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FORT WORTH, TX - FEBRUARY 26: Republican presidential candidate Donald Trump speaks at a rally at the Fort Worth Convention Center on February 26, 2016 in Fort Worth, Texas. Trump is campaigning in Texas, days ahead of the Super Tuesday primary. (Photo by Tom Pennington/Getty Images)

FORT WORTH, TX – FEBRUARY 26: Republican presidential candidate Donald Trump speaks at a rally at the Fort Worth Convention Center on February 26, 2016 in Fort Worth, Texas. Trump is campaigning in Texas, days ahead of the Super Tuesday primary. (Photo by Tom Pennington/Getty Images)

08:43 : Trump remporte la présidentielle et devient président des USA. Selon CNN, Donald Trump remporte l’élection présidentielle américaine dans le Wisconsin. Une information que confirme l’agence américaine AP (Associated Press). Cet état devrait lui ramener 10 grands électeurs, soit ce qui lui manquait pour revendiquer officiellement la victoire. Symbole : les républicains n’ont pas gagné une élection présidentielle dans cet état depuis 1984, et le Wisconsin a été décisif pour Obama en 2008 comme en 2012. Selon un sondage sorti des urnes mené par un journal local, 63 % des électeurs de l’État ont une opinion défavorable de Trump, mais 21 % d’entre eux ont tout de même voté pour lui par envie de changement…

Source : Résultat élection américaine : Trump remporte la présidentielle et devient président des USA – Linternaute

L’élection de Donald Trump s’est faite dans le dos des experts, des médias, des cercles biens informés, qui ont tous pour caractéristique essentielle d’appartenir à la même classe sociale dominante. Exactement comme pour le Brexit, jusqu’au dernier moment, tous ceux qui ont le droit de parole ont totalement nié l’éventualité qu’il puisse exister une (courte) majorité de la population qui pourrait ne pas du tout voir le monde de la même manière qu’eux, qui pourrait en avoir gravement assez que la mondialisation heureuse et prospère soit réservée à une petite élite de plus en plus resserrée tout en se refaisant abondamment sur leur échine.

Le problème concret de notre civilisation actuelle, c’est que ceux qui la dirigent font mine de ne pas voir les fossés grandissants qu’ils ont pourtant creusés avec un bel enthousiasme, confisquant tous les fruits de notre société à leur seul et unique profit et n’ayant de cesse d’exhorter le vulgum pecus à toujours plus de frugalité et de sacrifices.

Ce que racontent les « surprises » électorales redondantes de ces dernières années, c’est que la guerre des classes est loin d’être circonscrite aux livres d’histoire poussiéreux, qu’elle est plus féroce que jamais et que si les classes laborieuses (et encore plus celles qui sont même exclues du labeur!) ont parfaitement compris qu’elles étaient en train de perdre cette guerre, elles ont bien l’intention d’emmener un maximum de dominants ou de larbins dans leur chute.

nucleaire_franquin

Je ne crois pas une seconde (probablement pas plus que ses électeurs) que Trump soit le héros des surnuméraires qui sont en passe de devenir la plus grosse classe sociale des États-Unis, si ce n’est déjà fait. Exactement comme dans cette BD de Franquin, ce vote est un vote de profond désespoir et d’une haine totale pour un système qui a trahi toutes ses promesses et dont la fonction principale aujourd’hui est d’exclure toujours plus de gens de l’accès à des ressources vitales qui tiennent dans de moins en moins de mains.

L’élection de Trump, c’est avant tout le triomphe de tous ces laissés pour compte que le capitalisme triomphant fait mine de ne pas voir. C’est la revanche de tous ceux qui ont tout perdu dans la crise des subprimes, mais qui n’ont pas disparu de la surface de la Terre, malgré la cécité délibérée de ceux qui les ont pourtant plongés dans la misère la plus sordide. C’est surtout l’expression de la colère de ces millions d’hommes et de femmes  qui n’existent plus que dans les chiffres, ceux de la tiers-mondisation affolante d’une part de plus en plus importante de la population états-unienne, de tous ces gens qui survivent misérablement dans un pays d’abondance, qui crèvent de ne pas pouvoir se payer éducation, soins, logement décents, voire même eau potable dans certains coins particulièrement touchés.
L’élection de Trump, c’est la victoire des perdants et de tous ceux (encore plus nombreux) qui ont conscience d’être à présent bien engagés à leur tour sur la planche savonneuse : ceux qui peinent à rembourser le crédit de leur maison en planches, qui se crèvent la vie et la santé avec plusieurs boulots pour continuer à surnager, qui préfèrent payer l’amende Obamacare plutôt que de continuer à se saigner pour une assurance santé qui bouffe leur budget tout en ne les couvrant pour rien, qui jonglent avec leurs cartes de crédit pour arriver à boucler la fin du mois et qui voient bien que malgré tous leurs efforts et leur adhésion aux valeurs du libéralisme débridé et prétendument méritocratique, ils n’arriveront plus à amasser assez d’argent pour offrir une éducation suffisante à leurs enfants, un avenir, une chance, ni même un lambeau du rêve américain.

L’élection de Trump, c’est en même temps la fête du capitalisme le plus hideux, le plus sauvage et le plus mortifère : c’est la démonstration superbe que de monter les dominés les uns contre les autres est toujours payant pendant les grandes périodes d’effondrement. C’est la confirmation — s’il en fallait! — que les réflexes identitaires s’épanouissent sur les ruines de la prospérité perdue et de la peur de l’exclusion qui, dans une société totalement marchandisée, est pratiquement une condamnation à mort.

L’élection de Trump n’est pas un évènement fortuit et solitaire. C’est une tendance de fond qui devrait enfin alarmer les commentateurs bonhommes de nos propres élections à venir. Ceux-là mêmes qui se sont étonnés de voir la France — dite des « périphéries » — se teindre en noir lors des derniers scrutins, mais qui continuent à assurer par une forme de syndrome de Coué que, non, Marine Le Pen ne deviendra jamais présidente!

92 Commentaires

  1. La personnalité des dirigeants élus n’est qu’une façade, que ce soit les unes ou les autres, c’est tout banckable et Cie et rien d’autre.

    Alors quoi, ne plus voter ?

    C’est une option défendable qui pourrait être celle qui a permis à trompe de guigner le poste de la présidence, ce qu’il en fera ne dépend pas du tout de lui par contre, comme ce qu’en aurait fait hilarie, les dés sont jetés ailleurs et tout pipés.

    Idem pour le fond carcéral ici au votation à venir, ce n’est pas la personne mais le système seul qui forge les chaînes et répand sang et haine à volonté.

    Perso, je vote à gauche le plus possible parce que j’affirme ainsi au moins à moi-même l’appartenance à l’idéal de la gauche républicaine, c’est à dire celle du gouvernement par le peuple et pour le peuple épissétou.
    Ce qu’il advient de mon vote n’a pas d’importance puisque cela se joue de toute façon ailleurs.
    Faut être raisonnable et ne pas prendre ses vessies pour des lanternes, c’est tout.

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  2. Une question reste en suspens: pourquoi les laissés-pour-comptes expriment-ils leurs colère en votant Trump (ou Le Pen) plutôt que de se tourner vers un Bernie Sanders (ou Mélenchon) ?

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    • pour les élections dans nos « démocratie », aujourd’hui, il faut du fric pour avoir accès aux campagnes électorales, de plus Sanders je ne sais pas mais chez nous Mélanchon, bien que ce soit un très bon orateur, il vient du système … sénateur PS, ministre de Jospin…
      Michel, militant Sud, PTT, et du collectif gersois anti-fasciste.

      Réponse
    • Parce que ce ne sont peut-être pas tant que ça les laissés pour compte qui ont voté pour Trump.

      Les vrais exploités aux USA : femmes, noirs, latinos, pauvres… semblent avoir majoritairement voté pour Clinton. Les laissés pour compte de Trump ne sont pas pour un changement radical de société. Au contraire, je les vois plutôt comme des petites élites, anciennement dominants (les blancs, les hommes, les religieux intégristes…), nostalgiques d’un ordre passé et qui souhaitent revenir à un entre-soi et à des valeurs conservatrices rassurantes.

      Je pense que c’est une erreur de penser que les classes les plus démunis ont voté pour Trump; son électorat semble plus proche des ni-riches ni-pauvres qui veulent être rassurés quant à leur importance et qui n’hésitent pas, pour ce faire, à couler les habituelle rejetés de nos sociétés…les véritables laissés pour compte (qui vont sacrément en chier dans les prochaines années).

      Réponse
  3. A lire : Thomas Frank, Pourquoi les pauvres votent à droite.
    Un livre essentiel, publié il y a dix ans, et toujours d’actualité…

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  4. Que sait-on de ceux qui auraient voté Bernie Sanders ?
    Combien n’ont pas voulu aider à la victoire du clan Clinton ?

    Toujours est-il que ce n’est pas Bernie Sanders qui a fait perdre les démocrates.
    Ce n’est pas à cette mouvance-là qu’on pourra attribuer cette épine dans leur pied.

    Réponse
  5. Bravo pour cet article qui résume très bien la réalité (à mon sens).

    Personnellement, je suis triste de voir Trump à la Maison Blanche, mais bien content que ça ne soit pas Clinton… Peut-être que si les démocrates n’avaient pas bloqué avant tant d’énergie la progression de Sanders, celui-ci aurait été plus efficace pour contrer Trump… Va savoir…

    Ce matin sur France Intox c’était assez drôle d’entendre les journalistes à la botte du pouvoir paniquer devant l’arrivée au pouvoir de Trump (comme ils ont paniqué avec Syriza, le Brexit, le Non en 2005, etc).

    Mais au final une question : est-ce que Trump, comme les autres, ne se fera pas rattraper par le système politico-financier ? Les USA ce n’est pas la Grèce, ça c’est sûr, mais c’est intéressant de voir ce qu’il va se passer au niveau international (rentrera-t-il dans le rang face aux pressions des organisations internationales ? Celles-ci oseront-elles menacer les USA de sanctions en cas de non respect d’accords de libre échange ?)

    Dernière chose : qu’on ne s’étonne pas en France d’avoir les classes populaires propulser Le Pen à l’Elysée, quand on voit le niveau du débat actuel pour les présidentielles (le gaulois qui veut une double ration de frites pour les non gaulois) et la déliquescence des partis traditionnels… Et ne pensez pas qu’un Mélenchon ou un autre permettra d’améliorer quoi que ce soit… « le fait de pouvoir élire librement des maîtres ne supprime ni les maîtres ni les esclaves » (Herbert Marcuse)

    Réponse
  6. Très bonne analyse Agnès. Jacques h.

    Réponse
    • Rhooo, Jacques, ça me fait trop plaisir d’avoir de tes nouvelles, même dans ce sinistre contexte… et de découvrir qu’en plus, tu me lis encore ????

      Réponse
  7. En même temps, quel est le pouvoir réel d’un président des Etats-Unis ? A peu près le même que celui d’un président français. Il fait là où on lui dit de faire. Point. Et s’il ne veut pas, s’il n’est pas assez docile, il aura un accident. L’histoire des Etats-Unis est pleine de présidents « accidentés ». Quand vous regardez le programme d’Obama en début de mandat et son bilan final, vous pensez vraiment qu’il a fait ce qu’il voulait faire ? L’oligarchie américaine est la plus féroce du monde et tiendra Trump en laisse comme n’importe quel autre président. Il n’y a que dans les contes pour enfants que la marionnette se rebelle contre le marionnettiste.

    Réponse
    • Tout à fait d’accord, il suffit de se remémorer les discours dithyrambiques sur les futures prouesses du « Yes, we can » du Président Obama en 2008, ou en France juste aprés l’élection de Mitterrand sur l’avènement du socialisme.

      Réponse
  8. Patrick Cohen ce matin sur France Inter a parlé de président « incontrôlable ».
    Qui donc serait légitime pour « contrôler » un président ?
    Ceux qui ont « contrôlé » Tzipras ?
    L’invité n’a d’ailleurs pas relevé.

    Réponse
  9. Les élections , éternelles « trumperie »! Mieux qu’Hillary, Trump garantira la dictature des capitalistes sous couvert du vote des « laissés pour comptes », et la répression du prolétariat sera d’autant plus écrasante qu’on pourra l’appeler « démocratique »…
    Les Pères Fondateurs des USA, Jefferson, Adams, Madison, étaient opposés à la « démocratie directe » et favorables au système représentatif, tel que défini par Sieyès: « Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. » (Discours du 7 septembre 1789)

    Réponse
  10. « L’élection de Trump, c’est la victoire des perdants… »

    Bah non. C’est pas une victoire. Un coup de gueule, peut-être… Une fuite en avant dans ce feuilleton de télé-réalité absurde et grotesque que nous offre à bouffer la politique du XXie siècle, mais pas une victoire.

    Au fond, je suis assez d’accord sur ton analyse Agnès.
    Simplement, l’élection d’un milliardaire misogyne, raciste, violent, anti-écolo et discourtois au possible, voire antisémite, ne m’apparait pas comme la victoire de qui que ce soit d’autre que de lui même…

    Peut-être aura-t-il les mains liées… Peut-être que le Président des Etats-Unis n’est qu’une marionnette, mais, à cet égard, la marionnette Trump a déjà fait bien des dégâts que ce soit dans ses propres rangs ou au sein de la jeunesse américaine (qui avec un tel exemple banalise la violence le sexisme et tout ce que véhicule le bonhomme à une vitesse hallucinante). Alors, les dégâts qu’elle peut causer en empochant la présidence…

    La victoire de la haine ne peut être qualifiée de victoire. Simplement entre l’establishment et la haine, le peuple a préféré la haine…
    Précipitons la décadence, plutôt que de la voir se profiler lentement et sûrement.

    Les perdants, comme tu le dis, ont d’autres possibilités de s’exprimer que d’adhérer aux thèses suprémacistes (ne pas voter – s’organiser autours d’autres candidatures, ou que sais-je)… Il y a dans le vote Trump, une bonhomie, un ralliement aux instinct primaires et une libération de la parole réac qui n’est pas sans rappeler effectivement ce qu’on observe partout dans le monde et notamment en France.

    Si les laissés pour compte votaient Mélenchon plutôt que Marine, à titre personnel, j’aurais un peu plus d’espoir dans notre espèce. Là, c’est triste à pleurer.

    Réponse
    • Bonjour,
      Monolecte, ce post auquel je réponds est l’explication de la victoire de Trump. C’est parce qu’il existe des saxo capables d’écrire ces fadaises que des Trump gagnent des élections…

      Rien ne les réveille. Claque après claque ils perdurent dans leurs élucubrations et ne comprennent pas que ce sont eux, par leur raisonnement de dude, qui préparent l’avènement du fn.
      C’est ton post saxo qui est à pleurer, pas l’élection de Trump.
      cdlt

      Réponse
      • hum,
        merci butadaie pour ton absence d’explications…

        Quand tu m’auras expliqué ce qui est à pleurer dans mon post, peut-être comprendrai-je ton point de vue… Quoique j’en doute.
        Perso, j’élucubre rien.
        Je constate.
        Si ça te réjouis que les fachos l’emportent grâce aux voix des laissés pour compte, moi ça m’attriste. C’est tout.
        Perso, j’ai une foi en l’être humain que ce genre de constat ébranle… Trump, comme le FN finalement, ne représente pour moi qu’un anti-humanisme sordide, basique, réac et aux antipodes de mes valeurs. Hillary, c’est pas beaucoup mieux, note.
        Mais que 52 % des Etats-Uniens soient allés voter pour en arriver à ce résultat, bah, nan… ça m’attriste. J’y vois pas l’ombre d’un espoir.

        Regarde bien les réactions des partis d’extrême droite partout en europe qui jubilent… Moi, j’ai pas envie de jubiler avec eux. Même si je comprends parfaitement le point de vue d’Agnès et qu’au fond je le partage.
        Je réfute le terme de victoire. Point barre.
        Maintenant, libre à toi de me juger… ce que réciproquement, je ne me permettrai pas de faire, mais apporte au moins une explication. Ou alors relis ce que j’ai écrit, parce que je crois que tu l’as lu en diagonale.

        Réponse
        • Bonjour et heureusement que tu n’es pas aussi excessif que moi. Maintenant pas possible mais j’essaie d’expliquer ce soir ce que j’ai posté. cdlt

          Réponse
        • Saxo, Monolecte a raison, la victoire de Trump c’est la victoire des sans dent, la victoire des « vauriens », la victoire de ceux qui se font cracher à la gueule par tous les politiques, média et bien pensants bobo dont malheureusement tu sembles faire partie.

          Tu ne connais rien, mais tu t’empresses d’accuser Trump d’antisémitisme. L’antisémitisme, accusation utilisée quand tu veux noircir quelqu’un, le noircir professionnellement, le noircir dans sa vie sociale, le noircir dans sa vie politique, etc. Et pourquoi tu l’accuses de ça ? Parce que la meute (libé, le Monde, l’obs, france info, tf1, tf2, tf3, tfn, …) te l’a soufflé. Mais quand tu fais l’effort de faire deux secondes de recherche sur le web tu trouves ça . Mais toi, tu hurles avec la meute parce que ça ne remet pas en cause ce à quoi tu crois depuis toujours.

          T’en as tellement après Trump que tu refuses de voir la réalité. Et quelle est cette réalité ? : l’autre est pire que lui. C’est pas la peste ou le choléra, c’est la peste ou la peste au carré. L’autre est dingue et financée par une liste dont je te laisse le plaisir de la découverte ici . Je ne suis pas certain que si la dingue avait gagné tu sois venu sur le blog de Monolecte éructer après elle comme tu le fais contre Trump, et pourtant, y’a de quoi.

          Non, toi ça te va, ça te va la belle histoire de « la première femme présidente taratata », comme la belle histoire « le premier président noir taratata » t’allait bien. Tu sembles tourner à la vitesse à laquelle la meute a choisi de te faire tourner, mais toujours ensommeillé, sans jamais te dire des choses simples comme par exemple « mon champion il traite les prolos de sans dent, ensuite il le nie, ensuite il le confirme et pourtant je laisse faire car c’est Trump mon souci » ou alors « mon premier ministre il veut plus de blancos mais ça m’est égal, c’est Trump l’antisémite » etc., etc., etc.

          Saxo, suis désolé, mais on a les dirigeants qu’on mérite. C’est parce qu’il y a des saxos, de préférence antifas (sic!) que le prolo moyen commence à en avoir marre, marre qu’on lui crache à la gueule, marre que la meute lui dise ce qui est bon et ce qui ne l’est pas, marre de voir son gosse de 30 ans au chômage depuis 3 ans et qui de ce fait ne peut avoir aucun projet. Ouais, c’est dur peut-être mais c’est la vérité : vous êtes le terreau de la peste que l’on aura demain.

          Tu postais un truc bien gaucho, bien bobo, bien dans la bien pensance du moment, bien dans le sérail de libé, l’obs et compagnie et tu pensais peut-être en recevoir les lauriers. Et bien non saxo, sache qu’il reste de gens qui sont persuadés que si demain on a le fn, c’est parce que des saxos ont fait le sale boulot avant.

          Moi, ch’ui de gauche, mais vraiment de gauche c’est à dire pas socialiste, pas écolo, pas communiste, pas du parti de gauche et surtout pas antifa, simplement de gauche

          Réponse
          • Merci pour tes éclaircissements butadaie.
            Bah t’as des œillères bien à toi et tu veux pas les ôter mon grand (ma grande, je sais pas).
            Alors ne reproche pas aux autres d’avoir les leurs 😉 .

            Je ne me retrouve pas du tout dans la description que tu fais de moi. Mais alors pas du tout.
            Déjà, bobo? bouffé par le discours des médias? antifa? eh beh…
            Ni l’un, ni l’autre, ni le troisième. De gauche? vu comment ce mot a été dénaturé, je sais même pas si je m’y reconnais. Pas de droite en tout cas, ça c’est sûr.

            Non, Hillary, j’y crois pas du tout. Pas plus qu’en Trump, d’ailleurs. Mais j’ai pas envie de me défendre moi. Au fond, c’est pas ma petite personne qui compte, tu ne lis dans mes propos que les projections de tes propres fantasmes et tu n’y réponds pas sur le fond, si ce n’est en affichant une haine anti-Clinton encore plus vive que la mienne est anti-Trump..

            Le fond de mon propos c’est que parler d’une « victoire » lors de l’élection d’un mec qui a fait toute sa campagne sur une rengaine egocentrée, qui promet de ré-ouvrir les oléoducs pétroliers à l’heure où on sait plus combien de temps il nous reste avant de cramer vifs, qui construit des murs (physiques) entre les gens, qui promet un juge pro-vie (comprends anti-avortement) pour combler le siège du vaquant à la cour suprême, qui considère les femmes comme de la daube, qui a un discours ouvertement facho, ben pour moi c’est un abus de langage. Et c’est pas les médias qui le disent, il suffit de l’écouter!
            Après si t’y vois une « victoire » tant mieux pour toi.
            Le seul point sur lequel finalement je vois un possible bienfait à l’élection de ce monsieur, c’est sur sa position vis à vis de la Russie et de la Syrie (mais je vais pas développer ici des plombes), pour le reste…

            « Tu postais un truc bien gaucho, bien bobo, bien dans la bien pensance du moment, bien dans le sérail de libé »

            Quedalle, je dis ce que je pense. Je lis pas libé, je regarde pas la télé, et j’ai des sources d’info qui balayent un spectre un peu plus large que celui que tu m’attribues.

            Ah oui, j’ai dit antisémite, et c’est ça qui t’a dérangé? ça, oui, j’en ai pas été directement témoin, j’ai rapporté un truc que j’avais lu sur lui mais je ne l’ai pas vu à l’oeuvre.
            Bah je le retire, j’y regarderai à deux fois. Mais ça change rien à mon propos. C’était un détail de mon post auquel tu as donné une importance qui ne relève que, encore une fois, de ce que tu as envie de voir.

            Bref bonne victoire à toi.
            tout à fait cordialement
            Saxo

          • Le fait est que trompe et hilarie sont des images, comme tous les gouvernants s’y soumettent et l’image concerne/agite l’imaginaire du peuple et non les faits de ces gouvernants.

            hilarie à la présidence était une image positive au peuple féministe, c’est raté et c’est bien tout ce qui la distinguait de l’autr’ nase.
            En ce sens, je regrette la propulsion de la personnalité élue parce qu’elle est totalement gratuite par elle-même pour tous.

            Je fais partie de ceux qui ont pleuré avec l’élection de miterrand, avec celle d’obama aussi, etc…, non parce que j’ai cru en eux mais parce que le peuple fêtait l’image qui venait les représenter et que c’est cela qui devenait important dans nos rapports sociaux, les discussions de bistrot et du net entre autres voisinages…

          • Bonjour smolski, t’as certainement raison, l’image, le symbole c’est important et on peut disserter longtemps dessus.

            Mais y’a aussi le peuple libyen et là c’est pas une image, c’est pas un symbole, c’est du sang, des viols, la mort, du racisme et j’en oublie et pour reprendre tes propres mots, « l’autr’nase » mais au féminin j’ai simplement envie de lui cracher à la gueule, pas d’y voir un symbole.

            Symboliquement rien.

        • Re,
          je réponds ici car je ne peux visiblement pas répondre à une réponse d’une réponse. Pas grave.
          D’abord, je te tire le chapô pour le calme et la sagesse, c’est un (très) bon point pour toi et un (très) mauvais pour moi 🙁

          Ensuite, je partage complètement ta remarque sur la Syrie/Russie, et c’est ce que je ne comprends pas te concernant.
          Tu sembles avoir compris qu’avec cette histoire de Syrie, la meute nous a endormis depuis 5 ans, que Daesh est la créature des états unis et vassaux et pourtant … tu exonères la principale responsable de ça (la hilary) et tu assommes le mec (trump) qui n’a pas une goutte de sang sur les mains !!! La meute nous dit « le méchant c’est Trump » et tu oublies ta propre analyse pour hurler avec les loups !!

          Si tu as la vision que tu as sur la Syrie à savoir qu’il faudra envoyer devant le tribunal international pour crime contre l’humanité, la cinglée et ceux qu’elle représente, je ne comprends pas ta réaction à l’endroit d’un mec QUI N’A JAMAIS EU UN GRAMME DE POUVOIR pour l’assassinat des femmes gosses et vieillards du moyen orient !!!

          Tu as visiblement compris ce qui se passe en Syrie, et c’est déjà bien car ça veut dire que tu échappes au bourrage de crâne terrible sur le sujet et pourtant ce n’est pas le sort des femmes violées, égorgées et génocidées en Syrie et Irak qui t’inquiète, ton souci c’est … ce que Trump a ambition de faire vis à vis des femmes aux états-unis !!! Halte au feu, on est est à 500 000 morts en Syrie, des femmes et des gosses en pagaille et là c’est pas des hypothèses, c’est pas de la spéculation de la meute, c’est la réalité quotidienne.

          Je suis comme toi, un soutien inconditionnel du droit élémentaire à la vie pour l’être humain, surtout quand il est sans défense (comme c’est le cas des femmes violentées ou des gosses au moyen orient actuellement), mais j’ai encore un peu de recul pour me dire « là c’est une réalité constatable, et là ce sont des hypothèses et spéculations de la meute ».

          Cette logique m’échappe. Je pense que si tu poussais ton raisonnement au bout, tu finirais presque … par apprécier Trump (je déconne).
          Désolé pour le ton un peu (trop) fort mais c’est plutôt le speed qui me vient tout de suite et pas le cool. Encore désolé pour ça 😉
          bonne suite

          Réponse
          • mmm…

            butadaie,

            Si tu souhaites faire passer devant les tribunaux tous les grands criminels qui sont responsables des (ou du moins qui ont une grande part de responsabilité dans les) massacres en Syrie, Irak, Lybie, Yemen, Afghanistan, Nigeria (la liste est trop longue et ne saurait être exhaustive), bah c’est pas que Hillary contre qui tu dois faire émettre un mandat international.
            Sans vouloir remonter trop loin dans le temps, tu peux ajouter Bush père et fils, Les Clinton, Obama, Sarkozy, Blair, Hollande, Aznar, Zapatero, Fabius, Cameron… – et je passe sur pas mal d’autres – à la liste. Les degrés de responsabilité sont à établir, mais tous ceux que je viens de citer sont au mieux complices, si ce n’est initiateurs de la situation actuelle.
            On pourrait y inclure Poutine, pour la Tchétchénie (entre autres)…
            En comparaison de ceux là, des Assad, Khadafi ou autre Hussein semblent des gentils moutons, voir des anges qui au prix de quelques milliers de morts évitaient l’embrasement généralisé auquel on assiste depuis une quinzaine d’années.
            Je suis peut-être satirique, je force le trait (surtout en parlant de Saddam comme d’un ange) mais c’est le fond de ma pensée.

            A ce titre, d’ailleurs, j’admire le geste des pays africains qui se barrent de la CPI pour protester contre l’immunité des dirigeants des pays occidentaux.

            Mais le sujet de fond n’est pas là. On parle de l’élection de Mr Trump.
            A titre de comparaison, pourrait-on parler de victoire si Le Pen l’emportait face à Sarko ou Hollande (par exemple), l’un étant à l’origine de la déliquescence de la Lybie, et l’autre de la Syrie?
            Marine a les mains blanches, tu me diras (et ça lui va bien), ça ne l’empêche pas de défendre les idées les plus nauséabondes (en s’en défendant bien).
            Note, j’ai choisi Sarko et Hollande, pour qui je n’irai pas voter en cas de match que je viens de citer, j’irai voter blanc. N’empêche… je ne considérerai pas l’élection potentielle de Marine comme une victoire des laissés pour compte. Jamais.
            Au contraire, face à ce genre d’élection, je réfléchirais à l’opportunité de prendre le maquis – ça dépend de ce qui suivra.

            Faut pas oublier que quand Hitler a pris le pouvoir, il avait lui aussi les mains propres, d’une certaine manière, contrairement à ceux qui l’avaient avant lui. (Et hop, mon point Goodwin).

            Pour finir, je rejoins Joël (Smolski), le personnage élu est avant tout un symbole. Le symbole « Trump » libère une parole facho-sexiste-rétrograde aux Etats Unis et les comportement qui vont avec, le symbole Hillary (aussi condmnable et pourrie soit-elle) donnait plus de poids féministes-égalitaristes.

            On verra à l’usage ce que vaut le Donald, mais pour l’instant, je ne vois dans cette élection qu’un retour du monde (plus global, d’ailleurs, que les simples Etats unis) vers un refuge identitaire d’extrême droite qui n’augure rien de bon au vu des expériences du XXe siècle.

            Voilà encore une fois, en conclusion, pourquoi le terme de victoire des perdants/laissés pour compte ne me semble pas pertinent. On ne peut parler de victoire.

          • Salut, je me réponds cause je ne peux pas te répondre directement saxo mais c’est à toi qu’est destiné ce post.

            Tu m’as bien faire rire avec ton point Godwin car en lisant ton post je pensais à ça et je vois … tu l’écris toi-même. Tout n’est donc pas perdu 😉

            Pour le reste, je vais essayer de répondre à deux trois idées sans avoir pourtant une réflexion aboutie sur tous les sujets que tu évoques.

            D’abord, « prendre le maquis », mais visiblement « ça dépend » : oui, ça dépend, ça dépasse 😉 Laisse tomber le maquis et les prises de position que tu ne pourras pas tenir et je vais t’expliquer pourquoi. Aujourd’hui, mlp est moins facho dans le discours qu’un paquet de gars au pouvoir ou en passe de l’être et pourtant t’as pas pris le maquis pour autant. Ton premier ministre demande qu’on lui amène « plus de blancos » pourtant tu n’es pas allé voir Jackubowics pour le trainer devant les tribunaux. Mieux, ton premier ministre désigne les antisémites et les pas y’a bon et pourtant … t’as pas pris le maquis. Laisse tomber, le maquis c’est pas pour nous, mais on peut quand même agir. Comment ? Je vais te le dire : tu as déjà commencé en arrêtant le chiottes dans ton salon (la télé). Fô continuer en arrêtant la radio, en arrêtant les sites chargés de te maintenir dans le sommeil dont voici une liste non exhaustive : la horde, le site du ps, du parti de gauche, des écolos, de la cnt, les sites de tous les journaux subventionnés comme médiapart et compagnie, conspiracy Watch, etc.
            Ensuite tu vides ton cerveau de ce que la meute y a mis depuis des années : par exemple en te disant « le Pen, elle n’a jamais eu le pouvoir, les autres si et pourtant moi je lui chie dessus et je trouve des circonstances atténuantes aux autres ». Ça ne veut pas dire que je te demande d’aimer mlp 😉 ça veut dire prends du recul et tu verras à quel point les antifas et consorts sont nocifs.
            Enfin, y’a plein de site bien où tu prends des leçons, fô y aller et écouter. Va sur seenthis par exemple, y’a des mecs et des nanas briant(e)s, ça oxygène.

            Pour le « retour au refuge identitaire » concernant l’élection du poète (tu comprends que c’est de l’humour donc que je ne le porte pas beaucoup dans mon coeur 😉 ) on dirait que tu répète Le Monde ou Libé ou l’obs. Laisse tomber saxo, prends le maquis « réel », arrête de répéter leurs conneries. Ils n’ont rien compris à ce qui s’est passé et ne comprennent pas que les français sont dans le rouge.

            Enfin, Trump donc libérerait la parole Taratata !! Mais bon dieu, ton premier ministre veut plus de blancos, ta ministre des droits des femmes te parle des nègres, ton président de la Licra te dit « … qu’il faut reprendre le combat contre cette imposture qu’est l’islamophobie » et toi, c’est la libération de la parole facho aux États Unis à cause de Trump qui te pose problème. Saxo, debout, ouvre les yeux, Trump est un ange à comparer de ceux que je viens de citer. La parole pourrie est libérée en France et tu l’as pas vue, parce que la meute te maintien dans le sommeil. Ouvre les yeux et prends le maquis « réel » en regardant en face ce bonneteau qu’ils manipulent.
            à Plus.

          • Rendons à César ce qui lui revient : le tweet exact « … Nous devons reprendre le combat contre cette imposture qu’est le concept d’islamophobie…. »

          • butadaie :
            Aujourd’hui, mlp est moins facho

            Moins facho !
            Ça veut dire quoi ça ?
            Comment peut-on être un peu, beaucoup tout à fait fasciste ?

            butadaie :
            prends du recul et tu verras à quel point les antifas et consorts sont nocifs

            Tu es contradictoire car tu accuses les gouvernants actuels d’être plus faschistes que les faschistes et puis tu prétends que le fascisme ne doit pas être dénoncé.

            En vrai, tu fais ici des ritournelles comme le font la télé et la radio que tu dénonces pourtant. Mets-toi au clair dans toi-même déjà.

          • Sacré smolsky, ton premier post le laissait présager, ton deuxième le confirme.

            J’en ai rencontré plein des comme toi sur le web, des zozos qui viennent te dire qu’ils défendent le symbole, le droit des femmes, le droit des minorités, qui combattent le fascisme, etc. Ton symbole il écrase, il tue (« nous sommes venus, nous avons vu et il est mort » ça te rappelle quelque chose ça ? non ? c’est de ton symbole pourtant, la cinglée qui te fait vibrer…), il viole, il assassine, il a renvoyé la Lybie à la préhistoire. Ton symbole a généré du viol, de l’assassinat des minorités, du malheur en veux-tu en voilà.

            Tu pues l’antifa, mais l’antifa particulier : en effet, y’en a toujours parmi eux qui sont les champions du sophisme. Toi, tu sembles être le patron.
            Tu en es amusant au fond, mais une chose est certaine : je ne peux rien pour toi. Tu sembles content de ton sort et heureux de déverser du rien dans du vide.

            Profite de mon post parce que c’est le dernier pour toi. Tu mérites hilary, tu ne me mérites pas 😉 Garde ton symbole.

            Symboliquement… j’men fou en fait.

          • butadaie :
            qu’ils défendent le symbole, le droit des femmes, le droit des minorités, qui combattent le fascisme, etc. […] Ton symbole a généré du viol, de l’assassinat des minorités, du malheur en veux-tu en voilà.

            Je suis d’accord, la démocratie n’est que le masque du fascisme afin de paraître plus présentable, moins affreux qu’il n’est en réalité.

            Par ailleurs, je ne vois pas ce que le fait d’évoquer qu’une femme élue puisse être par aileurs un symbole permettant d’avancer vers l’égalité entre tous les genres te dérange ?

            Comme indiqué précédemment, soit en accord avec toi-même et ne vient pas nous chanter des louanges contradictoires avec l’idéal de paix et d’égalité entre tous que tu avances, à moins que toi aussi tu choisisses de masquer l’opportunisme malsain de mlp et consœurs ?

          • « Prendre le maquis » ça veut dire entrer en résistance active.

            Ca implique une prise de risque. C’est pas forcément du sens propre.

            Face au criminels de guerre des pouvoirs actuels, je ne prends pas de risque en les dénonçant. Du moins très peu par rapport à ce qui ce passe ailleurs… Simplement, autant pisser dans un violon.

            S’exprimer en Turquie devient autrement plus difficile depuis quelques mois, par exemple.

            Si je comprends parfaitement ton discours, butadaie, et qu’au moins partiellement j’y souscris, je ne partage ni ta haine, ni ton mépris de la « meute » ni ta radicalité.
            La « meute », comme tu dis, ce sont tes congénères. Alors si tu ne les aimes pas, si tu les méprises à ce point là, pourquoi te bats tu pour eux?

          • Butadaie, toujours

            Note, pour préciser ma pensée,

            Tu t’émeus des viols meurtres et autres atrocités des guerres libyennes, syriennes et autres conflits orchestrés par nos puissances occidentales, c’est tout à ton honneur.

            Ne me reproche pas de m’inquiéter des femmes Etats-Uniennes. Elles ne valent pas moins que les autres, et sans faire de l’occidentalisme à tout va, elles ont gagné un degré d’émancipation (y’a encore du boulot) et une visibilité internationale qui, si elle est remise en cause, fera du tort à toutes les autres femmes de la planète qui se battent pour s’émanciper (et c’est pas négligeable du tout, c’est toute la force du symbole dont parlait Joël).

            Par ailleurs
            Si tu crois que l’élection de Trump va arrêter l’effusion de sang au Moyen Orient, je suis plus pessimiste que toi… Son discours est moins inquiétant que celui de Miss Clinton. Ca s’arrête là.
            Pour le reste, on verra à l’usage et j’ai aucune confiance en lui. Et les choses sont mal engagées, de toute façon.

            Dernière remarque plus personnelle, tu l’as dit toi même, tu as un tempérament emporté (« ’est plutôt le speed qui me vient tout de suite et pas le cool. Encore désolé pour ça »), écorché vif.

            Fais gaffe, parce que ça peut brouiller ton jugement 😉 . Y’a qu’à voir la vitesse à laquelle tu m’as mis en boîte…
            La « meute », c’est pareil. Là, tu mets en boîte toute la population et tu te mets au dessus du lot – c’est pas comme ça que tu te feras entendre, ni même que tu entendras toi même.
            T’es comme moi, comme les éléments de ta « meute », t’es humain. L’oublie pas. Perso, j’ai suffisamment d’estime pour moi même pour la projeter sur les autres (toi y compris), ce qui m’évite de mépriser ou de juger qui que ce soit.
            Et (là c’est sûrement le plus important) je t’ai entendu, et je tiendrai compte de ton point de vue, il me fait évoluer. Je ne suis pas sûr que la réciproque soit vraie…

            mais merci pour ce échange 😉

          • Salut Saxo, excuse la réponse tardive.

            Bon dieu, t’es indécrottable ! Tu reviens maintenant avec la Turquie, c’est particulier.

            La Turquie t’allait bien quand ils accompagnaient ouvertement Daesh non ? Tu sais, quand Daesh vendait des milliers de litres de pétrole en passant par la Turquie ? Tu vois toujours pas ? Tu sais, quand les colonnes de camions citernes faisaient des kilomètres à la frontière syrienne et que les américains, anglais, français, … les voyaient pas ? Tu vois pas encore ? Tu sais ces colonnes que ces idiots de Russes sont venus bombarder parce que eux ils ont l’air de les avoir vues.

            À cette époque je suis curieux de savoir si tu as posté une seule fois sur l’ignominie Turque. Mais aujourd’hui la meute a changé, maintenant la Turquie c’est plus bon, alors tu postes.

            Rends-toi compte Saxo que tu vas à la vitesse ou la meute souhaite que tu ailles. Quand elle a souhaité que tu soutiennes, tu as soutenu (enfin, tu ne t’es pas élevé contre) mais maintenant elle te dit « Turquie, y’a pas bon » et tu y vas, comme un seul homme.

            C’est ça que j’essaie de t’expliquer. Je ne te demande pas d’aimer Trump ou les russes ou les turques. Je te dit de te faire une idée par toi-même, après avoir regardé ça et là, après avoir lu des trucs mêmes sur les sites que tu n’aimes pas. C’est seulement à ce moment que tu seras crédible autrement tu resteras un smolki, ce serait dommage.

            Pour ce qui est de la meute, je m’excuse, j’aurais du définir : la meute N’EST PAS LES GENS, N’EST PAS LES PROLOS (j’en suis). La meute ce sont les journalistes larbins, les bobos à qui le grand capital redistribue une partie de la plus-value qu’il nous vole, les faux gauchistes mais vrais larbins du système en place qui se cachent sous l’appellation antifa, etc.

            Concernant les femmes américaines j’ai deux choses à te dire. La première c’est d’aller lire le papier que le monolecte vient de référencer sur seenthis « je me méfie des hommes féministes… ».

            La deuxième est que tu fais du smolsky sans t’en rendre compte, je t’explique : tu mets exactement sur le même plan, le risque hypothétique de je ne sais pas quoi et le viol effectif et l’assassinat actuel de centaines de milliers de femmes !! Arrête de courir avec la meute. Je fais confiance à la femme américaine pour « recadrer » si besoin était les apprentis machos (à commencer par la femme et les filles de Trump). Ne t’en mêle pas, elles savent ce qu’elles ont à faire et elle n’ont pas besoin de toi.

            Par contre, les femmes syriennes, irakiennes, libyennes ont besoin de toi parce qu’elles sont sans défense. Leurs assassins ? La meute et ceux qui la finance. Que faire ? Si tu trouves un Saxo sur le net explique lui ce que je viens d’écrire, tu auras alors fait beaucoup.

            Enfin, … mon manque d’éducation : t’as raison sur tout
            C’est moi qui te remercie pour l’échange

          • Cher butadaie,

            Le sens de tes interventions sont la caricature même de ce que je dénonce ici :
            « La démocratie est le masque du fascisme. »

            Le fait que tu préconises d’utiliser le fascisme pour nous débarrasser de la démocratie est exactement dans la ligne qu’empruntent tous les fascistes du monde afin de se gaver des pouvoirs que la démocratie retient encore un peu d’en priver tout à fait le peuple.

            Je fais du smolski prétends-tu.
            Tu as raison, en tant qu’anarchiste je ne soutiens aucune idéologie qui s’impose à tous. Cela s’appelle vivre libre et donc solidairement contre tous les pouvoirs en place, car la liberté est l’essence du respect d’autrui.

            On voit où sont tes chaînes, petit homme (William Reich – Ecoute petit homme).

          • Un dernier mot, butadaie,

            Non, la Turquie, je la découvre pas aujourd’hui.
            Non, je vais pas à la vitesse à laquelle « ta meute » veut que j’aille.
            Encore une fois, tu fais erreur.
            Mais c’est pas bien grave. Dommage que ce soit à moi que tu expliques tout ça, et que tu prennes mon pseudo comme défouloir de tes fantasmes, parce que tout ça, je le savais déjà.
            J’ai dans ma famille proche quelqu’un qui tient une position quasi-similaire à la tienne, mais qui, à la différence de toi, ne méprise pas ceux qui peuvent afficher un certain scepticisme à l’égard de ses affirmations. Et donc, ça fait 5 ans que j’ai une lecture de la situation qui n’est pas celle imposée par « ta meute ».
            Oui, les médias français ne font pas leur boulot.

            Sur les femmes, tu aurais pu me répondre, par exemple, qu’en finançant le wahhabisme Mrs Clinton a fait plus de mal à la gent féminine que n’arrivera à en faire Mr Donald.
            Et sur le fond du dossier, le plus gros à souligner, c’est peut être que l’élection du sieur Trump peut nous éviter une troisième guerre mondiale, vu les tensions de plus en plus affichées de ces dernières années vis à vis de la Russie.
            Bref, Trump c’est certainement le moins pire des deux.
            Quoique sur certains points, c’est retour au moyen âge (avortement, sciences…). Redouté en tout cas.
            Par contre, je maintiens quasiment tout ce que j’ai dit. Ca n’enlève rien.
            Et surtout, c’est pas le terme de « victoire » qui convient. Encore moins pour les laissés pour compte.

            Dernière remarque, si tu veux faire entendre ton point de vue, va falloir que t’apprennes à respecter celui de ceux qui ne pensent pas comme toi, sinon, tu obtiens le contraire de ce que tu escomptes.

  11. Brexit, Trump, … | Jean Zin

    http://jeanzin.fr/2016/11/09/brexit-trump

    ❝Comme pour le Brexit, l’élection de Trump était considérée impossible jusqu’au dernier moment, ce qui est étrange dans ce cas étant donné le nombre d’Etats qui lui était acquis mais il faut croire qu’on ne voulait pas y croire. Il semble que le populisme ne puisse gagner que par surprise. Il ne faut sans doute pas trop juger Trump sur sa campagne caricaturale, ceux qui le connaissent (comme Dominique Villepin) avertissaient qu’il était plus rationnel qu’il ne pouvait en avoir l’air. Sa présidence pourrait n’être pas aussi catastrophique qu’elle s’annonce.❞

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  12. Merci Agnès pour ton analyse, j’avoue que je suis assez atterré, non surpris nous entendons les mêmes experts qui nous, enfin à moi en tout cas nous polluer l’audio visuel !

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    • Ah oui : j’ai éteint France Culture qui recevait Ockrent comme experte… les gens qui ne connaissent et ne représentent qu’eux-mêmes, qui ne savent rien de ce qui se passe au-delà du périph’, qui sont abasourdis à chaque élection depuis 2005 et qui continuent à tenir le crachoir à chaque occasion pour venir t’expliquer le monde.
      Plus j’entends les éditocrates et leur mépris stratosphérique et plus je sais qu’ici aussi, Trump aurait gagné!

      Réponse
      • Idem sur France2 avec (l’ex?) madame Strass-Kahn qui a fait remarquer qu’il allait falloir tenir compte de la grogne…!
        J’ai l’occasion de voir la télévision ces jours ci et je me demande à qui, et de quoi, tous ces rigolos parlent. J’ai vraiment envie de gerber.

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  13. Encore un analyse qui me plait bien! Si le système politique et les partis (à structure pyramidale) fonctionnaient autrement, Saunders aurait put être là. Et dire qu’en France, nous allons à grands pas vers ce système binaire…
    Les nantis s’aperçoivent soudain qu’il aurait fallu, et qu’il faudra, entendre la grogne et tenir compte des causes des résultats des référenda ainsi que du Brexit!
    Si Trump tient promesse, nous devrions éviter une troisième guerre mondiale. Certes, l’ultra capitalisme va peut-être mondialiser le fascisme

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  14. Un peu partout, je lis des gens qui se gaussent parce que les rednecks et les pouilleux ont voté pour un riche. Comme s’il y avait des candidats pauvres pour nous représenter!

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    • Le retour de la lutte des classes via la victoire électorale de ce milliardaire hautement comique? Vous êtes sûre? Les laissés pour compte (c même pas vrai, une bonne partie de son électorat provient de la classe moyenne bien beauf et qui s’en sort plus que toi et moi réunis, t’inquiète) vont avoir une sacrée gueule de bois!

      Réponse
  15. Vous vous faîtes plaisir madame. La réalité est différente de votre analyse.

    Trump gagne l’investiture à la présidentielle Nord Américaine non pas parce qu’il a la majorité des voix des électeurs mais plus de grands électeurs que son adversaire. Donc c’est bien la classe dominante qui l’a élu et non les « laisser pour compte » qui préfèrent aller dans le mur en accélérant comme le laisse penser votre article.

    Réponse
    • Bérangère, Monsieur Trump a, aussi, gagné le vote populaire, certes de l’épaisseur d’un cheveu, mais quand même.

      Réponse
    • Tour à fait.
      62 % d’hommes blancs ne sont pas des laissés pour compte.
      Les classes moyennes et supérieures blanches ont largement vote pour trump, et votre analyse fleure bon le recyclage de clichés.
      La destruction des syndicats par Reagan, Clinton, Bush, la pauvreté de l’enseignement secondaire, l’individualisme, facebook et les ciases de resonnance des reseaux sociaux et une société fondée sur l’esclavage qui n’a toujours pas réglé son racisme intrinsèque justifie bien amplement un tel vote plutôt qu’une « revanche » des petits exploités contre les vilaines élites libérales.

      Réponse
      • En fait plus les analyses des votes sortent et plus votre analyse demande a être complètement revue, elle correspond a ce que certains media (de gauche) écrivaient avant l’élection. La surprise est que ce n’est pas ça, c’est beaucoup plus complique.

        Vous ignorez complètement la dimension raciale par exemple. Vous savez qu’Obama n’a jamais gagne le vote blanc masculin? En 2008, une majorité d’homme blanc a préféré voter pour McCain et Palin, un couple réactionnaire d’une incompétence impressionnante. Et ce après 8 ans de Bush!! Ça devrait pointer vers des pistes de réflexion sur les courants profonds qui existent dans la société américaine.

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  16. <<>>

    Bien d’accord. La victoire des laissés pour compte témoigne d’une chose : ils sont de plus en plus nombreux… La réaction des laissés pour compte compte ! Nous devrions l’avoir bien à l’esprit pour nos propres clochers…
    Si nul ne s’engage dans l’immédiat, nous aurons nous aussi le pire…
    Mettre un simple bémol au libéralisme ambiant – qui fabrique soit de l’abstention, soit du vote F Haine – devrait nous alerter pour un premier tour de cette présidentielle de merde… Car il n’y a pas de second tour… Faire comme si.
    Car seul le choix de premier compte.

    Réponse
  17. Le vrai test va être de voir si Clinton finira en taule. Il y a de quoi l’y mettre pour cent ans rien qu’en documents publics.

    Si, effectivement, elle finit en taule, ça va faire tout drôle pour nos truands en liberté : les Chirac, Balladur, Juppé, Sarko (et tout le PS/PCF)

    Réponse
  18. Oui c’est une victoire des laissés-pour-compte et il est heureux qu’une autrice plutôt de gauche en soit consciente. D’abord parce qu’il n’y avait pas mieux sauf en théorie : C’était Trump 🙁 ou Clinton 🙁 et comme la pire ennemie du peuple c’était Clinton la chose est évidente !
    Clinton représentait l’élite et en tant que telle elle passait bien sur les médias, même sur les nôtres ! Tous ces gens s’en sont prit une belle ! Par ailleurs Monsieur Poutine va redevenir fréquentable et la guerre générale ne sera pas. Ce n’est pas rien ! Les médias semblent tomber des nues et ne pas comprendre pourquoi Monsieur Trump a gagné l’élection. C’est pourtant évident : D’abord les américains sont perdants sur tous les fronts, privés d’emploi souvent où travaillant pour des nèfles… Surtout ce Monsieur Trump avait un atout c’est qu’il suffisait de dire la vérité pour contrer une propagande devenue si grossière qu’on ne comprenait plus comment ça pouvait fonctionner encore et tout à la fin de la campagne les i-mails de Madame Clinton ! Si vous n’écoutez que la radio ou la TV, bref les médias autorisés vous ne pouvez pas savoir ce que sont ces i-mails, même pas aujourd’hui : Ils ne comprennent pas ce qui s’est passé, qu’ils disent ! Ces mails sont juste la preuve que le terrorisme international est financé par l’Arabie et le Qatar et que le Département d’État américain et Madame Clinton en personne approuvait ça.
    Bien sûr la chose se savait. Elle n’était pas prouvée, Maintenant elle l’est ! Et ce que disait Monsieur Trump était vrai, CQFD.

    Réponse
  19. On commente, on commente… Mais les bourses ont toutes clôturé en nette hausse…
    Autrement dit, l’élection de Trump ne semble pas inquiéter du tout ceux qui, aux dires de la journaille, étaient pourtant prêts à fuir les Etats-Unis. Donc, si on se demande le temps qu’il fera demain, la réponse des vieux paysans est sans doute la meilleure : le même qu’aujourd’hui (et avec ça ils se trompent ni plus ni moins que la météo).

    Réponse
  20. Deux versants du rêve américain s’opposent .
    L’argent ne fait pas le bonheur , il suffit de voir sa tête .
    Un gosse ( riche ) peut devenir président .
    Ça laisse songeur .
    A nous d’inventer le songe européen .

    Réponse
  21. Y’a un truc Agnès, dans ton analyse, que je trouve biaisé.

    En fait tu réduis le vote Trump au vote des perdants du système, et tu leur attribues la victoire.
    C’est vrai, c’est indéniable (que la misère générée par le système a permis ce résultat), mais c’est insuffisant. C’est certainement ce qui a fait pencher la balance de son côté, mais ce ne sont que quelques grammes de révolte dans un océan de m****.

    Derrière le vote Trump, y’a déjà une dichotomie de genre. Ceux qui sont allés voter pour un homme, pour quelqu’un qu’a des couilles (et qui le dit) et qui voulaient pas être dirigés par une femme… (tout comme les hommes blancs étaient allés voter contre Obama en 2008)
    Quand tu regardes le résultat du vote par sexe, ça saute aux yeux.
    T’as aussi tous ceux qui sont derrière le lobby des armes à feu, ceux qui sont contre l’avortement, les suprémacistes, les climatosceptiques et j’en passe…
    Bref réduire l’élection de ce Trucmp à une victoire des perdants, c’est à mon sens, ne regarder que le bout de la lorgnette qui nous arrange.

    C’est évident que le meilleur moyen de shooter dans la fourmilière, c’était le vote Trump, et qu’il a grandement bénéficié du vote « contre ». Mais c’est malheureusement loin d’être le seul ressort qui l’a fait élire, et ça, faudrait aussi l’inclure dans ton analyse si tu voulais être le plus objective possible.
    Pour moi, les perdants/laissés pour compte avaient déjà perdu avant l’élection. L’élection de ce magnat de l’immobilier n’est pas une victoire. C’est un bras d’honneur, tout au plus.

    Réponse
  22. Trump est le candidat de la télé-irréalité qui vend du rêve américain de devenir riche au détriment des autres. L’idée de « victoire des laissés pour compte » est une légende. Y croire correspond justement à la paresse intellectuelle qui consiste à répéter ce qui se dit en boucle sur les médias.

    Réponse
  23. Sans déconner Mme Maillard, si c’était l’autre qui l’avait emporté quelle aurait été votre analyse ?

    En quoi l’administration Obama a-t-elle changé quoi que ce soit par rapport à celle de Bush et de Clinton le mari juste avant ? En quoi les pauvre sont-ils devenus moins pauvres depuis qu’un homme noir même pas issu de l’esclavage a pris les rênes de la première puissance mondiale ?

    Dans les deux cas, les Américains pauvres auraient été baisés dans les grandes largeurs comme à chaque fois. Les USA sont un pays où il ne faut surtout pas être une minorité visible et encore moins pauvre.

    Les pauvres Mme Maillard ne votent pas plus aux USA qu’ils ne votent ici. Pour voter il faut croire que celui qui réclame à corps et à cris le pouvoir peut changer quelque chose. Or il ne vous aura pas échappé que ces candidats sont riches, comme Trump, comme Clinton l’épouse de l’érotomane qui respectait tant les femmes durant son mandat qu’il se laissait aiguiser le crayon par ses stagiaires et que derrière les deux il y a les mêmes commanditaires qui eux gagnent quelle que soit l’issue du scrutin.

    Comment savoir ce qu’est une élection présidentielle dans un pays où ce qui compte avant tout ce n’est pas le vote des électeurs de base, le peuple, mais celui des grands électeurs ?

    Comment savoir si cette élection reflète quoi que ce soit en terme d’opinion dans un pays où l’on vote par machines à voter interposées et qu’on sait que la seconde élection de Bush fils était le produit d’une tricherie via ces machines.

    Enfin quelle importance le nom, le genre ou la couleur de peau de celui ou celle qui atteint l’investiture suprême alors que ce n’est pas lui qui gouverne mais l’oligarchie et le complexe militaro-industriel.

    Vous allez aussi nous resservir ce type d’analyse issue d’une grille de lecture « bêtement » de gauche quand La Pen aura remportée les élections devant un Parti Socialiste absent du second tour et Juppé ?

    Il n’y a pas de solution avec cette vision de la démocratie, qui n’en est pas une au passage puisqu’elle est représentative.

    Alors indignez-vous, pointez du doigt des responsables tant que vous voulez, vous vous trompez tout simplement comme tous les commentateurs qui font des billets sur cette élection. Et c’est typique de cette Gauche molle du genoux qui moralise tout et n’importe quoi en lieu et place d’une analyse froide et factuelle.

    Peu importe le nom du président, peu importe les administrations, les gouvernements. Ceux qui gouvernent sont ceux qui appauvrissent les autres et ceux qui gagnent de l’argent avec les guerres. Ceux-là ne sont pas élus, ne sont pas connus ou si peu et pourtant ce sont eux qui influent sur le destin du monde.

    Réponse
  24. La base du vote « Trump » est un « non » massif au « Libre échange » sur lequel s’est greffé l’éternel problème racial des USA. L’honneur de la gauche française serait de s’aligner sur le combat de Sanders (non raciste) plutôt que de jouer sur le « trumpisme » qui ne peut profiter qu’au FN. L’amalgame protectionnisme économique et protectionnisme identitaire va nous conduire au désastre en mai 2017. Quel que soit le leader de la gauche aux prochaines présidentielles, il doit se prononcer clairement et fortement contre le libre-échange, contre les délocalisations, pour la redistribution des richesses dans le respect des valeurs humanistes non négociables. « S’engager »:
    https://blancan.net/2016/11/09/sengager/

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  25. Agnès,

    « […] des cercles biens informés » (première ligne) : « bien » est ici un adverbe, invariable comme un adverbe, et ne peut prendre la marque du pluriel.

    Un graphique intéressant traîne sur la toile. Il montre la stagnation du vote républicain, très stable depuis la première élection d’Obama, mais la forte baisse du nombre de voix pour les démocrates. Obama a été réélu avec bien moins de voix et Clinton a été battue avec un nombre de voix encore en baisse sensible.

    Bisous.

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    • C’est toujours comme ça qu’évolue l’opinion en période de crise politique. Changer de leader est mentalement difficile à assumer car c’est reconnaître qu’on s’est trompé. Donc pour commencer on est déçu et donc on arrête de voter pour celui à qui on a fait trop confiance (sans pour autant voter pour “l’autre” ; On appelle aussi ça «voter avec ses pieds».)

      Réponse
  26. Les Etats Unis sont un grand pays et on peut supposer que le « vote Trump » aggrège des votes très différents – y compris aves des intérêts contradictoires.
    Il est vraisemblable (je ne me suis pas tapé tous les éditos, papiers, etc, de journalistes, politologues & C° qui nous expliquent a posteriori ce qui s’est passé*) qu’une bonne partie des plus exploité-e-s aient voté Clinton (cf un commentaire + haut), on ne peut cependant faire l’impasse sur les ex-ouvriers / petits cadres de la désormais fameuse ‘rust belt’, qui ont effectivement beaucoup perdu, et se voit opposer leur statut de rednecks, de petit-blanc-raciste-pas-ouvert-à-l’innovation-et-à-la-mondialisation, dénier leur souffrance… (toute ressemblance avec des pays de ce côté de l’Atlantique ne serait que pure fabulation).

    Et dans le même mouvement je suis bien convaincu que des gens comme les frère Koch, même s’il n’est pas dit qu’ils aient financés Trump, ont mis le même bulletin dans l’urne que les prolos du midwest. Et of course, le rejet d’une femme présidente a joué, surtout quand elle prône un libéralisme de bon aloi qui en laisse plus d’un sur le carreau (la finance est-elle son ennemi?)

    Maintenant on va nous vendre du CETA sans passer par les parlements (ou en y passant mais le couteau sous la gorge, c’est un blog sur un journal d’ultra-gauche qui le dit (http://transatlantique.blog.lemonde.fr/2016/11/10/ceta-le-debat-democratique-naura-pas-lieu/). Sur le protectionnisme on peut (re)lire un livre de 2012, qui même si pas parfait annonçait déjà bien la couleur (http://www.gaullistelibre.com/2013/05/quand-le-protectionnisme-devient.html)

    * suggestion pour 2017, aux état-majors et rédaction: pas la peine de dépenser des thunes à payer des sondages et des consultants, ça ne sert à rien.

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  27. il me semble qu on pourrait aussi parler à juste titre de la profonde lassitude du votant américain pour une mainmise de l oligarchie sur le pouvoir executif depuis plusieurs décennies ….bush père , bush fils (2) , clinton mari et clinton epouse ….trump a dégagé le jeff et ensuite hillary ….et le spectre le pen , père et fille pour une redite en france ?

    Réponse
  28. Ce n’est pas une crise passagère, c’est une crise structurelle du capitalisme qui ne peut plus valoriser le capital via la fabrication de la marchandise. En effet, les gains de productivité énormes engendrés par la micro-électronique, l’automation, la robotisation, font que la valeur moyenne d’une marchandise quelle qu’elle soit diminue par destruction du travail humain vivant qui lui seul confère de la valeur à une marchandise.

    L’ industrie financière alors tente de suppléer à cet état de fait, et c’est ce que nous vivons depuis plusieurs décennies. Une entreprise comme PSA par ex ne peut valoriser son capital par la vente de véhicule (cela fait longtemps que fabriquer une auto n’est plus rentable); c’est sa filiale bancaire qui lui permet de « vendre » un bilan positif.

    De nos jours, sans l’industrie financière, nous serions dans la panade. Cependant, cette valorisation fictive dans la finance ne permet plus de tirer la croissance et l’endettement s’accumule (cf les dettes publiques).

    Il s’agit donc du capitalisme lui-même qui est entré dans ses contradictions internes.

    Une relance keynésienne ne fera que précipiter l’effondrement des bulles étatiques (mais, il vaut mieux cela pour les personnes); une austérité entraîne une dépression et une accentuation de la pauvreté pour la plus grande partie de l’humanité et une précarisation d’une grande partie des « gagnants » du capitalisme fordiste des pays développés (les classes dites moyennes)..

    Nous voyons aujourd’hui ce qu’est véritablement le capitalisme, un système profondément absurde et dangereux. Destruction des services publics et transformation en marchandises de pans entiers de nos vies pour trouver de nouveaux débouchés où essayer de valoriser le capital. Destruction du travail humain vivant et donc les Etats qui ne servent qu’à mal gérer le chômage inhérent.

    Ceux qui nous disent que l’on va donner un revenu universel pour pallier la robotisation ne comprennent rien à l’économie. En effet, une machine est du capital mort (travail déjà réalisé) et cette machine ne crée pas de valeur supplémentaire (elle restitue la valeur issue de sa fabrication, d’où usure, ce que l’on appelle amortissement); il n’ y a que le travail humain vivant qui crée de la valeur (qu’un ouvrier fabrique une table ou une bombe en 1 heure, la table et la bombe vaudront une heure de travail humain).

    Nous assistons donc à une dévalorisation générale due à la productivité.

    Et puis, si l’on réfléchit, avec les moyens de production dont nous disposons, chaque être humain sur cette terre pourrait obtenir les biens et services nécessaires avec très peu d’heures de travail hebdomadaire pour chaque personne pouvant travailler. Or, à moins que je ne me trompe, une grande majorité de la population mondiale n’a pas accès à ces biens et services élémentaires. Pourquoi? Parce que nous sommes trop riches! En effet, nous produisons trop de richesses concrètes, mais ces richesses n’ont qu’un seul but, c’est de valoriser l’argent. La fourniture de biens et services se fait mais comme dérivée du l’objectif premier du capitalisme, faire le maximum de profit.

    Réponse
    • Merci cyril de cet état des lieux clair et précis.

      Réponse
      • …Et de donner la source: « La grande dévalorisation » par Lohoff et Trenkle.
        Sous-titre: « Pourquoi la spéculation et la dette de l’état ne sont pas les causes de la crise »

        Réponse
  29. @cyril

    Donner une valeur économique aux produits en intellectualisant la temps pour le produire est l’erreur classique des économiques orthodoxe qui, par paresse intellectuelle et présupposés politiques, pensent que la monnaie est ‘neutre’. C’est entièrement faux :; par exemple le macbook pro à 2000 euros produits en chine…

    Réponse
    • @herve_02
      Qu’est-ce que la valeur ? La réponse est tout sauf simple…

      Réponse
      • oui c’est tout sauf simple de définir la valeur.

        Si l’on suit les économistes orthodoxes c’est la somme des intrants (y compris immatériels) + la marge (permettant de rémunérer le capital et d’investir).

        Certains parlent de valeur du ‘marché’ (toutes les histoires d’élasticités prix en font parties).

        On pourrait penser que la valeur c’est ce que les gens sont prêts à mettre pour l’avoir.

        Aucune n’est fausse mais aucune n’est juste, tout simplement parce que les conditions ‘mathématiques’ de réflexion (celles qui permettent de définir ces théorèmes) sont fausses. Elles sont des approximations parfois trop grossières pour rester justes (la main du marché, les équilibres par les monnaies, la transparence des monnaies, les choix optimaux des agents économiques, une bonne information des agents économiques, l’absence de politique dans les décisions économiques, la transparence des monnaies….) Ainsi toutes les théories économétriques sont fausses. Tous les outils mathématiques qui réfléchissent sur l’économie sont faux (et le pire c’est qu’ils sont faux par choix politique : ils sont construits faux pour servir un but tout sauf économique.) C’est pour cela que les hétérodoxes veulent créer une chaire économie-société : pour que l’individu ne soit pas asservi à des règles mathématiques dessinées par les dominants.

        Pour répondre à Cyril et ses machines qui ne créent pas de valeurs et ne font que restituer c’est tout aussi faux que dire que l’homme n’en crée pas non plus il ne fait que restituer son ‘investissement’ dans des études
        – c’est d’ailleurs la théorie en vogue aux us ou les études coûtent une blinde et ‘assurent’ plus ou moins un travail qui permet de rentabiliser (rembourser) les études
        – c’est d’ailleurs, toujours aux us, le même mécanisme des prêts hypothécaires : on te prête sur la valeur de ta maison à la vente lorsque sa valeur augmente, tu peux augmenter ton endettement et même tu ne « paies » qu’un différentiel entre prix d’achat et prix de vente (une sorte d’effets de levier).
        Tous ces mécanismes ne sont valables que dans une croissance ‘infinie’, dès que la croissance se tasse, il n’y a plus de différentiel et plus d’argent puisque l’argent serait la différence entre hier-richesse et demain-richesse. On a bien vu ce que cela a donné avec la crise des subprimes : un déflagration mondiale qui a ‘englouti’ des milliards de milliards (pour fausser le demain-richesse) et faire croire que c’est une affaire qui marche. La ‘croissance’ que l’on voit est juste due à la dégradation des conditions des humains, le taux de croissance n’est pas loin d’être juste le taux de confiscation supplémentaire que l’on impose aux ‘pauvres’.

        http://www.indexmundi.com/g/r.aspx?v=69&l=fr
        on peut voir dans le lien ci dessus que ces chantres du capitalisme ont 15% de population pauvre (plus que le maroc, l’albanie et la jordanie…) ce qui semble montrer que ce n’est pas une recette infaillible.

        http://www.inegalites.fr/spip.php?page=article&id_article=990

        On peut aussi se dire que la seule richesse c’est la terre ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Physiocratie ) tu plantes un grain, tu as un épis. Même là la finance est passée et a massacré la chose : sur-exploitation avec lessivage des sols qui ne peuvent plus produire qu’au niveau de ce que l’on met en intrant – sélections génétiques à outrance qui font que (on commence à le penser) une bonne partie des allergies au gluten sont dues à la tétraploïdie des blés : massacre des sols et massacre de l’humain.

        Voila ce que l’on peut commencer à dire sur ce qu’est la valeur. Il faudrait également parler des valeurs subjectives (acquises par les ‘informations’) valeurs qui sont induites par propagandes, les moyens de communications étant aux mains des agents qui produisent et vendent et donc qui faussent complètement tout le système (qui n’a jamais lu un article sur un sujet qu’il connaît et voir que c’est une sombre merde de propagande ?) et je ne parle même pas des études (scolaires) censément faites pour acquérir des savoirs permettant de faire des choix éclairés et qui sont devenus des outils de propagandes politiques et économiques à la solde des dominants, et je ne parle même pas des études ‘scientifiques’ qui sont bidonnées pour permettre à des entreprises de mettre sur le marché des produits quine correspondent pas à ce qu’ils prétendent être.

        Donc oui la ‘valeur’ est un terrain miné, mais affirmer que les machines ne ‘produisent rien’ est juste une propagande pour permettre de dire qu’il ne faut pas les taxer : Bien sur que si elles produisent et cela deviendra, dans pas si longtemps de là, la majeure partie des forces productives. (on commence à avoir dans des champs des machines autonomes capable de labourer, semer, traiter, récolter tout seul – le conducteur reste là juste au cas ou, mais bientôt, il ne sera plus là.)

        Réponse
    • Pierre M. Boriliens :
      Qu’est-ce que la valeur ?

      Pour un humain, c’est l’humain qui est la valeur étalon.

      Réponse
      • Tu n’as pas autre chose comme réponse que ce genre de tartouillerie ?

        Réponse
        • Pourquoi tartouillerie ?
          N’est-ce pas à l’aulne de nos semblables que nous nous déterminons nous-mêmes ?
          Alors, la valeur étalon de l’humain est bien l’humain et non la monnaie ou le pouvoir établi.
          Maintenant, si on choisi l’âne comme référent, ça ne regarde que soi, mais bon…

          Réponse
  30. Pourquoi il faut haÏr les journaliste

    Il est vrai qu’aucun média n’a annoncé deux semaines avant le vote l’élection de Trompe. Mais le travail des journalistes, c’est de comprendre le présent, pas de prévenir l’avenir. En dernière instance, ce sont les sondeurs qui ont donné Clinkante vainqueuse, et les spécifités du mode de scrutin américain ne leur ont donné qu’à moitié tort, puisqu’elle a effectivement rassemblé plus de voix que son adversaire. Enfin, contrairement aux mâles blancs qui ont fait la victoire de Trompe; sans les classes moyennes et supérieures, il n’aurait jamais été élu. Quant à la classe ouvrière, elle a majoritairement voté Clinkante…

    Les journalistes sont d’autant moins coupés du réel que le trompiste – et ses variantes – ne s’est jamais embarassé avec la réalité. Il y a deux mois, The Economist titrait sur les post-truth politics, l’idée selon laquelle désormais la vérité n’était plus un sujet pour des politiciens tels que Trompe.L’homme a fait campagne en racontant à peu près n’importe quoi, […] Ce n’est pas que les journalistes n’ont pas fait leur travail, c’est que ce travail n’a réussi à convaincre que les convaincus.

    D’après Guillaume Ener
    Charlie Hebdo N° 1269

    Je partage assez cette analyse, notamment le hors sujet et hors vérité permanent des déclamations des candidats aux gouvernances…

    Réponse
  31. les présidents ne sont que des façades pour ceux qui se cachent derrière et mènent la danse !

    Réponse
    • Sont-ce des façades ou ne sont élus (car ce sont les seuls à pouvoir se présenter) que ceux qui ont les même objectifs que la classe dominante ?

      On parle de ‘complot’, mais n’est-ce pas en fait un ensemble disparate de personnes ayant globalement les même buts et étant en capacité d’influer sur le cours des événements politiques et économiques ? Ils se battent entre eux, mais ont de toute façon les mêmes idées et les même besoins. Leur fortune les met à l’abri de la majorité des coup du sorts (travail, retraire, maladies bénigne), ils peuvent avoir une vie saine (alimentation, sport…), ils peuvent avoir une vie culturelle (voyages…), ils n’ont pas besoin de travailler et ont un relationnel de folie. Ils peuvent consacrer du temps à faire de la politique.

      Que peut bien leur importer que la retraite soit à 65 ou 75 ans ? ils peuvent continuer jusqu’à 80 le lobying et le pantouflage relationnel dans les boites du CAC40. Que peut leur importer la valeur des minima sociaux, c’est ce qu’ils dépensent dans un restaurant un soir. Ils ont l’impression que cet argent il l’ont bien gagné, mais je suis persuadé que si l’on cherchait , pour chaque fortune familiale, la provenance de l’argent et comment il a été gagné, on aurait presque partout des choses pas très jolies à voir. Des choses que si tu les faisait toi, tu serais en délicatesse avec la justice, mais venant de ces capitaines d’industrie que l’on montre en exemple, la justice est bien plus coulante. D’ailleurs il serait bon de remonter jusqu’en 1945 pour voir ou étaient nos si brillantes zélites.

      Pas la peine d’être un pantin, si tu as été élevé avec les loups tu n’es pas un agneau.

      Réponse
  32. Toujours autant pleine de certitudes Agnes….
    Sans me prononcer sur le fond, je me suis pose une question tout au long de ce recit. Je me suis demande si tu avais discute avec un electeur de Trump. Un vrai, en chair et en os. Ou si cette analyse reposait uniquement sur quelques retranscriptions d’interview; sur quelques videos de la supposee betise de ses electeurs.
    J’ai l’intime conviction qu’on est plutot dans la 2eme hypothese….

    Réponse
    • @ Anta : Sans faire de préjugé, il est tout de même difficile de croire raisonnables les personnes qui affirment qu’il fait un super temps pour pique-niquer dehors sous des vents glacés et qu’il pleut des hallebardes !

      Réponse
      • certes peut être (tout est question de point de vue) maintenant si tu étais obligé de choisir entre faire un pique nique sous la pluie avec des vents glacés et faire le même pique nique sur un grill allumé avec les flammes qui te brûlent tu choisirais quoi ?

        Parce que la question est là à CHAQUE fois qu’est élu un candidat qui ne plaît pas, on se vautre dans les même travers : ils sont con, facho, xéno plus tous les mots en istes (j’ai même lu la papier d’un ‘journaliste’ qui expliquait que le clivage droite-gauche devenait un clivage libéral/social ou individualiste/collectif et paff il disait – à la louche – (argument d’autorité probablement) que les gens cultivés (ayant fait des études) étaient pour le libéralisme (contre le pesant état qui empêchait les choses de bouger) et les gens les moins cultivés (pas d’études) étaient pour un état qui s’occupait de tout et payait les gens à rien foutre. Outre la mauvaise foi et l’absence de réflexion (de mémoire autant de connerie à la ligne ça doit être marianne mais je ne suis pas certain.) c’est juste de la propagande.

        Alors, je ne sais pas dans le détails si c’est vrai ou faux, ou si c’est vraiment un critère déterminant (on pourrait penser que ceux qui profitent du système s’en cognent des autres et ceux qui sont piétinés demandent un peu de régulation.) mais il aurait pu au moins s’interroger sur la pertinence du contenu des dites études qui poussaient des individus à devenir des vautours pour leurs semblables. Et j’aimerais bien voir les données brutes pour voir si les gens ayant fait des études mais déclassés tout de même sont toujours pour le libéralisme et si ceux qui n’ont pas fait d’études mais qui ont monté sur la marche suivant de l’ascension sont toujours pour un état qui régule la jungle hostile du marché vérolé.

        Donc pour en revenir aux électeurs, il faudrait peut être se poser la question : ils doivent choisir entre qui, qui qui qui et qui. Bien entendu tu peux sortir de derrière les fagots le candidat que personne connaît qui a un programme que personne n’a vu ni entendu, qui n’est jamais vu dans les médias (censées présenter ce qui se passe) et qui redeviendra un inconnu 15 jours après (si tenté qu’il sorte de l’anonymat). Mais c’est une pitoyable manœuvre pour masquer le fait qu’en demandant aux gens de choisir entre la peste et le choléra, ben après avoir soupé du choléra pendant des années, ils préfèrent quand même essayer la peste.

        Pour 2017, entre fion, zupé et lepen (is), c’est kif kif bourricot. Les électeurs des uns ne sont pas plus intelligents que les électeurs des autres, pas plus démocrates, pas plus avenir-compliant. Alors si la seule bataille que les « démocrates » sont capable de mener est de les traiter de fachos, sortir une affaire de financement, rappeler combien les nazi étaient horribles (on pourrait d’ailleurs discuter longuement sur le classement extrême droite du nazisme – qui est une manip de la gauche dans les années d’après guerre) mais c’est très très pauvre comme argument, d’ailleurs si c’est le seul, il ne vaut rien. Si les programmes des autres est si mauvais que l’on ne peut que taper sur l’adversaire… ben…. faut pas s’étonner si les gens ne veulent pas voter pour eux

        Réponse
        • Oui, voter est un acte insignifiant par lui-même, cependant, c’est aussi un moyen simple de s’identifier entre tous permettant socialement à chacun de persévérer de soi et des autres.

          Réponse
          • C’est une vision assez personnelle… effectivement ce n’est pas entièrement faux, mais pas plus identifiant que de porter un tshirt ou des chaussettes, d’autant plus que personne ne sait ce que vote l’autre.

            Si on a besoin de voter pour se sentir appartenir à une communauté, faut vite changer de vie, ce que j’en pense.

          • Oui, pour un anarchiste, voter est le cadet de ses soucis, pour rester simple et poli…
            😀

            Cependant, si on décide de participer aux débats sociaux de rue, le vote devient un marqueur indispensable afin de partager ses idées et être entendu par tous, faute de quoi on est rejeté par la plupart de ceux-là vers qui vont nos attachements de classe.

    • Oh… Anta is back! En quoi je parle de « bêtise » des électeurs de Trump? Ça, c’est toi qui projettes tes propres certitudes, bien alimentées par la tempête médiatique qui, elle, avait décidé que seule Clinton était un « bon » choix et Trump le candidat des abrutis, racistes et dégénérés.

      Pour moi, ce qui est significatif et qui est resté bien planqué sous le tapis pendant toute la campagne (tout comme la même problématique va être étouffée chez nous, avec des résultats probablement assez semblables) : près d’un tiers des Américains du Nord vivent concrètement comme dans des pays du « tiers monde ». Ce n’est pas juste que ces gens n’ont pas accès à toute l’opulente société de la consommation, c’est qu’ils survivent dans des conditions déplorables et honteuses, que pour beaucoup, ils n’ont plus accès à rien de ce qui fait la vie dans une société dite développée : logement, santé, éducation. Sans même compter un truc aussi élémentaire que l’eau potable.
      Les expulsés de la crise des subprimes ne se sont pas évaporés. Ils sont là, dans une précarité incroyable et bien conscients de ce qu’ils ont perdu et ne retrouveront jamais.
      Les chiffres des conditions de vie sont effarants : dans cette population, l’espérance s’est effondrée bien en deçà des standards occidentaux, la mortalité maternelle et infantile est au niveau de celle de la Sierra Leone… C’est consternant.

      Bien sûr que Trump a aussi été élu par les Républicains tradi tendance fascisante de centre-ville. Mais ce qui a creusé la différence avec Clinton, c’est cette masse des surnuméraires de l’Amérique, les rognures du rêve américains, cette nébuleuse de gens qui ont tout perdu ou savent être sur le fil du rasoir, qui n’ont pas d’espoir, sauf de faire tater leur propre merde aux autres…

      Mais faut vraiment arrêter de les prendre pour des abrutis!

      Réponse
      • En quoi l’élection de Trump va améliorer le sort des laissés pour compte?? J’aimerais bien voir ça!

        Réponse
        • En rien : par contre, elle va probablement pourrir la vie de ceux qui chiaient dans le bec des surnuméraires et ça, ça fait toute la différence!

          Lu sur FB, pour illustrer mon propos :

          Histoire vraie de ce matin.
          Ce matin, tôt, à la fontaine publique. Je remplissais un bidon d’eau.
          Arrive un mec à côté de moi, visage agréable mais marqué, qui vient pour la même chose que moi.
          Pas bonjour, rien, et direct, me dit dans une colère à peine contenue :
          – Faut en profiter, bientôt c’est fini, ça sera payant avec Fillon.
          – Et bien, pour que ça reste gratuit il faut voter Mélenchon.
          – Non, je vote Marine, moi ! (regard noir)
          – Et vous pensez que ça va arranger les choses ?
          – Non, ça n’arrangera rien, mais c’est ce que je veux, moi ! Je veux la guerre.
          – Vous voulez la guerre ?
          – Oui ! La guerre.
          – Vous avez des gosses ?
          – Oui
          – Et c’est ça que vous voulez ? Qu’on envoie vos gosses à la guerre se faire trouer la peau ?
          (1 seconde de silence)
          – Ah, j’avais pas vu ça comme ça.
          – Vous devriez écouter Mélenchon.
          – Et vous vous devriez écouter Marine.
          – N’envoyez pas vos gosses à la guerre… essayer d’écouter Mélenchon et après vous aurez peut-être envie de voter pour lui.
          – Je vais voir…
          Le mec, nez par terre, ko. Moi pareil…
          La conversation n’a pas duré plus de 10 secondes. Je l’ai laissé là, j’ai senti qu’il était au bout du rouleau. C’est ça aussi, les gens qui votent Lepen, c’est des gens qui n’en peuvent plus, ils votent comme ça pour faire tout péter, pour que les autres qui profitent de la vie tombent avec eux.

          Réponse
  33. Le vote Trump et Marine Le Pen sont des votes du ressentiment. Le ressentiment a été sous estimé dans l’Histoire… Mais il n’est pas plus simple a étudier que d’autres phènomènes.
    Trump, est-ce un ressentiment de déclassement économique ou peur de déclassement économique, ce qui revient au même ? Est-ce un ressentiment de déclassement culturel ou peur du déclassement culturel, ce qui revient au même ?

    On pourrait aussi bien demander si le vote Obama était un espoir économique, ou de relévement des citoyens méprisés pour d’autres causes que la pauvreté, comme les noirs ?
    Je pense que Trump sera réélu et qu’on verra mieux la différence et les convergences entre les ressentiments, et qu’on comparer cela avec le vote Obama.
    Cela en apprendra sur les Etats-Unis et les émotions politiques.

    Réponse
    • Noblejoué :
      Le vote Trump et Marine Le Pen sont des votes du ressentiment.

      Je partage cet avis, reste à déterminer ce qui provoque ce fait dans le vote.

      Dans le dernier Charlie Hebdo – 23 novembre 2016 N°1270, un article de Guillaume Erner – Contre le système tout contre –
      peut nous éclairer sur ce point, nous parlons ici de Trump et de Macron :

      Que le système soit gouverné par son émanation, quoi de plus normal ? Trump n’est pas le premier milliardaire à gouverner les USA, Carter et Bush étaient déjà des « successful businesman », quant aux énarques, ils dirigent la France depuis les Mérovingiens. Non, ce qui est nouveau, c’est que les deux représentants de l’élite respective aient le culot de se présenter comme antisystème. Et que cela marche grâce au système. Parce que tout a été fait pour montrer qu’un certain système était contre eux. Alors attention, pas le même dans les deux cas. Pour Trump, c’est l’ensemble de ce qui compte sur le plan médiatico-politique qui a pilloné le milliardaire. […]. Pour Macron, […], seule la classe politique, pour des raisons évidentes, a marqué son hostilité à ce nouveau venu parmi les présidentiables.
      Tous ces détracteurs de Trump et Macron leur rendent un fier service. Ils accréditent l’idée que ces deux individus sont antisystème. Sans leur secours, cette affirmation apparaîtrait bien improbable. Ces individus et leurs critiques « font système », c’est à dire que l’un ne va pas sans l’autre.. Quant à l’attrait exercé par ces pseudo-antisystème, subterfuge qui a réussi à faire élire Trump, il est la conséquence directe de la désespérance démocratique.

      Dans le même journal, nous avons un autre article en rapport :

      Jean-Yves Camus – Les fausses idées sur le fn.

      […] C’était ça le génie de Jean-Marie Lepen : faire travailler ensemble des gens qui, trente ou quarante ans plus tôt, s’étaient au sens propre tiré dessus. Depuis que Matrine Lepeine a pris la tête du parti, ça n’a plus guère de signification : au fn comme ailleurs, l’époque des grandes idéologies est révolue et on vend une marque en essayant de conquérir des parts de marché.
      […] Donc, si c’est Matrine Lepeine qui semble bien devoir profiter au final de la mort annoncée dudit « système » – encore qu’à gauche il faille plutôt parler de suicide – , ce n’est pas en cherchant à définir des divergences et des querelles de chapelle à l’intérieur du fn qu’on trouvera la riposte efficace.

      Pour lire l’intégralité de ces articles, si vous ne pouvez vous les acheter…

      PS : jeu m’excuse pour certaines hortograffes dent la retranscription des articles qui ne sont pas imputables aux auteurs cités, et c’est bien dommage d’ailleurs…

      Réponse
  34. George Orwell :
    La propagande totalitaire n’a pas besoin de convaincre pour réussir et même que ce n’est pas là son but. Le but de la propagande est de produire le découragement des esprits, de persuader chacun de son impuissance à rétablir la vérité autour de soi et de l’inutilité de toute tentative de s’opposer à la diffusion du mensonge. Le but de la propagande est d’obtenir des individus qu’ils renoncent à la contredire, qu’ils n’y songent même plus.
    Cet intéressant résultat, l’abasourdissement médiatique l’obtient très naturellement par le moyen de ses mensonges incohérents, péremptoire et changeant, de ses révélation fracassantes et sans suite, de sa confusion bruyante de tous les instants.

    FAKIR n°78
    décembre 2016 janvier 2017

    Réponse
  35. Bonsoir,

    nous n’avons pas eu la même grille de lecture concernant ces résultats.

    non seulement ce ne sont peut-être pas uniquement les laissés pour compte qui ont élu Trump, mais sans doute aussi bien les grands électeurs des états post-industriels où une majorité d’électeurs des classes moyennes, hors grandes agglomérations, ont préféré Trump, par la trouille de se voir déclassés.

    Nous voyons malheureusement les élections US par le bout de la lorgnette franchouillarde, mais contrairement à nos voix, celles des états-uniens ne sont pas équitable car ayant un indice supérieur ou inférieur suivant le nombre de grands électeurs respectifs à chaque Etat, et ceux-ci ont malheureusement le dernier mot pour valider l’élection de leur président.

    donc c’est moche mais Hilarie, quoi qu’en penses, va-t-en guerre et libérale jusqu’à l’os, était sur le papier bien devant d’un peu moins de 3M de voix ce qui n’est pas rien.

    je vous invite à lire le wiki sur le sujet qui vous éclairera bien d’avantage qu’un long discours :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_am%C3%A9ricaine_de_2016

    Alors oui c’est bien le système qui a élu Trump.

    c’est donc bien le système dont il faut faire table RAZ pour repartir sur de bonnes bases. Trop tard pour eux cette fois-ci, chez nous c’est une toute autre histoire qui espérons le ne se répètera pas.

    car ne pas oublier que Hitler aussi a été élu démocratiquement !

    Réponse
  36. Sans me prononcer sur le fond, je me suis pose une question tout au long de ce recit. Je me suis demande si tu avais discute avec un electeur de Trump. Un vrai, en chair et en os. Ou si cette analyse reposait uniquement sur quelques retranscriptions d’interview; sur quelques videos de la supposee betise de ses electeurs.
    J’ai l’intime conviction qu’on est plutot dans la 2eme hypothese….

    Réponse
  37. Perso, je n’ai pas racisé la classes des prolos dominés. Dans cette configuration, ressortir les clivages racistes me semble être un travestissement d’une réalité plus complexe où les histoires de races permettent de cacher sous le boisseau que l’enjeu est l’élimination massive des convives au banquet de la société. Le fait est que, pendant longtemps, la racialisation était bien pratique pour pas mal de monde, parce qu’elle permettait d’éliminer de facto et sans se fouler un gros tas de gens de la course à l’échalote. Mais ce que nous raconte la victoire de Trump, c’est que les groupes raciaux ne sont plus suffisants pour le grand vide qui bouffe tout.
    Maintenant, pratiquement tout le monde peut se retrouver dans le camp des perdants et c’est ça qui fait toute la différence.
    À présent, être blanc, être un homme, être diplômé ou même intelligent ne suffit plus pour éviter d’être éjecté du système.
    Et ça, ça change absolument tout!

    Réponse
  38. Madame Agnès,
    Pourquoi ça changerait plus aujourd’hui qu’hier ?
    Pourquoi quand un noir est à la maison blanche il n’y a pas moins de racisme anti-noir ?
    Pourquoi quand il y aura un milliardaire au pouvoir, les hommes blancs diplômés et peut-être intelligents devraient se sentir plus exposés qu’avant aux situations de crises ?
    Y-a-t-il un mécanisme rationnel et mathématique là dedans ?
    A partir de quel moment est-on un « laisser pour compte » ? qui en fixe les critères ? est-ce scientifique ? c’est quoi le populisme ? est-ce que parler comme le peuple est une maladie diagnostiquée par les analystes politiques et sociétaux de toute compétence et de tout média ?
    Il y a beaucoup d’interprétations du vote américain ici et là. Les femmes ont voté ceci, les minorités ont voté cela. Me trompe-je : ceux qui font ces statistiques/sondages – utilisées pour asseoir les arguments des uns et des autres – après le vote sont les mêmes qui faisaient les prédictions avant ? est-ce plus crédible après l’élection ?

    De là où je suis, je vois un type qui connait bien le système politique pour graviter autour depuis plus d’une trentaine d’année, qui est à fond dans l’économie libérale et la nébuleuse médiatique. En quoi un tel personnage pourrait bousculer des codes établis ? Il a la vulgarité du verbe en plus. Mais la vulgarité a été tellement vulgarisée que seuls les analystes arrivent encore à s’en offusquer quand elle est est dite à voie haute. Les gestionnaires de la peur et du chaos sont eux ravis. Les marchands d’armes et les gloutons financiers ne frétillent même pas.
    Allez Madame Agnès, sortez de cette carcéralité de l’esprit commun.

    Réponse

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