Entre les discours creux, les opérations de sape de la société, les petites phrases assassines et le blanc-seing délivré chaque jour à la médiocrité ordinaire, une obscénité chasse une saloperie et on perd le compte de nos louches de merde quotidiennes.
À moment donné, ils ont compris. Ils ont compris qu’il n’y avait rien à attendre des autres, des relais habituels. Ils ont compris qu’ils allaient devoir prendre leur destin en main.
Pour la plupart des gens, la politique, ça se résume à de foutus combats des chefs entre des Sarko-pas-beaux et des Ségolène-la-vilaine que l’on tranche, de temps à autre, d’un négligent bulletin de vote.
Et après, on s’étonne que le petit peuple se désintéresse de la chose publique !
Je rappelle toujours que le prix de la journée en détention, c’est 80 € et que dans les hôpitaux ou ailleurs, c’est dans les 6 ou 800 €. Donc, quand les caisses sont vides, on fait pas de sentiments, on fait de l’utile (…) Je pense que c’est une façon de se débarrasser à bon prix de ce qui est parfaitement improductif et coûteux : la misère est improductive et coûteuse.
Christiane de Beaurepaire, psychiatre, ancienne chef de service psychiatrique de la maison d’arrêt de Fresnes
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