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C’est comme une énorme fête par anticipation, la perspective du retour à la normale. C’est marrant comme cette évocation reste puissante quand bien même l’expérience et le sage prouvent que l’on ne se baigne jamais deux fois dans la même rivière. Mais le mythe persiste, celui de retrouver sa vie d’avant, parée de toutes les vertus et surtout nimbée d’un bon gros brouillard nostalgique.

Calendrier de la réouverture en 4 étapes

ÉTAPE 1 : 3 mai
∙ Couvre-feu maintenu
∙ Réouverture des collèges (demi-jauge pour les 4e et 3e)
∙ Levée des restrictions pour les déplacements inter-régionaux
∙ Statu quo pour les commerces
∙ Télétravail maintenu
∙ Réouverture des lycées (en demi-jauge)
∙ Fin de l'attestation de déplacement en journée

ÉTAPE 2 : 19 mai
∙ Couvre-feu décalé à 21 heures
∙ Réouverture* des commerces
∙ Réouverture* des musées, monuments, cinémas, théâtres, Salles avec public assis**
∙ Réouverture des activités sportives de plein air et dans les lieux couverts (avec protocole)
∙ Télétravail maintenu
- Réouverture des terrasses (tables de 6 personnes maxi.)
Rassemblements de plus de 10 personnes interdits
- Réouverture* des étab. sportifs de plein air et couverts pour les spectateurs**

ÉTAPE 3  : 9 juin
∙ Couvre-feu décalé à 23 heures
∙ Réouverture* des cafés et restos (tables de 6 personnes maxi.)
∙ Possibilité d'accueillir jusqu’à 5 000 pers. dans les lieux de culture et les étab. sportifs®**
∙ Accueil des touristes étrangers avec pass sanitaire
∙ Assouplissement du télétravail
- Réouverture∙ des salons et foires jusqu'à 5 000 pers.)***
∙ Réouverture* des salles de sport, élargissement aux sports de contact en plein air et sans contact en intérieur

ÉTAPE 4 : 30 juin
∙ Fin du couvre-feu
∙ Maintien des gestes barrières et de la distanciation sociale
∙ Possibilité de participer aux événements de plus de 1 000 pers. en extérieur et en intérieur***
∙ Fin des limites de jauge selon la situation sanitaire locale dans les étab. recevant du public
∙ Limite maxi. de public selon l'événement et la situation sanitaire locale
Le retour à la normale, c’est beau comme une infographie du Parisien

C’est réglé comme du papier à musique et on entend presque la fanfare qui accompagne la foule en liesse.

Et on ne voit vraiment pas ce qui pourrait mal se passer.

Hannibal, personnage de l’Agence tout risque qui mâche son cigare avec sa punch line préférée : « J’adore quand un plan se déroule sans accroc. »
On imagine bien le princident en train de répéter la scène devant son miroir.

Les grandes espérances

Je vous demande d’être responsables tous ensemble et de ne céder à aucune panique, d’accepter ces contraintes, de les porter, de les expliquer, de vous les appliquer à vous-mêmes, nous nous les appliquerons tous, il n’y aura pas de passe-droit, mais, là aussi, de ne céder ni à la panique, ni au désordre. Nous gagnerons, mais cette période nous aura beaucoup appris. Beaucoup de certitudes, de convictions sont balayées, seront remises en cause. Beaucoup de choses que nous pensions impossibles adviennent. Ne nous laissons pas impressionner. Agissons avec force mais retenons cela : le jour d’après1, quand nous aurons gagné, ce ne sera pas un retour au jour d’avant2. Nous serons plus forts moralement, nous aurons appris et je saurai aussi avec vous en tirer toutes les conséquences, toutes les conséquences.

Adresse aux Français du Président de la République Emmanuel Macron, 16 mars 2020

Rétrospectivement, le discours de confinement de Macron sonne plus comme un amoncèlement de menaces que comme un inventaire de promesses et de sortie par le haut. Et nous sommes encore loin d’en avoir réellement tiré toutes les conséquences.

Nous traversons la pandémie les yeux rivés sur l’espérance d’un monde d’après, un monde qui aura pris la mesure de la crise surmontée et surtout de toutes celles à venir, un monde qui aura appris de ses erreurs, mais surtout de ses réussites communes. À l’échelle mondiale, tous les pays ont tiré les conséquences de la pandémie et ont fait leurs choix : certains pour leur population et d’autres contre. Ces choix sont essentiellement politiques.

Il n’y aura pas de monde d’après. Quand la pandémie sera terminée, le monde sera la suite de celui qu’il aura été pendant – autrement dit, socialement mortifère et écologiquement désastreux. Les discours sur le « monde d’après » s’appuient sur la reconnaissance du coronavirus comme opérateur politique : sa seule existence serait en elle-même à l’origine de profondes reconfigurations politiques. Le virus en lui-même ne changera rien, c’est un micro-organisme dont l’action n’est pas consciente, mais seulement biologiquement réactive. En revanche, parce qu’elle s’inscrit dans un vaste et complexe système social, la pandémie est quant-à-elle bien un « moment » au sens d’Henri Lefebvre, soit une situation particulière rassemblant des conditions historiques contingentes, propices à des changements politiques65. Certains changements déjà perceptibles sont d’une faible intensité politique : peut-être le port du masque sera normalisé en hiver, saison favorisant la diffusion de nombreuses maladies communes. Le « moment » pandémique concerne lui des mutations plus profondes des sociétés contemporaines, comme l’émergence d’une raison sanitaire, qui en serait déjà un résultat important, qu’il faut ensuite rendre « irréversible ». Celle-ci représente en effet un impératif écologique/écologiste à double titre.

La naturalisation comme dépolitisation de la pandémie, 27 avril 2021, Perspectives printanière

La politique du déni

Profil Twitter d’Emmanuel Macron avec son nouveau slogan « Nous retrouver » auquel a été ajouté à la main « en réa ».
Le pouvoir décide de laisser courir le virus en niant la réalité pandémique.

Le sentiment d’irréalité est total. Total parce que partout et de tous les instants. Nous étions dans une guerre contre un ennemi qui ne ne voit pas, qui avance furtivement jusque dans nos maisons, qui peut s’installer des semaines sans que rien ni personne ne le détecte, puis qui se met à moissonner massivement, faisant cette fois disparaitre les gens dans les hôpitaux, dans les maisons de retraites, voire à domicile, dans la plus grande des discrétions, avant de se replier un peu plus loin, pour revenir plus fort, plus malin, laissant derrière lui des hordes de blessés graves que l’on fait mine de ne pas voir.

C’est toujours difficile de prendre la mesure d’un évènement alors que nous sommes encore en train de le vivre. C’est encore plus ardu quand — alors que le tocsin sonne encore dans toutes les campagnes —, nous faisons mine d’avoir laissé le problème derrière nous et tordons le bras à la réalité pour lui faire dire que c’est bon, c’est derrière nous et que nous devons nous empresser de nous vautrer dans une vie d’avant qu’en réalité nous n’avons jamais fait que fantasmer.

Qu’il est difficile de croire ce que l’on ne voit pas, que l’on ne comprend pas. C’est d’autant plus difficile quand le déni est, lui aussi, global, total et alimenté quotidiennement par des intérêts bien particuliers3 qui ont la main mise sur le gros des médias et l’oreille complaisante des puissants.

Qu’elle est forte la tentation d’adhérer à la rengaine lancinante des rassuristes qui promettent d’oublier toute cette merde, toute cette angoisse, là, tout de suite, ici et maintenant, pourvu que l’on produise, que l’on consomme et que l’on ferme bien fort notre gueule et les yeux sur l’autre guerre, toujours en cours, de moins en moins discrète et de plus en plus âpre, celle juste contre nous, les gueux, les riens, et nos petits magots socialisés.

Le monde d’après

Il n’y aura pas de monde d’après, parce que nous y sommes déjà. Un monde fondé sur le déni des preuves scientifiques, des inégalités sociales et des politiques mortifères, un monde où l’on va vivre avec les calamités, c’est-à-dire que nous allons en subir les conséquences pendant qu’ils en tireront les bénéfices. Un monde pas très différent de celui d’avant, en fait. Surtout nettement moins faux-cul.

La pandémie s’abat sur un monde déjà très inégalitaire et où les écarts de richesses n’ont cessé de se creuser ces dernières années. Selon les travaux du Laboratoire sur les inégalités mondiales, entre 1980 et 2016, les 1 % les plus riches ont capté 27 % de la croissance du revenu mondial, plus du double de ce qu’ont gagné les 50 % les plus pauvres.

Et ce sont les pauvres et tous les laissés-pour-compte de la croissance, plus représentés dans les catégories les plus vulnérables (les femmes, les communautés ethniques historiquement marginalisées, les migrants…) qui sont le plus durement frappés par les conséquences en cascade de la pandémie, à la fois parce qu’ils ont moins accès aux soins et parce qu’ils sont surreprésentés dans les secteurs économiques les plus éprouvés par la crise sanitaire et les plus mal rémunérés (la santé et les services à la personne, le secteur informel urbain…).

Au Brésil, les personnes afro-descendantes ont 40 % de chances en plus de mourir du Covid que les personnes blanches, rapporte Oxfam. De même, aux Etats-Unis, le taux d’hospitalisation des personnes atteintes par le virus était cinq fois plus élevé chez les noirs, les hispaniques et les natifs que chez les blancs. Comme les personnes, ce sont aussi les Etats les plus fragiles qui trinquent le plus, avec la chute des transferts des migrants, des investissements étrangers, des recettes fiscales et l’explosion de la dette publique non pas allégée, mais différée pour une part minime de l’encours total.

Le coronavirus fait exploser les inégalités partout dans le monde alerte Oxfam, par Antoine de Ravignan, 28 janvier 2021, Alternatives économiques

Nous vivons déjà dans un monde où il y a des gens qui ne sont rien, qui ne comptent pas vraiment, des quantités négligeables de gens négligés, des surnuméraires que l’on peut sacrifier sur l’autel du confort, des loisirs et de la croissance infinie par pack de 300… par jour. Un monde où l’on s’habitue à des taux de perte conséquents. Pourvu que l’on puisse retourner s’amuser, profiter de la vie, celle des méritants et surtout des bien-nés. Un monde où le pandémicide est devenu un mode de gestion tout à fait acceptable et assumé.

116 vies ont été épargnées depuis le 1er juillet sur le réseau concerné par l’abaissement de la vitesse maximale autorisée à #80kmh. #SauvonsPlusDeVies pic.twitter.com/BYwRMiuNaF
Souvenir du monde d’avant, où l’on pouvait tirer une grande fierté d’avoir hypothétiquement sauvé 116 vies… en six mois.

Notes

  1. La référence n’est pourtant pas des plus heureuses
  2. Je pense qu’à ce moment-là déjà, il avait une idée précise de ce « nous » et qu’il ne concernait pas les plébéiens que nous sommes.
  3. Il y a quelque temps déjà, j’écrivais sur La valeur de la vie humaine et de ce que cette notion portait en elle comme logique dégueulasse. Aujourd’hui dans Le monde, cette logique s’étale complaisamment comme justification du pandémicide en cours et surtout à venir.

    De même, choisir aujourd'hui de réduire le confinement, ce qui va permettre de créer plus de richesse mais conduira à des décès supplémentaires, nécessite qu'on se mette d'accord sur l'importance relative qu'on accorde dans notre société à ces deux dimensions de notre bien commun.

36 Commentaires

  1. Surpris de lire ce que je lis. Ou alors j’ai compris le contraire!
    Je n’ai pas dû lire les articles des mêmes scientifiques, ni les caractéristiques techniques des masques et des tests PCR!!!
    J’ai vraiment l’impression que le virus de la peur vous a contaminé.
    Quand on rapporte les données chiffrées pour 100 000 à 100, cela donne un nombre de décès et de malades ridicule par rapport au nombre de suicides, et de de morts dus au chômage (par exemple)…
    En revanche, moi qui suis un confiné économique depuis de nombreuses années, j’ai l’habitude de la distanciation physique et sors quand il n’y a personne, donc pas de changement pour moi (si ce n’est que je trouve absurde de ne pas pouvoir me promener la nuit ou le jour sur des routes et chemins déserts!)! Mais effectivement, « ce qui ne sont rien » cela fait longtemps qu’on ne les voit plus. Parfois, ça m’arrange…
    Oui, surpris par cet article. J’espère l’avoir mal compris

    Réponse
    • L’angle mort reste encore et toujours les séquelles. Là, c’est massif et comme pour l’amiante et les autres merdes du même genre, on va garder ça sous le tapis le plus longtemps possible pour ne pas payer.

      Après, libre à toi de penser que 120 000 personnes, ce n’est rien, que c’est négligeable. C’est précisément de cela que je parle : notre insensibilisation collective. Il y a 2 ans, on trouvait bien de passer une loi pour peut-être sauver 116 personnes sur 6 mois. Maintenant, on pense que 300 personnes en plus du reste tous les jours, y a pas de quoi en faire tout un plat.

      Réponse
      • Oui, ce n’est rien. Par rapport aux morts précoces de l’obésité et de la sédentarité.

        Peanuts.

        Des années que ça dure dans une indifférence totale. Et l’âge moyen de décès, ce n’est pas 80 ans.

        Il y a encore 20 ans, avec une population moindre et moins de vieux, la France avait 800.000 morts par an (contre aujourd’hui 650.000). Cela ne vous faisait rien à ce moment-là, vous n’y pensiez pas plus que cela.

        Réponse
        • Bonjour

          Moi aussi j’ai été surpris de lire ce billet. Je n’étais pas certain de bien comprendre votre position.
          A force de prendre les chiffres bruts sans les remettre dans l’histoire des maladies ou même sans les rapporter au nombre de morts par an, vous dramatisez un phénomène qui doit être pris au sérieux. Il faudrait dire par exemple, qu’il n’y a pas de surmortalité parmi les gens de moins de 65 ans, que 90% des gens en réa ont des comorbidités (source santé publique france)
          C’est une chose de dire qu’il faut prendre sérieusement en compte les malades, de les soigner, les protéger etc…, cela en est une autre de prendre des mesures indifférenciées pour une maladie qui touche les gens de manière différenciée.

          Le rédacteur en chef du Lancet préfère d’ailleurs parler de syndémie plutôt que pandémie, c’est à dire une maladie qui touche une population spécifique.

          Ceci est tout à fait compatible avec la mise en avant des inégalités relevant du covid: les classes dominés sont plus touchés que les autres. D’une part, elles sont en plus mauvaise santé d’autre part elles sont davantage exposées.

          Mettre en place une dictature sanitaire n’améliorera pas la santé de ces classes et de manière générale ne règle pas le problème, j’imagine que l’on est d’accord là dessus

          Réponse
    • Il semble que vous n’ayez pas les chiffres au bon endroit.
      Sur les décès:

      https://ourworldindata.org/grapher/annual-number-of-deaths-by-cause?country=~FRA

      Comme vous prenez cet exemple, les suicides concernent 11000 personnes en 2017 en France. Ce qui est énorme, soit. Mais les ~100 000 morts du COVID en un an ne me semble pas ridicule vis à vis de ce chiffre. Si on compte 10 année de vie restante pour ces gens en moyenne et qu’on fait des comptes morbides, 1 millions d’années de vie perdu pour cause de COVID. Si les 11000 personne avaient en moyenne 50 années de vie devant eux, 550 000 années de vie perdus.
      Dire qu’on parle trop de l’un et pas assez de l’autre, ok. Critiquer les mesures, soit. Dire que c’est ridicule en comparaison: faux.

      De même pour les maladies, votre discours semble indiquer que vous n’avez pas les bon ordre de grandeurs:

      https://ourworldindata.org/grapher/burden-of-disease-by-cause?country=~FRA

      La COVID19 a fait plus de malades en un an que toutes les maladie respiratoires « classiques ».
      Il faut voir que certains annoncent un 30% de séquelles neurologiques après COVID (https://www.thelancet.com/journals/lanpsy/article/PIIS2215-0366(21)00084-5/fulltext), et que un gros 2% var expérimenter des symptômes pendant plus de 3 mois (https://www.bmj.com/content/370/bmj.m3026, https://www.nature.com/articles/s41591-021-01292-y). Sur 1,5 millions de gens testés positifs.

      Les morts au travail sont de 3.3 pour 100 000 salariés sur une année:
      https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/144415/2127829#:~:text=Le%20taux%20de%20mortalit%C3%A9%20par,pour%20l'ensemble%20des%20salari%C3%A9s. Ce qui est énorme. Ce qui est un scandale. Ce qui devrait faire l’objet des unes, des débats, de mesures.

      Le COVID19 sur un an, c’est ~160 mort pour 100 000 personnes en France. Soit, vieilles. Soit, on peut dire que c’est pas grave.
      Mais dire que ce n’est rien en comparaison, ce n’est pas vrai.

      Réponse
      • Merci, Denis, d’être repassé par ici pour prendre le temps de ces utiles précisions.

        Réponse
        • Merci à vous Agnès pour le temps que vous prenez à encore écrire vos billets.
          10 ans que je les apprécie.

          Réponse
      • 160 morts pour 100 000 personnes, cela fait bien 0,16/100 (bon d’accord, j’ai précédemment écrit 0,15!), n’est-ce pas?…
        C’est fou, depuis que le couillonavirus a atteint de nombreux cerveaux, les données en pourcentages ont disparu!

        Sinon, oui, on meure plus chez les pauvres,…quelque soit la cause!
        Je ne remets pas en question l’existence d’un virus grippal particulièrement virulent depuis le printemps 2019 (j’ai été concerné: 45 jours avant de retrouver à peu près la forme après m’être étouffé tout seul K.O. dans mon lit en pleine campagne et ressemblé à un zombie), et même peut-être novembre 2018 puisque j’ai un ami qui s’est retrouvé à l’hôpital alors que les banksters et autres maîtres du monde n’avaient pas encore compris l’intérêt que ce virus représentait pour eux (une formidable opportunité de s’enrichir encore plus), comme nous en avons les preuves aujourd’hui.
        Je ne nie pas non plus le fait qu’il y a trop morts.

        En revanche j’en ai assez qu’on se foute de ma gueule avec des masques (lire ce qui est mentionné sur les emballages) et des CONfinements qui ne servent à rien, alors que ceux qui voulaient, et ce qui pouvait, soigner étaient bloqués. Le pourcentage de victimes en Afrique est, d’après certains scientifiques qui savent, nettement inférieur à celui des pays développés….
        Allez pour résumer en musique:
        https://www.youtube.com/watch?v=jAX5zUMZhbE

        Fins aviat!

        Réponse
        • Oui oui, bien d’accord avec vous, ça fait 0.16 pour cent personnes. Je disais juste que vous disiez de ce chiffre qu’il « donne un nombre de décès et de malades ridicule par rapport au nombre de suicides, et de de morts dus au chômage  » quand on le met sur 100, et que c’est faux.
          Les sucides, c’est 0.016 pour cent personne, les morts au travail 0.033 pour cent travailleurs.

          Pour ce qui est de l’afrique, je ne peux que vous recommander d’écouter Marie Monique Robin, qui rqpporte des explications intéressante en plus de la différence de pyramide d’âge (https://www.youtube.com/watch?v=FAzt-ZdVemM). Si vous pensez médicament miracle, il n’y en a hélas pas pour le moment.

          Réponse
  2. Bien sûr en dehors de ceux qui meurent de vieillesse, un mort est toujours une mort de trop. Quid des accidents du travail, et de toutes les vies gâchées par des burn-out, etc, etc (je ne vais pas faire la liste de tout ce qui pourrait rendre ridicule les chiffres du Covid…) Cette « hécatombe » a été voulue, elle tombe bien (il n’y a qu’à voir l’enrichissement de certains)!

    Alors, il faudrait tout de même nuancer (plutôt que nous laisser fliquer toujours plus):

    98065 morts du Covid-19/67 422 241 habitants X 100 = 0,15 % (zéro virgule quinze pour cent)

    98065/4 939 258 tests positifs = 2%

    Moyenne d’âge des morts: 81ans(hommes et femmes confondus) pour une espérance de vie de 82,5 ans

    Certes, les tests PCR ne sont pas fait pour ce genre de cas et produisent de nombreux faux positifs.

    Si nous étions nourris correctement, que notre immunité passait avant tout, que l’on nous soignait au lieu d’attendre un produit miracle, etc, il n’y aurait pas tant de morts. Mais on va continuer à empoisonner les gens, notamment avec des produits que l’on a pas testé comme il se doit (même en première année de médecine on apprend qu’il faut une dizaine d’années pour produire un vaccin, oui, DIX ans, pas 6 mois ou même 12!).

    Réponse
    • @ L’ours des P.o.:
      Vous vous rendez compte de ce que c’est que 0,15% de la population ? En France, il y a environ 600 000 morts par an en année « normale », soit un pourcentage de 600 000 / 67 422 241 = 0,89%.
      Alors comparez 0,15% à 0,89% et dites si c’est toujours négligeable.

      Pour le vaccin, oui, il y a eu une certaine chance de le développer si vite, mais il faut se rendre compte que les recherches avaient déjà été faites en amont pour les vaccins ARN. Il y a eu les phases de tests classiques. Il aurait fallu attendre quoi pour les mettre en oeuvre selon vous ? Un médicament efficace contre la COVID peut être ? Ben, y’en a pas. Sauf certains corticostéroides qui diminuent la mortalité jusqu’à 30% des cas sévères ou critiques (https://www.bmj.com/content/370/bmj.m3379). Et il ne faudrait pas vacciner ?

      Bien entendu, le vaccin ne règlera pas tout, malgré ce que dit Macron, et il aurait fallu contrer le virus bien plus tôt avec une stratégie zéro covid plutôt que de « vivre avec » (c-à-d. en fait mourir avec !). Mais bizarrement, on s’en fout des 300 morts par jour depuis fin octobre, est ce parce que c’est plutôt les pauvres qui meurent ou font des cas graves ? La grande enquête EPIPHARE montre que « L’association entre indice de défavorisation et risque de développement d’une forme sévère de COVID-19 était importante chez les patients de moins de 80 ans avec un risque de décès multiplié par deux après ajustement entre zone la plus défavorisée versus moins défavorisée alors que le rapport des risques était proche de 1 chez les 80 ans et plus. » https://www.epi-phare.fr/rapports-detudes-et-publications/covid-19-facteurs-risques/.
      Voir aussi l’étude de l’INSEE : « Les inégalités sociales à l’épreuve de la crise sanitaire : un bilan du premier confinement » (https://www.insee.fr/fr/statistiques/4797670?sommaire=4928952).

      En temps de pandémie, même si on voulait oublier la question sociale, elle se rappelle de manière insistante à nous. Il faudra faire les comptes.

      Réponse
    • Je me permet un petit rectificatif, car il me semble que vous commettez une faute commise par beaucoup. Oui l’âge moyen des gens qui meurent est de 81 ans. Mais il ne faut pas comparer a l’espérance de vie totale, mais a l’espérance de vie à cet âge là:

      https://twitter.com/DgCostagliola/status/1383063812601954309

      Et à cet âge, l’espérance de vie est de 9 ans pour les hommes, 11 ans pour les femmes. Ce qui n’est pas rien .

      Réponse
  3. J’ai juste du mal à comprendre ton parallélisme entre les surnuméraires et sacrifiés sur l’autel de l’insouciance…

    Tu donnes des stats du brésil et des US, et tu fais référence à la politique Française qui ne ressemble en rien à celle menée dans l’un ou l’autre de ces 2 géants…

    Nous n’avons pas le même système de santé. Ici, L’assurance maladie garantit l’accès aux soins à tous, et les toubibs font de leurs mieux avec les patients qu’ils reçoivent quels que soient leurs origines.

    Le covid touche tout le monde, non? Il ne fait pas de distinctions entre libéraux / riches / pauvres etc…
    Au contraire, on pourrait même penser qu’il touche (un peu plus) prioritairement ceux qui mangent bien, qui se dépensent peu, qui vivent longtemps, qui ne fument pas… bref les classes moyennes et privilégiées…

    Ssans vouloir être désobligeant, je trouve le raccourci « politique française -> surnuméraires éliminés par le covid » un peu rapide.

    Après le reste est discutable, mais je comprends ton point de vue (et celui de l’ours aussi d’ailleurs).

    Réponse
    • « Le risque de surmortalité à cause du Covid est 60% plus élevé dans les communes à faibles revenus que dans les plus riches », lit-on sur franceinfo. On ne le répètera jamais assez : la crise du Covid, dans son caractère total n’est pas simplement une crise sanitaire, le Covid agit comme un accélérateur à inégalités. Nos failles, nos errements sociaux y sont exacerbés.

      Pas étonnant alors de constater que, pour ce qui a trait à la vaccination, il en soit de même. Il suffit de regarder une carte de France pour en observer l’amère réalité : les départements les plus pauvres sont les moins vaccinés.

      Vaccin contre le Covid : une nouvelle lutte des classes ?, 22 avril 2021, Regards.

      Réponse
    • Loupé, la COVID19 touche principalement les classe laborieuses, pauvres, les noirs (aux US et UK): plus de cas, plus de mortalité, moins de tests, plus d’hospitalisations. Surement dans tout les pays (dans la littérature j’ai vu Pérou, Chili, Corée, Suisse, US, Afrique du Sud, UK, Allemagne etc). Quelques sources:

      https://www.acpjournals.org/doi/10.7326/M20-3936
      https://science.sciencemag.org/content/early/2021/05/04/science.abg5298
      https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2767631
      https://ajph.aphapublications.org/doi/10.2105/AJPH.2020.305913
      https://doi.org/10.1093/pubmed/fdaa136

      et tellement d’autres…

      Réponse
    • @denis…

      Et France?

      Dans les pays qui n’ont pas d’assurance maladie universelle, c’est bien logique qu’une pandémie touche essentiellement ceux qui n’ont pas de moyens.

      Ce n’est pas le cas de la France.
      Et Agnès parle de politique Française… C’est ce que je faisais remarquer.
      Faut pas croire que les classes riches et moyennes sont épargnées par la covid.
      Et même si c’est le cas, le virus tue, quand même, dans toutes les catégories de la population.

      Enfin, bref.

      Réponse
      • Tu ne lis que ce qui t’arrange : le virus est inégalitaire partout, y compris en France.

        Réponse
        • Je te lis, entre autre, ainsi que les liens que tu fournis.
          Merci au passage.
          Donc je ne lis pas que ce qui m’arrange. D’ailleurs, dans cette histoire, rien ne m’arrange.
          Je fais remarquer que le virus tue dans toutes les catégories de population – même s’il est inégalitaire.
          Mais OK. 😉

          Réponse
      • Ben pareil:
        les pauvres plus affecté pendant le confinement : https://bmcpublichealth.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12889-021-10521-5 , et de manière plus générale https://link.springer.com/article/10.1007/s10198-020-01254-0.

        Parce que en fait ce n’est pas une question seulement de couverture santé, mais :
        – de travail: les pauvres télétravaillent moins, sont plus en contact avec le public (genre caissière ou aide soignant) ou avec des collègues (pensez aux abattoirs, qui ont été des clusters importants), prennent plus les transports en commun, peuvent pas se permettre de prendre les petits à la maison (et l’importance des écoles dans l’infection à été maintenant maintes fois démontrée), etc.
        – de parcours de vie: les gens pauvres ont plus de comorbidités, on plus tendance à être obèses, et donc ont plus de risque que ça se passe mal.

        Et ça on le voit dans tout les pays, couverture de santé ou pas. Et donc en France aussi.

        Réponse
      • Bon Denis, OK.
        Admettons.
        Le covid sévit naturellement plus parmi les gens qui ne peuvent pas télétravailler, qui travaillent auprès du public, qui ont des comorbidités, souvent (mais pas tout le temps) dues à leurs conditions de vie plus précaires. Et Moins auprès de ceux qui se planquent dans leurs tour d’Ivoire et qui entretiennent leurs santé avec des coachs à domicile, et en scrutant leur alimentation.
        Soit.
        On pourrait ergoter sur la différence d’impact en France du Covid en fonction des classes sociales – l’objet de ton deuxième lien – certes manifeste, mais à relativiser tout de même.

        De quoi on parle au juste?
        D’une partie de roulette russe truquée?
        Les riches mettraient 3 balles sur 10 dans leurs chargeurs là où les plus démunis en mettraient 4?
        Ca expliquerait pourquoi ils s’en lavent les mains?

        Au fond, si j’apparais comme me faisant l’avocat du diable, c’est parce que j’ai du mal à soutenir cette thèse qui désigne des coupables.
        Qui s’apitoie sur le sort de certains quand tout le monde est concerné.
        Qui désigne une classe de dirigeants cherchant à tirer partie de la situation, comme uniques responsables d’une gestion calamiteuse parce qu’ils seraient moins touchés que les autres… Alors qu’eux aussi sont menacés.
        Je trouve ça trop facile, trop caricatural… Au contraire, les classes aisées n’ont jamais été aussi menacées elles-aussi, sur le plan de leur santé individuelle. Il n’y a pas de médoc miracle.
        Souligner cette différence ne fait qu’attiser les haines au lieu de nous fédérer les uns aux autres à un moment où la situation devrait nous y encourager, et c’est ce que je ressens.
        C’est pourquoi je réagis.
        Mais ok. Mon argumentation première n’était pas forcément la plus pertinente (quoique ça a amené à sortir des liens vers les statistiques françaises qui manquaient un peu pour soutenir l’argumentation initiale du billet d’Agnès 😉 ).

        Réponse
        • Oui, elle est plutôt bien ton image de roulette russe truquée. Et oui d’accord avec toi que tout le monde est concerné.

          Tu as raison, dire que la classe dirigeante merde parce que elle ne se sent pas concernée est surement faux. Y surement un bon bout d’égocentrisme, d’idéologie et d’incompétence aussi.
          Mais la crise est un bon révélateur des différences de classe.
          Même le confinement: entre confiné dans un 30m2 ou dans une résidence secondaire à la campagne, c’est pas pareil. Et du coup le confiné à la campagne qui peut télétravailler voit moins le problème a confiner et a « vivre avec le virus », penche moins vers le zero covid.

          Si tu/vous lisez en anglais, fait aller voir cet article: https://doi.org/10.1093/aje/kwaa126 , qui parle de l’importance du travail dans la crise, et met le mot capitalisme dans tout ça, ce qui est assez rare dans le domaine.

          Caricaturer n’apporte pas grand chose, tu as raison du réagir. Et je trouve pour ma part extrêmement difficile de juger les politiques publiques, surtout parce que elles ne disent pas ce qu’elles visent. Ce qui empêche d’en parler correctement.

          Réponse
  4. J’ajoute.
    Il y a d’autres raisons que, pèle-mêle, le gavage, l’économie, la croissance, la permission à ceux qui s’en foutent plein les fouilles de continuer à esclavagiser le monde, de vouloir lever les restrictions.

    La question peut aussi (caricaturalement) se poser sous la forme « doit-on apprendre à survivre frileusement pour prendre le moins de risques possibles », ou « doit-on apprendre à vivre pleinement et ouvrir les yeux sur notre mortalité »?

    On pourrait ici citer « les oiseaux de passage (cher à Joël) :

    – « plus d’un l’aile rompue et du sang plein les yeux mourra, ces quelques gens ont aussi femmes et mère et savent les aimer aussi bien que vous mieux »

    Pour l’instant, les troubadours et autres ménestrels (dont je fais un peu partie) sont tout bonnement amputés de leurs raison de vivre – sans aucune certitude de pouvoir un jour pouvoir pleinement retrouver cette partie d’eux même et de la partager.

    Aussi, Agnès, je comprends ton point de vue… ta critique politique, tes craintes, mais voilà, j’ai du mal à la soutenir entièrement. Mon amputation volontaire commence à me peser sérieusement. Très personnellement, Je préfère mourir sur scène que de ne plus jouer du tout.

    Réponse
      • Je te parle ni des bénefs cyniques tirés de cette situation, ni même de la dangerosité de la bête.
        La Covid serait une forme sévère d’Ebola incontrôlé que mon sentiment serait le même.

        Doit-on sacrifier les artistes, les comédiens, et tout ce qui fait société sur l’autel de la sécurité sanitaire?
        C’est facile de couper en deux « les risquophiles et les civiques ».
        C’est super clivant et c’est faux.
        Je fais partie des civiques (dans mon comportement) mais ma philosophie a toujours été celle du risque.
        Cesser de risquer, c’est arrêter de vivre, c’est entrer dans une forme de conservatisme rassurant qui fige la situation et qui n’apporte rien… Y’a zéro exaltation là-dedans, zéro vitalité, les oies sauvages des oiseaux de passage se retrouvent enfermées dans des cages.

        Si le virus s’installe durablement, que, comme la grippe, on ne peut l’éradiquer complètement et qu’il revient chaque année, devra-t-on définitivement cesser d’être musiciens (ou alors seulement pianistes, hein?), comédiens? sportifs d’équipe?, danseurs?… Devra-t-on renoncer définitivement à nous rassembler à plus de 5 dans une pièce?…
        Devra-t-on accepter de renoncer à notre humanité pour survivre un peu plus?
        Alors ce sera sans moi.

        Réponse
        • Le virus s’installe parce que ce gouvernement refuse de faire ce qu’il faut pour l’éradiquer.

          Refuser de sacrifier des activités ne signifie en aucun cas accepter de sacrifier des vies → d’autres pays l’ont parfaitement démontré. Ils ont mis le paquet sur la suppression du virus (et donc, oui, de l’argent !), du coup, ils ont infiniment moins de morts, de casse économique et ils ont pu reprendre des activités quasi normales.

          La vraie question est : pourquoi choisir de laisser filer le virus, mourir des gens, s’épuiser les services de santé et restreindre les libertés publiques à un niveau jamais atteint ?

          À moins que tu ne lises la politique française sous l’angle de la stratégie du choc.

          Réponse
          • Donc tu crois qu’on peut éradiquer le virus.

            Bah moi, je n’en sais rien, et vu la manière qu’il a de muter, j’ai de sérieux doutes.
            On n’a jamais éradiqué la grippe.

            T’as l’air sûre de toi… Sur cette question, il y a manifestement des avis très différents.

            Je me situe dans le cas où la maladie ne soit pas « éradicable ». Et là, bah, la stratégie « éradication totale » a du plomb dans l’aile…

            Pour ce qui est des stratégies… On a vu des pays passer la première vague avec brio et s’effondrer pendant la deuxième vague, et l’inverse aussi… Là-aussi, je n’ai personnellement acquis aucune certitude sur la bonne marche à suivre…

            J’ai entendu tout et son contraire (notamment sur le réseau ATTAC).
            Alors aujourd’hui, je préfère faire preuve d’humilité quant à toutes ces affirmations que je trouve assez péremptoires… Mais ce n’est que mon avis.

      • Un truc pire que la grippe espagnole ???

        Sérieux ?

        Juste parce que les Américains crèvent plus que les autres ? Parce que quand ce sont les Indiens et les Chinois, ce n’est pas grave ?

        Quand 90% des 21 millions de morts de la grippe espagnole ont eu lieu en QUATRE MOIS ?

        Quand on ne savait pas qu’existaient les virus parce qu’on n’avait pas de microscope assez grossissant pour connaître leur existence ? Quand on n’avait pas d’antibiotique ? Quand les morts jonchaient les rues faute de personnes pour les ramasser, que des bûchers collectifs étaient allumés dans des pays qui n’avaient plus vu cela depuis des siècles ? Sérieux, vous auriez voulu vivre à cette époque ? Vous auriez préféré vivre la grippe espagnole ? Parce qu’aujourd’hui c’est pire ?

        21 millions de morts minimum VS 3 millions sur le même temps. C’est PIRE ?

        Hé bé.

        Réponse
  5. Bonjour Agnès,
    Je reste souvent un lecteur silencieux de vos excellents billets.

    Je crois qu’il y a une autre lecture de la situation actuelle.

    Ma compréhension est qu’il n’y a que 2 sorties de l’épidémie:
    -La stratégie zéro Covid (Chine, Vietnam, Corée, Singapour, NewZeland…) qui impose une rigueur importante dans la mise en œuvre dont le verrouillage sanitaire des frontières,
    -La stratégie d’immunité collective qui consiste à atteindre +70% de la population avec un vaccin ou une guérison

    D’évidence, après avoir menti aux français (les masques inutiles, on est prêt, les masques obligatoires, on en a commandé, les soignants ont des moyens de protection, les soignants en sac poubelle, ou encore le HCQ est un produit très dangereux, les enfants ne se contaminent pas à l’école), le gouvernement toute crédibilité et n’est plus en mesure de proposer quoi que ce soit qui ait une chance de succès car il restera trop de monde qui ne respectera pas leurs consignes (et c’est logique).

    Leur nullité est un accompagnement de fin de vie.
    Ils tentent de faire croire qu’ils sont aux commandes…et nous en subiront les conséquences selon le scénario suivant:
    -La chaleur saisonnière va (enfin) permettre d’aérer les intérieurs,
    -L’épidémie va régresser tout l’été,
    -Les neuneus vont clamer leurs bêtises (Dictature sanitaire, Vaccins dangereux, Macron a eu raison, …)
    -et, 2 semaines après la rentrée des classes, à mi-Septembre remontée de l’épidémie
    -Reconfinement pendant les vacances de la Toussaint,
    -Reconfinement pendant les vacances de fin d’année,
    -Élection du laquais suivant (X.Bertrand ? N.Sarkozy ? Y.Jadot ?) pour appliquer les consignes de la Commission européenne et servir les riches
    …et Belotte et rebelotte jusqu’à +70% des français immunisés en 2023 peut-être
    -JO 2024 avec masque obligatoire (en préventif)

    Réponse
    • La stratégie de l’immunité collective a toujours été un grigri des pays les plus libéraux pour justifier leur politique du laisser-faire et surtout s’en laver les mains tant que ça rapporte.

      • Concrètement, l’immunité ne tient pas du tout dans le temps, d’autant plus que les variants à échappement se multiplient. En gros, ça ne marche pas.
      • La vaccination souffre du capitalisme prédateur qui la ralentit partout… et la rend donc de nouveau inefficace par rapport à la vélocité des mutations.
      • Les pays ayant consenti de gros efforts pour protéger leur population vont bientôt s’agacer très fort de voir leurs progrès mis en danger par les débiles du fond de la classe. Quand ils taperont au portefeuilles des pays à gros débiles, ça devrait enfin arrêter de jouer aux cons.
      Réponse
  6. Les écolos qui s’indignaient de 48 000 décès précoces par an en France à cause de la qualité de l’air et qui aujourd’hui mégotent sur 100 000 mort-es du Covid… sans compter le Covid long comme maladie chronique. Tout ce monde est devenu riscophile ! C’est gerbant, de les voir sur la même ligne que les Macron. Merci Agnès pour ce billet salutaire !

    https://reporterre.net/La-discussion-du-Covid-19-est-placee-sous-couvre-feu

    Réponse
    • Merci M.

      Je pense que les risquophiles le sont d’autant plus qu’ils pensent que la merde est pour les autres.

      Pas de chance :

      «J’ai tout vu là-dedans. Enfants, adultes, jeunes, culturistes – le lot. Tous vivent la même chose », se souvient Castro, rejetant l’idée que seules les personnes âgées étaient en danger. «Si vous êtes un être humain, vous courez un risque», a-t-il déclaré. «Cette maladie est un jeu total de la roulette russe.»

      Lorsque Covid a frappé le Brésil pour la première fois en février dernier, il était, comme ailleurs, principalement considéré comme une menace pour les personnes âgées ou infirmes. Un an plus tard, alors que le Brésil est aux prises avec de loin la phase la plus traumatisante de son épidémie, une tendance troublante a émergé, alors que les unités de soins intensifs se remplissent de patients plus jeunes comme Castro, certains apparemment aux prises avec des formes plus graves de la maladie. des décès de nourrissons ont également été signalés avec plus de 1 000 bébés brésiliens décédés l’année dernière, contre 43 aux États-Unis.

      Les Brésiliens ont été particulièrement choqués par le cas de Paulo Gustavo, une star de la télévision de 42 ans qui a passé le mois dernier à se battre pour sa vie dans une unité de soins intensifs de Rio alors qu’il était auparavant en forme et en bonne santé. La semaine dernière, l’Association brésilienne de médecine de soins intensifs a déclaré que pour la première fois, la plupart des patients Covid en soins intensifs avaient moins de 40 ans – une conclusion reprise par les médecins de première ligne.

      Traduction automatique de l’article du Guardian du 16 avril 2021 : Spreading faster, hitting harder – why young Brazilians are dying of Covid

      Réponse
  7. Merci.
    Les discours qui relativisent le nombre de morts sont effrayants. Les gens que j’aime donnent à ma vie toute sa valeur, alors, un mort de plus ou de moins ce n’est pas une statistique.
    Mais aussi, dans la (bientôt plus) sixième puissance mondiale, équipée en matériel et avec des soignants extraordinaires, toute cette crise n’a rien d’une fatalité, rien d’une calamité « naturelle ».

    Merci pour votre humanité.

    Réponse
    • Merci aussi.
      Chaque fois que quelqu’un me parle des vieux comme quantité négligeable face à des impératifs économiques ou perso, je suis tétanisée par l’effondrement complet du sens du collectif que cela traduit. On tue des gens pour des chiffres, merde ! On sacralise une sorte de bien-être mental dont la définition même me semble sujette à caution. L’idée sous-jacente, c’est que cela ne vaut pas la peine de faire des efforts pour sauver des vies, que certaines vies valent moins que certains bien-êtres…. C’est hallucinant le glissement des valeurs qui a été opéré, tranquillou, cette immersion assumée dans la barbarie.

      Pour les vieux, c’est l’âge de cristal : bientôt, on va les taxer d’avoir eu l’outrecuidance de ne pas avoir clamsé dès qu’ils ont cessé d’être utiles aka productifs… ce qui est en fait le sens exact des soit-disant réformes des retraites qui s’empilent et reviennent à toujours punir plus les survivants.

      Réponse

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