Hier, il faisait beau, un temps idéal pour une balade.
Aussi, monsieur Monolecte s’est décidé à aller acheter cette échelle en promo dont il a tant besoin, au magasin à 18 km de chez nous. Il a proposé à la naine de venir avec lui. Elle pousse des cris de joie, sautille un peu partout et les voilà partis dans ma vieille R19. Je reste à la maison, dans le secret espoir de parvenir à boucler une maquette pour lundi.
Le trajet aller s’est bien passé.
Monsieur Monolecte est plutôt content. Il vient de mettre la main sur la dernière échelle en promo. Il se dit que c’est un bon achat. Que la prochaine fois que les services techniques municipaux viendront lui prendre la tête avec la hauteur réglementaire de notre haie, il pourra tailler les branches sans risquer sa peau. Qu’il va enfin pouvoir monter sur le toit pour graisser la tête de l’antenne satellite qui en a bien besoin. Qu’il est vraiment content de passer ces quelques instants privilégiés avec la gamine. Il décide de lui offrir des bonbons, une grosse boite de bestioles gélifiées. Mais elle dit qu’elle n’aime pas ça, qu’elle veut plutôt les boulettes de chocolats colorées qui fondent dans la bouche, pas dans la main. Il se dit qu’à 3 ans, elle pourrait encore avaler de travers une pastille et tranche pour une plaque de chocolat blanc avec des pastilles incrustées dedans. Il pense avec une petite satisfaction perverse au sourcil que je ne vais pouvoir m’empêcher de froncer en voyant cette chose faite de sucre, de graisse et des tas d’autres trucs chimiques suspects mais néanmoins très bons.
La gamine est d’humeur charmante, elle ne cesse de babiller à l’arrière, brodant des tas d’histoires plus ou moins inspirées de faits réels. Monsieur Monolecte s’apprête à passer une enfilade de virages assez serrés et il commence à lever le pied.
C’est à ce moment-là qu’il surgit dans le rétroviseur, littéralement scotché au pare-choc arrière de la R19. Il est manifestement très énervé et très pressé, le gars dans sa bagnole de mia libertaprout. Monsieur Monolecte envoie un petit appel de frein pour que le malotru se décolle de son coffre. Ça rend le fangio des cambrousses totalement hystérique dans son puissant break Laguna gris immatriculé dans les Hautes-Pyrénées. Il se met à vociférer en agitant les bras, accompagné par sa compagne de droite. Il fait signe à monsieur Monolecte de se garer tout de suite sur le bas-côté pour régler ça entre hommes, sûrement. Monsieur Monolecte qui regarde aussi et surtout la route, a vu il y a quelques secondes que juste après le virage qui s’annonce, il y a un tracteur qui commence à sortir d’un chemin sur la droite. Il freine un peu plus fermement tout en commençant à gueuler contre le chauffard. Celui-ci déboîte alors en plein virage, visibilité 0, puis, apercevant le tracteur, se rabat brutalement devant la R19 avant de piler. Les deux voitures sont maintenant à l’arrêt, juste à la sortie d’un virage sans visibilité. Il y a des gosses à l’arrière du tracteur qui regardent la scène avec des yeux ronds. Le fou du volant sort de sa bagnole, probablement pour péter la tronche de mon mari. La petite est terrifiée à l’arrière, elle pleure. Monsieur Monolecte ne pense qu’à une chose : ils sont à l’arrêt à la sortie d’un virage sans visibilité. Il ne bronche pas. L’autre furieux s’agite encore un peu et laisse tomber. Il repart à fond de train et dépasse le tracteur en haut d’une côte.
"Si j’avais eu un flingue, je l’aurais descendu ce connard. Il a mis en danger la vie de ma fille"
C’est que qu’il m’a dit à la fin de son récit. Nous avons toujours pensé que les armes à feu ne doivent jamais être à portée de la main, jamais. Je pense que moi aussi, j’aurais eu envie de le tuer, ce moustique sans cervelle. J’en ai toujours envie, à l’heure où j’écris. Je pense à cette tâche, cet immondice nombriliste qui par sa conduite de taré a manqué me priver de ma famille. Sur cette petite route de campagne, en cette belle journée printanière, ils ont failli mourir. Quelques secondes d’inconséquence auraient pu suffire pour que la vie de quelques personnes bascule à jamais.
Je me dis que ce microbe finira bien par se planter la gueule quelque part, surtout que les routes de son département pardonnent encore moins l’approximation que celles du Gers, pourtant déjà bien meurtrières. Mais il y a toutes les chances pour que ce soit en décimant une famille qui se baladait tranquillement, une belle journée ensoleillée.
Raaaah ça me rend folle, ce genre de trucs ! Et qu’est-ce qu’il y en a, des connards à petit zizi grosse bagnole, prêts à t’exploser sur la route pour le plaisir de démontrer la virilité de leur conduite imbécile…
j’ai perdu mon frêre de 17 ans à cause d’un connard en golf qui roulait un peu trop vite, un peut trop bouré, qui a un peu trop brulé un feu et qui a fini par un peu trop se barrer pour un peut trop pas assister une personne en danger. Il y en a qui les accumules. On peut penser qu’un truc comme ça, ça sert de leçon. Il s’est acheté une porshe quelques années plus tard…
« Si j’avais eu un flingue, je l’aurais descendu ce connard. Il a mis en danger la vie de ma fille », « Je pense que moi aussi, j’aurais eu envie de le tuer, ce moustique sans cervelle », …
Mais je suppose que Mr & Mme Monolecte sont contre la peine de mort pour les crimes d’enfants par exemple… Les premiers à venir nous expliquer que c’est une peine indigne de l’être humain, que celui qui est pour la peine de mort n’a rien compris, qu’il y a plein de stat qui prouve que ca ne dissuade pas, toussa… Dutroux a bien le droit à une deuxieme chance apres tout, il a besoin de soins avant tout…
Mais là, pour une queue de poisson, un freinage appuyé, aucune hesitation (meme s’il n’y a meme pas eu un blessé…): on remet en service la guillotine, on achete un flingue comme aux US, et on joue à se faire justice soi-même…
Sarkoboy, je suis père de deux enfants et dans une situation identique j’aurais les mêmes envies de meurtre… mais je suis pourtant fermement contre la peine de mort.
Ceci n’est absolument pas contradictoire, je suis moi en tant que victime d’une agression dans un état d’esprit très loin des tribunaux, très loin du droit des accusés, très loin de l’éventuelle progéniture de ce fou du volant. Je suis en colère, je suis dangereux et un meutrié potentiel…et c’est bien pour cela qu’on ne peut être juge et parti.
« Nombreux sont ceux qui vivent et méritent la mort. Et certains qui meurent méritent la vie. Pouvez-vous la leur donner ? Alors ne soyez pas trop prompt à dispenser la mort en jugement. » J.R.R. Tolkien dans le Seigneur des Anneaux.
Merci Paul, tu as bien compris ce que je voulais dire.
Sous le coup de l’émotion, en état de choc, nous ne sommes plus du tout rationnels. Si on pense protéger sa famille, on est capable du pire. C’est bien pour cela qu’on ne peut être juge et parti, comme l’explique si bien Paul, c’est pour cela que je reste fermement accrochée à la prohibition des armes. Nous ne sommes pas des êtres froids et rationnels. Aussi, nous laisser des armes à libre disposition est une connerie sans nom. Parce qu’un type est con à manger du foin et à se prendre pour un Dieu du volant, alors que le circuit automobile était encore à 10 kilomètres de là, mon homme aurait pu devenir un meurtrier.
En plus, on voit bien que la psychologie de certains peut transformer n’importe quel objet en arme par destination, comme une bagnole, justement. Ce crétin devrait être condamné à marcher à pied et à bouffer avec une cuillère jusqu’à ce qu’une expertise psy le juge capable de réintégrer le monde civilisé.
« Ce crétin devrait être condamné à marcher à pied et à bouffer avec une cuillère jusqu’à ce qu’une expertise psy le juge capable de réintégrer le monde civilisé. »
Le permis de conduire ne devrait pas être considéré comme quelque chose d’acquis et qui ne peut être retiré qu’en cas d’infraction. Chaque conducteur devrait être réévalué périodiquement tant physiquement que psychologiquement. Mais pour cela il faut des moyens et surtout une volonté politique c’est-à-dire une volonté qui ne dépende pas de la peur de se priver d’électeurs. Mais quand les premiers personnages de France se font prendre en flagrant délit de non respect du code de la route en toute impunité il est normal que les mentalités aient du mal à évoluer. C’est aussi un problème culturel car nous sommes une société où l’on préfère renverser quelqu’un plutôt que de perdre quelques secondes : qui a dit que les barbares c’est les autres?
http://fr.news.yahoo.com/29112005/202/sur-la-route-villepin-et-sarkozy-sont-souvent-en-infraction.html
bjr, si cela peut rassurer (…) Nathalie il y a aussi des connasses (avec de grosses foufounettes?) tres dangereuses en 4X4! ( aux Etats Unis elles aiment autant les fusils et autres accessoires de pouvoir!)
La connerie n’est pas la panacé des mecs, mais à l’instar de Renaud au temps où il faisait de beaux textes, et soutenait les Sandinistes, la proportion de connards surplante en nombre la junte féminine. A part peut être Madame Thatcher.
hobo > si cela peut rassurer (…) Nathalie il y a aussi des connasses (avec de grosses foufounettes?) tres dangereuses en 4X4!
Je confirme. Et pas qu’en 4×4 😉 Comme quoi, l’agressivité au volant n’est pas forcément liée à la taille voire même la présence d’un zizi.
C’etait juste pour dire que ce n’etait pas genetique! et l’on peut faire confiance à la nature humaine, l’écart se comble!
pour abonder dans le sens de la morale de ce billet : je risque ma vie tous les jours. plusieurs fois par jour, des fous /folles manquent de me tuer, par inadvertance, inattention, imbécilité, hargne, que sais-je…
je conduis simplement un deux-roues à Paris, aussi, quelle inconsciente ! je cherche à éviter la morosité du métro et le temps perdu des embouteillages, quelle présomption ! et quel anti-écologisme ! pourtant, ma conduite est prudente, raisonnée : je m’arrête toujours aux passages piétons (d’ailleurs, les dits piétons ont tellement peu l’habitude de voir un scooter s’arrêter qu’ils n’y croient pas, sur le coup, pour la plupart, sauf les étrangers qui sourient gentiment en remerciement), je respecte le code de la route…
oui, la possession du permis de conduire devrait être soumise à examen tous les, disons, deux ans ? oui, nombre d’inconscients transforment leur véhicule en arme…
mais de façon très égoïste, pour mon bien, je m’efforce généralement de rester cordiale, ou tout au moins d’ignorer les insultes, provocations, le mépris de ces conducteurs sauvages et je lutte contre la tendance très humaine qui prend alors à la gorge (agresser, peu importe comment, l’agresseur) : parvenir à demeurer zen et confiante en l’humanité dans ces moments-là devient mon petit combat quotidien !
ah, c’est pas facile (et doit l’être encore moins lorsque est visé sa famille)
Je suppose qu’avoir des enfants, dans la plupart des cas, donne aux parents un plus grand sens des responsabilités parce qu’enfanter et éduquer n’est pas quelque chose à prendre à la légère.
Je me permets de penser qu’il en va de même pour la possession d’armes. Posséder un outil capable de donner la mort implique une responsabilité accrue. Donc, non, je ne pense pas qu’avec une arme, Monsieur ou Madame Monolecte auraient tirés quand bien même ils en ont envie.
Même si les armes étaient en vente libre, je ne pense pas que nous en aurions une chez nous. Les premières victimes des armes à feu dans les pays où c’est autorisé, sont les membres de la famille du propriétaire et plus particulièrement les enfants!
d’ac’ avec Agnès quant à la dangerosité des armes ; en ajoutant ce bémol : ma famille, ses amis pratiquent la chasse (en Languedoc, afin d’alimenter les repas de famille du dimanche en civet et autres perdreaux). j’ai donc grandi environnée de fusils de chasse : certes, mais enfermés, ou attachés par des cadenas, dont les clefs étaient cachées, cartouches également enfermées et clefs cachées. les enfants (plutôt les garçons…) de la famille, comme dans le voisinage, qui le souhaitaient, étaient initiés à la bonne pratique des armes à feux (carabines à plomb) : mes cousins n’ont jamais été dangereux (sauf pour le gibier !). nous étions sensibilisés très tôt au danger que représentent les armes, à feu ou blanches, et ne prenions pas ce sujet à la rigolade.
ceci dit, je suis farouchement opposée à la libre circulation des armes et pour un contrôle extrêmement strict des armes de chasse
Aïe aïe aïe, ne parlons pas chasse, on va se facher. Même sans parler des armes il est vrai que la violence peut surgir, comme ça, chez les plus calmes d’entre nous, et c’est ça surtout qui fait peur. Sommes-nous capables de nous maîtriser lorsque quelqu’un a, comme dans le cas cité par Agnes risqué sa peau (ce qui n’est somme toute pas gênant) mais aussi celle d’autrui ?
claudius : corrida, alors ?
(nan, je blague !! je me doute bien qu’il doit s’agir d’un sujet qui fâche, et je ne veux surtout pas lancer une polémique en ce lieu qui nous accueille et nous incite à penser, et que je respecte beaucoup)
c’était simplement pour rappeler cette évidence : que ce ne sont pas – ou pas uniquement – les objets qui sont dangereux, mais l’usage qu’en font les êtres humains…
pourquoi vous allez pas causer au bistrot du coin … ? pourquoi vous inondez l’internet d’histoires dont on a vraiment rien à foutre … ? pour flatter votre égo de commère électronique !!! l’internet c’est le bistrot, le marché, la place de l’église du village planétaire ! toutes les madames viennent s’y épencher !! les gros cons irresponsables pourrissent la vie des autres … et alors madame agnes, madame germaine ?? !!! on le savait pas … ?! y’à les gros cons de chauffards, les gros cons de chasseurs, les gros cons de patrons … j’en passe et des pires !!! et pis après … ? faire pleurer les autres sur ses petits malheurs virtuels ça fait parler de soi, c’est tout, ça flatte les petits égos, ça donne l’impression d’exister. j’ai deux morts accidentés de la route dans ma famille, bien réels. est – ce que je la ramène … ? non. les grandes douleurs sont muettes …
Gros pequenot : ben visiblement, si, tu la ramènes, puisque tu glisses ca dans ta réponse.
Et c’est quoi des histoires dont tu’as pas rien à foutre, gros pequenot ? Certes les grandes douleurs peuvent être muettes, mais tu me fais penser à la ménagère de – de 50ans qui râle que la télé, c’est de la merde, mais à tout de même tout le toutim : home cinéma, écran plasma, sound surround… De plus, la regarde 05 heures par jour; au contraire des grandes douleurs, la connerie elle, a tendance à la ramener un peu trop souvent.
On risque tous sa peau sur la route; c’est un fait. A cause de soi-même (on est tous capables d’avoir un moment d’inattention, soyons honnêtes) ou à cause de gros débiles qui conduisent comme si ils étaient seuls à prendre un risque, se fichant pour le coup de la vie des autres. Petite proposition: pourquoi ne pas obliger ceux qui sont contrôlés une fois à + de 30km/h au-dessus de la limite à porter en évidence à l’arrière de leur véhicule un gros auto collant du style « je conduis comme un âne », et à le conserver pendant un an? celà ferait réfléchir les gros débiles aux hormones mal placées, car ils ont plus que tout peur d’avoir honte! On frappe par où ils ont péchés.
Manu25> « au contraire des grandes douleurs, la connerie elle, a tendance à la ramener un peu trop souvent »: ouais, c’est vrai. Tout comme moi, tu la ramenes souvent je trouve 🙂
En fait, j’ai raconté cette histoire, certes, parce qu’elle illustre une fois la connerie humaine et raconte que dans les accidents de la route, il n’y a pas tant de fatalité que ça, il y a surtout beaucoup de connards.
Mais je pensais surtout à la précarité de l’existence, à la manière du film qui porte le même titre que ce billet. Je ressenti ce vertige incroyable du gouffre qui manque s’ouvrir sous tes pieds : il fait beau, tout le monde est content, tu embrasses ta famille et au moment où la porte claque, tu ignores totalement que tu ne les verras plus jamais. Tu continue ta petite vie, faite de petites choses, de l’extrême banalité des gestes et des paroles et pendant ce temps, la chair et le sang de ceux que tu aimes s’amalgame au métal brûlant et à la tôle tordue. Il s’agit là pour moi d’une chose d’une violence incroyable.
Après coup, tu te rends compte de la perte, l’amputation à laquelle tu as échappé. Tu ressens l’écho du manque terrible qui broie ceux qui ont survécu, juste parce qu’ils avaient autre chose à faire à ce moment-là. C’est une réminiscence inversée d’un espace temps possible où tu as tout perdu. Tu te dis que tu devrais arrêter de perdre ton temps en choses futiles et profiter de la vie tant qu’elle est là. Et, puis, finalement, tu continues comme d’habitude…
Enfin un point commun sarkoboitduptitlait, étonant non?
Et que oui, la survie continue, aider par un obscurantisme digne du moyen-age, de l’inculture généralisée, juste et du temps de cerveau dispo. pour coca où Sarko, bref le bonheur en bare, le reste regardé ailleurs ont vous enc… à sec. Allez encore un ptit éffort bande de gueux, il est certain que demain on rase gratos. Hé sarkoboy, le mauvais jour à ton frère : gros pequnot. Merci.
J’ai pilote differentes motos entre 125 et 1000 cm3 pendant quinze ans.
J’ai absolument tout vu, je crois, de la connerie noire jusqu’a la tentative de meurtre. J’ai echappe a la mort trois fois grace a des reflexes venus droit de ma moelle epiniere (mais pas de mon cerveau, pas assez de temps et de neurones, stupido). J’ai failli boxer deux mecs et certains jours, effectivement il valait mieux ne pas porter d’armes.
Nous parlons de la violence. celle qui consiste a se venger sur place. Ou a conduire comme un nevrose parce qu’on a ete eduque dans la violence. Ou a provoquer Agnes sur la peine de mort parce qu’on n’aime pas les gauchos et qu’on se pretend « realiste », little big boy…
(Vendredi soir, fin de l’esclavage hebdomadaire, octobre, premiere pluie fine qui dissoud poussiere et graisses, feuilles mortes, secteur pave, nord de Paris, entre chien et loup….. je vous assure: la foule etait hargneuse, meurtriere, haineuse. Je me suis arrete boire un cafe, histoire de laisser passer la démence; j’ai contemple le resultat de notre mode de vie, de notre belle civilisation. Il m’a fallu ce jour-la lutter contre la misanthropie….)
Autrefois, surtout au 17 et 18eme siecle durant les 250 ans de paix que connut le Japon, on n’entrait que sur recommandation dans les ecoles « d’arts martiaux » (de « bushi »). En effet, on apprenait dans ces ecoles l’art de tuer et dans la mesure ou les bushi avait droit (et devoir) de police, il n’etait pas question de laisser un fou ou un violent (mais y a t-il une difference?) disposer de ce pouvoir.
Aujourd’hui n’importe qui peut acheter une arme ou une bagnole (mais y a t-il une difference dans le faible esprit de certains qui achetent une merde fort cher en lieu et place d’identite comme d’autres, pour des raisons proches, adoptent des idees ? little boy…).
Une minorite violente de nevroses circulent librement, eduques dans la violence, sans controle d’eux memes, sans distance avec leurs emotions, armes potentielles a tous les virages. Il n’ya pas ailleurs rien a attendre des pouvoirs publics en general et encore moins dans la circonstance….
Lecteurs du Monolecte et surtout vous motards, une seule regle de survie issue de l’experience:
==>Quelle que soit la situation, imaginez le comportement le plus dingue et criminel qui peut se produire: il VA se produire.
Le code de la route n’existe pas puisqu’il peut etre transgresse a n’importe quel moment: vous etes peut etre dans votre droit mais vous etes mort…. Respectez-le mais comprenez qu’il ne vous protegera pas contre le fou qui s’apprete a bruler le feu rouge a 120 dans les rues de Paris (je l’ai vu….). Quand vous entrez dans votre aquarium ou chevauchez cranement votre pseudo cheval, ayez chaque fois la pensee suivante: »vigilance car je peux y passer et y rester a chaque instant ».
La route est un budo (bu: les armes, do: le chemin de vie), un art authentique. Elle peut vous apprendre la concentration et vous reveler d’etranges beautes interieures (et exterieures: ah, la route Napoleon…. !!!!) tout comme elle peut vous tuer ou pire: faucher votre famille et vous laisser tetraplegique en sachant que l’assassin jouit de sa liberte conditionnelle apres trois ans de taule.
Dernier conseil pour monsieur Monolecte et les autres: emmenez en voiture un instrument de self defense. Nous vivons dans une societe de plus en plus violente a en croire les stats du ministere (Agnes, ce serait un bon sujet de papier ca) ou les gens se mettent sur la gueule pour un rien, souvent a cause de la bagnole.
– Soit vous etes entraines et vous prefererez la canne ou le bokken (gaffe, evitez la prison….)
– Soit vous n’etes pas entraines et vous embarquerez une bombe lacrymo ou encore mieux un tazer.
Bonne route.
(PS. « la paix favorise votre lame »).
Merci Léon pour ta vision venue d’Asie. Il est certain que les comportements routiers donnent envie de se laisser aller à notre mysanthropie naturelle. Même moi, une fois au volant, il faut que je lutte pour que la partie reptilienne de mon cerveau ne prenne pas les commandes. Est-ce la sécurité, pourtant bien relative, de la coque de métal dans laquelle on se glisse qui fait monter notre agressivité naturelle? Je ne sais pas.
Par contre, comme j’en parlais lors d’un récent commentaire sur un autre billet, nous vivons dans une société très pacifiée, à mille lieux de l’image totalement déformée que nous renvoie les médias en général et la télé en particulier, où tout le monde a l’impression que nous sommes en état de siège permanent et que des hordes de barbares sillonnent les rues de nos villes et villages, prêts à nous sauter à la gorge. Je crois que nous avons un gros problème de perception de la violence, probablement du au fait que nous la croisons fort peu souvent! Nous focalisons sur les violences interindividuelles, qui sont assez marginales, ce qui nous fait igorer la véritable violence actuelle, la violence sociale, la brutalité des rapports de force que se sont mis en place dans notre société totalement soumise à l’économisme triomphant, où l’homme n’est plus le centre du social, mais juste une ressource pas assez maléable et corvéable, mais déjà bien jetable!
Oui Agnès, et j’ajouterais que si la société devenait plus violente, ça serait une bonne raison de déposer les armes pour inverser la tendance.
N’oublions pas que la société c’est chacun d’entre nous, nous sommes les voisins de nos voisins. Je sais ça fait très catho comme propos mais je suis pourtant athée jusqu’au bout des doigts, d’ailleurs comme disait Desproges, si Dieu existe, j’espère qu’il a une bonne excuse !
Alors oui, je peux mourir demain en traversant la route – ce que je risque d’autant plus que j’ai pris l’habitude de m’imposer sur les passages piétons pour faire ralentir les voitures. Je me dis qu’avec mes 1m90 le chauffeur ne pourra pas prétendre ne pas m’avoir vu…contrairement à mes enfants qui eux aussi traversent les routes. Car il ne faut pas se leurer, la pluspart des voitures qui roulent trop vite en centre ville, et même devant les écoles, ce ne sont pas des meurtriers, ce sont juste des gens pressés – les cons.
Alors donc, oui je peux mourir demain, mais tanpis je préfère vivre 36 ans dans la sérénité, qu’un peu plus dans la mysanthropie.
Paul j’admire ta fermete d’ame en esperant qu’elle resistera(it) / a resiste a l’epreuve de la betise oridinaire car si des gens comme toi perdent leur credo alors….
Agnes, our ce qui concerne la violence individuelle, elle en augmentation, a hauteur de 7 % (si je me rappelle bien les chiffres rapidement lus dans un article du monde). Les autres stas sont a peu pres stables sauf celle-la. A noter que la categorie des violences sur personnes comprend deux sous ensembles: crapuleux et non crapuleux…
Les chiffres refletent d’ailleurs sans doute mal la realite car je doute que beaucoup de gens aillent au commissariat porter plainte pour une baffe, un petit racket, une menace. Je ne nie pas que la violence sociale soit en un sens premiere (influencant les individus, evidemment) mais d’un point de vue pratique, je conseille a toulemonde de ne pas nier cette realite et de chercher a s’en premunir sans attendre que la situation s’ameliore a court terme. Simple conseil.
La violence entre automoblistes est une realite elle aussi, donc… mefiance avec monconnard et sa Renault Foumoila.
Il est interessant de constater qu’un profil courant de victime des agressions est masculin, moins de trente ans, plutot urbain et se fait cogner le soir, la nuit et le WE. Ca me rappelle le banlieusard qui, un soir rue de Lappe, alors que je me rendais avec deux copines en boite m’a hurle a vingt centimetres du visage « HEY! tu me pretes ta copine??!!! » Charmant.
Ou cette bande de gamins dans le bus dont l’un des leaders expliquait a son pote: « ouais c’est bien, le keume tu l’as bien tape, mais tu l’as trop tchatche ! d’abord tu le tapes ensuite tu le tchatches! »
Vu de loin et quand je reviens deux fois l’an, la Rance apparait comme un pays de plus en plus violent – concretement, dans la vie quotidienne. Au boulot, dans la rue, etc.
Haut les coeurs!
Salut Leon,
Que penses-tu de cette image que j’ai du jeune con contemporain…il y a pas si longtemps de cela, on pouvait quitter l’école à 16 ans et bosser à l’usine pour gagner (toute) sa vie, trouver une petite femme sans formation, la frapper pour se défouler, et faire des gosses pour qu’elle s’en occupe.
De nos jours, à 25 ans, les jeunes sont encore à la charge des parents, un niveau d’étude beaucoup plus élevé (même s’il l’est peu) mais n’ont pas de boulot, une vie sentimentale instable, une femme tout aussi qualifiée qui revendique l’égalité des sexes.
Ce sont des espèces d’adolescents attardés qui ont une console de jeu, un mobile avec le forfait 100 SMS, ADSL2+ 20Mbs à 29,99€, aucune responsabilité et qui de fait ne sont pas très responsables.
Quand ils font des conneries, y’a bien un vieux qui est là pour lui dire, qu’à son age, il bossait déjà et que s’il veut trouver du boulot, faut pas qu’il attende que ça lui tombe tout cuit dans le bec, faut se bouger les fesses…
Heureusement, les prochains jeunes vont pouvoir entrer dans la vie active à 14 ans, et bénéficier de multiples emplois pour des périodes de moins de 2 ans…elle est pas cool la vie ?
😀
je viens de lire mal de commantaire et je pensse aussi que j’aurais eu des envies de tuer et c"est sur on ne pas etre juge et parti mais alors apres tout la colere ,les envies de tuer ,l’envie d’aimé,la tristesse ce sont etats emotionnels que chacun de nous connait au fond nous sommes tous semblables il n’y a que l’enveloppe qui change pas le contenu nous sommes tout simplement humain et il y en qui cede a toutes forme de tentations et d’autre ,pas a nous de savoir pardonner .mais quoi qu’il arrive il faut avoir la force et le courage de pardonner car nous ne sommes pas a l’abris de fauter nous meme un jour .
je viens de lire mal de commantaire et je pensse aussi que j’aurais eu des envies de tuer et c"est sur on ne pas etre juge et parti mais alors apres tout la colere ,les envies de tuer ,l’envie d’aimé,la tristesse ce sont etats emotionnels que chacun de nous connait au fond nous sommes tous semblables il n’y a que l’enveloppe qui change pas le contenu nous sommes tout simplement humain et il y en qui cede a toutes forme de tentations et d’autre ,pas a nous de savoir pardonner .mais quoi qu’il arrive il faut avoir la force et le courage de pardonner car nous ne sommes pas a l’abris de fauter nous meme un jour .