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Chômage : pourquoi rien ne marche

Par Agnès Maillard
30 mai 2006

Hier soir, j’étais à une réunion des forces vives du bled qui planchaient sur le développement économique au cul des vaches.

Le bouzin concernait « les acteurs économiques locaux », ceux qui sentent bons sous les bras la sueur des mecs qui bossent et surtout qui savent faire bosser les autres. En tant que jeune indépendante, j’aurais du être invitée, mais c’est juste la correspondante de presse qui a reçu un coup de fil au débotté, 4 heures avant le coup d’envoi.

Le bledC’est clair que le bled, c’est un peu un mouroir économique, une hémorragie démographique à lui tout seul. Bref, les jeunes partent ailleurs, s’entasser dans les grandes villes dans l’espoir de trouver du taff et, soyons fous, faire carrière. Restent les vieux et des agriculteurs vieillissants. Ici, pas d’industrie, pas de pôle économique, pas de débouchés : chômeur un jour, chômeur toujours.
Bref, le plan, c’est de créer un Pôle d’Excellence Rural à partir du peu qu’il y a[1] et d’injecter massivement du fric des collectivités locales et de l’Europe pour apporter les aménagements nécessaires pour faire venir des entreprises autour d’un type d’activité économique, histoire de créer une Silicon Valley de la mécanique automobile. Si tout va bien, les élus escomptent la création de 350 emplois directs et l’installation de 900 personnes en plus au bled, soit près de 50% de population en plus : la contre-révolution démographique.

Le volet emploi

En tant que crypto-actuchômiste, c’est le point qui m’intéresse le plus.

Déjà, le lycée du bled forme depuis la dernière rentrée les premiers futurs travailleurs du pôle d’activité. Mais surtout, une convention vient d’être signée avec l’ANPE pour mettre en place une synergie. Jusque là, je trouve ça bien.
Le plan est simple : on demande aux entreprises prochainement candidates à l’implantation ce qu’elles veulent comme travailleurs et on fait en sorte qu’elles les trouvent sur place. L’ANPE s’engage à pratiquer des tests d’aptitudes sur son stock de chômeurs (et non des tris sur compétences) et d’envoyer en formation les éléments les plus prometteurs avec promesse d’embauche à la clé. Bref, on va adapter les travailleurs sur place aux besoins des entreprises qui vont s’installer. Les forces vives du bled sont plutôt satisfaites, et je le serais presque s’il n’y avait un petit truc qui me chiffonne.

Dans la mesure où il n’y a plus de financement pour les formations actuellement, comment comptez-vous vous y prendre?

Petit flottement dans la salle. Ce genre de question est totalement hors du monde des forces vives. Du point de vue de l’entreprise, les gens doivent frapper à la porte de la boîte, tous prêts à bosser tout de suite. Éventuellement, on peut attendre le temps d’une formation, mais les affaires de fric, c’est très loin de leurs préoccupations, surtout quand ça ne risque pas de toucher leur portefeuille.
La représentante de l’ANPE attaque sur les partenariats en cours, en gros la région, comme cela devient de plus en plus le cas partout et les ASSEDIC, principal financeur de formations… avec le pognon des chômeurs.

Mais les financements ASSEDIC ne concernent que les chômeurs indemnisés au titre de l’allocation chômage, non?

Autrement dit, seuls les nouveaux chômeurs, avec des droits encore ouverts[2] peuvent prétendre être formés à un nouveau boulot. Et encore, il ne faut pas que le temps de formation chevauche la fin de l’indemnisation, sinon, c’est niet pour la formation. Or, dans mon bled, comme dans beaucoup d’autres, les entreprises n’attendent pas qu’on leur livre des gars formés sous les aisselles avec des sessions intensives de quelques centaines d’heures (200 ou 300), durées privilégiées par les ASSEDIC, non, les entreprises veulent des gars avec des formations plutôt pointues, soit facilement 12 à 24 mois. Ce qui signifie que pour espérer bénéficier d’une reconversion propre à séduire les entreprises, le chômeur doit, le jour de son licenciement même, savoir qu’il désire une reconversion d’urgence et partir en formation sur le champ. On sent bien que ça ne va pas marcher. Pour plein de bonnes raisons. Ne serait-ce que de bêtes histoires de calendrier.

Le point de vue de l’entreprise

On ne revient pas trop dessus, on a déjà bien compris ce qu’elles cherchent : des gens compétents, bien formés et opérationnels immédiatement sur des postes bien spécifiques. Cette exigence va de paire avec la nécessité de maintenir la masse salariale au plus bas niveau possible. c’est à dire n’embaucher les travailleurs que just in time, les plus qualifiés possibles pour le moins cher possible. Autrement dit, en dehors des contrats spéciaux de formation en interne[3], très peu chers, mais qui nécessitent, en théorie, un certain investissement en temps, les entreprises ont majoritairement externalisé la charge de la formation professionnelle, que ce soit en coût et en temps et à charge pour la collectivité pour se démerder pour faire coller, à ses frais, l’offre et la demande.

Le point de vue du chômeur

Avant tout, un chômeur est le plus souvent quelqu’un qui a perdu son travail. Donc quelqu’un avec des compétences et une expérience à valoriser. Autrement dit, la première chose que fait logiquement un chômeur, c’est chercher un travail dans sa branche. C’est plutôt normal, non? Et comme il sait que les places sont chères, il n’est pas forcément désespéré au bout de 6 mois de recherches infructueuses. Il sait que le marché de l’emploi a ses fluctuations, avec des pics de recrutement fin d’automne et printemps. Lui, ce qu’il cherche en priorité, c’est un boulot dans ses cordes, plutôt dans une entreprise sympa, plutôt bien payé.
Bref, le temps qu’il se rende compte qu’il est grillé, il a souvent bouffé une grande partie de son temps d’indemnisation en recherche de boulot et quand vient l’heure de la remise en question et de la nécessité de se recycler… il est trop tard! Parce que du point de vue de l’employeur, le chômeur est un pis aller. Le top, c’est de débaucher un gars déjà en poste. Ensuite, on tape dans le cercle des connaissances, puis des gens recommandés autour de soi. Le chômeur, c’est le fond de tiroir, c’est quand on a épuisé toutes les autres possibilités. J’ai déjà entendu un chef d’entreprise dire : passé 3 mois de chômage, je ne recrute plus, le mec ne vaut plus rien!.
Comme on le voit, entre le point de vue de l’entreprise et du travailleur, ça ne peut que coincer. Mais il faut ajouter un troisième larron à cette foire d’empoigne : l’ANPE.

Le point de vue de l’ANPE

L’ANPE a des impératifs, dictés par les besoins des politiques : faire baisser les putains de chiffres du chômage. A tout prix. Mais à pas cher quand même.
Sa priorité des priorités, c’est de caser les chômeurs les plus éloignés de l’emploi : les peu qualifiés, les DELD, les jeunes, les vieux, les handicapés. C’est sur ces publics que se concentrent le gros des aides à l’emploi. C’est pour cela que lors d’un recrutement, ce type de profil est plus facilement présenté aux employeurs que les autres. Avec tout le maquis des aides à l’embauche qui va avec. Or, nous avons vu que du point de vue de l’employeur, ça ne va pas du tout comme ça : il n’aime ni les paperasses, ni les cas sociaux[4]!
Du coup, les entreprises se plaignent de l’ANPE, qui ne leur fournit que des bras cassés et pas la main d’œuvre parfaitement employable et formée qu’elles recherchent et l’ANPE souffre d’une réputation de merde et garde ses stocks de chômeurs sur les bras, sans rien pouvoir en faire, sauf à les radier par tous les moyens possibles et imaginables pour tenir ses objectifs de baisse du chômage quand même.

Résultat des courses :

On a dépensé un paquet de pognon et personne n’est content :

  1. L’ANPE continue de brasser ses fichiers et d’entasser les chômeurs incasables et est montrée du doigt par tout le monde.
  2. Les chômeurs ne trouvent pas de boulot et n’ont pas les moyens d’accéder à des reconversions qui leur permettraient de sortir par le haut.
  3. Les employeurs ne trouvent pas ce qu’ils cherchent.
Le point d’achoppement de cette gabegie? La formation professionnelle!

Avec des métiers qui changent tout le temps, une économie livrée à elle-même, le nécessaire effort d’adaptation n’est fait par personne.
La formation initiale des individus est importante, mais non suffisante. Elle offre à chaque personne les outils nécessaires pour se former et apprendre tout au long du parcours professionnel qui peut devenir très chaotique, mais elle ne peut être en aucun cas suffisante face aux exigences des entreprises. Prétendre professionnaliser la formation initiale est une impasse. Elle produit alors des spécialistes dont certains ne pourront s’adapter aux changements professionnels. La formation professionnelle de qualité doit être accessible tout le temps, à tout le monde et non être une sorte de Saint-Graal perdu dans la jungle des exceptions, à laquelle les seuls qui y ont un accès facile sont ceux qui sont déjà en poste, avec une formation initiale de très bonne qualité.

La formation professionnelle pour de vrai!

Il est absurde de dépenser des sommes colossales pour financer des emplois subventionnés bidons afin d’occuper les chômeurs, tout en les maintenant dans la merde. Autant débloquer l’argent pour permettre à tous ceux qui le désirent d’accéder facilement à des formations professionnelles de qualité, et pas seulement à quelques uns, sur des critères hypers restrictifs. Ainsi, les sorties du chômage seraient réelles et durables.

De la même manière, les entreprises ne peuvent espérer continuer éternellement de s’affranchir de leurs propres responsabilités dans ce domaine. Il n’y a pas si longtemps que cela, le lieu privilégié de la formation professionnelle était très logiquement l’entreprise. Laquelle savait encore recruter des gens sur leur potentiel et les former directement au métier. Cela prenait un peu de temps, coûtait un peu d’argent, mais faisait partie du rôle même de l’entreprise. Et au final, cela ne revient-il pas moins cher que d’attendre des supers travailleurs qui n’existent pas?

Autrement dit, il serait temps que la formation professionnelle continue fasse partie du parcours normal et permanent des salariés (et des autres…). Il est temps d’en finir avec les gadgets à 3 balles qui font bien sur le papier mais qui ne servent à rien, car en décalage total avec les besoins réellement exprimés sur le terrain.
A ce titre, le DIF est une vaste fumisterie : qu’est-ce qu’on peut bien foutre de 120 heures de formation sur 6 ans, alors que les besoins réels tournent autour de personnes ayant des formations qualifiantes plutôt musclées qui peuvent s’étaler facilement sur un an ou deux?

Le chômage est un problème de société enkysté depuis plus de 30 ans et on ne pourra en venir à bout en deux coups de cuillère à pot.
Mais ce n’est pas une raison pour continuer à appliquer des recettes qui ont surtout fait la preuve de leur totale inefficacité.

Une nouvelle approche de la formation professionnelle, avec de vrais moyens, de vraies ambitions, une véritable volonté politique ne serait pas suffisante en soit, mais ce serait déjà un bon début.

En attendant, on rame et on s’enlise dans des mesurettes et des discours à 3 balles!

Bref, on n’est pas sorti de l’auberge!

Notes

[1] En novlang, on dit : valoriser les atouts!

[2] Rappelons qu’aujourd’hui, c’est 23 mois, gros maximum, plus facilement 6 ou 12 mois d’allocations chômage, ensuite, on bascule dans le social, hors champ ASSEDIC, ce qui fait que moins d’un chômeur sur deux est indemnisé par les ASSEDIC

[3] Il y a les contrats d’apprentissage, de qualification et de professionnalisation, tous très modérés en terme de salaire pour les travailleurs, souvent sous le SMIC, mais très abondamment subventionnés pour l’employeur

[4] C’est ainsi que pas mal d’entrepreneurs considèrent réellement les chômeurs, grâce à une politique de dénigrement des chômeurs qui s’amplifie depuis des années!

67 Commentaires

  1. Et bien, en voilà une belle analyse ! Je n’avais pas réfléchi sur ce point particulier de la formation au fil de l’eau, comme disent les DRH, en quelque sorte. Ça pourrait même se parer des qualificatifs si prisés par les modernes : adaptabilité, flexibilité… Oui, mais bénéfique à chacun des acteurs. En outre, ça a un petit côté enthousiasmant, l’idée d’ouvrir la possibilité d’acquérir régulièrement de nouvelles compétences, un nouveau savoir.

    Encore une fois, on retrouve comme obstacle de fond la problématique de la pensée court-termiste des profits immédiats, agrémentée de l’embourbement dans des pratiques administratives et réglementaires quasi inextricables.

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  2. Merci d’avoir développé ce thème au mille paradoxes, bardés d’opinions à la noix, avec de grandes déclarations, et des dispositifs qui devraient se compléter, s’annulent. Je vais prendre du temps pour un commentaire un peu conséquent plus tard. Salutations

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  3. Merci pour cette analyse très intéressante. Ca rejoint les débats sur le CPE, et le modèle Danois je crois, cité en exemple par les partisans du CPE, modèle qui prévoit de la formation et de la sécurité prolongée à la perte de l’emploi. Un site qui en cause. Comme toi, je crois également que la formation est très importante, y compris au sein d’une même entreprise, où bien souvent des gens de qualité se barrent car ils n’ont pas accès à la moindre mise à jour de leurs compétences, c’est le genre d’investissement qui fait peur à certaines entreprises.

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  4. Voui… mais pourquoi former des super spécialistes, si on peut les trouver à temps partiel, ou les louer, pour des besoins toujours ponctuels, car ensuite relayés vers les forces molles de l’entreprise, qui assurent le suivi?

    Et si l’entreprise de demain, c’était un conglomérat de peuforméspeupayés (pppp) dont le planning et l’activité seraient imposés par les actions d’intervenants ponctuels et très qualifiés, quant à eux en situation précaire via société de portage ou entreprise unipersonnelle?

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  5. @ Patrick B. : Il faut des pppp dans l’entreprise, mais ils ne suffisent pas. Entre eux et les hypers spécialistes, il y a des besoins réels en un tas de compétences et de savoirs-faire qui ne peuvent tomber tous seuls des arbres. En plus, avec l’autonomisation du travail (mode manageuriale du moment) y compris chez les moins qualifiés, on demande à tout le monde plus de compétences. Bref, plus de formation. Et on en offre de moins en moins. D’où le grand couac.
    Ceci dit, comme je le rappelle, même un recours massif à la formation professionnelle qualifiante de qualité (en opposition avec le stage parking tout pourrite, qui, lui, prolifère) ne peut avoir vocation à dissoudre le chômage dans la qualication. Car le chômage, c’est bien plus gros que cela, c’est aussi une affaire de productivité, d’investissement, de partage des richesses produites, de choix de société. Il ne s’agit que de l’un des nombreux gâchis provoqués par le chômage.

    @ PPG : La DIF, c’est 20 heures de formation par an et par personne! Tu fais quoi avec ça face à la demande de technicité croissante du monde du travail? Un stage d’enfilage de perles? Et de balancer ces heures de formations hors du temps de travail, qu’est-ce que c’est, sinon une déresponsabilisation supplémentaire de l’entreprise dans le processus normal de la formation continue?

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  6. A noter que je réalise des prestations (conseil, développement…) en entreprise, qui sont facturées en tant que formations.

    La discussion, souvent, avec le PDG qui me commande mes prestations, se termine par :

    • « Au fait, on a du crédit formation en rab cette année. Vous pouvez facturer vos prestations de la sorte ? »

    …et moi de répondre :

    • « Oui, si vous le souhaitez, mais vous vous souvenez qu’il faut faire signer les feuilles de présence et que ça fait déjà 5 fois que je « forme » à Excel l’ensemble de votre personnel… »

    et réponse du PDG…

    • « Y-a pas de problème pour vous, vous aurez vos feuilles de présence. C’est notre souci à nous ça… »

    et conclusion du même PDG

    • « de toute façon, on cotise beaucoup, et on ne l’utilise jamais… alors plutôt que de le laisser perdre hein autant que ça me paie les développements… ».

    J’aime bien la formation continue en fait.

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  7. J’ai pour ma part assisté récemment (pas de mon plein gré, hein, 😉 mais il faut bien taffer…) à plusieurs réunions de hauts cadres des RH de différents grands groupes, autour de questions comme la formation, le e-learning, l’emploi des handicapés ou les seniors…

    Et je n’en reviens pas de la déperdition d’énergie et de (souvent) bonnes volontés qu’absorbent ces dispositifs en dépit du bon sens => l’idée n’est plus permettre à l’entreprise de former à des besoins préalablement détectés en son sein, mais d’utiliser les crédits, de remplir les obligations légales, de moudre du vent en rémunérant de façon délirante des tas de consultants extrêmement bien spécialisés (en production de poudre-aux-yeux, s’entend) ou d’intervenants extérieurs qui se partagent ainsi un très juteux marché (Fred ? Noooon ? C’est très bien, si c’est le cas ! Ça fait vivre aussi les gens comme moi – petite main d’un prestataire…).

    Ça me fait penser au marché de la recherche d’emploi, que des cabinets privés commencent à grignoter au détriment de l’ANPE. Ce sont des attitudes de vautour, tout simplement. Pire, la constitution de ces marchés (de la formation, ou de la gestion des chômeurs) contribue grandement à figer les processus incohérents et inefficaces dans lesquels nous nous embourbons…

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  8. le DIF s’inscrit dans l’accord du 5 dec 2003, accord qui va au delà du simple crédit d’heures, il ouvre un espace de dialogue et contribuera à faire se rapprocher l’employeur et le salarié. n’oublions pas que le salarié n’a pas une propension tres elevée à aller suivre de la formation …

    Et puisque j’aborde le changement : En matière d’objectif commun et de responsabilisation de chacun : entreprise, etat, syndicats, salariés, l’exemple canadien est interessant à plus d’un titre.

    @ fred de l : c’est surement un exemple pertinent, je cotois aussi des dizaines de PDG, DRH, , responsables de formation,et, il ya une majorité de professionnels qui pensent logique d’investissement, avant de penser logique de dépense.

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  9. La formation professionnelle : dans les hostos c’est pinuts : 03% des personnels peuvent obtenir une requalification. On parle du manque cruel d’infirmière et il y a pléthore d’aide soignant(e) qui ne demanderaient qu’à franchir le cap de la qualif. et que fait on ? On préfère faire venir des infirmières espagnolles, qui sont gnolles (Les portigaises auraient été gaises) oups! plaisanterie dame Agnès. Que nenni de la formation interne et qualifiante c’est trop cher . Bref à mourrir de rire surtout quand on voit le niveau au bout de 3 ans et demi d’études. Pour la plupart, je ne généralise pas ! Dans pas mal de domaine du médico-social ça doit être le cas : moniteur éduc pouvant largement ce qualifier en éduc. spé., travailleurs sociaux vers une qualif. d’assistant social, etc… Bref disparition progressive des fillières diplomantes et à la place la sacrée sainte VAE validation des acquis de l’expérience, tu parles j’en connais ça fait un an qu’il attendent leurs validations et la promo. qui va avec… Qui n’est pas prete d’arriver vu les rebassements budgétaires des centres hospitaliers et la sécu. ecxanque Sur l’accord signé par les cinq confédération syndicale en 2002, si quelqu’un ce rappel du nombre d’heures qu’il le me fasse savoir, allez à la pèche à la ligne sur ce compte temps…

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  10. Voila un post qui me donne enfin l’occasion d’ajouter mon petit grain de sel au débat.
    Pour avoir bénéficié d’un stage de formation via l’ANPE (4 mois pour une formation de web designer …), j’ai vécu de l’intérieur et pu construire mon opinion.
    Conclusion : comme tu le dis Agnès, c’est du saupoudrage au seul bénéfice des organismes de formation.
    J’en suis sortie absolument dégoutée. Et comme j’avais eu le culot de râler en disant qu’avec ça on n’avais aucune chance de trouver un emploi, je me suis fait rembarrée avec un : mais non, tu va voir tu te débrouilleras pour te former sur le tas.
    Le pire, c’est que bénéficiaient de cette formation des gens qui en connaissaient encore moins que moi, manifestement se trouvaient là par un effet de « hasard de l’administration », et retourneraient illico au chomage.
    Quel monstrueux gachis.

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  11. @ PPG : c’est sûr que pour aller se fader la 5ème session Excell en 3 ans, ça traîne des pieds. Ou pour la prise en main du nouveau logiciel client qui est tombé du ciel, imposé par la direction sans prendre en compte les besoins réels de ceux qui devront pourtant l’utiliser, même si le bouzin est une abhération coûteuse. Ou pour le stage de remotivation de mes fesses… ça traîne des pieds et c’est normal. Par contre, quand tu demande une mise à niveau sur un logiciel que tu utilises chaque jour, tu seras bien content si la direction consent à te payer un livre à bûcher tout seul, le soir, chez toi.
    En plus, je te rappelle que dans mon billet, je parle surtout de la formation pour ceux qui en ont le plus besoin : les chômeurs! Et là, y a plus rien! J’ai vu le cas d’un mec de plus de 50 balais, DELD, qui avait la promesse d’embauche pour la fin de la formation et à qui tout le monde a dit non. C’était le contrat de la dernière chance. Le dernier espoir de ne pas pourrir au RMI en attendant le minimum vieillesse et on lui a dit non. Le mec a signé un chèque en bois pour quand même aller à sa formation. Est-ce normal?

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  12. mais j’ai bien lu ton billet, d’ailleurs j’ai ouvert le débat sur une exemple de société (le canada) qui à une conception « inclusive » pour le dif, tu en parles aussi, j’ai donc aussi proposé mon angle de vue . Est ce que la reine mère est satisfaite 🙂 ou bien faut il, comme certains blogueurs comiques envoyer un email directement au chef du journal qui validera ou pas la pertinence de la réponse 😉

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  13. Petit nain visqueux, va… 😉
    Ceci dit je comprends que tu sois un peu sur la défensive. Derrière ces problèmes de formation et de recrutement, il y a l’ombre de DRH singulièrement… nazes! :p

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  14. « petit nain », c’est d’une grande finesse, « DRH nazes » c’est aussi d une grande finesse, et c’est incorrect. je n’aurais pas eu la témérité d’ecrire cela, je le reconnais. « sur la defensive », je pense qu’ouvrir le debat est une voie de progrès.

    J’apprecie de bloguer, avec une pointe d’humour, d’ironiser, plutôt sur mon propre blog, dans le respect de l’autre, et sans pour cela discrediter une corporation. j’ose esperer que cette façon cavalière de t’exprimer n’est pas un parti pris volontaire. en attendant, et parceque je ne suis pas guidé par l’amertume, je m’abstiendrai de commentaire sur ce blog.

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  15. Rhôôôôô, t’es chiant. Et très premier degré, aussi, des fois. J’avions pourtant mis des smileys un peu partout pour que tu ne te sentes pas offensé. Petit nain est plutôt affectueux, tu sais, comme quand on choppe un petit dans la cours de récré et qu’on lui frotte énergiquement le cuir chevelu. :-D. Si je t’ai offensé en tant que personne, je m’en excuse, ce n’était pas mon intention.
    Quant à mon attaque contre les DRH, c’est tout autre chose… j’ai suffisamment été au chômage pour apprécier leurs méthodes de recrutement à leurs justes valeurs. Il serait temps que la corporation se secoue un peu les puces et sortent des vieux clichés : chômeurs = loosers, femelle = pondeuse, personne de caractère = chieuse. Je peux en parler, j’ai subi!
    Une bonne remise en question des méthodes et critères de recrutement actuellement en vigueur en France ne serait pas du luxe. Je ne supporte plus les demandes de lettre manuscrite, les tests débiles, le nécessaire formatage des profils et l’impossibilité d’intégrer les « profils atypiques« ! C’est frileux, c’est normatif, ça manque d’imagination, ça sclérose l’entreprise au lieu de l’ouvrir et de la dynamiser, ça sent l’entre-soi!

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  16. Quelques compléments : la formation professionnelle, c’est BEAUCOUP d’argent : 1% du chiffre d’affaires des entreprises de plus de 50 salariés et 0,6% des petites, si je me souviens bien. Largement gaspillé, parce que la conception dominante en France, c’est que lorsque de l’argent est dépensé par des entreprises, c’est forcément rationnellement. Dans le cas de la formation, on oublie que la rationalité de l’entreprise est de gagner de l’argent; l’entreprise formera dans la mesure où elle espère en retirer un profit ‘normal’ pour sa branche d’activité. Sinon, elle ne formera pas. Si on _l’oblige_ à dépenser de l’argent en plus, elle aura tendance à le dépenser selon des critères qui n’auront rien à voir avec sa rationalité. Espérer que ces critères seront ceux de fonctionnaires parfaits et supercompétents n’ayant en vue que l’intéret général de la nation est un peu optimiste. Il suffit de prendre en considération les stages de numérologie, de saut à l’élastique, l’implication dans la formation professionnelle des sectes de tout poil, les petits arrangements évoqués par un de vos contributeurs (j’ai vu tellement souvent de ces bidouilles…), etc, etc, etc… pour se rendre compte qu’il y a un peu de gaspillage. Le point de vue des entreprises, c’est que c’est _leur_ argent. Mais en droit, cet argent est un impôt, de l’argent public, qui est ordonné par des agents privés. Ces pratiques correspondent souvent à des détournements d’argent public.

    Mais ce n’est pas ça le plus grave. Comme l’un de vos contributeurs l’a fait remarquer, il y a aussi des formations ‘vraies’, faites sérieusement. Je suis pret à croire qu’elles représentent plus de la moitié des quelques 13 milliards d’euros de la formation professionnelle. Le problème, c’est que cette formation ne bénéficie pas à ceux qui en ont le plus besoin. Lisez ‘La fabrique des meilleurs’ de Patrick Fauconnier. Il explique bien que ce sont les cadres qui bénéficient de l’essentiel des dépenses de formation. Lorsque des gens sont mis au chomage économique, il y a une forte probabilité qu’ils n’aient _jamais_ bénéficié d’un seul euro de formation professionnelle en 10 ou 20 ans de carrière. Mon interprétation de son bouquin (et de mon expérience personnelle) est que l’argent de la formation sert à fidéliser les travailleurs suffisamment formés pour avoir la capacité et l’envie de partir ailleurs si on ne les caline pas. Les travailleurs interchangeables (du point de vue de l’entreprise) ne sont pas intéressants à former, on les jette à la poubelle lorsqu’ils sont usés.

    Ce qu’il faudrait remettre en cause, c’est l’évidence selon laquelle le patronat est le mieux placé pour orienter la formation professionnelle en fonction de l’intéret général. Dans les pays nordiques, ce sont les syndicats de travailleurs qui déterminent les orientations de la formation professionnelle : ça doit expliquer pourquoi elle est tellement plus efficace chez eux : elle est orientée en priorité vers ceux qui en ont le plus besoin, la masse des mal formés. Bon, je ne dis pas qu’il faudrait donner aux syndicats la possibilité de gérer les embauches des permanents de la formation professionnelle, hein. Juste de déterminer le contenu des formations et ceux qui doivent en bénéficier. Et sous controle des cours des comptes régionales, ça changerait un peu de l’ambiance de joyeuse décontraction qui règne dans ce secteur sinistré.

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  17. Bonjour … madame… et les autres…

    bravo pour votre article… si si

    bien que après la très récente déconvenue de ne pas être reçu à un concours que je repasse tous les ans parmi d’autres en plus de tous les postes auxquels je postulle à la chaîne depuis bientôt six ans plein…

    bref, ce que vous exposez ne me remonte pas le moral…

    d’autant que je confirme votre pessimisme réaliste et que j’aurais même tendance à avancer d’autres phénomènes causes de tout ça :

    la bêtise, l’égoïsme, la jalousie, le mépris, l’esprit de domination, de défi et de concurance… qui suis-je pour me permettre autant de misanthropie ?

    un pauvre mec ayant plusieurs fois fait des formations niveau vachement trop élevé pour ne pas faire peur au moindre connard grassement payé sur ses compétences de savoir paraître… très fiers de parader et d’écraser du tac au tac un rival

    ils et elles portent tous le même genre de costumes, tout droit issus de films policiers des années… y’a longtemps hen parce que j’ai jamais pu m’identifier à tout ça et n’ai jamais acheté de télé : c’est trop improductif et lassif… bref genre comme leur Sinistres, de l’intérieur, en chef, de la destruction de l’état et des économies… bon je me calme je me calme…

    la formation en continue : ben j’vais vous dire, j’ai toujours du le faire sur le tas en arrivant sur un poste dont je ne connaissais même pas l’existence… d’ailleurs on espérait bien que je n’arrive pas à faire grand chose… mais raté, je bricole, je passe le temps qu’il faut… vu que comme j’ai jamais eu beaucoup de fric, je lis et j’étudie pour meubler ma solitude…

    (ah ouaih par ce que y’a pas que les DRH qu’ont le monopole de l’étroitesse des jugements de valeur marchande… pas de fric… pas de famille et rien de ce qu’il faut pour en monter une…vraiment une merde le pauvre con de 46 balais, bardé de diplômes qui servent à rien et qu’il s’est payé lui-même en faisant du pas toujours avouable)

    ouaih donc en plus je suis pas un « bon camarade » parce qu’à faire comme ça le fayot et me payer les bouquins, ben je remets en cause pas mal de choses et les patrons vont demander à tout le monde de faire pareil… ben c’est surtout une preuve par les faits que les formations proposées, si elles ne sont pas idiotes ou nulles pour certaines… ne sont pas la seule façon de rendre compétant…

    ensuite, ça fout les glandes un mec comme ça, qui partage aucune valeur de classe avec quiconque

    (ouai parce que les patrons aussi ils me gardent pas : j’aime pas les cranes rasés et le foot, les cravates et les costumes sans couleur, j’aime pas les restaux, j’aime pas les grosses bagnoles et les putes oh pardon m’dame j’vous avais pas vue ! y’en a qui m’ont dit que j’étais pas assez con, d’autres que je leur faisais peur parce que je voyais trop de choses et ne disais quand même rien, d’autres encore qui se sentaient vraiment mal que je vois et que l’on voit que j’avais vu leur connerie totale)

    et qui s’accroche à un emploi de remplacement en étant des fois payé quatre fois moins cher que le mec ou la nana qu’il remplace et qui prétend être indispensable parce que formé(e) ou douée parce que femme pour ce genre de truc c’est mieux qu’un homme..

    si, si y’a des gens pour vous chier ça dans la gueule…

    alors qu’avec une bonne dose de lucidité (mais de sensibilité honne et prudente surtout) et de bon sens pratique, on retrousse ses manches, on garde son calme dans les tensions et on trouve un truc à faire pour que ça tourne !

    « l’entreprise » c’est la nouvelle église : y’a une croyance partagée par les uns contre les autres donc par les et les autres. ça n’a aucune raison sociale économique autres que d’entretenir des hiérarchie de domination et d’exploitation réciproque : c’est viril !

    ch’uis allé chez les grecques : là bas aussi ils m’ont dit d’aller voir ailleurs si l’herbe était plus verte

    ben, je pense (parce que croire, j’arrive pas) que tout ça c’est pas beau et que c’est humain !

    la conscience des responsabilités sociales et économiques… non mais vous rêvez ! moi aussi je suis convaincu que c’est comme ça que ça pourrait marcher : mais c’est pas concurrrrrrentiel, c’est coopératif, ça ne valorise pas l’esprit gagnant, l’esprit capitalisateur, l’esprit engraisseur…

    cet esprit là est très partagé

    y’a aussi les pondeurs et pondeuses qui le partagent en faisant leur fierté de leur cheptel ou capital de progéniture… malgré leur incapacité à transmettre et à mettre sur des chemins de construction cultrelle inovante et constructrcie leur progéniture… y’a pas que les « pauvres » à en être incapables…

    c’est beaucoup trop demander d’ouverture et de non crainte d’autrui que de s’intéresser à produire construire échanger découvrir…

    c’est un effort permanent de recyclage donc de non capitalisation, de non possession, de non possessivité, de distanciation autonome à l’égard de tout médiateur ou bouc émissaire valorisateur de l’objet d’un désir de puissance de soi sur l’autre et de soi sur le monde…

    c’est hors de la volonté et de la pensée magique du je veux donc je peux

    c’est une pratique simple de l’instant perpétuel dans lequel je fait et après je me dis que j’ai pu faire mais que je ne sais pas ce que je pourrai faire après…

    alors la formation : ben c’est perpétuel

    et pourquoi y’a du chômage… ben parce que l’entreprise n’est pas une entreprise : c’est un jeu de monopoli inter social où tout le monde se fait croire qu’il va pouvoir être parmi les gagnants, vizir à la place du vizir

    on ne produit rien : on reproduit

    on exploite

    créer des emplois : vous rigolez

    il s’agir de créer de l’exploitation et de la gloire d’avoir été le plus fort

    alors le management des ressources humaines, des forces vives, etc…

    ben c’est plus que de la poudre aux yeux

    c’est des mensonges et des excroqueries

    bon je m’arrête là

    vous pouvez détruire ce mail s’il vous partait totalement razoir et impertinent

    mais ça m’a fait plaisir de vous lire et de répondre aux brâves très pertinents à l’égard desquels je suis un sale con de vieux chômeur jaloux envieux et tout et tout

    mais bon les « méthodes » des DRH… : c’est des ordures de première ces gens là

    bonne continuation à vous

    Réponse
  18. @ paul mais bon les « méthodes » des DRH… : c’est des ordures de première ces gens là

    Je te laisse la responsabilité du qualificatif… mais pour ce qui est des DRH : ne pas oublier que leur rôle est de gérer la ressource humaine… pas les hommes et femmes, pas les compétences, mais une ressource !!!

    Donc une ressource, dans tout processus, parfois on en a besoin, parfois moins, parfois plus du tout.

    Autrement dit : le DRH c’est celui qui t’embauche et qui un jour te licenciera. C’est son boulot, il est payé pour ça, il doit le faire sans état d’âme.

    Réponse
  19. C’est peut etre ca aussi le probleme. Considerer les gens comme des ressources dont on peut disposer. Meme si le but d’une entreprise est le profit. On ne peut plus seulement se limiter a considerer les parametres economique. Il y a des consequences sociales qui pourraient etre considerees avec autant d’importance.

    PS: C’est dur d’ecrire le matin. Desole pour les accents, je n en ai pas sur mon clavier.

    Réponse
  20. mais au final…

    – à quoi sert réellement le profit ainsi recherché ? – à quoi sert l’entrée en bourse de ma boite qui me demande en plus d’y mettre mes sous ?

    je sais pas, ce que je sais c’est que mon commercial m’a dit que la formation d’un de mes collègues, ça coutait très très cher, mais dis-je « on a plein de sous nan, enfin qu’ils disent tous les mois avec leur mail d’information de tout va mieux » … oui mais ça coute super cher, pour ça, on a pas les sous.

    Réponse
  21. Salut,

    Juste le point de vue d’un chômeur rmiste (donc, vraiment tout là bas, dans ce truc poussiéreux à côté de la poubelle…) Plus sérieusement, le seul espoir qui reste pour notre catégorie, c’est de trouver un emploi dans une association. Là-dessus, je ne me fais pas de souci.

    Sauf que les emplois, c’est des contrats aidés (grrrrrr) parce que il n’y a pas d’autres moyens. Bref, on tourne en rond. Mais sur la manière dont les « entreprises » nous perçoivent, pas d’illusions. De cela nous sommes d’accord.

    Le problème de la formation, ah ! J’en ai de bonnes dessus. Parce que être au rmi et vouloir se former pour ensuite trouver un travail : non, cela coûte trop cher ! Peu importe que grâce à cette formation on peut s’en sortir ou imaginer autre chose qu’un contrat aidé dans une association ; disons un contrat légèrement au-dessus… un contrat de travail à peu près normal quoi. Mais les assos exagèrent aussi, désolé mais c’est vrai. Un copain rmiste réussit à se faire embaucher comme comptable, pas de voiture (il en loue une), 60 kilomètres aller/retour pour aller sur le lieu de travail et l’asso veut l’embaucher en ci-rma !!! Ouf, il est passé à côté en lui expliquant ce qu’était ce genre de contrat. Il a un contrat d’avenir à la place mais quand même, c’est absurde et aberrant de la part d’une asso… (juste pour récupérer les bénéfices employeur quand on embauche un éclopé du rmi… (grrrr)

    Bon que nous reste-t-il, du bénévolat alors ? Mais on se fait taper sur les doigts parce que être au rmi et faire du bénévolat, c’est pas bien : c’est faire un travail sans être payé mais alors pourquoi la vae existe (VAE : validation des acquis de l’expérience) puisque ça marche pour les bénévoles aussi ? Ben, je ne sais pas. J’en fais une afin de comptabiliser différentes expériences en tant que bénévole. Je ne connais pas encore le résultat mais bon : rmi, contrat aidé, bénévolat et se faire jeter par les instances officielles de la misère pour telle ou telle raison voilà à quoi nous passons notre temps…

    Ce genre de parcours est au-delà de l’insertion. C’EST DU FOUTAGE DE GUEULE PERMANENT !

    Réponse
  22. Ce qui va se passer avec la nouvelle loi Sarkosy, c’est que les personnes formées et demandées par les entreprsies vont être importées directement de l’étranger pour travailler à bas prix. Les employeurs et l’Etat ne veulent plus dépenser pour la formation et donc effectivement ne sont pas mécontents d’avoir un stocks de chômeurs. Je suis entièrement d’accord pour dire que en France, un des gros problèmes est la possibilité de se former, quelque soit son niveau scolaire, son expérience et son âge. Il est impossible en France de reprendre des études ou une formations professionnelle de qualité passée un certain âge (ex: on n’a plus accès à la sécu étudiante après 26 ans). Il n’y a aucune passerelle. Paradoxalement, on vous demande de toujours rentrer dans des cases très fermées, il faut avoir le diplôme bidule, l’école machin etc, (même si vous avez plus de diplômes mais pas le bidule en question…). On ne considère pas vos qualifications et expériences globales. La recherche d’emploi est une catastrophe, trouver l’annonce c’est déjà le parcours du combattant, il n’ya pas de critères d’emploi, de date limite d’envoi des candidatures, d' »information package ». Tout est fait pour que l’on soit dans le flou et l’angoisse. Et au final, c’est souvent par relations que les gens trouvent du boulot. Le débat en France est complètement floué, on parle toujours de flexibilité de la part de l’employeur, mais jamais de flexibilité de la part de l’employé et du chômeur qui ne peut rarement changer de trajectoire et s’ouvrir des portes s’il ne fait pas déjà partie du sérail. Mais la question est est-ce qu’on veut vraiment faire reculer le chômage, où est-ce que ça coûte trop cher? J’habite maintenant à l’étranger et je peux comparer les deux systèmes. Je peux reprendre une formation quelque soit mon âge et mon niveau, de qualité et qualifiante, je peux aller dans un « college » faire un diplôme de 6 mois, un an ou deux ans, et ensuite rejoindre l’université si je le souhaite. Je peux faire des formations courtes dans de nombreux endroits pour tester des nouvelles envies. Je peux aller à l’université et au collège à mi-temps si je veux et mettre au tant de temps que je veux pour passer mon diplôme si je dois travailler à côté. Si je cherche du taf, dans chaque annonce il y a les critères d’emploi et la dâte limite des candidatures, un numéro de téléphone pour que l’on m’en envoie une brochure concernant l’entreprise, la fiche de poste etc. C’est clair. Je ne dis pas que c’est facile pour tout le monde de trouver du boulot mais au moins on n’a pas l’impression d’avancer dans le noir. Et surtout on n’arrête de se dire qu’on n’est qu’une merde et qu’on ne pourra jamais rien faire parce que tout est fermé.

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  23. Tu es dans quel pays? Que l’on puisse comparer.

    Réponse
  24. Merci pour ce regard, cette analyse et la discussion qui a suivi ! Je crois qu’à la question  » le problème, c’est la formation professionnelle », il faut aussi ajouter celui de la technocratie, et avec elle, le mille feuillle institutionnel. Tout cela est devenu un « gâteau » où chacun a des prérogatives et des moyens pour, en permanence, montrer la poutre dans l’oeil du voisin à défaut de faire le métier et de raisonner solution, puis action, etc. Cela renvoie aussi à la question de la volonté. Tout ce qui est dit ici montre comme tout cela est hypocrite, finalement. Et comme tout cela fonctionne sur le dos des principaux concernés. Je partage le « on n’est pas sorti de l’auberge  » avec l’espoir quand même qu’on va essayer de sortir de l’auberge… !!!

    Réponse
  25. Z’avez rien compris, l’avenir c’est le bénévolat. Y’vont remplacer tous les CDI par du bénévolat. Alors, il y aura « bénévole à son compte / indépendant / libéral » ou « bénévole employé » (on dit aussi employé stagiaire, humanitaire, apprenti, en formation et aussi… précaire).

    Réponse
  26. Agnès > Tu es dans quel pays? Que l’on puisse comparer.

    Très probablement les US ou le Canada.

    Perso, je suis très pessimiste sur la question du chômage en France, de par notre individualisme chevillé au corps, et le fait que les puissants _prônent_ le chômage comme moyen de tenir les salaires (et donc augmenter la part des profits) et l’inflation (Bercy et la Banque de France auparavant, la BCE aujourd’hui). Et si ces mêmes powers-that-be s’achètent les grands médias (télé et quotidiens), c’est pour que les citoyens n’aient surtout pas accès à des propositions autres que le Consensus de Washington.

    A supposé que je sois élu Président demain à la place de Ségo ou Nico:

    – taxation maximale des profits non réinvestis (et réinvestis en France pour au moins 50%; ça évitera que le fric n’aille au mieux dormir à la banque, au pire contribuer à la spéculation en Bourse ou dans l’immobilier)

    – accueil en France pendant six mois d’une mission composée de dirigeants politiques et économiques de Scandinavie, Asie et Amérique du nord afin de faire la listes des expériences qui ont marché chez eux, identification des points forts et faibles de la société et économie françaises

    – rationnalisation de l’économie : on ne finance plus à fonds perdus des secteurs en déclin, à faible valeur ajoutée genre agriculture ou construction navale, et on met le paquet sur les activités à forte valeur ajoutée (pharmacologie, électronique, matériel médical, biotechno, machine-outils, etc.)

    – investissement massif dans la formation initiale (avec augmentation des frais de scolarité à la fac ainsi que des bourses, instauration de numerus clausus pour ne plus former à perte des centaines de milliers d’étudiants) et continue (possibilité comme aux US de retourner à tout âge suivre une formation à la fac)

    – fusion des Grandes écoles avec l’université : pas de raison que les enfants de la bourgeoisie (ouvriers = 30% de la population active, mais 2% d’enfants d’ouvriers dans les facs de médecine ou 8% dans les grandes écoles d’ingé parisiennes) coûtent deux fois plus cher par année qu’un étudiant à la fac

    – mise en place d’un véritable système d’aide aux chômeurs, avec suivi hebdomadaire, véritables formations (2-3 ans pour les plus paumés)

    Ca va chier 🙂

    Réponse
  27. RE:24

    Je suis en Australie.

    Réponse
  28. Ca fait peur vos commentaires…

    Je n’habite pas la Rance (meme si j’y reviens en octobre) et je me demande quelle est la planete etrange que je vais retrouver… Boh j’ai eu un avant-gout avec l’amba-sad, quelles bande de cons pathetiques surproteges……..

    C’est deprimant.

    Heureusement qu’on n’y vivra pas a plein temps.

    Quel blues….!

    Réponse
  29. hi hi hi! C'est toujours un plaisir de te lire Agnès et un étonnement vi-à-vis certains commentaires.

    Moi je retourne préparer mes cocktails molotov et révisé mes stratégies de geurrillia urbaine. 😉

    Réponse
  30. Très bien l’article d’Agnès mais rien de neuf en fait… On voit bien à quel point on est embourbé !

    En toute logique il faut stopper tout ça, je pense en particulier à toutes ces aides aux entreprises et tous les détournements qu’elles réalisent concernant la formation professionnelle.

    Saurons nous un jour rejoindre l’Amérique Latine sur le point des idées progressives. Combien de temps faudra-t-il encore dégringoler en se voilant la face ? Et serons nous longtemps enkylosés par l’idée de la grandeur passée et dépassée de la France ? Ce sont là les véritables question !

    Visiblement la conscience collective n’est pas encore assez mure alors je retourne cultiver mon jardin.

    Réponse
  31. Stats> Rejoindre l’amerique latine ? Ben te gene pas, prends un billet chez Air France, et va vivre dans ces pays apparement si merveilleux. Moi je prefere dans notre europe démocratique, et plus particulierement en France, où une politique volontariste du gouvernement commence à porter ses fruits en ce qui concerne le chomage

    Réponse
  32. Merci dominique, j’ai bien ri.
    Question : comment fait-on baisser le chômage sans créer d’emploi?
    Je ramasse les copies ce soir…

    Réponse
  33. @ Fred : rationnalisation de l’économie ?

    Je trouve l’économie excessivement rationnelle non ? Enfin peut être que l’écologie et la sauvegarde de l’environnement ne te préoccuppent pas, et c’est ton droit, mais les biotechno, l’électronique et le reste, c’est à mon sens les derniers secteurs à développer et soutenir…

    Réponse
  34. peut etre pour sortir enfin un peu la tete de cet etau,ne faudrait-il pas songer a revendiquer tous ensemble le droit inconditionnel pour tous a un revenu garanti qui nous donnerait les moyens materiels enfin d’etre un peu autonomes et donc de pouvoir remettre un peu d’aplomb ce que nous constatons partout?

    Réponse
  35. @ Agnès : Question : comment fait-on baisser le chômage sans créer d’emploi?

    Très facile : utiliser les chiffres fournis par le ministère du travail et constater que… les demandeurs d’emploi de catégorie 1 (ceux comptabilisés dans le chômage, les autres c’est pour du beurre) sont passés de 2.486.400 en avril 2005 à 2.262.000 en avril 2006, soit une diminution de 224.000 personnes. Sur la même période (avril 2005 à avril 2006), le nombre de sorties de l’ANPE (cat.1) pour radiation administrative est de 428.361, ce qui n’est déjà pas négligeable, mais le nombre de sorties pour absence au contrôle est de 1.769.369. Edifiant, non ! Les chômeurs sont tous des tricheurs, tout le monde le sait. Ils font rien qu’à glander alors que les employeurs leur tendent les bras grands ouverts.
    Il est vrai que j’exagère quelque peu. En effet, la tendance est à la baisse du nombre de radiations et à l’augmentation du nombre de reprises d’activité. Tant mieux, c’est toujours mieux que le contraire mais en avril 2006 ont, quand même, été radiés (ou éliminés pour absence au contrôle) 181.042 chômeurs alors que les reprises d’activité ne sont qu’au nombre de 101.859. Donc pour ce qui est de la création d’emploi, c’est en cours mais c’est loin d’être net. Une majorité de ceux qui sortent du chômage n’ont pas un emploi.

    Réponse
  36. >Dominique

    Ces types de commentaires complétement stériles avec au moins un contresens à chaque phrase , tu peux les garder pas la peine de polluer l’atmosphère. Dixit Sarko « la France aimez la ou quittez la » ! T’es un de ses agents donc ?

    Je te rappelle que le principe de la démocratie est l’échange d’ idées et la construction d’un avenir commun acceptable par le plus grand nombre. Ce n’est pas mettre dans un avion ceux dont les idées ne te conviennent pas !

    A la réflexion, toi ta tasse de thé c’est plutôt l’action du Gvt !

    « Politique volontariste du Gvt qui commence à porter ses fruits ».

    Tu m’en diras tant ! Personne n’est dupe, sauf toi !

    « Notre Europe démocratique « hihihi. Tu ne lis donc jamais la presse!

    Au fait le 29 mai 2005, le peuple a démocratiquement dit NONONONON!

    
    Réponse				
  37. Reprise d’activité ≠ emploi, surtout si on se réfère à la qualité.
    Ce qui est est a surveiller, c’est le nombre et la durée des CDD (dès qu’on travaillotte, même un tout petit peu, zou, on dégage de la fameuse catégorie 1). Donc, un gars en contrat précaire à mi-temps n’est plus chez les chômeurs, mais il continue à vivre avec autant d’argent que s’il était resté aux minima sociaux…

    Réponse
  38. Le vrai critère c’est le taux de pauvreté. Faire des comparaisons entre pays n’a de sens que si l’on compare le pourcentage de population en dessous du salaire médian par exemple. N’a-t-on pas vu récemment une ONG s’installer dans le coeur d’un quartier défavorisé de Londres pour venir en aide à des populations d’enfants jugés en situation grave ? Pourtant le taux de chômage britannique tourne autour de 5% !

    Réponse
  39. Radiations, radiations… Va falloir m’expliquer un truc: s’ils sont radiés à tord, pourquoi ne se reinscrivent-ils pas ? Pourquoi le chomage continue à baisser dans ce cas ? Ils sont si timides que ça ?

    Réponse
  40. Comme je l’explique dans un autre post, quand tu es radié, même pour erreur administrative, ben, tu es radié. Donc, tu ne peux plus t’inscrire. Il te faut avoir acquis de nouveaux droits pour te réinscrire ou attendre la fin de ta période de radiation (autant de temps où tu ne figures pas dans les chiffres du chômage!!).
    Dans mon cas, j’ai été radiée pour non-présentation à un rendez-vous qui ne m’a pas été communiqué. C’est un moyen très efficace de sortir les gens des chiffres du chômage. Un jour, tu te rends compte que le fric n’arrive plus. Tu appelles les ASSEDIC et là, on te dit que tu ne t’es pas présenté au RDV précédent. Sauf que tu n’a jamais reçu de convocation. C’est vraiment un grand classique. Il y a une variante assez nouvelle, aussi. Tu reçois ta convoc, tu y vas et là, on t’apprend que tu n’es pas à la bonne agence. Sauf que c’est la tienne et que la convocation n’indique pas autre chose. « Oui, mais nous avons regroupé les chômeurs par compétence : maintenant, votre agence est à l’autre bout de la ville« . Comme personne ne t’a rien dit, tu ne pouvais pas deviner, non plus. Bref, on te dit de rentrer chez toi et d’attendre la nouvelle convocation de ta nouvelle agence. Les plus paranos d’entre nous demandent alors une preuve tamponnée de l’agence qui dit qu’ils se sont bien présentés à la convocation, tel jour, telle heure, tel endroit… ce qui ne les a pas empêché d’être radiés dans la foulée, pour non-présentation à l’entretien.
    Les mieux informés, les plus instruits et vindicatifs des chômeurs vont contester cette décision, et, dans la mesure du possible apporter des preuves. Et au bout d’un délai plus ou moins long, selon la diligence des agents concernés, ils réintégreront la suite logique de leurs droits. Mais les autres, ils vont justes être abasourdis par ce nouveau coup du sort et ils iront voir l’assistante sociale pour tenter de payer le loyer, ce genre de chose.

    Quand tu es radié, même à tord, si tu ne parviens pas à te faire réintégrer dans tes droits où à revenir dans le dispositif avant la fin de ceux-ci, tu les perds. Car toute période de travail prise en compte dans un calcul de droits, ne peut être réutilisée ultérieurement. Pour te réinscrire, il te faut donc justifier de nouveaux droits, soit 6 mois de travail au minimum. Si tu enchaînes les petites missions d’interim entrecoupées de périodes de chômage plus ou moins longues, entre 2 missions, tu vis d’amour et d’eau fraîche… Bref, pas facile d’être chômeur!

    Réponse
  41. Merci de ces precisions. Je prends un cas concret: je bosse xxx heures, qui m’ouvrent droit à 6 mois d’indemnisation. Je reste au chomage 2 mois, et je retrouve un contrat interim (par exemple) d’un mois. Durant ce mois, normal, je touche un salaire, donc pas d’indemnité. A l’issu de ce mois, si je me retrouve à nouveau au chomage, est-ce que mon indemnisation interrompue reprend pour la durée residuelle (donc ici 6-2 = 4 mois) ?

    Réponse
  42. Arf, rien n’est jamais simple avec les ASSEDIC, jamais. C’est la première leçon.
    Si tu es bien informé (et tout est fait pour que tu sois le plus mal informé possible), à l’actualisation mensuelle, tu as déclaré tes heures travaillées et tu as coché la case qui spécifie que tu cherche toujours du taff. C’est très important, cette case. Parce que si, dans la joie d’avoir une activité, tu oublies de cocher cette case, tu te sors toi-même des listes du chômage et à la fin de ton contrat, tu dois donc te réinscrire et tu te manges direct 7 jours de carence dans ta face (pour un mois de salaire, ça fait mal). A la réinscription, les ASSEDIC comparent les droits acquis : le truc le plus avantageux pour toi est appliqué (si, si, pour l’instant, c’est le cas). Là, tu n’a rien acquis, donc, on reprend là où tu en étais. Si tu as pensé à cocher la case « je cherche encore et toujours du taff », tes indemnités sont recalculées en fonction de ce que tu as déclaré et elles seront définitivement régularisées à la réception de ta feuille ASSEDIC de fin de contrat. En gros, de travailler, en moyenne, ça ne fait pas gagner grand chose, si ce n’est que ta période de droits ouverts est décalée d’autant de jours que de travaillés. En bossant un mois, l’échéance est reculée d’un mois. Si tu es RMIste, ça devient carrément un devoir de maths sup, maths spé, parce qu’en fonction de la date de prise de poste par rapport à la date de renouvellement trimestriel, tu peux, soit faire une opération blanche (tu gagnes rien), soit un petit cumul partiel (cas le plus avantageux, mais gaffe à la régulation au trimestre suivant : tu peux te retrouver à regretter amèrement d’avoir pris un taff), soit dans l’os, avec un trop perçu à rembourser… c’est un véritable casse-tête

    Réponse
  43. coco_des_bois > Je trouve l’économie excessivement rationnelle non ?

    T’excite pas. Au contraire, l’économie telle qu’on la « pensent » les néo-libéraux est tout sauf rationnelle. N’importe qui comprend bien que ça n’a pas de sens, par exemple, de ne pas déduire du PIB des externalités négatives comme la pollution, les accidents, les pathologies crées par la consommation/travail, etc. C’est en ça que la pensée économique orthodoxe (j’ame pas le terme parce qu’il sous-entend que c’est la norme, mais bon) pose problème.

    Réponse
  44. @Fred : Là je suis d’accord avec toi, même si on ne s’est pas tout à fait compris sur l’emploi du mot « rationnel »

    Je pense que l’économie des libéraux a vraiment un sens, qui rejoint les inquiétudes des chomeurs, celle d’augmenter le profit sans se préoccuper des emplois des gens, comme on peut l’entendre souvent, un patron n’a pas vocation humanitaire, et si on pousse le raisonnement plus loin, un Etat non plus… la finance dirige et ajuste ses variables, c’est très rationnel, mais pas forcément très humain et tu le dis bien.

    Je trouve juste curieux que tu aies cette vision claire de l’économie mais que tu puisses envisager de poursuivre dans les voies technologiques qui ruinent notre planète (et qu’on ne me parle pas de progrès 😉 aussi bien écologiquement que socialement

    Et je ne suis pas excité 🙂

    Réponse
  45. « La politique volontariste du gouvernement commence à porter ses fruits . » Alors d’étranges fruits, comme le chante si bien Billie Holiday…

    Réponse
  46. Le capitalisme promet des jours meilleurs lorsqu’il est dans sa période industrielle (30 glorieuses). En effet, pour produire et vendre plus, le patron doit embaucher car production et main d’oeuvre sont liés. Aujourd’hui, on peut produire avec peu de main d’oeuvre; donc, on licensie, même si on fait des profits car l’entreprise n’a pas de vocation sociale.c’est simple. Le capitalisme ne permet plus un progrés des revenus des individus à grande échelle. il est mort. mais ou est l’alternative?

    Réponse
  47. l’alternative c’est la destruction des systèmes d’échange financiers, bourse, banques mondiales … etc

    quand les ordinateurs seront tombés, que les échanges seront impossibles, les économies locales reprendront la main et on sera bien obligés de se passer de banane et de chocolat

    les producteurs de bananes mourront de faim (disent les libéraux) ? non, ils meurent déjà de faim et ils produiront leur nourriture

    >> allez, je rêve assis.

    Réponse
  48. coco_des_bois > Je pense que l’économie des libéraux a vraiment un sens, qui rejoint les inquiétudes des chomeurs, celle d’augmenter le profit sans se préoccuper des emplois des gens

    Là aussi, erreur classique : on est tellement collés au bol, qu’on finit par oublier que l’important, ça n’est pas l’emploi, mais l’argent pour vivre. Chômeurs à 3.000E/mois aussi longtemps que nécessaire, je vois pas où le problème 😉

    Réponse
  49. @Fred : Désolé, en effet, je ne pensais pas spécialement à l’emploi mais au revenu nécessaire pour vivre, je me suis laissé emporter, je dois avouer que je suis assez frais sur ce genre de réflexion, mais je pense que l’emploi n’est pas une fin en soi, nous ne sommes pas nés pour travailler mais pour vivre.

    Dans l’hypothèse d’un retour à une économie moins dépendante des échanges internationaux (mondialisation…) nous serions poussés plus naturellement vers de l’emploi « utile », ce que nos « ancètres » pratiquaient pour simplement assurer leur subsistance. Là où une multinationale pense à exporter sa production, nous penserions à nous nourrir tout simplement

    Quand je pense emploi aujourd’hui, c’est peut être utopiste, mais je pense distribution d’un revenu correct à chacun, cesser de mettre tout le monde en compétition. je suis bien placé pour réfléchir à ce genre de choses, je suis payé une fortune à ne rien branler dans un bureau comme des milliers de mes collègues, et je ne trouve pas que je mérite plus mon argent que quelqu’un qui a moins de diplome.

    Là où le bas blesse, c’est que dans notre société actuelle, assurer à chacun un revenu décent et même correct, c’est assurer une surconsommation, une surpollution etc… et ce, à l’échelle d’un pays ou à l’échelle du monde, nos valeurs doivent changer, nos habitudes, nos références au progrès … etc

    Réponse
  50. Et si on abolissait le chomage tout simplement les choses seraient réglées…(Enfin non il faudrait refaire totalement le systeme de l’activité mais ça doit être possible si on le veut tous)

    On a bien abolit l’esclavage.

    Chômage, esclavage même combat. Tout est question de profit est de la nature de chasseur de l’homme.

    tout est question de cela dans la plupart des commentaires fait plus haut.

    Personne n’aime cette ambiance et pourtant rien ne sort de ce mécontentement général. Internet et tout les moyens de communication moderne sont peut-être une partie de la solution…

    A suivre…………….

    Réponse
  51. @Mathieu: Internet et tout les moyens de communication moderne sont peut-être une partie de la solution… C’est déjà ce qu’on pensait au sujet de l’imprimerie…résultat on brule les livres quand ceux ci ne conviennent pas au régime. 😉

    Réponse
  52. Mathieu > Et si on abolissait le chomage tout simplement les choses seraient réglées…

    Sans pression financière, qui va se lever le matin pour ramasser les poubelles ou torcher les vieux? 😉

    Réponse
  53. Un peu tout le monde… on peut imaginer une forme de volontariat citoyen où les trucs merdiques sont répartis entre l’ensemble des adultes valides de la communauté. Sur un bled comme le mien, 2000 habitants, soit environ 50% de « corvéables », soit un ramassage de poubelle tous les 3 ans. Pas la mer à boire, non? En gros, si chacun fait un petit service citoyen 2 ou 3 jours par an, on y arrive très bien.
    Pensons différemment!

    Réponse
  54. Agnès > Un peu tout le monde…

    Déjà testé, ça n’a pas fonctionné. Même les kibhoutz ont fini par, au choix, fermer, ou introduire des salaires différents. Tiens, c’était comme ça à Libé aussi, au début. Times have changed…

    > Pas la mer à boire, non? En gros, si chacun fait un petit service citoyen 2 ou 3 jours par an, on y arrive très bien.

    On remplace donc une cohercition par une autre : le fric ou le flic 😉

    Réponse
  55. Non, pas de coercition, juste une récompense : le plein exercice de sa citoyenneté!

    Réponse
  56. On a été endoctrinés à la croissance et la consommation, pourquoi ne pas s’endoctriner à l’écologie et le respect du vivant ?

    Réponse
  57. Agnès > Non, pas de coercition, juste une récompense : le plein exercice de sa citoyenneté!

    J’y crois pas une seconde, malheureusement. Déjà tenté par le passé, ça fonctionne pas. Dilemme…

    Réponse
  58. Pourtant, c’est facile : pas de corvée, pas de bulletin de vote et surtout, pas d’éligibilité + une surtaxe d’habitation!

    Réponse
  59. Et oui, il est possible d’être utopiste sans verser dans l’idéalisme béat et l’irréalisme : bien sûr qu’il faut prévoir des systèmes de carotte et de bâton

    Réponse
  60. Bon, j’arrive un peu tard sur ce billet mais je viens de lire ça : http://fr.biz.yahoo.com/08062006/202/les-bourses-d-asie-pacifique-plongent.html et une phrase m’a particulièrement fait tiquer :

    (…)
    Lundi et mardi, Wall Street avait déjà nettement baissé, suivi par les autres bourses mondiales, dans la foulée de propos d’autres responsables de la Fed qui ont réaffirmé leur détermination à lutter contre l’inflation et donc renforcé la possibilité de nouvelles hausses de taux d’intérêt.
    (…)
    A Sydney (-2,35%), les craintes d’une prochaine hausse des taux ont été renforcées par l’annonce de bons chiffres sur le chômage, qui a atteint son plus bas niveau depuis trente ans.
    (…)

    Comment peut-on faire confiance à nos élus d’avoir une réelle motivation de faire baisser le chomage, si les spécialistes/analystes sous-entendent que le chomage est nécessaire afin d’éviter l’inflation. (Note : Pour avoir lu pas mal d’article sur le sujet même si je suis loin d’avoir tout compris, il est couramment admis et tout particulièrement par les hommes politiques et économistes français, que l’inflation c’est le mal absolu, et que la croissance (boursière) c’est le bien).
    Y’a quelqu’un pour me rassurer ? a+.

    Réponse
  61. Et pour compléter, un article intéressant sur la manière de s’y prendre pour avoir l’espoir créer une Silicon Valley en dehors des US et les emplois qui vont avec: Why Startups Condense in America

    Réponse
  62. Bravo Agnès:

    – pour ton analyse sur le chômage et l’emploi

    – pour tes idées pragmatiques (dans le sens de « qui proposent des solutions ») sur comment sortir de la « mondialisation » et de la « société néolibérale » qui nous engluent chaque jour davantage

    – pour avoir su créer « mine de rien » un lieu d’échange vrai via ton blog c-à-d un lieu sans « violence verbale » où des personnes issues de convictions différentes échangent leurs points de vue en toute connivence, « amitié », en tout cas, respect l’un de l’autre.

    Réponse
  63. Je bosse pour un petit canard local. J’ai commencé la mise en ligne de quelques articles que j’ai écrit pour eux, mais c’est assez laborieux, et c’est quand j’ai le temps. Et on voit aussi que je n’écris pas du tout de la même manière qu’ici.

    Réponse
  64. salut Agnès,

    Analyse claire,féminine et réaliste…

    Je souhaite connaitre le nom du journal dans lequel tu sévies.. Réponds moi vite ; je vis mes dernières heures a l’ANPE. Je met les voiles ,je retourne voir ma mer… Bizoux a tous et continuez comme ça. Christophe

    Réponse
  65. Bonjour, tout dabord je trouve ce blog accrocheur, plusieurs idées me dépasses mais laissons les de cotées. Je ne sais pas pour quoi l’on ne peux trouver de solution au probleme de chomage ! Comme dans une histoire de couple, chacun s’éfforce de prouver qui a tort et qui a raison mais la solution ne viendra pas en empruntant ce chemin !! La solution consisterais certainement à creer un centre d’intérêt commun entre l’employeur et l’employé .

    Certe les stocks options peuvent parraitre une bonne affaire mais seul les GROSSES entreprise peuvent se le permettre . Si les employeur étaient moins rugueux sur la qualitée de leur employé et si les salariés devenaient moins frileux à l’idée d’une embauche dans un secteur qui ne leur conviendraient pas au premier abord ! tout celà pour dire que les patrons s’ils donnent de leur proffit à la société celle ci pourrais bien lui rendre en retour !

    une sociétée de consomation requiert des supposés consommateur. La masse consomatrice a besoin d’emploi mais que trouve-t-elle le chomage quasiment la moitiée d’une populasse au chomdu et vous voulez vendre quoi ?

    Moi Dartagnan (j’aurais du m’appeller Robin Wood) proclame officielement la chasse aux
    embauche une société relancé par le patronat au profit du Capitalisme !! mais à quel fin !
    celle d’employé moins dépité de partir au boulot le matin et de rentré trop creuver le soir chez elle j’imagine que des emloyé qui ne sont pas exténué par leur boulot serais plus aptes à former des jeunes à celui ci "sans les dégouter" . Que souhaiter vous finalement des jeunes frais et soucieux de leurs entreprises ou bien des petits con arogant qui ne foute rien par dépit de ne pouvoir rien regarder de plus beau que leurs écrans petit et grand !! je ne suis pas intello celà va se faire sentir mais j’attend des questions , et j’essairais d’y repondre

    P.S : J’ai essayé de faire cours.

    Réponse

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