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12 février 2016

Charité bien ordonnéeC’est un crime encore plus grand que celui de tuer que de se détourner de ceux qui appellent à l’aide. Il nous tue aussi surement qu’il tue ceux que nous méprisons assez pour ne pas les juger dignes de notre propre humanité.
Nous avons beau nous tricoter des excuses mal ajustées, notre lâcheté est assassine, notre indifférence meurtrière et notre société dont nous sommes tellement fiers, putride.

Selon de nombreuses ONG, la stratégie de l’UE est de créer l’effroi, espérant que moins de gens viendront. Comment peut-on laisser mourir des enfants pour espérer réduire le nombre de réfugiés, laisser les fascistes hongrois et slovaques monter des murs de barbelés, couper la route de la fuite, empêcher les demandes d’asile ? Le plus grand nombre de réfugiés se trouvent hors de l’Europe, en Turquie, au Liban, au Kenya, au Darfour. Ce que l’Europe a accepté est très peu par rapport au nombre global.Ce qui est urgent pour les forces progressistes, c’est sauver les gens qui meurent en mer, les gens qui sont refoulés devant les barbelés. L’UE perd sa crédibilité et le peu d’autorité morale qui lui reste

Source : Jean Ziegler : « La tragédie des réfugiés doit provoquer un sursaut mondial » | L’Humanité

À ma fille qui me demandait qui sont les réfugiés, je lui ai répondu que c’était nous. Non pas des semblables, des autres, des presque pareils ou très ressemblants. Non, ils sont nous.
Nous vivons dans un monde global où jamais les modes de vie ou les habitudes n’ont été aussi convergents tout autour de la planète, mais voilà qu’à l’heure de la solidarité humaine, nous reconstruisons un autre, un étranger, un différent : celui qui n’est pas comme nous et qui ne peut donc prétendre à la même vie que nous.

Des gens comme nous

J’ai juste dit à ma fille qu’il y a encore quelque temps encore, la plupart des réfugiés que nous laissons mourir atrocement sous nos yeux de froid, de faim, de noyade, de peur, de désespoir, que la plupart de ces réfugiés étaient juste des gens. Des gens comme nous. Des gens qui prennent la voiture le matin pour aller au boulot ou à l’école, des gens qui discutent de la marche du monde, des impôts, des devoirs, du voisin et de son chien, des courses, du repas du soir, de l’anniversaire du petit dernier, des vacances qu’on ne pourra pas se payer, de la banalité du quotidien qui remplit pourtant tant de nos vies. Des gens qui pensent comme nous que leur vie est parfois un peu ennuyeuse, qu’ils aimeraient bien avoir plus d’argent et moins de soucis, qui se regardent vieillir en se demandant si les gosses s’en sortiront mieux qu’eux. Des gens qui aiment se retrouver entre amis, en famille, qui aiment rire, qui aiment discuter, qui aiment s’engueuler sur le dernier film qu’ils ont vu, le dernier livre qu’ils ont lu. Des gens qui cherchent aussi des noises au collègue, au voisin, au cousin, qui sont parfois trop fatigués pour faire ce qu’ils voulaient de leur vie, des fois désabusés, des fois émerveillés, des fois heureux de vivre, mais la plupart du temps, totalement ignorants du fait que très bientôt, toute cette vie qu’ils trouvent parfois décevante, toute cette vie avec son étrange banalité, toute cette vie, parce qu’ils n’en ont pas d’autre, toute cette vie va brutalement disparaitre à jamais et leur semblera comme un paradis lointain, presque qu’un rêve, un immense regret et probablement un oubli encore plus grand.

Après cinq années de conflit, quelques chiffres publiés en exclusivité par le Guardian donnent la mesure de l’ampleur du désastre syrien. D’après un rapport du Centre syrien de recherche politiques, 470.000 personnes sont mortes directement ou indirectement à cause de la guerre. Au total, 11,5% de la population ont été tués ou blessés (1,9 million de personnes). De fait, l’espérance de vie a elle aussi fortement chuté. Elle est passée de 70 ans, en 2010, à 55,4 en 2015.

Source : Après cinq ans de conflit, 11,5% des Syriens sont morts ou blessés | Slate.fr

Parce que c’est ainsi que viennent les guerres et la peur et la misère et la haine et le désespoir. De nulle part et jusqu’au bout, on n’y croit pas.
D’un seul coup, tu n’as plus rien et tu n’es plus rien.
Tout ce que tu as bâti patiemment, tout ce que tu as voulu, rêvé, pensé, aimé, dévoré, tout cela est parti à jamais.
Tu n’as plus rien, tu n’es plus rien, tu n’es nulle part.

Il ne te reste que toi, ta peur, ta faim, ceux que tu aimes et que tu tentes de protéger malgré tout, tes enfants dont la souffrance t’écorche à chaque instant et ton impuissance, immense et implacable.

La route de l’effroi

Tout ce qu’il te reste, ce sont souvent tes jambes pour fuir aussi loin qu’elles peuvent te porter. Tout ce qui te reste, c’est la vie, aussi moche soit-elle devenue et l’espoir, vain et insignifiant, que faute de ne jamais revivre les heures perdues de ce que tu sais désormais avoir été ton bonheur, tu puisses encore survivre juste un peu plus longtemps, que tu puisses peut-être arriver à sauver ce qui finalement est devenu le plus précieux au monde : la chair de ta chair, la vie de ceux que tu aimes.

Depuis 1951, presque tous les États du monde, dont les pays européens, ont signé la convention des Nations unies sur les réfugiés. Elle crée un droit de l’homme universel : le droit d’asile pour quiconque est persécuté dans son pays pour des raisons religieuses, raciales ou politiques. Ce droit, qui prime sur toutes les législations nationales, est aujourd’hui piétiné, notamment par certains pays de l’Union européenne (UE). C’est inadmissible.

Source : Jean Ziegler : « La tragédie des réfugiés doit provoquer un sursaut mondial » | L’Humanité

Tout ce qui te reste, c’est la fuite et le droit inaliénable de ne pas rester là où ta vie n’est plus possible, le droit inaliénable de tous les êtres humains d’essayer de vivre ta vie coute que coute. Un droit sur le chemin duquel tu vas découvrir encore pire que la grimace hideuse de la guerre qui déchire ton pays : la cupidité, la haine, le racisme, la peur, l’égoïsme. Un droit qui va te faire dépouiller jusqu’à la dernière de tes maigres possessions, de tous tes droits humains, précisément, et de toutes tes illusions. Un droit pour un voyage au bout de l’enfer, sur des kilomètres sans fin, dans la boue, dans la peur, dans la faim, dans la douleur, dans la perte. Tu devras emmitoufler tes enfants dans des bâches, des hardes, des guenilles, leur faire bouffer les restes des poubelles, les embarquer sur des coquilles de noix au cœur de la mer froide, immense, sombre et sans merci. Tu devras leur faire endurer mille morts, mille souffrances parce que tu n’as pas d’autres choix, parce qu’il ne te reste pas d’autres issues.

Et si tu survis à toutes ces ignominies, il te faudra encore affronter les barbelés, le mépris, la haine, de ceux qui se prétendent civilisés et qui, à ce titre, se gobergent dans leur posture pathétique de donneurs de leçon d’humanité.

Barbelés-rasoir : un équipement de guerre

Barbelés-rasoir : un équipement de guerre

Car tu les verras peut-être, les nouveaux barbelés de l’Europe, les barbelés-rasoirs, si tu survis à tout le reste. Tu verras ce que des pays opulents et monstrueusement arrogants ont pu inventer pour briser le flot intangible des damnés de la terre dont tu fais à présent partie. Tu les verras, ces petites lames affutées te barrer le chemin de l’asile, tu verras qu’elles ont été pensées non pas pour t’arrêter, t’entraver ou te ralentir. Non, elles ont été pensées pour te lacérer, te déchirer, te taillader, te blesser et blesser la chair tendre de tes enfants. Elles énoncent aussi leur insoutenable petit message implacable : non, tu ne mérites nul refuge, nulle place sur terre pour vivre tranquille ta vie d’être humain!

Et tu te demanderas, pendant que leur peuple obscène te jugera, toi et les tiens, comme surnuméraires et négligeables, comme hautement dispensables, tu te demanderas ce que tu as bien faire pour mériter pareil traitement.

Rien d’autre que d’avoir été au mauvais endroit et au mauvais moment. Et surtout d’avoir croisé la route d’une bien méprisable prétendue civilisation qui a une conception bien étroite et autocentrée de l’humanité et de ses obligations.

 

55 Commentaires

  1. sans comment taire

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  2. Aidez-moi à me souvenir : qui se bat contre qui, déjà, là-bas, et avec quelles armes, au point de tuer ou blesser plus d’un adulte sur 10 ? Et surtout, ne s’agirait-il pas de leur rendre leur terre ?

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  3. Quelle autre solution que le suicide ?

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  4. « Selon de nombreuses ONG, la stratégie de l’UE est de créer l’effroi, espérant que moins de gens viendront. »

    L’efffroi orchestré n’est pas seulement pour les réfugiés mais aussi pour toute la population mondiale.

    Il est tout de même singulier de constater que ceux qui organisent et profitent de cette déchéance de l’Humanité soient ceux vers qui les peuples se tournent pour les protéger eux-mêmes.
    L’organisation de l’effroi, comme tu le signales Agnès.

    N’oublions pas que la seule devise du capital est de devenir le plus riche du cimetière, et ils y courent autant qu’ils nous y entraînent tous.

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  5. J’ai un peu mal quelque part. J’ai eu des amis syriens et ce peuple est beau malgré les horreurs qu’il subit.

    J’ai mal à cette France FN qui soutient Poutine comme un de Gaulle illusoire.

    Tout ca fait mal. Accueillons ces réfugiés avec bienveillance pour montrer que l’humanité est encore de ce monde.

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    • putain…. toujours le fn

      il suffirait qu’on en parle pas pour qu’on en entend pas parler. Je sais que je ne suis pas tellement la télé, ni la radio, ni les journaux, mais je crois que le fn n’est pas au pouvoir, ni en france, ni à bruxelles. Ce qui arrive n’est pas plus la france fn que celle des licornes. C’est la france des gens qui votent, vous y compris. C’est la france qui acceptent que l’on se torche avec un référendum, c’est la france qui courbe l’échine devant l’état d’urgence permanent, mais sûrement pas la france FN.

      Faut arrêter de se foutre de la gueule des autres. C’est la france UMPS, c’est l’europe du luxembourg c’est l’europe des dominants.

      Réponse
      •  » C’est la france des gens qui votent »

        Et ils votent FN à 30%. FN qui est ravi de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité.

         » je crois que le fn n’est pas au pouvoir, ni en france »

        Si, il est le diapason en France. Ça s’appelle la lepénisation des esprits, le soft power est FN en France. Étonnant, non ?

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  6. Attention à ce que les réfugiés et les enfoirés d’égoïstes que nous sommes sensés être, ne soient pas les victimes des mêmes salopards qui créent les problèmes et les apparentes absences de solutions…
    J’ai peur que nous soyons, malgré nous, les acteurs impuissants d’une même et unique tragédie, qui vise à une redistribution globale des cartes politiques et géopolitiques de la planète.
    Un système s’effondre irrémédiablement, ses principaux récipiendaires vont tout faire pour préserver leurs pouvoirs et engendrer le chaos nécessaire à leur rétablissement, à l’extension sous d’autres formes, plus,,, totalitaires.
    Ne prêtons pas trop vite nos cordes sensibles aux virtuoses de la manipulation.

    Ce qui ne change rien à l’urgence des réfugiés, ne les laissons pas faire de nous leurs complices passifs, polluer nos consciences et souiller des principes sans lesquels nous ne serions plus rien.

    La France a été terre de Résistance, voyons si la somme des égoïsmes qui a fait les beaux jours des crapules qui nous écrasent, n’a pas anéanti notre goût du vivre ensemble dans une Culture de qualité que nous voulions universelle.
    Si nous ne sommes pas auteur de l’avenir, nous en serons ses victimes.

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    • Plutôt d’accord avec vous.
      Comme on pouvait (trop) rarement lire sur fond de carré noir après la tuerie de Charlie:  » Je ne suis pas manipulable. Je soutiens les familles des victimes de Charlie Hebdo, mais toutefois l’émotion n’affecte pas ma capacité de réflexion »

      Réponse
  7. Moi j’aimerais bien être un réfugié comme eux. Au moins, j’aurais le droit à quelque chose… Parce que au chômage depuis 9 ans, avec une famille à charge, sans RSA, sans CMU, sans aucun espoir de trouver du travail… c’est parfois dur.
    Mais bon, avec un nom de famille qui pue le terroir, impossible d’avoir la moindre aide.

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    • Bien Xiep ,
      Finalement il n’y a pas que le nom de famille pour puer chez toi …

      Réponse
    • Non, mais franchement, fais-toi plaisir et va partager la vie rêvée des migrants :



      C’est vrai qu’à Calais, on passe en mode 3 étoiles avec de jolis conteneurs :

      Tu penses sérieusement que tu es dans la merde à cause d’eux? Tu penses sérieusement que ce sont eux qui prennent les quantités faramineuses de pognons qui manquent toujours pour les gens modestes et leurs besoins et jamais pour subventionner toujours plus les patrons qui t’ont gerbé du droit de vivre décemment de ton travail? Tu penses sérieusement que ce sont ces pauvres gens qui sont la cause de tes problèmes ou que vous seriez juste en concurrence pour les miettes sous la table?
      Tu veux vraiment te battre pour les miettes sous la table ou t’intéresser de plus près de l’endroit d’où elles tombent?

      Réponse
  8. Oui, on connait ces photos et votre baratin, c’est toujours les mêmes clichés sélectionné avec soin. Ca ressemble à la vie des misérables blancs de Pennsylvanie ou des Midlands.
    Et toi, la bourge pleine de fric qui bosse dans la com’, tu n’as qu’à leur donner ton fric et ta baraque.

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    • Merci pour ce moment de rire. Tous ceux qui me connaissent vont bien se marrer à ma description comme bourge pleine de fric : je crois que tu as seulement un petit soucis de myopie sociale, rien de bien grave. Les lunettes correctrices que t’ont fournies gracieusement les gens qui t’ont privé de tes moyens de subsistance ne te permettent de ne voir que les autres exploités autour de toi, les autres dépossédés et floués du système et te faire croire que ce sont eux tes ennemis et tes concurrents.
      Et pendant ce temps, ceux qui sont réellement responsables de ta vie par leurs décisions, ils se contrefoutent de toi et de tes soucis et ils sont charmés de penser qu’ils peuvent continuer à entasser des sommes colossales de pognon sans que personne ne songe à leur demander des comptes, tant tous les gueux dont NOUS faisons partie sont préoccupés à se déchirer la gueule sous la table.

      Pour ta gouverne, je me suis mise à mon compte après des années de chômage sans aucune issue malgré tous mes efforts (ce qui m’a fait vachement relativiser tous les discours sur les chômeurs feignants!). Je possède mon ordinateur et ma Saxo (achetée d’occase 1000€), je suis locataire dans un bled au cul des vaches et j’aimerais bien un jour gagner suffisamment d’argent pour être imposable (ce serait une grande première dans ma famille de prolos!).

      Donc, une fois de plus, tu te trompes de cible.
      Dommage, toute cette belle énergie gâchée.
      Surtout contre ton propre camp.
      Parce qu’entre nous, chômage et fin de mois qui commence le 5, merci, j’ai déjà beaucoup donné!

      Mais si tu décides de discuter, de lire et d’échanger et non pas d’agresser et juger (comme je sais que tu détestes toi-même l’être par tout le monde), alors tu es le bienvenu tant que tu respectes les autres et la charte ici.
      Sinon, bonne continuation et bon courage à toi ailleurs, en espérant que tu aura la chance de pouvoir reprendre un peu ta vie en main et de l’améliorer.

      Réponse
      • « … pouvoir reprendre un peu ta vie en main et de l’améliorer. »
        Peut-être en profitant de cette chance d’avoir du temps libre pour s’informer..ailleurs que dans les merdias propagandistes!

        Réponse
      • Pour avoir suivi le parcours d’Agnès, il ne me semble pas qu’elle fasse partie des friqués. Les réfugiés sont souvent jeunes et qualifiés, courageux et entreprenants, avec un peu de blé… En gros, ils sont plutôt bénéfiques à l’économie et à la société, pas vraiment des boulets dans l’ensemble.

        Rassurez vous ou inquiétez vous, ils repartiront dans leur pays d’origine dès que la crise zone sera atténuée.

        Putain de merde, c’est possible de se monter un peu humain et même rationnel ?

        Un peu de fraternité avec les Syriens ne nous tuera pas, elle pourrait même nous élever au dessus de notre caca quotidien. Give peace a chance…

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  9. « Ca ressemble à la vie des misérables blancs de Pennsylvanie ou des Midlands. »

    Quand on sait qu’en plus la totalité des femmes, filles et petites filles sont violées durant leur périple.
    Et que 10 000 ado manquent à l’appel en Occident sans qu’on sache à quel trafic de sexes ou d’organes ils appartiennent dorénavant…

    Passe devant tout ça avec toute ta famille, ne te gêne de rien.

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  10. smolski, sois rassuré ! On en a retrouvé la majeure partie, des 10 000 enfants…

    En fait, grâce à des acheteurs de H et M, tu sais la chaine de fringues, qui s’étonnaient de voir d’un seul coup tant d’enfants, des nouveaux, dans les usines turques. D’après Interpol qui s’est rendu à suivre sur place, la plupart auraient été laissés en caution pour payer les passeurs.

    Bienvenue, smolski, dans une partie du monde où la compassion n’existe pas, où il n’y a pas de gentils et de méchants mais que des méchants, ou rien ne se donne mais tout se vend, surtout des enfants.

    Après, les bons sentiments, les jolis mots, c’est bien pour vendre de la prose, mais toi smolski, t’es prêt à en accueillir combien de millions dans ton village gaulois ? Tu as quoi à leur proposer ? du travail à l’usine comme les turcs ? Ah ben, c’est ballot, nous n’avons plus d’usines en France. Voyons, boulanger ? ah, il y a déjà trois au village qui se font une dure concurrence…

    Bon, avec 6 millions de chômeurs au bas mot, un bon million d’auto-entrepreneurs qui croutent à peine et à qui on propose aujourd’hui une mutuelle CMU ce qui est dire, des millions de salariés en dessous du smic, comment faire ?

    Nous, à ma salle, on en a beaucoup, des migrants, des boxeurs, des lutteurs, en attente de papiers grâce à leur inscription à une Fédé sportive. Pour survivre, ils font vigiles chez Conforama, ou un peu de discothèques, mais là aussi, la concurrence est rude, pas beaucoup de jobs et énormément de candidats, et ce sont les plus gros qui mangent les petits comme toujours. Tu noteras que la plupart auraient préféré les States, ou le RU, ou l’Allemagne, mais là bas aussi, ça affiche de plus en plus complet.

    Tu connais l’histoire de l’aquarium à poissons rouges ? Un jour, tu rajoutes la même quantité de poissons blancs, et ça va, ils partagent l’espace et la bouffe, puis tu rajoutes des noirs, et ils commencent à se regarder de travers, puis tu rajoutes une pincée de jaunes, et là, les rouges s’associent soudain aux noirs et aux blancs pour bouffer les jaunes ( on appelle aussi ça, la balkanisation, et tu vois, le pays de l’Est, les nouveaux Européens, les plus pauvres d’Europe, ils veulent pas revivre une balkanisation).

    Réponse
  11. Quand un homme pleure, tout le monde pleure.
    Quand tout le monde pleure, le malin vend des mouchoirs
    (Vieux proverbe du Sentier)

    Réponse
  12.  » Nous vivons assurément plus longtemps et ne succombons plus aux mêmes maladies. Mais allons-nous mieux pour autant ? Et valons-nous mieux ? Sommes-nous meilleurs parce que nos conditions de vie le sont ? Tout porte à croire que non : en dépit des avancées scientifiques et du progrès technologique, l’homme est plus veule, plus cupide et égoïste que jamais. Pourquoi ? Parce qu’à chaque fois qu’il a eu à choisir entre devenir meilleur et améliorer ses conditions de vie, il a préféré la seconde option. Parce que, comme l’écrivait Orwell, le but de l’homme n’a jamais été de demeurer humain mais de rester vivant, à n’importe quel prix.  »
    Percy Kemp (Noon Moon – 2010)

    Réponse
    • @ Chris
      Vision cynique et désespérée, mais si l’homme n’était que ça, il y a beau temps qu’il aurait disparu, pas viable…
      Ce que disait Orwell est contredit par les témoignages des camps, aussi bien du côté allemand que du côté soviétique, je t’invite à lire Varlam Chalamov…
      Mais je suis d’accord, l’homme a le choix, souvent, le plus beau, celui de la sculpture de soi, avoir un reflet pas trop dégueulasse dans le miroir.
      Pour revenir au sujet, il me semble que tu confonds les causes et les effets, tu peux foutre tout le monde dehors, t’auras pas résolu tes problèmes…
      Ici ou là-bas, ils font parties de l’équation qui ne sera pas résolue en s’affrontant entre victimes…

      Réponse
    • Chris : « en dépit des avancées scientifiques et du progrès technologique, l’homme est plus veule, plus cupide et égoïste que jamais. »

      Curieux raccourci.
      Quel est le rapport entre ce que sont et les sciences et le progrès technologique avec ce qu’est un humain plus veule, plus cupide et égoïste que jamais ?
      Tu veux dire que les sciences et le progrès technologique sont distants de l’Humanité ? Que sans les humains ils existeraient quand même ?
      Qu’il viennent de :
      Dieux ?
      Diables ?
      Prophètes ?
      Djinn ?
      Carabosses ?
      ….

      Réponse
    • « l’homme est plus veule, plus cupide et égoïste que jamais. »

      Ah bon, quelle étude scientifique le démontre ? La vérité c’est surtout que l’homme s’est toujours entre massacré copieusement et que c’est en fait moins le cas de plus en plus, malgré les guerres récentes. Donc mets un bémol sur tes affirmations et lis un peu l’anthropologie qui n’a rien d’un conte de bisounours sur l’histoire des origines humaines, ici par exemple :

      http://cdarmangeat.blogspot.de/2016/01/un-charnier-vieux-de-10-000-ans.html

      Tes histoires de club de boxe sont ridicules, comme celles d’un petit malfrat qui veut montrer ses minables biscoteaux. Muscle ton cerveau au lieu de faire fight club en permanence comme un psychopathe mal sevré.

      [mode modération on]Lik, tu te rapproches très dangereusement de la ligne rouge de l’attaque personnelle. Ici, la règle est simple : on débat des idées, on ne dénigre pas les personnes et on n’émet pas à leur encontre de jugements de valeur, y compris et surtout quand on n’est pas du tout d’accord avec elles.[mode modération off]

      Réponse
      • Les minables biscoteaux et les mauvaises manières de petit malfrat sont souvent efficaces lorsque s’agit de ramener à plus de respect, voire au dialogue, les petits agressifs au cerveau musclé 😉

        Réponse
        • Il y a aussi les gros agressifs au cerveau atrophié, n’est ce pas ?

          Réponse
      • Oui répondre avec les mêmes armes est depuis longtemps le moyen de punir les agressifs…
        Reste à savoir si on veut punir le monde ou le changer ?

        Réponse
        • Nul besoin de les punir, quand ils se tiennent en général à distance, pour aveu d’impuissance 8-|

          Réponse
          • Adage du jeu d’échec (Tartakover je crois – Son bréviaire.) :
            « La menace est plus forte que l’exécution. »

            Donc faire tenir à carreau c’est égal à punir par la force, voire pire…

          • Echec et Pat.

  13. Chris : « On en a retrouvé la majeure partie, des 10 000 enfants… »

    Si tes infos sont exactes ce que tu prétends des enfants laissés en otage par leur famille en exil abonde toujours dans le même sens que mes remarques au sujet de leurs destins qui n’avaient rien d’enviable.

    Et, en imaginant que tout ou partie de ce trafic soit exact, qui en est le coupable ? Les familles comme tu le sous-entends ou les opérateurs de ces rançons ?

    Pour les viols que tu éludes aussi, tu penses que les victimes sont consentantes et qu’après tout ce ne sont quelques instants passés en compagnie ?

    Je ne te salue pas.

    Réponse
  14. Ah, mais j’ai jamais dit que fallait les foutre dehors, parce que ce serait techniquement et humainement impossible, tout comme de les empêcher de rentrer. Lorsque ceux de l’Est installent des barbelés, ils ne font que repousser le problème un peu plus loin, momentanément, dans l’instant, celui de l’urgence parce qu’un Hongrois n’est pas un Français ni un Tchèque un Allemand, que ça tournerait très vite à l’aigre, voire en bain de sang.
    On est devant un problème d’une complexité rare, où toute décision peut s’avérer tragique en conséquences, à plus ou moins moyen terme, et c’est bien là sans nul doute la raison de l’immobilisme politique, entre humanisme contraint et crainte du loup dans la bergerie.

    Après, je vois aussi une naïveté, celle du nous serions tous frères, révélatrice aussi d’une certaine lâcheté , d’une somme des peurs, celle de l’affrontement, de la guerre. À l’extrême gauche comme à l’extrême droite, le manifestant, le révolutionnaire veut toujours croire lâchement dans le pacifisme supposé de l’ennemi. Il suffit d’avoir vu les derniers événements de Calais, ces militants d’ED idiots et lâches au point d’avoir laissé leur chef, leur vieux général se faire arrêter, sous prétexte que les flics seraient comme eux, qu’ils se rallieraient; la bonne farce ( j’imagine qu’en Grèce, ils commencent à en revenir de la révolution des Œillets qui ne s’est produite), tout comme à gauche, à chaque révolte, on assiste aux même consignes des idiots utiles, avant qu’ils ne se fassent charger et gazer. On est exactement dans la même conjoncture avec les migrants, celle de vouloir aveuglément, par humanisme, par idéologie, les voir comme des amis que l’on se devrait d’accueillir, alors que pour beaucoup d’entre eux, nous ne sommes que des occidentaux, des mécréants stupides. Nous avons consacré tant de temps à nous débarrasser de nos propres religions, à nous en libérer, et tout ça pour accueillir sans conditions, combien de millions de gens pour qui Dieu est tout, doit tout régir ( j’ai bien peur que comme disait ce bon vieux Bossuet : »Dieu se rit des hommes qui chérissent les causes dont ils déplorent les effets. »).

    Réponse
    • Chris : « je vois aussi une naïveté, celle du nous serions tous frères, révélatrice aussi d’une certaine lâcheté , d’une somme des peurs, celle de l’affrontement, de la guerre. »

      L’usage de la force est la pétrification de la raison, la minéralisation de toute vie. (D’après Simone Weil)
      Voilà pourquoi il y a des pacifistes et qu’il y en aura toujours parmis l’humanité dont tu te gausses comme la reine qui se veut toujours seule la plus belle en son miroir alors qu’elle est déjà putride.

      Réponse
    • Chris : « Nous avons consacré tant de temps à nous débarrasser de nos propres religions, à nous en libérer, et tout ça pour accueillir sans conditions, combien de millions de gens pour qui Dieu est tout, doit tout régir »

      Et laisser mourir des peuples ne te pose pas de problème ?

      Je te signale que les gouvernants de france proposent 25 000 réfugiés à tout casser, pour 70 millions d’habitants, où est la barbarie sinon dans cette proposition si ridicule ?

      Mais merde à la fin, que crains-tu donc tant de perdre que tu n’as déjà été dépossédé par ceux-là même qui organise ce cataclysme humanitaire sur la planète entière ?

      Réponse
  15. smolski,

    Il faut t’y faire, la Turquie n’est pas un endroit pour les gentils; l’humanisme n’y existe pas. Ils ont massacré les Arméniens, les Kurdes; ils évoluent entre l’islamisme et le mafieux, et dire que nous avons voulu les faire entrer dans l’Europe – encore un loup dans la bergerie. J’ai vécu un peu en Turquie, et je dirais qu’avant d’inviter des gens chez soi, il serait peut-être judicieux d’essayer de comprendre leur culture, leur façon de voir les choses, qui sont aux antipodes des nôtres : le travail des enfants, l’esclavage ( j’ai vu un un gamin de 12 ans se faire massacrer en Turquie, carrément lynché, pour simplement avoir volé sur un marché), les femmes, la sexualité ( ça fait d’ailleurs penser au texte cruel et tragique de Muray sur la « touriste qui croyait que le monde était beau et gentil et qui finit violée par un gentil barbare très croyant »), le commerce, le travail..

    Tu proposes quoi, de les ré-éduquer ? à ne plus maltraiter les enfants, à respecter les femmes ?

    Réponse
    • Chris : « la Turquie n’est pas un endroit pour les gentils; l’humanisme n’y existe pas. Ils ont massacré les Arméniens, les Kurdes; ils évoluent entre l’islamisme et le mafieux, et dire que nous avons voulu les faire entrer dans l’Europe »

      Ah oui ?
      berlusconi, les évasions fiscales organisées par les états, les paradis fiscaux… C’est pas l’europe mafieuse ?
      Les ventes d’armes produites en europe qui abondent dans les pays en guerre, les bombardements européens sur des villes syriennes peuplées de civils, c’est pas des massacres que nous, civilisés, nous orchestrons ?

      Réponse
  16. smolski,

    Ghandi était un ravi de la crèche. Sa chance fut d’avoir affaire aux officiers de sa Majesté pour qui il n’était point question d’ouvrir le feu sur la foule, quand un officier nazi aurait fait charger des mitrailleuses, et condamner ainsi Ghandi au rang de responsable du massacre de son peuple.

    On pourrait dire la même chose d’Allende, qui en refusant d’employer la force, aura été responsable indirectement de la torture et du massacre de tant de Chiliens.

    Réponse
    • Chris : « Sa chance fut d’avoir affaire aux officiers de sa Majesté pour qui il n’était point question d’ouvrir le feu sur la foule »

      Faux la foule a été mitraillée en indes sous ghandi.

      Allende en refusant d’employer la force a refuser que se perde les valeurs pour lesquels il combattait.
      La torture et les massacres se faisaient autant avant qu’après son exécution.

      Réponse
  17. Les valeurs, smolski, voila bien le mal…

    Ceux qui refusent les migrants le font au nom de leurs valeurs, pour protéger leur mode de vie, leurs valeurs, et pour ceux qui veulent les accueillir, c’est aussi au nom de leurs valeurs, humanisme, générosité, d’une idée qu’ils se font du monde.

    Mais le monde n’a que faire des valeurs, toute l’histoire le démontre, sinon il serait meilleur depuis belle lurette….

    Réponse
  18. Y’a un truc, Chris…
    Même si ce que tu dis es sensé, la violence engendre la violence – et en est issue. C’est basique, mais vrai.
    Soit on renonce à la combattre et on accepte l’autodestruction de l’humanité comme une fatalité, soit on ne l’accepte pas et on est pacifiste.

    Smolski, effectivement, la foule a été mitraillée en Inde au début du mouvement d’indépendance. Mais l’hémorragie a été immédiatement stoppée (sous ordre direct du vice roi, il me semble) parce que c’én était trop, même pour les anglais. Les Nazis, les Russes ou quelques autres plus fachos auraient eu moins de scrupules à aller jusqu’au bout. Ca leur a d’ailleurs « coûté » l’Inde 😉 .

    Chris, j’ai du mal à bien saisir…
    T’as bien raison sur un point. Quand Agnès ne voit en le migrant qu’un autre soi-même, il ne faut pas oublier que cet autre soi est issu d’une autre culture – qui le conteste? – et alors? Cela lui enlève-t-il son humanité?

    En quoi ça justifie qu’on le laisse couler sur des barques au milieu de la Méditéranée, qu’on érige des murs de barbelés pour le lacérer et le renvoyer sous les bombes, se faire violer ou vendre ses enfants en Turquie? En quoi, « notre » civilisation est-elle plus légitime à survivre sans se salir les mains en aidant la leur?

    Quand des millions de personnes émigrent au péril réel de leurs vies pour rejoindre un monde qui affiche son opulence sur tous les écrans de la planète, comment peux tu réduire ces gens à des fous de dieu venus nous envahir et réduire nos efforts pour sortir de la religion à néant, venus s’ajouter à nos misérables chiffres du chômage, à notre marché de l’emploi déjà moribond? C’est pas un peu simpliste?

    La réalité est multiple. La réduire à une menace pour nos sociétés est absurde… D’autant que le coup de pied au cul pour sortir de l’impasse économique peut être bienvenu (quand on y réfléchit à deux fois). Le souci serait plutôt que ces gens, qui selon toi, ne vivent que par Dieu, veulent, au contraire, un peu trop nous ressembler…

    Y’aurait aussi à dire sur le rôle que nos sociétés ont joué dans l’état de déliquescence dans lequel se trouvent les leurs.
    Le souci (j’en discutais ailleurs avec Smolski) serait plutôt de se demander: Si tous les instruits, pacifistes, laics et autres démocrates s’enfuient, qui va rester sur leurs terres d’origine pour reconstruire un avenir?…

    Réponse
    • saxo : « effectivement, la foule a été mitraillée en Inde au début du mouvement d’indépendance. Mais l’hémorragie a été immédiatement stoppée (sous ordre direct du vice roi, il me semble) parce que c’én était trop, même pour les anglais. »

      Parce que cela a été révélé et c’est cette révélation qui a fait cessé le principe de la fusillade ouverte, pas la délicatesse colonialiste britanique.
      Lorsque ghandi a proposé de passer outre à ces fusillades qui avaient été pressentis par des menaces des esclavagistes, il ne savait ni le peuple avec lui jusqu’où cela allait aboutir, ni que cela s’arrêterait aussitôt fait le premier massacre.

      « qui va rester sur leurs terres d’origine pour reconstruire un avenir?… »
      Ce n’est pas un souci, la terre d’origine est la planète toute entière, pas un lieu déterminé aussi gorgé d’énergies carbonées qu’il soit.

      Réponse
    • Joël,
      « Parce que cela a été révélé et c’est cette révélation qui a fait cessé(r) le principe de la fusillade ouverte, pas la délicatesse colonialiste brita(n)nique. »

      Quand bien même…
      La publicité n’a pas arrêté les massacres en Tchétchenie ni les génocides de la deuxième guerre mondiale (et j’en passe…).
      Je ne pense pas les Britanniques d’une délicatesse excessive, il n’empêche, ils ont préféré renoncer à l’Inde plutôt que de pérenniser le cycle de violence (après, qui a décidé quoi et pourquoi, y’a de quoi disserter des heures)…

      Pour ce qui est de la Terre d’origine. C’est bien de chanter avec Brassens « les imbéciles heureux qui sont nés quelque part »… Vive la mondialisation 😉 .
      Deux remarques tout de même.
      * Dans les têtes et les cultures, la réalité est tout autre…
      * Même si la terre entière est la terre d’origine de toute l’humanité (vision que j’ai tendance à partager, malgré mon objection) abandonner des terrains aux fachos sanguinaires, c’est laisser se former des bastions de violence inouïe et pérennes. Et qui est mieux placé pour les contrer que ceux qui en sont originaires (je ne nous crois pas légitimes pour avoir des leçons à donner)?

      Réponse
      • saxo : « je ne nous crois pas légitimes »

        Alors qui l’est et pourquoi si tu crois à l’universalité de l’espèce humaine ?

        Réponse
      • Par « nous », j’entends les occidentaux… J’entends les interventionnistes de tout poils qui foutent la m**** là bas depuis des années…
        L’universalité de l’espèce humaine. C’est une direction, c’est celle que je choisis de prendre. Ce n’est pas une réalité… On peut y croire comme on croit en Dieu, faut faire gaffe, à ce titre et en son nom beaucoup de conneries ont été faites…

        Réponse
      • Il me semble que c’est dans l’intention de l’intervention que réside tout le poids de la légitimité d’intervention et ce poids revient à chacun de le déterminer pour lui-même seul.
        C’est si tu fais des amalgames que ce poids se dilue alors sur n’importe qui, n’importe quoi… Internet permet tout cela, pourquoi ne pas en profiter en y insufflant ce que nous sommes réellement, dans la vraie vie, où que l’on réside.

        Réponse
  19. Aucune civilisation, aucun système , n’est légitime, et c’est bien pour ça qu’ils s’affrontent (l’antagonisme cher à Baudrillard), les barbares finissant en général par anéantir les autres, comme Byzance à l’agonie disputait du sexe des anges.

    Après, pour tenter de voir au-delà, je ne crois guère au fameux grand remplacement prônè ci et là en thèses de nos nouveaux réacs, mais plutôt au chaos, comme avancé par cette analyse :

    «  »Avant, il existait de «grandes subjectivations collectives» – par exemple le mouvement ouvrier – qui permettaient aux exclus de s’inclure dans un même monde avec ceux-là mêmes qu’ils combattaient. L’offensive dite néolibérale a laminé ces forces et criminalise maintenant la lutte des classes, comme on le voit encore dans le cas de Goodyear. Les exclus sont rejetés vers des subjectivations identitaires de type religieux et vers des formes d’action criminelles et guerrières.( « La Nuit des prolétaires. Archives du rêve ouvrier», par Jacques Rancière, Fayard.)

    Réponse
    • Chris : « L’offensive dite néolibérale a laminé ces forces et criminalise maintenant la lutte des classes, comme on le voit encore dans le cas de Goodyear. Les exclus sont rejetés vers des subjectivations identitaires de type religieux et vers des formes d’action criminelles et guerrières. »

      Bien vu.
      Et alors, on accepte de se rendre à cela ou on reconstruit ce qui a été perdu en y ajoutant ce que nous avons gagné depuis ?

      Réponse
  20. en résumé
    c’est vraiment un très très beau texte qui fait planer.
    ça urge de le faire connaître aux formateurs de pilotes de drones civils.

    (davaï, davaï)

    Réponse
  21. Quelque 4 000 migrants sont actuellement installés dans le camp. « Aux politiques d’œuvrer pour que la sécurité revienne dans les pays dévastés (d’où sont originaires les migrants) et même, si nécessaire, de réguler les arrivées », admettent les coauteurs de « Bienvenue à Calais ». « Mais, ajoutent-ils, aux citoyens que nous sommes d’exiger que l’on fasse un accueil honorable à tous ces hommes, femmes et enfants ».

    Source : « Bienvenue à Calais », un livre pour raconter la jungle à hauteur humaine

    Réponse

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