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Ruptures non conventionnelles

Par Agnès Maillard
sculpture en bronze d'un crabe
15 janvier 2018

sculpture en bronze d'un crabe

Ces derniers temps, je rêve de licenciements. Je rêve d’une foule dense et déterminée qui prend d’assaut l’Assemblée nationale en une vague joyeuse et bigarrée et qui déclare fermement en enfonçant les portes du temple : « Mesdames, messieurs, merci de prendre vos affaires et de sortir. Par l’action présente, prenez acte de votre licenciement immédiat pour cause d’incompétence crasse, de crétinerie abyssale et d’inutilité patentée. Vous n’êtes rien, vous ne nous servez à rien et le peuple souverain vous démet des fonctions auxquelles il vous a porté par inadvertance et aussi beaucoup par tromperie sur la marchandise. »

Je rêve d’un coup de balai prodigieux qui nettoierait les Écuries d’Augias médiatiques détenues depuis des décennies par les sempiternels médiocres qui ont fini par se croire importants et intéressants à forcer de contempler leur reflet criard dans le miroir à paillettes de leur propre vacuité. Je rêve que l’on déloge les pitres du PAF qui pouffent sans fin à leur propres piques pathétiques tout en se bourrant le pif de poudre à récurer le cerveau disponible.

Je rêve d’un grand licenciement collectif et cathartique de toute cette classe parasite qui s’érige en modèle tout en nous précipitant dans le gouffre de leur propre inconséquence et de leur incommensurable mépris pour ce peuple qu’ils prétendent représenter tout en ricanant de leur imposture.

Au lieu de cela, ce sont eux qui nous déclarent, jour après jour, toujours plus dispensables. Ce sont eux qui ne cessent d’exhorter aux grands sacrifices salvateurs qui ne tombent jamais que sur les autres, tout en se ménageant de somptueuses niches écologiques à l’abri des aléas de civilisation qu’ils ne cessent de pondre comme des volailles de batterie affolées. Ce sont eux qui érigent le profit comme seule valeur civilisatrice respectable.

Comme si de la somme des cupidités pouvait naître un quelconque intérêt commun.

 

62 Commentaires

  1. bravo pour le texte, je rêve aussi de ça, de licenciements en masse pour faute grave , sans indemnités ni retraites (ou juste en fonction du temps en temps qu’élu, je suis trop bonne…) mais tu le dis nettement mieux que moi! merci!

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  2. Très bien exprimé (comme d’habitude, mais peut-être encore plus cette fois-ci) que ce rêve /souhait de début d’année!
    Merci!
    Rien à ajouter…tout à transférer.

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  3. Moi aussi je rêve de ce « coup de balai prodigieux »… En attendant, Météo France nous annonce pour demain la tempête Fion!

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  4. bonjour

    eh oui , au pays des quand dit t’on , le francais aime parader, critiquer, se perdre lui meme ds ses pensées imaginaires schizophrenes ( dit tout et son contraire par lacheté) combien de resistants en 40 et combien de collabos? mais le francais REVE! il adore rever et adore attendre qu’un autre à sa place vienne le torcher!

    vous vous sauverez vous meme car personne ne viendra vous chercher!

    bonne soirée

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    • Pourquoi est-ce que je rêve? Parce que j’ai quand même la très nette impression de faire partie d’une toute petite minorité dans ce pays et que la plupart des gens s’en foutent ou sont contents. Du coup, aller mettre le bordel a l’Assemblée ne serait pas une révolution, mais plutôt un coup d’État, quelque chose d’autoritaire, voire dictatorial, un petit putsch entre amis…

      Réponse
      • (le rêve en Libre service; zen!) Absolument, qql boxon entre potes ne nécessite d’aucune « Alice au pays des merveilles » ni de permission pour que ça dépote !
        Sauf-que.. ni raison de casser l’ambiance (no) ayant croisé une paire de ces bbq (Liban ou Ghana; début 80’s) je me rappelle que l’un était relativement (?) sympa, l’autre bcp moins (chacun son ressenti)
        C’est tout, rien d’autre à rapporter,
        ou un semblant d’aphorisme.. façon: « jeune et con », tout le monde, ou presque, peut le confirmer, ..pour le vieux, il faut probablement attendre pour en savoir plus,
        aussi appelé ‘patience’, ..ce truc qui ne s’arrête donc jamais !?
        aussi appelé ‘trop tard’ ..ce truc inéluctable, genre fin d’espoir.
        A nous est l’espace (!) il filera au temps, maître de l’histoire,

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      • Surtout que ça ne serait pas une première dans l’histoire française…Alors faisons le ce rêve et peut-être qu’un jour un grand élan populaire le fera devenir réalité 🙂

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      • Ouais ! L’urgence, c’est de « foutre le bordel ». On ira chercher du boulot après … Et pour rebondir sur propos de Smolski qui s’angoisse de savoir avec qui ou quoi remplir les écuries après avoir fait le grand ménage, et bien, rien ! On prend le temps de réfléchir. Il y a suffisamment de lois dans ce foutu pays pour protéger les plus vulnérables, pour éviter les débordements violents de tout poil. Ne pas craindre l’anarchie en tant que chaos mais la vénérer comme étant la plus haute expression de l’ordre, de l’harmonie et de la paix sociale.

        Voici une proposition de programme révolutionnaire d’urgence, en réponse à Monolecte et pour nous donner quelques idées « de base ». Et comme nous tou·tes ici sommes attachées aux principes démocratiques, elles sont bien sûr discutables :

        Faire en sorte que la police soit au service des citoyens honnêtes, sans discrimination de classe, de race, de sexe, ni bien-sûr d’opinion sauf si ces opinions constituent une remise en cause de la paix sociale. (voir le paragraphe sur la peine capitale plus bas)

        Révoquer le gouvernement.

        Décréter » l’état d’urgence révolutionnaire »

        Faire taire la classe politique actuelle et nationaliser toute la presse afin qu’elle ne soit plus la voix de la classe dirigeante et des lobbies militaro-finaciaro-industriels. Si certain·es dirigeant·es la ramènent encore, voir le paragraphe sur la peine capitale un peu plus bas.

        Sortir du carcan de l’Union Européenne et de son système monétaire mortifère. Ré-émettre notre propre monnaie nationale, non convertible sur le marché des changes.

        Taxer toutes les marchandises en provenance de l’étranger aux frontières terrestres , dans les ports et les aéroports.

        Dénoncer tous les accords commerciaux internationaux.

        Accorder l’indépendance aux territoires d’outremer (Corse y compris) si tel est le désir des citoyens qui y habitent.

        Dézinguer la classe politiques et démanteler les grands groupes de presse dirigés par des intérêts privés.

        Pas besoin de gouvernement, ni de chef d’état. Une assemblée législative suffira et les lois seront proposées (et non adoptées) après que la proposition ait été validée à la majorité et ensuite soumises à l’approbation des instances locales démocratiquement élues c’est à dire dans chaque commune et chaque département.

        Supprimer les super-régions, les régions, les super-communes qui sont un déni de démocratie.

        Rendre possible à tout moment, la révocation des instances élues.

        Verser un revenu universel décent qui permettent de se loger, de se nourrir, de se déplacer, d’avoir accès à l’information et à la culture, pour toutes celles et tous ceux qui sont né·es, qui naissent ou qui séjournent sur le territoire à titre provisoire ou s’y installent définitivement.

        Rendre tous les soins médicaux gratuits pour toutes et tous.

        Rétablir le service militaire et une armée de conscription, chaque citoyen·nes ayant atteint sa majorité pouvant être mobilisable à tout moment pour un service à la nation parce que si ce programme sort du monde du rêve, la « patrie » (disons plutôt la « nation ») risque d’être méchamment en danger.

        Ne pas oublier d’affuter la lame de la guillotine pour certain·es contrevenant·es à  » l’état d’urgence révolutionnaire » et, pour un temps, remettre à l’honneur les exécutions en place publiques (ça remplacera avantageusement la télé-réalité auprès de celles et ceux qui ont le goût du sang et qui se délectent des malheurs des autres).

        Nommer par un système basé sur le volontariat et/ou le tirage au sort une assemblée constituante dont les propositions seront discutées auprès des instances de démocratie locale qui émettront leurs avis favorables ou défavorables.

        Avec ça, on aura tout le temps de décider si on veut confier notre sort à des exploiteurs, des menteurs ou des mystificateurs.

        Réponse
        • Soyons clairs, je souscris directement à toutes les ouvertures que tu proposes, mais les dire ce n’est pas les faire.
          Je suis contre le fait de les imposer en tant que telles, à l’image de ce que pratiquent les gouvernements d’opression. Il est nécessaire de traiter chaque avancée libertaire avec l’information qui va avec, sauf à se faire récupérer par les bourgeois qui n’ont pas cet état d’âme, la compréhension, pour s’emparer des manettes, notamment en organisant la désinformation et les pénuries AVANT que les aspirations anti-bourgeoises se mettent en place. On voit ce qui se passe en amériques du sud actuellement pour comprendre ce que je veux dire ici.
          Pour parvenir à ces fins libertaires avec l’appui et la compréhension des masses populaires quant à ce qui sera proposé à leurs avis, il est nécessaire de mettre en place les informations nécessaires en contre-balançant la culture acutelle, sinon à reproduire l’innanité des révotes précédentes.
          Kropotkin a écrit une lettre aux étudiants en ce sens, les invitant à se placer en tant que soutiens et informateurs des peuples, de tous les peuples afin que ceux-ci se libèrent des rennes tenus par les pouvoirs, quel qu’ils soient.

          Nous avons l’exemple de la révolution russe qui réduisie à néant l’élan populaire mis en place par les soviets, la même chose en chine, au cambodge, au vietnam, etc… Nous avons aussi l’exemple du chili, celui du venezuela en cours de défection.

          Mener un combat perdu d’avance, n’importe quel autocrate le fait, mener une lutte d’éveil et de conscience libertaire demande d’autres moyens, d’autres outils que la copie conforme de ceux utilisés par les gouvernements privateurs qui nous oppriment.

          Nous avons l’élan tunisien en exemple avec son slogan populaire :
          « Qu’est-ce qu’on attend ? »
          stigmatisant le pouvoir mis en place plutôt que d’en créer un nouveau alors que la forme constitutionnelle de la nation reste liberticide, copie conforme de l’ancienne instaurée par ben ali, l’ex-dictateur évincé, et donc sans que la forme gouvernementale soit réécrite.

          Tout cela ne se fait pas dans un élan populaire dévastateur mais en concertation avec des élites culturelles formées en ce sens et c’est donc vers l’extention d’une telle élite, anti-bourgeoise, comme l’indique Kropotkin (Lettre aux étudiants), que suit la création d’une nouvelle société à dimension humaine, telle que tu la proposes et à laquelle je souscris pleinement, plutôt que de conquête telle qu’elles sont en place mondialement.

          « C’est aux jeunes gens que je veux parler aujourd’hui. Que les vieux les vieux de cœur et d’esprit, bien entendu mettent donc la brochure de coté, sans se fatiguer inutilement les yeux à une lecture qui ne leur dira rien. Je suppose que vous approchez des dix-huit ou vingt ans; que vous finissez votre apprentissage ou vos études que vous allez entrer dans la vie. Vous avez, je le pense, l’esprit dégagé des superstitions qu’on a cherché à vous inculquer vous n’avez pas peur du diable et vous n’allez pas entendre déblatérer les curés et pasteurs. Qui plus est, vous n’êtes pas un des gommeux, tristes produits d’une société au déclin, qui promènent sur les trottoirs leurs pantalons mexicains et leurs faces de singe et qui déjà à cet âge n’ont que des appétits de jouissance à tout prix. je suppose au contraire que vous avez le cœur bien. à sa place, et c’est à, cause de cela que je vous parle.
          Une première question, je le sais, se pose devant vous. – « Que vais-je devenir ? » vous êtes-vous demandé maintes fois. En effet, lorsqu’on est jeune on comprend qu’après avoir étudié un métier, une science pendant plusieurs années: – aux frais de la société, notez-le bien – ce n’est pas pour s’en faire un instrument d’exploitation, et il faudrait être bien dépravé, bien rongé par le vice, pour ne jamais avoir rêvé d’appliquer un jour son intelligence, ses capacités, son savoir, à aider à l’affranchissement de ceux qui grouillent aujourd’hui dans la misère et dans l’ignorance.
          […] »

          AUX JEUNES GENS
          Pietr KROPOTKINE

          Réponse
          • Merci, Smolski, d’avoir cité Kropotkine. Alors, je dois être un adolescent attardé car je me reconnais totalement dans le public (jeune) à qui il s’adresse. Et même si j’ai la vue qui baisse, je continue à m’user la rétine sur du papier ou des écrans pour m’instruire sur ce que pourrait être un monde plus juste et moins brutal pour les humbles et les modestes, celles et ceux qui ne se sont pas juste donné la peine de naître.
            Mes propos peuvent paraître excessifs mais je ne crois plus depuis longtemps à un règlement pacifique et consensuel de la question sociale et tout autre question mettant en jeu la domination et l’exploitation de la multitude par quelques privilégiés de naissance. Loin de moi l’idée d’imposer ces points de vue à qui que ce soit. Ce ne sont que des idées, des propositions, et la liste est sûrement loin d’être exhaustive. Cependant, il serait grand temps que la peur change de camp et que face à l’arrogance d’une certaine classe de nantis nous commencions à exiger de ces derniers le respect, nous les ‘petites gens’, les ‘rien’, les ‘sans-dents’, les ‘Comoriens’, les ‘racailles’ et autres ‘Untermenschen’ sans qui ils ne seraient rien, car ils ne sauraient même pas se faire cuire une gamelle de pâtes, seraient obligés eux-même de passer l’aspirateur, de récurer les sols de leurs immenses appartements ou d’aller porter eux-mêmes leurs poubelles à la décharge du coin (plus de déchetterie car plus de larbins pour leur expliquer dans quels containers mettre leurs cochonneries)…

            En préambule à une nouvelle constitution, je verrais bien la phrase suivante :
            Nul ici ne s’élèvera au-dessus de quiconque.

            « Qu’est-ce qu’on attend ? »

        • Ouch! Trop de faute de frappes dans la version précédentes, je remédie ici.
          Pardon Agnès.

          Extrait de : Où en sommes-nous ?
          Emmanuel Todd

          – Les citadelles de l’élite : silicon valley et academia [Note à jojo : la nouvelle intelligentsia]

          « [Note à jojo : En Angleterre] Academia est devenue la grande machine à trier la population : c’est elle qui fait vivre l’inégalité, et il est logique de la retrouver en fidèle de ce libre-échange qui nourrit l’inégalité économique. […] Academia est de gauche, mais elle n’aime plus le peuple, ces ‘chavs’ (prolos incultes) selon la terminologie anglaise d’en haut, dramatisée localement par des attitudes de classes […]
          Les choses sont moins assurées en france, et en outre non-dites, mais academia [Note à jojo : intelligentsia en france], toujours de gauche, y représente aussi sans doute l’un des pôles les plus conformistes de la société. Sans le savoir ou sans l’admettre, elle rejette les notions d’égalité et de démocratie : par son attachement à l’Europe autoritaire, par son acceptation d’un libre-échange qui détruit les ouvriers, par sa tendresse pour une immigration sauvage qui nie, au fond, la nécessité d’un territoire stable pour que la démocratie fonctionne, le magma conformiste d’Academia version française est d’une épaisseur sans équivalent outre-manche ou outre-atlantique.

          Concluons ce point par une interrogation plus vaste sur le rapport étrange qui s’est établi, dans le monde avancé, entre une académia de gauche et la défense de politiques économiques défavorables aux masses. Nous ne pouvons nous en tenir à une vision « accidentaliste » de cette coïncidence : tant de gauches modernes, bien implantées dans l’éducation supérieure, ne peuvent être en parallèle, hostiles au peuple par hasard.

          La destruction de l’homogénéïté éducative [Note à jojo : c’est à dire la suppression de l’égalité entre tous issu de la révolution de 1789 à la méritocratie individualiste bourgeoise], qui portait le sentiment égalitaire et la démocratie, explique, on l’a vu, l’émergence dans les sociétés avancées d’un subconscient inégalitaire et anti-démocratique. Mais c’est la gauche qui a voulu l’éducation de masse, enseignement supérieur compris. Elle a donc, à son insu, guidé la société vers l’inégalité. Le lien historique et idéologique entre la gauche et l’éducation nous permet sans doute de comprendre pourquoi et comment la dérive inégalitaire du système éducatif a entraîné et transformé la gauche en droite, sans qu’elle s’en rende compte elle-même, et dans les trois grandes démocraties occidentales. »

          Réponse
      • En fait, il s’agit juste de redonner son sens au mot « Démocratie ».
        Par ailleurs, j’aime beaucoup ce que vous écrivez; continuez ainsi. Merci.

        Réponse
  5. Pas trop joyeuse la vague…Parce que ces crétins inutiles sont avant tout des brutes sans états d’âme quand il s’agit de lâcher les meutes des Valls, Cazeneuve, Collomb…etc…

    Réponse
  6. Ce qui importe avant de vider les écuries, c’est qu’y faudrait d’abord savoir ce par quoi nous les remplirons ensuite, et par qui ?

    Réponse
  7. Je n’ose pas re-poster… je m’interrogeais de qql élite égoïste (« tant que la classe dominante dirigeante, ne cède pas à l’égoïsme ! ») et de la mienne fatalement (si cette caste est licenciée/ « ma charité non programmée pour cet effort.. les nourrir, blanchir, loger (aérer, câliner) ni ne semble disposée »)
    Aussi de citer ses protagonistes, ..Dieu et ses affidés (image) perso: flexible; ni gymnaste.
    En fin, un bref proverbe (?) une base Confucius mixée Desproges. Zen (donc) rien de conséquent.

    aussi la mienne.

    Réponse
  8. Smolski, bonne question. Daniel Bensaid dans « Moi, la révolution » revenait sur les erreurs de Robespierre face à la question « Comment assurer la passage du régime du crime à celui de la justice ?…En l’absence d’une révolution morale, la voie était ouverte à l’irrésistible ascension des oppresseurs subalternes. »
    Il faut combler le vide bien avant de faire le vide.

    Réponse
    • cercle vicieux :
      1) pour pouvoir mettre à terre le système, il faut ‘éduquer’ la population à autre chose.
      2) le système travaille chaque instant à ce que la population ne soit pas éduquée à autre chose.

      3) impasse

      J’en arrive à me demander si cette réponse pavlovienne de « tant qu’on ne sait pas comment mettre autre chose de mieux à la place, il ne faut rien faire » n’est pas une injonction de la classe dominante savamment instillée. Il faut faire attention à ce que l’on pense et bien le disséquer. Lorsque je vois @alceste penser que le suffrage censitaire serait une bonne chose à cause de tous ses cons, elle que je ne vois pas comme une facho de base (;-) je m’interroge. Dans nombre de militant il y a des barrières fortes au changement, cela me semble suspect.

      Réponse
      • « tant qu’on ne sait pas comment mettre autre chose de mieux à la place, il ne faut rien faire »
        Pourquoi ne rien faire ?
        Considérer qu’il ne faut pas reproduire les révoltes précédentes n’indique pas qu’il ne faut pas se révolter, bien au contraire, c’est inviter à la révolte avec la nécéssité de tracer l’historique de ce qui a été précédemment fait en comparaison et de se conduire différemment là où il sera nécessaire d’agir autrement.

        Je dirai que la révolte moderne qui vient à être nécessaire est une révolte concertée, une révolte avec des révoltes et d’autres, et d’autres encore… Tout dépend des situations. La révolte ce n’est pas une masse indéfinie qui doit la faire mais des gens, des individus, des idées différentes qui se rencontrent et se partagent le même but : « parvenir autrement à autre chose… »

        Un rêve, pour qui plutôt que pourquoi, en quelque sorte. 🙂

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  9. OK on fout tout le monde dehors…. Et ?…. C’est quoi la suite ? …

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    • C’est un rêve, pas un programme, bordel de chiottes!

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  10. Merci Agnès pour cet excellent billet très bien documenté. Une pensée pour Martin Luther King qui aurait célébrer son 89ème anniversaire aujourd’hui. Lui aussi avait des rêves et des combats.

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  11. fuckinghole mais pas ceux de Trump évidemment mais de tous ceux qui comme lui pètent plus haut que le leur.
    Moi je rêve de piloris médiatiques, d’affiches géantes érigées en mur de la honte on y mettrait des Carlos Ghosne par exemple, ce gugusse, si il bosse 24h sur 24h, 365 j/an il se fait du mille € /h, ( abrutis de toi, cela ne va pas t’empêcher de mourir) des Penicaud sporgersi , penche toi un peu par la fenêtre qu’on te balance à la gueule les tomates que tu mérites…..
    Mais je parle , je parle, mais j’ai une galette des rois à couper, z’auriez pas une guillotine qui traîne en vos placards ?

    Réponse
  12. Ah voilà un texte qui réveille !
    Merci pour ce moment !
    Il reste plus qu’à rassembler un bataillon de T34 !

    Réponse
  13. joli poëme!
    Ca sonne.

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    • Oui, je voulais que ça fasse, pif, paf pouf, dans les gencives…

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  14. Paraîtrait (quelqu’un peut-il confirmer ?) que notre royale Ségolène aurait décroché le job, fort recherché et ô combien stratégique, d’ambassadrice de France aux pôles (Nord et Sud !), petite activité bien sympathique rémunérée 11500 boules mensuelles d’argent de poche !!?…ben flûte! j’ai encore vomi tout mon quatre-heures…

    Réponse
    • c’est pas la première qui finit à pôle emploi ! bien que cela reste tout de même un job de surveiller le trou de la couche d’ozone

      Réponse
    • Les pingouins en sont ravis, parait il.

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      • Ségo a un peu la même façon de marcher que les pingouins, voilà pourquoi elle été sélectionnée pour ce poste.

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        • Sexisme ordinaire ou pas ?
          Désolé, pour moi, oui.

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          • Qué sexisme ? Ironiser sur telle ou telle personne sera donc du sexisme si c’est une femme, du racisme si c’est un noir, un esquimau ou un maghrébin… c’est ridicule.

            D’ailleurs François Hollande marche un peu aussi comme un pingouin, là c’est encore du sexisme ?

        • « Sexisme ordinaire ou pas ? »

          Je pense que la raillerie vise plus le ministère qui a été tenu par cette personnalité qui n’en avait rien à battre et s’y est montrée totalement incompétente que la personne elle-même. 🙂

          Réponse
        • donc si on dit qu’une femme marche comme un pingouin c’est du sexisme mais si on dit qu’un homme marche comme un pingouin ce ne serait pas du sexisme (parce que sinon rien ne serait sexiste puisqu’on le dit autant des hommes que des femmes).
          En fait l’accusation de sexisme, comme comme le complotisme et tous les trucs en isme, une manière de faire fermer la gueule de l’autre sans avoir besoin de donner une seul bonne raison. C’est juste la mort du raisonnement, c’est l’accusation du faible.

          Moi je pensais que c’était parce que c’était la seule à parler comme un pingouin. Mais pas la même langue, ils ne se comprennent pas, c’est con.

          Réponse
          • :o)

          • Cool ! Cool ! Cool !
            Juste pour dire que ces gens-là, Ségolène et les autres, ont des dossiers tellement chargés qu’il est trop facile de ne parler que de leur allure, physique ou manière de parler, alors que ça fait des décennies qu’eux et leurs con-disciples de l’ENA nous pourrissent la vie.
            Et puis, les textes d’Agnès méritent mieux que ça. Non ?

          • oui les textes d’agnès méritent mieux. On pourrait, par exemple, parler de la supériorité de la transcendance de la volonté populaire sur le pragmatisme fanatique mortifère d’une classe dominante ou de la prévalence des mécanismes de sur-compensation en zone de tension, mais c’est moins drôle et on perd tout le monde.

            De toute façon, il suffit de parler de la « mafia des vaccins » pour perdre tout le monde qui se range d’un seul coup (coût) d’un seul à la vulgate classique du pouvoir en place et n’hésite pas une seule seconde à ostraciser le malheureux qui ose sortir des sentiers (re)battus, alors même que personne n’a lu le moindre truc sérieux là dessus. Donc les propos à 2 balles que tel ou tel truc mérite mieux que… cela me laisse froid comme un plat de fayots oublié sous un meuble.

            À ce propos pour ceux qui veulent un peu de lecture intéressante, c’est là : http://herve.couvelard.com/index.php?post=anti_cons

  15. Bien écrit bien sûr, comme d’habitude.
    Ce qui me gêne dans l’idée, c’est qu’on s’attaque au petit personnel du système, même s’il est pas trop mal rémunéré, ce n’est que le petit personnel.
    À mon avis, il faudrait taper plus haut mais comment, je ne sais pas.
    La révolution ? je n’y crois plus depuis des décennies.
    Suis-je blasé ? Certainement un peu mais pas trop, il me semble, vu le temps passé à tenter de faire de « l’éducation populaire ».
    Mais être encore obligé de dire, d’expliquer des choses simples, par exemple, que nous avons un pouvoir de consommateur parce que nous en sommes tous malgré ce que nous tentons de nous auto-convaincre.
    Un exemple, dans une maison de quartier populaire, la semaine dernière, pour une soirée traitant des idées reçues sur le chômage et la précarité (https://www.youtube.com/watch?v=Exb98l7I7Qk), débat intéressant, gémissements et plaintes nombreuses contre le travail robotisé, les magasins ouverts le dimanche, et autres joyeusetés néolibérales, pourquoi ai-je eu l’air d’un zombie quand j’ai dit que nous n’avions pas besoin d’aller dans un magasin le dimanche, que nous pouvions faire attention à ne pas acheter n’importe quoi fabriquer n’importe comment ? Que des alternatives existent mais que c’est à nous de nous bouger le cul.

    Je sais bien que ce ne sont que des petites actions, de ridicules semailles.
    Les grands mouvements de révoltes ? Ben… Juste un sentiment de trahison ressenti au moment du résultat vu les espoirs suscités… Guère plus.

    En parlant de semailles, je vous conseille ça : https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/faites-sauter-les-banques-14-banque-toxique

    Réponse
    • il y a toujours une raison d’accuser l’opprimé d’être responsable. Il suffirait qu’il n’achète pas (certains n’arrivent pas à manger ou se chauffer, je ne sais pas quoi ils pourraient acheter de moins). Il suffirait qu’ils (???) je ne sais quoi dire pour ceux dont les moyens de subsistances sont supprimés par des petits minus habens de pole emploi, j’arrive pas. Mais peut être que certains vont pouvoir compléter.

      Lorsque tu ne sors qu’une poubelle tous les 15 jours, sans fréquenter les trucs bio sans déchets qui coûtent un rein, tu commences à toucher du doigt les limites du combat par la consommation. Lorsque fréquenter un supermarché classique te semble une balade place des vosges, ton opinion sur la lutte change un peu. Lorsque voir un kilo d’endive, en hiver, à 1€79 te pose un problème majeur, tu sais que quelque chose ne va pas et pas seulement un manque de crédit pour faire de l’éducation populaire dans une maison des jeunes du 93, en contrat aidé.

      Ce que tout le monde arrive à exprimer avec force et conviction, c’est PAS DE VIOLENCE. Le consensus général qui n’arrange qu’une seule classe : celle qui écrit les lois, celle qui dirige les juges, celle qui commande aux flics. Celle qui n’est pas nous.

      Alors oui je suis ouvert à ces idées consensuelles de changement par les comportements, mais à plus de 50 balais, des années de militantisme derrière moi, je suis un peu aigri ou, pour le moins, dubitatif (en un seul mot).

      mais sans haine ni violence (personnelle) hein.

      Réponse
      • « PAS DE VIOLENCE. Le consensus général qui n’arrange qu’une seule classe »

        Je pense le contraire parce que les moyens les plus dévastateurs sont aux mains des dirigeants sans le nombre pour les utiliser longtemps.

        Il y a justement dans la non-violence populaire une politique qui vise à rendre visible la violence d’état en l’exhacerbant jusqu’à ce qu’en apparaisse l’absurdité en tant que moyen de gouvernement.
        D’ailleurs, la seule révolution moderne non-violente qui a eut un impact dans les temps modernes est la révolution tunisienne, même si elle a été grugée, on voit qu’elle reste active à prétendre de modifier les rapports de force en faveur des populations.

        « Qu’est-ce qu’on attend ? »

        Réponse
        • C’est à chaque fois le même litanie de réponses : ils sont plus fort que nous alors laissons les faire et tentons autre chose. Ils ont plus de moyens, blablabla, faisons comme gandhi.

          Tout dépend quel est l’objectif. Il est certain que la société changera. Il est certain que dans 2000 ans la face du monde sera différente. Mais nous ne serons pas là, normalement, sauf…découverte scientifique majeure (et rapide) ou résurrection des corps à la mode chrétienne.

          Prendre l’exemple de gandhi est intéressant, parce que cela à peut être marché. Mais nous ne connaîtrons jamais la part du déclin inéluctable de l’influence britannique dans le monde dans cette réussite. Cela n’enlève rien à son succès et à son mérite. Maintenant si peu de temps après dans l’écoulement de l’histoire, comment c’est en inde ? un paradis utopique non violent ?

          Pour que le monde change, il faut du savoir. Hors ils verrouillent tous les savoirs. Je prépare un article sur gogole : on ne trouve pratiquement plus de pensées divergentes sur les moteurs de recherche. Il y a quelques années (mois) on mettait une phrase complète en recherche et on tombait automatiquement sur le site, maintenant non c’est finit : on présente des sites ayant un rapport avec la phrase complète, mais qui ne proposent pas tous les mots et trèèèès souvent les sites officiels et de la presse officielle et les blogs suce-boulles.

          Internet (la recherche) se verrouille. Lorsque tu en parles autour de toi, on te regarde comme le frapadingue qui arpente les rus avec une cloche en déclamant « repentez vous, l’heure est proche ». Les gens ne savent même pas qu’autre chose est possible.

          Réponse
        • « ils sont plus fort que nous alors laissons les faire et tentons autre chose. »
          Non, les violents utilisent les moyens qui représentent ce à quoi ils aspirent, la domination sans rémission.
          Cette attitude implique la crainte permanente qu’un autre fasse de même et se perpétue sans fin par la lâcheté qui les habite en permanence.
          Si tu veux juste changer le donneur de coup de bâton, tu prends le bâton et c’est toi qui corrige l’autre renforçant sa crainte à ton égard.
          Mais si tu veux changer cette façon de faire, c’est manqué parce que tu lui indiques ce qu’il doit craindre de toi à l’infini et rien d’autre.

          La non-violence n’est pas la crainte de recevoir les coups de bâton, c’est montrer une attitude qui n’inflige pas de coup de bâton en retour.
          La non-violence montre toute l’illégitimité de la violence. De plus, elle supprime les justifications de courage et de soumission liées à la violence pour les donner à la raison que tu maintiens en place.

          Pour l’anecdote, je me suis trouvé sous la violence d’un voisin dont le gabarit était à son avantage, en plus de sa technique de combat. Sous ses coups, juste j’ai attendu que cela lui passe en l’insultant copieusement, lui demandant, s’il jouissait bien là devant ses enfants, le traitant de fasciste, lui demandant de me tuer pour voir s’il en était capable, s’il pensait à sa famille au cas où il irait en prison, etc…
          Par deux fois il m’a ainsi agressé et je peux te dire qu’il s’épuise bien avant moi !
          J’attends maintenant sereinement la prochaine mais il ne semble pas décidé à persévérer malgrès que je l’insulte toujours en le croisant, sifflant le chant des patriotes ou chantant :
          « Amis entends-tu le bruit sourd des fasciste sur nos plaines… » 🙂

          Je crois que j’ai obtenu ainsi sans violence ce qu’il ne parvient pas à obtenir de respect avec moi, bien au contraire.
          Je veux pas fanfaronner, mais quand j’entends que des voisins se poignardent à mort, je pense que j’arrive tout de même à quelque chose de plus satisfaisant, en comparaison, non ?

          Nota : Je n’agis ainsi que face à une personne, s’ils sont en groupe, je les fuis plus vite que mon ombre ou je ne moufte pas. C’est juste pour dire que la non-violence dégage une raison et une solution que la violence ignorera à jamais par elle-même.

          Réponse
          • Chacun sa manière de prendre son pied.

            Moi personne ne m’a frappé (peut être lorsque j’étais petit, mais je ne m’en souviens pas). Parce que je ne vais pas faire chier les gens et que je ne demande rien, sauf à ne pas empiéter sur ma liberté. J’ai été dans des situations tendues (lorsque j’étais barman) mais cela n’a jamais dégénéré. Je ne prends pas plaisir à me battre. Je ne suis pas une force de la nature et pas de naturel violent. Parfois je m’emporte verbalement mais rien de violent.

            Pourtant je sais que si un jour je DOIS aller au tas (parce que je n’aurais plus aucun autre moyen de faire respecter mes droits et ceux des miens) je ne limiterais pas la force que je mettrais en œuvre, sans remords. Cela peut sembler primitif, mais il y a des moments ou il n’y a aucun autre moyen. Lorsque l’état est aux abonnés absents et ne fait pas son travail, il ne te reste que ça. Lorsque tu as épuisé tous les moyens tu prends celui qui te reste.

          • Le pied ?
            Tu te m’éprends, comme tout un chacun sous les coups je suis dans une colère noire et si je juge que je dois aller jusqu’à tuer je le ferai avec les moyens qu’il me sera possible d’employer.
            Prendre des coups n’est pas le pire, le pire c’est d’avoir à les rendre sans alternative pour les éviter, à soi comme aux autres.

  16. pour en revenir au titre, les ruptures conventionnelles , accord trouvé aujourd’hui avec les syndicats chez PSA, avec un très bien vendu du truc, on vire élégamment les vieux et on embauche à la place des jeunes, ce qui rend béat les lecteurs du Figaro ( j’aime bien m’encanailler chez les nantis). En fait ce que personne à par moi ne réalise ( mais ça c’est normal je suis un génie) c’est que PSA est en train de construire à tout va des usines au Maroc, plus de 1200 personnes et avec un pôle recherche et de nombreux ingénieurs, mais le bidule ne sera opérationnel que dans 2 ans environ, je disais donc ce que les gens ne réalisent pas c’est que PSA est en train de faire ses cartons pour déménager au Maroc et que alors virer des petits jeunes cela va revenir vraiment pas cher avec 2 ans d’ancienneté au compteur . Gouverner c’est prévoir et là ils viennent juste d’acheter la vaseline!!!!!

    Réponse
    • Merci de cette intervention, à relayer mais avec des liens confirmant l’installation au maroc pour confirmer l’analyse.

      Réponse
    • Un lien utile :
      http://www.jeuneafrique.com/501400/economie/automobile-plus-dun-milliard-deuros-dinvestissements-annonces-au-maroc/

      « L’automobile est devenu le premier secteur d’exportation du royaume en 2014, année où les exportations du Maroc ont atteint 39,8 milliards de dirhams (3,65 milliards d’euros), devançant l’agro-industrie et les phosphates. En 2015, l’automobile est redevenu le deuxième secteur d’exportation, avant de repasser en tête en 2016, avec 345 000 véhicules produits et 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 85% réalisés à l’étranger. Et la filière vise 10 milliards d’euros d’ici à 2020. »

      Réponse
    • Les marocains ont peut être aussi le droit d’avoir du boulot, y compris qualifié…

      Réponse
      • « Les marocains ont peut être aussi le droit d’avoir du boulot, y compris qualifié… »
        Soyons clairs, d’ouvrier français à ouvrier marocains, c’est une mise en concurrence par le salaire. Les emplois marocains remplacent les emplois en france.
        Tout les peuples y perdent et tous les rois y gagnent.

        Le maroc est un royaume, c’est à dire une autocratie.
        Ainsi, les droits des ouvriers marocains sont ceux des esclaves car on peut consider qu’après avoir exproprié son peuple des maigres terres qu’il possédait et des masures qui les abritaient par le micro-crédit qui les ont lessivé (initié par attalli puis cédé au prince), la fabrique d’esclave a fonctionné en plein.

        On peut être sûr aussi que la retombée économique de cette création n’ira pas au peuple non plus. Comme toutes les affaires juteuses du maroc elle ira à la personnalité régnante puis retombera de miette en miette sur ses affidés, pourvu qu’ils se conduisent bien, c’est à dire rentabilisent bien l’affaire contre le bien du peuple qui y travaille.

        Réponse
        • Je crois qu’au final, les Marocains ne vont pas en profiter du tout, de cette usine, comme de la précédente, celle de Renault. Nous ne sommes plus en concurrence par le salaire, mais par la disparition, remplacés par des robots : https://seenthis.net/messages/129613

          Réponse
          • En fait si, les Marocains en profitent :

            avant la fin de l’année 2015 , la direction de l’usine et les partenaires sociaux s’engagent à négocier et à mettre en œuvre une convention collective.

            A noter que selon le site de l’hebdomadaire marocain La Vie Eco, ces derniers jours, en amont de la signature de l’accord, le syndicat UMT avait mené sur le site de Tanger des actions comme de courts débrayages ou encore le port d’un brassard syndical.

            Selon Renault, ce protocole d’accord intervient en contrepartie de la « prise en considération » par les salariés du Plan de Performance Globale de l’usine, un élement clé pour le site dirigé par Paul Carvalho.

            Le texte se traduit pour les représentants syndicaux à s’engager « à contribuer activement au développement du sens de la responsabilité et de l’implication de l’ensemble du personnel dans le but d’atteindre les objectifs de l’entreprise », précise Renault Maroc.

            Pour rappel, ouverte en février 2012, l’usine de Tanger située à Melloussa, a fabriqué en 2014 plus de 180 000 véhicules. Elle emploie actuellement 5 400 salariés.

            L’an dernier comme le rapportait un article de L’Economiste, le protocole d’accord s’était notamment traduit par le principe d’instauration d’un treizième mois.

            A titre indicatif, et pour rappel, le salaire minimum légal au Maroc devrait atteindre 2 570 dirhams mensuels (240 euros) après un relèvement de 5%, le 1er juillet 2015.


            https://www.usinenouvelle.com/article/renault-tanger-conclut-un-accord-social-annuel-avec-le-syndicat-umt-et-va-relever-les-salaires.N314450

          • Le problème est aussi du côté des ouvriers en france qui vont se trouver légalement limogés non parce qu’ils sont des incapables mais parce qu’ainsi on rentabilise davantage la mise en œuvre de la fabrication au maroc.

            Je l’indiquais, c’est une mise en concurrence des ouvriers non sur leur qualité mais sur leurs nécessités à vivre, concrètement.

          • Oui, sur les multinationales font leur beurre sur les différences de niveaux de vie, autrement dit, ce qui les enrichit, ce sont les inégalités.

        • Si les marocains qualifiés viennent en France faute de job, c’est donc qu’on leur pique leurs cerveaux. Si on leur installe du job au Maroc, c’est de la concurrence déloyale. « Que faire » disait Lénine ?

          Par ailleurs, le marché de la bagnole et saturé en France et en expansion dans des pays comme le Maroc qui a tout intérêt à fabriquer ses caisses par sa population.

          Réponse
          • On ne peut comparer sans mentir le sort de la partie sur-éduquée de la population avec la partie sur-exploitée de la même.

  17. on peut très sérieusement ce poser la question de savoir si Renault est encore une entreprise français, la dernière évolution de la mégane a été faite par une boite allemande , et est construite en Espagne par exemple, l’état français n’en possède plus que 15.01 % de son capital , plus qu’une Renault sur 4 est encore fabriquée en France , son PDG se gave comme un porc, et la mondialisation voulue par lui et menée par lui, a finalement vampirisé complètement cette boite. Donc que reste t il d’hexagonale de la marque au losange?

    Réponse

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