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Cela fait tellement de temps qu’on en a marre de tout ça, que je ne me souviens plus d’avant.
Et pourtant, j’ai toujours cette impression persistante de chute interminable et de fuite en avant.
Et pourtant, malgré toutes ces frustrations, ces colères et ces belles envolées lyriques, plus ça va mal et plus on ne fait rien.


Lutte

  • Manière, c’est pas compliqué : dès que ça pète, je sors le manche de pioche !

Puis, il retourne tranquillement négocier sa vie somme toute assez plaisante entre le travail que l’on est bien content d’avoir gardé dans la tourmente et les petites compensations que l’on s’octroie régulièrement pour oublier combien les temps sont durs et l’horizon des jours nouveaux lointain et incertain.


C’est marrant, c’est exactement cette ambiance foutraque que le duo Délépine/kervern, les deux clowns les plus déprimés de l’histoire de la contestation sociale, a si bien décrite dans son film Le Grand Soir. La désespérance des déchus, des jamais soumis, des marginaux qui se heurte de plein fouet avec la résignation consumériste de ceux qui sont encore dans la matrice et s’offrent des indignations à bon compte avant d’aller s’acheter au prix du sang et de la sueur le dernier gadget à la pomme totalement hors de prix et de propos.


En fait, c’est en train de péter


Là, juste maintenant, sous nos yeux et partout. Les gouvernements aux ordres de la finance, des organisations commerciales, des multinationales tapent dur et fort sur les peuples du monde, sous des prétextes plus ou moins vaseux, dont le manque d’imagination et de crédibilité traduit manifestement un grand laissé-aller dans le carnaval pseudodémocratique. C’est gravement en train de péter de partout, les coups d’États financiers ouvrent la voie aux coups d’État parlementaires qui eux-mêmes s’assoient pesamment sur les Constitutions de plus en plus de pays et tout cela provoque partout et en ce moment la misère des peuples et la révolte des opprimés les plus désespérés dans l’indifférence polie du plus grand nombre. 


Sur tous les continents, les conditions de vie de plus en plus de personnes se dégradent significativement selon, toujours, les mêmes modalités : l’explosion de la bulle immobilière américaine a ravagé la classe moyenne laborieuse, avant de s’étendre à l’ensemble de la planète par de très astucieux jeux de contamination financière interbancaire, jusqu’à ce que tout le casino planétaire tremble sur ses fondations. À ce moment-là, les rois du bonneteau financier international ont fait un énorme tapis en réclamant l’aide inconditionnelle des finances publiques sous la menace d’un effondrement total de civilisation. Abondamment nourris et financés par ces géants de pognons aux pieds d’argile, les dirigeants des démocraties mondiales, censés représenter les intérêts des peuples qui les ont portés au pouvoir, ce sont empressé de vider les coffres des nations pour que les grandes lessiveuses à essorer la richesse collective ne ralentissent surtout pas le rythme. Et ensuite, ces mêmes instances financières sont venues chouiner que le braquage des peuples avait quelque peu compromis leur capacité à rembourser leurs dettes iniques nées pour la plupart du changement constant des règles budgétaires et monétaires et dont la ligne directrice depuis 40 ans pourrait se résumer ainsi : privatiser les gains et les ressources, socialiser les pertes ! Et les gouvernements corrompus se sont empressés de détourner leurs mandats prétendument démocratiques pour organiser la grande purge des populations au bénéfice d’une toute petite élite financière pourtant déjà gavé jusqu’à la glotte.


De serrages de ceinture permanents en reculs sociaux concertés, tout ce qui avait été plus ou moins mis en place dans le cadre du grand contrat social entre ceux qui créent les richesses par leur travail et ceux qui font du gras en prélevant leur dîme indécente dessus, est en train d’être définitivement détruit. Là où la société exige le respect des règles et des contraintes de la vie collective, l’aliénation d’une part de nos libertés, en échange du bien-être et de la sécurité, il ne reste plus qu’une sorte d’immonde simulacre de la loi de la jungle. Et quand il n’y a plus rien à sacrifier, plus rien à quoi renoncer, quand on a déjà tout perdu, tout ce à quoi l’on croyait, tout ce à quoi on voulait nous faire croire, il ne reste plus alors que le désespoir, la mort ou la révolte. 


Partout, en ce moment, dans le monde, des gens se soulèvent. Ils dénoncent le grand hold-up du siècle. Ils ont pris conscience de l’ampleur du désastre et se retrouvent confrontés aux matraques de ceux qui étaient censés les protéger. Mais ce ne sont que quelques poignées d’enragés, quelques vagues de désespérés, rien qui n’agite encore les courants forts de la révolte sous la ligne de flottaison des foules placides.


On râle, on serre les boulons, on bricole, on traficote à droite et à gauche, on tente de tenir. Juste encore un peu.

En attendant quoi ? En attendant qui ? 

La cavalerie ? Le sauveur ? Le putain de grand soir ?


Le grand soir, c’est nous. 

Et pendant que je vois ces millions de petites fenêtres qui clignotent de publicités et de fausses nouvelles dans le jour déclinant, ces millions de petites histoires transies et honteuses qui s’imaginent vivre dans une autre époque révolue, ces millions de petites lueurs dispersées qui ne parviennent plus à faire reculer les ténèbres, je me dis que le grand soir s’est égaré quelque part au fond de la cinquième étagère de la travée 4 de l’Auchan ou de l’Ikéa du coin et que nous tous, on l’a bien profond dans le cul !

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155 Commentaires

  1. Le contrôle assure à ces monopoles une rente prélevée sur le bénéfice total du capital obtenu par l’exploitation de travail. Cette rente devient impérialiste dans la mesure où ces monopoles opèrent dans le Sud. La maximalisation de cette rente concentre les revenus et les fortunes dans les mains d’une petite élite au détriment des salaires, mais aussi des bénéfices du capital non monopolistique. L’inégalité grandissante devient absurde. A la limite, c’est comparable à un milliardaire qui possèderait le monde entier et laisserait tout le monde dans la misère.

    « Le capitalisme entre dans sa phase sénile »

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  2. Génial ! à filer comme sujet d’éco au bac et comme infos à diffuser au 20h.
    Rien à ajouter, tout est dit.

    Réponse
  3. "Le grand soir, c’est nous"

    Oui. Mais à l’évidence, pas près de se lever, pas prêt à se lever.

    Ça viendra ?

    Voir, sur le site Le grand soir, justement, cet entretien avec Samir Amin :
    http://www.legrandsoir.info/le-capi

    Réponse
  4. Ce qui me tue le plus, c’est la dilution des mouvements en micro-défilés de protestation, pour des causes séparées les unes des autres.
    Il paraît que demain, y a grève générale. Samedi, il y a les manifestations de soutien à Notre Dame des Landes, et les contre-manifs LGBTI.
    Je ne sais plus du tout quoi faire.

    Réponse
  5. Les frigidaires continuent quand même à se remplir, il y a toujours du foot dans la boîte à merde, alors pourquoi se révolter ?

    Quand la grande masse des braves citoyens ordinaires crèvera la dalle pour de bon et qu’il n’y aura plus rien pour le divertir, alors peut-être que ça bougera. Car il ne faut pas se beurrer les mirettes, le peuple, le fameux peuple, n’est pas très sensible aux idées, aux arguments abstraits, aux concepts, bref, à la raison. Pour faire bouger son bonhomme il faut que ça lui titille d’abord les tripes, en bien comme en mal. L’idée seule ne suffit pas, elle est une belle carrosserie mais sans le moteur de la frustration bien tangible des intestins elle n’ira nulle part. Vous pouvez brâmer tant que vous voudrez dans la grande forêt numérique, rien n’y fera. Mais que la faim qui essore les bides s’invite à la fête, alors là…

    Et si en plus on nous promet des lendemains qui chantent après le Grand Soir…

    Réponse
  6. Les gens ne savent pas. Ils ne s’imaginent même pas. Je ne m’imagine même pas. Je fais partie de ces gens.

    Réponse
  7. Pour comprendre cette passivité, ne pas sous-estimer…

    1. le résultat de trente ans de vente à Coca-Cola de temps de cerveau disponible. Le niveau de dépolitisation général de la population est désespérant

    2. la rareté des personnages capables de comprendre les problèmes, les solutions et d’expliquer ça en peu de mots, sans populisme.

    En attendant, le toujours stimulant Frédéric Lordon
    http://www.youtube.com/watch?v=dU6M-CDSCQs

    Réponse
  8. En même temps, c’est un peu plus compliqué que ça. Ce sont de plus en plus les pays émergents qui prêtent et investissent dans les émergés en train de couler.

    J’en ai vu des salariés à 1500 euros le mois rouler en BMW ou Porsche d’occasion pour se la péter, acheter leur bicoque sur 20 ans sans apport, ou même 40 ans en Espagne. Les banques ont été idiotes de leur prêter mais ne leur ont pas mis un colt sur la tempe pour qu’ils s’endettent sans aucune lisibilité sur l’avenir de leurs revenus et de leur endettement. Alors soit les gens sont prudents et ne claquent pas le pognon qu’ils n’ont pas, soit ils sont débiles au point de voir plus gros que leur bide et de se prendre la claque de leur vie.

    Quand on a pas l’argent, on roule en Clio d’occasion rafistolée, pas en BMW à crédit. A partir de là l’économie s’équilibre, manque de demande sur les BMW et dépenses plus utiles ailleurs.

    Une de mes frangines avait même acheté en couple une baraque, alors que aucun des 2 n’avait un job, ils étaient au RMI et allocs, comptant sur la famille pour allonger la sauce, c’est vous dire la connerie et l’irresponsabilité version assistanat de luxe, genre c’est les autres qui vont payer tellement on est hors de prix par notre superbe humanité.

    Aussi, tous ne périclitent pas, juste des rattrapages :

    http://blogs.univ-poitiers.fr/o-bou

    Réponse
  9. "Quand on a pas l’argent, on roule en Clio d’occasion rafistolée, pas en BMW à crédit."

    je me permets de reformuler?
    je me permets.

    quand on n’a pas l’argent, on roule en cercueil à roulettes qui consomme à mort on a froid l’hiver on se ruine en réparations et on pleure le cadavre de son enfant dans les 5 ans pendant qu’on voit les autres se payer du confort du luxe de la sécurité…
    mais on la ramène pas merci parce que pour des pauvres ça suffit bien merde alors.
    t’avais qu’à naître mieux, con de pauvre.

    c’est fou comme en une phrase certains arrivent à faire passer toute leur idéologie, quand même.
    un modèle de concision, moi je dis;

    Réponse
  10. Superbement écrit, bravo !
    L’inertie semble désespérante et il y a comme un doute sur les capacités de réaction, même le ventre vide (voir la Grèce).
    Ici, un billet en réaction à un prospectus des Restos du Cœur qui parlent de "Restos Bébés du Cœur !". Une vraie honte d’en arriver là.
    Et 3 photos sur le Canal Saint-Martin en 2006 où l’on voit que rien ne change.
    "Misère et Business en France"
    http://www.grincant.com/2012/11/08/

    Réponse
  11. il convient de dire "le derrière"

    Réponse
  12. NDLR : je rappelle que conformément à la charte lisible dans la colonne de droite, les invectives et attaques personnelles sont prohibées par moi. Donc, je vais nettoyer ce fil de discussion où, au lieu de vous battre sur le terrain des idées, vous pourrissez cet endroit et le débat par vos insultes stériles!
    Agnès Maillard

    pupuce

    [censuré] j’ai roulé dans des vieilles bagnoles ou motos sans aucun problème, je changeais les pneus, les culasses, les freins, les vidanges, les bougies, les plaquettes… [censuré]

    C’est fou comme tu fais passer ton idéologie avec trois idioties, dont une assez malsaine.

    [censuré]

    quel est le rapport entre rouler dans une vieille bagnole dont le chauffage marche encore et un cadavre d’enfant. [censuré]

    Réponse
  13. Til, [censuré], qui est [censuré] qui dit aux autres ce qu’ils doivent faire ? [censuré] peut-il imaginer que pupuce est probablement une mère célibataire comme il y en a des millions qui ne bénéficient d’aucune aide et qui en chie en un an plus que tu n’en chieras jamais ? Une mère célibataire, [censuré] ca connait non seulement le cambouis, mais également la merde, [censuré] ^^

    Réponse
  14. Wax

    Ca te vas bien. [censuré].

    Les problèmes de la pupuce, [censuré], je ne les connais pas, [censuré]. Je relève juste qu’elle dit[censuré], et c’est pas parce que l’on a pas le sou, qu’on doit s’obliger et s’autoriser à dire [censuré]

    En plus, comme tu me traites de [censuré], je te renvoies la politesse,[censuré]

    De plus, [censuré], tu n’as aucune connaissance de ma vie,[censuré]

    Mets tes mains dans le cambouis, ça nous fera du silence.[censuré]

    Réponse
  15. J’aime bien ta façon de décrire les choses Blogilo. Juste efficace …
    J’ai parfois le même ton que toi quand j’écrit un article…Tu garde une certaine forme d’humour pour parler de choses graves …. c’est bien de ça qu’il s’agit, de choses graves , mais nous devons avertir les pauvres esclaves du grand casino planétaire que le temps est venu pour eux de quitter la scène obscène et pourquoi pas qu’ils aillent se jeter dans la Seine …
    Bonne route a toi …

    Réponse
  16. Pour avoir roulé très longtemps en "cercueil à roulette" avec des enfants…. il ne me semble pas que ce soit particulièrement dangereux (si la bagnole est bien entretenue), en tous cas moins que ces saloperies qui se tapent le 200 sur autoroute, t’intimant, à grand renfort de pleins phares menaçants, l’ordre de dégager fissa si tu as le malheur de doubler à la vitesse légale.

    Par contre, c’est particulièrement inconfortable (quand ça marche…) et déprimant de passer tes week end sous une vieille carcasse aux boulons rouillés qui refuse périodiquement de démarrer alors que tu peux pas te permettre de manquer le boulot et que tu habites une rase campagne dont quasi tous les bus ont été supprimés.

    Sinon, pour un célibataire bricoleur, je confirme que c’est la bonne option. Mais faut vraiment trouver une trèèèès vieille voiture: les pannes électroniques, même les garagistes ont du mal à y comprendre quelque chose.

    Réponse
  17. J’ajoute que c’est vrai, quand t’as vraiment pas le sou, t’achètes pas une BMW à crédit (et encore moins une Porsche), tu risques de devoir la revendre à perte pour payer le garagiste et acheter l’essence. Une bonne vieille Pigeot, par exemple, c’est préférable. Mais ce sont désormais des voitures de collection…

    Réponse
  18. « on l’a bien profond dans le cul ! »

    Si vous n’aimez pas ça, n’en dégoûtez pas les autres. 😉

    Réponse
  19. Bon, je n’ai pas l’intention de passer ma vie à rappeler que la courtoisie est la règle ici, qu’on y vient pour les débats d’idées et pas pour se défouler sur l’autre. Donc, til et Wax, vous pouvez participer mais pas pourrir le fil.

    Le ventre mou des démocraties occidentales auraient pu être aussi un bon titre. Je l’utiliserais peut-être plus tard. Je pense qu’il y a plusieurs ressorts à l’apathie du plus grand nombre et pas seulement à cause de la télé, même si cela reste la meilleure machine à anesthésier les foules jamais inventée. Il y a aussi la colonisation des imaginaires qui fait que tout le monde croit appartenir à la foutue classe moyenne et que tout le monde pense que le style de vie de cette classe imaginaire est le seul acceptable. Et ce style de vie, il ne se crée pas, ne se construit pas, mais s’achète à crédit dans les centres commerciaux des périphéries moches des villes. Chaque fois que je tombe sur le flux de la vraie télé, je vois toujours les mêmes clichés existentiels depuis 40 ans, je vois comment les gens sont censés vouloir vivre. Comme de grands enfants gâtés qui naviguent au gré de leurs désirs toujours renouvelables et inassouvis. Puis, je regarde autour de moi et c’est un tout autre monde que je vois : des tas de gens qui font semblant, avec plus ou moins de bonheur, de vivre cette vie rêvée, quitte à marner dur pour y arriver. Et surtout, je vois que malgré cette course au bonheur matériel, la plupart des gens sont profondément insatisfaits de leur vie (il faut dire que l’entretien de cette insatisfaction chronique est le moteur essentiel du capitalisme consumériste) et qui ne savent pas comment soulager cette tension. Des proies faciles, ensuite, pour les bonimenteurs, les hommes providentiels et les créateurs de bouc-émissaires

    Réponse
  20. @ Picaro, tout à fait d’accord, le peuple est coupable!!! et responsable, pas dans le sens où l’entendent les ultra-libéraux qui lui reprochent simplement ne pas être aussi pourrie et sans conscience que lui, non. Le peuple est coupable par lâcheté, ignorance, bêtise, incommensurable bêtise!

    Un révélateur pour moi, l’analyse de Henri Guillemin sur la Commune. où l’on constate effarée, avec quelle facilité le bon peuple de Paris a dénoncé, poursuivi, participé à la chasse aux Communards sans vergogne, par trouille!! A tuer dans l’oeuf, la Liberté qui se profilait!!!

    Précision, Guillemin n’est pas un odieux réactionnaire populiste! voir les séries d’émission diffusée en archives sur le site de la RTS1 (Télévision Suisse Romande): magistrales! et en libre accès!! que l’INA en prenne de la graine! Cons de Français!!

    Signé un Franco-Suisse qui a honte de sa moitié!!

    Réponse
  21. Tu es certaine que c est bien là " le grand soir s’est égaré quelque part au fond de la cinquième étagère de la travée 4 de l’Auchan ou de l’Ikéa du coin et que nous tous, on l’a bien profond dans le cul !" Car si c est là y a plus qu à aller le chercher ! Merci pour cette prose salvatrice !

    Réponse
  22. @ til : exact : Don’t feed the troll!

    Si tu laisses pourrir, rapido, il ne se passe plus rien. Si ça continue à canarder, tu vas finir par t’emballer le palpitant et ce n’est pas bon. Et de toute manière, je ne laisse pas faire. On peut poser de bonnes questions autour des problématiques riches/pauvres, BMW/épave, mais on s’abstient de les ponctuer d’insultes. Parce que très rapidement, la problématique de départ est oubliée et on ne dit plus rien d’intelligent.

    NDLR : d’après Wikipédia, on vient plus d’avoir affaire à une flame war qu’à un assaut de trollisme. Mais bon, c’est vraiment pour la nuance!

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  23. @Gildas : oui, tu as raison, je suis fondamentalement Grolandaise! 🙂

    Réponse
  24. Tout à fait Agnès, je rebondis sur ton dernier commentaire car c’est bien cela : le capitalisme surfe parfaitement sur la vulnérabilité de l’individu : à la fois la dépendance du travailleur vis à vis de son revenu et à la fois l’addiction du consommateur vis à vis de ce que le capitaliste lui met sous le nez. Tant que l’individu restera vulnérable, le capitaliste voit son existence garantie à vie. En théorie.

    Le truc, c’est que le capitaliste, lui, a une forte addiction à la "croissance". La croissance de ses profits. Ça le met en danger, mais il l’occulte.
    Et comme le monde sature de la production matérielle, que la croissance bat de l’aile, il doit chercher sa croissance dans les ressources du travailleur, en pressurisant sa force de travail, toujours plus fort, toujours plus vite. Et ça, ça ne durera qu’un temps, car là aussi il voit apparaître des phénomènes de saturation, à défaut de prise de conscience collective, on va atteindre de nouvelles limites physiques que ce soit dans la productivité ou la capacité de consommation individuelle. Arrivera un moment où le divertissement-diversion, les vendeurs de rêve et lynchages de boucs-émissaires ne suffiront plus…

    Réponse
  25. Qui a commencé à me pourrir d’insultes et le fil par la même occasion, et je ne devrais rien répondre ?

    Réponse
  26. Quand je lis Agnès, c’est toujours à propos et bien visé. Et surtout toujours la pêche.
    J’ai quasiment arrêté de bloguer en 2007, année fatidique s’il en est.
    Ces derniers temps, j’ai envie de reprendre, mais je n’ai vraiment pas la même énergie.
    Merci Agnès en tous cas 🙂

    Réponse
  27. Loin de moi de vouloir faire le rabat-joie, mais force est de constater qu’en Grèce malgré 30% de chômage, des malades qui ne se soignent plus, des familles qui retournent vivre chez leurs parents (quand ils en ont), des salaires en baisse, une force extérieure bien identifiable qui impose sa loi et ben les manifs et les cocktails molotov ne changent rien et les gens continuent à voter pour ces cons (malgré la montée de Syriza).

    Il leur manque quoi aux Grecs? L’accès aux armes?

    Réponse
  28. "je me dis que le grand soir s’est égaré quelque part au fond de la cinquième étagère de la travée 4…"

    "Le grand soir" ne peut pas être un avènement déterminé sans reniement au gré des circonstances.
    Il me semble être plutôt une promesse, un parcours à suivre opiniâtrement par ceux qui le portent d’abord en eux-mêmes.
    « Soyons réaliste, demandons l’impossible..! » 😉

    petit ecran de fumee post 21
    "le capitalisme doit chercher sa croissance dans les ressources du travailleur"

    Même plus, il crée et augmente encore plus abondamment sa richesse de sa richesse même !
    C’est le principe des bulles financières, la spéculation non plus sur l’avoir mais sur la dette successivement achetée et vendue avec plus value, (souvent à lui-même d’ailleurs).
    🙂

    Réponse
  29. Je veux bien qu’on m’offre le livre de Florence Aubenas pour mon Noël 🙂

    Réponse
  30. J’ai lu avec attention ce billet, comme les autres d’ailleurs.

    Le discours est constant.

    Sur des éléments d’explication à propos de la passivité de la classe ouvrière (oui elle existe encore), il me semble que le livre de Florence Aubenas, Le quai de Ouistréam apporte vraiment quelque chose.
    Je vous conseille particulièrement la partie concernant les soins bucco-dentaires et le recours aux urgences hospitalières.

    C’est à mon sens un livre qui agit comme une sorte de "pilule de vérité".
    The red pill pour les amateurs de matrix.

    Je finis par me demander si l’instruction et l’éducation (enfin le manque) ne sont pas à mettre en relation avec cette situation.

    Bon j’ai pas trop pollué le fil?

    Réponse
  31. A la limite, c’est comparable à un milliardaire qui possèderait le monde entier et laisserait tout le monde dans la misère.

    Pourquoi c’est comparable ? Ca n’est pas déjà très exactement le cas ?

    Réponse
  32. til post 33
    "le principe de monnaie unique qui est une aberration économique complète"

    Ah ?
    Mais (toujours économiquement) n’est-ce pas l’indexation de toutes les monnaies au $ qui est l’aberration la plus flagrante déjà ?
    C’est ce que j’avais cru comprendre du doc d’Arte : « L’argent noir » …

    Réponse
  33. Tassin

    L’Euro a permis aux grexs une "amélioration" de vie pendant quelques années, donc ils ne veulent pas mordre la main qui les a nourris, jusqu’à ce qu’ils se rendent compte que la dette, son corollaire, les étrangle. Idem pour les expagnols, les portuguex, les irlandex, les anglex…

    L’électorat francex n’est pas plus affuté et il risque bientôt, avec le retournement des taux, de faire la même rude expérience. Quel parti à plus de 5% pendant la présidentielle a proposé de remettre en cause le principe de monnaie unique qui est une aberration économique complète dénoncée par nombre d’économistes de droite, de gauche ou libéraux.

    Réponse
  34. """en tous cas moins que ces saloperies qui se tapent le 200 sur autoroute, t’intimant, à grand renfort de pleins phares menaçants, l’ordre de dégager fissa si tu as le malheur de doubler à la vitesse légale."""

    C’est très français, ça…petit pays encore à l’abri des vrais conflits de basses intensités. Ailleurs, sont moins inconscients, et se rabattent vite fait. Moi aussi d’ailleurs, même à 200, je me pousse illico si des gens très pressés veulent passer à 280, hein, z"ont surement des raisons que ma raison ignore et comme le code a tout prévu, comme de devoir mater son rétro avant de, que la voie de gauche est prioritaire, etc, etc…

    Parce que, imagine que celui-là, le méchant, a les lardus au cul, et qu’il se dit , no problemo, qu’il a piqué une Audi, un petit 280 tranquille, et l’affaire est réglée. Sauf que le gars Emile lui, a décidé qu’il doublerait à la vitesse légale, c’est à dire trois plombes à 90 pour doubler un autre qui est à 85, quoi. ET là, il se dit ,mais pousses-toi connard, tu vois pas que c’est chaud, que je me vais faire chopper à cause de tes croyances, tes petites lois rien que pour toi, tes petites règles de bienséance de citoyen bouffi. ET hop, il tape ! Pas moyen de faire autrement.

    Bon, je plaisante, hein, pas censure…

    Réponse
  35. Une solution qui a fait ses preuves en France : hier, c’était le "Grand soir" pour une personne…
    L’EuroMillions ! Ce n’est pas cher et ça peut rapporter gros.
    Les Français semblent y trouver une solution. L’espoir fait vivre !

    Mais pendant cela, ils ne semblent pas comprendre ce qui se passe.

    "EuroMillions, soupape, symptôme ou maladie ?"
    http://www.grincant.com/2012/11/14/

    Réponse
  36. @29 Exec T

    C’est une bonne question l’éducation, mais je préférerai le savoir et la connaissance, quand dans "éduquer"…

    D’ailleurs : """“Un peuple qui ne sait pas lire est plus difficile à enrégimenter qu’un peuple “éduqué”. L’illettrisme émousse la portée des discours d’autorité, rend nul l’effet de la propagande de l’Etat, qui s’appuie sur l’écrit.” (Voyage au pays des Travellers, Guillaume Thouroude. p 93.)

    Réponse
  37. Ah pardon chris, c’est un truc que j’ai plutôt survolé que bien noté.
    Je consulterai de nouveau ce doc demain pour voir ce qu’il indiquait plus exactement, au souvenir, cela parlait de la dette des pays envers les us suite à la seconde guerre mondiale, si cela peut éclairer un intervenant ?

    Réponse
  38. "l’indexation de toutes les monnaies au $"

    ?

    Les monnaies n’ont pas de parité fixe avec le dollar, elles peuvent fluctuer. L’exemple de monnaie unique qui a mal tourné, c’est l’étalon-or, ça s’est très mal terminé.

    Le plus comique, c’est que les promoteurs de l’Euro ne cessent et ne cessaient de dire qu’il est la garantie de la paix en Europe, on voit, ça se passe très bien en Grèce et ailleurs où règne un climat de rare de félicité.

    Ils ont tout simplement oublié que l’une des causes majeures de la crise de 29 et de la 2WW c’est l’étalon-or, la relique barbare, et non pas le protectionnisme qui n’a été que l’une des conséquences.

    F Hollande fait partie de la Propagandastaffel qui raconte les mêmes salades depuis des décennies et l’électorat gobe tout cru.

    Réponse
  39. til post 38
    "Les monnaies n’ont pas de parité fixe avec le dollar, elles peuvent fluctuer"

    Voilà, en fait, le dollar est indexé à l’or, si un pays prend ses dollars et en demande le paiement aux us, ceux-ci ne les paie pas en or mais en bon du trésor avec intérêt.
    En fait cela crée une dette et non une richesse.
    De plus, puisque les us paient leurs dollars avec intérêt, cela revient à un tailleur qui, lorsque vous lui payez son travail, vous rend plus d’argent que vous n’en avez versé, autant acheter de nouveau un tailleur chez lui, non ?Et etc…
    De fait, iil y a alors de moins en moins de richesses réelles et de plus en plus de dettes virtuelles, jusqu’à aujourd’hui encore.

    Voilà ce qui m’avait frappé dans cette doc : «Noire finance – partie 1 » à propos de l’endettement des pays devant les us après la guerre 39-45 et le changement de parité des monnaies devant le dollar-or et non plus le métal-or.

    Je suis d’accord avec Herve_02 sur la non convergence des règles sociales et fiscales comme accélérateur des pertes de valeurs de la monnaie unique, mais ceci aurait été pareil avec les anciennes monnaies il me semble ? Qui aurait pu de toute façon s’en défendre mondialement ?

    Réponse
  40. je déteste l’expression «créer des richesses» car dans la réalité c’est la richesse des nantis, de leurs "maîtres", qu’ils créent

    Réponse
  41. @til

    NON le problème n’est pas la monnaie unique. Le problème c’est la monnaie unique ET la non convergence des règles sociales et fiscales. Parce que sans vouloir faire le vieux con la convergence était vendue avec.
    Et le temps de mettre en place ce marché unique à la monnaie unique et a la fiscalité unique, il suffisait de mettre des barrières douanières à l’import le temps de la période d’adaptation.

    MAIS les politiques ont lâché tout et laissé se mettre en place un dumping intra-européen. Plutôt que travailler dur pour amener tout le monde à la table, ils ont laissé les gros tout manger.

    Il ne reste plus de solution sans violence. Plus nous attendrons, plus ce sera violent.

    Le plus con c’est que la moitié des crétins va taper sur le voisin sans comprendre qu’il est dans la même misère que lui.

    Réponse
  42. Depuis Nixon, le dollar n’est plus convertible en or, 1971, fin de la relique "sacrée".

    Le dollar a été la monnaie des marchés pétroliers dont le principal client était les USA qui de par sa position centrale dans l’économie en a fait la monnaie de réserve principale, avec le privilège d’une imprimante mondiale.

    L’Europe sociale avec harmonisation des fiscalités, c’est le gros emballage pipeau qui n’a jamais été réalisé, car ca demande des négociations sans fin entre pays. Donc une monnaie unique ne pouvait qu’entrainer la divergence entre des pays inclus dans une zone économique, politique et linguistique à faible mobilité géographique, totalement hétérogène.

    Regardez un peu la mobilité géographique des français en France, je ne parle même pas de leur mobilité en Europe ou ailleurs, c’est epsilon, vu qu’ils parlent pour la plupart ne serait ce que l’anglais comme des vaches espagnoles.

    Faut quand même pas oublier qu’une monnaie unique et un marché unique ça demande d’être mobile sur le marché du travail.

    Sinon, les barrières douanières ça demande d’être dosé avec finesse, sinon c’est lobbying des entreprises du terroir et grosse cata à l’arrivée, parce que des frontières ne se ferment pas si facilement sans retours de manivelle dans la face.

    La TVA est bien plus simple à gérer, mais pas celle de Sarko ou Hollandouille constructeur d’usines à gaz qui fuit de partout.

    Pour les revenus médians faibles, une hausse de TVA est compensable par une baisse de l’IR. Pour les revenus les plus bas qui ne payent pas d’impôts, c’est une compensation par une hausse des allocation de telle sorte que finalement ils ne payent plus la TVA par rapport à maintenant où les plus bas revenus se tapent 20% de TVA, donc 20% d’impôt indirect sur le revenu. Mais ces abrutis de gauche ne comprennent même pas ce raisonnement, du coup, ben, les plus bas revenus sont taxés indirectement à 20%. En termes d’IR ça correspond tout de même à des salaires plutôt élevés, du type du décile à seuil de 10% du haut des revenus.

    La TVA est l’instrument le plus simple de rééquilibrage de la balance commerciale et en termes de coûts administratifs de prélèvement. La France fabrique des usines à gaz, mais n’a pas de gaz à mettre dedans…

    En gros, les gauchos sociaux sont à côté de leurs baskets.

    Réponse
  43. til post 43
    "les plus bas revenus sont taxés indirectement à 20%"
    Sauf que la tva sur les produits de première nécessités n’est pas de 20%, d’après les dire de hollande… Et donc, que les pauvres en patissent bien moins ainsi, non ?

    Pour le dollar, j’ai donc bien tout bon ?
    Non convertible en or mais en bon du trésor avec intérêt, donc la valeur réelle de l’argent mondiale devient une dette virtuelle gonflable à volonté, c’est bien ça ?
    Dans la doc, ils parlent que la richesse en monnaie est devenue supérieure à toutes les valeurs réelles qu’elles représentent.

    chris post 44
    Merci du lien, c’est un peu plus clair cette affaire de Tarnac maintenant.

    Réponse
  44. Juste sur la TVA : la margarine, par exemple, n’est pas considérée comme un produit de première nécessité, donc, elle est à 19,6%, bientôt 20%. Mais le vrai scandale, c’est la TVA à 7% au lieu de 5,5%, déjà et qui passe à 10 et qui, elle concerné les produits les plus basiques, qui a ont donc été doublée en douce grâce aux actions concertées de Sarko et Hollande. Quant à la TVA à 5%, elle ne concerne plus grand chose.

    Donc, la vrai info, ce n’est pas la TVA à 20%, mais le fait que celle à 10% double et tape sur les trucs les plus courants, pendant que les choses de luxe ne sont pas plus taxées qu’un pain de margarine (cela dit, je déteste la margarine!)

    Réponse
  45. Si nous relativisons avec la manière de faire et les buts annoncés des gouvernements officiellement de droite précédents, la manière et les visées proposées par celui-ci, (moins à droite tout de même) possèdent davantage d’avancées sociales.
    Il faut s’y faire, c’est le ps qui a été élu pour gouverner et il le fait en tant que ps, pas de surprise.

    Ne nous mêlons pas de près ou de loin à toutes les forces droitières actuellement en mouvement revanchard (perso, leurs vociférations m’est une joie constante…) et restons conscients de la nécessité à ne pas combattre davantage les apparences de nos désirs que la réalité qu’est la gestion sociale actuellement proposée.
    Refusons en bloc nous aussi le retour du catastro-sarkozisme précédent, il sera toujours temps de revendiquer notre combat en temps et en heure, et de la manière la moins ambigüe possible, ce qui n’est pas le cas actuellement.
    Laissons donc encore pisser tranquillement le mérinos sur les tapis élyzéens…

    On peut regarder tristement le verre à moitié vide que l’on nous tend, comme on peut le boire allègrement à moitié plein de beaujolais à la santé des copains !
    C’est un choix. Hips… 😉

    Réponse
  46. Smolski, tu es a côté de tes pompes. Le PS poursuit la politique économique de l’UMP sous une forme à peine différente et rajoute quelques mesures sociétales en faveur de minorités qui n’ont comme seul mérite que de bouleverser notre modèle de société et de faire diversion sur les vrais problèmes. Des avancées sociales il n’y en a pas sauf à prétendre que les richesses seront à l’avenir plus justement redistribuées entre les plus riches et les plus pauvres (catégories caricaturales, mais parlantes et réelles car de classe).

    La réalité c’est que c’est la majorité, c’est-à-dire les Français besogneux de la fameuse "classe moyenne" (dont la disparition est programmée), qui va se faire lessiver par les réformes fiscales afin de payer les intérêts de la dette que les banques réclament (parce que les banques ne veulent pas que l’on rembourse le capital, les intérêts sont une trop belle rente). A cette fin la hausse de la TVA est effectivement une vaste arnaque qui va faire payer ceux dont la consommation représente l’essentiel de leurs revenus, encore une fois les plus modestes.

    La politique d’austérité est aussi une belle saloperie pour démanteler les services publics et laisser la place libre aux secteur privé en ouvrant de nouveaux marchés. Il suffit de voir ce qui se passe en Grèce, au Portugal, en Italie, en Espagne, bref, dans tous les pays étranglés par leur dette contractée auprès des banques privées. Voilà l’autre versant et le but ultime finalement de la logique libérale à l’oeuvre. Mais attention, dans ce monde-là, si t’as pas de pognon, t’es un homme mort, la devise c’est "paie ou crève". Tu es prêt ?

    Les vociférations de la droite t’amuse, pour moi elle ne sont que cinéma, pantomime et grand guignol, et ça ne me procure aucune joie, juste un peu plus de dégoût chaque jour.

    Profite maintenant du vin joyeux, demain il servira à noyer ton chagrin.

    Réponse
  47. Picaro post 48
    "et rajoute quelques mesures sociétales en faveur de minorités"

    Tu vois que le verre n’est pas si vide que cela !
    Il m’a semblé que dans l’interview de hollande, il parlait de faire cesser l’austérite et de mettre davantage de croissance en avant.
    Que cela ne se fasse pas d’un coup d’un seul, on peut le croire, non ?

    Encore une fois, c’est le ps qui est élu dans ce système social, pourquoi remettre en question cette élection ?
    C’est pas celle que nous aurions voulu, elle ne se passe pas comme nous le souhaitons d’un commun accord ici, mais pourquoi toujours en geindre et barguigner les ressorts, regardons comment la droite se pourlèche de nos attitudes, comment elle progresse dans les milieux les moins préparés à la subir et les plus propres à la porter !
    Lisez le dernier sinémensuel avec ce reportage de la réalité politique du ch’nord actuellement, ça vous brise pas l’âme que cela ?

    Enfin, s’il faut me noyer, que ce soit dans le breuvage dissolue des solidarités immédiates plutôt que dans l’amertume pincée des exégètes révolutionnaires prônant toujours de nouvelles récoltes au goût de sang, toutes déjà bues depuis longtemps d’ailleurs !

    Réponse
  48. Smolski, qu’avez-vous devant les yeux ? Des ronds de cochonnaille épais comme des tournedos ?

    Faire cesser l’austérité pour davantage de croissance ? Mais c’est exactement le contraire qui est train d’être fait ! Et encore devons-nous nous demander jusqu’où peut aller la croissance ? Toujours est-il que nous voyons bien le résultat concret, tangible, réel et désastreux, de ce type de politique dans les pays où elle a lieu. Vous en êtes encore à vous accrocher aux paroles en faisant fi des actes alors que seuls les actes engagent et font parler la vérité. Ou bien vous êtes de ceux qui croient encore à la magie de la parole performative dans tous les domaines de l’existence et vous êtes un grand naïf, pour faire dans l’euphémisme.

    Bien sûr que les résultats d’une politique ne peuvent pas se juger immédiatement, mais je n’observe aucune dynamique qui irait dans le "bon sens" (de mon point de vue de mirmidon économique et social), je ne vois en France que la même politique de rigueur (sélective) qui s’applique à tous les pays européens dont le déficit budgétaire est pointé du doigt. Mais à qui la faute, vraiment, dans le fond ? La question n’est jamais posée.

    Les mesures sociétales je m’en fous. Le mariage homosexuel (disons le "mariage pour tous" dans cette expression de novlangue aux implications diaboliques) est une fumisterie et le vote des étrangers aussi. Et puis demain ce sera quoi ? Le cannabis et l’euthanasie ? En tout état de cause, toutes ces questions n’ont pas à être traitées maintenant et certainement pas aux forceps comme le fait le gouvernement. Je crois qu’on a pas encore assez réfléchi aux conséquences de toutes ces transformations de société en les légalisant.

    La libéralisation des moeurs est l’autre face du libéralisme économique mais vous ne semblez pas vous en apercevoir, ce "droit de tous sur tout", l’abattage de toutes les barrières.

    Réponse
  49. Ceux qui affirment que c’est entrain de peter sont les premiers a inciter a ne rien faire. En effet, si ca pete déja, j’ai qu’a attendre… finira par se passer un truc.
    Quand vous aurez compris que rien ne pete, que le systeme n’a jamais aussi stable, alors vous commencerez a agir pour que ca change.
    Mais pour ca faudrait avoir de vraies notions de socialisme, pas des présupposés débiles entendus a la télé ou lus sur des blogs de gauchos stériles.Cet article en est bourré

    Réponse
  50. anthony post 53
    " faudrait avoir de vraies notions de socialisme"
    Ouais, donc il faut obéïr à ceux qui savent, ceux qui ont acquis de vrais notions… ne pas croire ou évoluer par nous-mêmes seuls.
    C’est ce que vous proposez là ?

    Picaro post 51
    "Ou bien vous êtes de ceux qui croient encore à la magie de la parole performative dans tous les domaines de l’existence"
    Oui je crois en la parole de l’Homme parce que que ferai-je là sinon ?
    Il a demandé 1 an encore avant que cela s’inverse, après ces années d’effondrement sociaux, on peut le lui accorder, ça ne pourra faire pire !

    "La libéralisation des moeurs est l’autre face du libéralisme économique mais vous ne semblez pas vous en apercevoir, ce "droit de tous sur tout", l’abattage de toutes les barrières."
    Mais c’est ainsi que nous devons vivre ! Quoi d’autre sinon ? Qui ou quoi serions-nous si nous ne sommes pas d’abord nous-mêmes ?
    Des amibes ?

    "Je crois qu’on a pas encore assez réfléchi aux conséquences de toutes ces transformations de société en les légalisant."
    Il s’agit moins de légaliser que de dépénaliser le fait que chaque individu de notre société commune est et demeure un être différent d’autrui et qui doit être reçu ainsi librement par tous.
    Que ce soit un calcul politique, venant d’un gouvernement cela ne peut qu’être ainsi, mais venant vers chacun de nous, c’est un réel profit offert à la communauté toute entière, ne le boudons pas !

    "qu’avez-vous devant les yeux ? Des ronds de cochonnaille épais comme des tournedos ?"
    Ah ben moi qui suit végétarien, ça m’ferait mal !
    On peut pas choisir plutôt des rondelles de carotte, une fois..?
    LOL

    Réponse
  51. @ damien
    Citation du lien :
    "À l’Âge de pierre (il y a de cela 50.000 ans) nous étions peu nombreux. La nourriture (gibier et plantes) était abondante et assurer la survie ne nécessitait que peu de temps de travail et d’efforts."

    Peu de travail et d’effort… Ouille ! Je ne partage pas du tout cette approche de la vie native.
    À l’inverse, je pense que pour simplement survivre, il a fallu déployer maintes combines qui se sont ajoutées les unes aux autres, peut-être même que c’est l’art qui nous fut le plus nécessaire alors pour le développement du reste.
    Oui, l’art devant tout.
    Ne trouvez-vous pas combien nos outils créés sont beaux, les anciens comme les nouveaux ?
    Et sans effort cela ? Je ne l’imagine même pas !
    🙂

    Réponse
  52. Situation dégradée, encore et encore…

    Un coup de gueule sur ce que de plus en plus de personnes connaissent, les ATDs !
    (Mais personne n’en parle, pudiquement)

    "ATD et tuerie sociale"
    http://www.grincant.com/2012/11/15/

    Réponse
  53. Acheter un écran géant pour faire rentrer la pub en 4X3 dans son salon est une misère communément répandue.

    Toutefois, Je crains fort que nous, et les rapports que nous entretenons, ne constituions entièrement et exactement la société humaine. Autrement dit, le capitalisme (si nous choisissons de mettre en avant cet aspect d’icelle), c’est nous autant que les banques, Serge Dassault ou les paradis fiscaux: nous comme travailleurs (mais je préfère le plus éloquent "chair à travail"), nous comme citoyens, parents, responsables… Cela ne veut pas dire que ces rôles misérables nous investiraient du pouvoir de l’infléchir – rions un peu, osons le mot: de le gauchir.

    Cela veut dire que nous sommes modelés par le contexte social, cela veut dire que nous pensons en ses termes, que nous nous trouvons dans ses rails quand nous pensons encore avec ces concepts là.
    Les travailleurs avec ou sans emploi sont à l’intérieur du capitalisme – ils le constituent, et leur rôle n’a de sens qu’avec lui – autant que les plus rapaces des accapareurs. Nous devons certainement nous penser comme tels un moment: mieux vaut y connaître notre position et pouvoir la nommer par son nom – chair à travail, rapace, avaleur de couleuvres, mené en bateau, couillonneur à la petite semaine ou éternel couillonné, garde-chiourme, animateur socio-culturel, curé, surnuméraire jetable, pantin sinistre, marionnette sanglante, etc. (Donnons l’exemple: pour ma part, longtemps "sans emploi", j’y cumule depuis quelques mois le statut envié de chair à travail précaire et sous-payée avec celui plus convoité encore d’animateur socio-culturel. Je me garde comme je peux d’avaler trop de couleuvres, je me tiens de mon mieux à l’écart des plus sinistres et des plus sanglants, mais je suis évidemment couillonné jusqu’au trognon. Et même bien payé, même bien représenté, même à produire du bio et du durable, équitable, etc, je ne veux pas, je ne voudrais pas être "chair à travail", ni "animateur", ni jouer aucun des autres rôles auquel cette société nous réduit: et le fait que je m’y trouve comme tout un chacun jusqu’au cou n’empêche pas que je juge définitivement répugnante, et résolument hostile, non seulement indéfendable, mais toxique, nuisible, morbide, essentiellement carcérale et mortifère, quelque société humaine que ce soit qui suppose que ne serait-ce qu’une partie de ceux qui la constituent se trouvent dans pareille situation.)

    Les arguties sur le plus ou moins pertinent des tristes discours proférés par quiconque n’essaie pas de sortir du paradigme qui caractérise le contexte social, ou des paradigmes plus anciens qui y prospèrent – libéralisme poussiéreux, fossiles réactionnaires diverses, archaïsmes nationalistes, pithécanthropes identitaires, socialismes plus ou moins faisandés, miroir aux alouettes progressistes, chimériques délires technolâtres – me paraissent des plus oiseuses et, pour ce qui est de l’effort de lucidité, semblablement àplaventristes.
    Chercher à conserver quoi que ce soit – état, marché, progrès, productivité, nations, idées morcelantes de ce que doit être la vie humaine et j’en passe – d’un monde dont la principale réalisation restera d’avoir mené les êtres humains à ce qu’ils vivent ici et maintenant – la destruction accélérée du milieu indispensable à leur simple vie biologique, sur fond de déni, de compétition, de souffrances permanente, de mobilisation, de contrôle, de culpabilité, de flicage et d’entertaiment; avec pour perspective la poursuite de la fuite en avant mobide – a quelque chose de pathétique.

    Réponse
  54. D’accord avec vous cher Martin, le système est dégueulasse, il nous avilie et nous aliène même. L’expression de "chair à travail" rend bien compte de de la réalité du travailleur d’aujourd’hui (qui dure depuis au moins deux siècles) et se trouve consubstantielle du capitalisme et de son fondement philosophique libéral. Celui-ci imprègne effectivement toutes les strates de notre société et nous enferme dans un carcan de pensée. Alors penser avec les concepts de "l’ennemi" revient encore à penser comme l’ennemi.

    Mais une fois que l’on rejette tout comme vous le faites, où allons-nous ? Où trouvons-nous les principes à même de nous diriger vers "un monde meilleur" (excusez l’atroce naïveté galvaudée de cette formule) ? A moins que vous ne soyez d’un pessimisme éperdu et dans ce cas-là advienne que pourra, admirons l’effondrement qui s’approche.

    Réponse
  55. @smolski post 28

    ""le capitalisme doit chercher sa croissance dans les ressources du travailleur"
    Même plus, il crée et augmente encore plus abondamment sa richesse de sa richesse même !
    C’est le principe des bulles financières, la spéculation non plus sur l’avoir mais sur la dette successivement achetée et vendue avec plus value, (souvent à lui-même d’ailleurs)."

    Finalement ceux qui s’enrichissent par la spéculation ne m’intéressent pas ici car ils se sont enrichis aux dépens d’autres capitalistes, la spéculation est un faux problème, sauf quand les perdants sont des banques qui ont spéculé avec notre argent et que les Etats acceptent de les renflouer avec notre argent (et ça c’est assez fabuleux…)
    Le problème essentiel, ça reste la ponction des capitalistes sur la création de richesses issues du travail, qui vampirise tout jusqu’à ce que ça crève, et change de proie tant qu’il en reste…

    Réponse
  56. l’amour

    cotoyer la nature

    échanger des moments d’amitié

    réaliser le nombre de personnes qui aiment

    la nature, l’amitié, les échanges, la découverte

    et revenir dans la bataille, aussi souvent que possible. QUand on est trop dedans, on se prend, comme Anthony, pour l’élite révolutionnaire qui va enseigner les vrais bouts de socialisme qui manque aux gens ordinaires.

    la "common decency" d’Orwell est plus que jamais une notion fédératrice, c’est autour d’elle qu’on doit construire nos discours et nos actions, pour toucher cette "décence commune", commune à la plupart des gens.

    Réponse
  57. @ Martin

    Lorsqu’un musicien joue une partition, est il programmé par sa partition et donc "couillonné" par le compositeur? Ou lui accordes tu la possibilité de jouer sa partition, en mettant dans son interprétation des sentiments personnels, et donc un espace de liberté?

    Peut-être sommes nous des pions complètement imbriqués, dépendants, aliénés par la société dans laquelle nous nous trouvons. Sûrement, même. Tous autant que nous sommes. Mais au sein de la partition que nous jouons tous, celle du contexte social dans lequel nous nous trouvons, selon moi, il nous reste cet espace de liberté.

    Réponse
  58. @Picaro
    Pour faire court…

    Je crains fort qu’il n’y ait qu’un seul monde, qu’un seul terrain ou jouer. Et une règle du jeu à la fois… Si l’on refuse de jouer, on déserte, on va sur la touche. Si l’on reste sur le terrain, on joue le jeu, on reste dans ses limites.
    Je pense que le mieux que l’on puisse faire – en dehors de ce que l’on fait selon ses moyens concrètement, simplement, là où l’on se trouve au quotidien – est de commencer par prendre du recul, ne serait-ce que pour essayer de prendre conscience de l’ampleur et de la profondeur de la tâche, plutôt que de se jeter tête baissée dans tel ou tel panneau (d’autant plus que ceux-ci commencent à dater un peu) .

    D’aucuns (Jaime Semprun et l’encyclopédie des nuisances, pour ne pas les nommer) parlaient il y a une quinzaine d’années d’ "ascèse critique". Le terme est fort, et volontairement provocateur, mais il dit bien ce qui me paraît essentiel. La nécessité de questionner son propre vocabulaire, ses propres concepts, ses propres aspirations, ses outils intellectuels, de les dépolluer de l’emprise que tout ce qui nous entoure – et
    – pas seulement sous cette forme grossière, qui crève les yeux même les plus hébétés, des mensonges des politiciens ou des multinationales,
    – pas seulement sous la forme, un petit peu moins grossière, du déferlement d’informations ineptes qui nous assomme et nous laisse abasourdis, écrasés sous l’impuissance devant l’horreur quotidienne,
    – pas seulement sous la forme des diverses vieilles idéologies, bien figées, de l’alternative ou de la révolution qui campent et vivotent sur le terrain du mécontentement et de la révolte,
    mais surtout de celle qui nous constitue chacun, que nous acceptons, que nous avons nécessairement fait nôtre sans discuter, parce que nous n’avons pas eu d’autre choix que d’être de ce monde là –
    cette nécessité passe à mon avis par une attitude de désertion face à ce que nous sommes invités à faire, face aux rôles que nous sommes supposés jouer, de désertion partout où nous sommes déjà attendus, et où nous nous rendons sans même imaginer ne pas le faire.

    Bien sûr, il s’agit là d’une désertion, d’un refus qui parle, qui s’efforce de dire ses raisons, mais qui ne se fait aucune illusion sur la latitude d’échanger et d’exister que laisse à la contradiction radicale et à la singularité, le si ouvert, si généreux et si humain monde libéral et démocratique. D’une désertion qui assume donc la nécessaire et apparente modestie de l’écho de ses propos, et aussi le caractère nécessairement inacceptable et désespérant de ses raisons pour ce même monde, pour toutes les pensées qu’il sécrète et qui y barbotent. Après tout, il s’agit d’abord de mettre les bons citoyens, les humanistes responsables et les bonnes intentions naïves en face de leurs illusions et de leur inconséquence – pour ce qui est des autres amateurs d’arbitraire, de hiérarchies, de discriminations, de flicage et d’inégalités sociales (ceux qui, contrairement aux précédents, les souhaitent et les revendiquent), c’est une autre histoire.

    S’il m’arrive d’essayer de le faire un peu en postant parfois ici, c’est avant tout parce que la sincérité des questionnements de l’auteure du blog me semble procurer un petit espace de liberté.

    Réponse
  59. @Saxo

    Jouer la partition d’un autre, cela nous le faisons tous. La jouer en l’infléchissant, aussi.
    Mais être libre, pour filer la métaphore musicale, ce serait plutôt écrire enfin sa propre partition, ou mieux, jouer notre propre improvisation, durant le si bref temps qui nous est imparti.
    Etant donné les partitions qui se jouent actuellement, qui me mutilent et me révoltent aussi bien que, dans le même temps, elles éduquent mon oreille et façonnent ma sensibilité, il me semble, au vu de leurs conséquences, que je me dois de me montrer extrêmement circonspect, et très peu présomptueux quant à ma capacité a produire par moi même une musique qui soit un tant soit peu autre, qui puisse produire un effet différent. C’est pourtant ce à quoi j’aspire, et me semble-t-il, beaucoup d’autres aussi.

    Ceci dit, si je devais donner une bande son à l’époque où nous vivons, ce serait un bon gros death metal, ou quelque chose de plus morbide et sanglant encore – mais un chaos morbide et sanglant qui jaillirait de choeurs de bisounours et d’orchestres philharmoniques.

    Ne croyez pas que j’aie la prétention de convaincre de son erreur quiconque s’imagine encore, envers et contre tout, qu’il disposerait de la liberté de "changer le monde "à l’intérieur de celui ci: il est manifeste que, confronté à son immense besoin de croire cela possible, le monde lui-même a déjà échoué à lui faire entendre raison: et je crains qu’il ne dispose pourtant pour ce faire de moyens autrement plus conséquent que moi.
    Je laisse donc sans regret la lutte contre cette redoutable illusion à d’autres!

    J’essaie plutôt de suggérer à quelque-uns de ceux qui ont eu tôt fait de s’en croire affranchis et libérés qu’il se pourrait bien que ce ne soit pas le cas, et qu’à défaut de pouvoir le "changer" tout de suite, commencer d’abord par essayer de mesurer l’ampleur de son emprise sur eux, pour s’en déprendre et de cesser de penser en ses termes pourrait bien s’avérer déjà un objectif, et un début de libération, bien plus ambitieux qu’ils ne l’imaginent, bien plus exigeant intellectuellement, mais aussi des plus pertinents.

    Réponse
  60. C’est à la fin du 19ème siècle que s’est soudée une redoutable alliance dont les effets sont toujours et plus que jamais d’actualité. C’est à cette époque que le socialisme "scientifique" a convaincu le mouvement ouvrier de s’allier au progrès et à la croissance économique. Ce qui eut pour corollaire l’avènement d’un concept assez incongru : la révolution dans l’ordre.
    Depuis on vilipende la vilaine finance qui spécule au lieu d’investir et, par là même, met à mal la croissance de l’économie dite réelle et les emplois quotidiens qui vont avec, ou pas. Que produit-on, pourquoi, comment et qui décide ? Une BMW ou une Clio ? Morne choix.
    Quelque chose me taraude depuis un bon moment. Combien de centaines de kms de promenade (on appelle cela des manifestations) ai-je fait en entendant des milliers de mes congénères beugler sur tous les tons "Résistance", et combien de fois ai-je vu les mêmes détaler à la moindre occasion de dire "NON" ?
    Commençons par là…

    Réponse
  61. mm-mm

    Merci pour ta réponse Martin.

    Je suis d’accord avec toi. Vouloir changer le monde, ou du moins, vouloir croire qu’on peut le changer est une entreprise vaine.
    Tout comme, commencer par comprendre l’ampleur de l’emprise que le monde a sur nous est déjà une tâche phénoménale, et vitale pour gagner des degrés de liberté.

    Ceci dit, être humain, c’est être social. On naît, et on est entourés d’autres humains qui font de nous ce qu’on devient. Penser qu’on se construit tout seul, ou qu’on construit sa pensée de façon libre et indépendante est absurde (et extrêmement prétentieux). D’ailleurs, pour revenir à la métaphore musicale, étant musicien improvisateur, et compositeur à mes heures, je n’ai pas la prétention d’être un créateur.
    Du moins, la création n’est que le fruit d’une émotion individuelle (ou collective) et cette émotion est elle même construite sur les résonances émotionnelles antérieures du (ou des) créateur(s). Donc, complètement dépendante de la société dans laquelle elle a lieu (C’est pourquoi le système des droits d’auteur,qui me nourrit, ceci dit en passant, me sort par les yeux).

    Pour en revenir, maintenant, à l’aspect sociétal de la chose, oui, nous sommes aliénés. Nous l’avons toujours été et nous le serons toujours. Par définition. Simplement parce que nous sommes humains. Se dés-aliéner, ça voudrait dire se construire de façon pure, en dehors de toute influence humaine.
    C’est impossible. Et d’ailleurs non souhaitable. Si nous pouvons jouir de la vie (si tant est que jouir soit le bon mot), c’est précisément parce que nous sommes organisés en sociétés.

    C’est en acceptant son aliénation à la société qu’on peut se libérer (au moins un minimum). Non pas en refusant son appartenance au système. Non pas en prétendant pouvoir le changer. La liberté, c’est la liberté, en conscience, après analyse ou vécu, de choisir ses propres contraintes, dans le cadre de vie (sociétal) qui nous est offert, et d’accepter de subir celles auxquelles on ne peut rien (tout en ne s’interdisant pas de les critiquer et de pousser dans le sens de les faire évoluer). Ne voir en la société que la noirceur qu’elle dégage et refuser tout en bloc au motif de cette noirceur, c’est aussi une façon de s’aliéner.

    Réponse
  62. "…Si nous pouvons jouir de la vie, c’est précisément parce que nous sommes organisés en sociétés…" —–> mdr, surtout venant d’un membre d’une société aussi immorale que l’occident actuel

    Réponse
  63. Sans société, tu ne vis pas du tout gmc.

    Pas besoin d’être "membre d’une société aussi immorale que l’occident actuel" pour avoir besoin de société pour jouir de la vie !

    Tous les humains vivent en société.

    Ensuite, que vient faire la "morale" là dedans? Encore une notion purement produite par la société, non?

    Réponse
  64. "Sans société, tu ne vis pas du tout" affirmation non fondée, confusion entre les termes "vie" et "existence"; à ma connnaisaance, aucun biologiste au monde – biologie: discipline censée étudier la vie – ne sait répondre à la question "c’est quoi, la vie?"

    "Tous les humains vivent en société"……. tout dépend de la réponse qu’on donne à la question "combien sommmes-nous?"

    Réponse
  65. @Saxo

    Je suis en complet … accord…. avec toi quand tu écris:
    "Ceci dit, être humain, c’est être social. On naît, et on est entourés d’autres humains qui font de nous ce qu’on devient. Penser qu’on se construit tout seul, ou qu’on construit sa pensée de façon libre et indépendante est absurde (et extrêmement prétentieux). "
    "la création n’est que le fruit d’une émotion individuelle (ou collective) et cette émotion est elle même construite sur les résonances émotionnelles antérieures du (ou des) créateur(s). Donc, complètement dépendante de la société dans laquelle elle a lieu"
    (et sur des notions aussi spécieuses et lourds de conséquences, en terme de mésinterprétation et de conception complètement renversée de la réalité humaine, que celle de "propriété intellectuelle", ou de "droit d’auteur", qui en découle. On trouve là dans toute son inepte splendeur la vieille idéologie libérale bourgeoise, sa propriété, et ses êtres humains abstraits, considérés en dehors des rapports qu’ils entretiennent entre eux. )

    Cependant, je ne suis plus d’accord quand tu assimiles la liberté au simple "choix des contraintes" dans un contexte social donné. Cela me paraît extrêmement réducteur, et très voisin, très semblable à la conception libérale traditionnelle de la liberté, perçue comme un choix parmi un ensemble de possibles.
    Pour ma part, je n’appelle pas cela liberté – la liberté humaine me paraît quelque chose de beaucoup plus fort, et indissociablement lié à la création, à la singularité aussi. (Un auteur comme Hannah Arendt associe la liberté au fait de faire commencer quelque chose, de mettre au monde quelque chose qui n’y était pas, qui n’en découlait pas, qui n’allait pas de soi. Mon expérience sociale et politique me rend cette définition plus que sympathique).

    Et bien que je me sache un être social, dépendant d’une histoire particulière – la mienne – dans la société occidentale de ces dernières décennies, je sais aussi que je peux développer, chérir et cultiver ma capacité à refuser, à nier, à tenir tête, critiquer et penser contre ce qui prétend se justifier d’abord et essentiellement par le poids écrasant de sa simple existence: le contexte social. Je sais ce refus possible – il ne l’est pas également tout le temps ni partout, il n’est pas aisé – et plus encore, nécessaire.
    Bien que je me sois constitué dans des rapports sociaux, des rapports humains donnés, je ne suis en rien condamné à me trouver de bonnes raisons de les perpétrer et les reproduire – si ce n’est par le fait qu’ils occupent toute la place.
    Je peux aussi refuser leurs justifications, refuser la soumission et la complaisance que la socialisation "attend" de chacun – et choisir d’agir, parfois, à contretemps, d’amener de la dissonance là où l’on ne l’attend pas. C’est en cela que je parlais d’une improvisation "autre", qui ait des effets différents.

    Je ne pense pas que l’on puisse se payer le luxe de ne refuser une société mondialisée et technocrate comme l’est la notre qu’à moitié, que partiellement.
    Je n’ai pas le choix de ne pas y être aliéné, bien sûr. Mais cela ne m’ôte pas la capacité, si je cherche à m’en rendre capable, de dire son fait à cette aliénation, la capacité de chercher à la regarder avec les yeux ouverts et à ne rien lui passer de ce qu’elle a de morbide, de mortifère ( et pour le coup, la question de la destruction de la planète obtenue à coup de réduction des êtres humains à de la chair à travail, de la chair à produire, au nom du Progrès, de Dieu, de la Nation, de la Race, de la Civilisation ou de la Croissance, ou de n’importe quelle Idée, déborde de loin mon petit regard plus ou moins emprunt de noirceur. Les vies perdues chaque jour à devoir la gagner et l’accumulation de déchets nucléaires, dont certains avec une demi-vie de 300 000 ans et plus, de polluants et de toxiques divers et variés jusqu’alors jamais vu sous le soleil, le sexisme grossier et le racisme institutionnels, le flicage, l’obsession du contrôle et la propriété, les enfants traités sous ce nom comme de simple matériaux de reproduction de la génération précédente, l’ensemble de la planète et de tout ce qui vit réduit à l’état de moyens aux fins de la sainte perpétuation d’un système marchand insatiable, les innombrables surnuméraires laissés pour compte, tout ça et plus encore ne sont pas des vues de l’esprit, mais un contexte bien concret et assez lourdement documenté).

    Nous vivons bien dans une société qui se détruit, et qui nous détruit avec elle: qui nous utilise pour produire cette destruction.
    Toutefois, seul le premier terme de cette proposition est récent: le second, lui, était là dès le début, dès les prémisses, chez Montesquieu comme chez tant d’autres. Il y a là amplement matière à refuser, à critiquer, et à chercher à vivre autrement.

    Si j’ai envie de parler de choses plaisantes, je peux bien sûr le faire aussi. Cette discussion ne me semble toutefois pas le lieu de discuter de la joie de vivre qui existe encore en dépit de tout, mais bien des ravages perpétrés en ce moment même sur les êtres vivants en général et les êtres humains en particulier, pour des raisons qui ne tiennent qu’à un contexte social, auquel nous contribuons tous, et à son emprise sur ceux qui y vivent, comme aux illusions de libération et d’échappatoire qui contribuent à la leur rendre supportable.

    Réponse
  66. Vouloir changer le monde, c’est bon à vingt ans, puis mieux vaut se changer le sien tout simplement, sous peine de finir romantique, en héros magnifique ou en mercenaire des causes perdues. D’ailleurs, un certain Larteguy en parlait déjà…

    «« Les mercenaires que j’ai rencontrés, et dont parfois j’ai partagé la vie, combattent de vingt à trente ans pour refaire le monde. Jusqu’à quarante ans, ils se battent pour leurs rêves et cette image d’eux-mêmes qu’ils se sont inventée. Puis, s’ils ne se font pas tuer, ils se résignent à vivre comme tout le monde – mais mal, car ils ne touchent pas de retraite – et ils meurent dans leur lit d’une congestion ou d’une cirrhose du foie. Jamais l’argent ne les intéresse, rarement la gloire, et ils ne se souviennent que fort peu de l’opinion de leurs contemporains. C’est en cela qu’ils diffèrent des autres hommes ». (Jean Larteguy).»

    Réponse
  67. Picaro post 51 "Les mesures sociétales je m’en fous. Le mariage homosexuel (disons le "mariage pour tous" dans cette expression de novlangue aux implications diaboliques) est une fumisterie et le vote des étrangers aussi. "

    Rien que ça. Les combats des minorités passent toujours après, et ne sont jamais prioritaires, et on aura toujours bien le temps pour ça, le refrain est connu. Je suis contente que ce débat ait lieu, il me permet, au milieu du torrent d’insultes que les "déviants" dont je fais partie se sont pris dans la gueule, de mesurer le degré d’intolérance stupide dont font preuve aussi bien les institutions religieuses et politiques et le quidam moyen.
    Si vous n’êtes pas capable d’appréhender les autres dans leur multiplicité, de leur donner les même droits que vous, je ne comprends pas pourquoi vous fustigez les puissants et les inégalités, vous faites la même chose qu’eux.

    Réponse
  68. @Clirstrim

    Néanmoins, entre les lignes, on sent bien que ceux que le mariage homosexuel agace, ne sont pas tous des homophobes; et idem, pour le droit de vote des étrangers, des racistes en puissance…

    Que l’on sent bien quelque part, qu’il ne s’agit plus de luttes sociales mais de lobbyisme de la part de groupes parfaitement intégrés au système, que le cliché de l’homosexuel victime alors qu’il peut s’agir d’un de ces DRH, d’un flic tortionnaire, d’un politicien local corrompu; et idem encore pour les dits étrangers, bien loin du sans papier, et plus proche du patron d’un abattoir Hallal qui bosse avec la grande distribution, — qu’on est bien loin de la lutte des classes mais très proche des luttes de pouvoir communautaires ( vous savez, aujourd’hui à travers l’état israëlien, les juifs autrefois victimes d’un génocide monstrueux, exportent leurs méthodes militaires et la torture chez toutes les dictatures qui paient bien, où comment évoluer de victimes à bourreaux).

    La gauche, il me semble, a longtemps vécu et vit encore dans un angélisme où la minorité est belle et gentille, sans doute par répugnance à devoir se désigner avec plus de précision qu’il ne faudrait des ennemis de classe ( c’est tellement plus démago d’agiter le spectre de l’ED et du méchant patron).

    Alors je vais vous dire mon sentiment un peu cynique : oui, qu’on les marient comme des bourgeois qu’ils veulent devenir, et qu’on permette aux autres d’obtenir des lois de confort ( beaucoup d’étrangers se contrefoutent de changer la société car au contraire, ils sont venus pour le confort matériel, et rien d’autre), parce que de toute façon, ça ne fera rien bouger d’un iota, sinon des électeurs "achetés" de plus — on a les démocraties qu’on mérite.

    Réponse
  69. @Clirstrim

    Je peux vous le redire, les mesures sociétales je m’en tamponne le coquillard. Les vrais combats, si vous aimez ça, sont sociaux. Ce sont ceux entre classes sociales, et pour être simple quoique binaire, entre les riches et les pauvres les dominants et les dominés.

    La vraie solidarité, s’il faut en chercher une, se trouve dans les classes sociales. Vous trouverez plus de solidarité et d’affinité entre un hétéro riche et un homo riche qu’entre un homo riche et un homo pauvre. Les riches s’entendent très bien entre eux quelques soient leur couleur de peau, leur religion ou leur orientation sexuelle. Ils l’ont tellement bien compris, qu’à travers les médias qui leur appartiennent, ils délivrent de faux combats "sociétaux" pour que la valetaille s’entredéchire, utilisant par là le vieux principe, mais efficace, du diviser pour mieux régner, en suivant toutefois une logique libérale de fond alliant mœurs et économie. Pendant qu’on occupe ainsi nos esprits avec ces "conneries" (pardonnez le terme), les mesures socialement régressives qui vont vraiment nous faire mal au derche passent tranquillement dans les assemblées.

    Au passage, le "mariage pour tous" est une victoire des lobbies gays à ne pas confondre avec la majeure partie des homosexuels au nom desquels ils s’expriment mais qui ne réclament pas véritablement le mariage à corps et à cris comme on veut nous le faire croire. Quant au vote des étrangers, les ressortissants européens résidant et travaillant en France y ont droit et en font très peu usage. Si on est un étranger résidant et travaillant en France depuis suffisamment d’années pour vouloir s’impliquer dans la vie politique en votant (et je passe sur tout ce que je pense de la valeur du vote actuellement), alors il faut demander la naturalisation française. Donner le droit de vote aux étrangers c’est prendre le risque créer une communauté électoralement utilisable et manipulable et je ne crois pas que l’on ait besoin de ça tant les politiques savent déjà jouer jouer d’esbroufe avec nous (mais c’est aussi notre faute de gober à chaque fois leurs balivernes).

    Et je ne peux pas faire la même chose que les puissants, justement parce-que je ne suis pas puissant et que je n’ai pas leur pouvoir d’action. D’ailleurs, ne jouez pas les victimes, le gouvernement et donc la majorité sont de votre côté, vous en êtes donc sans doute plus proche que moi.

    Réponse
  70. Et ben… Ça c’est drôlement enrichis tout ça !
    @Martin Scriblerus pour l’ensemble de tes réflexions qui me sont très pertinentes, je t’en remercie :
    Oui oui oui, nous sommes complètement défini socialement, et tout et tout et tout… et comme saxo post 61 :
    "il nous reste cet espace de liberté"
    Je pense que nous avons nos rêves sur nous-mêmes pour résister à tout et nous réaliser quoiqu’il en soit sous n’importe qu’elle chappe !

    La citation de Lartéguy est intéressante aussi, mais pourquoi en accepter uniquement l’aspect mortifère, mourir ainsi ou ainsi, qu’importe, car mourir ce n’est que s’accomplir totalement, non pour la société ou pour autrui mais pour soi-même et cela suffit bien assez !
    Le désir de laisser une trace de notre passage n’est qu’un effort de fuite immature il me semble.

    Picaro post73
    "le "mariage pour tous" est une victoire des lobbies gays à ne pas confondre avec la majeure partie des homosexuels au nom desquels ils s’expriment mais qui ne réclament pas véritablement le mariage à corps et à cris comme on veut nous le faire croire. "
    Ben si tu me refuses ce qui t’est accordé, je te combattrai pour l’obtenir, si tu m’en laisses le choix, je combattrai à tes côtés pour tout ce que tu réclames toi-même.
    C’est juste, non ?

    @ petit ecran de fumee
    "sauf quand les perdants sont des banques qui ont spéculé avec notre argent et que les Etats acceptent de les renflouer avec notre argent"
    Ben oui, nous parlons bien de même chose, la spéculation qui appauvris les pauvres au bout du compte, pas celle des comptables.

    Réponse
  71. chris post72
    "beaucoup d’étrangers se contrefoutent de changer la société car au contraire, ils sont venus pour le confort matériel, et rien d’autre"
    Beaucoup ou tous ?
    Et s’il n’y en avait qu’un même et que ce serait toi par exemple, poserais-tu le même regard sur lui ?

    Réponse
  72. Je suis d’accord avec Clirstrim.
    Il n’y a rien à attendre de qui prétend catégoriser, classer et discriminer les conditions qui doivent être faites à ses semblables en fonction de leur sexualité ou de leur origine.
    Sur ces questions précises, les petits blancs hétérosexuels de gauche ont bien du mal à entendre que, même pauvres, il ne sont pas en position de dominés, mais de dominants (il vaut mieux, vis à vis des institutions comme de l’opinion publique, être un homme blanc hétérosexuel pauvre – comme moi – qu’une femme noire homosexuelle et pauvre): et qu’interdire le mariage aux homosexuels et lesbiennes, limiter les droits des étrangers, patauger dans l’amalgame immigré/musulman/islamiste sont des formes de discrimination, et les marques d’une hiérarchie dans laquelle ils occupent le sommet. Etre dominé économiquement n’empêche pas de chercher à jouir tristement du minuscule pouvoir de rendre la vie impossible à d’autres dominés. Même chez les gens "de gauche".

    Il faudra bien que la scission se fasse, entre celleux qui refusent les discriminations, les hiérarchies et les dominations, et ceux qui les souhaitent.

    Réponse
  73. Franchement, Martin, pour être pragmatique et sortir des théories fumeuses, quand il est clair que le petit blanc hétéro pauvre : il en a strictement rien à foutre pour pas dire qu’il s’en bat les couilles que le bobo homo veuille convoler en joyeuses noces. Il peut même organiser son voyage de noces en République Dominicaine sur le dernier charter disponible à l’heure de ses RTT, le gentil opprimé sexuel, parce que le petit blanc hétéro pauvre ( désolé, je reprends votre stéréotype sociétal), lui, sa préoccupation, c’est plutôt la file d’attente aux restos du cœur, essayer de conserver son logement, et pour tout dire de rester propre, et de point trop déprimer ( autant dire qu’il lève pas beaucoup son verre à ses amours et ses chevaux, celui-là).

    Réponse
  74. Martin scriblerus écrit :
    "Il faudra bien que la scission se fasse, entre celleux qui refusent les discriminations, les hiérarchies et les dominations, et ceux qui les souhaitent."
    J’aime bien le "celleux", un peu novlangue mais joli…
    Je me rappelle assez bien des revendications du mouvement homosexuel des années 70, et notamment du plus radical d’entre eux, le FHAR (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire). Je n’ai pas souvenir que le "droit au mariage" en faisait partie. Il est vrai qu’à l’époque le mariage était perçu comme une institution bourgeoise à abattre. On mesure le chemin parcouru, le progrès comme on dit.
    On pensait que la famille, corollaire immédiat et raison d’être du mariage, était un instrument de domination et que sa généalogie était intrinsèquement liée à celles de la propriété privée (sa fonction première étant d’être le vecteur de sa transmission) et de l’Etat. On se trompait…
    Il n’en reste pas moins qu’après l’adoption du "mariage pour tous", il restera des discriminations. Celleux qui vivent seul(e)s ou en union ou communauté libre, qui refusent le mariage, resteront discriminés ne serait ce que fiscalement.

    Réponse
  75. Smolski,

    Je n’ai pas compris la question, parce que même s’il n’y en avait qu’un ou cent parmi des milliers, cela ne changerait rien au fait qu’une minorité de plusieurs milliers, voire de millions d’individus arrivant de contrées plus dures pour la misère aient des rêves tout à fait opposés aux tendances culturelles et politiques du peuple du pays hôte, comme l’acceptation du travail à bas prix, la réussite matérielle à tout prix, des principes moraux plus élastiques pour ce faire, etc…

    Regardez les russes en Espagne, ils fuyaient le communisme, puis la dictature de Poutine, et ils ont installé un capitalisme sauvage, celui qui vous fait horreur, avec la traitre des femmes de façon industrielle avec les bordels, les stupéfiants comme moteur de l’économie, et pourtant les espagnols étaient loin d’être de bons socialos français, mais ils ont trouvé néanmoins plus capitalistes qu’eux.

    Réponse
  76. "le mariage à corps et à cris": je ne sais pas si ce choix orthographique (cf Picaro #73) est délibéré, mais il peut très bien illustrer le mariage… Tout autant que son homophonique " à cor et à cri(s)"!Ce second choix -évoquant les cornes …et non les cors au pied- serait l’orthographe admise…
    ===
    Et à propos de "grand soir", restons attentifs aux risques de "matins bruns"!

    Réponse
  77. Le Matin Brun est en effet plus probable que le Grand Soir ( du côté grec, toujours).

    Réponse
  78. @Picaro
    C’est marrant d’être incapable d’imaginer que les luttes puissent coexister. J’écris contre le travail et le capitalisme, je soutiens des caisses de grève, je fais de mon mieux, à mon petit niveau de merde, pour faire passer un message par rapport à ces engagements-là. Vous me jetez au visage une demande d’égalité de traitement comme un caprice. Vous dites que dans les rangs des "lobbys homosexuels", il y a sûrement des DRH? Je vous rétorque que dans les rangs de l’extrême-gauche, il y a également des homophobes. J’en suis désolée, et c’est un argument minable, ce serait comme déclarer que le racisme est légitime car il y a des noirs ou des arabes à des postes-clés. Je vous informe qu’à titre personnel, je ne désire pas me marier, je ne veux pas d’enfant, je veux simplement avoir les même droits qu’un citoyen lambda. J’ai aimé des femmes, j’ai aimé des hommes, je ne comprends pas qu’une seule catégorie d’union soit pleinement acceptée par la société.
    Vous pensez l’homosexualité comme un passe-temps bobo, ça me fait doucement rigoler (plutôt pleurer en fait). Si vous imaginez qu’on est épargnés par les contrats précaires, le chômage, les problèmes de logements, et qu’on a tous un loft dans le Marais, je ne sais pas quoi vous dire, à part que la propagande de Civitas a bien fonctionné de votre côté. Les élucubrations sur "la majeure partie des homosexuels qui s’en foutent du mariage" "ils deviennent bourgeois alors qu’ils étaient contestataires", je m’en tamponne. Des réflexions de comptoir.

    Réponse
  79. J’ai oublié de mentionner Chris dans la réponse postée si dessus.

    Réponse
  80. chrispost 81
    "Je n’ai pas compris la question"
    Vous n’avez pas compris que je vous invitais vous à devenir cet immigré unique que vous stigmatisez en l’état parmis les résidents de souche ?

    "de millions d’individus arrivant de contrées plus dures pour la misère aient des rêves tout à fait opposés aux tendances culturelles et politiques du peuple du pays hôte"
    "du pays hôte…" Je vous en laisse la réflexion pour vous seul chris

    "aient des rêves tout à fait opposés aux tendances culturelles et politiques"
    Il est toujours plus simple de s’arc-bouter sur ces convictions propres que de s’organiser à les partager, voire à les modifier, c’est sûr ! Simple ou simpliste ?

    "l’acceptation du travail à bas prix, la réussite matérielle à tout prix, des principes moraux plus élastiques pour ce faire, etc…"
    Parce que sur le marché du travail, ces quelques personnes transitoires dominent la loi de la concurrence barbare et la mondialisation des productions ?
    Ils refuseront absolument aussi d’être mieux payés et considérés peut-être ?
    LOL

    "Regardez les russes en Espagne"
    Ben oui, il n’y a pas d’espagnols de souche qui font la même chose, de toute façon eux auraient le droit… C’est tout d’la fôte des aut’ là, les estrangers, sales dégoûtants qui apportent le mauvais exemple ! C’est sûr, hein.

    Réponse
  81. @ martin 69

    En assimilant la liberté au "choix des contraintes dans un contexte social donné (et j’ajouterai, en conscience)", je fais court.
    C’est évidemment un peu plus riche que cela.

    – Associer la liberté au fait de faire commencer quelque chose, de mettre au monde quelque chose qui n’y est pas, qui n’en découle pas, qui ne va pas de soi. –
    est effectivement autrement plus sympathique, simplement dès lors que je "mets au monde" quoi que ce soit, ça découle de moi, et moi, je découle du monde, donc ce quoi que ce soit découle, même indirectement, même sans aller de soi, du monde.
    Et donc, si on s’en tient à cette définition de la liberté, elle n’existe que théoriquement, mais ne peut "être" une réalité.

    – "Je ne pense pas que l’on puisse se payer le luxe de ne refuser une société mondialisée et technocrate comme l’est la notre qu’à moitié, que partiellement."

    mmm.

    En appuyant sur l’interrupteur de mon ordinateur (avant même de réfléchir à ce qu’implique la fabrication de cette machine) j’accepte d’utiliser l’électricité produite par EDF. Et donc je contribue à produire des déchets nucléaires.
    Si je veux être cohérent, et refuser totalement "une société mondialisée et technocrate comme l’est la notre", alors je n’appuie pas sur l’interrupteur de l’ordinateur… Je refuse de travailler (parce que toute forme de travail s’imbrique dans le schéma économico-libéral de notre société), bref je refuse de vivre (inutile de développer, c’est un peu court-circuité, mais c’est bien de ça qu’il s’agit)…

    Je force peut-être un peu le trait. Quoique.
    Au fond, nous ne pouvons arbitrer nos choix que par rapport à des moindres maux. Il ne nous est pas permis, pas donné, pas possible d’être cohérents avec nous même. De vivre en ne contribuant d’aucune manière à notre propre autodestruction ou à celle de notre environnement.
    Le simple fait de vivre est énergivore et détruit du vivant (en poussant la caricature à l’extrême)…

    Je ne prétends en aucune manière qu’il faille aimer, ni même accepter ("moralement") la société dans laquelle nous vivons (ni tout autre d’ailleurs, je ne connais pas de société humaine exempte de contradictions). Je dis simplement qu’il faut apprendre à la comprendre au mieux pour acquérir de vrais degrés de liberté.
    Degrés de liberté non motivé par une quelconque forme de haine de nous même, mais bien par un choix délibéré et en conscience au sein de notre environnement.
    Degrés de liberté qui nous permettent in fino de contribuer du fond de notre insignifiance à l’amélioration de la situation (si tant est qu’on puisse y contribuer)

    Réponse
  82. "j’ai de la peine à admettre qu’une simple orientation sexuelle puisse amener à ouvrir des droits"
    Pourtant, c’est bien une simple orientation sexuelle qui suffit à en ôter actuellement !

    Réponse
  83. @Clirstrim

    Oui, j’ai de la peine à admettre qu’une simple orientation sexuelle puisse amener à ouvrir des droits, et je m’en explique : je n’ai jamais accepté que l’on me demande si je suis marié ou célibataire, et donc implicitement si je suis hétéro ou homo, ou zoophile, lors d’ une embauche ou de n’importe quelle demande dans une administration. Il existe aussi des pays où la religion est inscrite obligatoirement sur la carte d’identité, et demain pourquoi pas chez nous , nos orientations sexuelles. À par ce léger malaise ressenti, je le redis, si c’est là leur seule revendication, qu’on les marient, qu’on les déguisent avec des costumes de clowns pour l’occasion, et qu’ils défilent dans des cortèges ornés de petits rubans roses dans de joyeux coups de klaxons, s’ils imaginent leur intégration à ce prix ( celui de vouloir ressembler aux hétéros tradis).

    Réponse
  84. Si vous résumez ce combat à "vouloir ressembler aux hétéros tradis", vous n’avez rien compris, RIEN.
    Je passe sur le commentaire sur la zoophilie, j’en ai assez entendu pour aujourd’hui, je vais vomir plus loin.

    Réponse
  85. "Si je vous suis mot pour mot"
    Ben je préférerai que vous suiviez le raisonnement à propos des discriminations des minorités plutôt que de vous orienter vers l’offense…
    Pouvez-vous revoir votre copie autrement ?

    Réponse
  86. @ smolski

    Étrangement, votre réponse tombe curieusement à plat, et ce plus par expérience personnelle que par des convictions qui me sont étrangères. Peut-être parce que je sais ce que c’est d’être un étranger : je suis d’ailleurs marié avec une étrangère ; je voyage un peu, beaucoup, enfin rarement pour simple tourisme. Je n’ai pas un bien gros parcours scolaire et j’ai donc dû apprendre les langues de mes hôtes sur place, avec la souffrance que connait chaque immigré. Je pourrais vous conter des tas d’anecdotes sur le sujet, et même des contes entiers sur 300 pages.

    Vous saviez par exemple, qu’en Turquie où je réside parfois, je n’ai pas le droit de m’installer, même pas d’acheter le moindre bien, en tant qu’étranger, dans ce pays pourtant multiculturaliste, où un pont d’Istanbul porte l’inscription " a bridge between two cultures", où il suffit de démontrer être "turquophone" par un simple examen pour obtenir la nationalité. Étrange, non, quand vous considérez la facilité pour ouvrir un Kebab en France ;—-)))

    Des mexicains, cet été, me disaient : dis-donc, c’est facile par chez toi d’aller réaliser quelques carambouilles, du vrai gâteau ;-))))

    Quant aux espagnols de souche, bien sûr, qu’ils font la même chose, mais comme prête-noms des russes qui leur fournissent la marchandise ( puisque s’en est une dans ce négoce). Ils ont très vite été colonisé économiquement les espagnols, un eldorado pour une émigration tout aussi économique ( russes, français, belges, yougos, irlandais, anglais, latinos, qui ont tous investis là bas, et pourtant, un espagnol de souche sur quatre est au chômage — cherchez l’ erreur ;-))).

    Réponse
  87. @Clirstrim

    Il s’agissait juste d’un trait d’humour, certes cynique, mais relativement cohérent, quand toutes les orientations sexuelles sont respectables si ‘on prétend avoir l’esprit ouvert ( sauf évidemment la pédophilie, qui si elle est admise chez d’autres cultures, est répréhensible dans la mesure où un enfant ne peut être consentant de son plein gré ). Or, que l’on soit hétéro, homo, fétichiste, sadomaso, etc, ce n’est pas ce qui manque, il ne s’agit de rien de plus que de simples orientations sexuelles, rien de plus, et je ne vois pas en quoi, elles pourraient revendiquer quoique ce soit au titre de cette simple différence relevant plus de l’intime que du social.

    Alors certes, nous avons cette chose héritée de notre civilisation judéo-chrétienne, puis aménagée au civil au titre de la procréation : le mariage. Mais c’est peut-être là qu’il faudrait creuser pour trouver une solution plus moderne, plus progressiste socialement. Mais, mais, ce n’est qu’une simple réflexion sur le sujet, et je suis prêt à considérer avec respect les arguments des pro-mariage.

    Réponse
  88. @Smolski

    Si je vous suis mot pour mot : demain, une mémère à chien-chien revendiquera son droit au mariage avec son Doberman sous prétexte qu’il la satisfait sexuellement et affectivement ( pourquoi pas, hein ;-)).

    Réponse
  89. Vous me faites pleurer avec vos comparaisons dégueulasses… Si pour vous les homos sont comparables à une vieille qui se fait sauter par son chien, je ferme le ban, je sais même pas pourquoi je m’obstine à rester courtoise.

    Réponse
  90. @Clirstrim et Smolski

    Mais quelle discrimination, si l’on considère que ce mariage ne tient plus aujourd’hui que pour des problématiques liées à la procréation, à la filiation, et à l’héritage : choses qui de fait ne peuvent concerner les homos. Quel avantage pourront -ils bien tirer du mariage bourgeois, moi, je vous le demande, quand toutes nos lois sur ce mariage sont issues du droit romain, donc fondées sur la patriarcat, que la révolution de 1789 n’a fait que valider au civil un fait religieux ; quoi de mieux que n’offrait déjà le PACS ( le PACS, ça , ce fut une avancée réelle, mais pas ce vieux mariage qui ne rapporte qu’aux avocats et aux notaires ). Je vous le demande, quelle avancée ?

    Réponse
  91. @chris
    Merci de ta compréhension pour proposer une autre approche que précédemment. 🙂

    La discrimination n’est pas dans la formule mais dans le fait.
    Si tu n’offres pas à l’identique tout ce qui est offert à la majorité, tu discrimines dans le fait.

    Il y a d’une part le mariage selon l’orientation sexuelle qui est conséquente pour certains seulement, et il y a d’autre part la lutte contre le mariage qui est elle conséquente pour tous. Ce sont bien 2 luttes différentes dans leurs conséquences.
    Par ailleurs, nous sommes chacun des êtres bisexués pour en recevoir du plaisir sans discrimination de personne, c’est assez simple pour ne pas en appeler à une élite ou une déviance sociale. 😎

    Réponse
  92. "si l’on considère que ce mariage ne tient plus aujourd’hui que pour des problématiques liées à la procréation, à la filiation, et à l’héritage : choses qui de fait ne peuvent concerner les homos. "
    Ça se confirme, vous avez une vision des homosexuels parcellaire et extrêmement limitée. Je vais pas faire votre instruction.

    Réponse
  93. Je ne dois point être le seul à me montrer indiscipliné vis à vis du politiquement correct envers la cause homo (pour tout dire, j’aimais bien les homos du temps où ils étaient confrontés à l’ostracisme vrai et violent, autant ils me gonflent aujourd’hui, devenus de vrais bourgeois bobos) comme ce commentaire lu sur FB sitôt : """ Pour parler cru »quand la nature par évolution naturelle, fera que la reproduction se fait en se foutant une bite dans cul, alors on en reparlera» à ce stade de notre évolution ou dégénérescence cela me semble prématuré ou déplacé. Quoi qu’il en soit cela alimente les conversations de ceux qui n’ont rien à dire.""" ET dire que vous m’accusez d’offense… j’ai un peu l’impression que les homos vont peut-être perdre ce capital sympathie à force de (le gars agacé est de gauche, voyez ;-)))

    Par exemple, ce jour, il y avait deux manifs possibles pour un citoyen dans ma région : l’une concernant le futur aéroport de Notre Dames des Landes, et l’autre concernant le gay mariage ( j’ignore s’il s’agissait des antis -dont je ne fais parti, je vous rassure- ou des pro-mariage, mais dans les deux cas, c’est aussi ridicule). Pour vous, il fallait être à laquelle pour être un bon citoyen responsable ? ( vous voyez où je veux en venir, à la dilution des luttes sociales dans des micro luttes communautaires).

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  94. @Chris
    La dilution des luttes, c’est moi-même qui en parlais au dessus. Notre Dame des Landes, je soutiens, mais je ne vois même pas pourquoi je dois justifier ce que je fais face à un type comme vous.
    Qu’on me préserve de marcher à vos côtés, dans un quelconque cortège. Vous me faites chialer, ces torrents de merde, toute cette boue, toutes ces horreurs et comment on devrait se comporter, et les bobos homos… Ceux qui étaient dans les rues aujourd’hui pour baver leur intolérance faisaient pourtant plutôt partie des dominants, droite catho fortunée, mais ça vous l’occultez soigneusement.
    Le politiquement correct. L’argument des Soral et des Zemmour, quoi.
    Je ne vois rien que de la haine.

    Réponse
  95. (Et l’argument de nature, comme si vous aviez des rapports sexuels uniquement pour faire des gosses)

    Réponse
  96. @Clirstrim

    Il ne vous vient jamais à l’idée que l’on puisse avoir des opinions non tranchées, que l’on puisse simplement s’interroger un peu lassé d’avoir vu toujours et encore des enfers pavés de bonnes intentions se perpétrer depuis la nuit des temps, que le combat des uns n’est pas toujours celui des autres, que l’on ne veuille plus marcher aux côtés de quiconque dans un cortège pour avoir vu trop de trahisons ( vous rappelle quand même que ces assoces homos se répandaient télévisuellement aux côtés de Nicolas Sarkozy durant sa campagne, n’hésitant point -excusez la triviale allusion- à bouffer à tous les râteliers), et que je crois avoir répété ci-haut à multiples reprises que personnellement qu’on les marient ( même si c’est grotesque ou ridicule, ou poignant, selon les points de vue et les cas ) ne me dérangeraient pas ( on les marient bien ailleurs, aux States en particulier, et ça n’a rien changé à la bêtise du monde ou à sa folie), mais que ce qui gène ( un tout petit peu, rien de plus ) aux entournures, c’est l’enveloppe cachetée pour faire croire à de la révolution quand il ne s’agit que de lobbyisme ( d’où mon humour cynique -graveleux pour vous- sur à qui le tour, demain, de revendiquer ci ou ça ).

    Jetez un œil en arrière, à 68 par exemple, au Grand Soir de l’époque, et à tout cet espoir qui s’est fini, délité, au fil des années par des petits arrangements entre amis, et dans un conformisme comme celui que l’on évoque pour seule banderole.

    Réponse
  97. "ces assoces homos…"
    Encore un propos lancé comme une diatribe, vous en avez connaissance ou vous vous bornez désespéremment ?

    "l’enveloppe cachetée pour faire croire à de la révolution"
    La dépénalisation faite aux minorités l’est sans aucun doute.

    "tout cet espoir qui s’est fini, délité, au fil des années par des petits arrangements entre amis"
    Nous sommes les seuls porteurs de nos espérances et donc les seuls responsables devant elles.
    Il n’y a que les bourreaux pour porter ainsi leurs propres vices sur autrui.

    Réponse
  98. Quels lobbys? Quels conformismes? L’égalité des droits n’est pas un caprice. Si les intégristes religieux restaient à leur place, ce débat n’aurait pas eu lieu, cette loi serait passée sans encombre, et vous ne seriez pas en train de comparer ma sexualité à la zoophilie.
    Ah oui, une poignée de crétins masochistes aux côtés de Sarkozy, qui n’était pourtant pas le dernier pour leur cracher à la gueule. C’est imparable! Y avait aussi des femmes et des arabes dans son gouvernement, ça veut dire que l’anti-racisme et le féminisme ne sont pas légitimes alors…
    Vous n’avez plus d’arguments, vous me balancez mai 68, c’est quoi la prochaine étape, la Révolution française?
    Mai 68, j’y étais pas, je crache pas sur l’héritage, je me permets pas de hiérarchiser les combats comme vous le faites, mais quelle condescendance, ce mépris, ce dégoût dans le ton de vos phrases, je vous le retourne, vous me répugnez.

    Réponse
  99. """Si les intégristes religieux restaient à leur place, ce débat n’aurait pas eu lieu, cette loi serait passée sans encombre, et vous ne seriez pas en train de comparer ma sexualité à la zoophilie.""

    Pour la zoophilie, c’est plus que probable, mais cette loi ne rassemble pas comme opposants, que des intégristes religieux, mais aussi des gens de gauche, des anarchistes, et de simples curieux qui préfèrent la réflexion à la revendication, ne vous en déplaise…

    Vous exigez un droit, une loi pour ce faire, au nom d’une communauté qui fait parti d’une société dans sa globalité mais aussi dans sa diversité d’opinion, et il me parait logique que les autres en débattent ( encore une fois, je ne suis ni ne représente la société et encore moins ne fait les lois et les droits, et ne fait que m"’interroger comme beaucoup d’autres, sur les tenants et les aboutissants ).

    Mais vous ne m’avez répondu sur la question essentielle : en quoi, cette loi va-t-elle changer quoi que ce soit à la vie des homos ? Que va-t-elle proposer de mieux que le PACS ? ( moi, c’est ma seule curiosité, et j’avoue que j’en comprends mal l’intérêt, et si j’éprouve un doute confus sur la sincérité du truc, vous me rassurez guère par l’agressivité de votre réaction ).

    Réponse
  100. Les anars contre le mariage gay. Contre le mariage tout court, je veux bien (je le suis moi-même, à titre personnel, mais contrairement à vous je n’impose pas mes choix de vie, et je défends l’égalité des droits, quand vous aurez pigé ça…), mais pour la discrimination, on doit pas fréquenter les même.
    Ceux qui rejettent cette loi sont en majorité des tradi des beaux quartiers du même acabit que ceux qui s’enchaînent devant Tenon pour emmerder les nanas qui avortent.
    Sur les différentes protections qu’offrent le PACS et le mariage, je ne suis pas là pour faire votre instruction, renseignez-vous.
    Agressive? Vous vous montrez méprisant et insultant, vous voulez quoi, que je vous envoie des fleurs?
    Et enfin, surtout, qu’est-ce que ça change pour vous si cette loi passe?
    RIEN. Strictement rien.
    Mais continuez de pleurnicher votre discours de dominant sur ces gens qui ne savent pas où sont les vrais combats, continuez de rester dans vos petites cases bien séparées où on ne peut pas lutter conjointement contre la misère, contre les salauds qui nous traitent d’assistés en s’en foutant plein la lampe, contre la privatisation de nos infrastructures publiques au profit du privé, contre les expulsions des étrangers avec ou sans papiers, contre les discriminations liées à l’origine, au sexe et à l’orientation sexuelle, contre les abus sexuels, contre les violences conjugales, pour le droit à disposer de son corps, contre le bétonnage et pour la préservation de l’environnement, contre la socialisation des pertes et la privatisation des profits…

    Réponse
  101. chris post 103
    "Vous exigez un droit, une loi pour ce faire, au nom d’une communauté qui fait parti d’une société dans sa "globalité mais aussi dans sa diversité d’opinion"
    Vous inversez la situtation, il n’est pas demandé une légalisation mais une dépénalisationt de la diversité des orientations sexuelles de chacun. Les vôtres, les miennes, toutes…

    Cette pénalisation particulière des homo du droit à l’égalité parmis tous mènent à leur criminalisation sociale.
    Pour preuve vos insinuations malsaines ici à rapprocher des accusations de crime de pédophilie largement formulées par les homophobes, dont vous n’êtes pas dites-vous.

    Pour ma part, je crois que cette dépénalisation permettra de désinstrumentaliser la sexualité à l’intérieur des concepts sociaux modernes, (comme par exemple le droit naturel à la vie peut et doit le faire devant le droit à la propriété) et participer ainsi à nous sortir de l’impasse socio-économique essentiellement culturelle où nous nous débattons aujourd’hui.
    En ce sens, oui cette dépénalisation porte vers l’esprit révolutionnaire en réaffirmant dans sa modeste part d’humanisme l’universalité des droits pour chacun.

    Réponse
  102. @Chris
    Votre homophobie est fatigante, mais l’exemplarité de votre discours a quelque chose d’utile. Soyez donc remercié pour cela.

    Le fait que les homosexuels revendiquent une simple égalité en droit concernant l’accès à ce contrat entre deux adultes qu’est le mariage signifie qu’en tant qu’adultes ils demandent simplement de disposer du droit de refuser le recours à ce contrat ou de s’y conformer bourgeoisement, mais en tout cas de disposer eux-même de ce jugement et de cette décision qui ne regarde que les deux adultes concernés. Ils demandent enfin que ce contrat ne soit plus un privilège accordé à l’hétérosexualité.
    Je constate que le fait que les lesbiennes et homosexuels demandent une égalité de droit face à un contrat suscite des torrents de réactions chez nombre de gens qui en apparence ne devraient pas être concernés, en particulier à gauche – dont vous même.
    Mais je reconnais qu’il est toujours désagréable, quand on se dit de gauche ou anar, de s’apercevoir qu’il est des questions sur lesquelles on compte parmi les privilégiés, et je pense que la seule chose que les hétérosexuels de gauche ont à perdre au "mariage pour tous", c’est ce petit et si confortable sentiment de normalité, et la triste bonne conscience que procure le fait d’appartenir à un groupe social dominant, privilégié.

    Certes, il est difficile d’être de droite sans être un minimum raciste, sexiste et/ou homophobe, mais les représentant des trois et les cumulards pullulent donc aussi à gauche.

    La différence entre les racistes/sexistes/homophobes de gauche avec les racistes/sexistes/homophobes de droite, c’est que, si les deux entendent également faire taire et discriminer les racisés, les femmes et les homos, surtout lorsqu’ils et elles se mêlent en dépit de leur infériorité de vouloir s’occuper de lutter eux mêmes contre les discriminations, ceux de droite sont supposés ne le faire que par haine, ignorance, préjugés et goût pour les inégalités: tandis que les racistes/homophobes/sexistes de gauche affirment que s’ils calomnient les féministes, les militants homosexuels, les Indigènes de la République, s’ils parlent à leur place, s’ils les font taire, s’ils déforment leurs propos et divaguent complaisamment sur leur nécessaire inepte incongruité (après tout, ce sont des arabes/des femmes/ des homosexuels ou lesbiennes, et parfois les trois en même temps: on ne saurait attendre de propos sérieux de pareilles gens), c’est en connaissance de cause et généreusement, humainement, dans un esprit de liberté, au nom de l’expertise historique de la gauche en matière de lutte pour l’émancipation: c’est donc seulement et toujours pour le bien des discriminés, parce qu’à gauche, naturellement, on sait mieux que les victimes de discrimination quelle lutte elles doivent mener (c’est pourtant simple: il leur suffirait d’être gentiment de gauche ou anars comme savent l’être les hommes hétérosexuels blancs, ne lutter que sous leur paternel chaperonnage, et tout irait bien) .

    D’ailleurs la situation est plus complexe encore, et on trouve du racisme chez des militants homosexuels, de l’homophobie chez des féministes, du sexisme chez les antiracistes, et toutes ces combinaisons, et d’autres, de promotion et d’apologie des inégalités et des discriminations chez de bien peu sympathiques braves gens de gauche, y compris chez des "anars".

    Réponse
  103. En fait, plus je vous lis, tous, plus je me dis —mais je le savais déjà depuis mes jeunes années, d’où ma référence à 68— que le Grand Soir peut attendre, que peu en on vraiment envie, excepté peut-être ces mercenaires de Larteguy cité plus haut, et encore par pur romantisme, et que ma formule toujours ci-haut sur l’anarchie et son scepticisme vis à vis du genre humain et ses aspirations matérielles se révèle tellement vraie, parce qu’on ne le savait pas mais le Privilège en ce bas monde consistait dans le fait d’être célibataire ou marié, et d’avoir des droits en ce sens. SDF qui a faim et homo bien au chaud mais pas marié, même combat quoi !

    Réponse
  104. Oui c’est ça, re-dégainez votre couplet sur les homos forcément riches et privilégiés, on causera pas des mômes foutus dehors par des parents crétins qui n’assument pas, ni de ceux qui se flinguent, et y en a. D’ailleurs le Refuge n’a plus de place pour les héberger.

    Oui, j’aurais préféré que les 100000 abrutis qui ont battus le pavé hier le fasse contre la misère, contre la pacte budgétaire européen, plutôt que contre une partie de leurs concitoyens. Mais ceux-là même qui marchaient dehors ne sont pas concernés par la misère, tout au plus ils l’effleurent quand ils filent des CESU à leur petit personnel condamné à nettoyer leur merde.
    Encore une fois, ce ne sont pas les homos qui ont exigé ce débat qui prend tant de place, mais leurs opposants.
    Les aspirations matérielles, j’ai l’impression que ma génération de jeunes cons s’est assise dessus, abonnée au chômage sans indemnité, aux stages à 300€ mensuels, aux contrats précaires, au logement aléatoire, à l’absence de solidarité nationale (oui parce que dans ce pays de merde où les 18-25 ans sont les plus touchés par la pauvreté et le chômage, on estime qu’ils n’ont pas droit au RSA, ÇA LES ENCOURAGERAIT À RIEN FOUTRE).
    J’ai l’impression qu’on en a tous marre, de voir les même gueules à la télé, des types incompétents survendus au profit, qui squattent le pouvoir depuis avant nos naissances.
    J’ai pas envie d’opposer les générations, mais ce pays est vieux, terriblement vieux, ça n’encourage pas la révolte, mais ceux qui votent pour protéger leurs petits avantages, en mode replis-sur-soi.
    Le chômage augmente, il va continuer à s’étendre, et salement je m’en réjouis, on va peut-être sortir de cette religion du travail salarié, de ces discours débiles sur la noblesse de ce sacrifice de chaque jour au profit d’une poignée de connards. Ils ne peuvent pas continuer comme ça indéfiniment, ça viendra.

    Réponse
  105. Heu, vous rappelle quand même que les homos et leurs représentants font parti de l’etablishment télévisuel que vous décriez comme médias dominants, qu’ils sont donc très loin d’être des exclus à ce niveau, qu’ils ont leurs artistes, leurs pipoles faux rebelles du style Despentes, que ça contribue à noyer les luttes en les récupérant, etc, etc …

    Mais vous vous trompez dramatiquement sur l’aspect vieux du pays, et je vous enjoins à aller voir ce qui se passe dans les pays émergents, plus jeunes effectivement de population : ils ne partagent pas vos idées, ont d’autres aspirations que les vôtres, ne rêvent que de luxe et n’aspirent qu’au confort matériel ( je le sais de par ma double nationalité avec le Mexique), et allez voir rien qu’au Venezuela d’un certain Chavez, ce qu’on pense des droits des homosexuels et comment on les traitent rien que dans les commissariats de police (faut croire que la révolution Bolivarienne a eu d’autres priorités). Croyez-moi sur parole, comparé au reste du monde, la France, c’est un havre de paix encore relativement confortable du point de vue de la démocratie et des droits sociaux, combien même si ces concepts sont en grand danger du fait de la pression du monde extérieur.

    Réponse
  106. Clirstrim,

    Je m’étonne que parce-que l’on questionne le mariage homosexuel (sans prétendre l’interdire puisque l’on ne peut pas lutter contre les tendances de fond de la société) on puisse recevoir des tombereaux de quolibets en se faisant traiter d’"homophobe qui déverse des torrents de merde pour attiser la haine". Vous faites une projection inadéquate, même si elle peut sans doute s’expliquer par votre vécu.

    Vraiment, que les homosexuels se marient, est-ce la question du moment, à l’heure où nous sommes en pleine phase de régression sociale ? Quel réconfort cela pourra faire aux homosexuels d’être marié s’ils se retrouvent au chômage ou que leur salaire baisse et qu’ils vivent dans l’angoisse perpétuelle de ne pas savoir comment finir le mois ? Mariés et dans la dèche, la belle affaire ! Que les homosexuels (comme les femmes et les "racisés" pour reprendre la terminologie de Martin) se battent pour l’égalité des salaires, la non discrimination au logement, le droit à la couverture sociale, etc, oui c’est primordial, mais le mariage, excusez-moi, dans le contexte politique et social actuel, c’est un combat communautaire de diversion.

    S’il ne s’agissait que de donner les droits du mariage, juridiquement parlant, aux homosexuels, il suffisait alors de modifier le pacs. Mais non, les homosexuels (du moins ceux qui s’expriment en leur nom) veulent se marier. Parce-que je crois encore qu’au-delà du "mariage pour tous" c’est la question sous-jacente et comme conséquence logique de l’adoption qui se profile qui fait débat, et ce débat n’est pas clos. Songez déjà que dans cette optique il est question de modifier le code civil et les formulaires administratifs pour remplacer les termes de "père" et "mère". Doit-on encore croire qu’il s’agit là d’un changement anodin ? Admettez aussi que "les homosexuels" envoient un message brouillé en demandant à la fois une "normalisation" sociale sur tous les plans et en cultivant d’autre part une certaine marginalité à travers des manifestations comme la "Gay Pride" (à moins qu’une différence subtile soit encore à faire entre les homosexuels et les gays ?), d’où les réactions de défiance d’une partie de la population qui peuvent s’expliquer ainsi. Cessez de dire que c’est toujours la faute des autres.

    Enfin, je suis d’accord pour dire que les manifestants contre le mariage homosexuels sont idiots car ils gâchent leur énergie dans un mauvais combat. Ils sont tombés dans le panneau. Et arrêtez de penser que nous sommes la dupe des politiques qui nomment des gens gens issus de minorités (si l’on veut raisonner en communauté) pour ensuite leur cracher dessus. Non, le racisme ne s’évapore pas avec un arabe au gouvernement, mais doit-on pour autant penser que combattre "directement" le racisme est le meilleur moyen de le faire disparaître ? La supercherie de "SOS Racisme" n’a-t-elle pas suffit ? Orientez-vous vers les combats fondamentaux, car quoi que vous en disiez, tous ne se valent pas dans des existences où nous ne pouvons faire qu’une chose à la fois, des existences de choix permanents où une direction laisse de côté mille chemins.

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  107. Comment Le grand soir se transforme en réflexion sur le mariage homosexuel…
    Etonnant.
    En repartant du premier post sur la question de Chris, on pourrait aussi réfléchir au vote des étrangers ou à la légalisation du cannabis. (Et y’a pas mal à dire sur ces sujets).

    Mais pour en revenir simplement au mariage, personnellement, je ne crois pas au mariage. Je vis en concubinage et ça me va très bien. Peut être que, pour mes enfants, ou pour des questions administratives, je finirai un jour par me marier, mais je n’en suis pas là.
    Par contre, le mariage n’est pas qu’une histoire de succession, de filiation ou d’héritage. Ni non plus une question religieuse ou idéologique.
    Il me semble qu’il est avant tout l’union de deux familles au travers de deux êtres. non par descendance, mais par ascendance. Après le mariage, la famille des deux conjoints n’en forme plus qu’une, même si ce n’est que par alliance. Et symboliquement, c’est important pour les époux (surtout ceux dont les familles sont opposées à cette union).
    C’est pourquoi, Chris, je réfute ton argumentation.
    Soit tu autorises le mariage pour tous, soit tu l’abolis totalement. faire des ségrégations sur qui à le droit ou pas me semble être un pinaillage stérile, et même dangereux.

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  108. Comme il est curieux de vous voir vous entredéchirer…
    Comme il est curieux de voir des manifestations sur ce sujet…

    Le tout de manière bien franchouillarde et bien politisée, en oubliant que si une partie de nos maux vient de l’Europe (qui s’occupe aussi de nos plaques d’immatriculation ou de la taille des poissons), cette question n’est abordée que localement.

    Pendant ce temps, on apprend qu’il y a a 85 "Restos Bébés du Cœur" qui ont reçu 32000 bébés de 12 mois sur leur "session" 2011/2012…
    Mais là, pas de débat, pas de manifestation…
    "Misère et Business en France"
    http://www.grincant.com/2012/11/08/

    Oui, le "Grand soir" d’Agnès semble bien loin !

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  109. Chris
    "vous rappelle quand même que les homos et leurs représentants font parti de l’etablishment télévisuel que vous décriez comme médias dominants, qu’ils sont donc très loin d’être des exclus à ce niveau, qu’ils ont leurs artistes, leurs pipoles faux rebelles du style Despentes, que ça contribue à noyer les luttes en les récupérant"
    Les principale figures d’autorité et de pouvoir que je vois dans les Médias et en politique, c’est des homme blancs hétéros de plus de 50 ans. Mais bien évidemment, vous me collerez systématiquement les exceptions sous le nez, c’est magique.

    Picaro,
    Vous n’avez pas dû bien lire mes coms, et j’en reste là, je vais pas bouffer mon énergie à réexpliquer ce que signifie l’égalité, et qui a décidé d’occuper le terrain médiatique avec ce débat, pour ça, allez plutôt emmerder Civitas qui ne s’en remet pas de la séparation des Eglises et de l’Etat…
    Sur les changements de formulaires administratifs, faudrait savoir, un truc anodin pas prioritaire devient subitement super gênant pour vous. Pourtant, est-ce que ça modifie le cour de votre existence votre existence? Non, en rien. La seule chose que ça questionne, c’est vos préjugés.
    Remettre en cause les représentations sexuelles de ce pays, est-ce que c’est si grave que ça? Est-ce qu’il est si positif ce modèle de division et de hiérarchisation des sexes? Moi j’ai pas l’impression, en regard de la violence que ça engendre.
    Sur vos conseils vis-à-vis des priorités des militants (aaah, ces gens qui expliquent doctement aux féministes où sont les vrais combats sans eux-même lever le petit doigt, c’est d’un classique… Pour mémoire, les 3/4 des gens s’en foutait du droit de vote des femmes, s’en foutait de l’accès à l’IVG et à la contraception, y avait toujours mieux à faire)
    Chris, concernant les aspirations matérielles des jeunes de ce monde, j’ai des collègues étrangers (étudiants qui financent leurs études), j’ai l’impression d’entendre des discours assez proches des miens dans leur bouches, et des constatations identiques, même si l’expérience personnelle ne vaut pas étude sociologique, j’en conviens.
    Cette France havre de paix, elle laisse crever les gens sur le trottoir au nom de la sacralisation de la propriété privée. Oui, il paraît qu’on à du bol, comparé à plein de pays dans la misère, mais j’ai pas pour habitude d’arrêter mes combats sous prétexte que "yapirailleur". On peut toujours trouver pire, c’est magique, ça encourage les gens à se résigner à voter "moins pire", à se contenter de miettes, sans se rendre compte que de moins pire en moins pire, on y va tout droit, au pire. Le terreau de la Révolution, pour moi c’est la déconnection des élites avec le péquin moyen, et là on est en plein dedans. On a juste pas encore assez faim.

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  110. @Saxo

    Personnellement, j’inclinerais pour sa suppression (famille, je vous hais ;-))) pour tout ce qu’il représente au rang de l’ascendant social et de cette représentation au niveau de l’image ( il m’a toujours agacé prodigieusement ce spectacle de ces gens qui vous imposent sur leur bureau, lieu de travail censé être neutre, toutes ces photos de leurs enfants, de leurs vacances radieuses, bref du bonheur familial sans pudeur aucune envers l’interlocuteur inconnu – alors imaginez demain, le cuistre qui vous imposera la photo sous tous les angles de son conjoint la bague au doigt sous prétexte que vous devez accepter son homosexualité).
    Néanmoins, c’est une institution en effet d’une complexité rare comme le souligne Picaro ci-haut, dont les tentants et aboutissants nécessitent études et réflexion ( les politiciens ne disent d’ailleurs rien d’autre, qu’il s’agit d’une boite de Pandore à ouvrir ). Pensez que j’ai dû me marier, moi qui en pensait la même chose que Brassens, contraint et forcé, puisque mon épouse étant étrangère, c’était là la seule possibilité de vivre ensemble…

    Quant à l’autre débat évoqué aussi par Picaro : "les enfants du couple". Là, c’est plus une boite de Pandore, mais une bombe atomique, lorsqu’on sait la problématique de l’adoption déjà en cours chez les couples hétéros ( avec tous ceux qui croient qu’on peut aller chercher un enfant à la SPA et le ramener ensuite parce qu’il ne correspond pas à leurs attentes, s’en sont lassés comme d’un jouet, ou qu’il refuse de faire caca au bon endroit – j’ai une amie qui bosse à la DASS et c’est terrible).

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  111. alors comme ça on ne peut plus écrire [censuré] ni [censuré]sur votre blog ?

    ce que vous devenez prude !

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  112. Le 17 mars, pendant que vous vous preniez le chou sur ce fil , on était plusieurs dizaines de milliers, rassemblés à Notre dame des landes, à soutenir les acteurs d’une lutte concrète, inventive, festive, courageuse. Çà nous à coûté fatigue et pognon (deux nuits d’autocars, un jour de boulot à 200€ en moins), mais on a vu des bonnes têtes, de la vraie vie, de la vraie lutte, José Bové qui recommence à se bouger le cul, un super joli coin de France promis à la bétonnade si vous restez à vous engueuler ou à gémir sur vos claviers. Bougez vous, au lieu de pleurer sur l’époque ou de vous prendre l’ego pour savoir si une BmW c’est un meilleur choix qu’une Clio!! Agnès, t’a appelé à aller à la manif ? T’y es allée? Tu connais quelqu’un qui y est allé?? Tu viens la prochaine fois au lieu de chouiner que c’est pas croyab ski nous font???

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  113. @todoynada : il se trouve que je n’ai même pas de journée de boulot à 200€ à sacrifier. C’est tout.

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  114. todoynada post 116
    "Bougez vous, au lieu de pleurer sur l’époque ou de vous prendre l’ego"
    En quoi le débat d’idées empêche la participation active ?
    Qui peut dire qu’il a raison sur tout, pour tous, partout ?
    L’uniformisation de la pensée sur le critère de la masse utile, c’est du capitalisme libérale d’opinion. LOL

    Réponse
  115. todoynada

    Un peu gonflé, vous en connaissez beaucoup qui gagnent 200 euros la journée, net brut, après IR ?

    Je doute que ce soit le cas d’Agnès Maillard qui a charge de famille et devrait en plus se payer un ticket AR vers Nantes.

    Que vous alliez manifester est une bonne chose, cet Ayroport semble bien une bécilité économique, plus écologique.

    Mais là on touche à toute la petite mafia des intérêts des élus locaux et des CAC 40.

    Un bon gros merdier…

    Réponse
  116. C’est un peu court…Je ne suis pas salarié, je suis travailleur indépendant, (un peu travailleur, très indépendant), le samedi c’est la journée où je gagne le plus d’argent de la semaine, a part çà je suis au RSA activité et j’ai 6000€ de dettes, le bus militant c’état 20€ AR, 5 € si pas de sous, y avait plein de précaires, de jeunes, de pauvres de retraités de 75 ans qui avait traversé la France, et puis c’est juste pour vous dire que des trucs à faire pour se redonner la pêche et l’espoir y en a, que moi aussi j’aime penser et discuter mais que le net c’est AUSSI un piège, on reste assis devant son clavier en vitupérant l’époque entre convaincus…J’aimerai mieux nous voir transformés en pas cons vainqueurs!

    Réponse
  117. Ah bon, parce que vous espérez gagner ?

    En pratiquant de joyeux Sit In du week-end pour retarder des chantiers d’aéroports qui se feront de toute façon, de gré ou de force. Moi, vous m’épatez, et je vous admire, hein ( c’est si beau un Bella Ciao repris en chœur par des centaines de voix au coin du feu, ça rend les anciens nostalgiques en leur rappelant leurs années Colchiques dans les Prés et ça permet aux petits jeunes de rencontrer des copines à leur tour).

    Réponse
  118. todoynada

    Pour ceux qui peuvent le faire, d’accord, mais dans mon cas il me faudrait traverser la France plus la moitié de l’Allemagne et je doute qu’il y ai des voyages par cher pour ça. De plus, plus ça va, plus je regarde la France et ses aberrations de loin… C’est pas sur un coup de tête que je me suis barré, c’est après en avoir soupé suffisamment pour faire mes bagages.

    Je ne le regrette pas, même si ça demande un réel effort.

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  119. 121. Le mardi 20 novembre 2012, 09:53 par chris

    Ah bon, parce que vous espérez gagner ?

    N’effet.

    Je dirais même plus :

    n’oui.

    Réponse
  120. @121. Le mardi 20 novembre 2012, 09:53 par chris :

    Curieux, cette façon de dénigrer les luttes concrètes des autres.
    Comme le dit Todoynada, certains se bougent et font, oui, des sacrifices (de temps, d’argent, d’efforts) pour que les choses changent, ne serait-ce que sur un point précis, pour une fois. Mais même cela, ça semble encore trop pour les adeptes forcenés de l’immobilisme et les intégristes du râlage en ligne.
    Dans ce cas, il faut être cohérent, arrêter la pleurniche et admettre de qui vous êtes les idiots utiles.

    Réponse
  121. Rahhhhh, Antoine…

    On dénigre pas, on se moque, on raille, parce que des luttes du même style, on en a vu ou vécu tant et tellement qu’on en connait tous les tenants et aboutissants, et sans tomber dans le cynisme post 68tard, quitte à se faire récupérer, autant prendre un peu de pognon en passant ( histoire d’avoir encore 200 euros à perdre pour le coup d’après). ET justement, pour ce qui est des idiots utiles ( versus Lénine justement aussi), me demande si …

    Réponse
  122. "On dénigre pas, on se moque, on raille, parce que des luttes du même style, on en a vu ou vécu tant et tellement qu’on en connait tous les tenants et aboutissants"
    Ah woui, tout connaître tout ça… Bigre !
    Ben je vous souhaite de bonnes espérances maintenant, mais seul, parce qu’après le "tout connaître" il ne reste que la certitude des tyrans il me semble … :-/

    Réponse
  123. Bon, Smolski…

    Les luttes sociales, les dures, les moyennement dures, puis les corporatistes, les communautaristes, ce n’est pas nouveau à condition d’être né en 36 par exemple, comme beaucoup de nos parents. Mon père qui a été marqué par sa jeunesse ouvrière sait encore les endroits, les emplacements où sont morts au combat des tas d’ouvriers. Puis moi-même, bien plus tard, j’ai vu des bus bruler du haut de ma culotte courte de l’année 68 ;puis dans les 70, j’ai vu de mes yeux des détenus politiques en prison ( les survivants des AD et des Baader-Meinhof), et puis, et puis, j’ai assisté à de plus en plus de soubresauts plus que des combats réels ( la dernière manif violente à laquelle j’ai participé fut celle des forains, mon métier d’alors : on a tout obtenu en une seule demi journée parce qu’on a mis beaucoup de flics au tapis, et nous n’étions pourtant qu’une centaine — c’est comme les agriculteurs, quand ils tapaient fort, on les écoutaient, autrefois ; et aujourd’hui, ils crèvent en silence), puis, j’ai suivi des cortèges pour faire plaisir à des amis profs, pour ci, pour ça, à chaque nouvelles conneries annoncées par un ministre, à me faire chier au milieu des gros bides de syndicalistes avinés, les vieux 68tards à grandes gueules.

    Alors aujourd’hui, on me dit qu’il y a des petits jeunes et des moins jeunes qui expérimentent la guérilla urbaine pacifiste du côté de NDLL pour affronter les hommes de main d’un ministre dont j’ai bien connu les discours de maire : c’est bien, c’est formateur, et ça leur fera de bons souvenirs, des médailles commémoratives des luttes finales, peut-être même que quelques uns d’entre eux deviendront des maires, eux aussi, plus tard, qu’ils ajusteront leurs cravates en se disant entre eux, tu te rappelles lorsqu’on canardait les flics…

    Enfin bon, Smolski, les Restos du Coeur, ils vont ouvrir encore cet hiver, non ?

    Réponse
  124. @Chris :

    Définitivement, je ne peux pas être d’accord. Rabaisser les efforts et l’engagement des militants de NDDL à de la naïveté, c’est récuser d’avance toute forme de lutte concrète. Et justifier ce renoncement par le fait qu’on a tout vu, tout connu et qu’on a toujours été déçu, c’est postuler que les combats sont inutiles et ne pourront jamais être gagnées.

    Cela me semble problématique pour deux raisons : en premier lieu, vous adoptez là le renoncement que les gardiens du système veulent imposer à tous. Vous faites exactement ce qu’ils attendent de vous (et de nous tous). C’est en ce sens que je parlais d’idiots utiles. Cette attitude désabusée vous donne sans doute l’air intelligent et expérimenté (outre le fait qu’elle vous épargne des fatigues que vous jugez inutiles), mais le résultat concret est que vous renoncez même à l’idée de lutte.

    En second lieu, votre analyse est historiquement fausse. Sous prétexte que les dernières années vous ont déçu, vous considérez qu’aucune lutte n’aboutit, jamais, et qu’il en sera toujours ainsi. Mais toutes les victoires du passé (interdiction du travail des enfants, abolition de l’esclavage, droit de vote des femmes, durée légale du travail hebdomadaire, congés payés, sécurité sociale, etc., etc.) n’ont été acquises qu’après des années, voire des décennies, de lutte et après d’innombrables échecs.

    Enfin, je ne vois pas pourquoi vous parlez de "récupération". Les militants de NDDL ne risquent qu’une chose : l’échec, et non la récupération. L’échec ne serait pas un risque, mais une certitude s’ils restaient chez eux.

    Si vous n’acquiescez pas au monde tel qu’il va mal, quelle option vous reste-t-il ?
    La plainte perpétuelle et sans espoir, comme les pleureuses de l’antiquité ? La pleurniche comme mode de vie ?
    La révolution sur ordinateur, qui permet à chacun de se prendre pour Che Guevara, seul dans sa chambre, et en s’épargnant les fatigues et les désillusions du réel (c’est vrai que dehors, il fait assez froid en ce moment) ? Quand j’étais enfant, je n’avais pas besoin d’internet pour jouer à Zorro, mais j’avais conscience de jouer.

    Réponse
  125. Moui, il est vrai que je situe l’amplitude des luttes à un autre niveau, et que je ne crois guère qu’une lutte puisse s’ajouter à une autre, que les Mittal puissent s’associer aux NDLL : non, chacun tentant de tirer son bout de viande de son côté, qu’il le veuille ou non.

    NDLL, il eut fallu tuer le projet dans l’œuf ( à mon sens, mais je n’ai pas forcément raison), mais à l’époque (puisque le projet mijote depuis fort longtemps), ça n’intéressait pas grand monde, pour des tas de raisons complexes liées aux époques différentes, aux contextes économiques et politiques, etc… Aujourd’hui, les risques collatéraux sont énormes, comme celui de déstabiliser un gouvernement que la plupart des militants de NDLL ont appelé de leurs voeux même si contraints et forcés puisqu’ils s’agissaient de se débarrasser de Sarkozy, dont le gang, rappelons le, est toujours là, guettant le moindre faux pas de la nouvelle gauche, et le contexte est effroyable à l’aube de cette année 2013, le pire étant sans doute devant.

    Alors, j’ai encore moins de sympathie en tant qu’anarchiste pour ce gouvernement que les gens de gauche, mais je m’interroge sur l’utilité de lui en coller plein la gueule d’entrée de jeu ( le mariage gay, Mittal, NDLL, après la bonne remise en question sur les auto-entrepreneurs par exemple où on parlait par pur dogme idéologique de jeter près d’un million de personnes à la rue tout de même).

    Réponse
  126. "Enfin bon, Smolski, les Restos du Coeur, ils vont ouvrir encore cet hiver, non ?"
    Si vous y trouvez matière à vous prouver que vous avez raison devant tous, c’est pas ma tasse de thé ça…

    "Mon père qui a été marqué par sa jeunesse ouvrière"
    Et son arrière-arrière-ariière….grand-père pareil.
    La lutte pour le partage et la justice est et sera d’éternité pour l’humanité parce qu’elle appartient à l’existence de chacun, elle lui donne ou lui masque une part du sens réel de sa vie et disparaît avec lui lorsqu’il disparaît lui-même.
    C’est en ce sens que de porter des jugements d’éthiques universelles aux autres c’est d’abord ne plus entendre la « raisonnance » des siens en soi.
    Autrement dit :
    À trop les entendre, nos raisonnements nous masquent ce que le raisonnement d’autrui nous enseigne.

    "j’ai encore moins de sympathie en tant qu’anarchiste pour ce gouvernement que les gens de gauche"
    Pour moi, c’est le partage, la transmission entre chacun qui fonde le propre de l’anarchisme. Libre à chacun ensuite d’en faire un fruit commun ou un fruit différent.
    Nous avons en exemple appliqué de l’anarchie dans ce principe par le développement les logiciels libres qui est le partage des codes sans leur appropriation.

    Réponse
  127. 129. Le lundi 26 novembre 2012, 19:37 par chris

    " mais je m’interroge "

    Il est bon de s’interroger.

    Réponse
  128. Ce soir, je regardais la pétasse météo de Canal Plus faire sa petite parodie sur les Restos du Coeur, et je me disais qu’elle avait pas dû les fréquenter beaucoup pour en rire ainsi, que peut-être un jour, devenue trop vieille et trop moche pour présenter la météo drôle, elle découvrirait l’envers de la médaille.
    Ça paraissait indécent comme ça ce spectacle de la téloche ordinaire, et ce devrait révolter en tant que tel, mais en même temps, les gens des Restos, eux, ils ont besoin d’être parodié ainsi pour pouvoir récupérer des dons et de la bouffe, plus que de manifestations. Le bon vieux dilemme, quoi…

    Oui, il faut toujours s’interroger sur les tenants et aboutissants de l’action car comme on dit, l’enfer est souvent pavé de bonnes intentions.

    Réponse
  129. @Chris :

    Vous faites un bien étrange anarchiste, Chris : un anarchiste qui plaide pour un soutien sans faille au gouvernement, un anarchiste qui récuse toute lutte sociale, un anarchiste qui revendique l’entente avec le spectacle marchand (votre dernier commentaire sur la météo télévisée)…
    Outre que je n’accorde pas beaucoup de crédit à l’idéologie anarchiste (mais ce serait un autre débat), vous semblez vous en servir essentiellement pour vous soustraire à toute forme d’engagement et de responsabilité.

    Réponse
  130. Je n’ai jamais évoqué un soutien sans faille à ce gouvernement, mais au contraire, un soutien stratégique et cynique, parce que l’on ne gagne jamais sa liberté à mains nues devant des adversaires armés jusqu’aux dents.
    Un soutien momentané donc, parce que la déconfiture puis la possible explosion en vol de la droite actuelle de ce pays ne fait que donner raison au stratège Buisson, où soit la droite institutionnelle fera un virage à 180 degrés en absorbant l’ED, soit l’ED sera le prochain gouvernement tout court, ce qui revient en termes de vrais coups de matraques au même. Toute l’histoire contemporaine du fascisme, et récente, tend à démontrer que la chute des gouvernements de gauche pour des raisons sociales ( de Allende à l’Espagne et la Grèce actuelle ) ouvre toujours la porte aux droites dures, et je vous laisse imaginer si la misère et la faim explosaient chez nous, combien le bon peuple affamé réclamerait son Caudillo, son homme à poigne ( un Poutine par exemple) et combien à ce moment de déroute économique totale, nos luttes de principe pour des NDDL ou des mariages gay nous auraient couté chers en illusions perdues.

    Réponse
  131. Je suis d’accord avec le risque que représente l’extrême droite, mais ce que vous appelez un "soutien stratégique et cynique" est, de fait, un soutien sans faille, sur tous les sujets : "le mariage gay, Mittal, NDLL, après la bonne remise en question sur les auto-entrepreneurs par exemple"…

    Les gouvernements — celui-ci comme tous les autres — ne cherchent pas autre chose : faire en sorte que les citoyens lui apportent leur soutien, inconditionnel ou stratégique, par principe ou momentanément, par conviction ou par opportunisme, peu lui importe. Tous les discours de la classe dominante visent à nous enfermer dans la fausse alternative qu’elle a elle-même définie : si nous n’acceptons pas la domination, nous menons le monde à sa perte. Cela a été la rhétorique de la finance (soit vous remboursez les pertes des banques, soit ce sera la fin du monde), c’est aussi celle de l’union européenne…

    Personnellement, je refuse de me laisser enfermer dans ce chantage (ce que Chomsky nomme TINA). Ce gouvernement est nul. Le PS n’est pas un parti de gauche. Et l’extrême droite, si elle accédait au pouvoir, ferait mécaniquement émerger une véritable résistance et une légitimité démocratique, par delà tous les clivages. Vous et moi nous retrouverions côte à côte, ce que la situation actuelle ne permet pas.

    Réponse
  132. "Et l’extrême droite, si elle accédait au pouvoir, ferait mécaniquement émerger une véritable résistance et une légitimité démocratique, par delà tous les clivages."
    Ouf !
    Vous proposez là une voie « utile» à contrario ?
    Ne pourrait-on pas nous en passer pour nous rassembler comme se rassemble contrairement à votre avis différentes mouvances dans un combat commun contre le plan d’ayrault port qui n’a pour but que d’enrichir la spéculation immobilière des notables grâce à la récupération du terrain de l’aéroport actuel si près de la ville que s’en est bougrement alléchant ?
    Enfin, encore une lubie d’idéaliste sans doute face au matérialisme démissionnaire de bon aloi fourbi par les puissants actuel que les opposants tel que vous paraissent vouloir copier à l’identique par opportunisme du résultat me semble-t’il ?

    Réponse
  133. Hum, "légitimité démocratique" et "extrême droite" de type fasciste, me paraissent deux concepts incompatibles ; s’ils prennent le pouvoir, ils s’arrangeront pour le conserver et pas démocratiquement, mais par la force, et il ne s’agira plus de gentils canons à eau ou de jets de grenades assourdissantes, mais de ce qui se passe au Mexique et en Amérique latine, où ce sont la torture et l’assassinat alliés aux technologies militaires les plus pointues dans le domaine ( Israéliens, américains, et européens en ont à revendre ;-)) qui font lois. ET ce ne sont pas des citoyens ordinaires non préparés, non entrainés, non équipés, qui peuvent faire face à cela (seulement des cartels délinquants, rien de moins).

    Réponse
  134. @136. Le mardi 27 novembre 2012, 06:57 par smolski
    @137. Le mardi 27 novembre 2012, 09:25 par chris :

    Bien sûr, vous avez raison, et je ne souhaite pas l’accession au pouvoir de l’extrême-droite. Je me dis simplement (pour le coup stratégiquement et cyniquement, comme écrivait Chris) que cela provoquerait mécaniquement l’union des forces démocratiques, comme Vichy avait pu réunir communistes et gaullistes, ce qui semble aujourd’hui plus qu’utopique.

    J’aimerais que nous puissions nous en passer pour nous rassembler, comme le souhaite Smolski, mais cela n’a pas l’air gagné, non ? Même les écologistes sont au bord de l’explosion, parce que leurs dirigeants s’accrochent au pouvoir, au mépris de leurs militants et de leurs convictions.

    Quand j’entends, comme cela m’est arrivé récemment, des gens au smic à temps partiel dire que les chômeurs sont des profiteurs, je me dis que la prise de conscience politique a encore du chemin à faire.

    Réponse
  135. """Quand j’entends, comme cela m’est arrivé récemment, des gens au smic à temps partiel dire que les chômeurs sont des profiteurs""

    Oui, ceux-là sont souvent les pires…

    Réponse
  136. "Même les écologistes sont au bord de l’explosion, parce que leurs dirigeants s’accrochent au pouvoir, au mépris de leurs militants et de leurs convictions."

    Je n’aime pas les partis pyramidaux, j’aime que l’anarchie règne déjà à ce niveau. Et là, reconnaissons que nous sommes servis ! LOL
    Je crois aussi que la politique en temps que discipline sociale favorise ce qui est déjà créé plutôt qu’un renouveau permanent d’idées et d’actions.
    en ce sens, que les dirigeants des verts ne soient pas des stratèges politiquement corrects me les rend encore plus ravissants.

    La politique de l’efficacité, le pragmatisme idéologique, ça me les brise menu depuis toujours.
    Ce qui m’importe dans le parti des écologistes vert, c’est que certains que j’aime comme dany et eva y trouvent un nid pour leurs convictions personnelles et le fait que ce parti leur aie fait une place parmis eux me les fait préférer à tous les autres en place.

    Mais bon, j’ai fait le choix de ne pas entrer en politique et donc, je ne m’excite pas contre ceux qui l’ont fait, eux, dans les conditions où ils se sont trouvées à le faire. Je ne parle pas ici des carriéristes qui engorgent les rangs bien sûr.

    Réponse
  137. Bonjour,

    J’aimerai mettre un préambule à ce qui va suivre :
    Agnes, en te présentant mes excuses par avance, je te laisse voir pour la modération de ce post car je ne puis en juger par moi-même dans ton propre blog.

    Cette intervention a pour but de partager directement une information reçue d’un article parut dans le dernier télérama (N° 3281) traitant de la modération professionnelle.
    Iil y est indiqué textuellement que le fn déploie des équipes spécialisées sur les blogs opposés à lui-même afin de saper et de contrecarrer systématiquement les propos tenus par des personnes de sensibilités opposées aux leurs de manière répétée, insidieuse voire insultante, mais toujours dans la limite de la modération convenable.
    C’est par la répétition de leurs interventions toujours orientées vers le chaos, le négatif social, sans débat d’idées et de principe humanistes que l’ont peut en percevoir l’action conjointe, car ils sont rarement seuls à agir en même temps ainsi.

    Aucune force de répression ne peut être juste et sincère.

    J’en veux pour le démontrer l’apparition de ces casseurs devant les manifs, lanceurs de cailloux, ne craignant ni flash-ball, ni grenade lacrymo qu’ils renvoient aisément vers les envoyeurs.
    Nous les voyons aussi briser les vitrines des magasins, laissant la convoitise des naifs se prendre au jeu pour emporter de menus larcins, et, dissimulés sous une porte cochère voisine, les alpaguer savamment pour les livrer à la flicaille qui en fait son délice.

    Voilà pourquoi je pense que les lieux de débats par internet fondamentalement opposés au fn comme ce blog (le seul auquel je participe) peuvent être habités par de tels équipes visant au succès du non-droit fasciste en pratiquant par l’évidence tout ce qui peut participer à la montée de ce parti :
    exhaltation anti gouvernementale,
    exhaltation anti-vote,
    exhaltation révolutionnaire par l’absurde,
    démobilisation dans la lutte commune contre le fascisme,
    suppression de tout humanisme dans leurs interventions,
    etc…

    Voilà, hormis Agnes bien sûr, je ne répondrai ici à aucune réplique sur cette information qui se veut telle, laissant à chacun d’en faire le fruit par lui-même.

    En espérant votre compréhension, Joel

    Réponse
  138. Je ne vote pas, je ne veux plus participer au cirque de la représentativité. De là à me qualifier d’agent infiltré de l’extrême droite, euuuuh…
    Concernant les "casseurs", le mouvement des blacks blocks se revendique antifasciste, anticapitaliste. Leurs méthodes ne sont pas appréciées, mais leur message est clair: "On brise vos vitrines parce que vous brisez nos vies."
    Leur violence face à la police est un juste retour des choses de mon point de vue.

    Réponse
  139. Je ne vote pas, je ne veux plus participer au cirque de la représentativité. De là à me qualifier d’agent infiltré de l’extrême droite, euuuuh…
    Concernant les "casseurs", le mouvement des blacks blocks se revendique antifasciste, anticapitaliste. Leurs méthodes ne sont pas appréciées, mais leur message est clair: "On brise vos vitrines parce que vous brisez nos vies."
    Leur violence face à la police est un juste retour des choses de mon point de vue.

    Réponse
  140. ""On brise vos vitrines parce que vous brisez nos vies."
    Leur violence face à la police est un juste retour des choses de mon point de vue."

    La loi du talion quoi.
    C’est un retour aux justices ancestrales ça, et vous justifiez d’y revenir jusqu’où ?

    Au contraire, je crois qu’il nous revient aujourd’hui de lutter solidairement pour créer une société insubordonnée à celles du passé. Et pour la créer, nous devons porter nos efforts à exister par nous-mêmes, à vivre dès maintenant insubordonnés à la société actuelle sans imiter par un simple retournement de point de vue son barbarisme social et ses justifications perverses.

    « Ce n’est pas moi qui suis contre le fascisme, c’est le fascisme qui est contre moi. » Fellini

    Réponse
  141. ""On brise vos vitrines parce que vous brisez nos vies."
    Leur violence face à la police est un juste retour des choses de mon point de vue."

    La loi du talion quoi.
    C’est un retour aux justices ancestrales ça, et vous justifiez d’y revenir jusqu’où ?

    Au contraire, je crois qu’il nous revient aujourd’hui de lutter solidairement pour créer une société insubordonnée à celles du passé. Et pour la créer, nous devons porter nos efforts à exister par nous-mêmes, à vivre dès maintenant insubordonnés à la société actuelle sans imiter par un simple retournement de point de vue son barbarisme social et ses justifications perverses.

    « Ce n’est pas moi qui suis contre le fascisme, c’est le fascisme qui est contre moi. » Fellini

    Réponse
  142. "on se prend, comme Anthony, pour l’élite révolutionnaire qui va enseigner les vrais bouts de socialisme"
    Oh non, je ne chercherais jamais a enseigner quoi que ce soit a des ineptes lobotomisés par la télé. Je ne peux que vous suggerer de l’éteindre et de vous informer sur le socialisme, ce serait déja énorme

    Réponse
  143. "on se prend, comme Anthony, pour l’élite révolutionnaire qui va enseigner les vrais bouts de socialisme"
    Oh non, je ne chercherais jamais a enseigner quoi que ce soit a des ineptes lobotomisés par la télé. Je ne peux que vous suggerer de l’éteindre et de vous informer sur le socialisme, ce serait déja énorme

    Réponse
  144. @Smolski
    Non, pour moi ce n’est pas la loi du Talion. D’un côté, le bras armé de l’état, casqué, armé, qui protège les puissants, de l’autre, des gens qui ne sont rien parce qu’ils n’ont pas de pouvoir, c’est ça que je vois. En ce moment par exemple:
    http://zad.nadir.org/spip.php?artic
    Des gendarmes mobiles ou des CRS qui gazent à moins d’un mètre du visage, qui défoncent des manifestants à coups de tonfa, qui font des tirs tendus de flashball, désolée, mais je n’ai pas de compassion pour ça. Enfin, une vitrine cassée me choque moins qu’un type qui crève sur un trottoir, oui.

    Réponse
  145. À moins de reproduire les pouvoirs en place nous devons lutter différemment qu’eux, différemment dans la forme afin d’être différent dans le fond.

    Réponse
  146. « L’utopie n’est pas l’irréalisable mais l’irréalisé. » T Monod

    Réponse
  147. Je souhaiterais qu’il soit possible de se passer de violence pour se révolter, malheureusement je n’y crois pas.

    Réponse
    • Même Luther King a fini par en douter.

      Réponse
  148. Prétendre encore à « du sang, de la peine, des larmes et de la sueur » pour liberté c’est nous maintenir dans la conscience de nos ancêtres des cavernes alors que c’est de celle-là qu’il faut nous libérer !
    Ici, je ne propose pas à une solution collective comme les leaders ont l’habitude de nous en donner leçon depuis l’aube des temps. Au contraire, il me semble qu’il revient de la responsabilité de chacun d’en trouver une à sa mesure et d’accepter d’en offrir les fruits de manière transgénérationnelle.
    La révolution, ce n’est pas un labeur à subir, ni un savoir à prétendre, ni une opération à mener puis à justifier.
    La révolution c’est depuis toujours une évolution à suivre pas à pas en soi obstinément.

    « Ils ont le cœur devant
    Et leurs rêves au mitan
    Et puis l’âme toute rongée
    Par des foutues idées »
    😉

    Réponse
  149. Si nous voulons aider les peuples opprimés, ouvrons l’accueil à tous les opprimés.
    Vidons de leurs mains d’œuvre les pays tyranniques.
    Plus de boulangers, de paysans, de tisseurs et autres médecins…
    Offrons-leur le gîte, le salaire et l’habitat décent qu’il est de leur dignité de recevoir sur cette Terre qui est la notre.

    _ Ah mais on peut pas accueillir toute la misère du monde !
    _ Mais si, connard, on peut accueillir parce qu’on peut redistribuer toute les richesses acquises, toutes les spolliations perpétrés, supprimer le commerce des armes et l’armée qui nous pompe avec, redistribuer terres et logis entre tous !

    _ Ah on peut pas, faut que les autres commencent d’abord.
    _ Sacré connard, les autres, c’est toi, c’est ton foutu toi et rien d’autre que toi-même d’abord.

    « La liberté de la propriété individuelle est limitée par le droit à la vie pour chacun. Tout superflu est du brigandage s’il atteinte à ce droit de vie universel. »
    C’est pourtant pas d’hier ça !

    Réponse
    • « les autres, c’est toi, c’est ton foutu toi et rien d’autre que toi-même d’abord. »

      Oui mais c’est d’abord chacun pour soi et pas chacun pour les autres. Individualisme, égoïsme, indifférence, etc. On continuera donc ainsi et rien ne changera. Nous sommes une espèce primitive. Ce qui nous intéresse chez l’autre en règle générale, c’est ce qu’il nous apporte (et ceux quel que soit le domaine, sauf l’amitié). Il y du boulot pour que les consciences changent. Ce n’est pas pour demain.

      Réponse

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