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Celui qui marche courbé

Par Agnès Maillard
26 janvier 2006

Pendant que l’Europe scrute l’Est avec effroi et se méfie de ses volatiles divers et variés, un virus en pleine forme est en train de faire un carton à La Réunion.

Chikungunya!

Un mot presque magique, qui résonne comme une malédiction, dont les sonorités ne sont pas sans évoquer la Marabunta, l’invasion des fourmis.
Sauf que là, il s’agit de moustiques, principaux vecteurs de la maladie.

Le chikungunya n’en est pas à son coup d’essai. La première fois qu’une population a été touchée, c’était en 1953… en Afrique! Il est réapparu en 2005 aux Comores et est arrivé à la Réunion en mai 2005.

En gros, le chikungunya se caractérise par une forte fièvre subite (plus de 39°C) et des douleurs articulatoires assez intenses aux extrémités des membres et souvent, d’intenses migraines. Ce sont les douleurs articulaires qui permettent de différencier le chikungunya de la dengue, assez courante aussi sous ces latitudes. Le tout n’est pas mortel, mais très invalidant. Le virus cloue les gens au lit plusieurs jours mais les douleurs peuvent revenir régulièrement pendant 3 mois, voir nettement plus, selon les témoignages.
Le virus est apparenté aux fièvres hémorragiques même si les formes véritablement hémorragiques sont extrêmement rares (1%). Il n’existe bien sûr aucun remède connu et selon Nath, dont la fille est touchée, l’homéopathie semble donner quelques résultats en symptomatique[1]. De toute manière, on se doute bien que dans les labos pharmaceutiques, ce n’est pas demain la veille qu’on va coller un stagiaire sur la question, même s’il n’est pas rémunéré. Fallait pas habiter dans des régions du monde truffées de maladies insolites et vicieuses qui ont une prédilection pour les populations même pas solvables ou presque…

La bonne nouvelle, c’est que l’immunité acquise suite à la contamination est durable.

Le virus se transmet par les piqûres d’un moustique également vecteur de la dengue, Aedes aegyptii et Aedes albopictus, lequel a le bon goût de ne pas séjourner sous nos latitudes. Ce qui fait qu’actuellement, pour se prémunir du chikungunya, il faut s’enduire de répulsif et se planquer sous une moustiquaire traitée. Il vaut mieux également reporter ses vacances à la Réunion.

En terme de marketing sanitaire, le chikungunya est donc un désastre.

Un nom exotique et difficile à retenir, un truc même pas mortel, la quasi certitude de voir ce type de désagrément rester bien loin de la métropole : bref comme tout ce qui touche les autres (surtout si les autres sont en Afrique) et pas nous, tout le monde s’en tamponne un peu.
Et à l’heure où l’on entasse le Tamiflu dans la perspective d’une pandémie meurtrière, les soucis des Français de seconde zone ont bien peu de chance de passer la barrière médiatique, bien plus préoccupée par des sujets sérieux comme les périodes de soldes ou le lancement de la nouvelle saison de haute couture.

Actuellement, l’épidémie de chikungunya, c’est près de 8000 cas déclarés sur l’île de La Réunion[2], dont plus de 2000 authentifiés. Ce sont des milliers de personnes qui sont fortement invalidées.
Si la facture des arrêts maladie explose, il est possible que les autorités sanitaires de notre pays et la Sécu en particulier se penchent un peu sur le sort des Réunionnais. Ce serait bien pour les Français d’Outre-Mer.

Ha oui, j’oubliais, en Swahili, Chikungunya signifie : "celui qui marche courbé", posture caractéristique de la maladie, due aux douleurs terribles qu’elle inflige à ceux qui en sont atteints.


Pour en savoir plus

Notes

[1] Perso, je ne crois pas du tout en l’homéopathie, mais tout comme l’agnostique qui prie de temps à autre, le seul risque que l’on prend, c’est que ça marche…

[2] 7700 et des brouettes au 15 janvier 2006 : c’est déjà un bien meilleur score que la grippe aviaire, tous continents confondus, alors que La Réunion, c’est 770 000 habitants, seulement.

27 Commentaires

  1. Aux dernières nouvelles : la rentrée des classes (eh oui, chez nous c’est les vacances !) prévue lundi prochain, est repoussée d’une semaine dans le secondaire et peut-être le primaire, pour cause de démoustiquation des établissements scolaires. C’est vrai que s’y prendre maintenant alors qu’il y avait un mois pour se pencher sur la question peut sembler bizarre. Ca l’est moins quand on sait que personne ne voulait prendre en charge les frais et l’organisation d’une telle opération. Au départ, c’était les chefs d’établissement et les maires qui devaient se démmerder tous seuls ! Enfin, l’Etat se décide à mettre la main à la pâte (et à la poche), résultat : une semaine de retard (si tout va bien) pour les collégiens et surtout les lycéens proches des échéances baccalauréatitatives (et vivent les néologisme à la con !).

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  2. A midi, les infos nationales ont évoqué le problème… comme quoi je sers à quelque chose… 😉
    Blague à part, j’ai entendu bien des chiffres fantaisistes. Mais bon, ça avance…

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  3. Huhu, oui, on peut le dire… La progression de l’épidémie est effarante, surtout quand on sait (info obtenue lors d’une causette avec un épidémiologiste de la Réunion) que les médecins ont mis très longtemps à diagnostiquer la maladie… Ce qui porterait les chiffres à + de 15 000 en réalité…

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  4. Il semble effectivement que nous sommes face à une épidémie à progression géométrique et le pic épidémique est encore à venir. 4 décés (sur des personnes âgées déjà très fragilisées) ont été attribué au virus sans que ceci soit confirmé biologiquement. Il y aurait 22 cas de formes atypiques et aggravées de la maladie. Bref, ça chie sévère à La Réunion!

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  5. Certes, nous sommes épargnés par les moustiques. Mais une autre pandémie vient de faire son apparition sous nos latitudes: la « royalite fulgurante ». En l’espace de quelques semaines, on compte deja 59% de francais (sondage ifop du début de la semaine) atteints, et le risque de voir ce chiffre monter n’est pas à écarter… Il ne reste plus qu’à esperer que le Dr Sarkozy nous trouve un vaccin avant 2007, faute de quoi les sequelles pourraient se reveler très grave si ce virus venaient à muter vers une forme « presidentialis »…

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  6. De quoi tu parles? En plus, tu sais ce que j’en pense des sondages…

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  7. C’est beau de s’indigner sur la re-non préparation d’une épidémie et/où pendémie, où alors d’une catastrophe naturelle : canicule, où bien encore d’empoisonement : sang contaminé, amiante et autres saloperies du même aquabit, ca distrait. Du pain et des jeux disait l’autre, maintenat l’on peut dire « et des grâaves maladies » pendant ce temps dormez brave gens, on vous taraude à sec et vous ne sentirez pas la douleur, vu que vous ne pourrez pas faire grêve indéfiniment : que dirait votre banquier et bobonne? D’autant que certains syndicats traitres signent et ensuite s’indignent « CFDT ». Cette p… d’organisation n’existerait pas il ne faudrait surtout pas l’inventer. Au bal des faux culs ils pourraient danser jusqu’a la fermeture.

    Et puis, les moustiques devraient se délocaliser, ils nous épargneraient la schizophrénie de certains.

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  8. Ce qu’il faut savoir, c’est que l’épidémie a touché l’île en mai 2005 et que Les Comores y avait eu le droit au début de l’année. Donc, on savait ce qui allait se passer. Sachant qu’il n’existe pas de médication efficace, la seule solution, c’était la démoustication massive. On pouvait donc enrayer l’épidémie dès le départ, pendant qu’il n’y avait que quelques cas éparses et que le vecteur n’était pas au summum de sa forme. Sauf que tout le monde a traîné des pieds sur l’air de : « Qui doit payer? Pas moi en tout cas! ». Au final, on en arrive là. Il y a pas mal de « fièvres malignes » qui ont disparues de France métropolitaine après assèchement des marais. Ce que je veux dire, c’est que face à une épidémie d’ampleur, tout le monde crie au feu, alors qu’il n’y a aucune fatalité dans cette histoire : tout était su et prévisible bien à l’avance. On s’est juste foutu la tête dans le sable en croisant les doigts pour que ça passe tout seul.
    Et encore, il s’agit d’une maladie non mortelle. Quand la grippe aviaire va débarquer, on va voir si ça se passe mieux. Mais quand j’entends les déclarations des éleveurs de volailles qui ne voient pas l’intérêt du confinement, je me dis qu’ils changeront peut-être de discours lorsqu’ils se mettront à enterrer leur femme et leurs gosses… mais ce sera trop tard… comme d’hab!

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  9. « On s’est juste foutu la tête dans le sable en croisant les doigts pour que ça passe tout seul. »

    On peut appliquer cette phrase à tellement de choses 🙁

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  10. ça fait aussi des mois que les représentants des dom tom a posé à plusieurs occasion la question à l’assemblée nationale : réponse : tel organisme est prévenu, ensuite on va se bouger, tel truc est prévu, on va se bouger, et quand ils ont parlé du « démousticage », l’action est faite des semaines après.

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  11. En France, on est atteint de la pandémie de Sarkozite aigue, mais je demande toutefois à Sarkoboy de garder ses bacilles, merci, je tiens à ma salubrité morale.

    Quant à la Réunion, pour y avoir séjourné, il faut aussi remarquer que le problème repose en grande partie sur un désintérêt complet pour la démoustication en temps normal (hors alerte). Il n’y a aucune obligation pour ceux qui possèdent un jardin de démoustiquer et de traiter son coin de paradis comme il le faudrait, ce qui oblige tout le voisinage à acheter des tonnes de diffuseurs antimoustiques intérieurs et extérieurs, et de se badigeonner de citronnelle (ce qui est dérisoire pour ce dernier répulsif, les moustiques tropicaux sont d’une autre trempe que ceux qu’on trouve en métropole, y compris en Camargue). Il faut aussi ajouter que là-bas, tout est plus cher et qu’il faut multiplier par un facteur 1.5 environ les prix d’ici pour obtenir les prix de là-bas, ça n’aide pas vraiment ceux qui ont du mal à boucler leurs fins de mois (vu le taux de chômage à près de 20%, ce n’est guère étonnant). Rajoutons que le passage à l’euro n’a rien arrangé (peut-être que le facteur 1.5 a baissé un peu, sinon tant pis)

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  12. Je ne comprends pas ce manque d’anticipation administratif, financier et pratique, que ce soit de la part des locaux, que du gouvernement. Le coût de l’achat du produit (compris 1 ou 2 euros par habitant, ça se négocie, non ?) et du matériel de dissémination (armée pour le petit métériel, armée pour la force de travail et les capacités d’organisation sur le secteur géographique et pour le transport du produit par voie aérienne), puis épandage par l’armée (action d’intérêt sanitaire collectif en temps de paix). Ainsi, par l’armée, c’est toute la france qui participe, par les impots, à ces préventions. Bref : cette politique ne présage rien de bon des capacités de lutte contre les pandémies (un peu l’exemple de la concentration de la lutte contre le tabac qui a oblitérer les risques (avérés) de décès et maladies lors de la canicule).

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  13. Le manque d’anticipation est devenu une marque de fabrique de notre époque. Par exemple, dans de nombreux bleds, on découvre le jour de la rentrée des classes qu’il y a un sureffectif de gosses à la maternelle. Pourtant, ils sont nés 2 à 3 ans avant ce jour-là, on peut donc les compter et anticiper les besoins en instits à l’avance.

    Réponse
  14. Oui Agnès à la seule différence que la priorité de « élites » n’est absolument pas de sauvegarder l’école maternelle, j’en ai pour preuve le discours pitoyable du député UMP de ma circonscrition, lorsque l’année passé nous, parents d’élèves, combations contre la fermeture d’une classe de maternelle, et qui disait (en substance) que les femmes devaient rester à la maison si elle désirait avoir des enfants et que la scolarité des tout petits 02, 03 ans monopolisent trop d’instits puisque ces enfants ne fréquent pas régulièrement avec assiduité l’école. Fermé le ban (Et le pire c’est que ce sinistre personnage sera réélu, des veaux disait le général…) C’est vrai que ds « son monde » les femmes ayant des enfants sont mariées et leurs conjoints gagnent tellement bien leurs vie qu’elles peuvent rester s’occuper de leurs rejettons. Et les petits 2 où 3 ans ils n’ont qu’a faire leurs 08 heures d’affilées, non mais !
    Alerter les bébés, Higelin. Et ben on est en plein dedans cette fois.
    Aux mêmes causes les mêmes effets. Regarde sur la gériatrie, tout pareil, alors que l’on nous bassine avec le vieillissement de la population et le besoin de strucures nouvelles riches en personnels formés, que font ils ? Sous prétexte de d’économies : Ils abandonnent le terrain pour le refiler à l’associatif dans le meilleur des cas, et encore ce n’est plus l’assoc. d’il y a vingt ans, leurs DRH ne sortent pas de l’institut de formation d’éduc. mais maintenant plutôt de HEC, où autre alternative : le privé qui traine un peu les pieds car « les vieux » c’est pas très rentable.

    Et donc la lutte des moustiques à la réunion ne doit, également, pas faire partie des préoccupations du gouvernement actuel et on va en c... comme ca jusqu'en 2007, jusqu'a Sarko. peut-être, avant l'implosion totale du social et de la précarité pour tous. Allez bon dimanche quand même.
    Réponse
  15. Je sais bien qu’ils veulent liquider l’école maternelle. La suppression d’un poste sera en discution demain soir au CM de mon bled. Dans la classe de ma fille, les tous petits, il y 27 inscrits et il arrive régulièrement qu’ils y soient presque tous. Ma gosse y va tout le temps : elle adore l’école, la maîtresse, les copains, les récrés, la cantine et toutes les chansons quelle apprend tout le temps. Il y a déjà des écoles maternelles avec des classes doubles, des effectifs à 40, 50 gosses par classe. Les mères n’ont alors plus trop le choix.
    Partout, on tente de supprimer la classe des tous petits… pour commencer et l’objectif, c’est clairement sortir de force les femmes du marché de l’emploi. Surtout celles qui doivent travailler.
    Parité?!?
    Mon c.l!

    Réponse
  16. Mobilisons, mobilisons il en restera tjrs quelque chose. Petite moralité de derrière les fagots… Tchao, et à bientôt.

    Réponse
  17. sys4, merci de ta visite dans notre ile. note qu’avant l’épidémie actuelle, nous n’avions pas plus de raisons d’exterminer les moustiques que les fourmis rouges, les papillons de nuits, les blattes et autres insectes volants ou rampants. si ce n’était pour l’agrément de la peau blanche et sensible de nos visiteurs. (qu’est ce que ça peut être con un touriste…)
    merci également de te soucier de notre pouvoir d’achat (+1.5 c’était sur quel fromage?), de notre taux de chomage (20%, déjà? mais ici tout le monde croit que nous sommes à 40%) et de notre euro, surement plus cher que le votre.
    ceci dit, nous bénéficions ici de la même administration que là-bas, chez vous. comme vous avez pu constater le délai de réaction des autorités administrives (avec à leurs têtes des gars comme sys4, qui ont tout compris au problème et à qui on la fait pas), vous pouvez craindre sur la gestion des fléaux.
    ceci dit, le problème est sérieux, médias et politiques crient au loup depuis 3/4 semaines sous l’effet d’une association de malades qui demande des comptes à la drass. avant ça, calme plat.
    ne pas gober également tout ce que peut sortir la presse à ce sujet. témoignage n’est pas un quotidien qui brille par son indépendance et sa partialité. rien n’y est écrit sans que ça aille dans le sens de la ligne éditoriale, y compris le courrier des lecteurs.

    Réponse
  18. La carte de la dengue (+ fièvre jaune) véhiculée par les mêmes moustiques que la Chikunmachin :

    http://www.bioltrop.org/19-cartes/dengue-carte.htm

    A noter que ces moustiques ne piquent, pardon … piquent plus le jour que la nuit (à l’inverse de l’anophèle (palu)) et principalement au lever et coucher du soleil. Les moustiques sont citadins et se reproduisent en *pleine ville*, dans une canette vide par exemple (avec de l’eau de pluie dedans).

    A Singapour où je séjournais récemment, une campagne de publicité massive montrait ce qu’il fallait faire pour endiguer ce fléau : ne pas laisser les canettes vide, changer (ou mieux : sécher) toute retenue d’eau comme pots de fleur, etc.

    Un lien sur le Chikun : http://www.invs.sante.fr/display/?doc=presse/2006/le_point_sur/chikungunya_270106/index.html

    *****

    Digression hors sujet pour Agnès :

    Vous disiez : « Perso, je ne crois pas du tout en l’homéopathie … »

    Pourquoi dit-on « croire en » dès lors que cela sort de la sacro-sainte médecine « normale », à savoir la médecine occidentale, comme si on parlais d’une religion ou d’une secte ?

    Vous savez certainement que la médecine chinoise, la fameuse acupuncture, se sert d’aiguilles pour soigner certaines pathologies. Doit-on y « croire » ? Vous savez également que l’acupuncteur (chinois, pas l’occidental) ne se sert que peu des aiguilles et pratiquent plus volontier (toujours selon les pathologies) des massages pour « drainer les énergies », mais là, ça y’est, on y crois plus du tout dès qu’on met ces trois mots ensemble. C’est quand même de la sorte que sont soignés les asiatiques et ce depuis des lustres.

    Par contre, « croire » en quelquechose lié au médical permet d’augmenter le redoutable effet placebo (dans le bon sens (curatif) ou dans le mauvais sens d’ailleurs).

    Fin de digression
    *****

    Merci, d’autre part, pour votre blog très interressant.

    Réponse
  19. Oups ! Désolé, j’ai oublié d’activer les liens :

    Le premier : Carte

    Le second : Veille sanitaire

    Réponse
  20. Il semblerait d’après cet article qu’il existe un vaccin contre le Chikungunya, mais c’est réservé pour l’armée.

    Réponse
  21. La santé n est plus un droit mais un bien. Pour se soigner , il faut payer maintenant La réunion ne doit pas etre assez riche pour que cette epidemie commencée il y a un an soit traité serieusement. La grippe aviaire menace la métropole donc on s en occupe . Bienvenue dans ce monde ou tout n est que calcul entre le cout de la prevention et celui de l absence de prevention ( A rapprocher de la politique securitaire de qui vous savez)

    Réponse
  22. Je voudrais signaler qu’aujourd’hui il y a un article dans la feuille de chou locale (Nice-Matin) faisant état d’un traitement qui soignerait le Chikungunya. Il s’agit simplement d’utiliser du chlorure de magnésium (qui est un laxatif tombé en désuétude). Beaucoup de Réunionnais ont d’ailleurs été mis au courant par une conseillère municipale PCF de la Ville de Nice et le produit en question semble être en rupture de stock. Pour autant, les médecins semblent très dubitatifs et inviter les patients à la plus grande prudence. Toutefois, des malades affirment avoir été guéris en peu de temps par ce produit.

    Réponse
  23. J’habite Mayotte.J’ai attrappé le chik’ à Madagascar, il y a 1 mois. Traitements successifs avec bourrage d’anti-inflammatoires divers (« on essaie »…les toubibs pataugent gaillardement)… si le stade le plus spectaculaire de la première semaine est dépassé, l’état général et son cortèges de douleurs persistantes ne rencontraient guère d’améliorations.J’ai été informée d’un traitement au chlorure de magnésium, lequel était contoversé… donc doutes… avant de m’y lancer (et pendant que s’acheminait le colis contenant un sachet de NIGARI -algue du japon, contenant naturellement 87% de chlorure de magnésium-, commandé à ma mère en métropole), je me suis informée (http://www.onnouscachetout.com/themes/medecine/chlorure_de_magnesium.php)… internet, ça sert à ça. … ça fait maintenant 1 semaine que j’ai commencé le traitement : bu 1 litre le premier jour, puis 1 verre pendant 20 jours… dans la 1ère nuit qui a suivi, j’ai eu un bel accès de fièvre (mon organisme a réagi) et dans les 2 jours suivants j’ai retrouvé une énergie que j’avais perdu depuis un temps qui m’a paru si long ! quelques douleurs persistent encore (pieds, chevilles, ça ne s’est pas envolé du jour au lendemain), mais cette énergie qui revient c’est une amélioration tellement évidente et appréciable !!! je n’ai pas eu de diahrrées (c’est le spectre que brandissent les gens qui critiquent le traitement)… je ne peux que recommander à ceux qui souffrent d’effectuer ce traitement ! ça ne coûte pas cher (en métropole, 1,20 € le sachet de 100g de Nigari,… pour faire 5 litres à boire), c’est sans doute pour ça que c’est pas un produit très commercial ! et même si c’est pas très bon, c’est pas la mer à boire !…quand on en teste l’efficacité ! J’en témoigne déjà et compte bien me débarrasser complètement de cette saleté…

    Réponse
  24. Merci pour ton témoignage.
    Nathalie, ma chikungunyée de La Réunion, a utilisé un traitement homéopathique assez efficace selon elle et sa fille, mais hélas, assez inabordable pour la plupart des gens atteints. Si ton truc pas cher marche aussi, tant mieux et fuck les labos des pharmacobarons!

    Réponse

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