Dans les journaux, dans les hôpitaux, dans les alcôves, à la télé, sur les plages, dans la rue, à la radio, dans le lit, dans l’espace public comme dans la plus stricte intimité, l’OPA sur le corps des femmes ne cesse jamais ! Et c’est encore pire quand le féminisme médiatiquement correct s’en mêle !
Aujourd’hui, c’était la journée Élisabeth Badinter sur France Inter.
Ça tombe bien, ça rime.
Badinter, c’est du lourd, c’est du sérieux, une philosophe, une intellectuelle féministe. Et comme le souligne le film de La Domination masculine, en terme de défense du droit des femmes, il y a encore du boulot, des marches à gravir et surtout des étapes à ne pas repasser en marche arrière, comme ce serait un peu la tendance en ce moment. Des combats à mener pour les droits des femmes, ça ne manque pas. Rien que pour l’exemple, prenons l’inégalité la plus fondamentale de toutes, celle qui rogne bien des ailes et rend bien dépendantes la plupart d’entre nous, l’inégalité devant l’emploi, que ce soit en terme d’accès ou de salaire. Mieux éduquées que les garçons, nous sommes tout de même deux fois plus nombreuses qu’eux à ramer au SMIC, l’insultant petit salaire minimum que ce gouvernement maintient fermement sous la ligne de flottaison budgétaire. Et les hommes gagnent en moyenne 37 % de plus que les femmes. Si l’écart de rémunération s’était réduit de 1972 à 1993 sous la pression des mouvements féministes, il se maintient fermement depuis, ce qui laisse penser qu’il y a encore bien du travail à faire sur ce seul chapitre.
Et ne parlons pas de tout le reste, de toutes les autres contraintes du corps social sur le corps des femmes, toutes les injonctions physiques, comportementales, vestimentaires, sociétales, qui nous enferment, nous limitent, nous entravent, nous écrasent finalement aussi sûrement qu’une bonne grosse burqa mentale.
Il faut
, y a qu’à
, tu dois
, les normes, les mensurations, les regards, les obligations, nous sommes d’éternelles mineures, nous sommes en permanence sous tutelle, sous contrôle. La mode dicte notre couleur préférée du mois; le médecin, notre poids idéal; l’employeur, régulièrement, notre coupe de cheveux, la longueur réglementaire de la jupe. Nous sommes même à présent soumises à l’impératif médiatique de l’orgasme et on en profite pour re-banaliser l’usage de la machine à jouir, astucieusement rebaptisée sex toy pour l’occasion. On légifère abondamment sur le tissu religieusement ostentatoire… mais surtout lorsqu’il est porté par les femmes.
Bref, il y a de quoi faire sur le front de la libération des femmes dans notre société, même la nôtre, soi-disant si évoluée, aussi j’attendais un peu mieux du poids lourd de la philo féministe qu’un brûlot un peu constipé autour de la seule question de la maternité et plus particulièrement de l’allaitement. D’un seul coup d’un seul, le problème n’est plus de se manger un plafond de verre dans la société parce que nous sommes immanquablement soupçonnées d’être des serials pondeuses complotistes qui ne rêvent que de se goinfrer des chapelets de congés parentaux aux crochets de la société en général et de l’entreprise en particulier, non, le vrai problème, c’est la dictature de l’allaitement maternel, le modèle maternant.
Personnellement, si la pesanteur n’avait pas déjà commencé à s’en charger, les seins m’en tomberaient jusqu’aux chevilles, encadrant magnifiquement ma mâchoire béante. Parce que dans le vrai monde où je vis, on ne peut pas dire que j’ai été poussée, même gentiment, sur la voie de l’allaitement maternel. Enfin, si, juste au début, le temps de comprendre que le biberon, c’est tellement mieux, surtout pour reprendre le boulot à la fin du congé réglementaire.
Biberon ou nichon, telle est la question.
Productivisme ou temps de vie, telle est la réponse.
On peut arguer de l’intérêt du biberon pour l’égalité de la participation parentale dans le couple, c’est même un argument qui pourrait se tenir, le côté pratique, l’indépendance de la femme et tout ça, mais derrière la prise de position furieusement post-moderne et avant-gardiste de la Bandinter, je sens poindre d’autres considérations nettement plus pragmatiques, plus en adéquation avec la marchandisation des pratiques, des vies, la soumission implicite aux besoins impérieux de l’entreprise-monde.
Avoir un enfant qui grandit dans le ventre modifie pas mal les perspectives, les priorités, pousse à l’introspection et à la remise en question de bien des certitudes de cartons-pâtes à l’usage de ceux qui n’aiment pas creuser dans la fosse à purin des idées préconçues. Forcément, avec le ventre qui se distend et ces seins, encore plus gros et lourds que d’habitude, on finit par se poser la question de l’allaitement. Et franchement, même enceinte jusqu’aux dents, je ne pouvais concevoir qu’une créature puisse me boire. Comme une outre, comme une vache, comme un mammifère, justement. De ces seins allait sortir du lait et l’idée même de cette sécrétion m’était vaguement écœurante.
Mais voilà, je ne suis justement pas qu’une vache. Je suis une personne, douée de langage et de conscience. Je peux donc réfléchir à un problème et prendre une décision par moi-même, en fonction de ce que je sais, de ce que je suis, de ce que je veux, de ce que je désire. Parce que je suis aussi éthologue, je savais que l’apprentissage du goût, in utero, quand l’enfant déglutit en permanence le liquide amniotique parfumé par mes choix alimentaires, que cet apprentissage se poursuit pendant l’allaitement maternel. De la même manière, je savais que le contact induit par l’allaitement, le croisement des regards, tous ces moments aident à l’édification du lien affectif parfois difficile à mettre en place entre un enfant et sa mère. Je savais aussi que l’allaitement maternel n’est pleinement efficace pour la santé du nourrisson que s’il est exclusif pendant au moins les 6 premiers mois de vie. Je savais donc aussi forcément que ce choix ne pourrait que se faire à l’encontre des normes édictées par la législation du travail, laquelle n’est pas compatible avec ces impératifs biologiques.
Et c’est bien là que le bât blesse.
Je suis aussi indisposée par les ayatollahs de la mamelle maternelle au long cours, érigée en alpha et oméga de la parentalité au féminin, que par les arguties aux implications commerciales et productivistes des thuriféraires du biberon. Parce que les uns comme les autres, je les trouve particulièrement indifférents à la volonté et au ressenti des femmes, prompts à défendre des intérêts qui ne sont pas forcément les nôtres à nous déposséder, une fois de plus, de ce qui me semble l’essentiel de la lutte pour les femmes : le droit inaliénable au choix!
Mamelon ou biberon, couches jetables ou lavables, travail ou foyer, avoir des enfants ou pas, avoir un compagnon, ou plusieurs, ou aucun, au final, ce dont on a vraiment besoin, c’est d’avoir le choix. Le choix de prendre le temps d’une aventure rare dans une simple vie de femme. Le choix de ne pas s’attarder, de ne pas s’attacher. Le choix du rythme. Le choix du mode de vie. Et non la juxtaposition anarchique des injonctions contradictoires qui prétendent nous dicter ce que nous sommes, ce que nous voulons, qui nous enferment dans des modèles, des configurations, des normes.
Certains et certaines se demandent pour qui pédale la Badinter qui a monopolisé le crachoir aujourd’hui. Ce dont je suis sûre, c’est que ce n’est sûrement pas pour la cause des femmes et qu’avec des soutiens comme le sien, le féminisme n’a plus besoin d’ennemis.
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sur les "injonctions physiques, comportementales"… je vois bien une solution : arrêter l’épilation…
quant à "l’impératif médiatique de l’orgasme", comment dire, ça n’a pas de sens, autant dire l’impératif de manger du bon chocolat…
"Et non la juxtaposition anarchique des injonctions contradictoires" Tssss… tu vas encore te faire sermonner sur l’emploi réactionnaire de "anarchique", toi 😉
Sinon, sur le "temps de vie" : pas mieux. Merci.
@Polluxe : le chocolat orgasmique… ah mais oui !
Je n’ai pas compris que Badinter refuse le choix aux femmes. Mais au contraire qu’elle déplore la pression sociale à la maternité ‘totale" Il y a sans doute un lien entre l’assignation des femmes à la sphère privée via la responsabilité "monopolistique" des enfants et les inégalités de tous les autres champs.
Temps partiel imposé, salaire encore considéré comme d’appoint, plafond de verre sont le pendant de l’assignation des femmes à l’espace domestique. Se préoccuper de cette assignation n’est pas faire l’impasse sur les vrais problèmes d’égalité, bien au contraire.
C’est exactement ce que je pensais, la libération c’est d’avoir reçu une éducation, la possibilité d’exercer ses moyens de réflexions et d’être respecter dans ses choix, pas de suivre un modèle unique, comme le tout biberon ou le tout téton, ou toutes les mères au foyer ou toutes les mères au travail. Je déteste les femmes qui critiquent leur consœur au foyer en y voyant des arrièrés et l’inverse, les femmes au foyer qui voient dans leur consœur au travail des "mauvaises mères". La liberté de la femme, c’est son droit, la possibilité qu’elle a faire ses propres choix de vie et d’être respecter pour ceux-ci.
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This post was mentioned on Twitter by monolecte: "Cachez ce sein… – Le Monolecte" ( http://bit.ly/cHWEhn )…
Par respect pour Pierre Desproges, grand féministe devant l’éternel et derrière quelques verres, je revendique le droit du nourrisson à formuler sans contrainte son libre choix entre la tétine et le téton, présage du choix futur qu’il aura entre le chêne et le sapin. Ugh.
Sinon, tant pis. Mais quand même.
LE plus énervant c’est qu’on nous annonce avec tambour et trompettes qu’elle va nous dire la grand messe féministe et pfuit… On a droit à un discours rasemoquette qui oppose les femmes entre elles. Pas le début d’un commencement de discours politique. Les femmes ont le choix entre être des mauvaises mères qui n’allaitent pas au sein ou des mauvaises employées qui se barrent tôt du turbin pour voir leur niares. Elle n’a pas un autre modèle de société à proposer la philosophe ? un dans lequel les femmes ne seraient pas acculées en permanence à faire des choix drastiques ? Opposer les allaiteuses contre les biberonneuses, ça c’est du projet politique !
Si j’ai bien entendu ce matin, E. Badinter est bien pour le droit de choisir ! Elle constate une "offensive" du maternage et de l’allaitement, et cela la dérange foncièrement dans la mesure où il y a peut-être excès dans ce sens. Et que ce mouvement serait "téléguidé" par des mouvements religieux intégristes venant des US. Pour autant, il ne faut pas oublier que pendant une vingtaine (trentaine ?) d’années, le "tout-biberon" était l’alpha et l’oméga de la relation maternelle…et que les rares femmes qui souhaitaient allaiter étaient traitées comme des extra-terrestres…alors, juste retour de balancier ? nouvelle génération pour qui ce biberonnage a été vécu comme un manque et qui "compense" ? je n’en sais fichtre rien et chacune fait comme elle l’entend.
Par contre, il est vraiment dommage que tout débat sur la place de la femme dans notre société (et les inégalités/injonctions que tu décris si bien, Agnès) soit évacué au profit de cette polémique stupide. L’avilissement de la femme via la publicité, les discriminations à l’embauche et salariales, voilà ce qui aurait mérité une discussion !
Le plus crispant dans ce qui est annoncé comme une grand messe féministe c’est le manque de hauteur politique de la philosophe. Elle oppose allaiteuses contre biberonneuses… Pendant ce temps, le patriaracat peut dormir sur ses deux oreilles. Les femmes sont acculées à choisir entre être de bonnes mères ou être de bonnes travailleuses. Et une réflexion sur la société qui pousse à ces choix drastiques, ça ne serait pas digne d’une philosophe ? Et un projet de société qui permette d’en finir avec ces dilemmes féminins ?…
comme je te rejoins… EB : "on s’est battue pour avoir le droit de trimer comme les mecs en étant moins payées d’un tiers, alors venez pas nous faire chier avec votre allaitement, c’est mal, on n’est pas libre"… hein ?
Bizarre une journée consacrée à cette femme sur une telle radio, pour quelle légitimité ?
(C’est un jeu de mots le "Bandinter" dans ton billet ? 😉 )
J’ai écouté Badinter ce matin… J’ai compris qu’à travers l’allaitement en particulier et la maternité en général, la liberté de la femme était pour elle remise en cause et elle y voit des remises en questions d’acquis durement gagné…
Je crois qu’elle a raison d’avoir peur… Mais pour revenir sur le billet précédent elle a aussi dit au sujet de la burqa qu’autoriser la burqa au nom de la liberté des femmes ne tenait debout que s’il y avait aussi des défenseurs des libertés petites banlieusardes en jogging à avoir le droit de porter une jupe sans être prise pour des putes…
C’est sûr elle a moins de charisme que certaines féministes de temps immémoriaux mais elle est essaye de faire son job de manière honnete
Le biberon ? Le McDo du nouveau-né ?
C’est peut-être une bonne idée d’éducation de commencer dès la naissance par mettre fin à toutes les illusions…
En dehors de la boutade, je ne suis pas sûr du tout qu’on sache très bien ce qui convient à un nouveau-né, d’autant plus qu’on en découvre tous les jours, les unes plus fascinantes que les autres, sur les capacités absolument prodigieuses de ce qui est tout sauf une sorte de larve, un petit animal domestique à sa maman, qui ne songerait qu’à pomper…
Alors peut-être que le sein sert aussi à autre chose, je ne sais pas moi, par exemple à limiter un peu l’étendue du monde perceptible pendant ce temps à quelque chose de supportable ou de moins angoissant… Tout en s’habituant peu à peu et en douceur à toutes ces innombrables stimulations qu’il s’agit impérativement de trier entre celles qui paraissent habituelles et inoffensives et les autres plus exceptionnelles et inquiétantes. Toutes choses que nous faisons en permanence, mais il n’est pas dit que ce soit très facile au début. Parce que quand même, le temps passé au sein est au début une fraction considérable du temps éveillé ! Et ce serait très étonnant qu’il ne se passe rien du tout ou la même chose qu’au biberon…
Par ailleurs, d’un point de vue purement physiologique, on a toutes les raisons de penser que le lait maternel est ce qu’il y a de mieux et très peu de raisons de croire que les chimistes seraient plus performants avec leurs ersatz qu’ils ne le sont d’habitude ailleurs.
On hurle au loup au simple nom de Monsanto, mais si c’est pour un nouveau-né, il faudra bien que ça passe… D’ailleurs c’est marqué "maternisé", comme d’autres trucs sont marqués "allégés", "enrichis", etc.
Au final, une société qui ne voit dans tout ça que la reproduction des forces productives et de la puissance de consommation, ou toutes choses de cette sorte qui peuvent assez facilement s’y ramener, est profondément malade, je crois…
Mais vous pouvez quand même lui donner un biberon, s’il n’y a vraiment pas moyen de faire autrement…
Si lâcher son nourrisson de 2,5 mois à contre-cœur chez une nounou payée les yeux de la tête, faute de place en crèche, pour aller reprendre un taff alimentaire où, de toutes manières, si on est arrivé à décoller du SMIC, c’est pour être définitivement moins bien payé que les collègues en caleçon, c’est un progrès, alors je n’ai peut-être pas la même définition du mot progrès que Laurent ou Élisabeth Badinter. Parce que si avoir le choix de travailler a été un vrai progrès pour les femmes, devoir impérativement et à tout prix le faire parce qu’un revenu ne suffit plus pour faire vivre un ménage, ça le fait nettement moins.
J’ai des amies qui croient encore aux vertus du travail d’arrache-pied et qui pensaient que deux mois de pouponnage, c’est nettement assez avant de reprendre le collier. C’était, bien sûr, avant d’avoir un enfant, avant de se rendre compte par elles-mêmes, même sans recherches poussées pour étayer cette sensation, que placer les nourrissons aussi jeunes n’est peut-être pas l’idée du siècle. Mais voilà, en matière législative, ce sont encore les hommes qui décident et forcément, ils ne voient pas encore les choses sous le même angle. Maintenant, qu’on ne me fasse pas dire que toutes les femmes doivent passer plusieurs mois à torcher le cul de leur bébé. Je dis juste que toutes les femmes devraient pouvoir choisir la manière dont elles vont mener de front leur vie de femme, de mère et de travailleuse. Même s’il se traduit généralement par un appauvrissement marqué, le congé parental permettait aux femmes qui le souhaitaient de prendre le temps de voir grandir leur bébé. Sa remise en question progressive et insistante me semble là aussi aller dans le sens du productivisme forcené, des besoins de l’entreprise-monde et pas de ceux des parents ou des enfants, même s’ils sont généralement le prétexte à ce genre de recul.
Personnellement, je n’ai aucun regret d’avoir tourné le dos à un monde salarial profondément injuste et maltraitant, violent même, pour prendre le temps de voir grandir ma fille. J’ai tout de même fait plein de choses pendant ce temps, parce qu’effectivement, je ne pouvais m’épanouir en me limitant au seul élevage. Maintenant que ma fille est autonome, bien sûr que de rechercher une activité rémunératrice et surtout permettant l’autonomie financière est pratiquement de l’ordre de la quête du Graal. Mais le problème ne vient pas tant de mes choix de vie que de la manière dont l’entreprise toute puissante écrase aujourd’hui dans sa logique les gens qui la nourrissent et plus particulièrement les femmes. C’est là que devrait se concentrer tous les combats. Sur la machine à exclure. Et qui exclut à tour de bras. Pas seulement les mères de familles, mais en fait à peu près tout le monde, dans une immense compétition vaine de tous contre tous.
"la" Badinter… où comment, en voulant déconsidérer la personne dont on parle, on arrive à déconsidérer un propos par ailleurs intéressant.
Agnès, je suis d’accord avec toi. L’idéal c’est la liberté pour tous de faire ses choix par exemple en matière de carrière et de maternité. Badinter semble assez conservatrice et défend encore les idées tenues par Simone de Beauvoir il y a 50 ans… A l’époque, travailler et étudier était une lutte pour les femmes qui étaient quand même largement réduite à devoir être mère au foyer.
Il faut donc faire attention à ce que cela reste un choix mais que ça ne remette pas en cause le droit des femmes à travailler aussi. En Allemagne, la crèche et l’école maternelle n’existe pas et c’est en grande partie pour que les femmes restent à la maison… on parle ici d’un pays moderne et pas de l’Iran…
En France, l’IVG est souvent remis en cause dans les discours et surtout dans les faits. J’ai accompagné quelques ados au planning familial et j’étais assez surpris d’être plus féministe que les gynécos que je rencontrais. Ma position était d’informer l’ado sur le fait de garder ou pas un enfant à 14 ans, et les gynéco par contre tenaient le discours de l’avortement à tout prix. Une fois que l’ado avait fait son choix elle entrait dans le monde de l’hopital si elle choisissait l’IVG et là on la culpabilisait sur sa vie sexuelle et sur l’avortement. Je dois préciser que tous les intervenants étaient des femmes… Ca finissait généralement par le fait que la gamine s’en remettait à moi pour son choix. Bien sûr je la rassurais et la déculpabilisais pas mal, pour finir par le fait que le choix devait être le sien…
La lutte pour le maintien d’acquis par les féministes n’est donc pas obsolète… On peut regretter par contre que Badinter soit impliquée au premier chef chez Publicis et que ces réponses d’hier n’étaient peut être pas complètement objective…
Aujourd’hui, nous ne devons pas opposer le combat féministe au combat écologiste : tous deux luttent pour offrir un avenir meilleur aux générations futures !
On ne peut pas opposer le combat des femmes pour l’égalité au combat pour intégrer l’écologie dans notre monde. « A choisir entre les arbres et les femmes, mon choix est fait ! » lance avec provocation Elizabeth Badinter. Non, nous ne voulons pas choisir, nous voulons les deux ! Vivre mieux, c’est à la fois une revendication sociale et une revendication environnementale.
Ces combats sont complexes et doivent être menés sur de nombreux fronts (politique, social, industriel, environnemental, culturel, comportemental…) Ce n’est donc pas le moment de nous diviser et de nous opposer les unes les autres : cherchons plutôt à nous comprendre, et à nous unir.
100% d’accord avec toi, Julo. Le fait d’allaiter allait aussi avec un contrat moral fort avec le père : hors de question de me taper seule l’essentiel de l’élevage de l’enfant. Parce que je sais que je suis insuffisante sur ce chapitre, à cause de ma personnalité, de mon caractère, de mon histoire. Je ne pouvais envisager la reproduction que comme une histoire à trois, pas comme une aventure fusionnelle auto-centrée comme on le présente souvent. Mais il vrai qu’il est difficile de lutter contre l’indisponibilité socialement organisée des pères, même de ceux de très bonne volonté!
Oui, bon Elizabeth est la fille de son papa , celui qui a découvert la ménagère de moins de quarante ans…Quand elle dit que les sommités médicales changent de position tous les trente ou quarante ans quant au maternage elle a sans doute raison, mais quand elle en veut aux écologistes qui prônent l’abandon de la couche plastique pour cause de pollution , alors qu’elle pense que c’est une conquête majeure des femmes , effectivement on voit que ses vues féministes se limitent à ras des pâquerettes.
Je suis assez amusé du déferlement contre E.Badinter … 1h30 aprés son passage ( que j’ai pas écouté en direct live ) sur rance inter, on avait déjà pas loin d’une trentaine de réponses actu de moins d’une heure sur google …
Faut dire que dans le genre provocateur , elle a bien réussi son coup .
Mais , mérite t’elle cette excommunication ?
Pas mal de féministes "sociétales" se sont battues , dans les années 60-70 pour permettre aux femmes de sortir de leur role de strict mamifére qu’on couronnait du prix cognac … Et voir remonter ces pulsions à mi-chemin entre le mamifére et le mythe marial … j’ai comme un doute …
Pas déconner , il a jamais été question de ce que vous avez compris, juste de remettre en cause ce retour à l’enfant but d’une vie de femme avec tout ce que celà comporte … de remise en cause des femmes à la libre disposition de leur vie …
Interrogez les filles qui annoncent leur absence de désir de "reproduction" , pour reprendre le terme du monolecte , sur les réactions de leur entourage proche, sur les "une femme qui a pas d’enfant, il lui manquera toujours quelque chose" et autres "quel égoisme" …
In terrogez vous sur le discours trés bisounours sur la maternité , et sur les conséquences désastreuses qu’il peut avoir quand la jeune mêre se demande si c’est elle qui est monstrueuse, ou son rejeton, pasque changer des couches merdeuses avant le 1er café, ben ça souléve le coeur sauf chez quelques saintes … etc …
et interrogez vous … ces productions sociales ne sont elles pas de même origine que les trucs à dépoiler, le retour du corset baleiné , la collec de blenders et le smartphone kivabien …
mode troll / on "En plus sur la cheftaine verte elle a oublié l’argument qui tue … nommer un gamin thérébentine, c’est écolo ?" …
Cet article est excellent et j’y vois plusieurs problèmes.
le premier c’est que la publicité c’est un systéme infentilisant, on abruti les gens depuis des générations et maintenant c’est aussi relayé par les films américains qui sont pleins d’effets spéciaux impossibles, mais sans belle histoire.
Le second c’est que l’homme est depuis très longtemp matchiste ça ne date pas d’hier, le soleil qui est en fait une étoile commence par le. dans le code sécurité sociale le 1 est atribué aux hommes, alors que les femmes arrivent avec un bon numéro deux. la femme prenait le nom de l’homme, c’est un peu mieux maintenant. il y a beaucoup d’exemple que j’ai oublié, mais cette femme badinter est comme tous les gens sur cette terre, elle porte ce matchisme comme une seconde robe. ce n’est pas de sa faute, elle n’a surement pas élevé ses enfants.
les intellos, la société leur fait croire qu’elles ou qu’ils le sont quant à la femme dans l’entreprise, elle est manipulée par le système. il y en a toujours une qui avance, pour inciter les autres à vouloir être comme elle, c’est la carotte et non pas une volonté d’équité.
merci beaucoup pour les articles sur ce site
Je suis intervenu au Téléphone Sonne pour dire qu’elle se trompait de lutte. C’est accepter le machisme que de dire que les couches lavables ou l’allaitement sont des instruments contre la liberté des femmes. J’ai rappelé que c’est contre le machisme qu’il fallait se battre, et non contre l’allaitemment! Les hommes doivent prendre une plus grande place au foyer, dans les taches ménagères comme dans l’éducation des enfants. J’ai la chance de prendre un congé parental de 6 mois bientôt quand ma femme va reprendre le travail… pourquoi Badinter ne propose-t-elle pas plutôt de se battre pour que les mentalités changent, et que plus d’hommes mettent entre parenthèses leur carrière? C’est un combat plus difficile, mais essentiel. Ecologique au sens politique, de surcroit!
J’ajouterais bien que les femmes doivent avoir le choix dans la date, mais ce serait osé dans un article comme celui là.
Nos choix sont largement dictés par la pression sociale. On a surtout l’impression d’avoir le choix. Revoir la trilogie de Matrix à ce sujet.
Quand elle parle de l’allaitement qui nous ravale au rang de mammifères, elle chie dans la colle. Et oui, son discours glorifie le "libre" choix du retour au boulot, sauf que quand tu n’est pas une bourgeoise CSP++, tu sais à quoi t’en tenir sur ta liberté de choix par rapport à l’entreprise, au travail. Pour moi, le libre choix des femmes est un choix de société. Cela signifie qu’en préalable, nous devons gagner la bataille contre tout ce qui est entrave à ce libre choix : lois, emplois, salaires, modes de garde, logements, etc. Et on est loin du compte.
Ensuite, la bataille pour l’égalité des droits tous genres confondus (ne nous arrêtons pas au petit diptyque hommes/femmes) ne passera pas par la négation de ce que nous sommes. J’ai longtemps envié les garçons et regretté d’être enfermée dans le sexe faible. Parce que la société me pousse dans ce type de vision de la sexuation des rôles. Du coup, je pensais pouvoir être l’égale des hommes en me comportant comme eux. Ce qui est doublement faux.
Parce que déjà, le comportement des hommes est lui aussi le fruit d’une construction sociale fausse. J’ai découvert à l’usage que beaucoup d’hommes s’efforcent d’entrer dans le moule viril, selon le miroir qu’on leur tend, en gommant les aspects trop "féminins" de leur personnalité ou, au contraire, en compensant trop dans ce registre, dans une louable tentative de réconciliation entre les sexes.
Et ensuite parce qu’être une femme n’est pas une tare, qu’avoir un corps de femme et des possibilités biologiques de femme n’est pas une honte qu’il faut dissimuler, mais une chance dont il faut profiter, si on le souhaite, comme on le souhaite.
Ce que je vaux, ce que je suis, ce que je suis capable de faire n’est pas inhérent à ma condition de femme. Je bricole mieux que monsieur, je chante mieux que lui aussi, mais moins bien que Pavarotti, j’ai un meilleur niveau d’abstraction que beaucoup de gens, mais je suis bordélique et j’ai un sens pratique à géométrie variable. Et il paraît que mon écriture est sévèrement couillue!
Bref, je suis femme, mais pas seulement.
Je suis globalement d’accord avec toi. Au point que je n’ai d’abord pas compris ta hargne contre Badinter. Jusqu’à comprendre où se trouve notre point de désaccord :
« il y a de quoi faire sur le front de la libération des femmes dans notre société, même la nôtre, soi-disant si évoluée, aussi j’attendais un peu mieux du poids lourd de la philo féministe qu’un brûlot un peu constipé autour de la seule question de la maternité et plus particulièrement de l’allaitement. »
je pense moi que la libération de la femme dans la société ne peut se faire que par sa libération dans le foyer, dans son rôle de mère et d’épouse.
et plutôt que d’en faire très long sur ce sujet, je t’invite à venir lire le commentaire de Lety sur mon blog : http://www.avoodware.com/blog/files…
vois ce que ça donne, ce féminisme qui a fait "fausse-route" et contre lequel Elisabeth Badinter porte le fer à juste titre. extrait :
« Le rôle du père les premières semaines et de veiller sur SON binôme précieux: mère+ enfant. Tel la plus grande des poupées gigogne , le père veille à la sécurité et le bien être de ceux qu’il protège. Car le bébé est fragile mais la mère aussi. Le voilà le vrai rôle du père… et pas dans une tétine en caoutchouc qui délivre une nourriture inférieure. »
dans une telle ambiance, réactionnaire et régressive, comment espérer que la condition féminine dans la société puisse aller de l’avant ?
E. Badinter a tout au long de l’émission demandé à ce que cesse la culpabilisation des femmes au nom d’exigences morales et de la soumission à la "nature" : elle a revendiqué que la femme puisse choisir en fonction de ses désirs et non d’une idéologie conservatrice qui revient en force et instrumentalise les courants de pensée (d’où l’exemple de l’écologie). Dire qu’elle impose une seule vision est malhonnête. Le véritable questionnement est en fait venu d’une auditrice rappelant que pour beaucoup de femmes le choix est un luxe qu’on ne peut se permettre dans beaucoup de situations de travail. C’est ça qui fragilise l’analyse qui reste effectivement sur des bases un peu dépassées. Mais ça n’enlève rien à la pertinence de son constat du retour de l’ordre moral et des régressions sociales (crèches, écoles maternelles, petite enfance, avortement …)
Elisabeth Badinter est pour moi un imposteur (comme beaucoup des invités des télévisions d’ailleurs) qui n’a absolument pas la moindre compétence pour parler au sujet des femmes.
Ce n’est absolument pas quelqu’un qui était actif dans les luttes des années où le féminisme n’était pas une idéologie consensuelle.
Elle n’a jamais produit la moindre étude sérieuse sur la vie et la condition des femmes. Elle n’a jamais participé à des mouvements revendicatifs.
C’est une vague philosophe, discipline qui, on le sait, peut cacher de parfaits incompétents.
La télévision se repaît de ce genre de personnages, dont la pensée ne dérange personne, qui jamais ne dénonceront des pouvoirs réels politiques ou économiques, mais qui suivent les tendances consensuelles et s’auto désignent compétents sur un thème ou l’autre.
Qu’elle parle d’elle même, si on tient à l’inviter, sinon qu’elle se taise.
Et puis surtout, pour quelqu’un qui est dans la "publicité", l’idée de la gratuité est inadmissible ! Vous imaginez du lait (maternel) qui est gratuit ! La nature qui donne gratuitement le fruit de son travail ! Mais pour ces gens (de la "publicité") c’est de la concurrence déloyale ! Pour eux, la concurrence est faussée, et ça leur est intolérable. Et qui c’est, après, qui va payer pour faire la promotion ? Il n’y a personne qui va faire de publicité pour quelque chose de gratuit. Vous imaginez ? Mais ça serait la fin des haricots !
Ou sinon… ils pourraient breveter un lait, qui aurait la même composition que le lait maternel, et accuser les femmes qui allaitent de contre-factrice, de pirate, etc. (Je dis ça en plaisantant, mais je suis convaincu que certains y pensent réellement !)
Quand on y pense, c’est fou comme la marchandisation influence notre façon de penser et de vivre, au quotidien !
"Cachez ce sein!"
Tout est dit dans ton titre, Agnès.
Avant hier , à une réunion en vue de réaliser une fresque sur mon HLM, la scène d’allaitement proposée (parmi de nombreux autres thèmes) a été promptement jugée déplacée sur un mur exposé au public, par précisément les professionnelles socio-cul et éduc du coin gna gna gna. "On n’est pas aidés" donc pas sortiEs de l’auberge mais on va pas se laisser faire!
@Merome 23
Continuons dans la prétérition et les classiques, n’ajoutons pas que la vue des Nippons soulève la Chine.
(@12, 23 et peut-être d’autres, je n’ai pas tout lu)
Essayer de faire ce que l’on veut, tout simplement. Être d’abord jeune femme désireuse d’épanouissement au boulot, avant d’être femme avide d’épanouissement à la maison (même sans allaiter, si si !), parce qu’il est possible d’être assouvie entourée de ses enfants, rien de contradictoire dans tout ça, et même si ça l’est, où est le problème dans la mesure où l’on fait ce que l’on veut. Et pour qu’une femme fasse ce qu’elle veut, il faut qu’elle soit bien entourée, par un homme s’entend. C’est un fait. Est-ce un pb ? Tout dépend de Lui.
En gros, il vaut mieux être belle, mère altruiste et femme aimante et aimée, que moche, égoïste et célibataire. Je ris mais…
Juste un clin d’œil car j’ai entendu les émissions de Mme Badinter à France Inter.
Pour la rime, ce fut un des célèbres réquisitoires de Pierre Desproges au tribunal des flagrants délires à France Inter justement.
C’était Robert Badinter qui était ce jour là l’accusé et la phrase de Desproges :
"… l’avocat le plus bas d’Inter…"
Bravo Agnès pour cet article ! Je ne sais pas où E. Badinter est allé chercher cette soi-disant "obligation" d’allaiter, parce que moi j’ai plutôt eu l’impression de devoir lutter contre la pression sociale pour pouvoir allaiter et je n’ai pu le faire que parce que j’étais particulièrement déterminée et bien informée. Comme le dit bien Bocage, un des problèmes est sans doute que le lait maternel est totalement gratuit (et disponible à volonté) et que sa production n’est absolument pas contrôlable par la société. Par contre chaque mère qui allaite constitue une perte de profit pour les marchands de lait qui sont très bien organisés et très présents dans les maternités où chaque mère même si elle a décidé d’allaiter se voit offrir "gratuitement" des biberons de lait et comme personne ne vient l’aider dans ce moment où elle est particulièrement fatiguée et vulnérable après avoir accouché, elle peut facilement renoncer à allaiter même si ce n’est pas son choix au départ. Je me considère comme féministe et je pense que le vrai combat serait de permettre à toutes les femmes qui souhaitent allaiter de pouvoir le faire, y compris et surtout en instaurant un véritable congé de maternité qui rende cette option possible (comme dans les pays nordiques par exemple). L’allaitement constitue une période très courte dans la vie d’une femme qu’elle devrait pouvoir vivre en toute sérénité si tel est son choix. J’ai été déçue par E. Badinter et je me demande qu’elle a été son propre parcours de femme et de mère pour aussi mal servir la cause des femmes.
Justement Badinter "pédale" pour le droit de choisir sans oppressions ou sans effet de "mode". faut relire ses bouquins…et pas seulement critiquer une femme qui se bat depuis des années pour que la femme soit respectée "par la socièté". Elle prône la liberté de choisir.
J’ai du mal avec Badinter. Son féminisme ressemble bien trop souvent à une haine de l’homme.
Elle se trompe de lutte… l’allaitement et la couche lavable peuvent être égalitaires. A la maison mon homme sait aussi faire marcher la machine et lancer une lessive de couche. J’utilise des couche lavable, je materne, je bosse et je me considère féministe. Je réclame le droit de m’épanouir et dans le maternage et dans mon boulot. Ce qui n’est pas juste, tu l’as déjà suffisamment détaillé, pas besoin de le refaire.
Elisabeth Badinter descend un peu plus dans mon estime. Elle était partie de fort haut, pourtant. J’ai dévoré L’un est l’autre, mais je n’achèterai certainement pas son nouveau livre.
Julo,
J’applaudis. Pourquoi les femmes devraient-elles être les seules à prendre un congé parental ? Déjà qu’elles doivent porter l’enfant, accoucher, voir leur corps se déformer et leur système hormonal faire des acrobaties aériennes…
Agnès,
Ton commentaire #24 me touche beaucoup. Vraiment, sans ironie aucune.
Ton féminisme jette une lumière crue sur l’ignorance de tous ceux (et celles aussi, malheureusement) qui font semblant de croire que les féministes détestent les hommes, et autres balivernes du même acabit.
Oui, le féminisme concerne aussi les hommes. Oui, le féminisme libère aussi les hommes. Je pense de plus en plus, d’ailleurs, que le véritable féminisme « ne [s’arrête] pas au petit diptyque hommes/femmes », qu’il est révolutionnaire et non timidement réformiste.
Quand il est question d’Elisabeth Badinter, je repense à son conseil aux femmes harcelées sexuellement par un collègue : "répondre par une bonne paire de claques". No comment…
La même considère que les femmes battues par leur conjoint n’ont qu’à le quitter, ben tiens, c’est si facile vu comme ça.
Enfin, elle a écrit « Il est peut-être inscrit dans la nature que l’homme conquiert et que la femme cède à une douce violence », ce qui devrait suffire à préciser la sorte de féminisme qu’elle promeut…
Bonjour,
Élisabeth Badinter n’est pas exempte de contradictions mal assumées (actionnaire principale de Publicis dont les campagnes ne sont pas spécialement réputées pour leur respect des femmes), ni particulièrement sympathique (deux ans de dispute avec sa sœur pour la succession de Bleustein-Blanchet – étonnant de la part d’un esprit si éthéré), ni très vigoureuse dans ses convictions féministes (elle ne serait pas à la colle ni ne signerait des livres avec quelqu’un qui sans états d’âme a "pris" la place d’une des rares femmes sénatrices : Françoise Seligmann).
Comme le dit Agnès Maillard, avec de tels soutiens…
Quelle proportion de femmes ayant un instinct maternel normal choisit librement d’exercer 35 heures par semaine un emploi épanouissant (donc probablement peu pénible), en assurant en rentrant chez elle, sans femme de ménage, les tâches ménagères de mères, fussent-elles de préférence partagées par leur compagnon, voire quelque peu par les plus âgées de leurs enfants et en n’oubliant pas d’être amante …… du seul compagnon ?
La société y gagnerait, y compris financièrement, à assurer un véritable salaire maternel jusqu’à ce que le dernier enfant ait quitté l’adolescence. Tout en n’étant plus au foyer durant un maximum raisonnable possible d’heures scolaires, sans pour autant ne faire que du lèche-vitrine, voire en se retrouvant de temps en temps le soir entre copines pendant que le compagnon a pris le relais auprès de leurs deux ou trois enfants
C’est un choix évidemment assez difficile si on juge indispensables pour être heureux d’un vrai bonheur, et rendre heureux d’un égal vrai bonheur, des fêtes de fin d’années et des cadeaux coûteux, des habits luxueux, une semaine de sport d’hier et des vacances au bout du monde ….. pendant qu’une personne meurt au sens propre de faim toutes les quatre secondes.
Je suis enceinte de mon 3ème enfant. J’ai allaité les deux 1ers difficilement, surtout la deuxième qui était prématurée de 2 mois (tire-lait pour lui donner en couveuse au début…), de plus j’ai des seins assez gros et je me sentais encore plus mal car avec la grossesses ils prennent du volume, je me sentais être moi aussi un peu comme la Noireaude (la vache dans "Atout chat"). Cela n’a duré qu’un mois à chaque fois car c’est très prenant, fatiguant et m’a beaucoup stressée. de plus on ne sait pas ce que boit le bébé… Bref pour mon 3ème je dis NON à l’allaitement! Oui qu’on nous laisse le choix de tout! Et qu’on augmente nos salaires, que l’on arrête de prendre les femmes pour des êtres inférieurs! Et je ne me sens pas être une mauvaise maman ni une mauvaise femme!
Madame Badinter prône une liberté de choix. Elle n’est ni pour ni contre l’allaitement mais analyse seulement, à partir de ce qui pourrait être somme toute, un choix anodin, la réaction de la société.
Et elle ne s’oppose pas non plus à l’écologie mais au propos de Madame Duflot, qui ne doit pas être au courant des dernières statistiques accablantes sur la répartition des tâches ménagères, qui a dit "que ce serait les hommes qui laveraient les couches". Elle a donc relevé le parfait "non-argument" de Duflot. Et Madame Badinter rajoute que les femmes devraient prétendre à des couches biodégradables plutôt qu’à des lessives de plus qui ne seront certainement pas faîtes par ces messieurs (en tout cas dans 90% des foyers français comme le prouvent les nombreuses études à ce sujet)
J’aime beaucoup votre blog, mais ayant par choix et pas par besoin choisi d’etre assistante maternelle , j’ai eu un coup au cœur quand j’ai lu votre réponse"chez une nounou payée les yeux de la tête",
parce que pour vous etre payée 3,60 euros[ et encore j’ai su m’imposer pour etre payée ça et je ne parle que de mon cas personnel , les tarifs officiels sont bien moindres et je connais des filles beaucoup moins payé )je ferme la parenthèse, pour garder des fois 11 heures par jour, sinon plus si on se laisse faire!
Moi personnellement pour ne laisser personne tombé je navigue entre 6 enfants dont 2 bébés, jamais + de 3 par jour évidemment et je peux vous dire que les gamins sont très heureux chez moi, même le plus grand qui va avoir 10 ans préfère manger chez moi qu’à la cantine et bien je le prends chaque fois que je le peux. Je coours les chercher à l’école ceux qui sont scolarisés midi et 4 heures et j’achète pour eux les même chose à manger que pour nous(bio, marché, Amap) Tout ça pour même pas 1000 euros par moi Et encore je vous assure que je suis bien payée car les parents ont les moyens!
Si pour vous 1000 euros par mois pour plus de 45 heures c’est bien payé alors pourquoi ne le faites vous pas!
Je trouve triste de telles réflexions dans votre blog, même si c’est de l’humour ou alors cela montre la méconnaissance des gens en général pour le métier d’assistante maternelle!
Ps j’étais infirmière en pédiatrie
Ce que je veux insister c’est que j’ai une personnalité assez forte pour avoir imposé un salaire et le fait que mon mari gagne relativement bien sa vie, me permet de le faire plus par amour des enfants que par besoin d’argent car sinon vu le peu de reconnaissance et l’état de ma maison , je peux vous dire que j’aurai mieux fait de ne pas faire ça!!
Quant à l’allaitement oui j’ai allaité mes enfants et pratiquement toutes les mamans avec qui je parle l’ont fait ou le font tout naturellement sans se poser de question ? De toute façon, que ce soit aupoint de vue rapport avec l’enfant, économie ou coté pratique l’allaitement a beaucoup d’avantages Les mamans des 2 BB apportent même leur lait qu’elles tirent
Donc juste une petite corrections:
Une nounou gagne entre 2 et 4 euros de l’heure par enfant et je peux vous dire qu’elle ne chome pas
Ma belle soeur trop gentille a même eut des gens qui la payaient 1 euros de l’heure
Alors merci de corriger cette idée préconçue comme les fonctionnaires sont des faignants toujours en grève ou si les trains sont en retard c’est la faute des employés de la SNCF!MERCI
Coopérative de parentage
Il semblerait que la spécificité des humains, au sein des singes, en matière de parentage, c’est justement le goût prononcé des adultes, hommes et femmes de notre espèce, pour les soins collectifs aux bébés et jeunes, soins qui s’accompagnent de sécrétion accrue d’ocytocine, qui déclenche l’éjection du lait certes chez celles qui sont en mesure de réagir de cette façon, mais qui est d’abord l’hormone de la convivialité chez tous les humains et qu’on sécrète chaque fois qu’on est content de voir quelqu’un qu’on apprécie ou qu’on caresse un chat. Le chat aussi il en fabrique.
C’est là qu’on voit que "notre" société marche sur la tête, c’est quand on bosse qu’on se coltine, et seules, le plus souvent les bébés, à quel prix pour les parents et les enfants? et quand les enfants sont grands qu’on est au chômage…
L’isolement social comme stratégie de la naissance à la mort. Bravo le capitalisme.
http://bibliobs.nouvelobs.com/20100…
Je n’ai pas tout écouté de Mme Badinter ("La", désolé mais ça ne passe jamais, il ne me viendrait jamais à l’idée, si j’étais en rogne contre vous et je peux en avoir envie 🙂 de dire "La Maillard". Sur ce point de l’allaitement. Il m’a semblé que ce qu’elle condamnait ce n’était pas tant l’allaitement que l’injonction à l’allaitement telle que pratiquée dans nombre de maternités…. en rappelant qu’il y a quelques dizaines d’années c’était l’injonction inverse qui avait cours !
Car c’est le principe de l’injonction quelle qu’elle soit qui est condamnable : on a d’abord été "obligé" d’élever les enfants selon le "laxisme" de Spock puis de Bettelheim, "obligé" de l’écouter selon Dolto et maintenant "obligé" de les saquer selon Naouri : on DOIT jeter les doudous et les tototes à deux ans et un jour (itw dans Elle) ! Et les parents, désarmés devant les difficultés et impressionnés par le pouvoir de ces "sachants" de leur obéir aveuglément au risque parfois réalisé de dégats futurs !
Je précise que je suis pour l’allaitement, pour toutes les raisons que vous donnez (et parce que c’était un joli spectacle de voir mes petits enfants accrochés à la vie et au sein de leur mère !). A condition qu’on ne stigmatise pas celles qui ne le font pas.
PS Je pense que quelques-uns s’en prennent à Mme Badinter aussi parce qu’elle est anti-voile…
Monolecte – Blogueuse associée | Vendredi 12 Février 2010 à 18:01 | Lu 6551 fois
Elisabeth Badinter sort un livre sur les femmes et l’allaitement…La blogueuse Monolecte se demande si la féministe n’aurait pas oublié qu’il y a encore des combats, plus importants, à mener sur les droits des femmes.
http://www.marianne2.fr/Oubliez-ce-…!_a185110.html?com#com_880094
98.Posté par Crab2 le 13/02/2010 12:28 .
Allaiter est une liberté et n’a pas à devenir ou redevenir un dogme, voilà pour le principal ce que dit Elisabeth Badinter.
Je la cite: "Je suis une mère médiocre et je revendique ce droit."
"Qu’est-ce qui se passe lorsque l’on a lâché son emploi à 30 ans et que l’on se retrouve à devoir vivre avec un homme qui vous dégoûte à 50 car on n’a plus les moyens de partir?", s’interroge-t-elle et c’est une bonne question.
[Sur 10 divorces, sept sont demandés par les femmes].
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Dire, je la cite encore, "Les discours de tous ces groupes que je ne mélange pas se sont coagulés autour de l’idée de la bonne mère écologique" Fin de sa remarque parfaitement fondée, ce qu’il faut comprendre c’est que l’écologie est instrumentalisée comme »on » instrumentalise la religion, pour tenter d’obliger les femmes à rester »a la maison », ce procédé patriarcal est vieux comme la phallocratie.
Tous ces beaux discours »sur la mère parfaite » sont tenus par les chantres du relativismes culturels, ce qu’il ne supporte pas c’est la femme autonome et libre.
Et ce n’est pas surprenant de voir monter au créneau pas seulement des écologistes mais tous ceux qui insidieusement font preuve de laxisme, quand ce n’est de démagogies face aux tentatives de communautariser notre société.
Elle à raison d’insister sur les aspect pseudo naturaliste de cette idéologie émergente, pas vraiment nouvelle dans ce monde misogyne.
Ce n’est pas possible de lire autant d’ânerie en méconnaissance totale du fond de son propos.
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Navrant.
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Crab
Posté par yougo34 le 13/02/2010 12:53 a écrit: Je cite; »A mon avis au lieu d’écouter son discours sur toutes les radios vous feriez mieux au moins de faire l’effort intellectuel de lire un des chapitres du livre avant de déballer des inepties de feministe ratée à la recherche de lecteurs ratés ». Fin d’une bonne remarque, mais ce n’est pas tenir compte que »les malades » dans la tête estiment que les anormaux sont les autres.
Écrire sur un forum, c’est écrire pour tous ceux qui lisent sans intervenir, mais imaginer convaincre des intervenants qui vivent dans l’illusion…quelle illusion…mieux vaut en rire.
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Cependant il est un fait le sexisme se porte bien chaque fois qu’il prend pour habit le voile intégral ou la burqa d’un pseudo discours qui se sert du biologique ou d’une pseudo science sociale pour définir la place de la femme dans notre société; soit en faire une captive.
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Crab.
"elle en veut aux écologistes qui prônent l’abandon de la couche plastique pour cause de pollution, alors qu’elle pense que c’est une conquête majeure des femmes"
Dans la mesure où le lavage des couches était une activité exclusivement féminine, ça peut se comprendre, non ?
Chai pas pourquoi mais ça me fait penser à l’émancipation des femmes vue par le communisme : elles avaient le droit de faire tout comme les hommes, ce qui nous fit voir des femmes aux volant de locomotives 😉
Et le droit de se taper l’exclu d’une deuxième journée travail en se fadant les tâches ménagères de retour à l’isba.
PS Réécouter aussi sur Inter "2000 ans d’Histoire" consacrée à l’histoire du féminisme. Où j’ai appris qu’à un certain moment (fin du XX°siècle), les femmes qui étaient « sorties" travailler furent incitées à rentrer car Monsieur, qui avait gagné des droits etc. avait besoin de plus de temps pour exercer ces droits. Régression au nom de la liberté… (Émission du jeudi 11 février, itw de Michèle Riot-Sarcey, à partir de la 20° minute)
« Le rôle du père les premières semaines et de veiller sur SON binôme précieux: mère+ enfant. Tel la plus grande des poupées gigogne , le père veille à la sécurité et le bien être de ceux qu’il protège. Car le bébé est fragile mais la mère aussi. Le voilà le vrai rôle du père… et pas dans une tétine en caoutchouc qui délivre une nourriture inférieure. »
Ma belle-fille est venue me voir deux jours avec les tRois Mages. En repartant, elle me dit qu’elle était soulagée de s’en être "aidée" alors que leur père n’était pas là. Je lui ai dit qu’il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’elle ait réussi… et je n’étais pas fier pour mon fils…
Petaramesh a eu de l’humour:
"je revendique le droit du nourrisson à formuler sans contrainte son libre choix entre la tétine et le téton, présage du choix futur qu’il aura entre le chêne et le sapin. Ugh.
La plupart des intervenant devrait en avoir plus mais sur le mode grinçant: Les femmes veulent se débarasser de la maternité, esclavage séculaire. Très bien, on voit déjà les effets chez les ados de quinze à trente ans. D’autres arrivent au pas de course. Continuons à nous faire croire qu’un enfant est fait pour boire du lait industriel, réjouissons-nous du réchauffement climatique, allons acheter notre baguette en voiture, augmentons le tonnage de plastic jeté et puis pleurnichons un bon coup sur le malheur du monde, ce monde qu’on laissera précisément à ces enfants…
"La" Badinter est une ignorante, tout individu qui a pris la peine de lire ses livres le sait. Ne perdez plus votre temps à la commentez, c’est comme "le" BHL qui passe pour un philosophe alors qu’il est un ignorant de première passé par cette sublime école qui les forge, l’ENS. Il y a mieux à faire.
NATURALISME (du); et des fausses sciences…
Elisabeth Badinter sort un excellent livre sur les femmes et l’allaitement…la blogueuse Monolecte [qui se prend de féminisme] se demande si la féministe n’aurait pas oublié qu’il y a encore des combats, plus importants, à mener sur les droits des femmes.
Il est clair que »notre blogueuse auteur de l’article publier dans Marianne2 n’a rien compris…plus sûrement pas fait l’effort de lire Élisabeth BADINTER.
http://www.marianne2.fr/Oubliez-ce-…!_a185110.html?com#com_880094
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Je cite un court extrait de ce que je pourrais qualifier d’art de l’amalgame et de la désinformation; […] »dans le vrai monde où je vis, on ne peut pas dire que j’ai été poussée, même gentiment, sur la voie de l’allaitement maternel. Enfin, si, juste au début, le temps de comprendre que le biberon, c’est tellement mieux, surtout pour reprendre le boulot à la fin du congé réglementaire ». […] »On légifère abondamment sur le tissu religieusement ostentatoire… mais surtout lorsqu’il est porté par les femmes. » […] Fin des extraits tirés de son post.
Allaiter est une liberté et n’a pas à devenir ou redevenir un dogme, voilà pour le principal ce que dit Elisabeth Badinter.
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Je cite É BADINTER: "Je suis une mère médiocre et je revendique ce droit."
"Qu’est-ce qui se passe lorsque l’on a lâché son emploi à 30 ans et que l’on se retrouve à devoir vivre avec un homme qui vous dégoûte à 50 car on n’a plus les moyens de partir?", s’interroge-t-elle et c’est une bonne question.
[Sur 10 divorces, sept sont demandés par les femmes].
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Dire, je cite à nouveau É BADINTER, "Les discours de tous ces groupes que je ne mélange pas se sont coagulés autour de l’idée de la bonne mère écologique" Fin de sa remarque parfaitement fondée, ce qu’il faut comprendre c’est que l’écologie est instrumentalisée comme »on » instrumentalise la religion, pour tenter d’obliger les femmes à rester »a la maison », ce procédé patriarcal est vieux comme la phallocratie.
Tous ces beaux discours »sur la mère parfaite » sont tenus par les chantres du relativismes culturels, ce qu’il ne supporte pas c’est la femme autonome et libre.
Et ce n’est pas surprenant de voir monter au créneau pas seulement des écologistes comme Cécile DUFLOT mais tous ceux qui insidieusement font preuve de laxisme, quand ce n’est de démagogies face aux tentatives de communautariser notre société.
Elle à raison d’insister sur les aspect pseudo naturaliste de cette idéologie émergente, pas vraiment nouvelle dans ce monde misogyne.
Ce n’est pas possible de lire autant d’ânerie en méconnaissance totale du fond de son propos.
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Navrant.
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sUR Marianne2, j’ai retenu ce commentaire, posté par yougo34 le 13/02/2010 12:53 a écrit: Je cite; »A mon avis au lieu d’écouter son discours sur toutes les radios vous feriez mieux au moins de faire l’effort intellectuel de lire un des chapitres du livre avant de déballer des inepties de féministe ratée à la recherche de lecteurs ratés ». Fin d’une bonne remarque, mais ce n’est pas tenir compte que »les malades » dans la tête estiment que les anormaux sont les autres.
Écrire sur un forum, c’est écrire pour tous ceux qui lisent sans intervenir, mais imaginer convaincre des intervenants qui vivent dans l’illusion…quelle illusion…mieux vaut en rire.
.
Cependant il est un fait le sexisme se porte bien chaque fois qu’il prend pour habit le voile intégral ou la burqa d’un pseudo discours qui se sert du biologique ou d’une pseudo science sociale pour définir la place de la femme dans notre société; soit en faire une captive.
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L’auteure [Monolecte] de cet article qui manifestement n’a rien compris à l’analyse ou à la critique sociale formulée par Élisabeth BADINTER a censuré le texte que que j’avais posté sur son blog ce jour en même temps que sur Marianne2
[Voir page 2: 58.Posté par Crab2 le 13/02/2010 05:22: AMALGAM].
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Pour la paraphraser; »sans doute était elle prédisposer à la censure » (1)
No comment, mieux vaut en rire.
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(1) Sa phrase: »Je suis aussi indisposée par les ayatollahs… » dans son texte…
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http://laiciteetsociete.hautetfort….
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Crab.
Le libre choix, oui, bien sûr. Mais sur la base d’une information de qualité et dans un contexte social qui n’en soit pas destructeur.
En assimilant à une pression toute information sur l’allaitement maternel, sur l’utilisation des couches lavables, Madame Badinter nous refuse le droit à informer et à être informés. En passant sous silence les contraintes sociales, la sur-occupation des hommes, la reprise précoce du travail, le temps partiel ou le chômage imposés, elle nous leurre sur les vraies servitudes. En reprochant aux écolos de ne pas militer "de préférence" pour le féminisme, elle enferme les femmes dans leur condition de femmes: ne sont-elles pas AUSSI des citoyennes?
Puisqu’on parle d’information, il est rigolo de voir Madame B se méprendre sur le petit dispositif appelé "Moon Cup" et s’imaginer qu’il s’agit de laver, comme jadis, ses serviettes périodiques à la main! Ne mourez pas idiots, allez voir là:
http://www.mooncup.co.uk/languages/…
Madame B est de son temps (du mien aussi) et n’a pas pris la peine de se recycler. Dommage pour une "philosophe", mais normal puisqu’elle est hostile à l’écologie.
Quand on a le QI d’une carotte, on ne juge pas Elisabeth Badinter. Moi, quatre enfants, j’ai donné des biberons à 3 heures du matin quand il le fallait, alors ce n’est pas une pauvre cruche imbécile qui peut se permettre de l’ouvrir. Votre intervention est médiocre, insipide, sans expérience. Le constat est consternant.
Je regrette que le net puisse servir à ce type de lynchage gratuit et complétement déplacé.
Je ne vous salut pas mais je devais vous le dire.
Christian Jollivet
Elisabeth n’a jamais du allaiter ou ça s’est mal passé!!
Oui oui, le raccourcissement du congé parental dans la marmite , un etayage philosophique et hop! dans les dents… Au boulot!!
C’est un peu le problème de la société actuelle qui veut faire bosser à tout prix. Il serait mieux de donner la possibilité du choix d’allaiter ou pas.
N’étant pas une femme, malgré tout je pense que l’allaitement doit être souvent une expérience. Mais un allaitement imposé comme un dogme serait un problème.
Mais si les gens sont serrés économiquement au cou, où est la liberté du choix ?
Le libre choix, oui, bien sûr. Mais sur la base d’une information de qualité et dans un contexte social qui n’en soit pas destructeur.
En assimilant à une pression toute information sur l’allaitement maternel, sur l’utilisation des couches lavables, Madame Badinter nous refuse le droit à informer et à être informés. En passant sous silence les contraintes sociales, la sur-occupation des hommes, la reprise précoce du travail, le temps partiel ou le chômage imposés, elle nous leurre sur les vraies servitudes. En reprochant aux écolos de ne pas militer "de préférence" pour le féminisme, elle enferme les femmes dans leur condition de femmes: ne sont-elles pas AUSSI des citoyennes?
Puisqu’on parle d’information, il est rigolo de voir Madame B se méprendre sur le petit dispositif appelé "Moon Cup" et s’imaginer qu’il s’agit de laver, comme jadis, ses serviettes périodiques à la main!
Madame B est de son temps (du mien aussi) et n’a pas pris la peine de se recycler. Dommage pour une "philosophe", mais normal puisqu’elle est hostile à l’écologie.
Votre post m’a permis de réécouter E Badinter que j’avais entendu au réveil et qui sur le coup m’avait passablement énervé. A la 2ème écoute son discours m’a semblé censé et réfléchi MAIS l’absence de réflexion économique/politique rend ses idées caduques en matière de libre choix.
Le pire il me semble est la réponse qu’elle propose: la culpabilisation des hommes et des pères (plutôt que toucher à la pub) finalement ce qu’elle n’a pas arrêté de dénoncer concernant le sort fait aux femmes… c’est pas très élégant comme elle disait.
une nounou payée les yeux de la tête????
Garder des mômes,voire les éduquer vu les carences ou les incompétences de leurs géniteurs,c’est un sous travail qui doit être payé des clopinettes, intellos/prolos le combat continue
Agnès, vous écrivez : " le contact induit par l’allaitement, le croisement des regards, tous ces moments aident à l’édification du lien affectif parfois difficile à mettre en place entre un enfant et sa mère"
Mais d’où sortez-vous l’idée que l’allaitement ne concerne que la mère biologique, que les liens affectifs parents-enfants procèdent de l’alimentation ? Les enfants ne sont pas des chiots, tout de même !
L’allaitement par des nourrices appointées était une pratique courante au 19ème siècle, dans tous les milieux, riches ou pauvres. On confiait parfois aussi le nouveau-né à la jeune grand-mère, qui l’allaitait, parce que la mère était trop jeune, ou travaillait. Il existe aussi des sociétés traditionnelles où les enfants sont (étaient) retirés à leur mère à la naissance et confiés à des nourrices collectives.
L’allaitement n’est donc en rien une évolution positive ou négative pour la femme ou pour l’enfant. C’est une question purement technique, qui consiste à choisir la manière dont on nourrit son enfant pendant ses deux premières années. Ou alors il faudra prouver que les enfants nés depuis 50 ans ans n’ont pas eu de lien affectifs avec leur parents, puisqu’ils ont presque tous été élevés au biberon.
Là où la dame Badinter a raison, c’est que le "revival du sein" procède d’un regard vers l’arrière, vers une sorte de passé idéalisé, où les femmes auraient allaité leur enfant, comme dans un état de nature. Une sorte de glorification d’un âge d’or, où la tradition vaudrait mieux que la modernité. J’ai donc bien peur que ce discours sur le retour à l’allaitement ne soit porté par des gens qui prônent aussi par ailleurs des valeurs plus que conservatrices. La "réaction" se cacherait-t-elle aussi entre les seins des mères ?
Alors, agnès, écrivez donc plutôt : des liens affectifs entre un enfant et un adulte. Mais entre un enfant et sa mère, non !
Je suis bien évidemment d’accord lorsque vous fustigez Badinter pour ne mentionner que la grande question du "biberon ou nichon"; il est peut-être cependant légèrement exagéré de ne voir dans sa position que des motifs pécuniaires.
D’autre part, pour avoir eu plusieurs amies qui ont eu d’immenses difficultés à allaiter, et d’immenses pressions de leur entourage, et du corps médical et para-médical – de "si vous le vouliez vraiment vous en seriez capable" à "vous savez que les enfants qui n’ont pas eu le sein ont des problèmes d’apprentissage" – je ne crois pas qu’il s’agisse d’une question si vaine.
Tiens… une petite question que je me pose : est-ce que si on allaite son enfant à l’intérieur d’une salle de cinéma UGC, la police intervient ? Parce que la boisson n’a pas été acheté à l’intérieur du cinéma… LOL
Je vais mettre ta note en lien dans mon billet du jour. Tu y écris bien mieux que moi ce que j’ai ressenti en écoutant Badinter. 😉
La libération par les couches culottes plastiques alors que c’est Pamp***rs qui les a crées.
La libération par les biberons de lait maternisé Nest**é filiale de Publicis.
La philosophie du choix entre allaitement et biberons alors qu’en pratique, dans les maternités, très peu de personnel est formé pour aider les mamans à démarrer un allaitement. Par contre tout le monde est capable d’expliquer les dosages de poudre et d’eau pour faire un bib. Alors que les femmes qui allaitent au-delà de 3 semaines sont déjà des pionnières de l’allaitement…. Comment parler d’asservissement si une femme ne peut pas rester, même 3 semaines, près de son bébé qui n’est pas terminé et n’a besoin que d’elle ?
Comment continuer à mettre en valeur les femmes qui font le choix de faire un enfant et de ne pas leur donner au moins 3 semaines de présence constante? Quand on sait qu’un bébé humain a besoin de au moins 9 mois de présence de sa mère pour devenir davantage autonome, devenir apte à voir et vivre avec d’autres personnes ?
Et cela n’a rien à voir avec la lutte pour le féminisme : c’est de la physiologie qui, si elle était bien comprise et permise, permettrait un congé maternel digne de ce nom, permettrait aux hommes d’assurer ce qu’il y a à faire dans la maison. Et permettre à la femme de prendre aussi des moments pour elle, des respirations bienvenues.
Les bébés et les enfants font aussi partie de la vie des sociétés, et rien n’est fait pour les accueillir ou accueillir des parents avec des enfants (dans les administrations, les banques, les lieux publics) comme si on voulait ne pas penser qu’ils sont là. La société veut parquer les enfants dans des lieux exprès pour eux : crèches, écoles, les enfermer avec des personnels spécialisés, et leurs parents doivent faire des activités d’adultes.
C’est la base de l’incompréhension entre les parents et les enfants, qui commence dès la naissance.
Réponse à Germinal sur "les enfants ne sont pas des chiots"
Les bb humains ne sont pas terminés à la naissance. Vous n’avez pas vu le regard premier entre une mère et son bébé qui vient de sortir d’elle. Vous ne savez pas que ce lien du sein est un réflexe premier, celui du fouissement, qui fait que le bb va téter très vite, et ne plus lacher sa mère du regard. Le lait maternel est toujours à la bonne température et contient toujours les nutriments dont l’enfant a besoin. Tout au long de sa croissance. Il permet aussi à l’enfant de goûter toutes sortes d’aliments qu’a mangé sa mère. Ce que ne permet pas le lait maternisé, pâle copie du lait maternel.
Le lien mère-enfant se crée aussi par le sein, ce contact si particulier de mammifère que connaissent effectivement les chiots et les chatons, qui restent, eux, les quelques semaines nécessaires contre leur mère avant de pouvoir sortir seuls, en marchant. Le bébé humain nécessite, lui, davantage de temps pour acquérir la marche…. et s’il avait besoin de rester tout ce temps contre sa mère pour avoir ce sentiment de sécurité nécessaire à son départ vers d’autres aventures et d’autres personnes ?
Ce qui n’est pas permis par notre société.
Encore une chose pour Germinal et les autres.
Le sein est encore trop souvent considéré comme un attribut sexuel, qu’il faut effectivement cacher, dont la femme doit avoir honte si on le voit, parce qu’il est réservé à l’intimité homme/femme.
Il y a beaucoup à dire aussi sur l’enfermement de ces glandes dans des carcans pas du tout indispensables : les soutien gorges. Faits pour être des faire valoir de l’attribut sexuel, et qui ne servent pas, quoi qu’on en dise, à maintenir en place les glandes mammaires.
Les seins se maintiennent à leur place sans cet accessoire, à tous les âges de la vie. Et les tissus non sollicités parce que toujours maintenus se détendent seuls.
Mais ça, c’est une autre histoire encore.
Il y a décidément encore beaucoup à réfléchir pour comprendre que les femmes sont enfermés dans leurs dessous par les hommes et leur regard. Un peu comme dans une burqa ?
Je suis complètement d’accord avec Dedalus quand il dit "je pense moi que la libération de la femme dans la société ne peut se faire que par sa libération dans le foyer, dans son rôle de mère et d’épouse". Et j’ajoute que c’est à nous les femmes de faire cette libération : tant que nous accepterons de faire 80% des tâches ménagères, nous n’aurons pas la même énergie que les hommes à consacrer à nos engagements extra-domestiques. Et il faut cesser de croire que les hommes le feront "spontanément". Le moyen radical pour qu’ils s’y mettent, c’est que les femmes arrêtent de faire. Testé et approuvé.
Et en complet désaccord avec ceux et surtout celles qui défendent une prétendue "liberté de choix entre le foyer et le travail" : Travailler n’est pas un choix, ne l’a jamais été, c’est un besoin économique.
L’erreur fondamentale est de croire que l’objectif du féminisme est de permettre l’épanouissement et le bonheur des femmes. Non, l’objectif du féminisme est que les femmes soient libérées du carcan domestique (où elles ont certes un pouvoir immense mais qui ne change pas la société) pour qu’elles prennent autant de pouvoir social que les hommes. Un pouvoir qui lui pourra changer le monde.
Personne n’a promis que ça apportait le bonheur. Ce n’était pas le but.
Un peu l’impression que, quoi que dise EB, on ne voit que Publicis. Un peu restreint, comme critique. Je n’en suis pas fan, je n’étais pas d’accord avec son ouvrage "Fausse route", mais là il me semble qu’elle a pointé une tendance bien réelle.
Désolant de lire le genre de commentaire du #22.C’est parce qu’il y a eu des femmes comme EB que nous bénéficions aujourd’hui de certains droits fondamentaux, y compris #22.
Rien à rajouter à votre post que j’ai lu sur marianne.fr. vous exprimez extraordinairement justement ce que je pense. le libre choix, le libre arbitre, le pouvoir de choix, voilà ce à quoi nous aurions dûs/es être allaités/ées, et pas 6 mois, mais 20 ans!
J’ai entendu EB ce soir, je l’ai trouvée plus soucieuse de persifler l’écologie que de féminisme. J’ai noté (entre autres) avec consternation qu’elle a traité du bout des lèvres comme une rumeur infondée le problème des biberons au bisphénol… Elle s’est d’ailleurs bien gardée d’utiliser le mot "bisphénol", se contentant de parler de biberons en plastique. Elle s’en est pris, bien sûr, au fameux principe de précaution. Ce même principe que ses ennemis mettent à toutes les sauces pour mieux le déconsidérer.
Utilisons des bibs au bisphénol pour nos bébés, puisque nous ne sommes PAS SURS que ça leur fasse du mal.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bisph%…
Il me semble que Germinal (beau prénom, dommage) en est resté à l’époque où on prenait le bébé pour un tuyau: on enfourne à un bout, ça sort à l’autre bout, c’est que de la technique et du mécanique.
Depuis ces temps quasi antédiluviens, la science a fait quelques progrès. Quelque hommes se sont penchés sur leurs bébés et ont découvert des êtres humains. Quelques femmes ont eu droit à la parole pour dire ce que toutes les mères savaient, soit la même chose.
@ Lyjazz "qui écrit : "Vous n’avez pas vu le regard premier entre une mère et son bébé qui vient de sortir d’elle. Vous ne savez pas que ce lien du sein est un réflexe premier, celui du fouissement, qui fait que le bb va téter très vite, et ne plus lacher sa mère du regard."
Ne prenez pas vos propres désirs pour la réalité, Lyjazz.. Votre "regard premier entre une mère et son bébé qui vient de sortir d’elle" n’existe pas. Il faut trois jours pour qu’un nouveau né distingue un visage humain et au moins quatre semaines pour qu’il fasse la différence entre celui de sa mère et celui des autres humains. C’est basiquement médical. Un nouveau né reconnait l’odeur de sa mère avant de reconnaitre son visage.
Pour le reste, je crois que vous vous mêlez votre propre désir de maternité et les besoins réels d’un nouveau né. N’importe quelle femme peut nourrir au sein n’importe quel enfant, même celui qui n’est pas le sien. Et même : n’importe quelle femme peut nourrir n’importe quel enfant de n’importe quelle manière. Biberon ou tétée, il deviendra quand même un être humain.
Les rapports affectifs entre un enfant et sa mère se construisent dans les premières années de l’enfant, de manière complexe, subtile. En tout cas sur des bases bien plus solides et durables que les tétées ou les couches jetables. C’est dommage de réduire la maternité à ces seules contingences matérielles.
J’ai écouté Élisabeth Badinter, mais pas jusqu’au bout. Et elle disait que ce qui lui a donné envie d’écrire c’était "la décision de la fin de la gratuité des échantillons de lait infantile dans les maternités" (si j’ai bien compris).
Pour moi, sa réaction, ce n’est donc bien pas tellement par féminisme, c’est plus par déformation professionnelle ! Élisabeth Badinter a inconsciemment (ou pas) dû se dire "le lait maternel est gratuit, alors si le lait infantile ne peux plus être gratuit, c’en est fini"… L’éternelle concurrence du "gratuit". Évidemment, les doses offertes, c’est "gratuit"… mais seulement les premières… après, c’est payant ! Le grand classique ! Ce n’est du féminisme ça. C’est une vision marchande et libérale. C’est vouloir une concurrence non faussée… avec la nature ! La nature comme un concurrent déloyal. Incroyable !
Sa vision de l’écologie… c’est quelque chose ! Pas étonnant qu’elle soit contre, si elle est à fond dans une vision marchande et libérale. C’est "à bas les contraintes écologiques". Je pourrais presque l’entendre dire "je veux être libre de manger des pesticides", "mais non, le cancer c’est dans la tête", "pourquoi il faudrait choisir entre 4×4 et respect de l’environnement, achetez des bouteilles d’air pur". Et comme si la pollution, ça devait être la norme, comme s’il fallait l’accepter… comme quelque chose de "naturel" ! C’est le monde à l’envers.
La distribution gratuite d’échantillons de lait infantile dans les maternités est interdite par la loi. Loi violée presque partout. Peut être que les maternités veulent se mettre en règle?
De plus en plus sidérants, ces commentaires.
tout et surtout n’importe quoi pour dire que puisque c’est Badinter, c’est donc Publicis et que ça ne peut pas etre vrai.
Meme un raisonnement abrupt parce que bref (forcément, un post n’est pas une dissertation) de Germinal, mais logique et vérifiable ne passe pas. Allez encore un petit effort, chère Lyjazz, et vous verrez que vous découvrirez l’eau chaude, que les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus, si si je vous assure, continuez comme ça et vous y arriverez.
Germinal a cependant raison: "Il faut trois jours pour qu’un nouveau né distingue un visage humain et au moins quatre semaines pour qu’il fasse la différence entre celui de sa mère et celui des autres humains. C’est basiquement médical. Un nouveau né reconnait l’odeur de sa mère avant de reconnaitre son visage."
Alors avec vos histoires de chiots et de chatons voyez-vous, une femme est effectivement un mammifère, mais pas un quadrupède. Vos extravagances sorties du néolithique en guise de modernité, vous m’excuserez, mais si vous les gardez pour vos chats et vos chiens, vous serez bien inspirée.
Des enfants de deux ans nourris au sein, les jambes arquées vous n’en avez jamais vus? Moi oui. Dans le tiers monde, c’est fréquent, mais pas seulement là. Des enfants portés dans l’écharpe au dos de la mère jusqu’à dix-huit moi dans les campagnes si exotiques des pays lointains, c’est romantique, l’éden. Ce que vous ne savez pas, c’est que ces enfants sont sevrés très rapidement, brutalement, mis sur le plancher de l’éden brusquement, sans ménagement, et que ça ne donne pas précisément des enfants autonomes, mais plutôt dépendants du premier adulte qui voudra bien s’en occuper. Parce que voyez-vous, ils ne sont pas dans le dos de la mère pour leur bien-etre, mais parce que c’est pour la mère, qui travaille, la solution la plus pratique, comme un paquet, pas pour faire mignon.
Cultive, vous avez raison. La science a fait quelques progrès depuis les temps antédiluviens que comme Lyjazz vous semblez affectionner. Il y a meme des biberons de verre, si si je vous assure, ça existe. Meme les chauffe-biberons. Fort heureusement, il n’y a pas que les recettes de bonne-maman.
Quand Floreal et Germinal se mettent d’accord pour retourner à l’époque de Zola, nier la science et le bon sens, nier ce qu’ils ne peuvent même pas concevoir….
Tant pis.
Vous perdez une occasion de voir clair.
Je n’ai jamais dit que les bb nourris au bib n’étaient pas en forme.
Je n’ai jamais comparé les bb dénutris avec ceux de nos pays pléthoriques.
Juste constaté (et vécu, hein) que le premier regard est vraiment magique. Parce que justement, pour revenir aux chats par exemple, un bb humain ne nait pas aveugle. Il regarde !
J’ai aussi constaté que les enfants qui ont eu un fort sentiment de sécurité dans leurs premières années, se détachaient et devenaient autonome très vite et très bien. Au contraire de ceux qu’on a déposé chez la nounou très tôt, poussés à s’endormir seuls dans une pièce isolée très tôt. Etc.
Mais je ne vous le direz pas : vous semblez ne pas comprendre ce qu’est un mammifère. Vous êtes de purs esprits et la nourriture dont vous nourrissez vos enfants n’est que calories et pas amour.
@ Lyjazz
Mais je les connais depuis longtemps vos sornettes, elles font partie du backlash galopant vers le retour en arrière du naturel naturaliste. Il suffit d’aller sur "au féminin.com" pour en trouver d’édifiantes pages entières.
Et vous n’avez absolument aucun droit d’affirmer qu’on transmet plus d’amour avec un sein qu’avec un biberon, c’est justement aussi le sujet de l’article.
Comportez-vous en quadrupède avec vos mouflets collés à vous deux ans durant si ça vous chante, mais ne venez pas raconter que c’est mieux que d’allaiter au biberon et de continuer à travailler.
@Bocage
Pour le pet de vache aussi pollueur que le 4X4, z’avez prévu de devenir végétarien ?
Sur le fond de ce sujet, bof, ça un fait un peu sourire, ces caprices de pays riches sur le doit-on allaiter ou biberonner…
Elle devrait bien le vendre son livre avec toutes ces mères stressées par le culte de l’enfant roi.
@ chris
Pour le 4×4, c’est ce que j’avais presque l’impression d’entendre dans la bouche d’Élisabeth Badinter : ce n’est pas du tout ma pensée. Je suis un mammifère omnivore, avec une conscience (notamment la préservation de l’environnement, dans lequel je vis et duquel je dépends) et le souhait de rester en bonne santé (j’ tiens pas à attraper de cancers, et puis je suis trop pauvre pour pouvoir me soigner) … et puis aussi, si possible, le goût (des tomates qui ont du goût, en particulier).
Ah, et puis j’ai pas écouté jusqu’au bout parce que j’avais l’impression que son message s’était : "Mes clients, les annonceurs, ont le monopole… sur des produits qui ne sont peut-être pas ce qui a de mieux pour la santé. Et alors ? Ne cherchez pas à résister. Consommez." Et ça, ça m’a énervé. Bon, si elle sent qu’elle a besoin de s’exprimer sur le sujet, c’est peut-être qu’elle a l’impression que le consumérisme, la marchandisation à outrance, etc. est en danger… Et c’est bon signe, ça !
Et "l’enfant roi", c’est le fruit de l’imagination des publicitaires ! Quoi de mieux que de faire dire des choses à un être qui ne sait pas encore parler ! Il y en a qui font dire des choses aux absents ou aux morts (il y en a même qui les font voter)… les publicitaires, c’est les enfants.
Lyjazz, le fait qu’un bébé soit nourri au biberon ne l’empêche pas d’échanger des regards avec sa mère, que je sache.
Si on s’en tient à cet argument du contact visuel, le biberon offre d’ailleurs l’avantage de permettre au bébé d’échanger également des regards avec son père.
Ce n’est pas en interdisant aux pères de faire ce qu’ils peuvent faire aussi bien que les mères qu’on arrivera un jour à un meilleur équilibre des travaux domestiques.
Chris, il vaut mieux se méfier des arguments du type « caprices de pays riches ». Ce n’est certainement pas ce que tu as voulu dire, mais en poussant un peu cet argument, on pourrait en arriver à considérer que le féminisme ou la protection sociale sont aussi des caprices de pays riches.
J’ai toujours pensé( et constaté) que l’une des évolutions majeures de l’émancipation des femmes fût l’allocation parent isolé sous Giscard ( sauf erreur). Elle permit à des tas de femmes nomades et aux femmes qui peuplaient les banlieues de pouvoir divorcer d’époux alcooliques, prompt à se servir des allocations familiales versées en liquide par le facteur à l’époque.
C’est passé inaperçu sans doute, et à l’époque de retour de lointaines contrées : je regardais cela d’un œil intéressé et étonné.
Aujourd’hui, je vois des femmes ingénieurs en proie aux affres de la nounou introuvable, et je suis dubitatif…
LLL France répond à Elisabeth Badinter
À la suite de la publication du livre intitulé « Le conflit, la femme et la
mère », d’Élisabeth Badinter, et des nombreuses interventions médiatiques qui
ont entouré sa publication, La Leche League, qui fait l’objet d’un chapitre
entier du livre et a été abondamment citée dans les médias par l’auteur,
souhaite réagir.
La Leche League est une association de soutien à l’allaitement maternel,
apolitique et non confessionnelle, fournissant aux femmes qui le désirent
une information objective, étayée par l’expérience de nombreuses mères et
les données scientifiques les plus récentes, afin de les accompagner dans
leur projet d’allaitement.
Nous ne voyons donc que les mères qui s’adressent à nous, et leur apportons
les informations dont elles ont besoin, y compris pour le sevrage de leur
bébé.
Nous organisons également des réunions spécifiques pour les aider à
concilier travail et allaitement, car de plus en plus de femmes en font le
choix.
Ce soutien prend la forme d’une aide de mère à mère, par le biais de
réunions d’information et de soutien, d’un répondeur national (7 j / 7 de
8 h à 22 h : le 01 39 584 584), de publications parmi lesquelles « L’Art de
l’allaitement maternel » (éditions First, 2009) et d’un site Internet (www.lllfrance.org). Notre action, relayée par 350 animatrices dans 187 groupes en France, est entièrement bénévole.
Nous nous devons de rétablir certains faits.
D’abord des amalgames regrettables : en pages 111-113 de son ouvrage, Mme
Badinter évoque 10 « commandements ». Ceux-ci ne viennent pas du site de LLL,
mais d’un site américain alternatif, « Alternamoms » (
http://www.alternamoms.com/nursing.html), qui présente une série
d’injonctions sur le modèle du décalogue biblique, et qui cite LLL.
LLL offre des informations, non des diktats.
En pages 105-106, Mme Badinter explique que « retrouvant les accents moraux
de Plutarque s’adressant aux mères romaines qui ne voulaient plus allaiter,
on rappelle aux mères que leurs seins appartiennent en priorité à leur bébé
[…] ». Là encore, puisqu’il est besoin de le rappeler, le corps de la
femme n’appartient qu’à elle, et allaiter demeure un choix. LLL n’a d’autre
objectif que d’accompagner les projets d’allaitement de chacune.
En page 142, Mme Badinter se penche sur les mères qui commencent à allaiter
et parle « de leur épuisement, de l’insuffisance de leur lait, de la douleur
des mamelons crevassés, des heures passées à attendre que le bébé soit enfin
rassasié, etc. Les militants de l’allaitement répondent en choeur qu’aucun
de ces motifs n’est recevable et que toutes les femmes peuvent le réussir ».
Elle attribue ainsi à LLL une injonction absolue d’allaiter, quelle que soit
la douleur engendrée par l’allaitement. Ceci est totalement contraire aux
principes de LLL. À l’inverse, une douleur pendant l’allaitement est pour
nous le symptôme d’un problème. Lorsqu’une mère nous sollicite à ce sujet,
nous mettons tout en œuvre pour l’aider si elle désire continuer à allaiter,
car, oui, il y a des solutions.
Par ailleurs, la place du père dans le maternage est, selon LLL,
essentielle. Il ne saurait disparaître au seul profit de la mère. Un
chapitre entier de « L’Art de l’allaitement maternel » est consacré au père.
Enfin, et pour conclure, oui, nous pensons que les besoins du bébé, immature
et vulnérable, sont prioritaires, et que sa mère est la personne la mieux à
même d’y répondre.
Pour plus d’informations, contactez :
Bénédicte Opitz
Présidente de l’association
Tél. : 01 44 78 91 64
beneopitz@gmail.com
Claude Didierjean-Jouveau :
Responsable des relations avec la presse
Tél. : 01 48 94 70 97 / 06 07 99 22 07
claude.didierjean-jouveau@wanadoo.com
Après tout un laius presque crédible, le masque tombe.
Avec la conclusion au moins c’est clair: une rhétorique guère différente de celle des anti-avortements.
@Floréal
J’ai manifesté pour le droit à l’IVG, j’ai eu recours à l’IVG, et sans l’info apportée par la LLL, jamais je n’aurais su résister à l’environnement anti-allaitement qui régnait et règne encore dans bien des maternités de France, à la naissance de ma fille, que j’ai allaitée aussi longtemps qu’elle a voulu.
Rappel pour les soi-disantes féministes anti-allaitement: comme par hasard, les filles étaient allaitées deux fois moins longtemps que les garçons (années 70, "Du coté des petites filles" Elena Belotti Editions des Femmes)
Je ne dispose pas de statistiques récentes.
L’allaitement maternel est d’abord un droit de l’enfant, vu que c’est le seul aliment adapté à sa physiologie (Rappel: la moitié des bébés sont des filles), ça serait un droit et une liberté de choix réelle des mères si toutefois elles diposaient de l’information scientifique suffisante pour en décider de manière éclairée. On en est loin! L’ignorance reste la règle. L’allaitement en France reste l’exception, apanage des classes aisées et/ou instruites, et encore…
Et accessoirement, ça fait diminuer l’incidence du cancer de sein.
Mais bon, il faut bien que Nestlé vende sa poudre aux pauvres. Et les enfants n’ont qu’à prendre des vessies pour des lanternes, ça les habitue pour plus tard.
@ Salmonelle
Mais ouvrez les yeux sur les procédés digne du prosélytisme des sectes de votre LLL que vous défendez et qui balance péremptoirement sa propagande :
http://otir.net/dotclear/index.php/…
http://www.crepegeorgette.com/2010/…
Et comment cette espèce de secte intégriste naturaliste se permet-elle de faire de telles injonctions culpabilisantes?
J’ai eu énormément de difficultés à allaiter moi, des douleurs terribles, jusqu’aux plaies. J’ai eu deux enfants (qui se portent très bien, merci pour eux) et les deux fois j’ai arreté au bout de 3 semaines pour les élever aux biberon.
J’aurais bien voulu voir qu’une bonne-femme vienne me dire que le bb était prioritaire et que je devais continuer à souffrir. Mais elle se serait pris une grande baffe dans le nez rapide, j’aime mieux vous le dire. Les priorités de mes enfants ont été très bien comblées avec un biberon.
Un lien pour poursuivre le débat:
http://ecologie.blog.lemonde.fr/201…
80. Le mardi 16 février 2010, 23:23 par Floréal
Surprenant, une telle haine…
Je viens de lire le site de LLL, et même si je ne suis pas d’accord avec tout ce qui y est dit, il me semble qu’on est très loin d’une "secte intégriste naturaliste". A moins que vouloir promouvoir l’allaitement par rapport à l’achat de lait en poudre relève du sectarisme.
@ RiGel
Bien entendu, vous avez allaité des enfants à vous en faire éclater les mamelons héroiquement dans la douleur et vous etes particulièrement bien placé pour dénoncer la haine chez les autres; c’est très simple il suffit de la confondre avec la méfiance et on passe pour un petit saint à tous les coups. ça ne coute rien et c’est de bon ton.
Non, je n’ai pas "allaité des enfants à "m’en "faire éclater les mamelons héroiquement dans la douleur" et je ne suis pas bien placé pour quoi que ce soit. J’étais juste un peu étonné de la violence de vos propos. Après avoir lu votre réponse à mon post, qui n’avait pourtant vraiment rien d’insultant ou de violent, je comprend mon erreur. S’exprimer violemment est juste votre façon de faire.
Personnellement, quand je suis méfiant concernant une organisation ou un texte, j’ai tendance à dire : "je ne suis sur de rien, mais leur discours me semble dangereux/biaisé/tendancieux", et non "comment cette espèce de secte intégriste naturaliste se permet-elle de faire de telles injonctions culpabilisantes?". Mais c’est probablement une question de génération… ou de respect des autres.
@Floréal
Cette expérience douloureuse d’allaitement impossible, je l’ai connue quelques jours au point de peter un cable à la maternité et d’interdire à qui que ce soit de pénétrer dans ma chambre. Ce qui a causé l’intervention d’une vieille sage-femme expérimentée qui m’a tout simplement montré les bons gestes, que je ne pouvais pas inventer. Les crevasses ont cicatrisé en deux heures, dès que la tétée est devenue efficace, ma fille a repris son poids de naissance et échappé au placement en néonatologie dont on me menaçait. C’est ce qui n’avait pas été fait jusque là et la culpabilisation et le dénigrement de ma capacité de nourrir mon enfant que j’appelle environnement anti-allaitement. Mon inexpérience était normale, l’incurie des professionnels par rapport à cette inexpérience inexcusable.
Les problèmes ultérieurs, à la maison, je les ai gérés sans difficulté avec les conseils pratiques du manuel LLL.
J’ai pu emmener ma fille de 3 semaines à 2000 m, dans la première neige, et l’été suivant bivouaquer en montagne sans aucun souci matériel.
J’ai recueilli le témoignage de tants de femmes blessées de n’avoir pu allaiter à cause de professionnels incompétents tant médecins, pédiatres, infirmières etc donnant des conseils totalement contre-productifs, que je conçois parfaitement qu’on en reste meurtrie.
Ce n’est pas l’allaitement et celles et ceux qui le promeuvent qui méritent votre colère, mais celles et ceux qui ont trahi votre confiance.
@ RiGel
Je n’aime pas la suavité tournemoulée. Je vous ferais aimablement remarquer que vous etes débarqué de nulle part pour… accuser. Pour juger ma manière de m’exprimer. Une forme d’attaque ad feminam gratuite et hors de propos.
@ Salmonelle
De confiance, je n’en avais que dans moi-meme, dans mon entrainement (j’étais plutot sportive) et ma résistance physique (je m’étais bien préparée à l’accouchement, toute seule). Je n’avais qu’une confiance limitée dans le personnel, décidée à faire avec ce qu’il pouvait y avoir de bon, dans le minimum décent d’installations médicales, et à envoyer ce faire foutre sans ménagements les casse-couilles si je puis dire (pour ça je savais que je pouvais aussi compter sur le père du bb). Je m’en suis bien tirée, ça n’aurait pas été tellement pire en France ou on vous fait épisiotomie et césarienne pour un oui pour un non. Disons que j’ai tout de meme envoyé ch… deux courges d’infirmières et leur moraline à deux balles (une qui voulait me raser le pubis et l’autre qui ne voulait pas me changer de lit où m’enlever cette saleté de crucifix en plastoc au-dessus) et le capucin cradoque qui passait gratis en prime donner des bénédictions.
L’hosto, les maternités, c’est un peu comme l’armée.
Comme ça si vous voulez:
http://mauvaiseherbe.wordpress.com/…
La deuxième fois c’était plus cool, y avait pas de crucifix ni de capucin, et c’était plus propre, avec des chambres de 2 et pas des dortoirs de 8.
Dans le contexte, l’allaitement était évidemment aléatoire.
Je suis d’accord avec toi, Salmonelle, j’ai beaucoup utilisé le livre de Marie Thirion, exempt de tout moralisme et de toute pression, mais la LLL aussi est précieuse. Leurs conseils pratiques sont toujours excellents. On n’est pas obligé pour autant de partager leur idéologie "maman/bébé dans une bulle" que je trouve un peu malsaine.
La culture d’allaitement a été détruite par la mainmise masculine médicale sur la périnatalité et l’accouchement, donc on ne savait plus faire. La LLL a le mérite historique d’avoir recueilli le savoir féminin résiduel sur l’allaitement et de l’avoir diffusé dans des couches où il avait été éradiqué depuis deux ou trois générations. Si c’est réactionnaire, alors sauver les forêts c’est réactionnaire.
Ce qui m’a été le plus utile, c’était d’avoir été prévenue qu’il me faudrait envoyer chier les emmerdEUSESrs, ce que j’ai fait et qui a fait basculer la situation en ma faveur et celle de ma fille, qui en sans doute pris de la graine, vu son caractère.
Quand à la "bulle", j’aurais tendance à penser que plus on peut en jouir dans les premiers temps, moins on éprouvera le besoin de la perpétuer à contre temps. Elle sert à amortir la sortie à l’air libre.
Il n’y a effectivement rien de plus malsain que de la perpétuer à contretemps.
à Floréal (60):
Dans les années 1960 et 1970, quand les femmes étaient dans la rue pour défendre leurs droits à la contraception et à l’avortement, et que le féminisme était une lutte, Elizabeth Badinter n’y était pas.
J’appartiens à cette génération là: je peux vous dire que les femmes ne doivent aucun de leurs droits à une Elisabeth Badinter. Elles les doivent à plusieurs générations de femmes qui ont lutté. (Si on veut pouvoir citer une "figure" de cette époque, je citerais pour ma part pour son courage, Gisèle Halimi).
Elisabeth Badinter s’exprimait déjà la télévision dans ces années 1960 et 70 et c’était pour s’opposer au mouvement féministe en disant en substance qu’il fallait "assumer sa féminité" (je n’ai plus en mémoire ses paroles exactes).
Ensuite le féminisme est devenu consensuel dans notre société (dans le discours, pas dans les faits), et à ce moment là, le discours d’Elisabeth Badinter a suivi ce mouvement.
Elle n’a pas participé au mouvement revendicatif. Elle n’a pas non plus mené d’études sur la situation des femmes dans notre société.
Et pourtant, il y a de quoi faire.
Lisez le dernier livre de Florence Aubenas, "Quai de Ouistreham". Sur la situation de beaucoup de femmes c’est une vraie étude!
@ Marianne
Tiens donc… Marianne. ça me rappelle…voyons donc… une certaine Marianne disjonctée et muselée chez Mauvaise Herbe! Si jamais Wildo passe par ici, ça la fera sûrement marrer!
En tous cas vous tombez mal, Marianne. Très mal. Parce qu’en 1971 lors du procès de Bobigny, Elisabeth Badinter était précisément avec Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir une des personnes à avoir organisé la revendication du droit à l’avortement.
Ce que vous dites est seulement un fatras de désinformation, pour ne pas dire de mensonges.
Je ne crois pas que vous apparteniez à cette génération, sinon vous vous en souviendriez. Pas une seule femme, féministe, de ma génération a oublié cette date clé que fut 1971, et je peux vous dire que je m’en souviens d’autant mieux qu’à l’époque, je n’habitais pas très loin du tribunal de Bobigny !
Je crois que vous êtes une affabulatrice, et qu’à l’époque vous étiez encore dans vos langes à laver si votre mère n’avait pas adopté les rouleaux de cellulose à découper aux ciseaux qu’on mettait dans les barboteuses en plastique d’alors, si tant est que vous étiez née, ce dont je doute.
Bof !
Parole de gniard : La bouffe c’est pas trop le problème, mais si quelqu’un pouvait faire cesser la torture permanente en éteignant la télé, (ou la musique), sûr qu’on aurait un peu plus de sérénité pour appréhender le monde nouveau.
Mais, virer les télés des chambres des maternités, je suppose que c’est une monstruosité pour Mme Badinter.
Le son comme arme [1/4] : aspects techniques de l’audition & infrasons
http://www.article11.info/spip/spip…
(On s’intéressera particulièrement au passage sur l’utilisation du son comme méthode de torture, puis l’on se demandera ce que peut bien évoquer chez le nouri-son l’avalanche de jingles qu’il se prends dans les esgourdes à longueur de temps.)
C’est vous Floréal qui êtes peut être un(e) envoyé(e) d’Elisabeth Badinter. C’est vrai qu’elle en a les moyens …
Votre histoire de pseudo est ridicule: j’aime bien ce nom, mais ce n’est pas suffisamment original pour ne pas avoir été adopté par des milliers d’internautes, au gré des forums et blogs …
Ce que je dis est parfaitement exact: au début du mouvement féministe, Elisabeth Badinter était contre. Il faut analyser les archives de l’Institut National de l’Audiovisuel. Pour ceux qui y ont un accès facile, ce serait amusant de ressortir aujourd’hui le passage d’émission dont j’ai le souvenir.
J’ignore si elle était ou non au procès de Bobigny. C’est à vérifier. Mais ce n’est pas elle qui a porté ce procès. C’est Gisèle Halimi, ainsi que surtout la jeune fille trainée en justice parce qu’elle avait avorté, et sa mère.
Votre post ne respire pas le féminisme, Floréal, les femmes du mouvement féministe des années 1970 ne se sont jamais senties incarnées par une femme du genre conformiste bourgeois, et au discours toujours parfaitement consensuel, comme l’est Elisabeth Badinter.
C’était une bagarre à l’époque.
La façon dont ce débat est mené me rappelle le début sur le voile :
– Si tu le portes, tu permets à des mâles de te prendre en exemple pour justifier de te forcer au port de ce voile.
Et donc, avec Badinter :
– Si tu allaites, tu permets à des mâles, à la société toute entière, de te prendre en exemple pour justifier de te forcer à l’allaitement.
C’est très binaire, assez terrorisme intellectuel. Et ça m’interroge sur cette façon de dégainer les grands principes pour faire notre bien par la loi s’il le faut…
Je ne sais plus écrire… vous aurez compris ce que je voulais dire : ie que ceux qui portent le voile ou allaitent cautionnent et permettent que cela se passe ailleurs par leur (mauvais) exemple.
Le mercredi 17 février 2010, 22:52 par Floréal
Je n’aime pas la suavité tournemoulée.
Chez les gens normaux, ça s’appelle juste de la politesse et du respect, mais ça, visiblement, tu n’as pas la moindre idée de ce que ça signifie.
Je vous ferais aimablement remarquer que vous êtes débarqué de nulle part pour… accuser.
Pour rappel, mon message original
Surprenant, une telle haine…
Je viens de lire le site de LLL, et même si je ne suis pas d’accord avec tout ce qui y est dit, il me semble qu’on est très loin d’une "secte intégriste naturaliste". A moins que vouloir promouvoir l’allaitement par rapport à l’achat de lait en poudre relève du sectarisme.
La question que je pose dans ce message : "Qu’est ce qui te fait dire que LLL est une secte ? Quelles sont les infos que je ne connais pas qui te font dire cela ?" Ca, ce sont les questions auxquelles tu aurais pu répondre pour me faire comprendre pourquoi tu étais aussi virulente à propos de cette assoc. Mais c’est tellement plus simple de répondre comme ça :
@ RiGel
Bien entendu, vous avez allaité des enfants à vous en faire éclater les mamelons héroiquement dans la douleur et vous etes particulièrement bien placé pour dénoncer la haine chez les autres; c’est très simple il suffit de la confondre avec la méfiance et on passe pour un petit saint à tous les coups. ça ne coute rien et c’est de bon ton.
Donc de deux choses l’une. Soit tu n’as rien compris à mon message, auquel cas, apprend à lire. Soit, tu l’as parfaitement compris, mais t’aimes juste pas qu’on puisse te faire l’affront de te demander des explications. Dans ce cas, il te suffisait de ne pas me répondre. Tu n’étais pas obligée de me faire ton petit laius à la con sur le petit saint.
Autre chose. Le fait d’arriver de nulle part implique que je n’ai aucune légitimité pour m’exprimer ? Quelle est ta légitimité à toi ?
Le pompon reste quand même le "Une forme d’attaque ad feminam gratuite et hors de propos."
Là, je ne suis pas sur de bien comprendre la phrase. A vrai dire, j’espère que je l’ai comprise de travers, car si tu insinue que mon "attaque" t’est destiné parce que tu es une femme, on franchit allègrement la barrière de l’agressivité pour tomber dans le ridicule.
"Cordialement"
Rigel,
excuse-moi de m’immiscer, mais j’ai peur que tu te méprennes sur le sens de "ad feminam". C’est seulement une tentative féministe ridicule de faire un pendant à la locution "ad hominem", comme les ridicules "professeure" ou "auteure". Ridicule.
Madame Floréal en profite pour nous montrer ici qu’elle connaît un peu de latin, et qu’elle est moins c. sur ce sujet que le Nano-président.
Je crois qu’elle veut dire que tu t’en prends à la personne, et non aux idées.
Je me demande si ça vaut le mal qu’on se donne.
Je connais un peu de latin, oui, effectivement, nettement plus que la moyenne de ceux qui en tartinent. Je n’ai pas un grand mérite; la connaissance de l’italien en facilite énormément la compréhension. Ce n’est pas une "tentative", mais un usage courant, chez moi comme chez beaucoup, de même que professeurE ou auteurE: comme les québecois, à cet égard bien plus modernes que nous.
Des réflexions sexistes et masculinistes que les vôtres; d’ailleurs je sais où l’on trouve RiGel la plupart du temps: sur un blog "féministe" où l’on trouve plus de masculinistes que de féministes.
Vous pouvez certainement vous éviter de vous donner du mal en vous taisant au lieu de sortir vos ordinaires arguties qui sont autant de classiques de l’antiféminisme. Vous vous éviterez ainsi le ridicule.
je sais où l’on trouve RiGel la plupart du temps: sur un blog "féministe" où l’on trouve plus de masculinistes que de féministes.
??? C’est à dire ???
Parce que les blogs ou on peut me trouver, c’est celui de superno, quelquefois celui de petaramesh, ici, chez olympe de temps en temps, mais en fait assez peu, et depuis peu sur le blog crêpe georgette. On ne va pas insister sur le jugement de valeur contenu dans cette phrase, ca n’en vaut vraiment pas la peine… en parlant de d’attaque ad machin, ca se pose là.
En passant : masculiniste, ça veut dire quoi ?
Le mardi 23 février 2010, 11:00 par John
"excuse-moi de m’immiscer"
Mais je t’en pris immisce-toi, lol.
"Je me demande si ça vaut le mal qu’on se donne."
Mouaip, c’est bien possible que tu n’aies pas tout à fait tort.
Merci en tous cas pour ton explication de l’expression "ad feminam". pour mon malheur (ou pas, parce qu’en fait, je m’en fous), le latin m’est totalement inconnu.
Le seul à se déclarer féministe, c’est le blog d’olympe. Je suppose que c’est de celui-ci dont tu parles.
J’admire le courage de Mme Badinter d’oser ENFIN dire tout haut ce que tant de femmes pensent tout bas… Maman d’un petit garçon de 14 mois, j’ai terminé d’écrire un ouvrage il y a presque un an, traitant d’un problème que (à ma grande surprise) tout le monde semble ignorer (mis à part les spectateurs de l’humoriste Florence Foresti et de ses producteurs !), à savoir cette culpabilité qu’on inflige aux femmes, aux nouvelles mères, alors qu’elles enfantent. C’est simple : de nos jours nous n’avons plus le droit d’avoir détesté accoucher ! C’est une honte, et celles qui n’affirment pas que c’était "le plus beau jour de leur vie" sont cataloguées "mauvaises mères" ou "mères indignes" !
Mais enfin, QUI a prouvé qu’une femme ayant détesté enfanter est forcément une mauvaise mère ? Le fait d’avoir un accouchement éprouvant n’enlève en rien l’attachement maternel, l’amour profond qu’on peut ressentir au moment où l’on croise les yeux de notre enfant pour la première fois. Et inversement, je ne pense pas que l’instinct maternel de certaines mères arrive plus vite parce que leur accouchement a été idyllique ! Il faudrait une fois pour toutes cesser de véhiculer ces clichés…
Mon ouvrage ne trouve pas d’éditeur car ce sujet est totalement tabou, alors même que Melle Foresti remplit des sales avec un spectacle traitant EXACTEMENT du même thème ! Cela revient à dire que sur le ton de l’humour on peut TOUT A FAIT oser dire que "c’est nul de donner la vie, que ça fait mal, que c’est difficile" (je ne parle même pas de la grossesse…), mais de façon sérieuse, détaillée, argumentée, avec des mots simples et sincères écrits noir sur blanc, sans défaitisme, sans rancune, alors cela devient "interdit".
Expliquez-moi : POURQUOI cette autocensure de la part des médias, de la presse, des maisons d’édition ? Pourquoi mon ouvrage intitulé "Donner la vie c’est merveilleux… quoique !" a t-il reçu, de la part de FEMMES éditrices, des refus agrémentés de petits mots manuscrits les disant "choquées" ou "agacées" ?
Depuis quelques mois je me suis résolue : je ne serai sans doute jamais publiée avec cet ouvrage sincère et intimiste, pourtant pas fataliste ni défaitiste. Cette preuve d’amour dédiée à mes hommes, mon conjoint et mon fils, ce "guide pratique" à destination des futurs parents ne sera jamais publié parce que ce que je dis dedans est perçu comme « choquant ».
Moi ce qui me choque ce sont les gens (et les femmes) qui ne comprennent pas de quoi parle Mme Badinter, que je soutiens de toutes mes forces.
Emmanuelle de Toulouse
http://www.eg31.com/textes
photo@eg31.com
REPONSE A FLOREAL :
____
L’ALLAITEMENT : UN CHOIX INTIME ET PERSONNEL.
L’idéal serait de respecter le choix d’autrui et essayer de ne pas juger ceux qui effectuent un choix différent du nôtre.
Les jeunes mamans sont souvent confrontées à la violence de certains mots sensés les encourager.
C’est très bien de vouloir donner des conseils ou accompagner les jeunes allaitantes, mais si vous êtes une jeune maman qui hésite, qui a mauvaise conscience de n’avoir pas le « courage » ni l’envie d’allaiter son enfant, et que vous tomber sur le site soi-disant « référence » de LA LECHE LEAGUE (www.lllfrance.org), avouez qu’il y a tout de même de quoi se sentir un peu mal à l’aise.
Prenons ces quelques phrases par exemple, extraites directement du site :
« Dans un rapport fait pour la Harvard Medical School, Silverman et Murrow ont conclu que la dynamique du groupe apporte un sentiment de compétence et de normalité qui contribue de façon importante au succès de l’allaitement.
Enfin Sloper a montré que les femmes bénéficiant du soutien d’un groupe allaitaient plus longtemps.
Un autre intérêt des groupes de mères, c’est en effet l’augmentation de la confiance en soi qu’ils induisent chez les nouvelles mères.
Une nouvelle mère est souvent très vulnérable aux avis d’autrui. Et tout le monde se sent autorisé à lui donner son avis justement ! Fais ceci, ne fais pas cela… Avis souvent contradictoires qui plus est. Le groupe de mères au contraire ne donne pas d’avis, ne fait pas de prescription ; il donne des pistes possibles, des façons de faire qui ont marché pour telle ou telle. A la mère d’observer son bébé et de voir ce qui marche bien pour elle et lui. Le groupe de mères et son animatrice redonnent à la mère sa place d’expert en ce qui concerne son propre bébé ; c’est elle qui sait le mieux ce qui leur convient.
De plus, une mère qui revient régulièrement aux réunions mois après mois parce qu’elle continue à y trouver un bénéfice, finit sans s’en rendre compte par se trouver dans la position de celle qui aide les autres mères. Elle aussi se retrouve à faire de l’aide de mère à mère. Et cela aussi est très valorisant pour elle. »
A priori le discours dégagé paraît plutôt positif. Mais quand on s’y penche d’un peu plus près, j’y vois un contenu implicite qui me dérange. Personnellement je trouve ce court extrait :
– Très imprécis : « Dans un rapport fait pour la Harvard Medical School, Silverman et Murrow… » Quel rapport, qui sont ces gens, où peut-on se procurer ou lire le texte ? Cela manque de références précises et vérifiables.
– Assez réducteur vis-à-vis des jeunes mamans : « Une nouvelle mère est souvent très vulnérable aux avis d’autrui. » Certes elles sont avides de conseils mais loin d’être incapables de réfléchir toutes seules. Elles ne perdent pas tous leurs neurones en accouchant…
« De plus une mère :[…] finit sans s’en rendre compte par se trouver dans la position de celle qui aide les autres mères. » On peut tout aussi bien venir en aide à son entourage propre sans pour autant adhérer à un groupe… Il y a souvent bien assez à faire devant sa porte !
– De mauvaise foi, car il véhicule de bons vieux clichés : « Et tout le monde se sent autorisé à lui donner son avis justement ! Fais ceci, ne fais pas cela… Avis souvent contradictoires qui plus est. » Il faut différencier les conversations que les femmes ont entre elles, les questions que les femmes enceintes posent elles-mêmes à leurs amies déjà maman, et les femmes qui s’autorisent conseils et autres recommandations alors qu’elles n’y sont pas invitées (personnellement je n’ai jamais eu affaire à ce genre de femmes, et pourtant des conseils on m’en a donné ! Je pense qu’ils sont tous bons à prendre quand ils sont dits par des personnes ayant déjà vécu l’expérience de la maternité).
– Contradictoire : « Le groupe de mères et son animatrice redonnent à la mère sa place d’expert en ce qui concerne son propre bébé ; c’est elle qui sait le mieux ce qui leur convient. » Effectivement la maman observe, ressent, utilise son intuition, son instinct, et elle seule connaît son bébé. L’adhérence à un groupe n’est donc absolument pas obligatoire pour acquérir les bons réflexes…
DISCRIMINATION ET INJUSTICE DES LA MATERNITE :
Quand je lis ceci, également extrait du même site sur la page « Promotion et protection de l’allaite-ment : actions et recommandations » du site de LA LECHE LEAGUE (www.lllfrance.org), je suis même choquée :
« Recommandations sur les substituts du lait maternel. Commercialisation : pas de publicité avant 6 mois, pas de dons en maternité, étiquetage, information sur les conditions de préparation et de stockage »
« Pas de don en maternité ! » Qu’est-ce que ça veut dire ?? QUI dit ça, où, comment, pourquoi ? Aucune référence, pas d’article de loi cité… Je suis stupéfaite d’apprendre que de LA LECHE LEAGUE s’affiche contre don de lait artificiel en maternité. Qu’elle soit pro-allaitement et qu’elle l’encourage sous de multiples formes soit. Mais pourquoi discriminer les mamans qui choisissent dès la naissance de leur enfant (et souvent bien avant) de ne pas le nourrir au sein ? Je ne comprends pas, il faut m’expliquer… C’est comme si on interdisait aux femmes blondes d’allaiter et qu’on encourageait les brunes. Cette « résolution » lâchée comme une bombe sans autre référence me fait froid dans le dos.
Ca me rappelle un peu ces actions violentes au service de grandes causes : AIDS contre le SIDA, les faucheurs volontaires contre la MALBOUFFE, ou GREENPEACE en faveur de l’environnement. Je ne suis pas une personne qu’on peut convaincre par la violence que je condamne systématique !
En complétant mes recherches, je suis tombée sur un article de l’EXPRESS.FR au sujet du dernier ouvrage écrit par Elisabeth BADINTER «Le conflit, la femme et la mère », chez Flammarion. Je livre ici un extrait de cet article très intéressant. Par la journaliste Claire CHARTIER, le 16 février 2010 :
« DANS SON LIVRE, ELISABETH BADINTER DEPEINT LA LECHE LEAGUE COMME UN LOBBY DES ADEPTES DU NATURALISME.
L’auteure évoque aussi un extrait d’une conférence de l’association, dans laquelle il est très clairement recommandé de "protéger le bébé contre les dangers du lait artificiel". Sachant que, d’après la même Leche League, toutes les femmes, sans exception, doivent pouvoir donner le sein aussi longtemps qu’elles le veulent – tout n’est qu’une question de patience et de volonté, affirme les bénévoles de sa plateforme téléphonique – celles qui échouent dans cette entreprise si chargée d’émotions, de sentiments mêlés et de grosse fatigue sont bonnes pour le pilori. Et on ne vous parle même pas des biberons au bisphénol A… »
Un peu violents à LLL, disais-je… Heureuse de savoir que je ne suis pas la seule à ressentir leurs propos comme des accusations ou des affirmations péremptoires.
L’ALLAITEMENT DOIT RESTER AVANT TOUT UNE CONVICTION PERSONNELLE.
Il y a des mamans qui ont de réelles difficultés physiques pour démarrer leur allaitement (problème de tétons enfoncés, de montée de lait qui tarde…), mais quoi qu’il en soit la volonté de nourrir son enfant doit impérativement venir dès le départ du plus profond de nous, et non d’un groupe de soutien, ni de l’entourage. Qu’on ait besoin d’un groupe par la suite, c’est autre chose. Que ce groupe existe afin de valoriser l’allaitement, ça c’est formidable. Mais attention de ne pas être trop violent dans sa façon d’aborder les jeunes mères… Il y a des propos qui me choquent un peu sur ce site.
J’adhère davantage avec le discours de LLL concernant la législation et le droit du travail pour les mamans qui travaillent et allaitent. Je ne connais pas d’autre organisme qui donne des informations récentes et précises à ce sujet, citant même la jurisprudence en la matière.
La journaliste Claire CHARTIER termine ainsi son article :
« Et si, loin de l’opposition entre crypto et les néo-féministes si pratique pour évacuer le sujet, les femmes d’aujourd’hui voulaient tout simplement choisir ? Pouvoir donner ou pas ce fichu biberon sans se sentir coupables ? »
Ne pas se sentir coupable ; et si c’était ça, le vrai féminisme ?
@Emmanuelle : faut pas tout mélanger et Badinter dit beaucoup de conneries avec un saupoudrage de petites vérités intéressantes, parce qu’elle a des intérêts particuliers et un plan média en béton armé… chose que tu n’as pas et qui fait que tu ne publieras pas. Ce qui n’a rien à voir avec la qualité de ce que tu as écrit (sinon, comme un BHL pourrait-il publier et obtenir un plan média?), mais avec la manière dont l’édition, la culture, les médias fonctionnent en France. Ce qui compte, ce n’est ni la pertinence, ni la qualité de ce que tu écris, mais si les markéteux de l’édition vont savoir le vendre ou pas…
Maintenant, contrairement à Badinter, je ne dis pas que l’allaitement c’est l’aliénation et le biberon (celui avec les bisphénols, par exemple) la libération, que la couche ceci ou cela. Ce qui m’intéresse, ce sont les femmes. Et les choix tous pourris qui leur sont proposés. Parce que c’est ça le fond du problème. Que des choix tous pourris! Allaiter limiterait la liberté et la carrière des femmes… mouaich, bien sûr, y a qu’à voir les scores de celles qui "choisissent" de ne pas avoir d’enfants. Avec ou sans enfants, biberons ou nichons, tailleurs ou jeans, vie privée ou wonder woman, au final, on doit toujours en faire 10 fois plus pour un résultat toujours plus médiocre que celui des mecs. Où est le choix, je te le demande?
Maintenant, sur la question de l’instinct maternel et des mères indignes… foutaises! Y a pas d’instinct maternel. Nous sommes des animaux sociaux, nous devons composer avec nos histoires, nos trajectoires personnelles, notre environnement social et familial, plus ou moins aidant, jongler avec nos envies, souvent réprimées au profit des multiples contraintes (temps, argent, société). Chacune de nous fait comme elle peut, avec ce qu’elle a, et en sachant que dans les domaines "féminins" nous ne sommes pas du tout aidées. Tout ça sur fond de délitement social en voie d’accélération… ou comment des mères inexpérimentées, isolées, désemparées, sont jetées sur le trottoir des pondoirs régionaux et livrées à elles-mêmes sans trop savoir comment gérer leur nain. À une époque, tu avais le réseau familiale des femmes de ta famille qui t’aidait, t’encourageait, les voisines, le bled, tout. Maintenant, t’es seule avec tes doutes et un corps médical hyper technique et infra-humain, rentabilité oblige.
Faut penser les mutations sociales globales pour penser la condition de la femme… pas comme Badinter!
Ca me vient, comme ça, à propos d’instinct. Les "Mâles", eux, ils **doivent** avoir l’instinct du chasseur dès leur puberté, non ? Pourtant, à titre perso, je hais la chasse. Je ne suis pas un **bon** mâle.
Je m’exprime de manière un peu brouillonne, mais je trouve que la comparaison est amusante.
LLL est un site qui MILITE pour l’allaitement maternel. Et qui milite sans masquer ses objectifs. Pourquoi une femme qui ne souhaite pas allaiter irait-elle le consulter? Et si elle y tombe par hasard, pourquoi y resterait-elle plus de 20 secondes? Et si elle y reste plus de 20 secondes, c’est son choix, non?
Je ne comprends pas ces procès répétés à une association qui ne fait pas mystère de ses objectifs, et qui par ailleurs donne d’excellents conseils pratiques, souvent introuvables ailleurs, à ceux qui les recherchent.
La liberté d’allaiter me semble beaucoup plus menacée, par les conditions de travail imposées à tous, par la stigmatisation des femmes (et des hommes) qui ne font pas passer leur boulot AVANT TOUT, par les publicités sournoises et intrusives dont on nous abreuve partout. Vouis avez déjà vu surgir un "pop up" masquant ce que vous souhaitez lire pour vous vanter l’allaitement maternel, vous?
Vieille (ancienne ?) militante féministe, je me suis battue pour la liberté des femmes, dans leur maternité (des enfants qquand on veut si on veut !) la contraception (et quelles conneries n’avons-nous pas enentendues, le stérilet interdit aux primipares et les mini pilules inefficaces qu’on imposait aux plus jeunes). J’ai pratiqué des avortements illégaux et me suis toujours battue pour que les femmes prennent leur vie en main et décident, qu’elle aient le choix et la liberté de choisir, contre les pouvoirs, médicaux en particulier mais pas seulement.
J’ai eu deux filles, désirées bien sûr, et j’ai choisi de les allaiter quand ce n’était pas la mode (j’ai dû batailler pour les allaiter au-delà des deux mois règlementaires et je dois dire que les livres de la leche league, conseillés par mes amies féministes, m’ont aidée à ce moment-là.
Je ne comprends rien au combat ACTUEL de madame Badinter : la leche league est minuscule et inconnue, même si c’est une secte elle ne fait pas grand mal. Quand à l’allaitement, depuis quand est-ce l’ennemi des femmes ?
Elle se fourvoie tant que je me demande bien pourquoi elle se trompe à ce point d’ennemi…. quel est l’enjeu ?
Si l’écart de rémunération s’était réduit de 1972 à 1993 sous la pression des mouvements féministes, il se maintient http://www.edhardysall.com/ed-hardy… http://www.edhardytime.com/ fermement depuis, ce qui laisse penser qu’il y a encore bien du travail à faire sur ce seul chapitre.
Merci d’apporter un peu de bon sens dans nos vie de femmes.
Dans notre intime,dans se qui nous tient le coeur,nous le retourne,nous l’émancipe.Je suis une femme et une maman,je me sent bien qd la mère regarde la femme avec envie,et inversement;j’aime nos belles contradictions,à vouloir exister au plus proche de nous mm,et pourtant se perdre ds des attentes qui sont loin des notre finalement.Le mot a été dit"choix".Quel soulagement qd on sent qu’on aura le choix,des armes, du replis,de se tromper,d’innover,de vivre et d’apprendre.
Je suis maman de 4 enfants,actuellement ma petite dernière à 3 mois,et je l’allaite.J’utilise des couches lavables aussi,j’ai toutes les tares quoi!.En tout cas je suis stigmatisé.Je suis l’écolo asservie et rétrograde,pour pas mal de gens,trop de gens…Allaiter est un geste qui m est venu simplement,le cerveau gauche débranché.Mes seins se sont préparés à ça,mon bébé était préparé à téter,comment ce fait il que je soit souvent obligé de m’en expliquer,m’en excuser presque.J’ai partagé cela avec mes 4 enfants et si j suis bien placée pour dire que ce n’est pas tjr facile,c’est un échange hors du commun.Outre les secrétions hormonales qui favorisent l’attachement au cour de l’allaitement,il y a ce moment ou le temps reprend de la vie,la vie reprend du temps…Ca m’a fait grandir,d’assumer mes seins!faisant face aux regards dégoutés qd ils s’apercevaient que je ne tenais pas de biberon ,alors qu’on entendais bébé déglutir."Eux",ces passants,ces connaissances,etc.Je suis pudique et aie tjrs allaité de manière à garder intime ma poitrine.Mais c’est le geste qui dérange vraiment.La vraie régression pour moi,ce sont ces médecins alors que voue etes en bonne santé,et épanouie,qui vous engueulent pcke vous etes trop grosse.Parce que c’est vulgaire le laisser aller.Parce que les femmes doivent se controler,elles doivent etre performantes,sexy,ne prendre que du ventre.Un ventre comme un accessoire de mode.A sa place sans dépasser.Les seins idem,trop d’animalité pour une seule femme!Il faut beaucoup de mental pour dépasser toutes ces attendes insidueuses ou clairement exprimées.Qui voudraient qu’une femme ne s’épanouisse qu’en étant surbooké de travail dit productif.Et je compte des 10 aines de confessions de femmes qui n’ont pas allaité, pour pouvoir se mettre à la diète sitot accouché…Si ça c’est une avancée,je ne veux pas avancer ds ce monde là.Dans l’univers du tout jetable et éphémère .Laissez moi trouver qu’il est judicieux de ne pas fabriquer une montagne de déchets ultra polluants, que sont les couches jetables.Avec 4 enfants je fais minimum une machine par jour,alors qu’il y ai ou non qq couches dedans,comme il pourrai y avoir des culottes,ou est la contrainte insurmontable et asservissante.Ce n’est pas les 15 mn que ça me prend tt les deux jours pour les rincer qui vont me décourager.C’est un geste qui n’a rien de rétrograde,ces couches sont pensées et très pratiques.Rien a voir avec un carré de coton à frotter et faire secher des heures…Bref,il y a des combats importants pour que les femmes ne ressentent pas cette tristesse et cette colère,d’etre empechées,rabaissées,Et j’assume aimer m’enivrer de vin,de vie, de culture, de musique,de sexe,d’amour,de mes enfants,tout ça ds la mm vie de femme.Et loin d etre nos ennemis les hommes nous aident à devenir ces femmes, qui comme eux veulent avoir le choix.Et c’est l’éducation que mes enfants reçoivent mon militantisme.Trois garçons ,une fille,que je souhaite libres…De penser avec bon sens,respectueux de la nature de chacun et la nature tout court.Aucun de nous ne serai là si les femmes n’avaient pas porté leurs enfants à leurs seins,et le fait d’avoir le choix aujourd’hui,de donner le biberons,n’est ni une avancée ni une régression,c’est juste un nouveau choix.Qui pour ma part ne me convenait pas…Celles à qui ça convient ne me dérangent pas,alors évoluons ensemble sans nous opposer,parce que le monde a besoin de nous,toutes…
j’arrive sur ce post bien après sa parution mais je me réjouis de son contenu et je tenais à l’exprimer !
L’intervention de Badinter m’avait réellement fait frémir alors j’admire cette réaction intelligente, merci !
(je m’attellerai plus tard à la lecture des coms)…
Ravi de voir que tu prones les valeurs du liberalisme Agnes.
Voila une journee qui commence bien!
Ravi de voir que tu prones les valeurs du liberalisme Agnes.
Voila une journee qui commence bien!