Le chômage en juin recule de 1,4% : Villepin, Breton et Borloo sabrent la rôteuse et nous, on s’offre une loupe pour examiner ce chiffre d’un peu plus près!
L’une des premières choses que l’on apprend en sociologie (ce repère de futurs chômeurs inutiles!), c’est qu’il faut se méfier des statistiques et des conclusions faciles qu’elles suggèrent. Parce que des statistiques sont des objets mathématiques particulièrement faciles à manipuler, il faut être attentif et méticuleux, surtout lorsqu’il s’agit de données sensibles, comme les chiffres du chômage.
Définitions du chômage
Les statistiques mesurent un objet social qu’il convient donc de définir avec précision. Car selon la définition, les chiffres peuvent changer terriblement.
Qu’est-ce qu’un chômeur?
Un gars qui ne travaille pas! Oui, mais cela fait du monde, entre les étudiants, les enfants, les vieux, les femmes au foyer, les malades… etc. Donc, une personne en âge de travailler, qui ne travaille pas. Si ce comptage retire les vieux et les enfants, restent encore les femmes au foyer, les rentiers, les malades, les handicapés. Rien de simple en fait.
Selon la définition, on a donc plus ou moins de chômeurs, sachant que ce chiffre est sensible, il convient donc d’avoir la définition la plus restrictive possible pour avoir le moins de chômeurs comptabilisés possible :
Les catégories au service du décompte
Une fois la définition établie, si l’on trouve qu’il reste encore trop de chômeurs, on peut établir au sein de cette population des catégories, selon différents critères, catégories qui peuvent permettre de sortir un certain nombre de chômeurs tels qu’ils sont définis plus haut des statistiques officielles :
Dans notre pays, il a été décidé de ne compter que les chômeurs des catégories 1 et 6 et de ne pas faire apparaître dans Le Chiffre du Chômage, tous ceux des autres catégories. Pourtant, ces gens n’en restent pas moins privés d’emploi.
Armés d’une calculette, nous pouvons donc compter l’ensemble des personnes à la recherche d’un emploi :
- Cat. 1 = 2 282,0
- Cat. 2 = 431,1
- Cat. 3 = 279,4
- Cat. 6 = 501,2
- Cat. 7 = 89,5
- Cat. 8 = 137,3
Total chômeurs selon la définition officielle : 3,7205 millions
Ce qui ne correspond pas du tout au chiffre annoncé de 2,9247 millions, soit 800 000 personnes qui sont passées à la trappe.
Autre enseignement intéressant du tableau des catégories : le nombre des chômeurs qui travaillent!
- Chômeurs ayant bossé de 1 à 78h dans le mois : 485 000
- Chômeurs ayant bossé plus de 78h dans le mois : 728 000
Total des chômeurs qui ont bossé dans le mois mais qui sont toujours chômeurs : 1,213 millions
Ce qui fait que le tiers du nombre total de chômeurs a bossé dans le mois. Nous voilà soudain bien loin du cliché du chômeur fainéant tel que les gens qui ont pourtant accès à ces chiffres se plaisent à nous le dépeindre!
L’autre enseignement de cette lecture, c’est que l’accès au travail ne garantit pas la sortie du chômage, car le travail s’est fortement précarisé. Ainsi donc, les chômeurs servent de réserve de main d’œuvre ultra-précaire. On s’en doutait un peu, mais il est bon que les CHIFFRES confirment ce que l’intuition ou l’observation nous suggérait depuis longtemps.
Évolution du chiffre du chômage.
Comme toutes les données statistiques, le nombre de chômeurs évolue dans le temps.
En démographie de la population, les évolutions se font en calculant la différence entre les entrées (naissance, immigration) et les sorties (décès, émigration).
Dans le cas des chômeurs, il est particulièrement intéressant de voir comment se font les entrées et les sorties. Car, pour faire baisser le chiffre du chômage pas beau, il suffit de limiter les entrées tout en accélérant le rythme des sorties. Comme je l’ai déjà suggéré, sortir du chômage ne signifie pas forcément retrouver une activité.
Il est bon de rappeler que ne peuvent être comptabilisés comme entrants au chômage que les travailleurs involontairement privés d’emploi, c’est à dire dont le chômage est subit et non voulu.
Ici, il est intéressant de remarquer que 31% des nouveaux entrants ne sont pas clairement définis quant au motif d’inscription, que les licenciements économiques ne comptent que pour 4% du total, que les licenciements, au total, ne représentent que 20% des entrants du mois de juin, face aux 30% d’inscrits résultant de la fin d’emplois précaires. Ce qui alimente le chômage, c’est surtout la précarité, c’est le principe de l’employé jetable.
Le premier chiffre qui saute au visage, c’est la ligne pudiquement intitulée autres motifs de sortie qui représente à elle seule 64% des sortants du chômage. Les deux tiers des chômeurs qui ont quitté les statistiques en juin 2005, ont été purement et simplement radiés. Seuls 22% des sortants avaient retrouvé une activité, ce qui peut être effectivement un emploi (et pas forcément un CDI, donc à bientôt!) mais aussi la création ou la reprise d’une entreprise, ce qui n’est pas forcément la garantie d’être sorti de la précarité.
64% de radiations! Voilà qui relativise l’idée que les chômeurs ne sont pas assez sanctionnés, vu que la sanction est devenue le mode de régulation du chiffre du chômage. Le renforcement des santions envers les chômeurs ne vise qu’à améliorer les chances de parvenir coûte que coûte à faire baisser les statistiques du chômage sans avoir à répondre de la réalité du marché de l’emploi, marché très dégradé, en voie de totale dérégulation.
Bien sûr, on peut toujours argumenter sur le fait que 44% des radiés le sont pour absence de contrôle, que c’est donc de leur faute. Mais j’ai pu moi-même témoigner que l’absence de contrôle peut se décréter en l’absence de convocation, ou comme la bloggeuse Lavomatic, il suffit de se présenter un jour de fermeture pour travaux!
Il y a quelques mois, j’écrivais que même dans un contexte économique morose, il était possible de faire baisser les chiffres du chômage en manipulant les données et en accentuant la répression anti-chômeurs, pour pousser le plus de sans-emplois possible hors du dispositif censé les protéger. La récente inflation de la diatribe anti-chômeurs confirme que la répression reste aujourd’hui la seule manière de faire baisser arbitrairement le chiffre du chômage, en l’absence de toute politique de relance économique, seule capable de générer de l’emploi, mais pas n’importe quel emploi, de l’emploi stable et durable, seul garant d’une baisse réelle et durable du nombre réel des chômeurs.
Les chiffres sont librement téléchargeables et consultables sur le site du Ministère du Travail
le chomage baisse (2)
Beau travail de commentaires de données chiffrés dont se dispensent pas mal de média officiels 🙂 Libé corrige le tir en publiant deux articles et un témoignage du directeur de l’anpe sur ces pratiques de « radiation ». Un filon qui va continuer …
Bonjour, Il y a quelques semaines, Jai écrit un petit mot sur les emplois de service de Borloo. On parlait alors de mine de recrutements potentiels !
URL : http://contrex.homeunix.net/blog/index.php?2005/05/25/41-emplois-de-service-aux-personnes-le-fond-du-gouffre-social
Par ailleurs, quand j’aurai un peu de temps, j’écrirai un mot sur le dispositif de formation sur lequel l’état s’appuie pour proposer des stages aux DE par centaine de milliers. Qui a dit qu’une centaine de millier de DE qui entrent en formation – donc disparaissent des stats ANPE – font baisser les chiffres du chômage ?
Bonjour, Merci de toutes ces précisions. Sur – actuchomage.org – il y a d’autres témoignages des incitations multiples actuelles pour que le demandeur d’emploi (d.e. pour les intimes) demande non plus un emploi, mais devienne un dm (demandeur de no man’s land, de démerde-toi et n’apparaît plus dans nos listes, désinscris-toi de façon volontaire, « barre-toi », bref…) ; les témoignages concernent les inscrits de longue durée, on ne peut plus rien faire pour vous, alors svp merci de vous désinscrire – vous êtes au rmi, nous ne voyons pas l’intérêt que vous avez à rester inscrit même si votre insertion passe par votre inscription chez nous (volet emploi du contrat rmi), avec le risque de subir la double peine (viré de l’anpe, viré du rmi !!). L’anpe démissionne de son rôle d’accompagnement à l’emploi, à l’insertion, à la formation. Virer les plus faibles d’entre-nous : la voie de la facilité, la voie que s’est donnée la France au pouvoir depuis longtemps.
Je vis dans un pays qui déclame ses qualités sans agir dans ce sens-là : c’est bien mal calculé. Pour le faire brouillon : il y a des solutions humaines (et non ! pas forcément libérales ou ruineuses, comme ceux qui monopolisent les médias habituels tentent de nous le faire croire), solutions pour rendre un peu plus cohérent et effectif le système de protection sociale du travailleur / chômeur (précaires et futur précaire) mais aussi pour redonner confiance et donc du dynamisme et de l’initiative à chacun, solutions ignorées volontairement ou inconsciemment (rapport sur la pauvreté de Martin Hirsh notamment, des propositions d’associations de citoyens et quelques-unes de syndicats quand ils ne défendent par que des corporations) / Il ne faut pas grand chose pour que l’apathie apparente (causée par le choc des ruptures successives ou jointes suite à l’absence de travail reconnu et correctement rémunéré sur le long terme, et l’occupation pénible de la survie) ne se transforme en nouvelle voie… / Une politique d’Etat mensongère (jouant des effets d’annonce avec l’opinion publique), violente (qui jette hors des institutions), injuste (de plus en plus de personnes subissent la dichotomie entre les discours et la réalité vécue, deviennent lucides, et s’ils s’en sortent, s’éloignent des discours des gens au pouvoir pour rechercher au-delà des solutions individuelles).
A ce propos, ce sont ces gens au pouvoir qui m’apparaissent dépassés, comme le libéralisme est dépassé, comme l’absence de projet qui tienne compte en priorité du social et de l’environnement est un aveuglement que seuls des gens en poste, des gens se croyant plus protégés maintiennent ! : c’est illustré par le film présenté au JO (Hallyday et Deneuve pour représenter qui et quoi ?!) ; l’apprentissage de l’entreprise dans son environnement dans les cours d’économie et de commerce en tant qu’emprise, d’interdépendance, bref de lien – mais s’il y a lien, il y a responsabilité ! Qui cherche à fuir la réalité de fait ? et ses responsabilités, de façon constante et honteuse ? Je vous le donne en mille, en millions… le pire c’est que les institutions étatiques se plaisent à suivre cette voie hypocrite, dangereuse pour tous, mais sans avenir ; une question très bête, très simple, basique « les riches croient-ils qu’ils vont s’en sortir tout seul ? ».
Merci de donner cette occasion d’expression.
Je pense que ça serait une bonne idée que j’écrive un commentaire sur les entretiens d’embauche quand tu écris un post sur le chômage. Ça permet de donner 2 angles différents sur le marché du travail.
Donc, les affaires marchent bien j’ai donc besoin de recruter pour étoffer l’équipe. Comme toujours c’est un poste au smic, pas super intéressant, un peu répétitif, mais bon le boulot c’est pas une partie de plaisir non plus. Je passe une annonce, en 3 jours, j’ai une cinquantaine de réponses, je sélectionne 3 qui passeront un entretien pour en embaucher 1.
Les 2 premiers entretiens étaient banals, des gens motivés qui veulent bosser, difficile de les départager. Le 3eme entretien était surréaliste, après avoir parlé de l’activité de la boite, le candidat s’est mis à critiquer un des processus de travail qu’il juge archaïque et que de nouvelles techniques existent et sont plus efficaces. Je me retenais de balancer « dégage petit con, tu vas pas m’apprendre mon métier », mais je l’ai laissé parler et après 2 3 questions, il a fini par me convaincre de l’intérêt de son idée. Je lui ai demandé si il pouvait la mettre en place, il a dit « oui » et qu’il voudrait bien le faire à condition de lui filer 1.5 fois le smic. A partir de ce moment, il n’a pas arrêté de se vendre et d’insister sur la valeur ajoutée qu’il apporterait pour justifier les 50% de salaire supplémentaire.
Il avait raison, si son nouveau processus marche, il me ferait gagner pas mal en productivité et c’est normal qu’il ait une partie du gâteau.
Je l’ai donc embauché pour 1.5 fois le smic et je lui ai confié des responsabilités qui n’ont rien à voir avec le poste initial.
Reste à confirmer mon intuition initiale.
Des candidats comme celui la, j’en vois malheureusement très rarement.
Je parle pas des candidats qui ont une grande gueule ou arrogants ou qui pètent plus haut que leur Q. Non je parle de candidats qui ont une idée qui savent qu’elle est bonne, qui la défende et qui arrivent à convaincre les autres de l’adopter.
C’est des candidats comme ça que je veux.
Des candidats qui vont apporter de la valeur à l’entreprise et pas juste attendre la fin du mois pour toucher leur paie.
Ces candidats, je suis prêt à leur donner le salaire qu’ils demandent pour les embaucher et les augmenter régulièrement pour qu’ils restent.
Pour revenir au chômage, je constate trop la passivité des chômeurs.
Un employeur n’est heureusement pas obligé d’embaucher n’importe qui.
Un employeur veut des candidats qui lui donnent envie de travailler avec eux, il faut que le candidat se vende et qu’il arrive à convaincre que c’est lui qu’il faut embaucher et pas les 400 autres prétendants.
Malheureusement en France, les chômeurs passent plus de temps à protéger leurs acquis sociaux que d’essayer de plaire par leurs formations, leurs expériences, leurs idées, leur personnalité les potentiels employeurs.
C’est bien dommage qu’ils se trompent de combat.
Une entreprise embauche donc le candidat « le meilleur », qui aura concaincu, etc, selon l’optique de la dite entreprise et correspondant à la vacance d’un poste : logique. Seulement pensez-vous, Alain, que les autres chercheurs d’emplois que vous avez rencontrés et ceux non rencontrés ne méritent pas un poste quelque part ? L’anpe n’a pas pour fonction cette sélectivité, au contraire… sa fonction c’est l’accompagnement vers l’emploi et pas se débarasser de ceux qu’elle considère aujourd’hui comme irrécupérables. C’est une réflexion de société, et elle est de plus en plus urgente.
Raison #7: ne pas faire confiance à l’esprit critique d’un journal télé
Occasionnellement, il m’arrive encore de regarder la télévision : on l’a bannie de chez nous, mais elle est toujours là chez les parents, les amis… Avant-hier soir au détour d’un « Soir 3 », un journal TV tout de même un peu moins bête que celui…
Je ne vois pas d’autres solution sérieuse que de balancer ce système « écrase-humains » à la poubelle des horreurs de l’histoire. Tout cela sent atrocement la manipulation, la triche pour s’assurer une rente de situation dans deux ans au moment des présidentielles… Et ils imaginent, c’est le plus beau, que nous sommes encore dupes !!! Hélas, trois fois hélas, on trouve encore des gens comme Alain pour justifier, sous une forme ou une autre, un système aussi barbare… ce système d’un autre temps, si reculé déjà…
Je ne sais pas pourquoi, mais mon petit doigt me dit que la cocotte bout, mais que le gouvernement est assis sur le bidule dont j’ai oublié le nom qui permet d’éviter une certaine explosion. Quant il aura reçu un très gros coup sur la partie postérieure de son indigne personne, il ne faudra peut-être pas qu’il joue l’étonné …
En réponse à Alain et tous les autres du genre qui n’écrivent pas ici : évaluer tes « idées » (si on peut appeler comme ça ton « romantisme entrepreneurial » ) , et ton « angle » comme tu dis, ce n’est pas une question de justice ou autre métaphysique, c’est juste une question technique finalement.
Concédons d’abord que oui malheureusement en France depuis le « Vive la crise » de Y. Montand , F. de Closet de 1984, certains tiennent encore beaucoup à leurs acquis sociaux: principalement ceux qui visent à voir croître la croissance (sic) de leurs revenus. De qui parle-t-on là ? Des actionnaires et des propriétaires immobiliers pardi ! Et comment réussissent-ils leur coup ? 0) en cessant de se sentir responsable à long terme et en négligeant tout aspect systémique 1) en externalisant les risques et les problèmes 2) en augmentant la productivité comme toi tu as l’air tout fier (c’est à dire en produisant pour plus de valeurs avec moins d’emploi) 3) en appauvrissant les autres (concurrents, salariés) car la richesses n’est pas une substance mais un différentiel 4) en créant la rareté 5) en fixant arbitrairement les tarifs en ne se souciant que des concurrents avec qui on ne s’entend pas, sans se soucier de la demande ou des coûts.
Concédons aussi, que comme le romantisme révolutionnaire, le romantisme entrepreneurial a eu jadis une actualité. Quand l’investissement de départ pour trouver à répondre à de nouveaux besoins dans un contexte de pénurie, ne nécessitait pas beaucoup d’investissement, alors oui, priver les gens de revenus pouvait peut-être les pousser à entreprendre car les opportunités de micro affaires à un niveau local ne manquaient pas. Et que cela pouvait se réaliser en marge d’investissements d’infrastructure -communication, énergie, industrie- qui étaient menés à d’autres échelles par le couple État- Capitaux privés et de grosses entreprises plus occupées à ces grands projets qu’à éliminer les petits entrepreneurs. Il n’y a pas de grands investissements d’infrastructure à notre époque et aucun ne génère beaucoup d’emploi stable. L’énergie et l’eau circulent, les routes et les chemins de fer sont là, et toutes les grosses entités industrielles sont parties. Quant aux besoins primaires ils sont heureusement tous comblés. Bien sûr on pourrait aussi laver et repasser le linge de retraités et d’invalides mais ils sont proches de l’insolvabilité. On pourrait aussi rêver que tous les enfants de France puissent voyager et voir le monde mais je ne sais pas pourquoi cela n’a pas l’air d’être faute de candidats entrepreneurs dans le tourisme que cela tarde à se réaliser.
La France n’est vraiment plus un gigantesque verger-potager donc si ces besoins primaires génèrent un revenu pour des tas de secteurs c’est d’abord que cette demande est financée par le RMI, l’assurance chômage, bref ces « maudits » assistés !
Pour le reste, quand bien même tu te foutrais de la santé financière des « huit à huit » et autres chaînes de distribution, si tu tiens à ta santé, et celle de ta famille, il faut que les gens autour de toi bouffent et se soignent.
Cela vaut donc aussi pour les assistés, les chômeurs et les autres (les non répertoriés comme l’explique Agnès…)
Et si tu tiens à TA sécurité, il faut qu’ils aient un minimum pour que la faim et le désespoir ne les conduisent pas aux solutions extrêmes voire illégales. Parce que même avec un boulot, les épidémies ne t’épargneront pas, pas plus que l’éclatement de la bulle immobilière (fin du remboursement des prêts, impossibilité de payer les loyers aux prix actuels etc..) ou la violence de ceux qui finiront par prendre dans le désordre et le chaos (parce que comme Agnès l’a écrit ailleurs la révolution ou le « grand soir », c’est aussi archaïque et seulement dans les livres).
Épidémies et chaos sont inéluctables si l’on renonce à cette obligation constitutionnelle de fournir un travail suffisamment rémunéré et/ou un revenu à chaque Français. Si tu lis les journaux , tu sais que cela se passe ailleurs tous les jours, pourquoi pas en France ?
Et puis tu sais, n’importe lequel de nos titres de propriétés ou de nos contrats ne vaut que parce que tous les autres humains trouvent plus avantageux de nous les concéder et de nous les laisser que de nous les contester. Alors, moi je vois l’assurance chômage c’est d’abord – au delà de toutes considérations métaphysique de justice- le maintien de TES acquis sociaux et de TES conditions sanitaires.
Maintenant nous diras-tu c’est affaire de bien organiser la répression et puis le fichage des pauvres cela donnera des débouchés neufs à des nouveaux logiciels et de nouvelles machines. Fort bien . Mais combien de temps et est-ce réaliste sociologiquement ?
Oui, tes solutions peuvent être adoptées dans les grands espaces aux Amériques -au Brésil où les riches ne circulent qu’en automobile blindée voire en hélicoptère par crainte de se faire enlever et rançonner au sol… ou dans d’autres pays où la taille et la faiblesse de la densité géographique permet un éloignement physique du ghetto des riches face à la multitude des pauvres, avec leurs violences désespérées et leurs épidémies.
Balayons l’écueil « moral » démocratique qui détournerait les chômeurs et assistés de voter pour ceux qui supprimeraient leurs avantages acquis dès la première constitution française …et rétablissons le suffrage censitaire. Admettons…
Bien sûr pour l’aspect moral, je suis plutôt d’accord avec ce qu’écrit Jean Dornac…
Mais question technique : est-ce que la France est assez grande et dépeuplée pour que tes idées soit vivables ?
Agnès > en l’absence de toute politique de relance économique, seule capable de générer de l’emploi
Le problème.. – c’est déjà que le déficit et la dette publique sont tels qu’on voit mal où l’Etat pourrait prendre l’argent pour une relance économique – la relance unilatérale, on a déjà tenté l’expérience en 1981 (et la Jupette en 1995, d’ailleurs), et ça n’a rien apporté de bien convaincant (mais c’était sympa pour la balande commerciale de nos voisins européens) – visiblement, aucun gouvernement de l’Union n’est partant pour une relance au niveau européen, le seul qui soit valable – en ne parlant que de relance, on fait l’impasse sur les problèmes structurels, comme par exemple un manque de compétitivé des entreprises française, un manque de compétence d’une partie des travailleurs français, etc.
Bref, c’est pas aussi simple que d’augmenter le SMIC de 50% d’un coup 🙂
PADH > Parce que même avec un boulot, les épidémies ne t’épargneront pas
D’ailleurs, Bourdieu mentionnait dans une interview que c’est comme ça que les riches hollandais ont accepté de financer le tout à l’égout : son absence causait des épidémies… qui ne touchaient pas que les pauvres
La réponse « entrepreneuriale » au problème du chômage est toujours la même. Elle s’appuie sur la théorie de l’offre, la compétitivité, et les aspects psychologiques du salarié. La théorie de l’offre n’a jamais fonctionné pour relancer l’économie. Chaque denier consenti (ou chaque baisse de prélèvements aux entrepreneurs se transforment en denier de résultat net (EBIT). Il est inexact d’expliquer qu’une politique de relance (politique de la demande) n’est pas possible. Il est facile d’expliquer l’échec de 1982 et d’en conclure que ce n’est pas la solution. Quand j’étais étudiant en maîtrise d’économie mon professeur (madeliniste pur jus) ne cessait de s’appuyer sur ces arguments (Balance commerciales et autres obligations). À l’époque j’ânonnais bêtement cette thèse. Nous disposons aujourd’hui de l’Europe (comme espace marchand) et d’une monnaie unique. Il me semble qu’une politique de relance budgétaire doit s’accompagner d’une politique monétaire. Il faut mettre Friedman au panier et se tourner vers l’activité et la demande. Le « on ne peut pas » est trop simpliste. Parce que Fabius à abandonner en 1982 ! Parce que le dogme libéral orthodoxe est un carcan, il faut s’en satisfaire ? Keynes a brillamment théorisé une sortie de crise par une relance de la demande, elle est reprise et modernisée entre autres par Fitoussi et Généreux. Seul manque la volonté, et la remise en question d’une oligarchie financière accrochée à un taux d’intérêt inepte qui soi-disant doit contrer une inflation fantasmagorique. Sur le plan de la compétitivité, il me semble avoir lu que la France est le pays ayant le plus haut taux de compétitivité horaire. Encore une entourloupe pour culpabiliser le péquin ! Tout est question de volonté, donc ! Les aspects psychologiques du salarié est un autre problème. Je vous conseille de lire le livre de Laurent Cordonnier « Pas de pitié pour les gueux » chez raison d’agir, 70 pages. L’une des réponses constantes au chômage est la paresse de la population active. J’ai écouté le discours de Chirac le 14 juillet, c’était à peu prés les termes (la calvitie en plus ?)). Par le niveau de la couverture sociale de notre pays, le retour à l’emploi serait freiné par un calcul coût/avantage par entre travail/télévision (je caricature à peine). Le problème est que même dans les pays où la couverture sociale est basse, on emploi le même argument. Je connais un peu les USA, et la même dialectique est employée pour parler des parasites du système qui vivent aux crochets des travailleurs. Et pourtant les aides sociales pour les chômeurs aux USA sont inexistantes. Pour mémoire le taux de prélèvement est de 21% du PIB, en France autour de 49%. C’est un mode de fonctionnement culpabilisateur qui fait des ravages chez les salariés et le bonheur des fonds d’investissement.
Un petit mot sur le « romantisme entrepreneurial ». Je travaille en gestion RH dans une société qui se porte plutôt (très) bien. La technique aujourd’hui pour faire quelques substantielles économies de frais fixes, consiste à déménager le siège de la société et de voir combien de salariés ne suivront pas l’entreprise.
Bon courage.
Laurent
PS : Veuillez m’excuser pour les fautes.
Il y a quatre type de personnes dans la vie : – Celles qui se foutent de tout, les vrais glandeurs… – Celles qui s’investissent dans leur vie personnelle, de famille… – Celles qui s’investissent dans leur travail… – Et celles qui réussissent à s’investir dans leur vie de famille et dans leur travail…
Ce sont des choix personnels, et à mon avis, il est impossible de juger de la pertinence des choix ou de la qualité des personnes qui peuvent ou ne peuvent pas faire partie de telle ou telle catégorie.
Mais il ne faut pas croire que tout le monde, quand il bosse, va avoir envie de s’investir dans son travail, apporter des solutions à son patron pour que celui-ci gagne plus d’argent… Dans le capitalisme, c’est au capitaliste d’avoir les idées et aux employés d’exécuter… les capitalistes les plus malins parviennent en plus à inclure leurs esclaves modernes dans la conception de leurs méthodes de production tout en les rémunérant au prix d’un manutentionnaire… pourquoi pas. C’est une façon de jouer sur le fait que certaines personnes ne veulent pas faire du boulot con et qu’elles aiment donc le travail bien fait… Quand un patron trouve une personne comme ça, il est un patron heureux… et surtout, ce patron, il sait qu’il ne doit surtout pas trop montrer qu’il va faire des économies grace à ce mec un peu stupide… car sinon, le mec stupide va s’en rendre compte.
J’ai rencontré des patrons comme ça. Et d’habitude, juste après, ces patrons là, ils ralent parce que les « gens » ne sont pas assez pro-actifs et se laissent trop porter. Alors à quoi bon leur donner plus que le smic (le bol de riz) ?
Ah oui, c’est moi ce mec là qui suis tombé sur ces patrons là… à la sortie des études, le mec, pour un boulot de développeur, organisateur, homme à tout faire informatique, il me proposait 8000F presque net… 3 stages dans 3 sociétés différentes payés à chaque fois 30% du smic, avec en complément, des frais de transport entre chaque société… J’animais en même temps des formations dans une autre société d’info… et là on me payait déjà avec un stage de 9 mois qui avait en fait duré 2 mois… mais pour payer les sommes à coup de 30% du smic, il fallait bien faire augmenter la durée du stage… Conclusion : je me suis mis indépendant, et j’ai fait des factures… et ils n’ont plus payé que ce qu’ils pouvaient se permettre (à côté de ça ils achetaient du matériel coûteux… mais le matériel, c’est pas comme le service, visiblement, c’est plus facile à acheter…) L’ironie de l’histoire, c’est que ces patrons, je me suis associé avec eux 3 ou 4 ans plus tard et qu’ils attendaient tout de moi pour tout faire… là où j’attendais beaucoup de leur expérience pour faire le commercial, le marketing… Bref, une mauvaise expérience… mais une expérience tout de même.
Frédéric > C’est une façon de jouer sur le fait que certaines personnes ne veulent pas faire du boulot con et qu’elles aiment donc le travail bien fait…
Je pense plutôt que c’est un mécanisme de survie : qui peut passer 40 ans de sa vie dans un boulot stupide? Même les mecs sur les chaînes d’assemblage ont besoin de trouver un sens à leur boulot, sinon c’est tout simplement insupportable.
> Ah oui, c’est moi ce mec là qui suis tombé sur ces patrons là… à la sortie des études, le mec, pour un boulot de développeur, organisateur, homme à tout faire informatique, il me proposait 8000F presque net
Là, le problème est simplement dû à un rapport de force défavorable entre employeurs et employés. Ce qui me fait penser que tout le monde ne considère pas le chômage comme un problème… 😉
> (à côté de ça ils achetaient du matériel coûteux… mais le matériel, c’est pas comme le service, visiblement, c’est plus facile à acheter…)
Classique. La différence, c’est que le matériel, c’est concret, c’est stable, et on sait ce qu’on achète. En revanche, le logiciel, le consulting, c’est compliqué, on sait pas franchement ce qu’on a acheté lorsque le gars présente sa facture, etc. C’est comme le médecin, quoi 🙂
Laurent > La réponse « entrepreneuriale » au problème du chômage est toujours la même. Elle s’appuie sur la théorie de l’offre, la compétitivité, et les aspects psychologiques du salarié. La théorie de l’offre n’a jamais fonctionné pour relancer l’économie.
Mais là, tu supposes que le chômage de masse en France n’a _aucune_ origine dans l’offre, que ce soit au niveau des entreprises ou de l’offre de travail. Ce qui est en partie faux : que ce soit pour les machine-outils, l’appareil médical, les médicaments, l’électronique, etc., on sait que la France est en situation de faiblesse. Par ailleurs, la moitié de la population active française ne possède aucun diplôme, et seul 37% d’une classe d’âge mène des études supérieure aujourd’hui, contre plus de 70% au Danemark par exemple. Ce pays souffre donc visiblement de problèmes structurels, _en plus_ de problèmes conjoncturels (monnaie surévaluée alors que la France fabrique des produits pas assez protégés de la compétitité-prix, absence de prise en compte de la croissance et du chômage dans la politique de la BCE, absence de grands projets européens, contrairement à ce qui se fait aux US, etc.)
Déjà, ça serait un grand progrès que la majorité de nos députés aient, aux choix, une expérience de la création d’entreprise, ou au moins une formation d’économiste. On en est très loin : au mieux, ils sont ENArques (donc, gestion, sans imagination), au pire, ils n’y connaissent rien (cf. Mitterand, que l’économie et son célèbre « on a tout essayé contre le chômage »).
>Il est inexact d’expliquer qu’une politique de relance (politique de la demande) n’est pas possible. Il est facile d’expliquer l’échec de 1982 et d’en conclure que ce n’est pas la solution.
Je n’ai pas dit que ça n’est pas possible, mais, outre que tu fais l’impasse sur les problèmes structurels, nos partenaires européens ne veulent pas entendre parler de relance au niveau de l’UE, l’échec du dernier Conseil étant l’illustration flagrante de ces divergences de vues.
> Nous disposons aujourd’hui de l’Europe (comme espace marchand) et d’une monnaie unique. Il me semble qu’une politique de relance budgétaire doit s’accompagner d’une politique monétaire. Il faut mettre Friedman au panier et se tourner vers l’activité et la demande.
Sauf que pour le moment, personne n’y va. J’hésite entre incompétence, manque de marges de manoeuvre… ou lobbying efficace des rentiers pour empêcher toute augmentation des prélèvements ou de l’inflation…
Fred, je ne comprend pas trés bien… Dans les commentaires d’un post précédent, a été abordé en long, en large et en travers le chômage des diplômés français, et le fait que certains métiers « manuels » se retrouvaient en pénurie de main-d’oeuvre… Je crois surtout que le système éducatif français, s’il assure une éducation de « base » de bonne qualité, n’offre en matière d’orientation aucun service, et est en décalage total avec la réalité de l’emploi en France…
Fred,
Le kapitalisme financier d’aujourd’hui est l’utopie des ‘ultra’ liberaux de la fin du XIXe et surtout des années 50. Je pense qu’ils n’en demandaient pas tant.
Rien n’est impossible, donc! Même si nos « partenaires » sont pas trés chaud.
Fred, permet moi de te dire que le manque de qualifications est aussi un sophisme d’entrepreneurs, je ne reprendrais donc pas l’explication de Nathalie.
food for thought…
Petite chronique de radiation : Un ami informaticien au chomage vient d’etre radié par l’ANPE, car il a refusé (de façon cavalière) une formation intitulée « Recherche d’emploi sur internet ». C’est ridicule, dramatique, absurbe, mais on a bien ri.
Bon courage
PS : En esperant etre dans le sujet
Laurent
Je persiste à dire qu’il n’y a pas de place pour tout le monde sur le marché du travail. Et ce ne sont pas les 300 000 emplois pourris laissés vacants par an qui y changeront quelque chose.
Chaque jour ouvré, je cherche un job sur l’étendue de 4 départements, soit 1,3 millions de personnes (on n’est pas dans les plus peuplés, mais dans les moins non plus). Les bons jours, il y a 6 postes cadres en CDI, autant pour des techniciens, 1 à 2 pour les agents de maîtrise, de 40 à 100 postes d’employés qualifiés dont les 3/4 en CDD, beaucoup de saisonniers de 2, 3 mois… et tout ça, c’est pour environ 90 000 chômeurs (toutes catégories) sur ces mêmes départements.
Chronique de retour à l’emploi (tout chaud) :
Un autre ami informaticien vient de (re)trouver du travail. Il est ingenieur et à été contacté par une société internet. Elle cherchait ‘officiellement’ des BAC+2 pour faire la hotline. Sur 35 presents, 2 selectionnés. Mon pote informaticien (la quarantaine) est ingenieur. Salaire ‘Hotliner’ : SMIC + primes (Ils sont resté trés vague sur le montant et l’occurence de celles ci).
Portez vous bien
Laurent
nathalie > Dans les commentaires d’un post précédent, a été abordé en long, en large et en travers le chômage des diplômés français, et le fait que certains métiers « manuels » se retrouvaient en pénurie de main-d’oeuvre…
Déjà, j’ai bien indiqué qu’il n’y a pas _une_ cause au chômage en France; si c’était le cas, il ne durerait pas déjà depuis 30 ans.
Ensuite, nous confondons encore en France diplôme et compétence (on peut avoir réussi ses examens à la fac, et être nul dans un contexte professionnel)
Enfin, on sait qu’il y a un certain décalage entre les études que suivent les gens et les besoins du marché. Même si l’on sait bien qu’il n’y a pas 5 millions de postes attendant d’être pris (cf. les _autres_ causes du chômage), il reste que les jeunes (et leurs parents) résistent toujours à aller vers des boulots qui ont une mauvaise image (BTP, hôtel-restauration, etc.). Je comprends bien que peu de jeunes rêvent de bosser sur des chantiers ou d’être cuistot, mais, outre le fait que ces secteurs cherchent en vain des travailleurs, je pense que c’est symptomatique du problème français : à savoir qu’on refuse de regarder les choses en face. Non, les Français n’ont pas droit de par leur naissance à un bon job, intéressant, avec de bonnes perspectives pro, 35h, 5+ semaines de congé, etc. En tout cas, pas plus que les Pakistanais ou les Kenyans. Non, _nous n’avons pas droit à jouir d’un niveau de vie plus élevé qu’eux_, en tout cas, pas sans faire ce qu’il faut pour.
Pour être sûr d’être bien compris, je ne blâme pas les chômeurs pour être dans cette situation : passé les premières semaines/mois, ils sont tous prêt à vraiment retrouver un boulot, mais l’économie française est incapable d’en créer assez. Mais ce qui m’agace, c’est qu’on n’ose toujours pas affronter cette question sans tabou, que les blocages soient stucturels ou conjoncturels. Résultat, des ingénieurs en sont réduit à faire le boulot de hotliners, ce qui, par delà la douleur individuelle, est un non-sens économique vu ce qu’ils ont coûté au pays pour leur scolarité.
Pour ce qui est du gâchi, je suis d’accord avec Fred. Un ingénieur qui fait de la hotline ou sert des cafés en terrasse, c’est un gros gâchi.
Pour ce qui est des boulots qui ne trouvent pas de salariés, la plupart d’entre nous savent pourquoi : conditions de travail dégradées, non respect du droit du travail élémentaire, non paiement des heures sup. Il y a des gens, et même pas mal qui se forment pour ce secteur et qui, au bout de quelque temps, choisissent de faire autre chose, n’importe quoi. J’avais une amie qui avait un bac machin en hôtellerie-restauration. A l’époque où le SMIC net était autour de 5 300 FRF, elle en touchait environ 4 900, et elle faisait plus que 45 heure/semaine. On expliquait la différence par l’obligation alimentaire du patron. Tu parles, elle bouffait des pâtes à l’eau chaque jour qu’elle bossait. Elle élevait seule 2 filles et avait des problèmes de garde avec ses horaires jusqu’à minuit, une heure du mat. Elle a finit par essayer d’aller vendre des téléphones mobiles et est restée 4 ou 5 ans aux prud’hommes pour non-paiment des congés payés et des derniers salaires.
Il y a peu j’ai sollicité l’Anpe pour faire une embauche sous contrat CIE. Comme le permet la loi, l’idée était de partir sur un temps partiel de 20 heures hebdomadaires. Réponse de l’Anpe : on ne signe des CIE que pour des temps complets et en CDI. Pourquoi ? Parce que le taux de chômage dans notre département est relativement bas. Et qu’un temps partiel ne sort pas du fichier des demandeurs d’emploi. Ah ? Vous avez donc uniquement une approche statistique du traitement du chômage…. Je n’ai jamais dit ça !!
Je ne rajouterais donc aucun commentaire sur la question, depuis la nuit des temps on sait que les chiffres publiés ne vont que dans le sens des gouvernants. mais la réalité sur le terrain est tout autre.
Je ne vous parlerais pas non plus du CI-RMA…. ou les contraintes locales sont bien supérieures à celles définies au niveau national…. 3 mois de discussions, de négociations pour finalement obtenir un pis aller.
Je ne vous parlerais pas non plus des difficlutés pour obtenir le TEE (pour des embauches de courte durée), plus de 20 jours, plusieurs coups de téléphone.
Quand on est une TPE et que l’on veut embaucher, il faut la moelle 😉
Bonjour Ben. Je ne comprend pas bien. Pour les contrats « aidés », tu dois obligatoirement avoir l’accord de l’ANPE? Et ils sont du genre à te mettre des bâtons dans les roues? A déroger aux régles nationales? Y aurait pas un problème avec ton ANPE locale? D’autres employeurs sont dans ton cas?
Etre chômeur ne signifie pas forcément être contre les patrons, en bloc, par idéologie. Et le chéque machin bidule universel ou une agence d’intérim, quand tu as juste un besoin ponctuel, ça marche pas? Et dans ton secteur d’activité, y a pas d’indépendants?
Il faut accorder le tout : les financeurs, les prescripteurs, les décideurs, les concernés, brefs les signataires. De l’argent, des bénéficiaires à tel ou tel niveau… Il y a des textes et des règlementations à chaque niveau. J’ai eu la chance (oui, je dis bien chance, car il n’y en a pas assez, dans le domaine de la formation professionnelle) de passer par un contrat de qualif adulte (smic minimum, heureusement, sinon comment subvenir au logment, transport, nourriture, assurances obligatoires, etc) ; pendant 6 mois j’avais une épée de damoclès (qui ne dépendait pas de mon comportement, à la différence du cne) sur la tête : du jour au lendemain je pouvais viré si l’un des organismes après son étude de la situation selon son point de vue n’acceptait pas le contrat ; c’est pratique pour la sérénité que nécessite le travail éducatif et la sécurité de départ qui permet de proposer, argumenter et programmer des projets… Par contre, ces contrats multiples à temps partiels, plus ou moins souhaité (càd choix par défaut) par le candidat salarié, ont un cadre assez strict, ça me paraît normal, vu l’aide octroyée, la formation parfois prévue en corollaire (et peu pensée). A ce propos, la ddtefp, c’est son rôle d’aider aux démarches de l’employeur…
Agnès > Pour ce qui est des boulots qui ne trouvent pas de salariés, la plupart d’entre nous savent pourquoi : conditions de travail dégradées, non respect du droit du travail élémentaire, non paiement des heures sup.
Tout à fait, mais ça fait justement partie des tabous que j’évoquais : que les responsables politiques et les patrons de ces rares secteurs qui peinent à trouver des travailleurs cessent de cacher cette réalité. Ceci dit, comme ce sont pour l’ensemble des secteurs où le prix est un élément très important + la main d’oeuvre est le principal composant, ces secteurs auraient sans doute du mal à relever les salaires + conditions de travail, et donc, d’augmenter le nombre de candidats.
De manière générale, je suis déçu de gens pourtant compétents en éco comme DSK : ces gens me donnent l’impression d’être incapable de présenter une vue globable des problèmes socio-économiques qui génèrent/maintiennent le chômage en France à un niveau inacceptable, et se focalisent uniquement sur tel ou tel aspect, comme Villepin le fait sur la flexibilisation du CDI (sans prendre en compte l’impact sur la location de logement ou les prêts bancaires pour achat véhicule ou logement…). J’ai l’impression que les gourvernements depuis 30 ans ne font que des mesurettes, sans coordination… et sans grand résultat.
Je vais faire court :
Loi nationale : CIE 20 heures minimum CDD 12 mois(sauf erreur) Application locale : CIE 35 heures CDI obligatoire sinon pas de convention
CI-RMA : 20 heures minimum – 6 mois renouvellable 3 fois Application locale : 30 heures minimum – 6 mois renouvellable 3 fois Après plusieurs heures au téléphone j’ai réussi à négocier 26 heures… mais corrolaire de tout ça, je ne suis pas sur que mon activité économique, me permette de prolonger au delà de 6 mois… ce qui avec 20 heures était assuré !
TEE : Un truc à priori simple, souscription par leur site Internet impossible, je suis hors cadre… Par téléphone on m’envoie les docs, je les retourne dans la foulée, 10 jours après… 1ère réponse votre dossier est incomplet (justement parce que je suis hors cadre et que j’ai déjà perdu 1/2 heure au téléphone à expliquer)… re-téléphone, re-explication, re-demi-heure… ouf j’ai enfin le machin bidule, mais parce qu’il ya toujours un mais…. je n’en ai plus besoin pour l’instant le coup de feu est passé….
PS : Je suis patron, c’est vrai… j’assume totalement et je n’en ai pas honte, je n’ai pas non plus le sentiment de me goinfrer sur le dos des salariés ! Ne mettez pas tous patrons dans le même sac !!
Ben, tu as tout lu dans mon dernier commentaire? Je te disais justement qu’il ne s’agissait pas de faire de l’anti-patron primaire. Regarde l’intérim et les indépendants si ça ne te convient pas mieux.
Ceci dit, le CNE, tu en penses quoi, toi qui es amené à embaucher parfois?
Oui j’ai tout lu mais le PS ne s’adessait pas toi plus particulièrement. L’intérim c’est d’un coût horaire trop élevé pour ma petite boite, je ne connais pas encore de cuisinière, plongeuse, femme de ménage en indépendant…. Quand au CNE, je ne me suis même pas posé la question, je n’ai pas de poste à offrir sous la formé proposée. Le contrat de travail doit être avant tout un rapport gagnant, gagnant… et ça très peu de salariés intègrent cette donnée. Chez moi, quelqu’un qui se donne du mal… sera forcément récompensé, mais cela n’est pas écrit dans le contrat, ça reste à ma seule appréciation. J’ai pas envie que la carotte soit uniquement financière, j’ai envie d’avoir d’autres rapports avec les gens qui travaillent avec moi… mais je dois être un peu utopiste 😉
Ben > je ne connais pas encore de cuisinière, plongeuse, femme de ménage en indépendant
Et pour cause : pour être indépendant, il faut avoir plusieurs clients. Si un seul client, l’URSSAF requalifie ça en salariat et oblige le pseudo-client à embaucher. C’est pour répondre à quelques patrons qui avaient eu la fine idée de virer leurs salariés en les obligeant à se mettre à leur compte avant de les faire à nouveau bosser, mais sous la forme de contrat commercial. Tous les inconvénients de l’indépendance sans les avantages 😉
> Le contrat de travail doit être avant tout un rapport gagnant, gagnant… et ça très peu de salariés intègrent cette donnée
En même temps, le seul moyen pour les salariés d’avoir une meilleure idée de comment marche une boîte, combien c’est difficile de trouver (et de garder :-)) des clients, c’est de voir ça traduit en chiffre : combien de boîtes acceptent de jouer carte sur table et d’ouvrir la compta? 🙂 Alternative : faire comme en Allemagne, et permettre à des représentants des salariés de participer au conseil d’administration.
Le droit d utravail en France est un non sens juridique.
Dans tout système de justice, il doit y avoir un principe d’équilibre et de réciprocité.
Le droit du travail en France permet à une partie de rompre le contrat sans aucune forme de justification, alors que l’autre partie ne peut le faire.
J’ai le texte du CNE : ICI!
On ne peut être plus clair : régime dérogatoire du code du travail!
>Fred Quand tu dis que les salariés doivent se rendre compte comme c’est difficile de trouver de clients de les garder etc…Tu as l’air de penser qu’il y a deux races d’humains, les patrons et les salariés. Sauf à se réclamer d’un fondamentalisme marxisme intégriste (sic), on ne peut pas voir les choses comme ça. ( Mais il y a clairement deux extrêmes en taille, chez les patrons )
Jusqu’à récemment, on parlait de marché du travail (et non de l’emploi). Sur ce marché ainsi anciennement désigné, les salariés sont vendeurs et les employeurs clients. Tu crois vraiment que quelqu’un qui cherche un employeur et qui souhaite le garder est si différent de l’artisan « patron sans salairés » qui cherche par des contrats de chantier mis bout à bout à stabiliser ses revenus ? En tout cas tu en as l’air !
Alors que les uns et les autres sont confronté à la recherche d’une demande solvable plus ou moins stable, qui leur permette de rentrer dasn leur frais, dasn le cadre d’une surproduction de tout au point que des échanges jadis sans but lucratifs qui constituaient le tissu social et convivial sont grignoté par la marchandisation. Avec par sucroît, chômage aidant, une généralisation du « do-it-yourself » du système-D et autres trocs qui eux au moins renforcent le tissu social., mais évidemment détruisent des « marchés » potentiels. Même en informatique (ce qui ne faisait pas partie des besoins quotidiens) , on va d’abord essayer soi-même de traiter le problème, puis demander à quelqu’un qui s’y connaît, et seulement après, se résoudre à appeler un « expert » et sa facture.
Et ainsi vont bon nombre de conventions d’économistes patentés qui n’ont finalement que peu à voir avec la réalité. En matière du calcul de l’inflation (ex: comment l’évolution des comportements alimentaires et des comportement d’achat est prise en compte ou pas dans les pondérations de l’indice des prix au fil du temps) , en matière de chiffre du chômage (ex: quand est-on défini comme « invalide ») , en matière d’introduction dans les comptabilités nationales de ce qui doit faire partie du PIB ou pas (ex: quelles productions domestiques traditionnellement masculines ou féminines doivent faire partie du PIB) , TOUT est affaire de conventions SPÉCIFIQUES À CHAQUE PAYS !
Rien d’unifié, rien de comparable devrait dire le bon sens: pourtant on continue à comparer dans des textes d’allure savante les « performances » respectives de pays, en feignant de croire que d’affirmer très fort « la terre est plate » la rendra moins ronde et moins diverse.
A moins que ce discours économique ne serve que pour justifier d’autres dessein que l’intérêt général?
Voilà peut-être pourquoi on ne peut être que « déçu » par des DSK et autres politiciens « économistes ». Ils savent peut-être comme Edmond Malinvaud que « les économistes ne font pas de découvertes » (voir son article dans la » Revue d’économie politique », vol106, n°6, 1996) et que par la fragilité de ses axiomes et de ses conventions, l’économie en regard d’une science plus globale de type « écologie » encore à venir, n’a rien du tout à voir avec la réalité, environnementale, éthologique, psychologique ou anthropologique.
Rien que la fumeuse « loi » de l’offre et la demande n’a JAMAIS pu trouver de confirmation en psychologie expériementale ! Par contre les anthropologues et historiens continuent d’observer comem universelle des strucures stratégiques économiques qui se réfèren à l’existence culturelle de « juste-prix » en général assez stables, qui servent comme l’or jusqu’en 1973, d’étalon de tout le reste dans les têtes.
Pour le reste, être politicien c’est surtout manipuler les symboles sans plus: déclarer que l’acceptation du CNE par les TPE un question d’ « énergie » à déployer pour gagner la « bataille de l’emploi » c’est en d’autres lieux et en étant moins riche et moins diplômé, un visa pour la psychiatrie tant le rapport à la réalité paraît dévoyé dans ce type de blabla !
PADH > »c’est en d’autres lieux et en étant moins riche et moins diplômé, un visa pour la psychiatrie tant le rapport à la réalité paraît dévoyé dans ce type de blabla ! »
pourquoi? Que veux-tu dire ?
PADH > Tu crois vraiment que quelqu’un qui cherche un employeur et qui souhaite le garder est si différent de l’artisan « patron sans salairés » qui cherche par des contrats de chantier mis bout à bout à stabiliser ses revenus ?
Oui, mais les employeurs sont partiellement responsable de cette situation, en maintenant un black-out sur la compta. Perso, je pense qu’il serait bon que tout collégien/lycéen travaille pendant une semaine avec le patron d’une petite boîte pour voir concrètement comme fonctionne l’économie au ras des paquerettes. Je trouve d’ailleurs bien que la grande majorité des ados aux US ont un petit job après l’école. Au pire, ça stimule encore plus pour bosser à l’école 🙂
>free tibet Oui, bon, c’était juste une manière de dire…
La fonction première d’un politique en démocratie , c’est de manipuler des symboles: dire ce qu’on accepte, dire ce qu’on refuse, et enrober le tout pour esquisser ce qu’on va faire…et pour tenter de coordonner les efforts en étant soi-même autant que possible cohérent tout au long de son ou ses mandats. La gestion, c’est l’administration.
Mais dans la perspective ( néo- ) libérale de « moins d’Etat » , la symbolique politique cela se résume surtout à « scier la branche sur laquelle on est assis »; expliquer tout ce qu’on va empècher l’Etat de faire donc s’empècher de faire , .et un élu n’a plus qu’à dire: « faites-donc ! qui veut peux… ! » , « je suis de tout coeur avec vous » et « la main invisible du marché y pourvoira » . Pour le reste on peut toujours s’occuper de sécurité routière et de déploiement policier si vraiment on doit donner l’impression qu’on s’active… Cependant, en ne faisant rien , un élu dans ce cadre de « moins d’Etat possible » sera extrêment cohérent en ne faisant rien du tout que du paraître et du serrage de pogne…tandis que le parché s’occupera de tout.
Placé par l’argent et le savoir dans la bonne situation, n’importe qui pourrait alors selon moi , se permettre de dire n’importe quoi avec beaucoup de conviction et apparemment sans perdre aucune crédibilité. Parfois cela ne se remarque que quelque générations plus tard, et on rit alors devant la niaiserie de certains discours politiques anciens qui en ce temps là passaient pour si justes. (en oubliant que nous avons l’avantage de savoir comment les choses ont réellement tourné ). En général les sociologues se rendent compte de cela plus vite, enfin certains …c’est pour cela que je viens lire les billets d’Agnès. Mais je crois aussi que vu le niveau moyen de la formation en France et la « fracture sociale » aidant, chacun peut s’apercevoir très vite que les discours ultra volontaristes (« qui veut peut » …) qui entendent résoudre les problèmes d’emploi et de pauvreté à coup de « volonté » et d’ « énergie » (celle des autres) sont en complet décalage et avec les demandes et de nombreux patrons de TPE et de pas mal de candidats salariés. Si un patron de micro- entreprise n’engage pas, ce n’est pas une question de « volonté » ou d’énergie ou d’espoir , c’est parce qu’il n’a pas un carnet de commandes assez plein et stable pour faire appel à du personnel supplémentaire.
Mais ce nouveau contrat probablement totalement stupide si l’on juge de son impact sur la relance économique, n’a rien de risible du tout dans ce qu’il désagrège un peu plus le droit du travail. C’est en plaisantant que je suggérais que les concepteurs de ce type de solutions étaient bons pour l’asile . Car après avoir lu de longues semaines le TCE, je pense que c’est délibéré.
Si personne ne proteste, ils iront plus loin dans la « flexibilité » du travail…Un de ces jours, pourquoi pas un payement à la journée? pourquoi ne pas engager les gens à un demi-RMI pour pédaler sur des vélos reliés à des dynamos et contribuer « librement » à la « grandeur de la France » et à son « Indépendance énergétique » tout en étant rémunéré à la juste proportion des efforts (évalués par un compteur de passage en courant produit) etc… (je plaisante encore enfin j’espère!) Si on proteste » ils » trouveront autre chose… C’est une guerre d’usure..parce qu’il n’y a plus de rapport entre les valeurs produites (et mesurées par l’économie) et les progrès sociaux, l’emploi, ou simplement la prospérité. Ceux qui nous dirigent le savent parfaitement selon moi. Et non, ils ne sont ni stupides, ni fous, ni incompétents, les politiciens… Ils savent juste que pour devenir riche, il faut faire des pauvres!
>Fred N’importe quel type de mi-temps pédagogique où deux demi-jours par semaine avec l’école pour aide à la prise de recul on se frotte à d’autres réalités sociales, serait pour moi aussi une bonne idée. Aller voir une usine de fromage de type « vache qui rit » ou une aciérie (si on en trouve) c’est déjà pas mal pour remettre les idées en place. Mais vivre une demi journée dans un laboratoire de recherche, ce qu’est vraiment au quotidien la recherche en génétique ou pharmaceutique (beaucoup de vaisselle!) c’est aussi bien. Quant à fréquenter le conseil d’administration d’une association avec salariés, subventionnée par l’Union européenne, avec des difficultés de trésorerie et de pré-financement effroyable le tout géré par des administrateurs 100% bénévoles qui ont au moins autant de responsabilités sociales et économiques que des patrons de PME mais sans aucun gains à la clé, ça cela serait pas mal non plus. Et puis on peut couronner le tout par une visite mensuelle à la décharge la plus importante de la région, pour mesurer à quel rythme les déchets avancent… Enfin cela ne serait peut-être pas un progrès économique parce que c’est le genre de truc de nature à freiner la consommation, mais ne serait-ce pas un progrès tout de même ?
Le droit d utravail en France est un non sens juridique.
Permission de revenir à la réalité? Si le droit du travail est ainsi en France, c’est justement pour l’adapter à un marché du travail marqué par le chômage de masse, cette donnée supplémentaire handicape gravement une des deux parties (je te laisse deviner laquelle, employeur ou salarié?). Cette « anomalie » du droit au travail en France ne fait que répondre à une autre anomalie: le chômage de masse ou la précarisation excessive de l’emploi.
Je ne suis pas français , ni vivant en France, et certes, quelques aspects vernaculaires de votre langue semblent encore m’échapper, mais enfin, il n’y a selon les chiffres officiels et leurs constructions politiques nationales (jamais scientifiques) aucune situation exceptionnelle en France en regard d’autres pays occidentalisés -c’est à dire où le chômage parce qu’il est rétribué, existe et donc où les chômeurs sont dénombrés !
Or, bien évidemment, pour comparer la réalité de l’ » inactivité » dans deux pays, il faut tenir compte: de la pyramide des âges et de sa dynamique, du nombre d’ « invalides » , de la population carcérale, du nombre de SDF, du nombre de (pré-)retraités, de la propension à se déclarer « ménagère » plutôt que chomeuse (ou homme au foyer plutôt que chômeur) , du nombre de rentiers (crédirentier, propriétaires, actionnaires dont l’argent est traditionnellement en Occident censé travailler à leur place…) etc… !
Et lorsque l’on arive à tenir compte de tout cela on parvient à peu près au même « point de dépendance » partout. Et partout il est moindre que dans les années 1960. A cette époque, moins de femmes travaillaient, bon nombre d’ enfants du « baby-boom » étaient encore aux études et une part de la population masculine avait disparu durant la guerre. Les taux de productivité étaient plus bas qu’à présent, l’économie quoi que l’on dise était bien moins florissante que maintenant et on supportait , en France aussi, une part plus importante de population sans travail (rémunéré).
Je ne sais pas si ce terme de « point de dépendance » existe en Français mais il exprime le rapport entre la population qui ne travaille pas et celle qui travaille de manière salariée (ou indépendante mais payant des impôts et des cotisations sociales assimilées à celle payées par les salariés) . A mon avis, ce point de dépendance est le seul indicateur sérieux à surveiller, le reste n’est que pure idéologie !
Plus généralement on nous parle beaucoup dans les journaux français que je peux lire, de l’exception française par son « droit du travail archaïque » mais je ne comprends pas très bien comment cette exception est présentée et argumentée sans jamais joindre une description des droits du travail des pays voisins par exemple. Comment cela se fait-il que cette affirmation d’une singularité française du chômage et du droit du travail, formulée sans aucunes preuves factuelles par le gouvernement et les médias puisse convaincre qui que ce soit ? Et quand bien même elle existerait, ce qui reste à prouver, porquoi vouloir y remédier ?
>>Je ne sais pas si ce terme de « point de dépendance » existe en Français mais il exprime le rapport entre la population qui ne travaille pas et celle qui travaille de manière salariée (ou indépendante mais payant des impôts et des cotisations sociales assimilées à celle payées par les salariés) . A mon avis, ce point de dépendance est le seul indicateur sérieux à surveiller, le reste n’est que pure idéologie !>> Trop carré, camarade étranger… Pour ne pas faire long en ce mois d’Août : je préfère le terme de demandeur d’emploi. Par ce terme, en plus des sans emploi, nous prenons en compte tous les « salariés » précaires, les temps partiels etc. Bref tous ceux qui aimeraient avoir un emploi à la mesure de leur mérite. Pour le reste ça se discute, et pour le Doit du Travail : OK.
PADH >>Comment cela se fait-il que cette affirmation d’une singularité française du chômage et du droit du travail, formulée sans aucunes preuves factuelles par le gouvernement et les médias puisse convaincre qui que ce soit ? Et quand bien même elle existerait, ce qui reste à prouver, porquoi vouloir y remédier ?
Car c’est le « sens de l’histoire ». Dans la communication moderne, archaïque veut dire « pas libéral économiquement ». C’est comme « la reforme » celà veut dire « liberalisation ». Rien n’est à prouver, il faut changer parce que c’est mieux. Tu as pu voir dans les journaux français (Le Monde) que la bourse de Paris « fêtait » le CAC 40 qui approchait la barre des 4500 pts. Ca c’est c’est bien. On ne sait pas pour quoi, ni pour qui mais c’est bien! Penses tu que le changement aujourd’hui a besoin de preuves factuelles? La communication politique ne se fait qu’à coup de slogans. Le but est de frapper les esprits et d’éviter les débats de fonds. Il faut convaincre sans demontrer. Le terme d’exeption française pour le chômage est une expression qui vise à convaincre le français que son « modèle » ne fonctionne pas (car archaïque) et qu’il faut « réformer ». Et comme tu n’es pas français, tu verras surement de ton beau pays comment dans la campagne presidentielle 2007 qui s’annonce un nabot va devenir président de la France en assainant des « il faut moderniser », « les français veulent des réformes », etc…
Sur le point de dependance : Je suis un peu estomaqué. J’aimerai ajouter d’autres « agregats ». L’évolution du chômage par rapport au CAC 40. Les profits dégagés par les fonds d’investissements (« valeur (soi disant)créée) par rapport au nombre de chômeurs créés sur une année par exemple,… On peut en trouver pléthore.
Voilà. Je ne suis pas trotskyte, mais un peu enervé. 🙂
Portez vous bien
Tout va bien : le chômage baisse
Vous n’avez pas pu manquer cela aux actualités du jour. Le chômage baisse ! Champagne ! Tout le monde défile sur les Champs-Elysées ! Le Premier Ministre est porté par la foule en délire qui lui fait des offrandes en se prosternant…
Il est indéniable que la pression sur la baisse du chiffre du chômage est d’autant plus forte qu’il s’agit d’un argument électoral (peut être même le plus important). Par conséquent, toute manière de baisser ce chiffre (radiations, découpage en « catégories »…) est bonne à prendre.
Désormais, avec les progrés réalisés (notamment industriels et en agriculture), on produit « trop »…quel besoin de conserver alors cet « argent »? Je sais, c’est un peu abrupt comme raisonnement, mais il me semble que la question de sociéte est (peut-être) là.
Bonjour je regarde votre site depuis un certain temps et je le trouve tres bien fait. j’ai deux questions. 1- m’autorisez vous à le relayer sur mon propre site (http://www.top-debats.info/ )en utilisanr vos fux rss? peut être ferez vous de meme avec le mien qui est portail d’information? 2- je cherche les chiffres officiels de chomage pout toutes les catégories.
merci et cordialement
Bonjour Lupin, vous faites comme vous le sentez.
Pour les chiffres du chômage, faut farfouiller
5 848 000 chômeurs « équivalent temps plein » en 2005
La moyenne annuelle en 2005 est de 5 848 000 chômeurs « équivalent temps plein » sur une population active occupée (ayant un emploi) de 24 921 000 personnes. La population active totale (occupée + chômeurs officiels) est d’environ 27 600 000 personnes (Insee, mais le mode de calcul varie selon les sources). En rétablissant les « dispensés de recherche d’emploi » qui sont en réalité des chômeurs, et donc des actif, la population active effective est d’environ 28 000 000 de personnes (chiffres à affiner).
Ainsi, le taux réel de chômage (en équivalent temps plein) est de 20,9%
Voir le détail des calculs à cette adresse :
http://travail-chomage.site.voila.fr/chomage/chom_reel2005.htm
Chômage officiel et chômage réel en 2005 Les données officielles minimisent beaucoup l’importance du chômage. Voici un calcul précis et très révélateur du chômage réel
Explication : Les chômeurs des catégories 1 à 3 sont des chômeurs à temps plein (aucun travail ou négligeable), ceux des catégories 6 à 8 sont des chômeurs à mi-temps (ayant travaillé plus de 78 heures dans le mois), donc des travailleurs à mi-temps (à distinguer des emplois à temps partiel). Les emplois en C.E.S. (20 heures par semaine) sont des demi-emplois, donc des demi-chômeurs (20/39e d’emploi). Les emplois à temps partiel représentent 23,2/39e d’un emploi complet (durée moyenne de 23,01 heures / semaine) et 17,2% des 22 200 000 salariés sont à temps partiel.
La durée réelle moyenne de travail à temps plein est de 39,00 heures (enquête emploi), soit un horaire affiché de 35,65 heures (horaire officiel) auquel s’ajoutent les heures supplémentaires.
Mais rassurez-vous, les pays comme le Danemark, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas … qui affichent de très faibles taux de chômage officiel ne font pas mieux. Mais ils font autrement et sont moins honnêtes que nous. En fait, je commence à penser à travers diverses informations que le taux de chômage réel serait d’environ vingt pour cent (20%) dans tous ces pays et dans la plupart des pays de l’OCDE.
Pour commencer, plus de la moitié des chômeurs ont été transformés en « invalides » dans les années 1991-1993 et le système a continué sur sa lancée. Des études de l’OCDE de 1995 et 1998 indiquent que dans plus de la moitié des 23 pays étudiés, le nombre d’invalides était supérieur au nombre de chômeurs inscrits.
Et une partie seulement des chômeurs est inscrite dans les statistiques officielles. Le grand succès de certains pays est d’avoir dissimulé le chômage dans les statistiques en transformant les chômeurs en « invalides ». Cela a été fait à grande échelle en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, au Danemark et autres pays « modèles » qui ont soi-disant réduit le chômage de façon importante (des études de l’OCDE de 1995 et 1998 indiquent que 12 pays sur 23 ont plus d’invalides que de chômeurs enregistrés). Sans compter l’importance du temps partiel, souvent moins de dix heures par semaine.
Au Danemark, les chômeurs ne sont comptés que la première année. Ensuite, ils sont en « activation » et disparaissent des statistiques du chômage. Et les préretraites sont beaucoup plus nombreuses que chez nous. L’assurance chômage étant facultative, dans un système de caisses privées, gérées en fait par les syndicats (ce qui explique un taux de syndicalisation de 78%), plus de 20% des chômeurs n’ont pas cette intéressante allocation pouvant atteindre 90% de l’ancien salaire (plafonné). Il leur reste l’aide sociale, un peu comme l’ASS ou le RMI.
Pour le modèle anglais, voir :
http://travail-chomage.site.voila.fr/ancien/model_brita.htm
et d’autres indications intéressantes trouvées sur le même site :
http://travail-chomage.site.voila.fr/index2.htm
Voir aussi de très intéressantes études sur le site :
http://www.ires-fr.org Institut de Recherches Economiques et Sociales
Bonjour Laurent.
Ce que je trouve fascinant, c’est le décrochage entre travail, emploi et revenu et le fait que ce décrochage n’a pas l’air d’émouvoir grand monde. On peut travailler sans avoir d’emploi et sans avoir un revenu suffisant pour vivre. Ce qui est choquant. Quand le gouvernement annonce une baisse du chômage, il n’annonce pas forcément une hausse de l’emploi. Donc, nous voilà avec soudain des gens qui n’ont ni emploi ni revenu. Ou pire, qui ont un succédané d’emploi qui ne leur procure pas de revenu. Et tout le monde applaudit, parce qu’il faut faire baisser le chômage. N’importe comment. Qu’importe le résultat. Et le résultat, c’est des travailleurs pauvres. Ce n’est donc pas du tout une amélioration de la situation des chômeurs, mais une dégradation rampante et massive de la condition des salariés.
C’est sûrement parce que je suis une sale gauchiste, mais pour moi, le travail, c’est le moyen de gagner ma vie. Or, grâce à la pression sur les chômeurs, le travail devient seulement le moyen d’échapper au harcèlement et à la stigmatisation. Que je travaille ou pas, je ne gagne pas plus d’argent, mais au moins, on me fout la paix quand j’accepte de faire l’esclave. Et tout le monde trouve ça normal.
Gare au retour de baton pour les salariés en place qui commencent à avoir l’air d’être terriblement chers par rapport à leurs concurrents les précaires, qui bossent de plus en plus pour de moins en moins d’argent!
Attention, le chomage mesure simplement la capacité du gouvernement local a fabriquer des inactifs a la place des chomeurs !
Quelques billets sur le sujet chez moi :
http://guerby.org/blog/index.php/?q…
Pour illustration, emploi/population vs chomage en France et aux USA chez les hommes de 25 a 54 ans en 2004 :
USA France
E/P 86.3 86.7
C 4.6 7.4
Conclusion plus de personnes de cette tranche de population travaillent en France qu’aux USA mais le chomage est 60% plus eleve en France. Pas mal comme tripatouillage statistique non ?
Bonjour
J’ai tenté de faire une approche syntétique des chiffres de la précarité et du chomage. Ci joint le lien et vos avis, meme les critiques, seront les bienvenues pour me permettre d’avancer de façon juste.
http://www.top-debats.info/rss/chom…
Salut,
Comment peut-on faire un rétrolien sur cet article ?
Merci d’avance.
Pour ceux qui ne comprennent pas trop le sens du monologue de Nathaniel, disons qu’il a eu la bonne démarche en demandant comment poster un trackback ici. En effet, suite à une vague de spams pas beaux, j’ai décidé de fermer tous les trackbacks des billets de plus de 1 mois. Du coup, pour trackbacker, il suffit de demander, en m’envoyant un mail (dans les liens, colonne de droite) ou dans les commentaires. J’ai donc répondu à Nathaniel, via l’adresse mail qu’il a laissé dans son message (et dont les plus sagaces d’entre vous auront vu qu’elle n’est pas rendue publique), pour lui dire que je laissais les trackbacks de ce post ouverts quelques heures.
Il a eu la politesse de me prévenir, pour que je puisse refermer.
Voilà toute l’histoire!
Concevoir une courbe
On trouve sur le site du ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement un article daté du 30 octobre présentant l’évolution des dernières statistiques du chômage auquel est joint un document au format PDF qui souligne ……
Voilà c’est fait, vous pouvez refermer les rétroliens.
Merci pour tout et bonne continuation.
Seule la radiation administrative est à considérer comme sanction : 39 547.
Contrairement à ce que vous prétendez, 10,8% des sorties sont des radiations. Non pas 63,9%.
De plus, avant de le comparer à des crimes contre l’humanité, il faut comparer le chiffre des radiations à celui des demandeurs d’emploi : 2 484 100.
Ce qui donne 1,6% de radiations, pas 63,9%.
Les champions de la manipulation des chiffres ne sont pas toujours ceux que l’on croit.
Merci de ne pas prétendre que le gouvernement est responsable des absences au contrôle. Un absent au contrôle est libre de se réinscrire. Il n’est pas radié.
Je sais ce que je dis, j’en fait partie. Quand je veux, je réintègre les statistiques.
Quand on est absent au contrôle, on reçoit une lettre qui nous dit :"attention, vous avez raté un contrôle, rappelez-nous vite".
Evidemment, il faut regarder son courrier.
Seule la radiation administrative est à considérer comme sanction : 39 547.
Contrairement à ce que vous prétendez, 10,8% des sorties sont des radiations. Non pas 63,9%.
De plus, avant de le comparer à des crimes contre l’humanité, il faut comparer le chiffre des radiations à celui des demandeurs d’emploi : 2 484 100.
Ce qui donne 1,6% de radiations, pas 63,9%.
Les champions de la manipulation des chiffres ne sont pas toujours ceux que l’on croit.
Merci de ne pas prétendre que le gouvernement est responsable des absences au contrôle. Un absent au contrôle est libre de se réinscrire. Il n’est pas radié.
Je sais ce que je dis, j’en fait partie. Quand je veux, je réintègre les statistiques.
Quand on est absent au contrôle, on reçoit une lettre qui nous dit :"attention, vous avez raté un contrôle, rappelez-nous vite".
Evidemment, il faut regarder son courrier.
A LA PLACE DE MENER UNE CAMPAGNE PARTIALE, VOUS FERIEZ MIEUX DE PRECISER QUE LE GOUVERNEMENT JOSPIN UTILISAIT LES MEMES CHIFFRES.
Sinon, je pense effectivement qu’il faut mieux prendre en compte les chiffres du BIT : 1% de chômage en moins.
Je suis pour la disparition des chiraquiens, mai je ne peux pas nier le fait qu’aucun gouvernement n’a fait mieux que Villepin en terme d’emploi.
Entre la réduction de la dette, la baisse du chômage et la réforme des retraites. On peut parler d’un bilan correct du gouvernement Villepin. Le tout avec une croissance faible.
Il bénéficie peut-être de la fin de la crise des 35h, me direz-vous.
Oui le gouvernement Villepin a fait mieux que le précédant :
suivi mensuel obligatoire pour tous les chomeurs indemnisés ou pas, pour leur mettre la pression, à défaut, bien souvent de leur proposer des offres d’emploi en adequation avec leur formation et leur experience.
La multiplication par 6 du nombre de convocation pour chaque chomeur augmente mécaniquement la non-presentation aux entretiens obligatoires décidés par l’ANPE, sanction immediate: 2 mois d’exclusion minimum , bien souvent, pour les étourdis ou ceux qui commencent à se rendre compte que l’ANPE ne peut rien ou presque rien pour eux à part les culpabiliser davantage et leur montrer la porte de sortie.
Tu as investi 2 ou beaucoup plus d’années dans des études superieures, tu ne trouves pas d’emploi et tu es jeune et en pleine forme?
pas grave, on a un emploi de serveur ou une place sur un chantier pour toi, bien sur comme tu es chomeur on t interdit d etre regardant sur le salaire, la penibilite du travail et les heures sup’ non payées
A défaut de proposer des vrais emplois (la plupart des offres d’emploi de l’ANPE sont du travail à durée determinee) l’ANPE en est reduite à eclaircir ses stocks de chomeurs , en categorie I, la seule categorie agitée comme un hochet dans les medias, par tous les moyens que lui ont donne l’Etat UMP.
"Tu as investi 2 ou beaucoup plus d’années dans des études superieures, tu ne trouves pas d’emploi et tu es jeune et en pleine forme?…"
cas interessant. quel systeme faut-il dénoncer ? celui qui procure des formations/diplomes inadaptés au besoins de la société ou celui qui ne fournit pas d’emploi a la hauteur des "espérances" ?
faut-il continuer a croire au mythe d’une société ou les citoyens ne mettent jamais les mains dans le cambouis parce qu’ils ont fait des études supérieures ? que des cadres, des professions libérales et des chercheurs en France ? les autres emplois réservés aux immigrés (regarder aux US et UK dans les services pour bien comprendre la tendance) ?
ne vaudrait-il pas mieux repenser un peu tout ça et offrir des salaires décents au plus grand nombre (c’est a dire qui permettent de vivre)
Citation:
"ne vaudrait-il pas mieux repenser un peu tout ça et offrir des salaires décents au plus grand nombre (c’est a dire qui permettent de vivre)"
Ceux qui mettent les mains dans le cambouis sont ils ceux qui ont les meilleurs salaires et les meilleures conditions de travail? Et qu en est il de la sacro-sainte valeur ajoutée sur les professions manuelles?
Ca explique aussi pourquoi tout le monde veut faire des études.
En outre, faire des études n’a pas pour seule vocation de trouver un emploi bien payé (sans doute une illusion de nos jours) mais d’accéder à la connaissance pour elle-même sans but utilitariste à priori.
précisons 2/3 petits trucs: l’absence à contrôle ce n’est pas l’absence à rendez vous mais le fait que les demandeurs n’ont pas déclarés en début de mois leur situation au regard de l’emploi….. Dans les faits ce n’est pas une sanction. C’est juste le demandeur qui demande à ne plus être inscrit (c’est traduit de cette façon) Rien ne lui interdit de se réinscrire le lendemain de son oubli. Il me semble d’ailleurs que l’assedic renvoi un courrier de rappel en cas d’oubli de pointage. Donc les absent à controle le veulent, ce n’est pas une décision divine de l’ANPE mais un choix de ces gens…
D’après un sondage fait en janvier 2007 un tiers des radiations pour absence à entretien cachaient en fait une reprise d’emploi Dans le cas des absences à contrôle, ce taux était de 49 %. Bien évidement ce n’est qu’un sondage et ces chiffres doivent varier avec le temps mais ils montrent que les absences au controle et les radiations cachent une réalité plus complexe qu’une supposée chasse à la sorcière ou à la feignasse !
La France est en passe de dépasser les 5 millions de chômeurs en 2010.
Ne vous appuyez pas sur ce qu’on vous présente aux JT.
Il y avait le 31 décembre 2009, 4.690.000 chômeurs en France métropolitaine.
Car il faut comptabiliser toutes les formes de chômage :
• Les chômeurs sous indemnité : 2,665 millions
• Les chômeurs dispensés de rechercher un emploi : 536.000
• Les chômeurs à temps partiel : 1,201 million
• Les chômeurs en contrat aidé (contrat Borloo) : 290.000