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Nous devons absolument continuer d’être les pires chieuses de l’univers, parce que chaque fois que nous faisons mine de prendre des vacances, nous nous retrouvons immédiatement en fin de liste des combats sociétaux, quand nous n’en sommes pas tranquillement éjectées. Nous n’avons pas d’autres choix possibles que de remettre le couvert, jour après jour, sur la question de nos droits élémentaires si nous ne voulons pas être niées, invisibilisées, oubliées. On peut retourner le problème dans tous les sens, c’est toujours la même évidence qui s’impose à nous : il y a toujours mieux à faire, d’autres combats à mener, que de ce soucier de la simple question de l’égalité réelle pour (un peu moins de) la moitié de l’humanité.

Quand les femmes voulaient bruler leurs chaines, 1935

Quand les femmes voulaient bruler leurs chaines, 1935

Comment comprendre cet acharnement à ne jamais nous prendre en compte, à toujours vouloir reporter à demain les accomplissements féministes, si ce n’est qu’en admettant que la domination (et grâce à elle, l’exploitation) des femmes est probablement la mère de toutes les dominations et exploitations de notre espèce, que c’est la pierre angulaire de toutes les injustices contre lesquelles la plupart prétend à aspirer à les combattre et pourtant renouvèle chaque jour les conditions nécessaires à leur perpétuation.

… l’éviction des femmes des corps de métier fournissait la base nécessaire à leur assignation au travail reproductif et leur emploi comme travailleurs à bas salaire dans l’industrie artisanale.

… une nouvelle division sexuelle du travail […] fut établie, définissant les femmes en des termes (mères, épouses, filles, veuves) qui dissimulaient leur statut de travailleuses, tout en donnant aux hommes libre accès au corps des femmes, à leur travail, au corps et au travail de leurs enfants. […]

… dans la nouvelle organisation du travail, chaque femme (à part celles qui étaient privatisées par les bourgeois) devenait un bien commun, dans la mesure où, dès lors que les activités des femmes étaient définies comme du non-travail, leur travail commençait à apparaitre comme une ressource naturelle, disponible à tous, tout comme l’air que l’on respire ou l’eau que l’on boit.

Ce fut pour les femmes une défaite historique. Avec leur expulsion des corporations et la dévalorisation du travail reproductif, la pauvreté se féminisa, et pour mettre en œuvre «l’appropriation primitive» du travail des femmes par les hommes, un nouvel ordre patriarcal fut instauré, soumettant les femmes à une double dépendance : vis-à-vis des patrons et des hommes.

Caliban et la sorcière, Silvia Federici, Entremonde, octobre 2017, pp 167-170

Ce qui est intéressant dans le travail de Silvia Federici sur la fin du Moyen-Âge, c’est qu’il met en évidence que l’aliénation brutale des femmes a permis l’essor irrépressible du capitalisme. Exproprier les masses paysannes, privatiser les communs était les préalables nécessaires pour priver l’essentiel de la population de tout accès à la subsistance et les contraindre ainsi à vendre leur force de travail, ce qui est la condition première de la phase d’accumulation primitive du capital. Mais cette spoliation immense (priver les gens des possibilités de subvenir eux-mêmes à leurs besoins vitaux) ne pouvait se réaliser sans qu’on leur offre une compensation, un lot de consolation un peu plus consistant qu’un salaire. Et ce lot de consolation fut les femmes. Les bordels se sont développés dans l’Europe de la fin du Moyen-Âge au même rythme que les paysans étaient privés de leurs terres et les femmes de tout moyen de subsistance.

Seule cette OPA sur les femmes a rendu le capitalisme possible, on peut même dire que la domination des femmes lui est consubstantielle. L’exploitation du travail des hommes ne pouvait se réaliser qu’en contraignant les femmes à faire gratuitement tout le travail très lourd (et couteux) de l’entretien et de la reproduction de la force de travail. Autrement dit, l’un des piliers concrets du capitalisme, c’est l’appropriation gratuite du travail de la moitié de la population.
De surcroit, en transformant le corps des femmes en communs à la place des espaces naturels autrefois partagés, on détruit tout esprit de communauté et d’entraide, toute la solidarité de la classe ouvrière émergente est dynamitée dans l’œuf. Les hommes finissent par accepter de se soumettre au salariat, parce qu’en échange, ils disposent eux-mêmes de la propriété pleine et entière de leur femme et de leurs enfants et de leurs productions : dominés à l’extérieur, mais tyran à la maison, avec la bénédiction de la société, de la loi et même de l’Église.

Kathrine Switzer, molestée parce qu'elle est une femme au marathon de Boston de 1967

Kathrine Switzer, molestée parce qu’elle est une femme au marathon de Boston de 1967

Car la soumission des femmes jusque dans leur ventre ne s’est pas réalisée facilement et spontanément, il a fallu plusieurs générations d’un terrorisme d’État sans merci pour soumettre les femelles et leurs utérus aux besoins supérieurs du Marché. Après leur avoir interdit de travailler, puis de garder leur propre rémunération, puis même de décider de l’usage de leur propre corps, plusieurs siècles d’un féminicide d’une absolue cruauté ont été nécessaires pour enfin mettre le fameux sexe faible au pas et le convaincre de la nécessité de sa soumission pleine et entière.

Repriser les chaussettes de l’humanité

Les thèses de Silvia Federici mettent en perspective l’historicité de la domination masculine et ont l’avantage de rendre enfin compréhensible le fait que cette situation perdure dans le temps, malgré des décennies de luttes acharnées, de dénonciations et de prises de conscience de la nature parfaitement non naturelle des dominations auxquels sont toujours soumises les femmes, aujourd’hui, en 2018.

Comment comprendre autrement cette incroyable résistance à l’égalité salariale, à la juste répartition des tâches, à l’accès aux postes de pouvoir, à la maitrise de la fécondité (sans cesse menacée de régression) ou même à la très simple et évidente liberté de déambuler tranquillement dans l’espace public qui n’a pourtant jamais été aussi sûr que nos jours… excepté pour les femmes.

https://www.facebook.com/noemiedelattre/videos/223073458314756/

Là aussi, l’Histoire racontée par Silvia Federici vient au secours de notre incompréhension : les femmes ont été volontairement effacées, non seulement du droit à la subsistance, du droit à disposer d’elles-mêmes, mais carrément du droit à exister, y compris dans l’espace public.

La perte du pouvoir social des femmes s’exprimait aussi par une nouvelle différentiation de l’espace. Dans les pays méditerranéens les femmes furent évincées non seulement de nombreux emplois salariés, mais aussi des rues, où une femme seule risquait d’être le sujet de railleries ou d’agression sexuelles. En Angleterre aussi («un paradis pour les femmes», aux yeux de certains visiteurs italiens) la présence des femmes dans l’espace public commençait à être mal vue. On déconseillait aux Anglaises de s’assoir devant chez elles ou de rester près des fenêtres.
Idem, p. 176

Rappelons que Silvia Federici décrit la situation européenne aux XVIe et XVIIe siècles, il y a donc plus de 500 ans.

Notre insécurité dans les rues, le métro, le bureau et même dans nos maisons n’est pas une fatalité, une malédiction, c’est un fait social construit par des siècles d’exclusion et de persécution contre la classe d’exploitation de base du capitalisme moderne : les femmes. Et les hommes continuent à participer activement à cette persécution, parce que c’est d’elle qu’en grande partie naissent leurs nombreuses prérogatives et privilèges, même chez les hommes les plus dominés parmi les hommes : le dernier des grouillots sait à quel point il est bon de pouvoir se défouler régulièrement sur plus dominé⋅e que soi. Et c’est de ce seul ruissèlement réellement efficace du système capitalisme (le ruissèlement de la domination), que naissent ces cavaliers de l’apocalypse humaine que sont les dominations discriminantes : racisme, sexisme, classisme, validisme, homophobie, grossophobie, etc. comme autant de comportements qui rassurent chacun sur sa place réelle et concrète dans la hiérarchie de fer du capitalisme, lequel se repait concrètement de toutes les inégalités.


Marie Laguerre, frappée en plein visage le 24 juillet 2018, pour avoir oser répondre à un homme qui la harcelait dans la rue.

La lutte des places, la compétition de tout le monde contre tout le monde et en permanence, ne confortent pas seulement les hiérarchies, mais interdisent toute prise de conscience, toute solidarité intersectionnelle qui nous permettrait enfin de sortir de cette unique loi de la jungle existante : celle qui a été créée de toutes pièces par les nantis pour nous maintenir méfiants, divisés et incapables de les renverser.

Et c’est grâce à cette perspective précise et particulière qu’est l’historicité de la domination des femmes qu’il devient enfin aisé de comprendre pour quelles raisons les luttes égalitaristes provoquent des résistances et des violences de plus en plus marquées et pourquoi chaque aspiration à une meilleure société, chaque tentative de faire advenir une civilisation plus évoluée et inclusive est aussi difficile et chaque progrès aussi dérisoire.
Voilà pourquoi la cause des femmes avance si peu : elle est la pierre angulaire du système qui nous domine pratiquement tous et qui est actuellement dans une telle phase d’accélération qu’il menace jusqu’à la biosphère dans son ensemble.

Voilà pourquoi, finalement, les femmes sont bien l’avenir de l’humain.

58 Commentaires

  1. On peut ajouter à cette domination sexualisée que le sort des femmes qui sont ainsi amenées à se sécuriser au possible dans l’acceptation des codes qu’elles subissent et de là à les perpétrer et souvent de se déculpabiliser de les entretenir.
    Le ressort est double, il y a la part compensatoire du régime opprimant sur les mâles et la part de soumission qui permet de compenser le ressenti réel des femmes , soumission qui, comme toutes les soumissions reste porteuses d’espoir d’exister malgré tout par soi.

    Pour image, on peut comparer ce contre-effet de la domination sociale absolue sur la féminité avec celui provoqué sur les personnes en phase d’abandon d’elles-même dans les camps d’extermination par le pire qu’elles subissent sans plus réagir, un pire qui par compensation comporte un avenir, aussi vain et suggestif qu’il soit, genre :
    « Tant que je subi, j’existe. »

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  2. Ce qui me choque un peu dans son témoignage, c’est « ils ne savaient pas si on se connaissait ». Pourquoi ? il aurait le droit de la frapper s’ils se connaissaient ?
    Mais bravo pour son courage, dommage que les témoins aient laissé partir le gars.

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    • Je crois qu’il y a encore l’idée qu’on ne doit pas se mêler des affaires des autres. Et force m’est de constater que cette idée a surtout servi à ancrer la famille comme extraterritorialité législative, puisque c’est bien l’endroit où les hommes (à une écrasante majorité) se sentent fondés et légitimés à régner par la violence.

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      • « où les hommes (à une écrasante majorité) se sentent fondés et légitimés à régner par la violence.  »
        Tu es sûr de ça ? Moi je comprends que dans les familles les hommes et les femmes sont unis pour le meilleur avant tout, l’amour, les enfants…

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        • Dans la mesure où 80% des viols (pour ne prendre que cette forme de violence précise) sont commis par des proches des victimes et que dans la majorité des cas, les victimes sont mineures, on peut estimer que la famille est le lieu privilégié des violences → https://www.planetoscope.com/Criminalite/1497-viols-en-france.html

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  3. Il y a bien longtemps qu’Ivan Illich dans les années 70 a expliquer fort bien et très simplement que c’est grâce au  » Travail fantôme » des femmes que le CAPITALISME a pu se développer, l’Église étant là pour encadrer les populations. Napoléon a achevé le travail en infantilisant à vie les femmes quelque soit la catégorie sociale à laquelle elles appartenaient.

    Aujourd’hui, peu d’hommes se rendent compte que le capitalisme les amène au même niveau que la peu enviable condition féminine mais tant que ces messieurs ont l’illusion d’appartenir au sexe dominant, pour quelle raison changeraient-ils?

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    • Je viens de me taper l’intégrale d’Ivan Illich et c’est effectivement du très lourd. Mais sur les conditions d’exploitation des femmes, il a eu quelques lacunes conceptuelles. Disons qu’au début de son œuvre, quand il pense l’exploitation capitaliste dans ses dimensions fondamentales comme l’éducation, la mobilité ou la santé, la question féminine est juste un gigantesque impensé pour Illich. Mais il a la bonne excuse d’être prêtre et donc pas trop au contact des femmes.
      Il faut par contre saluer l’évolution de sa pensée au fur et à mesure que les féministes interrogent son œuvre, jusqu’à le pousser, effectivement à écrire Le travail fantôme. Je dirais tout de même que ces questionnements sont peut-être arrivés un peu tard dans sa vie, à un moment où il n’avait peut-être plus la puissance de travail ou l’intérêt pour bien bien creuser. Je pense qu’il avait aussi quelques petits soucis avec le mouvement féministe qu’il ne comprenait peut-être pas dans sa globalité. Cela dit, son apport est tout de même important et merci de le signaler.

      Maintenant, il faut bien se rendre compte que le travail de Silvia Federici est fondamental.

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      • Je suis tout à fait d’accord avec vous. Mais déjà en lisant Illich, j’ai pu penser et réfléchir et surtout discuter sur la condition féminine avec des arguments rationnels. La petite ménagère prônée par la société dès les années 30 n’a rien de naturelle mais tout du « culturelle ».

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        • Surtout que les travaux d’Illich remontent quand même à une époque où les études de genre étaient à leur tous débuts. Oui, oui, ce qu’il a fait est assez fondamental, mais il se trouve que c’est arrivé assez tard dans sa carrière de philosophe. Pour des raisons purement historiques.

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  4. Une petite coquille dans votre billet :
    « il est bon de pouvoir se défouler régulièrement sur plus dominé⋅e que soit. »
    Que « soi » plutôt non ?
    Merci beaucoup pour vos articles, j’apprécie beaucoup ce blog.

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    • Merci de me signaler mes erreurs. Et d’apprécier le reste 🙂

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  5. C’est toujours un vrai bonheur de te lire, chère Agnès !

    Ce matin sur mon mur Facebook je partageais l’édito de Jean-Paul Brighelli parlant de l’inculture des garçons par rapport aux filles dans nos écoles françaises. Alors qu’hier je partageais déjà l’édito de Bruno Dive évoquant cette domination des femmes par les hommes ne leur permettant pas de disposer de leur corps et donc de décider d’avoir moins d’enfants ou pas du tout.

    Oui les femmes sont encore et toujours exploitées et tu cites la vrai raison : « Les hommes finissent par accepter de se soumettre au salariat, parce qu’en échange, ils disposent eux-mêmes de la propriété pleine et entière de leur femme et de leurs enfants et de leurs productions : dominés à l’extérieur, mais tyran à la maison, avec la bénédiction de la société, de la loi et même de l’Église. »

    D’ailleurs l’exploitation perdure jusqu’après le travail : puisque les retraites aussi sont inégales ! Pour ma part, ayant suivi mon ex-mari dans ses différentes mutations, non seulement je n’ai pu faire aucune carrière, alors que j’ai exercé dans de nombreux domaines, mais -comble de mépris !- je n’existe nulle part pendant 7 ans de ma vie : ni en France, ni à l’étranger (Djibouti, Taïwan et Qatar où j’ai pourtant travaillé). J’ai fait une démarche auprès du défenseur des droits. Eh bien la législation n’a rien prévu pour les épouses de militaires et ne les oblige pas à verser une prestation compensatoire (pour l’anecdote, mon ex-mari touche une retraite à taux plein depuis l’âge de 53 ans…)

    Merci de ton billet !

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  6. J’ai été menacé par mon voisin (qui m’avait agressé auparavant) après que sa femme lui ait dit que je l’avais harcelée…Je lui ai répondu que je ne voyais pas comment j’aurais pu avoir harcelé sa femme en ne lui ayant parlé que trois fois depuis qu’ils avaient emménagé!…J’ai donc vérifié le sens du mot et d’après la définition suivante, pour qu’il y ait harcèlement, il faut tout de même qu’il y ait répétition de certains actes ou paroles.
    Harceler qqn: Fatiguer quelqu’un par des demandes, des questions, des prières, des sollicitations, des attentions réitérées.
    Harceleur, -euse, adj.Qui harcèle par son côté répétitif et angoissant.
    (http://www.cnrtl.fr/lexicographie/harceler)
    Les mots ont un sens…

    Il y a aussi des femmes qui confondent égalité et ressemblance, et se comportent comme CERTAINS hommes, de loin pas les meilleurs…(des manipulateurs/profiteurs, par exemple)

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    • Concrètement, ça ressemble plutôt à une situation de violences conjugales, ton affaire… un homme menaçant et agressif, une femme qui pipeaute, probablement pour se protéger et tenter de détourner le malade sur une autre cible… Si le mec s’autorise à être violent avec ses voisins, imagine son comportement quand il est chez lui!

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  7. Je viens me faire taper un peu, un coté sado-maso.

    C’est super de prendre exemple au moyen-age pour justifier des thèses. Et surtout partir du statut supposé réel (à moins d’un saut dans le temps, on ne peut que supposer d’après des restes d’écrits et de l’interprétation des écrits et de la théorie que l’on veut montrer.) pour en faire une acte volontaire politique avec un ‘agenda’.

    Il faut un sacré saut quantique pour affirmer que la femme est le lot de consolation du salariat et que l’homme est le tyran de la maison qui se venge, qu’il viole ‘ses’ femmes et frappe tout le monde. En parentalité, on apprend que l’on est ce que l’on est devenu par notre éducation et nos expériences. Ainsi peut être y a t’il un biais lorsque l’on affirme que « où les hommes (à une écrasante majorité) se sentent fondés et légitimés à régner par la violence. » Et ce ne pourrait être que la projection d’un vécu personnel dans une globalisation permettant de supporter son vécu en pensant que c’est partout pareil et qu’il y n’y avait rien de personnel, mais que c’est une malédiction globale.

    Il me semble, mais mes cours d’histoires sont loin et je ne sais pas s’ils étaient vrais ou juste une histoire destinée à me faire accepter la réalité, que l’esclavage concernait les femmes autant que les hommes, à égalité. Il me semble également que la domination sociale concerne aussi bien les femmes que les hommes, à égalité. Et de mon expérience personnelle, OUI il y a des sales cons, les compagnons de 2 amies en font partie, mais il y a tout autant, sinon plus de gens bien (même des hommes).

    Il est intéressant de construire sa pensée bottom-to-top : l’homme (en tant que genre – c’est du pur sexisme) est un tyran et donc la société qu’il a construite est une société tyrannique qui transforme la femme en objet. C’est une théorie, un présupposé, il suffit ensuite de regarder tout ce qui se passe à travers ces lunettes pour s’y retrouver.. si ça ce n’est pas une preuve ! on va dire que c’est l’approche voltaire

    On peut aussi construire sa pensé top-to-bottom : la société est une construction dominatrice d’une classe dirigeante asservissant TOUTE la population (hommes et femmes) et construisant, par l’éducation (l’école n’étant plus un lieu de libération mais d’endoctrinement à la reproduction du modèle social, ou les dominants le sont parce qu’ils sont les meilleurs) un modèle familiale qui a le plus de chance d’être un modèle de domination. C’est plus mon approche rousseau

    Je vais prendre quelques exemples simples tirés de mon observation et de mes lectures :

    – Prenons l’allaitement. La pression sociale (masculine et féminine – point de sexisme la dedans) pousse à un allaitement le plus court possible pour au moins 3 raisons :
    .) la vente du lait en poudre -> du cash pour les dominants
    ..) Le retour le plus vite possible au travail (et pas pour une libération car le travail est globalement aliénant)
    …) la sacralisation des seins comme organes sexuels et non nourricier.

    Cette pression sociale APPRENDS aux gens (hommes et femmes) qu’il faut renoncer à sa féminité et donc apprends également aux hommes à trouver normal que la femme sacrifie la santé de son bébé pour être une maîtresse productive. Ainsi la femme qui ne désire PAS travailler pour élever ses enfants, les voir grandir est mal vu au sein des couples (bingo c’est le cas pour mes 2 amies). Cette séparation bébé-maman est la première pierre dans l’extinction de l’empathie chez l’enfant, extinction qui permet cette société maltraitante.

    – exemple très court : les bébés ne font AUCUNE différences entre garçons et filles. Jusqu’à assez tard (pas 10 ans hein) il n’y a pas de sexe, cela veut dire que cette ‘domination masculine’ n’est pas innée, mais acquise. Qu’elle ne vient pas de l’HOMME, mais de toute la société. Je vais prendre un exemple dans un autre champ. Si on montre à un bébé de 6 mois, un petit dessin animé avec 3 bonhommes : le rouge faisant un truc, le bleu l’aidant et le vert lui mettant des battons dans les roues, le bébé prendra naturellement (100% des bébés) la figurine représentant le bonhomme bleu. Si on refait l’expérience à 1 ans, ils ne sont plus que 80% à choisir le bleu. Parce que entre temps, de par son observation, le bébé à compris (son cerveau apprend pour s’adapter) que celui qui gagne DANS CETTE SOCIÉTÉ (objectif du cerveau : travailler le moins et activer le plus les zones de plaisir) n’est pas celui qui aide.

    Enfin, je veux tout de même passer un temps court sur la tarte à la crème de la différence des salaires hommes-femmes. Qui étaient de 30% argg affreuse domination sexiste d’une société patriarcale de maichants violeurs violents (sympa l’allitération) alors que l’étude que j’avais partagé en son temps montrait que la différence inexpliquée était plus de l’ordre de 5-10%.

    A ce propos, je voudrais partager un article qui montrait qu’il n’y a pas de différence volontaire de salaires hommes-femmes et qu’au sein des entreprises il est identique, mais que DES entreprises aux salaires plus faibles attirent les femmes ayant des enfants, parce que plus proches de chez elle, avec des horaires pus souples, avec des femmes ayant elles même des enfants…

    https://blogs.alternatives-economiques.fr/anota/2018/08/01/inegalites-de-salaires-entre-hommes-et-femmes-quel-est-le-role-de-la-maternite-et-des-politiques-salariales

    Tout cela pour dire, que OUI il faut améliorer le statut de la femme (avant d’améliorer celui de l’homme) :
    – Possibilité d’avoir un salaire permettant d’élever ses enfants (prenant un exemple tout bête, 2 mamans qui sont assmat. Si elles s’échangent leur bébé en garde, elles vont toucher toutes les 2 de l’argent de l’état pour ‘rembourser’ les frais de garde.Si elles ne le font pas elles ne touchent rien. Stupide non ? Elles touchent de l’argent à faire élever leur bébé par une autre, coupant le lien maternel nécessaire à l’empathie et l’ocytocine.
    – Possibilité d’avoir un congé maternel plus long. Il est aberrant de séparer un bébé de sa maman à 2 mois 1/2. Je l’ai vécu, je sais de quoi je parle. Cela en fait des bébés à l’attachement non sécure et donc des proies facile pour la société de domination. Il y a plein de conférences sur le sujet. DAns la foulée un congé parental décent.
    – Possibilité d’avoir un revenu de remplacement pour quitter un conjoint ou une situation délétère.
    – Possibilité pour celles qui le veulent de garder leur bébés lorsqu’elles sont enceinte et que la pression familiale et/ou sociétale les pousse à avorter ; en créant des structures et des financements adéquats.

    Voila ces quelques mesures permettrait de stopper la violence de la ‘majorité des hommes’ (est-ce que vous saviez que la majorité des femmes trompaient leur conjoint ? et que pour une bonne partie des enfants le père biologique n’est pas le père, à tel point que les (certains, au moins pour le ‘notre’) obstétriciens affirment sans rougir que 2 rhésus négatifs peuvent faire un rhésus positif.)

    Ces hommes ne sont pas des coupables mais des victimes (hormis les sales cons qui sont bien moins nombreux que la horde voulant la guerre des sexes (pendant ce temps, le capitalisme peut bien continuer à faire son beurre) le font croire.)

    Oui je sais je n’aurais pas du intervenir sur ce sujet, c’est le sujet sacré ou il faut être obligrtoirement d’accord et se flageller d’être un homme sinon c’est la curée. mais bon, il fait si chaud…

    Réponse
    • @ Agnès d’abord…
       » Et les hommes continuent à participer activement à cette persécution, parce que c’est d’elle qu’en grande partie naissent leurs nombreuses prérogatives et privilèges, même chez les hommes les plus dominés parmi les hommes ».

      Pas d’accord.

      A la place de « les hommes  » tu peux mettre « dans notre société, une petite minorité d’humains des deux sexes ». Déjà, parce que la perpétuation de l’état de fait est l’œuvre des deux sexes et non des mâles seuls, et ensuite, parce que les gens ouverts et conscients sont biens plus nombreux, et ce parmi les messieurs comme parmi les dames.

      Ensuite
      sur le chapitre
      Sexisme = discrimination originelle nourrissant le capitalisme…
      Bah, on note que le sexisme existe dans toutes les sociétés (cf. La valence différentielle des sexes, Françoise Héritier), et que ce n’est pas nécessairement dans notre société libérale/capitaliste qu’il s’épanouit le plus pleinement… Donc je ne suis pas sûr, Agnès, que ton argumentation soit très convaincante.

      @ Hervé

      Globalement d’accord avec ton argumentation.
      J’y mets simplement un bémol.
      Quand la mère de ma fille est retournée bosser trois mois après sa grossesse, c’est moi qui me suis chargé d’elle, et je ne pense pas qu’elle en est souffert.
      Tu as un peu tendance à trop sexualiser le rôle père/mère à mon goût ;).
      Une autre remarque. Bien que je sois relativement sur la même longueur d’onde que toi, je soutiens le combat pour l’égalité, parce que la tendance naturelle des sociétés humaines ne va pas dans son sens, et que dès qu’on relâche la vigilance, ce sont les « dominants » qui s’arrogent tous les droits, et les autres n’ont plus qu’à aller se rhabiller, ce qui est le cas des femmes dans pratiquement toutes les sociétés. Qu’on le veuille ou non.

      Réponse
      • Si c’est une petite minorité d’hommes qui est concernée, elle doit être hyperactive, parce que c’est une écrasante majorité de femmes qui est régulièrement molestée.

        Et pourquoi l’inversion des rôles ne marche jamais? T’en vois beaucoup des femmes qui mettent la main au panier des gars, qui interpellent des inconnus dans la rue pour leur clamer leur appréciation sur leur physique dans la gueule, qui les sifflent comme des épagneuls? Pourquoi ce sont pratiquement toujours et uniquement des hommes qui se sentent autorisés à avoir ce genre de comportement et qui ne voient jamais le problème, même quand des femmes leur disent explicitement que cela les dérange, les met mal à l’aise, etc.?

        Et ce que je rapporte n’est pas MON argumentation, mais un travail d’historienne. Un travail qui avait aussi été fait plus tôt par Ivan Illich, bien que d’une manière moins précise sur la transition fin du Moyen-Âge → précapitalisme.

        Réponse
        • « c’est une écrasante majorité de femmes qui est régulièrement molestée. »

          De quoi parles-tu ? De « mains au panier » ? De « sifflages d’épagneuls » ?
          Je ne crois pas que tu ignores que nous vivons, au niveau planétaire, dans des sociétés extrêmement violentes où la norme est d’écraser le plus faible, physiquement, intellectuellement, économiquement, socialement…

          Rassure moi.

          Pour ma part, étant totalement misanthrope, je ne vois pas en quoi les femmes seraient plus ou moins bêtes et méchantes que les hommes. Au départ, il y a un simple rapport de force brute qui se mesure en taille et en poids. Les religions et le capitalisme n’ont fait qu’exploiter cette évidence.

          Quand tu mets les femmes en situation de domination, ça finit par donner des tortionnaires de l’armée US comme on en a vu en Irak, dans des connotations clairement sexuelles.

          Le féminisme des Schiappa et des Fourest me gonflent. L’une en fusion devant Macron, l’autre simplement raciste.
          Encore un nuage de fumée pour masquer l’essentiel ?

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      • « Si c’est une petite minorité d’hommes qui est concernée, elle doit être hyperactive »

        Oui.

        Non, l’immense majorité des femmes n’est pas régulièrement molestée. L’immense majorité des femmes (et des hommes) rencontre dans sa vie des personnages odieux – lavés du cerveau – et fait donc l’expérience de la connerie sexiste et dominatrice, ça, oui.

        Pardon de t’avoir attribué à tort, le travail que tu rapportes. J’avais bien entendu ce que tu voulais dire, et j’ai fais un raccourci en parlant de « ton argumentation ».
        Le fond de ce que je dis n’en reste pas moins vrai. La domination sexiste a certainement servi l’avènement du capitalisme, je ne le conteste pas.
        Ce qu je dis c’est que ce n’est pas propre au capitalisme, mais à quasiment toutes les formes de sociétés étudiées par Françoise Héritier (et y’en a un paquet, et pas que des capitalistes). Et j’ajoute que dans nos sociétés libérales/capitalistes (que je critique par ailleurs), la prise de conscience du problème du sexisme à permis l’essor d’un combat à son encontre, ce qui n’est pas le cas dans d’autres sociétés… Et donc que le travail de chercher en quoi le sexisme a permis au capitalisme de se développer est un travail biaisé – ne serait-ce que dans la question qu’il soulève.
        Après c’est ce qu’il me semble… après tout, je suis peut-être à côté de la plaque… 😉 .

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    • Juste une remarque à propos de l’allaitement : ne pas allaiter n’est pas renoncer à sa féminité, et inversement allaiter n’est pas non plus être féminine (expérience perso, n’étant pas féminine j’ai pourtant allaité mes 2 enfants). Je pense que dans « féminité » il faut différencier ce qui donne la faculté d’enfanter et allaiter, qui nous vient du biologique (et encore pas pour toutes), de l’ensemble de code sociaux assignés au sexe féminin (épilation, maquillage, faire la bise, la cuisine,…).

      Pour le reste, je suis d’accord sur la pression sociale qui perdure dans nos pays industrialisés (plus ou moins fortement) et les causes que tu évoques.

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      • En y repensant, comme solution, on pourrait aussi accorder un congé paternel de la même durée pour le père, pour que les mères ne soient plus seules assignées au travail domestique et parental.

        Mais plus globalement je crois qu’il faut repenser à la fois l’organisation du travail, c’est à dire les détenteurs du capital qui décident du travail à faire, et aussi l’organisation de la famille, centrée autour du couple amoureux et parental. Ça nous demanderait probablement de remettre en question tout le système économique et social actuel…

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        • Pas mieux 😀

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      • La féminité est autant une pure construction sociale que son pendant, la masculinité. Il n’y a pas LA femme, il y a DES femmes, une très grande diversité de femmes, de vécus, d’envies, de manières d’être… et il y a une pression normative monstrueuse qui nous impose la vie d’un type de femme particulier avec un type de comportement particulier, un type de physique, etc., avec la volonté assez claire de disqualifier toutes celles qui refusent d’ (ou ne peuvent pas) entrer dans la toute petite case prévue à leur effet.

        Si l’allaitement maternel est préconisé en exclusif pour les 6 premiers mois de la vie par l’OMS, après, chacune devrait avoir la liberté de faire comme elle le sent. Cette façon de toujours nous coller des injonctions, des modèles, des obligations, c’est à dire de prendre le contrôle de nos corps, de nos vie et de nos décisions sous couvert d’efficacité économique ou d’optimisation médicale est insupportable. Cela l’est d’autant plus qu’on en arrive assez rapidement à des injonctions paradoxales : allaite ton gosse 6 mois pour qu’il soit en bonne santé, mais reprend le taff au bout de 2,5 mois pour la bonne santé économique de ton entreprise et ton employabilité.

        Allaiter n’a pas grand chose à voir avec la féminité, au final…

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  8. J’avais eu exactement ce ressenti, ce qui m’avais retenu d’aller immédiatement signaler les faits à la gendarmerie (je voulais attendre un peu, ne pas jeter de l’huile sur le feu). Je ne sais pas s’il y a eu (et je ne le pense pas) violence physique, mais vu comme cet individu parle, surtout dès qu’il rencontre un avis différent, c’est déjà trop.
    « Si le mec s’autorise à être violent avec ses voisins, imagine son comportement quand il est chez lui! » c’est ce que m’a à peu près répondu quelqu’un qui connait la jeune femme alors que je disais qu’elle se prenait un peu pour une princesse ( elle m’avait agressé verbalement juste avant que son mari ne me menace et me parle du harcèlement. Je précise que j’ai l’âge de leurs parents…) J’ai donc tenu compte de la violence qu’elle devait subir.
    La suite a confirmé: huit mois après avoir leur emménagement, elle est partie avec le petit… (j’avais prédit 3 ans maxi à ce couple)
    Après le départ de sa femme, c’est devenu plus calme. De toute façon nous nous ignorons et jusqu’à récemment, il multipliait les petites provocations:stationnement, éclairage nocturne par détection de mouvement, portillon illégal qui claque, dépôts divers 2 à 3 mètres devant mes fenêtres, donc sur le terrain de la propriétaire de mon appartement, etc. Cette dernière, qui, sur mes conseils, a dû se renseigner sur l’individu, est probablement intervenue et c’est nettement mieux pour moi depuis quelques semaines.
    Bref, histoires de voisinage…Mais quand la violence physique s’en mêle…(je veux dire que me traitrer de « connard », vu d’où ça vient, passe encore, mais que mon bras soit saisi, le poing levé sur moi, et qu’il me menace de s’occuper de moi entre 4 yeux…(enfin, cela semble fréquent dans le milieu du rugby…suffit de se souvenir de Marc Cécillon…)
    Le problème de fond, c’est que ce genre d’individu n’est jamais dans le doute, mais toujours dans l’erreur!
    Allez, j’arrête là (j’ai été assez perturbé pendant quelques mois)!

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    • Passionnant, merci !

      Et bien peu de commentateur ici semblent s’être donné la peine de le lire. Dommage…

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    • Excellent, je plussoie.

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  9. Hervé, vous ne voulez pas comprendre! des kilomètres d’argumentaires ne feront jamais fléchir Monolecte. On voit bien que vous ne vivez pas en rase campagne. J’habite dans le Gers depuis cinq ans et ici, la blogueuse incomprise ne peut exprimer son inextinguible colère et sa soif éperdue de reconnaissance militante et intellectualoïde . Tout le monde s’en fout. Entre les placides gascons et les retraités britanniques, point d’interlocuteurs à son niveau. Alors, elle tape frénétiquement sur son clavier et déverse sa haine de l’autre (le mâle, le blanc, le nanti etc).

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  10. Autant je suis tout à fait convaincue que l’oppression des femmes est un pilier du capitalisme, autant je suis un peu dubitative quant au fait qu’il y aurait eu une oppression soudaine et un système de « lots de compensation » (même pas construit consciemment)… La situation dans la Rome antique était-elle si différente ? Les bordels sont quand-même anciens, et ils accompagnent quasi toutes les guerres. Après je ne suis pas médiévistes et justement j’aimerais bien avoir un avis de chercheur ou chercheuse là dessus pour le coup car ça m’intéresse beaucoup, mais j’avoue que même si j’admire le travail de Federici, en la lisant j’ai parfois le sentiment d’un schématisme un peu simpliste par certains aspects. Je me trompe peut être 🙂

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    • « Les bordels sont quand-même anciens, et ils accompagnent quasi toutes les guerres. »

      Oui, la conquête établie par elle-même les discriminations de genre et le genre des femmes est lié à la richesse potentielle de leur mise en esclavage sexuelle. Productrices d’esclaves plus dociles que des guerriers capturés en plein combat, tout juste bon eux à faire des mises en scène de tortures, de mort et de délivrance théologiques.
      Voir L’Illiade d’Homère qui reflète parfaitement la finalité marchande de cette discrimination sexuée issue de la mise à sac d’une cité opulente.

      Dès lors, on peut imaginer que c’est d’abord le passage à la sédentarisation qui, incluant le pillage, a créé la discrimination de genre par les faits de guerre dans toutes les sociétés conquérantes.

      Aujourd’hui, bien que nous demeurions le reflet fidèle de ce type de société, la raison de la discrimination se trouve dissoud sous la fonctionnalité maître des mêmes sociétés de conquête devenue ouvertement marchandes.

      « Il n’y a pas d’alternative » en sont-ils rendus à établir sur la planète entière afin de maintenir en place une économie monétaire qui les représente en sous-main, les peuples opprimés devenant alors fondamentalement responsables de leurs soumissions alors qu’au contraire, ils demeurent assujettis par les armes aux lois des marchands de la même façon qu’ils les subirent directement par les armes aux premiers âges de la privatisation des espaces libres.

      Exemple de conquête étatique moderne.
      En france, après le remembrement des terres cultivables décrété par le gouvernement marchand sous prétexte de fonctionnalité, le ministre déclara plus tard qu’il regrettait de ne pas avoir vu que la suppression des taillis délimittant les terres individuelles avait eu pour conséquence la perte vitale de l’ensemble de réserves d’eau que ces coins de verdure abritaient pour le bien des terres cultivées environnantes.

      Étonnant, non ? 🙂

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  11. dans mes interrogations, j’ai vis à vis de la religion chrétienne, qui pourtant de tout temps a tant maltraité les femmes, celle du pourquoi ce sont les femmes les plus pratiquantes ?
    Quant à l’Islam n’en parlons même pas ……De ces si dévouées qui essaient de conduire au paradis supposé leurs hommes si faibles qu’elles doivent en éviter de les exposer aux tentations, pour qu’ils y aient le droit de dépuceler leurs 72 hourris ( à raison d’une par semaine en moins de deux ans épuisement total du stock et plus qu’une éternité à se faire de l’occasion ) quant aux paradis des femmes le Coran est étrangement silencieux, bref questions, l’éducation, le régime patriarcale etc, je n’arrive pas à croire que cela arrive à lobotimiser à ce point le cerveau de ces femmes

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  12. « la religion chrétienne, qui pourtant de tout temps a tant maltraité les femmes, celle du pourquoi ce sont les femmes les plus pratiquantes ? »
    Je pense que, pour la plupart, c’est comme pour les viols, un effet de sidération compensatoire qui abouti à inverser la réflexion par la culpabilisation, genre :
    – Ce dont on m’accuse ou me fait supporter est tellement faux et cruel que je ne peux qu’être insensée et coupable de ce qui m’arrive.

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    • la croyance religieuse cela n’arrive pas d’un coup, donc je ne vois pas en quoi il peut y avoir sidération, bien sûr il y a l’enseignement , de mes souvenirs de cathéchisme, je n’ai pas de souvenir qu’il y ait eu une différenciation de l’enseignement, cela serait il donc le conditionnement que les femmes subissent à l’extérieur qui les entraverait et les empêcherait d’avoir dans ce domaine d’avoir une réflexion critique ? Etre pieuse c’est plus qu’un consentement c’est une adhésion.

      Réponse
    • « la religion chrétienne, qui pourtant de tout temps a tant maltraité les femmes »
      « la croyance religieuse cela n’arrive pas d’un coup, donc je ne vois pas en quoi il peut y avoir sidération »
      C’est par le poids social que vient la sidération d’appartenir sans retour au groupe de la proie désignée.
      Par exemple de sidération, la jeune femme giflée témoigne qu’au retour de l’individu, elle s’attendait bien à être frappée et n’a pourtant pas appelé les personnes présentes à son secours.
      Voilà l’effet de sidération sociale que la religion accompagne.

      Réponse
      • tiens, une fois de plus on s’y retrouve avec des outils conceptuels différents.
        cet effet de sidération social, je le relie à cet autre effet du discours, du langage, dominant, qui a un poids terrible car il impose des références autant que de répondre à des « arguments », et pendant ce temps d’imposition, la personne ne peut dépenser d’énergie à chercher comment elle pourrait « se dire », c’est à dire construire son référentiel subjectif sans pour autant qu’il soit « délirant » c’est à dire, sans lien avec le langage « commun ». La personne, le sujet, « répète » par des images, des discours, des contestations éventuellement aussi, des idéologies, des tentatives de « se dire » par la récupération d’éléments du discours dominant. mais elle n’y arrive pas.
        alors l’effet que Joël décrit, de lentement, voire très tôt en fait, se soumettre à un discours dominant, même s’il est une dépréciation de soi, voire, qu’il induise un syndrôme dépressif, devient un effet quasi thermodynamique-cognitif : on n’a plus d(‘énergie, il faut survivre, on se camouffle, on se refoule, dans un discours, comme une religion, une croyance, voire, une foi…

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  13. Merci pour cet article, ça donne envie de lire le livre. J’ai lu aussi cet interview de Michèle Riot-Sarcey, historienne du politique et du féminisme, qui est assez complémentaire je trouve : https://www.bastamag.net/Si-la-liberte-des-femmes-n-a-cesse-d-etre-contestee-c-est-qu-elle-entraine

    J’ai relevé une typo je crois : « Exproprier les masses paysannes, privatiser les communs était les préalables nécessaires » : « était » → « étaient » ?

    Réponse
    • Il semblerait que les propositions verbales utilisées comme sujet d’un autre verbe ne soient pas additionnables… J’avais commencé par mettre au pluriel, aussi, mais Antidote m’a expliqué que non…

      Réponse
  14. La thèse développant l’idée de livrer le corps des femmes en pâture à la libido masculine pour compenser la spoliation des ruraux de leurs moyens de subsistance, les « communs » en fait, est intéressante et mérite qu’on s’y attarde un peu. Cependant, j’aimerais recommander la lecture d’un ouvrage de Pauline Delage et d’une problématique bien contemporaine : le torpillage du budget du secrétariat d’état à l’égalité femmes-hommes dont Marlène Schiappa, transfuge du PS et féministe reconditionnée pour la Macronie débridée est l’exécutante des basses-œuvres. Pour un aperçu du livre, on lira utilement cet article : http://www.contretemps.eu/extrait-droits-femmes-delage/
    Sinon, je m’intéresse à un autre bouquin d’un genre très différent (roman noir ayant pour cadre les meurtres en série de femmes de Ciudad Juarez au Mexique.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Meurtres_de_femmes_de_Ciudad_Ju%C3%A1rez
    roman de Maud Tabachnik (J’ai regardé le diable en face) mettant en scène une enquêtrice américaine au prise avec les maffias locales (leur machisme congénital et leur domination brutale sur toutes les activités et la vie sociale de ce pays le Mexique dont la colonisation par son ambitieux voisin fut entérinée par des accords commerciaux) et l’institution policière dans toute sa veulerie et sa vénalité. Pourquoi, allez-vous me dire, recommandé-je la lecture de ces deux livres ? Parce que les exactions perpétrées par la classe dominante cible toujours la même catégories de personnes : les femmes des classes populaires.

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  15. Réponse
    • Coucou Agnès,

      « chez l’être humain, une grande part de la variabilité de la stature à l’âge adulte vient de la qualité de la nutrition pendant l’enfance et l’adolescence et plus particulièrement des apports en protéines.(…) sachant que les femmes n’ont toujours pas comblé ce retard. »

      Pars tu du présupposé que la taille des femmes et des hommes serait la même par nature?
      Sans vouloir être le vilain petit canard, je ne te suis pas.
      Oui, je suis pour l’égalité humaine, non, je ne prétends pas que chez les animaux (et l’être humain est un animal) les caractéristiques physiques des mâles et des femelles sont les mêmes… Je pense même que le contraire est manifeste – sans aller chercher des raisons sexistes à cette observation.

      Observer la différence de taille physique de la femme et de l’homme au travers des siècles et y voir une explication (probable) au travers d’une malnutrition (supposée) supérieure pour la gente féminine que pour la gente masculine, c’est aller vite en besogne.
      Je ne dis pas qu’il n’y a pas eu malnutrition ciblée et sexiste durant les âges – à vrai dire, je n’en sais rien- , mais je récuse l’implication que ton observation laisse entendre (ou bien je n’ai pas compris ton raisonnement).

      Du tableau de ta fille que tu publies, je note juste qu’à travers les âges, la taille moyenne des femmes a toujours été bien plus petite que celle des hommes (et aujourd’hui ne fait pas exception).

      Réponse
      • saxo : « Pars tu du présupposé que la taille des femmes et des hommes serait la même par nature? »

        Dans la mesure où, dans le shéma, la femme et l’homme progressent ensemble ou rapetissent ensemble selon l’abondance des ressources alimentaires, on peut penser que oui, c’est de la même nature.

        Imaginons que l’accès aux ressources soit inversé, c’est à dire plus limité aux hommes et pas du tout aux femmes.
        Logiquement et selon le schéma présenté, les femmes resteraient donc aussi grandes qu’en saison d’abondance alors que les hommes, toujours en suivant ce shéma, rapetisseraient en taille, jusqu’à devenir de la même taille que les femmes, et plus loin encore, dans le même contexte, les femmes devenir le genre le plus haut des deux !

        N’est-il pas ? 😉

        Réponse
      • Joël,
        « N’est-il pas ? »

        Bah, pas forcément. Et à priori, non.
        Combien d’animaux – également nourris dans la nature – ont des tailles (parfois énormément) différentes entre les mâles et les femelles?
        A quelques exceptions près, pratiquement tous.

        Les exemples les plus manifestes sont les araignées (je sais, nous ne sommes pas des araignées) où le mal peut être quasi microscopique et la femelle géante… Mais chez les mammifères on observe souvent la même chose. Les taureaux ne sont pas « mieux nourris » que les vaches, par exemple et sont plus imposants.

        Très honnêtement, je pense que ce genre d’extrapolation est dangereux et sexiste. Il alimente la haine (l’antagonisme / la défiance / le ressentiment – appelons ça comme on voudra) d’un sexe vers l’autre, alors qu’il n’est fondamentalement pas fondé. (Quelle serait la différence de taille entre les femmes et les hommes si on avait artificiellement « surnourris » les premières et mal nourri les seconds durant des siècles est une question hautement spéculative… l’espèce aurait-elle survécu, d’ailleurs, allez savoir 😉 ).
        D’autant que dans nos sociétés où les femmes et les hommes sont également trop nourris, la différence de taille moyenne persite allègrement, ce qui aurait plutôt tendance à privilégier l’hypothèse de la différence de taille entre les sexes intrinsèque à l’espèce.

        Réponse
        • oups – le mâle, pas le mal

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      • saxo : « Quelle serait la différence de taille entre les femmes et les hommes si on avait artificiellement « surnourris » les premières et mal nourri les seconds durant des siècles est une question hautement spéculative… »

        Pas du tout, je me base sur le schéma historique proposé précédemment où, mieux nourris, les deux genres humains progressaient ensembles tout en maintenant les prérogatives culturelles. Ces prérogatives étant le soin porté au développement structurelle des hommes et à la contrainte inverse des femmes, qui doivent elles rester maigres, petites et soumises. Comme le montre le shéma en toute occasion.

        Si l’on conserve ce shéma publié comme base et qu’on inverse les prérogatives, comme montre l’étude, les femmes resteront donc à une certaine hauteur (pourquoi elles devraient rétrécir ?) alors que les hommes se trouveront logiquement eux la hauteur démontrée dans l’étude, c’est à dire reviendront à une égalité, voire moins que la hauteur moyenne des femmes mieux entretenues dans l’opulence.

        Ce qui montre clairement que cette différence de taille est bien culturelle et non structurelle à l’espèce.

        Par ailleurs, la comparaison entre espèces n’a aucun sens, comme tu le soulignes, la taille moyenne des genres dépend uniquement de l’espèce et non des conditions sociales de la vie commune.
        Exemple, la reine des abeilles sera toujours plus grosses que les abeilles ouvrières dès sa naissance.

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  16. C’est un sujet qui a été traité dans bien des études,je pense .
    En Afghanistan, les filles étaient moins bien nourries que les garçons si j’ai bien lu.
    Il a été retrouvé dans un désert dont je ne me souviens plus ,des squelettes de filles de 17 ans mère et présentant de l’ostéopose
    .Une forte dénutrition ?

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  17. Yop Joël,
    Mets l’enrobage de côté.
    Si tu prends comme acquis que la gente féminine est soumise à un régime forcé quel que soit le niveau des ressources et l’époque pour le démontrer, c’est pas une démonstration, mais un sophisme. (le ciel est bleu, donc il est bleu).

    je vais jeter un oeil sur le net, voire si la question a été étudiée. 🙂

    Sur le graphique proposé par la fille d’Agnès, j’observe simplement que quelle que soit l’époque, les femmes ont en moyenne 25 cm de moins que les hommes avec quelques variations mineures selon les époques. En période d’abondance, comme en période d’austérité, et que les tailles moyennes des hommes et des femmes évoluent en parallèle.
    Note aussi, que dans ces périodes, le standard féminin n’a pas toujours été à la taille de guêpe (comme tu le laisses supposer), et donc que l’alimentation féminine n’a pas toujours été l’anorexie comme valeur suprême, et que ça ne change rien à la différence de taille…

    Ce qu’il faudrait observer éventuellement, c’est les variations mineures dans la différence de taille pour étayer l’hypothèse d’Agnès comme quoi les femmes sont les dernières à bénéficier de l’abondance alimentaire, mais certainement pas que la différence de taille moyenne est due à une malnutrition organisationnelle de l’espèce humaine (on observe cette différence de taille dans toutes les sociétés).
    Il est beaucoup plus probable que les 25cm de différence moyenne soient dû aux différences hormonales entre hommes et femmes et aux rôles que jouent ces hormones (testostérones, oestrogènes et autres progestérones) durant la croissance.

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    • après lecture de l’article proposé ci dessus, je vous file le lien vers la suite.

      http://www.slate.fr/story/155450/pourquoi-patriarcat-steak-resonance-mediatique

      Après avoir bien lu les deux, je reconnais humblement que mon hypothèse hormonale pour expliquer le dimorphisme sexuel était un peu fallacieuse (je n’avais rien lu sur la question, et j’en était au stade des hypothèses). Par contre, j’adhère assez étroitement à l’analyse proposée par Peggy Sastre dans les deux articles que je vous propose.

      Réponse
      • Peggy Sastre est une imposture : elle dit réellement de grosses conneries, mais comme ça va dans le sens de dominants, elle a le crachoir grand ouvert sur les médias, niveau Zemmour en jupons. Franchement, son inculture scientifique est incommensurable, elle utilise des raccourcis et des sources pour le moins douteuses et c’est la reine du syllogisme. Comme tous les idéologues de son acabit, elle balance d’outrageuses simplifications (voire contre-vérités) qui sont particulièrement simples à comprendre et retenir, mais contre lesquelles il faut sortir des argumentations point par point longues et fastidieuses, ce qui (comme chacun a pu en vérifier la triste réalité) ne colle pas du tout avec le rythme zapping des médias ou d’internet.

        Ce qui me hérisse le plus avec elle, c’est sa façon de se présenter comme une féministe raisonnable, alors que rien dans sa pensée n’est féministe, vraiment rien. Mais de loin, par temps de brouillard (et surtout pour des gens qui n’ont pas trop envie d’être bousculés dans leur vision du monde), elle fait vraiment très bien.

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      • pas d’accord, Agnès.
        Si tu mets des étiquettes sur les gens tu ne peux pas lire ce qu’ils disent.
        En l’occurrence, sur la question du dimorphisme sexuel je partage complètement son analyse (du moins celle de deux trois zozos qu’elles cite qui sont loin d’être des impostures). Et ça ne va pas dans le sens dominant.
        Lis avant de mettre en boîte et réponds à ce qu’elle dit plutôt à ce que tu crois qu’elle est.
        Le fait que chez tous les primates, les femelles sont plus petites que les mâles n’est pas une invention destinée à servir une contre vérité.
        Le fait que sous prétexte de politiquement correct, on défende des absurdités, n’est pas non plus une connerie…
        Je l’observe tous les jours.

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  18. disserter sur les problèmes de différences de taille c’est un peu tirer des plans sur les gamètes, il serait plus pertinent de s’interroger sur le comment sont formatés les cerveaux . Dans mes indécrottables toujours à côté, cette semaine j’ai vu un truc marrant, une fille de Lord qui a décidé de faire chier les pairs du royaume uni, sur le fait que dans la transmission de la fonction les femmes en soient exclues, là c’est du un peu jouissif qu’une aille fait chier ces vieilles badernes, mais aussi une désolation car la vraie question est le côté odieux et délirant que la naissance octoit ce droit et ce pouvoir . Bien sûr là c’est les english mais on a pas de quoi pavoiser
    http://tungstene.e-monsite.com/pages/france-et-femmes.html

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    • T’as raison Tungstène,
      « disserter sur les problèmes de différences de taille c’est un peu tirer des plans sur les gamètes ».
      Mais c’est Agnès qui a soulevé la question en publiant le tableau, alors, ça méritait de s’y intéresser étant donné qu’on est chez elle. Et j’avoue que j’ai été assez incrédule à l’idée qu’on puisse donner une caution à la thèse selon laquelle la différence morphologique entre hommes et femmes serait due à l’oppression des premiers sur les deuxièmes des siècles/millénaires durant.
      Force m’a été de constater que cette thèse a bien été soutenue, et a fait écho dans les médias.
      Mais aussi qu’elle a été sérieusement contestée, et même démentie (voire simplement ignorée) par la plupart des scientifiques de l’évolution.

      Ce qui me dérange le plus, finalement, c’est que c’est une thèse anthropomorphique (parmi les grands singes, et les mammifères en général, l’homme serait le seul dont les différences morphologiques entre mâles et femelles s’expliqueraient par une construction sociale – et haineuse, de surcroît), faisant de lui un être à part… C’est quasi théologique. Et qui plus est orienté vers une nécessité politique.
      Qui plus est, c’est exposé sans tenir compte des explications évolutionnistes sur la question, qui s’affinent depuis 150 ans.

      Bref, l’exposer comme une vérité et non comme une thèse me semble dangereux au vu des antagonismes qu’elle défend.

      Il existe des rôles genrés (et le genre féminin a sûrement plus été opprimé que le genre masculin – le genre masculin formaté à aller à la guerre – entre autres – et à mourir plus tôt n’a pas non plus eu que la part belle – dans le genre émancipateur, les valeurs masculines sont assez réductrices elles aussi) dans l’espèce humaine, des cerveaux bien formatés, c’est une évidence.
      Prétendre à l’existence d’un calcul machiavélique d’un sexe sur l’autre visant à l’annihiler, c’est prétendre que les hommes haïssent naturellement les femmes… Et c’est une contre vérité, qui lorsqu’elle est affirmée attise précisément la haine au travers de la guerre des sexes, plutôt que d’aller vers le combat pour l’égalité.
      Voilà pourquoi je réagis à cet article d’Agnès. 🙂
      Je ne nie pas par ailleurs que ce calcul ait bien eu lieu dans certains cercles (notamment ceux du pouvoir) et qu’il a eu des effets désastreux. Mais incriminer la gente masculine dans son ensemble, c’est fallacieux. D’autant que les femmes ont contribué au conservatisme et à l’immobilisme à part égale avec les hommes… (ça je l’observe depuis 48 ans, et j’ai fini par en tirer quelques conclusions plutôt que de ne le considérer que comme une manifestation du syndrôme de Stockholm).

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  19. saxo : « incriminer la gente masculine dans son ensemble »

    Le débat n’est pas la contre-reproduction d’une incrimination genrée mais la mise en évidence que, historiquement, lors de la sédentarisation des tribus, la mise en place de la société de conquête a été instrumentée sur la différence genrée, discrimination qui sert toujours d’étalon de base dans toutes les divisions des individus par genre, race, culture, etc… au profit de certains opportunistes qui maintiennent ainsi leurs statuts de profiteurs dans le contexte de la conquête contre toutes les évidences que ce système est mortifaire pour tous.

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    • @ Joël

      « Le débat n’est pas la contre-reproduction d’une incrimination genrée »
      Je t’entends.

      Il n’empêche, Agnès conclut son billet par :  » les femmes sont bien l’avenir de l’humain » …
      Et là, ce n’est pas particulièrement égalitariste.

      Qui plus est, la discrimination genrée, mère de toutes les discriminations…
      bah, peut-être.
      C’est, déjà, la plus visible au sein d’une même espèce (au sens : « Action de discerner, de distinguer les choses les unes des autres avec précision »), mais c’est aussi nier le caractère unique de chaque discrimination, et c’est établir une hiérarchie des discriminations (au sens : »Fait de séparer un groupe humain des autres en le traitant plus mal » ce coup ci) …
      Ce qui me choque un peu…

      Et le développement sur la théorie des différences de taille issues de la discrimination des femmes m’a quelque peu interpelé aussi, posé comme vérité, alors qu’il est en contradiction avec toute la théorie de l’évolution (cf un de mes liens précédent)…
      Quand Agnès finit son post par:  » les femmes sont bien l’avenir de l’humain », elle procède elle aussi à une discrimination.

      (Note, j’ai écouté Ferrat chanter « la femme est l’avenir de l’Homme » en citant Aragon sans que ça ne me pose de problème pendant longtemps. J’ai mis du temps avant de réaliser que les hommes et les femmes étant égaux, cette phrase portait – en prenant le contrepied – en elle même le germe du conflit intersexes)

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      • « Il n’empêche, Agnès conclut son billet par : » les femmes sont bien l’avenir de l’humain » …
        Et là, ce n’est pas particulièrement égalitariste. »

        Remonter à la base de ce qui a fondé la société de conquête demande à retourner aux principes qui l’ont établi, et de là descendre en cascade sur toutes les autres discriminations sociales qui y prennent source.
        Ainsi, on peut lire historiquement que l’instrumentalisation du corps des femmes en tant que richesse résonne en tam-tam sur toutes les instrumentalisations suivantes faites à tous les gens du peuple.

        Réponse
      • « la femme est l’avenir de l’Homme » je suis assez d’accord , les femmes ont tout de même bien un coup d’avance sur l’échiquier de la vie, elles sont porteuses du miracle de pouvoir de donner celle ci .Bien sûr cela me fait un peu bisquer, surtout qu’à notre époque pour les femmes cela est devenu beaucoup plus un choix et de moins en moins une fatalité , moi cela fait de moi un jaloux amoureux de la féminité, mais par ailleurs, j’ai bien rigolé avec les remous qu’ont provoqués les débats pour la PMA pour tous: diable diantre fichtre un enfant sans papa ! Ah quelle poilade, lorsque la moissonneuse batteuse à faire des orphelins allait bon train en 14 18 ce n’était pas à l’ordre du jour ce genre de question, quant aux filles mères larguées par les géniteurs qui avaient tiré leur coup, outre l’opprobre, la bonne mesure était de traiter ces petits bouts de choux de bâtards ! Le fin du fin cela a été des Marie Sophie qui du coup étaient de sortie pour vanter des familles fantasmées avec des positions de missionnaire LOL

        Réponse
  20. Poèmes de Mahmoud Darwich (poète palestinien )
    Un jour viendra
    6 novembre 2016

    Un autre jour viendra, féminin,
    à la métaphore transparente, accompli,
    adamantin, nuptial, ensoleillé,
    fluide, sympathique. Personne n’aura
    une envie de suicide ou de migration,
    et tout, hors du passé, sera naturel, vrai,
    conforme à ses attributs premiers.
    Comme si le temps
    dormait en vacances…
    « Prolonge le beau temps de ta parure.
    Ensoleille-toi à l’astre de tes seins de soie
    et attends la bonne nouvelle. Ensuite,
    nous grandirons. Nous avons du temps
    pour grandir après ce jour… »
    Un autre jour viendra, féminin,
    au signe chantant, au salut
    et au verbe azuréens.
    Tout est féminin hors du passé.
    L’eau coule des mamelles de la pierre.
    Pas de poussière, pas de sécheresse,
    pas de perte,
    et les colombes font la sieste dans un char
    abandonné, quand elles ne trouvent pas
    un petit nid
    dans le lit des amants…

    Réponse
  21. Vient de paraître le N°1 de Sine Madame !
    C’est comme Sine Mensuel mais avec une sensibilité très différente dans le traitement des nouvelles, l’humour, le choix des sujets… un début de parution épatant dont je conseille la lecture à tous, pour deux euros et centimes, c’est donné.

    Après cette qualité, la barre est tout de suite très haut pour les suivants, un régal à venir !

    https://www.sinemadame.com/

    Réponse

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