Le ciel est tellement bas sur les collines brunies par l’hiver et le manque de soleil qu’il se cogne en de longues larmes froides sur la vitre de mon bureau.
Il y a six mois, j’avais serré la main du conducteur offset qui partait enfin à la retraite. Aujourd’hui, la moitié des machines a disparu, les étagères à papier sont vides, il reste le patron, l’infographiste et la typographe.
La plupart du temps, ça m’arrive en voiture. Même quand j’étais gosse et que j’étais reléguée à l’arrière, là où les roulis de la route projetaient mon cœur au bord des lèvres, il me suffisait de laisser mon regard se perdre sur le paysage qui défilait derrière les vitres pour décoller dans un autre monde.
Une fois par semaine, c’est l’heure parentale avec les autres éleveurs de nains montés sur batterie inusable qui s’adonnent aux joies des arts martiaux.
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