Il y a des microcosmes où le retour d’ascenseur est un art qui ferait pâlir d’envie les héritiers de monsieur Otis.
Il y en a d’autres où on se renvoie le monte-charge, non pas qu’il y a quoi que ce soit à y gagner, mais juste parce qu’on en a envie, parce qu’on veut partager une petite joie discrète et flamboyante.
Quand j’étais gosse, comme beaucoup de gosses, d’ailleurs, j’aimais les lancés de ballons rouges avec des cartes postales attachées dessous. J’aimais l’idée d’envoyer un message à un autre gamin du bout du monde, à tisser un lien fragile entre les peuples, même si, en vérité, mes mots ont surtout dû ensemencer le champ du voisin.
Même si, sur le moment, j’ai eu l’impression d’être chassée du paradis à coups de pied dans les fesses, il s’avère à l’usage que j’ai enfin été libérée du salariat et que je compte bien ne pas retomber dedans.
Commentaires récents