnait le tocsin… qu’il est amusant de dérouler le fil d’une époque sous l’éclairage de notre conscience du monde contemporain, c’est-à-dire en connaissant précisément ce qu’il adviendra de nous ensuite.
D’ici un mois, le bouquin devrait être fini. Il me faut déterminer à combien de pages je tranche le premier tome, histoire qu’il y ait de quoi occuper les soirées d’hiver sans, pour autant, se retrouver avec le bottin parisien calé sur les genoux et tout en restant dans des prix abordables…
À bicyclette…
Cette machine-là est des plus rudimentaires et des plus efficaces qu’il soit. Plus de vingt ans que je n’étais pas montée sur un vélo. La dernière fois, c’était aussi en été, mais dans les lacets de la Maurienne, sur une sorte de machin rose trop petit où je ne pouvais avancer qu’en pédalant en danseuse, les jambes tétanisées par l’effort, dans la chaleur brutale du mois d’août, jusqu’au col, là-haut, ma récompense. Une petite heure à cueillir les myrtilles et il était temps de redescendre de ma montagne, le vélo vibrant à m’en échapper des mains sous l’effet de la vitesse, ivre de vent et de bonheur, semant de larges bandes de mes Stan Smith dans les gravières des virages en épingle à cheveux afin de compenser la faiblesse de mes freins.
Aussi je regarde d’un œil dubitatif le vendeur de Décathlon qui m’aiguille gentiment vers le modèle de VTC qui va bien, avec son armada de vitesses, sa selle en gel de silicone qui te masse les fesses langoureusement, sa suspension hydraulique et son garde-boue de compétition. J’essaye l’engin dans la large travée centrale du magasin en tremblotant un peu, je slalome entre les autres clients qui me jettent à la volée des sourires et des œillades complices, je reviens au vendeur, change de machine et recommence. J’ai passé mon 15 août à brûler sous le soleil blanc d’un vide-grenier pour réunir de quoi me payer ce machin et j’hésite donc très longuement à arrêter un choix. Finalement, j’ai pris un entrée de gamme, sans fioritures aucunes et pendant que le vendeur le prépare, je rejoins les files d’attente des caisses pour régler mon fastueux achat. Là, plusieurs clients m’accueillent avec un grand sourire :
Alors, ça y est, vous vous êtes décidée ? Vous avez pris lequel ?
Première sortie. Quelques papiers administratifs à mettre à jour à la mairie du microbled, distante de 3 ou 4 kilomètres, je ne sais pas, j’aurais dû prendre un compteur. Une descente, une petite montée, un faux plat et l’affaire est dans le sac. Mais au bout de 500 mètres, je suis déjà couverte de sueur et mon jean entrave mes mouvements. Ce n’est pas une promenade de santé, c’est une grosse galère en devenir. Je tourne vers le village et suis immédiatement cueillie par une odeur puissante qui ramone mes bronchioles : sur plusieurs dizaines de mètres, une énorme flaque brunâtre s’étale sur toute la route et me barre l’unique accès au bled. À vue de nez, je dirais qu’un tracteur de purin s’est largement oublié en route. Il me faut passer, vitesse réduite, car il n’y a pas d’autre chemin, à moins de partir dans un grand détour de plusieurs kilomètres. C’est à ce moment précis que le concept de garde-boue prend toute sa grandeur. Mes roues crantées modèlent de jolies petites mottes de merde qui s’envolent ensuite joyeusement à l’assaut de mon visage. J’ai beau rouler au pas, rien n’y fait et j’arrive au village recrépie de la tête aux pieds, juste pour lire un panneau format A4 qui m’annonce que la mairie ne rouvrira que le mois prochain.
Petite boucle. Sur les conseils d’un ami, je me suis payé un short cycliste qui a donc de remarquable d’être doublé d’une sorte d’énorme couche "confiance" qui n’est pas sans m’évoquer les sensations que j’éprouvais, à 13 ou 14 ans, quand je me garnissais les fonds de culotte de protections pour éponger des règles juvéniles et affreusement abondantes. C’était la période du mois où, avec mes copines, j’avais l’impression persistante de marcher comme Donald Duck et où nous tremblions sans cesse à l’idée d’un débordement niagaresque qui nous aurait marquées d’une énorme tache indigne et nous aurait exposées aux quolibets des garçons. Passée depuis au confort incomparable du tampon applicateur, je ne pensais pas éprouver de nouveau cette sensation précise, tout au moins pas avant avoir atteint un âge très très avancé. Je reluquerai désormais les fesses gainées de près des coureurs cyclistes d’un tout autre regard.
Je tente, au jugé, une petite boucle qui s’enfonce dans le dense réseau de routes secondaires, voire tertiaires, de la campagne profonde. Le soleil tarde à se dégager de sa gangue de brume et seul le chuintement mouillé de mes pneus sur l’asphalte défoncé accompagne mon souffle court. Il n’y a pas une bagnole sur ces petites routes qui ont l’air oubliées de tous et de la DDE en particulier. De grands rapaces s’envolent mollement à mon approche, quelques mouvements dans les champs qui m’entourent m’apprennent que le coin grouille de gibier. Une descente plaque mes cheveux sur mes tempes et même si je dois finir la tête éclatée comme une pastèque au fond d’un fossé, je refuse qu’un casque encore plus moche que mon short me prive de cet immense plaisir. Petit pignon, la montée se précise. C’est qu’ils sont rudes les raidillons de Gascogne, de sales petits coupe-jarrets qui te cueillent au creux de tes efforts et te ralentissent à en tomber raide. Le petit plateau refuse obstinément de s’enclencher, je peste contre les vitesses qui craquent sinistrement pendant que je tente d’améliorer mon quasi-surplace en passant en danseuse. Le petit plateau cède enfin et je mouline frénétiquement sur place tout en tentant de conserver un équilibre précaire. Mes poumons brûlent et chuintent tragiquement, mes cuisses sont du béton armé et je dois progresser sur la pente à 3 km/h, maxi, dans une ébouriffante imitation du hamster sous coke. Je peste contre ma connerie de vie saine de mon cul, je maudis la tectonique de plaques qui a plissé la Gascogne pire que la peau d’un sharpei de 2000 ans, j’emmerde fermement le sport, les sportifs, les corps sains pour des esprits sains, parce qu’à ce moment précis mon cerveau lui-même transpire et agonise sous l’effet conjugué de l’effort surhumain et d’une très mauvaise oxygénation, chaque goulée d’air monstrueuse ne pouvant plus satisfaire la demande anarchique de mon corps fourbu et tétanisé.
Je suis en haut. C’est une route de crête à partir de laquelle se déroulent des coteaux immenses aux flancs chargés de vignes et de champs de céréales. Le regard se perd dans le lointain qui s’estompe dans un camaïeu de bleus jusqu’à la ligne formidable des Pyrénées, là-bas, au fond, mais aussi si près. Le vélo avance à présent tout seul dans ce paysage de cocagne pendant que mon cœur, affolé par l’effort prodigieux que je viens de lui demander de fournir, se calme doucement. Mes poumons, comme déplissés, avalent avidement l’air rural qui engouffre dans mes narines dilatées toutes les odeurs de paysannerie que j’avais oubliées. L’air chaud de cette fin d’été a les accents boulangers des moissons proches. Une ferme isolée m’interpelle de son bouquet de patates sautées à la graisse pendant qu’une grange un peu sombre exhale le fumet lourd du fumier qui se décompose, de la bouse fraîche, de la paille craquante qui finit de mûrir au soleil et des chaussures de sécurité où ont mariné trop longtemps les orteils échauffés du travailleur de force. Toutes ces fragrances brutes, puissantes, sans apprêt me renvoient aux épisodes paysans de mon adolescence, à une vie oubliée. Je me souviens brutalement de la grange poussiéreuse où, un début d’automne un peu semblable à celui-ci, un quart de siècle plus tôt, j’avais échangé mon premier baiser.
Un peu plus loin, les vignes ploient sous le poids des grappes noires et gorgées de soleil. Certaines sont déjà tombées lourdement au pied des ceps et la senteur douçâtre du bourret appelle déjà le temps des vendanges. Une descente légère comme une brise de printemps me dépose dans la fraîcheur d’un petit bois dont l’arôme rond et automnal m’informe que je viens très probablement de tomber sur un énorme gisement de cèpes.
Envolés les souffrances et les regrets de la montée précédente ! Je navigue à présent au cœur d’un pays de splendeurs et m’enfonce toujours plus loin dans mes souvenirs olfactifs.
Powered by ScribeFire.
Chouette, du monolecte papier ! Même si du coup, il va falloir que je vienne le faire dédicacer sur place…
Si tu as besoin d’une n-ème paire d’yeux sur le manuscrit ou de photos, n’hésite pas à me taper dessus.
Tu es le bienvenu, Alexandre, je te l’ai déjà dit. En plus, on pourra se programmer une petite marche toute sympa dans les Pyérénées. Ensuite, on parlera de ton livre-photos sur les montagnes 🙂
Je sais bien que je suis le bienvenu, mais le problème c’est que je n’ai pas assez de vacances, et ça fait un peu loin pour un weekend… C’est quel aéroport pour chez toi, sinon ? Pau ? Toulouse ?
Hervé GaymarD… Si tu veux de moi comme correcteur d’orthographe de ton bouquin, tu me dis, j’adore ça!
Bravo pour ce bouquin, excellente idée!
Moi le vélo, c’est en ville, avec mon petit panier, ma jupe qui flotte autour de mes gambettes (on se refait pas), les cheveux au vent, un refrain sur les lèvres et le chouette goût de la liberté…
Yeaaaah, quelle bonne nouvelle ! Très heureuse de savoir qu’enfin, on va pouvoir t’amener au p’tit coin ;-)… dans son hamac… (quoique là, mon portable me suit)… à la plage… Et te lire sur du papier… chouette !
Bravo pour les efforts sportifs, surtout ceux qui amènent d’aussi jolies choses. C’est pour ça que je n’ai jamais pu me résoudre à "entretenir ma forme" en salle… ma première séance de footing, après un été flemmard, me tire gravement sur les cuisses aujourd’hui, mais j’étais largement récompensée à l’avance par les odeurs de garrigue, les mûres chauffées par le soleil et la vue du Pic Saint-Loup qui emplit l’horizon…
http://upload.wikimedia.org/wikiped…
Mouai , c’est vrai que l’édition traditionnelle et les libraires qui vont avec …plus vite y disparaitront, mieux l’auteur se portera.
C’est comme pour le producteur de fruits, quoi…
ET puis franchement ! Agnés : je suis convaincu que tu penses comme moi, rien que de s"imaginer sur un rayon entre Nothomb et Begbéder…moi, ça me donne des boutons.
Autrement, tu n’avais pas de vélo ? Je suis tout ébahi sur ce coup-là !
La bicyclette au fond, c’est peut-étre un truc de citadin…
juste bien dommage d’avoir acheté une telle merde …
mais bon, l’essentiel n’est sans doute pas là 😉
bien content de voir que même "à la campagne" le vélo n’est pas mort… ce n’est pas "que" un truc boboïsant dans paris… (bon, même si moi je me tape 30 bornes/j dans paris/banlieue, mais c’est toujours moins pire que le RER, et je préfèrerais le faire à la campagne)
si tu t’en sens le courage, je t’invite à prendre le vélo assez systématiquement, avec un peu d’entraînement le 20km/h de moyenne se tient facilement et les distances "insurmontables" deviennent vite abordables, puis naturelles. (et pour les "longues distances", rando de la journée, faut pas hésiter à porter le cuissard sans culotte, c’est pas une proposition cochonne, c’est prévu pour, et l’essayer c’est se rendre compte que c’est comme ça que ça doit être)
quand je pense qu’il y en a qui font l’aller/retour maison/boulot, genre 10km en caisse, puis vont payer pour transpirer sur un vélo… d’intérieur!
et si tu veux faire un peu d’ethnologie, tu peux même aller sur http://velotaf.com/ pour découvrir la communauté des gens qui lâchent leur caisse au profit de la petite reine dans toute sa diversité (du single-speed branchouille au triporteur, en passant par la randonneuse, le tandem voire le course façon raymond boyau). ça me plairait de voir un billet ici sur ce sujet.
ps : le monolecte papier, je vote pour.
oups.. pas taper merci… proxy du boulot de merde, multipost, condoléances aux familles des victimes toussa…
« quand je pense qu’il y en a qui font l’aller/retour maison/boulot, genre 10km en caisse, puis vont payer pour transpirer sur un vélo… d’intérieur! »
et qui y vont en bagnole et qui prennent l’ascenseur pour monter et descendre !
ça fait un peu plus de 3 ans maintenant que j’ai déménagé dans une contrée qui est loin d’être plate, et je n’ai toujours pas eu le courage de reprendre le vélo… du coup, ça donne envie de partir là tout de suite maintenant alors que j’ai un monceau de boulot à abattre (et en retard bien sûr)…
Sinon, chouette un Monolecte en papier ! Ce sera tellement plus agréable à lire que sur un écran.
alors là respect
depuis que je suis dans le Gers j’ai décrété que c’était pas possible à vélo un pays pareil… ça n’est que montée, raide, route étroite où les automobilistes du cru te doublent à fond… j’en connais un qui le fait, mais je n’ai jamais eu le courage de le suivre !
Bonne idée que tu as eue la… our la précommande je clique ou ?
Félicitations… J’espère que le livre n’éclipsera pas le blog. Je le découvre à peine. 🙂
De biens belles vendanges, pour goûter quelques grappes de colère replacées dans le contexte de l’actualité: jolie idée, qui combat l’impression que les dégoûts, révoltes, et indignations réactives ne s’effacent pas, quand, "avec le temps (va), avec le temps (va), tout s’en va"…
Bonne chance, Agnès
(Anna)
Tiens, bizarre, je dis le contraire de ce que je veux dire:
"jolie idée, qui combat l’impression que les dégoûts, révoltes, et indignations réactives s’effacent , quand, "avec le temps (va), avec le temps (va), tout s’en va"…"
Mais toujours bonne chance, là, il n’y avait pas de lapsus…
A ta place j’aurais fait deux posts, les deux sujets s’y prêtaient.
J’adore la seconde partie. On s’y croirait.
Vivement le bouquin…
Hâte de découvrir la version papier. C’est toujours émouvant, voire puérile, mais cela est réjouissant à plus d’un titre. Hâte de la lire surtout. Quand on réunit des textes, ça aide énormément au recadrage personnel. C’est très riche pour soi. C’est la période la plus faste pour le doute. Ce que l’on croyait bon, voire très bon, pas plus tard que hier, devient nul, moche, hideux… "Oui, ça c’est bon…" ; "Non, pas ça. Quel horreur !" …
Bon courage pour le choix !
Hier, ma grande boucle a été plus aisée, et pourtant, je me suis tapée la grimpette de Fustérouau avec le vent de face, comme une fleur (ceux qui connaissent apprécieront). À croire que le toubib est tombé juste avec son traitement de mon essoufflement. Par contre, ce matin, de la merde! Je suis rentrée au bout de 30 minutes seulement, speedée par la nécessité d’arriver aux toilettes avant d’atteindre la limite l’extension de ma vessie. Moralité, je sais quel thé je ne dois pas boire le matin quand je compte passer une heure dehors.
Oui, bien sûr, aboulez les 30 000€ et ne parlons plus des détails mesquins du lancement de livre au-dessus de la foule en délire. J’en suis à 338 pages après la première remise en page et je n’ai toujours pas bouclé la première année de blog. Je pense donc arriver à 400 pages et quelques et couvrir la période qui coure de novembre 2004 à décembre 2005. En ce moment, je corrige la réforme de la Sécu de… Xavier Bertrand. Comme d’hab’, on fait payer plus les malades et on ne change rien au problème. J’espère finir la pagination d’ici une toute petite semaine. Je vous tiens au courant.
Je réserve illico un exemplaire du bouquin.
A bicyclette…
on s’y croirait !
J’en ai pleuré de rire !
C’est tellement bien tourné que je désespère de produire jamais quelque chose d’approchant.
J’en pleure de désespoir !
Si tu as besoin de relecture : typographie, eauteaugraff, style… Je suis volontaire. J’ai déjà les oeuvres de mon Elle a relire, mais ça ne prendra pas très longtemps 😉
Les éditeurs sont vraiment de gros nazes, plutôt que de dépenser du fric pour promotionner la derniére daube du petit cousin de l’actionnaire principal ; ils devraient proposer un a-valoir de 30 000 euros à Agnés, pensez qu’un livre qui dispose déjà d’un lectorat avant de paraitre.
Encore une preuve de la connerie capitaliste.
Après Bakchich et d’autres, le Monolecte papier !
En hebdomadaire ?
Arf !
;0)
Zgur
Voilà une nouvelle qu’elle est bonne, et avec pleins de bonnes nouvelles dedans.
Tu as déjà un exemplaire de vendu. Ceci dit, ce n’est pas tant le papier qui m’intéresse que le contenu soigneusement mis en page. Je suis prêt à payer le même prix pour un PDF que pour un livre. J’adore fouiller dans les pdf. On peut y rechercher des occurrences multiples et des redondances beaucoup plus rapidement et plus efficacement que dans un livre, sans compter que les liens fonctionnent. Et , argument actuel, le livre numérisé ne tue pas les arbres. Bon d’accord, les livres papiers ne bouffent plus d’électricité (encore que le soir, la lecture exige de la lumière), mais l’exemplaire numérisé ne demande pas d’éditeur, et on "fabrique" à la demande
Ceux qui comme moi, se sont tapé la Bible (ancien et nouveau testament) et le Coran, sans oublier le Talmud dans plusieurs essais de traduction différente à la recherche d’une cohérence globale, connaissent les avantages de la version numérisée par rapport à la version papier. N’en déduisez pas que je sois croyant, mais les écrits religieux m’ont toujours fascinés. On était pas plus idiot avant que maintenant, et ce que j’y cherche, c’est la vision de l’homme intelligent du passé sur les textes "du Livre".
Bref, moi, je préférerais un pdf, mais c’est l’auteur qui décide. Il faut toujours une contrainte. C’est ce qui donne de la valeur aux choses.
En ce qui concerne la quantité du contenu, je ne ferais pas tes livres trop gros. Les gens sont collectionneur, et la collection ça fidélise.
Mais de toute façon, bonne nouvelle.
Bravo ! Je vais pouvoir partager tes savoureuses chroniques avec les non internautes ! Et pour le vélo dans le Gers, alors là, Félicitations ! Je vois que tu es pleine d’énergie…
Malheureusement par expérience, le livre sous PDF ne se vend guére, dédaigné qu’il est par le lectorat. Aux Etas Unis dits d’amériques, oui…
Mais notre vieux pays, lui, est encore aux mains des éditeurs et de leurs valets assermentés : les libraires. La mafia des diffuseurs veillant au grain.
Reste quelques bonnes formules comme l’éditon numérisée à la demande , pas de mise au pilon et papelard recyclable…gardons le vrai bois pour faire des guitares.
Déjà, l’annonce de ce prochain recueil me réjouit, et je me dis: j’espère qu’elle mettra un bon de commande sur son blog…
Ensuite, pour enfoncer le clou, notre chère Monolecte nous fait le cadeau de ce très beau texte que tous ceux qui ont fait du vélo à la campagne frémissent à lire.
Les odeurs, les sensations de l’effort… Que du très bon. Une gourmandise… BRAVO !!!!
"En ce moment, je corrige la réforme de la Sécu de… Xavier Bertrand"
Une sorte de chronique sur plusieurs années, vue d’ici (enfin du Monolecte) et non pas des sphères dirigeantes ou médiatiques. ça peut-être très intéressant d’avoir ce témoignage des évènements qui passent avec possibilité de se repencher sur les diverses questions et d’en estimer l’impact.
Merci Jean-louis pour le lien et Jean-Marc pour le commentaire. Maintenant, le vélo n’est pas mon trip principal, c’est plus la montagne rando-escalade, mais je n’arrive résolument pas à me greffer sur une course dans les Pyrénées et c’est bien dommage, vu la belle arrière-saison qui s’annonce.
Puissance évocatrice de l’écriture, inégalable lorsque des personnes dotées de votre talent s’en emparent.
Je me suis permis de mettre ce texte en lien sur un forum de véloteurs au long cours, beaucoup apprécieront je pense.
http://parisbrestparis2007.actiffor…
Arrivé sur ce blog grâce au lien mis par Jean-Louis, je suis sous le charme après avoir parcouru quelques billets. Je me suis abonné au blog.
Le plus difficile pour passer du blog au livre, c’est de trouver un angle d’attaque, mettre en perspective tous ces fragments de texte, en faire une histoire.
@Agnés
Si je puis me permettre un petit communiqué sur ce combat qui se déroule actuellement dans le monde du livre ( puisque nous allons pouvoir (enfin) prochainement saluer ton intronisation chez les auteurs révolutionnaires).
*******
AH !cette autoédition révolutionnaire, dont on connait toute l’indépendance et l’honnêteté de ses détracteurs, petits lobbyistes-larbins de l’édition corrompue.Et pourtant, et pourtant, le vent tourne :
Décidément, on lit des choses sensées dans la Revue des Ressources:
"on ne peut que soutenir les auteurs de plus en plus nombreux à publier ou s’autopublier directement sur le net, se moquant résolument du jeu éditorial au point de ne même plus ressentir le besoin d’envoyer un manuscrit par la poste pour qu’il soit avant tout jugé au tirage – de préférence exponentiel – qu’on peut en espérer. Et l’on peut aussi regretter que certains jeunes auteurs, plutôt que de saisir cette opportunité de donner leurs textes à lire sans intermédiaire, continue à faire fonctionner l’ancien modèle d’édition, périmé, dans l’espoir de pouvoir enfin participer au star system de la dite ‘littérature française’."
De chez Wrath.typepad.com ( pas encore de commentaires) – ça donne à réfléchir et démontre que les mentalités sont en pleine évolution.
Observateur attentif du web, je note que depuis quelques temps – particuliérement le passage de cet étè- tous les sites et forums qui tapaient sur les auto-édités par le biais de gens de l’édition agissant la plupart du temps, masqués…sont en train de se casser la gueule. La fréquentation de certains préte maintenant à rire ou à pleurer selon, et on se demande ce qu’attendent leurs webmasters pour tirer le rideau ""définitivement".
Comme on dit sur la côte, quand le vent tourne, la marée n’est pas loin….