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8 août 2007

À l’heure où il est de bon ton de couiner sur la France qui tombe et de vilipender les Français en des termes à peine moins méprisants que ceux qui sont utilisés pour qualifier habituellement nos chômeurs, deux films et une émission de télé me laissent penser que la vérité est peut-être ailleurs.

Il y a une semaine ou deux, nous zappions mollement en fin de soirée à la recherche de quelque chose de vaguement intéressant à voir avant d’aller se coucher. Vu le niveau des grilles de programme ces derniers temps, ça peut revenir à tenter de trouver une carpe dans le lac Léman avec une pince à épiler. La plupart du temps, l’exercice se solde par un échec cinglant (non, vraiment rien de regardable) et on va se coucher.

Vive la France! 1Mais ce soir-là, on tombe quelque part sur un documentaire consacré à une famille d’Anglais qui vient de s’installer dans le Morbilhan.
Il semblerait qu’il s’agit là d’un couple de Winner de Londres avec leurs deux petites filles. Ils ont acheté une maison au bord d’un lac absolument magnifique qu’ils envisagent de transformer en pêcherie à carpes pour riches compatriotes. Bref, rien d’extraordinaire à première vue, sauf le commentaire de la mère :

  • On a découvert qu’on pouvait manger tous ensemble deux fois par jour et que l’on pouvait cuisiner des trucs sains.

Du coup, on reste un peu pour écouter la suite.

Du temps de Londres, notre couple travaillait 6/7 jours, chacun bouffait un peu sur le pouce, et il arrivait que les membres de la famille se croisent au hasard de l’emploi du temps. Ils gagnaient plein de fric et pourtant, un jour, ils ont vu ce lac, et ont tout plaqué en 3 semaines pour venir s’installer dans le Morbilhan.

Commence alors la litanie du père sur les obstacles français. Déjà, le gars apprend, ahuri, que l’on ne peut réellement posséder un lac en France, et que du coup, il faut un permis de pêche, qu’il y a des règles de gestion de l’eau et des espèces à respecter et que l’on ne peut faire tout ce que l’on veut comme on veut. Là, il râle sec, mais je me dis qu’il aurait pu se renseigner avant de venir.

Ensuite, les Français passent leur temps à bouffer. Le gars ne comprend pas qu’on fasse une pause de 2 heures à midi pour se restaurer et se détendre au lieu de bosser comme des sagouins et se sustenter sur le pouce. En plus, on ne va pas au pub. En effet, la famille découvre que les gens ne se retrouvent pas forcément au pub en fin de journée à écluser des pintes entre collègues, mais qu’on se réunit en famille chez les uns et les autres et que l’on bouffe encore.

En plus, on passe notre temps à se faire des bises.

Bref, le gars en bave avec les grenouilles, leur indolence et leur administration omniprésente. Ses filles sont à l’école du bled et ont rétrogradé de classe pour cause de langue, les économies du couple filent et le projet n’avance pas.
Là, on sent que le gars va tout plaquer, retraverser le Channel avec armes et bagages en pestant contre ces faignasses de grenouilles…

  • Plutôt vendre ma voiture de collection que de renoncer à la France.

Là, on se pince. Ça fait 20 minutes que le gars récrimine contre nous et là, il préfère aller faire des chantiers ou vendre sa voiture-jouet plutôt que de rentrer à la maison.

Et on comprend qu’en fait de jérémiades, il s’agissait là des remarques étonnées de personnes qui découvrent un mode de vie totalement étranger dont elles n’avaient pas idée.

  • Depuis qu’on est ici, on peut passer du temps avec nos filles, on peut parler avec elles, les voir grandir, se promener en famille.

Ils ont pris goût au temps pour vivre, au temps pour soi et ceux qu’on aime. Les gamines collectionnent les amoureux à l’école du bled et les liens se tissent avec les voisins. Finalement, ils se mettent même à parler français (si, si!), acceptent les règles du jeu de notre pays, ouvrent leur lac de pêche et se réjouissent chaque jour de la French way of life!

Ridley Scott, le provençal

Quelque temps plus tard, monsieur Monolecte dégaine le DVD du dernier Ridley Scott (le réalisateur de Blade Runner, grâces lui soient éternellement rendues!), Une grande année, avec Russel Crow, Albert Finney et la délicieuse Marion Cotillard.

Le film commence en Provence où un jeune garçon en vacances est initié par son oncle anglais aux subtilités du bon vin et enchaîne à Londres, campant le personnage de Russel Crow à travers un coup d’éclat : le mec qui manipule le marché obligataire et parvient à en soustraire 77 millions de livres de bénéfices par pure spéculation en moins d’une journée. Bref, un dieu parmi les siens, un parasite de mon point de vue, qui ponctionne des sommes colossales sur l’économie réelle en jouant au casino avec ses potes et sans rien produire d’utile. Le gars qu’on aime d’autant plus haïr qu’il est parfaitement conscient de sa décrépitude morale qu’il assume parfaitement : Je suis un connard, déclare-t-il à son assistante.

Le film commence donc réellement avec l’arrivée du connard en France, lequel vient d’hériter du domaine provençal. Ici, les clichés sont plus subtils. Nous avons des Smart, du bon vin comme de la piquette et les Françaises sont toutes fraîches et désirables, la Cotillard en tête. Le rosbif se heurte aux grenouilles. Puis, au fil du temps, le rythme provençal s’empare du héros, sa vision du monde et de l’essentiel glisse progressivement et cette francisation rampante se traduit par l’humanisation de celui qui avait oublié son enfance pour se consacrer au fric.

Bien sûr, Ridley Scott n’est pas impartial : il vit depuis des années dans le Sud-Est, du côté de Gordes et est raide dingue du Lubéron et de ses sympathiques autochtones. Pourtant, en filigrane de la romance un peu facile, impossible de ne pas voir l’hymne à la France, à son rythme, à sa manière unique d’apprécier le temps qui passe et sculpte les hommes et leur histoire.

Ratatouille

Bon, déjà, un Pixar, c’est presque l’assurance de passer un super bon moment de cinéma d’animation. Mais quand il s’agit d’une histoire se déroulant dans un temple de la gastronomie française, on frétille d’impatience de découvrir à quelle sauce nous allons être mangés. En plus, la naine a vu des tas de trailers sur le net : pas possible de couper aux aventures de Rémi le rat.

Passons rapidement sur les qualités techniques et artistiques de l’objet filmique : c’est un Pixar, un bon, un grand, inutile de s’étaler dans les évidences superflues. Ce qui nous intéresse, c’est la vision de la France par des personnes issues d’un peuple qui avait débaptisé les French fries, il n’y a pas si longtemps.

Bon, tous les Français aiment bouffer et la bouffe est le sujet. Oui, nous ne connaissons que trois modes de transport terrestre : le Vespa, la deuche et la DS… (soupir). Et sorti de la toque, le béret! Je me dis que c’est forcément pour que le public international qui n’aurait pas bien reconnu la Tour Eiffel en habit de lumière comprenne tout de suite où on est. Encore que le Vespa m’évoque toujours plutôt l’Italie de Félini… voyez où se nichent par fois les clichés.

Et pourtant… le méchant du film cherche à marketer l’image du chef cuistot pour vendre de la malbouffe dans la plus pure tradition étatsunienne. Et le leitmotiv du film, c’est que tout le monde peut cuisiner, sorte de rêve américain qui aurait traversé l’Atlantique à la nage pour se sublimer dans la peau d’un rat de cuisine fondu de saveurs. Tout cela à l’heure où un rapport annonce que la mobilité sociale est plus une réalité européenne qu’américaine.

Bref, j’ai comme l’impression que la French way of life devient furieusement à la mode dans un monde où le capitalisme dur à l’anglo-saxonne a triomphé sans partage… et sans alternative. Cela résonne étrangement en écho au fameux : la France aimez-la ou quittez-la. Parce que pour le coup, on a l’impression que dans le monde, il y a de fortes lignes de tension qui conduisent à se réfugier chez les plus inénarrables râleurs de la planète!

En dehors de cela, Ratatouille est aussi un film fabuleusement drôle et bien fait qui ravira même les moins gauchistes d’entre nous!

Et n’oubliez pas : Vive la France!

57 Commentaires

  1. Je te rassure, Jean-Marc, cela nous arrive très rarement. La plupart du temps, on regarde des films enregistrés ou on a pointé un programme depuis longtemps. D’ailleurs, vu le rendement de nos centaines de chaînes satellites, nous sommes en train de sérieusement envisager de résilier l’abonnement Canal Sat, même si cela peut signifier plus de télé du tout (on ne capte pas l’hertzien où nous sommes, mais comme on déménage…). On se dit qu’avec la douzaine de chaînes tnt, on aura déjà bien assez de merdouilles comme cela. Et le temps passé devant les programmes TV est devenu purement anecdotique.

    Maintenant,  le zapping permet parfois de découvrir le PAF (et de se faire une idée de ce qui est pondu quotidiennement dans le cerveau de nos contemporains!) et au milieu de ce fatras, une petite perle à côté de laquelle nous serions passés. Ce qui compte aussi, ce n’est pas tant la qualité de ce que tu regardes que la manière dont tu le fais. Bon exercice d’esprit critique.

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  2. J’ai envie de t’embrasser en te lisant, mais cette gratitude envers ton texte s’efface vite devant le monstrueux dépit du fait que nos gouvernants actuels n’ont de cesse de broyer ce mode de vie et cette culture pour nous rapprocher du "modèle" états-unien. Et qu’il s’est trouvé 42,63% des inscrits – assez hélas pour que Sarkozy passe – qui ont marché dans la combine. Et le pire, c’est que ce même Sarkozy prétende aimer la France !

    Réponse
  3. J’ai envie de t’embrasser en te lisant, mais cette gratitude envers ton texte s’efface vite devant le monstrueux dépit du fait que nos gouvernants actuels n’ont de cesse de broyer ce mode de vie et cette culture pour nous rapprocher du "modèle" états-unien. Et qu’il s’est trouvé 42,63% des inscrits – assez hélas pour que Sarkozy passe – qui ont marché dans la combine. Et le pire, c’est que ce même Sarkozy prétende aimer la France !

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  4. Bon ben bien vu… sauf qu’il n’y a pas que les américians qui fantasment sur nos deudeuches, Vespas et compagnie .. même moi je me rêve parfois en train de conduire une DS ou même chevaucher une (belle) Vespa …

    Tiens je pensais que Vespas était italienne…

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  5. Avant la guerre de 14 on ne connaissait guère que son village. Aujourd’hui on circule d’un pays à l’autre. Tout le monde est susceptible de bouger, même les Français qui il y a vingt ans encore étaient sermonnés car se sentant trop bien chez eux.
    Paris a toujours accueilli des intellectuels et artistes étrangers. Pour la campagne française il aura fallu attendre l’Union Européenne et la spéculation immobilière généralisée.

    Réponse
  6. Avant la guerre de 14 on ne connaissait guère que son village. Aujourd’hui on circule d’un pays à l’autre. Tout le monde est susceptible de bouger, même les Français qui il y a vingt ans encore étaient sermonnés car se sentant trop bien chez eux.
    Paris a toujours accueilli des intellectuels et artistes étrangers. Pour la campagne française il aura fallu attendre l’Union Européenne et la spéculation immobilière généralisée.

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  7. "Il y a une semaine ou deux, nous zappions mollement en fin de soirée à la recherche de quelque chose de vaguement intéressant à voir avant d’aller se coucher. Vu le niveau des grilles de programme ces derniers temps, ça peut revenir à tenter de trouver une carpe dans le lac Léman avec une pince à épiler. La plupart du temps, l’exercice se solde par un échec cinglant (non, vraiment rien de regardable) et on va se coucher."

    Je ne possède pas la télé et ce comportement m’a toujours étonné… Comment peut-on espérer trouver quelque chose de bien quand on sait qu’il n’y a rien de bien ? Et cela a été prouvé depuis longtemps !!!

    C’est une question qui me transcende de la tête jusqu’aux pieds.

    Autre comportement qui me transcende : s’étonner de regarder tout et n’importe quoi en changeant de chaînes pendant plusieurs heures d’affilées.

    Réponse
  8. vive "l’ancienne france" plutot non?
    sarko cac 40 sait-il au moins ce qu’est un boeuf bourguignon,un bon gouter pris avec les "nains" vers quatre heures au coin du feu?
    et les gens qui connaissent et kiffent cela sont dèsormais convertis a 53% que leur reve de bien etre c’est le hyper u ouvert le dimanche(pour acheter leurs DVD de dubosc et compagnie…il semblerait que pierre carles n’y soit pas distribué)
    en bref je suis moins optimiste que toi…
    amicalement
    matthieu.

    Réponse
  9. vive "l’ancienne france" plutot non?
    sarko cac 40 sait-il au moins ce qu’est un boeuf bourguignon,un bon gouter pris avec les "nains" vers quatre heures au coin du feu?
    et les gens qui connaissent et kiffent cela sont dèsormais convertis a 53% que leur reve de bien etre c’est le hyper u ouvert le dimanche(pour acheter leurs DVD de dubosc et compagnie…il semblerait que pierre carles n’y soit pas distribué)
    en bref je suis moins optimiste que toi…
    amicalement
    matthieu.

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  10. Les british m’ont toujours médusée. Tout le temps en train de nous dénigrer depuis toujours, mais toujours avec un oeil en France, c’est le pays d’europe qui les intéresse le plus, qu’ils fréquentent le plus, 12 millions de touristes britanniques s’y rendent chaque année, ce sont les touristes les plus nombreux, loin devant les allemands (6 millions), puis les italiens et les espagnols (environ 5 et 4 millions respectivement).

    De fort mauvaise foi, ils disent souvent aux français qu’ils préfèrent l’Italie, mais en vrai ils n’y sont pas très nombreux, d’ailleursl’Italie pour eux c’est "trop", ils ne tiennent pas le choc, ça leur embrouille les neurones.

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  11. Pour la gastro, nomie et pas entérite, il faut absolument mentionner la soupe au pistou réchauffée plusieurs fois, un délice aromatique( basilic, tomates, flageolets devenus crème).

    Seul inconvénient, c’est pas cher, donc un truc de pauvres qui ont le culot de se faire plaisir avec trois fois rien pour le pib.
    Même pas quelques actions sur lesquelles saliver. Non, la soupe au pistou et c’est tout.

    Ah, ces pauvres sont des insolents…des gueux.

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  12. Bien vu, ces représentations de la France en pays anglo-saxon… Par ailleurs, il semble que le "French-bashing" a nettement baissé : la calamiteuse guerre d’Iraq est passée par là… Et puis maintenant, avec l’élection de Sarkozy, il y a toute une catégorie d’Anglais et d’Américains qui voient la France d’un autre oeil : elle devient "politiquement correcte de droite"… Alors on verra moins fleurir les attaques où l’histoire de France se résumait à "affaire Dreyfus + Vichy + "émeutes musulmanes" ("muslim riots" c’est comme ça qu’on a appelé les émeutes de banlieue dans bien des médias outre-atlantique)…

    Peut-être va-t-on assister à une sorte de chassé-croisé : la France virant à droite, et les Etats-Unis et la GB à gauche… Enfin, "gauche" c’est très relatif bien sûr, disons qu’après W et Thatcher-Blair, c’est pas difficile pour Hilary Clinton et Gordon Brown d’apparaître tels…

    Vive la France qui prend le temps de vivre: bientôt on ne la verra plus guère que dans les films américains….

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  13. Je m’inquiète un peu. Pour la forme, bien sûr. Voir pour ne surtout pas faire mentir cette réputation de râleur qui nous colle au béret :o)

    Bref, je me dis que c’est pas très cohérent cette tocade de la french-way d’un côté, et cette application, méthodique et forcenée, à la démolir, de l’autre. Tiens, ça me fait penser à cette nouvelle, diffusée officiellement par les autorités chinoises, de la disparition définitive d’une branche séculaire de dauphins de chez eux. Disparu sur l’autel du "développement durable" à la chinoise. Officiellement, donc, on se bat la coulpe. C’est nouveau, on se dit "tiens, c’est nouveau". Mouais, tu parles… deux minutes de fausse contrition pour faire "nouveau", et on repasse aux affaires en cours. Faut pas trop déconner, tout de même, l’effet d’annonce suffira.

    Je digresse ? pas tant que ça. J’ai l’impression que ça sent le sapin, cette histoire de "culture française" qui attire les touristes comme la Joconde au musée. Au musée, justement, voilà où ça pourrait finir. Les français sont traités de "privilégiés" par un gouvernement pressé de "bousculer les traditions", mais comme ça attire du touriste, on va en conserver un peu, tout de même, de ce qui les attire. Surtout les riches étrangers. On va en garder, des ilots préservés. Le fin fond du Lubéron, justement, c’est bien comme idée. Un peu loin de toute agitation politique Parisienne, y’a les cigales, le pastis et, bonus, le râleur bien de chez nous à l’heure de la pétanque. Tiens, le José, là, en "contestaire bien de chez nous", y f’ra bien l’affaire…

    Les tours opérators vont adorer l’idée. D’autant qu’ils ne verseront pas un copec de royalties à Ridley Scott.

    Décidément, je vieilli mal :o)

    Réponse
  14. Je voudrais pas avoir l’air de jeter un pavé dans la marre, mais personnellement je ne vois pas trop ce qu’il y a d’exceptionnel dans la french way of life.
    La majorité des froggies se ravitaille dans la grande distrib’, a tel point que les supermarché a la française s’exporte partout en Europe !

    Quand a la pseudo convivialité, je l’ai plus souvent rencontré chez les communauté … étrangères que chez mes concitoyens.

    Bon faut dire que je vis en region parisienne… mais j’ai pas souvenir d’avoir vu mieux dans mon ex-vie de provincial.

    Réponse
  15. Je voudrais pas avoir l’air de jeter un pavé dans la marre, mais personnellement je ne vois pas trop ce qu’il y a d’exceptionnel dans la french way of life.
    La majorité des froggies se ravitaille dans la grande distrib’, a tel point que les supermarché a la française s’exporte partout en Europe !

    Quand a la pseudo convivialité, je l’ai plus souvent rencontré chez les communauté … étrangères que chez mes concitoyens.

    Bon faut dire que je vis en region parisienne… mais j’ai pas souvenir d’avoir vu mieux dans mon ex-vie de provincial.

    Réponse
  16. "c’est pas très cohérent cette tocade de la french-way d’un côté, et cette application, méthodique et forcenée, à la démolir, de l’autre."

    Et si tout simplement, c’était pas les mêmes? On parle toujours des étasuniens comme s’ils étaient un seul bloc. En fait, ils sont comme les autres peuples, certains sont comme ci, d’autres comme ça…

    Je crois d’ailleurs savoir qu’il existe aus USA des franges importantes même si minoritaires de résistance.

    Et Noam Chomsky, l’est pas étasunien?

    Réponse
  17. Juste un détail sur Ratatouille : Si le « slogan » du cuistot légendaire – papa spirituel du rat est bien que Tout le monde peut cuisiner !, l’entièreté du film affirme exactement le contraire : le monde se divise entre les goinfres agueusiques culinairement irrécupérables et les génies de naissance (bon, pour les seconds couteaux, la difficulté de l’apprentissage est évoquée — mais nul besoin pour les AArtistes). C’est dit clairement vers la fin, de mémoire en gros : « J’ai compris que ce qu’il voulait dire par là, c’est qu’un génie culinaire peut sortir de n’importe quel milieu » — on ne sait pas si c’est ce qu’il _voulait_ dire, mais ce n’est pas ce qu’l disait…

    Pour revenir dans le sujet : on peut se faire une idée de ce que serait le folklore français si les Français vivaient comem des Américains avec les Triplettes de Belleville. Les deudeuches limousines, notamment, sont superbes.

    Réponse
  18. Juste un détail sur Ratatouille : Si le « slogan » du cuistot légendaire – papa spirituel du rat est bien que Tout le monde peut cuisiner !, l’entièreté du film affirme exactement le contraire : le monde se divise entre les goinfres agueusiques culinairement irrécupérables et les génies de naissance (bon, pour les seconds couteaux, la difficulté de l’apprentissage est évoquée — mais nul besoin pour les AArtistes). C’est dit clairement vers la fin, de mémoire en gros : « J’ai compris que ce qu’il voulait dire par là, c’est qu’un génie culinaire peut sortir de n’importe quel milieu » — on ne sait pas si c’est ce qu’il _voulait_ dire, mais ce n’est pas ce qu’l disait…

    Pour revenir dans le sujet : on peut se faire une idée de ce que serait le folklore français si les Français vivaient comem des Américains avec les Triplettes de Belleville. Les deudeuches limousines, notamment, sont superbes.

    Réponse
  19. "Et si tout simplement, c’était pas les mêmes?"

    J’m’est mal expressionné, qu’il semble :o)

    Evidement, que c’est pas les mêmes : d’un côté y’a ceux qui ce croient à FolkloreLand et qui Adôôôre le camenbert-kil-de-rouge-french-riviera, et de l’autre y’a ceux qui ne supportent plus de nous voir grèves-congés-payés-manifs-RTT-35-heures. Les premiers sont anglo-saxons, les seconds sponsorisent le chef de l’état. Cherchez l’erreur.

    Ridley Scott n’a pas fait la promo des émeutes de banlieues. Gaffe aux miroirs, chères alouettes compatriotes.

    Réponse
  20. Moi j’ dis qu’ l’anglais, celui du début de ton billet, il est sur la bonne voie pour devenir un vrai bon français… en vrai bon français, il doit savoir râler. Râler souvent. Ne rien garder pour soi, s’exprimer, dire se qu’il l’agace : râler quoi !

    Et pour la cuisine… pour moi, la cuisine c’est comme la musique. Toute les cuisines on le droit d’exister. C’est juste une question d’envie, d’humeur, de goût à un instant T. Un jour on souhaitera quelque chose de fin, délicat… un autre, quelque chose d’acide ou de gras… un autre, quelque chose de salé ou de sucré… un autre, on a envie de faire confiance et prendre un produit « marketé » (et la question, est-ce qu’on peut faire confiance à un produit « marketé » ?)… un autre, on aura envie de quelque chose d’authentique (peu importe son goût)… les envies, les humeurs, les goûts.

    Non, la cuisine américaine… et un peu anglaise aussi… et française aussi (ça commence aussi un peu en France) c’est d’avoir cédé à la rapidité et à la facilité du sel, du sucre et du gras, et d’avoir oublier le goût. Il ne faut pas forcer un produit naturelle à être comme on voudrait qu’il soit (comme on peut le faire avec un produit industriel). Mais il faut trouver comment ce produit donne ses capacités, ses qualités optimales, peu importe son goût (ça sera ce qui fera sa particularité), il faut le laisser s’exprimer. Ce n’est seulement qu’après, qu’on en fait ce qu’on veut (dans la cuisine).

    Réponse
  21. Moi j’ dis qu’ l’anglais, celui du début de ton billet, il est sur la bonne voie pour devenir un vrai bon français… en vrai bon français, il doit savoir râler. Râler souvent. Ne rien garder pour soi, s’exprimer, dire se qu’il l’agace : râler quoi !

    Et pour la cuisine… pour moi, la cuisine c’est comme la musique. Toute les cuisines on le droit d’exister. C’est juste une question d’envie, d’humeur, de goût à un instant T. Un jour on souhaitera quelque chose de fin, délicat… un autre, quelque chose d’acide ou de gras… un autre, quelque chose de salé ou de sucré… un autre, on a envie de faire confiance et prendre un produit « marketé » (et la question, est-ce qu’on peut faire confiance à un produit « marketé » ?)… un autre, on aura envie de quelque chose d’authentique (peu importe son goût)… les envies, les humeurs, les goûts.

    Non, la cuisine américaine… et un peu anglaise aussi… et française aussi (ça commence aussi un peu en France) c’est d’avoir cédé à la rapidité et à la facilité du sel, du sucre et du gras, et d’avoir oublier le goût. Il ne faut pas forcer un produit naturelle à être comme on voudrait qu’il soit (comme on peut le faire avec un produit industriel). Mais il faut trouver comment ce produit donne ses capacités, ses qualités optimales, peu importe son goût (ça sera ce qui fera sa particularité), il faut le laisser s’exprimer. Ce n’est seulement qu’après, qu’on en fait ce qu’on veut (dans la cuisine).

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  22. Que voilà un article motivant. Un peu de positif par les temps qui courent n’est pas de refus.
    En effet, il y a (au moins ) deux catégories de Britanniques qui franchissent la Manche:
    D’abord, les francophiles, qui savent où ils vont mettre les pieds (les deux pays étant en général une énigme pour leurs populations réciproques), qui se débrouillent en français, ont repéré un coin et peut-être viennent en rejoindre d’autres.

    Et ceux qui ont fait le calcul qu’en vendant leur petit chez soi dans la banlieue de Londres, ils peuvent s’offrir un grand chez les autres. Mais s’ils ne parlent pas le français, n’en ont pas l’aptitude ou la volonté, ils se retrouvent vite à Koh Lanta.
    Certains repartent, d’autres finisssent par faire l’effort de se mettre au vernaculaire.

    Les motivations des Britanniques sont multiples. D’abord, tout est devenu inabordable en GB (alimentation, logement, transports, gaz/électricité etc.) et ils travaillent comme des bêtes pour se payer les basiques,
    puis la qualité des services publics (ou ce qu’il en reste, maintenant), les crèches, les écoles de proximité
    et enfin, la qualité de la vie (ou ce qu’il en restera après les Attila successifs): notre rapport avec la nourriture, nos terrasses de café, la sieste, les repas interminables et toutes ces sortes de choses dont ils ne profitent pas, surtout s’ils travaillent à Londres et habitent en banlieue.

    Ce qui les hérisse, toutefois, ce sont toutes nos petites manies, notre façon d’avoir l’air de savoir tout sur tout … et l’accueil parfois réfrigérant , voire grossier.
    Mais une fois que les uns et les autres ont "tombé" la veste, cela s’arrange .
    D’autant plus vite qu’ils s’adaptent bien à notre rythme de vie.

    Et plus que pour les British, qui sont finalement marginaux (en nombre) chez nous, c’est pour l’ensemble de la population que nous devrions préserver tout ce qui fait l’attraction du pays.
    Voire l’améliorer. (Je ne voudrais pas casser l’ambiance mais il y a de quoi faire).

    Dans cet article (en anglais), les avantages et inconvénients de la France par un Britannique qui demande à super Bling-bling surtout de ne rien changer.
    Ce n’est pas parti pour , apparemment.
    http://www.guardian.co.uk/france/st

    Réponse
  23. Non mais que lis-je?!

    La France comme modèle?!

    Mais Madame Maillard, connaissez-vous un autre pays en Europe où on prend 2h pour se sustenter en milieu de journée? Où on ne travaile QUE 35 h par semaine? Où on fait du "boeuf bourguignon", ou un aïoli", ou une "bouillabaisse"?

    Madame nous sommes la risée du monde globalisé! Nous nous différencions des autres et c’est ce qui nous perdra!

    C’est pourquoi, si vous votez pour moi je ferai voter une loi limitant la pause déjeuner à 15 minutes!
    Une autre augmentant la durée hebdomadaire du temps de travail pour atteindre celles des Chinois et des Indiens réunies! Et j’interdirais toute fabrication de plat qui ne soit consommés dans 90% des pays (autant dire que vous allez en bouffer des hamburgers et des pizzas!

    Grâce à moi, la France deviendra un pays comme les autres… en pire si vous prolongez mon mandat de 5 ans!

    Merci

    Réponse
  24. Non mais que lis-je?!

    La France comme modèle?!

    Mais Madame Maillard, connaissez-vous un autre pays en Europe où on prend 2h pour se sustenter en milieu de journée? Où on ne travaile QUE 35 h par semaine? Où on fait du "boeuf bourguignon", ou un aïoli", ou une "bouillabaisse"?

    Madame nous sommes la risée du monde globalisé! Nous nous différencions des autres et c’est ce qui nous perdra!

    C’est pourquoi, si vous votez pour moi je ferai voter une loi limitant la pause déjeuner à 15 minutes!
    Une autre augmentant la durée hebdomadaire du temps de travail pour atteindre celles des Chinois et des Indiens réunies! Et j’interdirais toute fabrication de plat qui ne soit consommés dans 90% des pays (autant dire que vous allez en bouffer des hamburgers et des pizzas!

    Grâce à moi, la France deviendra un pays comme les autres… en pire si vous prolongez mon mandat de 5 ans!

    Merci

    Réponse
  25. Ouais enfin la France fait partie de l’Europe et cette dernière a bien contribué à flinguer une bonne partie de notre bouffe… en Auvergne par exemple pas mal de produits ne peuvent être vendus qu’au noir, parce qu’ils ne sont pas assez blindés d’anti-machin et de E-1789 …

    Ceci dit, c’est assez frais comme article, j’aime beaucoup. Je passais mon dernier week end en gite en Bretagne à sillonner le finistère Sud en vélo, ben ça fait plaisir !

    Réponse
  26. Ouais enfin la France fait partie de l’Europe et cette dernière a bien contribué à flinguer une bonne partie de notre bouffe… en Auvergne par exemple pas mal de produits ne peuvent être vendus qu’au noir, parce qu’ils ne sont pas assez blindés d’anti-machin et de E-1789 …

    Ceci dit, c’est assez frais comme article, j’aime beaucoup. Je passais mon dernier week end en gite en Bretagne à sillonner le finistère Sud en vélo, ben ça fait plaisir !

    Réponse
  27. @emcee
    Excellent l’article du Guardian… je vais le reprendre sur mon blog… c’est assez cocasse !

    Réponse
  28. @emcee
    Excellent l’article du Guardian… je vais le reprendre sur mon blog… c’est assez cocasse !

    Réponse
  29. je me demande combien de parisiens s’arrêtent deux heures pour déjeuner, et combien de familles prennent leurs repas en commun. M’est avis que dans la campagne anglaise il aurait pu trouver cela.
    Et Ridley Scott, hors les petites réserves pour assurer le service, où a-t-il trouvé des autochtones dans le Lubéron; bon j’exagère mais à peine. Vous connaissez le coût du foncier ?

    Réponse
  30. je me demande combien de parisiens s’arrêtent deux heures pour déjeuner, et combien de familles prennent leurs repas en commun. M’est avis que dans la campagne anglaise il aurait pu trouver cela.
    Et Ridley Scott, hors les petites réserves pour assurer le service, où a-t-il trouvé des autochtones dans le Lubéron; bon j’exagère mais à peine. Vous connaissez le coût du foncier ?

    Réponse
  31. Attention tout de même à "l’exception culturelle française" anti-américaine (et donc anti-anglaise): nous ne sommes pas dans un monde avec d’un côté les USA et de l’autre la France. D’abord, et au risque d’en vexer quelques-uns, parce que la France est relativement anecdotique face aux USA, et ensuite parce qu’elle n’a pas l’apanage du mode de vie plus "relax".
    Quant à la culture en général, j’ai bien peur que ce soit un concept en perte de vitesse. L’uniformisation est en marche, et puisque l’uniformisation se fait à partir de l’idéologie dominante, c’est-à-dire le libéralisme à l’américaine, elle prend la forme de l’optimalisation de celui-ci. La culture dans le contexte de la productivité et du rendement est inutile et se transforme en "folklore", notion utile pour attirer les touristes, s’occuper le dimanche et, accessoirement, fournir une pseudo-identité à ceux qui en ont besoin.
    Pas très réjouissant

    Réponse
  32. Mouaih Mouaih Mouaih.

    -On estime à environ 250 000 personnes le nombre de francais résidant au Royaume unis (dont une grosse moitié à Londres).
    -Il y aurait 130 000 citoyens britanniques installés en France, pour la majorité dans des régions rurales.
    => Il y a beaucoup plus de francais plébiscitant "the British way of life" que l’inverse. Etant donné le lieu d’installation des uns et des autres, on peut sans trop se tromper imaginer que les français s’expatrient pour des raisons professionnelles, et les anglais, pour le farniente à la Francaise.

    -"un parasite de mon point de vue, qui ponctionne des sommes colossales sur l’économie réelle en jouant au casino avec ses potes et sans rien produire d’utile".
    Cette remarque est de trop…
    1° J’aimerais bien comprendre en quoi, dans cet exemple, ces millions ont été prélevés sur "l’économie réelle". La contrepartie devrait plutôt se trouver chez un autre trader. Voilà une belle preuve de démagogie:" regardez ces traders qui gagnent des millions sur le dos des bons petits ouvriers".
    2° Je ne vois pas en quoi on est plus utile à la collectivité en dessinant des logos…

    Réponse
  33. Hum… Je comprends l’amour de la langue française, mais de là à franciser l’orthographe de Fellini, il y a un pas que je ne saurais me résoudre à cautionner (non pas que je sois chez moi et que je fasse ce que je veux, moi j’dis ça pis j’dis rien…)

    Sinon, article sympa, comme d’habitude, yaddi yaddi yadda…

    Réponse
  34. Hum… Je comprends l’amour de la langue française, mais de là à franciser l’orthographe de Fellini, il y a un pas que je ne saurais me résoudre à cautionner (non pas que je sois chez moi et que je fasse ce que je veux, moi j’dis ça pis j’dis rien…)

    Sinon, article sympa, comme d’habitude, yaddi yaddi yadda…

    Réponse
  35. Agnès,

    "Maintenant, le zapping permet parfois de découvrir le PAF (et de se faire une idée de ce qui est pondu quotidiennement dans le cerveau de nos contemporains!)

    Arf ! Je préfère Borat tout de même !!!

    et au milieu de ce fatras, une petite perle à côté de laquelle nous serions passés.

    Ben Borat !

    Ce qui compte aussi, ce n’est pas tant la qualité de ce que tu regardes que la manière dont tu le fais. Bon exercice d’esprit critique."

    Oui, mais borat est un excellent critique de la société américaine tout en se faisant passer pour le contraire de ce qu’il n’est pas.

    Mort de rire. J’adore quand borat reçoit le stylo du banquier comme cadeau, c’est tellement vrai !!!

    Réponse
  36. Agnès,

    "Maintenant, le zapping permet parfois de découvrir le PAF (et de se faire une idée de ce qui est pondu quotidiennement dans le cerveau de nos contemporains!)

    Arf ! Je préfère Borat tout de même !!!

    et au milieu de ce fatras, une petite perle à côté de laquelle nous serions passés.

    Ben Borat !

    Ce qui compte aussi, ce n’est pas tant la qualité de ce que tu regardes que la manière dont tu le fais. Bon exercice d’esprit critique."

    Oui, mais borat est un excellent critique de la société américaine tout en se faisant passer pour le contraire de ce qu’il n’est pas.

    Mort de rire. J’adore quand borat reçoit le stylo du banquier comme cadeau, c’est tellement vrai !!!

    Réponse
  37. @ anta:

    l’"économie réelle", c’est celle qui ne dépend pas de la spéculation, qui est effectivement un casino pour riches qui veulent devenir plus riches. Casino qui peut se révéler évidemment juteux pour les entreprises cotées en bourse, raison pour laquelle celles-ci écrasent leurs coûts de productions, salaires compris, pour attirer les joueurs et sans égards pour leur fonctionnement "réel". Donc la spéculation se fait effectivement aux dépens des petits travailleurs.

    Réponse
  38. @ anta:

    l’"économie réelle", c’est celle qui ne dépend pas de la spéculation, qui est effectivement un casino pour riches qui veulent devenir plus riches. Casino qui peut se révéler évidemment juteux pour les entreprises cotées en bourse, raison pour laquelle celles-ci écrasent leurs coûts de productions, salaires compris, pour attirer les joueurs et sans égards pour leur fonctionnement "réel". Donc la spéculation se fait effectivement aux dépens des petits travailleurs.

    Réponse
  39. Réponse typique de monsieur Anta: du moment que l’argent circule, que ce soit pour faire vivre ou pour faire mourir, c’est de l’économie "réelle".

    Il a pas complètement tort, si tous les comportements destructeurs disparaissaient trop brutalement, ce serait théoriquement un grand pas en avant pour l’humanité, mais cela ouvrirait certainement une terrible crise économique.

    A ce sujet, il faut lire le préambule paradoxal d’un livre intitulé "Objectif décroissance", où l’économie mondiale s’effondre suite à une diminution des accidents de la route, des achats de bagnole, de la consommation d’alcool et de tabac. OUF, ce n’était qu’un cauchemar!

    Réponse
  40. On peut ricaner sur la "fuite des cerveaux" vers Londres, mais c’est loin d’être la réalité!
    Ceux qui veulent se faire du pognon très vite dans le bizness (et, donc, souvent, les multinationales) vont peut-être à Londres, mais ils sont marginaux. Et de toute façon, ils trouveraient également à travailler à Paris ou ailleurs.
    Les autres gagnent peut être plus en travaillant plus (comme dit l’autre), mais le coût de la vie (et le stress que cela entraîne) est tellement élevé que cela n’a qu’un temps. A moins qu’ils ne fondent une famille là-bas.
    Les statistiques exactes n’existent pas, car les Français qui vont en GB ne sont pas obligés de le faire savoir aux autorités.
    Parmi les "expats", il y a probablement beaucoup de jeunes qui vont parfaire leur connaissance de la langue (qui leur donne un plus dans la vie active, alors que les Anglais en général n’en ont rien à faire) et acquérir une première expérience professionnelle (ce que la France ne leur offre pas). Mais il ne faut pas croire qu’ils peuvent grimper majoritairement l’échelle sociale. Ils travaillent pour un salaire très bas dans la restauration et d’autres commerces.
    Il y a d’autre part, de nombreuses filiales françaises installées à Londres (banques etc.) qui embauchent probablement du personnel parlant français.
    Et ils peuvent facilement monter une petite entreprise, éventuellement (car les démarches sont facilitées), mais ils vivotent pour la plupart. Et ne restent pas. C’est parce qu’il y a des allées et venues que le nombre reste à peu près stable.

    Croire que les Français partent au paradis, c’est une illusion. Sauf pour ceux qui se font réellement du blé là-bas grâce à la mondialisation et toute la spéculation que en résulte sur la place boursière britannique.

    Quant aux Britanniques, ils viennent en France pour la qualité de la vie, certes, mais ils ne sont pas forcément tous inactifs! Avec Eurotunnel et Internet, ils ont la possibilité de travailler en dehors du bureau ou de se déplacer facilement.
    D’autres également créent des petites entreprises artisanales ou prennent la responsabilité d’une filiale britannique en France.
    S’ils ne sont pas plus nombreux, c’est qu’ils ont le handicap de la langue que nombre d’entre eux n’ont pas étudiée à l’école.
    D’autre part, ils sont (toujours pour la même raison) attirés par des pays anglophones ou à forte concentration d’anglophones (comme l’Espagne).
    Il y aurait actuellement 5,5 millions de Britanniques à l’étranger. 1 sur 10, pratiquement!
    Voir les liens suivants: http://news.bbc.co.uk/1/shared/spl/
    et:
    http://news.bbc.co.uk/1/hi/uk/52390

    A comparer avec les Français à l’étranger: http://www.adfe.org/hexag.html

    Alors avant de répéter la propagande, on vérifie l’exactitude des renseignements. C’est plus sûr.

    Autre point: il y a quelque chose qui me fait bondir chaque fois: pourquoi les néo-libéraux qui nous ont "vendu" l’Europe comme la chance de pouvoir de déplacer facilement pour aller travailler dans d’autres pays européens s’offusquent-ils du fait que, justement, certains (et finalement très peu) optent pour cette opportunité?

    Un autre lien intéressant: pourquoi les femmes françaises ont-elles moins de surcharge pondérale que les Britanniques – pour le blog de Farid, éventuellement 😉
    http://observer.guardian.co.uk/food

    Réponse
  41. On peut ricaner sur la "fuite des cerveaux" vers Londres, mais c’est loin d’être la réalité!
    Ceux qui veulent se faire du pognon très vite dans le bizness (et, donc, souvent, les multinationales) vont peut-être à Londres, mais ils sont marginaux. Et de toute façon, ils trouveraient également à travailler à Paris ou ailleurs.
    Les autres gagnent peut être plus en travaillant plus (comme dit l’autre), mais le coût de la vie (et le stress que cela entraîne) est tellement élevé que cela n’a qu’un temps. A moins qu’ils ne fondent une famille là-bas.
    Les statistiques exactes n’existent pas, car les Français qui vont en GB ne sont pas obligés de le faire savoir aux autorités.
    Parmi les "expats", il y a probablement beaucoup de jeunes qui vont parfaire leur connaissance de la langue (qui leur donne un plus dans la vie active, alors que les Anglais en général n’en ont rien à faire) et acquérir une première expérience professionnelle (ce que la France ne leur offre pas). Mais il ne faut pas croire qu’ils peuvent grimper majoritairement l’échelle sociale. Ils travaillent pour un salaire très bas dans la restauration et d’autres commerces.
    Il y a d’autre part, de nombreuses filiales françaises installées à Londres (banques etc.) qui embauchent probablement du personnel parlant français.
    Et ils peuvent facilement monter une petite entreprise, éventuellement (car les démarches sont facilitées), mais ils vivotent pour la plupart. Et ne restent pas. C’est parce qu’il y a des allées et venues que le nombre reste à peu près stable.

    Croire que les Français partent au paradis, c’est une illusion. Sauf pour ceux qui se font réellement du blé là-bas grâce à la mondialisation et toute la spéculation que en résulte sur la place boursière britannique.

    Quant aux Britanniques, ils viennent en France pour la qualité de la vie, certes, mais ils ne sont pas forcément tous inactifs! Avec Eurotunnel et Internet, ils ont la possibilité de travailler en dehors du bureau ou de se déplacer facilement.
    D’autres également créent des petites entreprises artisanales ou prennent la responsabilité d’une filiale britannique en France.
    S’ils ne sont pas plus nombreux, c’est qu’ils ont le handicap de la langue que nombre d’entre eux n’ont pas étudiée à l’école.
    D’autre part, ils sont (toujours pour la même raison) attirés par des pays anglophones ou à forte concentration d’anglophones (comme l’Espagne).
    Il y aurait actuellement 5,5 millions de Britanniques à l’étranger. 1 sur 10, pratiquement!
    Voir les liens suivants: http://news.bbc.co.uk/1/shared/spl/
    et:
    http://news.bbc.co.uk/1/hi/uk/52390

    A comparer avec les Français à l’étranger: http://www.adfe.org/hexag.html

    Alors avant de répéter la propagande, on vérifie l’exactitude des renseignements. C’est plus sûr.

    Autre point: il y a quelque chose qui me fait bondir chaque fois: pourquoi les néo-libéraux qui nous ont "vendu" l’Europe comme la chance de pouvoir de déplacer facilement pour aller travailler dans d’autres pays européens s’offusquent-ils du fait que, justement, certains (et finalement très peu) optent pour cette opportunité?

    Un autre lien intéressant: pourquoi les femmes françaises ont-elles moins de surcharge pondérale que les Britanniques – pour le blog de Farid, éventuellement 😉
    http://observer.guardian.co.uk/food

    Réponse
  42. Anta > Etant donné le lieu d’installation des uns et des autres, on peut sans trop se tromper imaginer que les français s’expatrient pour des raisons professionnelles, et les anglais, pour le farniente à la Francaise.

    Ce qui devrait nous améner à réfléchir sur l’incapacité de l’économie française à fournir de bons emplois à sa jeunesse. 20 ans de flexibilisation et de désinflation compétitive…

    > 1° J’aimerais bien comprendre en quoi, dans cet exemple, ces millions ont été prélevés sur "l’économie réelle"

    Contrairement à ce qu’on entend souvent, les marchés financiers jouent un rôle indispensable au fonctionnement de l’économie, mais on peut trouver inacceptable une situation où une poignée d’intermédiaires gagne des fortunes sur le dos de salariés ("travailleurs", c’est connoté, même si plus proche de la réalité) virés parce que les actionnaires peuvent obtenir un rendement encore plus intéressant en délocalisant.

    => Choix de société : le développement économique doit-il nous faire revenir à une société féodale ("Richistan", pour rependre le terme d’un article de CounterPunch), ou, pour reprendre le slogan de la SNCF, n’est-il intéressant que s’il est partagé par tous?

    > Je ne vois pas en quoi on est plus utile à la collectivité en dessinant des logos…

    Comme nous tous, Agnès, n’étant pas rentière, n’a qu’une marge de manoeuvre limitée pour gagner sa croûte, et on peut penser que, sans contrainte financière, elle ferait qch plus proche de ses aspirations.

    mc > si tous les comportements destructeurs disparaissaient trop brutalement, ce serait théoriquement un grand pas en avant pour l’humanité, mais cela ouvrirait certainement une terrible crise économique

    En effet, puisque notre système économique repose sur la fuite en avant : il faut toujours trouver de nouveaux marchés pour générer toujours plus de profit et fournir un revenu aux salariés… qui sont aussi les consommateurs de ces produits.

    Alternative : de par notre productivité, on peut réduire la durée du travail à 1h/jour -> tout le monde a du boulot -> on ne produit que les produits vraiment nécessaires à la vie. Plus besoin de créer des marchés et besoins et de faire s’endetter les gens pour faire tourner la machine.

    Le travail était un moyen pour une fin : il est devenu une fin en soi, une obligation morale. On marche sur la tête.

    Réponse
  43. Des british installés dans le Morbihan qui deviendraient français !
    mort de rire !
    Faut vraiment être français pour y croire.

    Et que deviennent les bretons vivant en Grande-Bretagne : des traitres, des cons…non ! ne me dites pas qu’ils deviennent brittaniques ( au choix : irlandais, écossais, gallois, anglais , cornouaillais…)
    D’ailleurs un cornouaillais de petite bretagne qui part en cornouaille de grande bretagne, il devient quoi ? ou plutôt qui ?

    J’ai une confidence à faire : Il parait qu’en Grande Bretagne les racines ont un goût particulier surtout au bout de plusieurs années de ce plat quotidien…

    Remarquez, Il doit bien y avoir des américains pour croire que les films de Ridley Scott ou de Pixar sont véhicules de culture américaine.
    Mais alors qu’est ce qu’ils peuvent être cons ces américains !

    Plus sérieusement, Il me semble que si le français pouvait se garder son génie et sa bouffe cela arrangerait pas mal de gens sur cette planète.

    Un peu de cette culture française que semble connaitre le guéant qui écrit les discours du sarko et notamment celui de Dakar:
    http://www.contreculture.org/AG%20H

    Lecteur occacionnel de ce blog, je trouve ce post limite, pas étonnant si l’on pense comme cela dans la José’s blogosphère que l’autre bout finisse un jour par nous mettre un bon maréchal aux commandes.

    A l’étranger,on comprend très vite qu’il vaut toujours mieux être
    breton que français surtout si l’on veut gouter la cuisine locale vraiment mauvaise voire dégueulasse de chez dégueulasse.
    Tiens, j’en vomi ma paella !

    Fraternité mais pas vive la france s’il vous plait, pas ici…
    Si cela continue ils vont nous obliger à marcher au pas en chantant "maréchal nous voilà" !

    merde merde et merde votre franchouillardise m’a mis le blues.
    Je n’ai même pas le droit d’exister dans votre monde.

    Des british qui deviennent français en Bretagne…
    réflechissez ! pas longtemps, mais bon sang réfléchissez !

    Vous êtes sur que cette TV vous dit la vérité ?
    NB : je n’ai plus cette fenêtre propagandiste ( deuse ?) depuis une vingtaine d’année donc je ne sais pas trop ou cela en est…

    C’est quoi d’ailleurs ces beaufs français qui regardent encore cette TV américaine traduite de merde de chez merde…

    Et puis vous savez quoi, c’est chiant de faire la fête avec les français, ils ont jamais d’instrument de musique, connaissent pas une chanson par coeur de bout en bout, tiennent pas la marée, sont vulgaires et insultants.

    Vous m’avez mis le blues, je m’en vais boire un coup avec des bretons.

    kenavo d’an holl
    Claude

    Réponse
  44. Des Anglais transformés en Français… ce n’est pas du tout ce que j’écris ici. Je dis juste qu’entre les déclinologues qui passent leur temps à conchier ce pays qu’ils se refusent de quitter par ailleurs et les fox-newseries haineuses nées du refus de notre diplomatie de nous aligner sur l’agression américaine en Irak, il est bon de voir que finalement, tout ne doit pas être si moche chez nous.

    Je suis désolée que tu y ais vu une crise de franchouillerie aigüe, ceux qui me lisent régulièrement savent que ce n’est pas trop le genre de la maison. Il ne s’agissait, une fois de plus, que de montrer qu’il n’y a pas qu’un seul mode de vie possible sur Terre et que notre mode de vie traditionnel, si souvent accusé d’être père de tous les vices, n’en reste pas moins très apprécié par bien de ceux qui y goûtent.
    Maintenant, ça ne veut pas dire que tout doit rester figé : je pense qu’on a aussi beaucoup à pomper dans les modes de vie africains, par exemple!

    Réponse
  45. Des Anglais transformés en Français… ce n’est pas du tout ce que j’écris ici. Je dis juste qu’entre les déclinologues qui passent leur temps à conchier ce pays qu’ils se refusent de quitter par ailleurs et les fox-newseries haineuses nées du refus de notre diplomatie de nous aligner sur l’agression américaine en Irak, il est bon de voir que finalement, tout ne doit pas être si moche chez nous.

    Je suis désolée que tu y ais vu une crise de franchouillerie aigüe, ceux qui me lisent régulièrement savent que ce n’est pas trop le genre de la maison. Il ne s’agissait, une fois de plus, que de montrer qu’il n’y a pas qu’un seul mode de vie possible sur Terre et que notre mode de vie traditionnel, si souvent accusé d’être père de tous les vices, n’en reste pas moins très apprécié par bien de ceux qui y goûtent.
    Maintenant, ça ne veut pas dire que tout doit rester figé : je pense qu’on a aussi beaucoup à pomper dans les modes de vie africains, par exemple!

    Réponse
  46. @ claude,
    votre commentaire est d’une mauvaise foi navrante.
    On peut tout de même dire que si les Britanniques optent pour la France, c’est qu’ils y trouvent, malgré les inconvénients et des habitudes différentes, quelques avantages – dont jusqu’à assez récemment les services publics et la qualité de la vie. (Hélas, tout ceci est parti pour changer rapidement et nous serons enfin alignés sur ce que subissent les Britanniques).

    Y trouver là des arguments franchouillards, y voir une critique de la Bretagne, c’est faire un procès d’intention ridicule.
    Mais il n’y a pire sourd que celui qui ne veut entendre.

    Réponse
  47. Nationalisme, régionalisme… même combat!

    Il me semble que l’un et l’autre se justifient quand il s’agit de résister à l’oppression, pourvu qu’ils ne tournent pas à la haine de l’autre, car de terribles dérives sont alors possibles.

    Je ne trouve pas du tout cette haine dans le texte d’Agnès, qui se réjouit que des étrangers puissent trouver du charme à une certaine "douceur de vivre" que nous imaginons "bien française", que nous voudrions sauvegarder, mais qui existe sûrement ailleurs.

    Par contre, la virulence du texte de Claude m’inquiète un peu. Je suis toute prête à reconnaître que la Bretagne a été honteusement méprisée, exploitée, humiliée, je suis navrée que Victor Hugo ait participé à cette curée, mais je ne vois pas en quoi le fait de vanter la douceur de vivre dans le Morbihan serait en contradiction avec cette évidence.

    A moins que le seul fait de considérer le Morbihan comme français soit pour lui une déclaration d’hostilité…

    Réponse
  48. Nationalisme, régionalisme… même combat!

    Il me semble que l’un et l’autre se justifient quand il s’agit de résister à l’oppression, pourvu qu’ils ne tournent pas à la haine de l’autre, car de terribles dérives sont alors possibles.

    Je ne trouve pas du tout cette haine dans le texte d’Agnès, qui se réjouit que des étrangers puissent trouver du charme à une certaine "douceur de vivre" que nous imaginons "bien française", que nous voudrions sauvegarder, mais qui existe sûrement ailleurs.

    Par contre, la virulence du texte de Claude m’inquiète un peu. Je suis toute prête à reconnaître que la Bretagne a été honteusement méprisée, exploitée, humiliée, je suis navrée que Victor Hugo ait participé à cette curée, mais je ne vois pas en quoi le fait de vanter la douceur de vivre dans le Morbihan serait en contradiction avec cette évidence.

    A moins que le seul fait de considérer le Morbihan comme français soit pour lui une déclaration d’hostilité…

    Réponse
  49. Agnès, moi aussi je fais de bizarres acrobaties pour convaincre ma souris de "mordre" sur la plage "commentaire" de tes textes. Comme ça se produit que chez toi, ya peut-être quelque chose à revoir?

    En attendant, je vous donne mon truc: je fais "coller" en choisissant un texte court, car je ne peux l’effacer que lettre à lettre. Ensuite, quand j’ai obtenu la petite barre indispensable, j’utilise le retour arrière, les flèches de positionnement ou le bouton tab.

    Un peu fastidieux, mais efficace.

    Réponse
  50. Beau billet ! surtout lu de retour du Morbihan.

    A propos, défendons Pixar (si si), les décors et objets montrés dans le film situent celui-ci dans les années 60 amha. La DS et la deuche ne sont pas si choquantes !

    Réponse
  51. Beau billet ! surtout lu de retour du Morbihan.

    A propos, défendons Pixar (si si), les décors et objets montrés dans le film situent celui-ci dans les années 60 amha. La DS et la deuche ne sont pas si choquantes !

    Réponse
  52. Geostratégie économique pour les nuls

    Tout se passe comme si quelqu’un avait décidé, quelque part, qu’il n’y avait qu’une seule façon de bien vivre, et que tout le monde devait forcément passer par ce modèle pour bien se "mondialiser"…

    Réponse
  53. Geostratégie économique pour les nuls

    Tout se passe comme si quelqu’un avait décidé, quelque part, qu’il n’y avait qu’une seule façon de bien vivre, et que tout le monde devait forcément passer par ce modèle pour bien se "mondialiser"…

    Réponse
  54. @ sousou, et tous ceux qui ont voulu m’apprendre ce qu’était la "sphère réelle".

    Petite leçon d’économie financière pour les nuls.
    Je n’ai pas vu le film dont parle Agnès, Une grande Année. Par contre, j’ai une petite idée du fonctionnement des marchés financiers. Agnès nous dit que l’acteur principal a fait une plus value de 77 millions de £ en 1 journée sur les marchés obligataires. La seule solution possible, c’est qu’il a acheté (ou vendu) une obligation sous coté (ou sur coté), et l’a vendu (ou acheté) à son prix réel. Il s’agit bien là de pure spéculation. Il n’y absolumment aucun impact sur la sphère réelle. En face, il y a un autre acteur du marché obligataire qui a perdu 77 millions de £ parce que son obligation était mal évaluée. Ce cher Russel Crow n’a été actionnaire (si il s’agissait d’action) qu’un très court moment, il n’a siégé à aucun conseil d’administration, n’a pas exigé de plan social ou quoi que ce soit. Ces mouvements concernent uniquement la sphère financière!

    @emcee

    Etant un libéral évoluant en milieu hostile (en l’occurence, ici), je vérifie toujours mes sources avant d’avancer des chiffres.
    En ce qui concerne les francais résidant au UK:
    http://www.mfe.org/?SID=5327
    En ce qui concerne les britanniques en France:
    http://www.lefigaro.fr/debats/20070

    emcee, tu fais énormément de suppositions dans ton commentaire, brossant un portrait très noir des expat qui se sont installés au UK. On sent très bien le français qui n’a jamais bougé de chez lui. J’ai énormément de camarade de promo qui ont traversé la manche. Aucun n’est déçu, personne ne veut rentrer. Tous disent qu’ils ont réussit comme jamais ils n’auraient pu le faire en France.

    @ Vincent

    "Ce qui devrait nous améner à réfléchir sur l’incapacité de l’économie française à fournir de bons emplois à sa jeunesse. 20 ans de flexibilisation et de désinflation compétitive…"

    Je suis plutôt d’accord. L’économie française n’est pas capable d’apporter un avenir doré à ceux qu’elle a formé. Là où je diverge, c’est sur les "20 ans de flexibilisation et de désinflation compétitive". La France a été bcp bcp plus conservatice que ses voisines dans les réformes.

    "Comme nous tous, Agnès, n’étant pas rentière, n’a qu’une marge de manoeuvre limitée pour gagner sa croûte, et on peut penser que, sans contrainte financière, elle ferait qch plus proche de ses aspirations."
    Oui, et rares sont les traders qui sont rentiers. Ce n’est pas un métier facile. ..

    Réponse
  55. "Aucun n’est déçu, personne ne veut rentrer. Tous disent qu’ils ont réussit comme jamais ils n’auraient pu le faire en France."

    Tiens? Moi j’en ai aussi des camarades de promo, mais ils n’y sont pas restés longtemps en angleterre… Dans ceux que je connais aucun n’a voulu s’éterniser plus de 3 mois… Donc attention à tes poncifs: il y a expérience et expérience.

    "La France a été bcp bcp plus conservatice que ses voisines dans les réformes."

    Attention! Gros mensonge! Les réformes en France ont été menées, toujours dans un sens libéral. Jamais autre. Si La France a l’air d’avoir moins réformé en ce sens, c’est surtout que la classe politique, de droite ou de gauche, n’a jamais admis les avoir fait.

    Pour être plus clair, pour savoir ce qui s’est passé en France depuis 25 ans, tu prends Thatcher en Angleterre, tu lui enlèves les formules violentes et la Ironwoman attitude, ainsi que sa franchise, et tu te retrouves avec des réformes bien libérales, juste à peine plus espacées dans le temps, et avec des demi-mesures d’accompagnement pour éviter une trop grande publicité.

    Tu as alors la recette du libéralisme français: un libéralisme bien réel ou à peine tempéré, mais accepté par personne, pas même par la classe politique qui a peur de se suicider en admettant son libéralisme.

    Des études européennes et américaines disent bien qu’il est désormais très facile de licencier en France, même sans passer par le CNE!

    Réponse

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