Disons-le tout net, l’élection de Nicolas Sarkozy m’a bel et bien coupé la chique.
L’impensable s’était produit : que pouvait-on ajouter de plus?
Rien, si ce n’est plusieurs jours de silence.
Les débats politiques devraient être interdits d’antenne. La télévision est le format idéal pour les lessiviers et les marchands de tapis et le purgatoire du débat d’idées et des projets de société.
J’avais lu, dans des récits de mer, qu’après un naufrage, il n’était pas rare que l’on retrouve sur les épaules des noyés des traces de bottes. Tout simplement parce que lorsque le bateau coule, les marins tentaient de respirer quelques vitales goulées de plus en grimpant sur leurs copains. Ce qui n’empêchait pas tout le monde de se noyer.
À 5 jours du scrutin et après des mois de marathon politique épuisant et stérile, il est temps de prendre un peu de recul en se dépêchant de remettre ses neurones en bon ordre de marche. De toute manière, il n’y a plus grand chose à attendre de ce qui nous a tenu lieu de campagne présidentielle, comme une serviette en papier peut faire office de pot de chambre.
Le dazibao est le journal qui se diffuse en se collant sur les murs.
C’est le mode d’expression hautement subversif qu’ont choisi les dissidents chinois pour dénoncer le système autoritaire dans lequel ils sont enfermés.
Par extension, le dazibao peut s’appliquer aux publications non officielles. Un peu comme les blogs sur le net ou les tags dans les cités.
Tout le monde a reçu ce fichu mail qui incitait à voter PS pour contrer la certitude d’un duel Sarko-Le Pen au second tour, certitude confirmée par la double signature de l’EHESS et du CEVIPOF, deux organismes de confiance s’il en est.
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