Comme un chardon sur une lande sauvage, petite fleur charmante habillée d’épines, la môme grandit et devient une personne fort intéressante, piquante et délicieuse à la fois.
Dans les journaux, dans les hôpitaux, dans les alcôves, à la télé, sur les plages, dans la rue, à la radio, dans le lit, dans l’espace public comme dans la plus stricte intimité, l’OPA sur le corps des femmes ne cesse jamais ! Et c’est encore pire quand le féminisme médiatiquement correct s’en mêle !
Le ciel est tellement bas sur les collines brunies par l’hiver et le manque de soleil qu’il se cogne en de longues larmes froides sur la vitre de mon bureau.
Au commencement, il y avait la socialisation par les pieds : tu connaissais surtout les gens qui vivaient autour de toi et parfois, un hirsute voyageur poussiéreux, débarqué de quelque obscure contrée, des histoires nouvelles et captivantes plein la besace.
Me voilà ! J’y suis. En sous-vêtements dans un bureau cossu, devant un homme que je ne connais pas. Il y a quelques mois encore, cela aurait été impensable. Me retrouver subitement contrainte d’habiter ce corps qui m’est tellement étranger. Depuis tellement longtemps, que je ne sais même pas s’il a déjà été mien.
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