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Bon débarras! 9

Franchement, l’année 2014 était médiocre pour la plupart d’entre nous. En dehors de la poignée de profiteurs pour lesquels le pillage des biens communs s’est traduit par un enrichissement personnel totalement indécent, pour la grande majorité des gens, ils peuvent s’estimer heureux que leur situation ne se soit pas plus aggravée qu’en 2013. Voilà à quoi nous en sommes réduits : nous réjouir de n’avoir pris que de petites fessées !

La grosse bonne nouvelle, c’est que cette année va finir, comme les autres. La mauvaise, c’est qu’il n’y a rien dans le périscope qui nous encourage à faire la danse du ventre… en dehors d’espérer une stabilisation de la médiocrité ambiante.

En fait notre situation globale dégénère lentement mais surement et on en est à se réjouir d’aller dans le mur au ralenti : c’est plus pire, mais pas trop. Ça donne vachement envie de décapiter une putain de roteuse pour le changement de calendrier, non ?

Balançons la purée de vœux !

Pour 2015, je souhaite qu’on se sorte enfin la tête de la raie du cul et qu’on admette une bonne fois pour toutes qu’ils n’ont aucune bonne raison de cesser de nous faire les poches… tant que nous ne les arrêtons pas. Parce que là, je n’ai pas besoin d’être la voyante préférée du président pour te dire qu’au programme, on a une nouvelle bonne excuse pour nous niquer sur les retraites, la santé, l’éducation, le logement, l’énergie et toutes ces conneries anecdotiques dans la vie d’une bonne grosse démocratie et que par contre, il est super urgent de construire plus d’aéroports, d’autoroutes, de barrages à la con et de centres de vacances hors-sol pour les 12% de baltringues qui vivent aux dépens de ceux qui les écoutent.

Ce que je nous souhaite, c’est que de plus en plus de gens du ventre mou de la République se rendent compte qu’on les prend pour de gros moutons destinés à la tonte perpétuelle et qu’ils vont carrément se piquer une bonne grosse colère bien méchante et bien rouge, de celles qui font avancer le monde dans la bonne direction plutôt qu’au fond du gouffre.

Ce que je nous souhaite ce n’est pas du pognon qui rend tout mou, tout veule et tout satisfait de sa merde, mais une grosse envie de reconstruire du collectif, du partagé, du gratos, du bienveillant, du solidaire, quelque chose qui balaie l’égoïsme flatté chaque minute par les marchands et qui nous permette de nous rendre compte que non, l’essentiel n’est pas et ne sera jamais à vendre !

Ce que je nous souhaite, ce sont des luttes, des bonnes grosses luttes où la classe des exploités a enfin pris la mesure de l’arnaque et a bien compris que pour ne pas tout perdre, il faut nécessairement gagner face aux confiscateurs et aux affabulateurs et que pour cela, il ne faut jamais rien lâcher. Qu’il n’y a que la lutte qui paie. Encore et toujours.

Je veux que 2015 soit l’année des teignes, des casse-couilles, des gratte-culs, des emmerdeurs⋅ses, des gueux, des grains de sable, des saboteurs⋅ses, des empêcheurs de bétonner en paix, des défendeurs⋅ses de zones sensibles et pas celle des banksters, des larbins, des kapos, des spoliateurs, des menteurs et des accapareurs.

Pas sure que ça en fasse une année plus plaisante que les autres, mais déjà, on s’y ferait moins chier et on commencerait à pouvoir espérer que les années à venir seront meilleures !

Rien que ça !

113 Commentaires

  1. Oui, difficile de croire que le monde ne peut être pire pour la plupart d’entre nous, à défaut de faire rêver, que cela nous soutienne à persévérer dans nos idéaux.

    On le fait parce que c’est nous sommes là, et rien d’autre.

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  2. « Souventefois le ciel en ses augures
    De nos maux à venir crayonne les figures. »
    MAIRET, « Soliman »

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  3. Bien dit Agnès!
    2015 commence mal pour l’Internet en France. Aujourd’hui, l’Internet libre et neutre (dans la plus grande discrétion et indifférence) vient de mourir en France.
    http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000029958091&dateTexte=&categorieLien=id
    …Voilà comment, à partir du 1 janvier 2015, va s’organiser la surveillance d’Internet en France:
    http://www.nextinpact.com/news/84680-comment-va-sorganiser-surveillance-dinternet-en-france.htm

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    • Excellents liens Jeff, merci, je les relaie…

      Pour ce qui concerne l’atteinte fête par les lois aux libertés fondamentales des individus, c’est par essence leur rôle et donc, rien de changé sur la planète.
      L’avantage reste que ces contraintes qui nous atteignent sont obligatoirement limitées par la priorité des flux financiers qui exigent eux beaucoup d’opacité et ne supporteront pas une trop grande approche par ces biais des voies judiciaires à leur encontre.

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  4. bon débarras ?
    pour la disparition des piliers du bar ?

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  5. Que voilà une belle formulation et qu’en termes élégants toutes ces choses qu’il faut dire sont dites. Je souscris pleinement à ces vœux combattifs. Cela fait trop d’années que nous ne menons plus qu’une guérilla défensive d’arrière garde, peu motivante. Il est temps d’aller de l’avant. Que tous ces fragments de rêves qui sont éparpillés dans nos mémoires se rassemblent enfin et nous donnent l’envie d’un autre futur !
    Longue vie au Monolecte.

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  6. En tant que gros casse-rond qui empêche de tourner en couille, j’approuve ton message Agnès ! Je n’ai de cesse de lutter contre « les marchands ». Je ne pensais pas en élevant mes trois enfants que les valeurs les plus simples et les plus élémentaires nécessaires à une vie d’entraide, et à tout le moins d’empathie, seraient en permanence étouffées et rendues inaudibles par ce que j’appelle la grande Surfascisation ( attention ce n’est pas un concept à la Renaud Camus ). Ce concept comprend bien évidemment l’impact de la publicité soit par le biais télédiffusé ou par affichage, ainsi que la victoire des supermarchés, mais surtout l’anéantissement de l’esprit critique par le biais de l’inflation du langage des communicants ( comme on dit ) qui va de paire avec la déflation du sens tout court ( et du sens critique, bien sûr ). Petit à petit, tout le monde emploie le même vocabulaire, les mêmes expressions : « ça va l’faire, je gère, t’es dans la problématique, t’inquiète j’ai une recette gourmande pour gérer ton capital santé au quotidien, je maîtrise et grâce à une attitude responsable et citoyenne je prends soin des générations futures dans une optimisation des énergies renouvelables…J’en passe et tout ce lavage de cerveau empêche les plus humbles (dont je fais parti ) de s’exprimer avec leurs mots ! Des vrais mots avec des vrais morceaux de sens dedans ! Des mots qui correspondent à ce qu’ils ressentent, en employant ce système ( car c’est un système) de langage, ils se retrouvent mal à l’aise comme dans un costume mal taillé, au mieux ! Et dans l’impossibilité de se défendre au pire ! Il faut retrouver le moyen de dire MERDE ! Mais surtout, surtout le plus important avoir envie de le dire ! Dire MERDE ! Merci Agnès !

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    • Dire Merde, avec un grand M. C’est malheureusement déjà fait et si cela a parfois été utile, voire efficace, je n’en attends pas grand chose aujourd’hui car cela me semble bien insuffisant, hélas !

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  7. Des luttes ?
    Quand on est jeté en prison pour un tee-shirt ou une burqa ?
    Quand les communes installent des caméras liseuses de plaques à toutes les entrées de village ?
    Quand un ministre veut interdire une cigarette électrique présumée inoffensive mais souhaite aussi l’autorisation des OGMs pour tous ?
    Quand le gouvernement passe outre les élections et prend ses ordres à Bruxelles ?

    Je crois surtout que les nombreux rentiers de ce pays qui souhaitent imposer leur loi aux travailleurs n’ont pas encore compris où les mènera leur parasitisme. Et en ce qui me concerne, plus ce pays s’enfoncera vite, plus il y a de chance qu’on passe à autre chose…. après la saisie comme disait Gogol 1er…

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    • Je ne crois guère à la politique du pire, surtout que la plupart l’appelle de ses vœux en se pensant bien à l’abri de ses effets derrière son clavier et comptant sur les autres faire le sale boulot à sa place et surtout prendre les mauvais coups sur la cafetière. C’est même grâce à ce joyeux attentisme indigné qu’on glisse de plus en plus vite sur la mauvaise pente.

      Réponse
      • La mauvaise pente, c’est l’actuelle.

        Continuer à jouer le jeu de la légitimation de la dictature européenne par une participation quelle qu’elle soit au jeu politique est le problème. Vous étiez déjà là lors du référendum EU non ? Bref….

        Ils se fatigueront avant moi !

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    • Autre chose, ça peut toujours être meilleur, comme cela peut-être pire. Quoi qu’ils en soi, sans agir, on ne changera probablement rien. Les vœux pieux sont une bien belle chose. L’action demande malheureusement plus que mots.

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      • L’action demande de la violence, aucun changement majeur historique n’est né dans le dialogue.

        Qui est partant pour lâcher son clavier et aller au tas ? en général, aucun de ceux qui sont les plus actifs.

        In fine t’es tout seul à te démerder dans l’indifférence la plus générale. QASFF

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        • On peut agir sans violence mais il faut une révolution. Le problème est que la majorité des gens ne savent pas comment se fédérer. Nombreux sont ceux qui suivraient un mouvement de révolte. Il faut leur en donner l’opportunité.

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  8. Un président, qui, lorsqu’il ne brade le pays et nos dernières « libertés », court après les intermittentes en tricycle (devant les objectifs hilares), un névropathe bipolaire à Matignon qui réussit l’exploit de faire moins de deux pour cent d’enthousiastes dans son propre camp, (vous apprendre à voter correctement aux municipales, tas de veaux), un sioniste parkinsonien aux affaires étranges, un représentant de fournitures scolaires à la défense… (C’est très con un Franc-Maçon dans le choix de ses symboles, un compas et une règle, on aurait compris, mais l’équerre ??? Un compas par la division du cercle, permet de générer tous les angles y compris l’angle droit, on sait ça depuis Pythagore, alors ??? Et pour la petite histoire, l’outil principal des constructeurs de cathédrales, c’était la corde à douze nœuds qui permet à la fois de mesurer et de trouver les angles, fin de la digression).

    J’en étais où, oui, la finance à ceux qui ont su si bien nous asservir, nous ré-assujettir, on change pas une équipe qui gagne, et,,, le MEDEF aux inputs/outputs, parce que merde, OK, faut pas d’état, mais quand il y a de l’oseille qui rentre, faut bien la réaffecter, de préférences à ses potes…
    On pourrait continuer la litanie … Tiens, par notre ministre de l’intérieur, qui pourrait être le premier récipiendaire du Prix Aussaresses le jour ou il nous prendra la fantaisie de l’instituer, pour son incontestable efficacité à calmer la chienlit alter mondialiste empêcheuse de bétonner en rond…
    Faut être raisonnable, z’ont la planète à faire mal bouffer nos z’agriculteurs !!!

    Donc, pour 2015, à part une pluie de sauterelles acides z’et radioactives, une brusque montée des eaux de 4810,02 mètres, je vois pas ce qui pourrait nous arriver de pire…
    (Vous notez ? Même le retour de Sarkozy n’est plus une crainte, c’est dire…)

    En tous les cas, si nous nous décidions à remettre de l’ordre dans la pétaudière, on pourrait commencer par réinstaurer le crime de forfaiture discrètement escamoté du droit français, ça devrait nous débarrasser de bons nombres de nos parasites responsables de notre prurit social.

    Ita est.

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  9. Qué ? Il y aurait un autre Ours sur les internets ? Molt de gust !

    Je ne peux que me féliciter de cette ambiance de destruction et de repli sur soi, je n’ai jamais été autant activiste que cette année ! Pourtant ma conscience d’indigné gauchiss amoureux de la nature ne date pas d’hier mais comme tu le faisais remarquer à Jean Pass, ce n’est pas en balançant des liens sur Facebook que l’on se rend utile. Tout au moins ce n’est pas suffisant. Alors vive Zemmour, l’accumulation outrancière des richesses, les achats compulsifs, les fringues à 2 euros chez Zara, les poulets vivants à la broyeuse et les fermes aux milles vaches, les arguments pour se sortir les doigts du cucul ne manquent pas !

    Bonne année ! (krr krr krr)

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  10. Je ne comprends pas qu’on attende le Grand Soir ou le Jugement dernier en termes moins laics. Franchement ! Et celui qui croyait à la fin de l’Histoire… Est-ce compenser la soumission quotidienne ou la peur de la mort de s’imaginer une sorte d’apothéose collective ?

    L’apaisement est déjà arrivé. A quel prix ? Violence injuste. Une société est déchirée et se réconcilie sur le dos de boucs émissaires. Guerre. Après on reconstruit; plus de chômage, moins d’inégalités.

    Alors le Grand Soir ?
    C’est bien beau de contester l’argent, le contrat. Mais si on enfle, l’Etat, il ne faut pas s’étonner de voir émerger des dictatures communistes.
    Lesquellles sont assez drôles, toujours à se proclamer modernes mais en revenant au statut des sociétés d’avant la modernité. Ainsi il y a le statut du prolétaire, celui du communistes, celui du prisonnier de camp… des statuts enfermants.

    Il semble pourtant que l’évolution sociale nous montre la voie : pour protéger certains, on leur donne un statut, comme fonctionnaire. Loin de moins l’idée de vouloir l’abolir par ressentiment ! Mais on peut s’en inspirer pour donner des statuts non enfermants et non humiliants aux individus. Ainsi un revenu inconditinné de vie qui n’interdit pas de travailler, qu’on doive y renvoncer ou non pour cela est une question à creuser.
    Dans le travail, des statuts différents protégeants les diverses catégories de travailleurs serait possible en s’inspirant de ce qui se fait mais en écoutant les travailleurs concernés.
    Sur le même mode, un statut de l’entrepreneur ou de l’artiste serait possible.

    Réponse
    • @ Asociale

      Toute pensée politique a un arrière plan religieux, la religion existait avant la politique. Chez les conservateurs il y a, par exemple, l’alliance du trône et de l’autel, chez les révolutionnaires, l’idée du Grand soir, reprise de l’idée de jugement dernier, de Parousie.

      Mais rien de magique chez l’homme.
      Ce n’est pas la guerre de tous contre tous comme le pensait Hobbes, c’est tous contre un comme le pense René Girard, le mécanisme du bouc émissaire qui marche très bien, accessoirement la guerre, en période de crise.

      Que des gens qui en appelent à la violence ou la non-violence pour changer la société n’évoquent jamais ce genre de choses est inquiétant…
      Si on ne sait pas qu’on manipule la poudre, pourquoi il faut éviter la violence, on risque de créer des incendies dont on ne verra pas la fin.

      Rien de magique.
      Mais la violence est rien moins que maitrisable, surtout en période de crise.

      Pour le reste, les sociétés à statut et les sociétés à contrat ont chacunes leurs injustices, inégalités.
      En y réfléchissant, notre société est a contrat, avec des aspects à statut, ce qui équilibre un peu les choses… Il me semble qu’il faut essayer de perfectionner ces poids et contrepoids.
      Un peu comme l’équilibre des pouvoirs entre le pouvoir exécutif, legislatif et judicaire qui minimise les abus d’un pouvoir.

      Rien de magique.
      I

      Réponse
      • Noblejoué : « Que des gens qui en appellent à la violence ou la non-violence pour changer la société n’évoquent jamais ce genre de choses est inquiétant… »

        Ce qui chiffonne dans ce que tu proposes est le terme « les gens ».

        La violence ne vient pas d’en bas, des soutiers, des laissez-pour-compte, elle est régit et accentuée d’en haut et dispensée hiérarchiquement de plus en plus fortement, notamment à l’aide des religions et politiques tout mêlés, comme tu le signales.

        La lutte des peuples n’est pas de la violence.
        La lutte des peuples c’est la mise en éveil de la liberté en chacun, hors de toute hiérarchie, contre toute tyrannie instituée.

        C’est le principe même des tyrannies que d’imposer la violence contre cet éveil jusqu’au point le plus ultime si nécessaire :
        « Si nous ne pouvons pas être les vainqueurs, emportons l’ensemble du monde avec nous. »

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        • @ Smoski

          Il y a une violence institutionnelle et une violence des foules. A droite on dénonce la violence des foules, on en appele à l’ordre contre ça. A gauche, on voit la violence des institutions, on en appele au désordre, parfois non violent, parfois non violent, contre ça.
          Or la violence est omniprésente, institutions, foules, et individu contre individu. Personne ne contrôle la violence, ni les institutions, ni leurs opposants… Mais beaucoup de gens croient la contrôler.

          Certains se focalisent sur la violence de l’Etat, d’autres des riches, d’autres des opposants à tout cela, voient la violence des autres, pas la leur.
          Certains voient la violence des hommes sur les femmes, des hétérosexuels sur les homosexuels (dernièrement parait-il des sexuels sur les asexuels) des Blancs sur les Noirs.

          Mais en somme, il s’agit toujours des mêmes mécanismes.
          Tous contre un. Ou tout le groupe contre un autre.
          Comment dire ? Il est plus facile de faire sortir le génie de la lampe que de l’y remettre, même les meilleurs experts en violence se font déborder, alors les autres…

          J’avertis juste. Je me sentirais coupable de ne pas le faire. D’un autre côté, à quoi bon ? Mon genre de dillemme.

          Non, la tyrannie n’a pas besoin de violence pour empêcher l’éveil des gens. Il y a, mécanisme en un sens comique, le transfert de l’oppression.

          Réponse
          • Transfer de l’oppression. Exemple. Le patron opprime la cadre qui opprime l’agent de maitrise qui opprime l’agent de maitrise qui opprime l’agent d’exécution qui opprime sa femme (ce transfer également possible plus haut dans la hierarchie).

            Pas besoin d’une tyrannie pour ça, l’inégalité d’argent suffit.
            Alors supprimons l’argent et tout ira bien ?

            Non.
            La femme n’est-elle pas opprimée, certes plus ou moins, dans toutes les sociétés ? Et les jeunes, hein, ils ont droit à la parole ? Et les hommes mûrs entre eux, il n’y a pas par hasard des différences de pouvoir selon leurs alliances (combien je peux aligner d’hommes pour une vendetta, par exemple ?) voire de statut ?
            Le système des castes est le plus super, il concilie l’absence de liberté du statut a l’inégalité la plus profonde.

            Bref société à argent, à statut (ne fut-ce que la différence hommes-femmes très prégnantes dans les sociétés traditionnelles) ont chacunes leurs limites et intérêts.

            Donc je propose modestement d’essayer de prendre ce qu’il y a de meilleur dans les deux, ou du moins de moins mauvais, et d’équilibrer les choses.
            Je remarquais que c’est déjà un peu le cas et proposais de s’inspirer de l’existant en élargissant la reflexion.

          • Noblejoué : « Non, la tyrannie n’a pas besoin de violence pour empêcher l’éveil des gens. Il y a, mécanisme en un sens comique, le transfert de l’oppression. »

            Tu le dis toi-même :
            Le transfert de l’oppression va donc bien depuis le plus haut vers le plus bas. S’il y a retour, c’est dû aux circonstances de l’établissement d’une nouvelle hiérarchisation qui reverra elle la violence qui l’institut vers le haut toujours en s’atténuant au fur et à mesure de l’établissement des nouveaux privilégiés.

            Pour éclairer ces propos sur la violence transférée vers le bas, un témoignage direct :

            Extrait de « La Commune » de Louise Michel :

            La Curée Froide :

            Au chenil les soirs de chasse, après la curée chaude sur le corps pantelant de la bête égorgée les valets de meutes jettent aux chiens du pain trempé de sang ; ainsi fut offerte par les bour­geois de Versailles, la curée froide aux égorgeurs.
            D’abord la tuerie en masse, avait eu lieu quar­tier par quartier à l’entrée de l’armée régulière, puis la chasse au fédéré, dans les maisons, dans les ambulances, partout.
            On chassait dans les catacombes avec des chiens et des flambeaux, il en fut de même dans les carrières d’Amérique, mais la peur s’en mêla.
            Des soldats de Versailles, égarés dans les cata­combes, avaient pensé périr.
            La vérité est qu’ils avaient été guidés pour en sortir par le prisonnier qu’ils venaient de faire, et que n’ayant pas voulu le livrer en retour, pour être fusillé, ils lui avaient laissé la vie ce qu’ils tinrent secret : leurs maîtres, les eussent eux-mêmes punis de mort. Ils répandirent sur les catacombes d’épouvantables récits.
            […]

      • comment oses-tu m’adresser la parole alors que on est même pas encore au premier de l’an ?

        et que dire des Chinois qui fêtent le nouvel an n’importe quand ?

        c’est pourquoi il suffisait de danser sur le morceau de musique.

        au revoir.

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  11. Voilà un foutu bail que je ne suis pas venu par là! Tes voeux sonnent comme un coup de pied au cul! Et peut-être est-ce ce qu’il nous faut à tous! Je n’ose pas dire merci mais presque.

    Mais bonnes fêtes à la fin!

    Réponse
  12. Très bel article avec surtout ce passage

    « Ce que je nous souhaite ce n’est pas du pognon qui rend tout mou, tout veule et tout satisfait de sa merde, mais une grosse envie de reconstruire du collectif, du partagé, du gratos, du bienveillant, du solidaire, quelque chose qui balaie l’égoïsme flatté chaque minute par les marchands et qui nous permette de nous rendre compte que non, l’essentiel n’est pas et ne sera jamais à vendre ! »

    On a bien envie, ensuite, de prendre part à la lutte que vous proposez. Et votre colère vous grandit, ce qui n’est pas donné à tout le monde.
    Bravo et merci

    Réponse
  13. @ Smoski

    Ah pardon, je croyais que vous vouliez dire que la tyrannie s’amuserait à exercer une violence spécifique pour se maintenir, ce que je crois inutile voire contre-productif. Point trop n’en faut dans tous les domaines !

    Enfin, tyrannie, là je reprends votre vocabulaire, la tyrannie me semble un peu large chez vous, le régime versaillais là-dedans me semble un peu abusif, enfin… Si on veut voir un tyran, dans cette triste époque, un fautif, du moins principal, c’est Napoléon III qui a attaqué les Allemands. Les Français jouent les pauvres victimes, mais tous les partis voulaient attaquer l’Allemagne… Encore un exemple de violence, illégitime et stupide qui a fait l’unanimité. On avait doublement tort : d’attaquer et plus fort que nous. On a perdu l’Alsace et la Lorraine et divisé encore plus les Français. Comme la guerre est supposé aggrandir le territoire et souder les gens, quel échec !

    Sinon vous n’avez pas répondu sur mes remarques : pas besoin de société avec argent pour opprimer.
    Donc, si on supprimait l’argent, le nouveau système pourrait fort bien ne pas être mieux mais pire.

    Société à statut, société a argent ont toutes leurs avantages et inconvénients… Je pense qu’en mêlant le meilleur des deux, on peut améliorer la situation.

    Réponse
    • Noblejoué : « pas besoin de société avec argent pour opprimer. […] si on supprimait l’argent, le nouveau système pourrait fort bien ne pas être mieux mais pire.  »

      La hiérarchisation a besoin de dissocier les individus, c’est son principe, or la monnaie dissocie les relations sociales entre les individus en créant des classes par endettements superposés.

      Sans la monnaie, ne resterait comme principe dominant que le : « vivre sans emmerder son voisin » propre à la plupart des individus de ce monde si tant soit peu qu’on les individualise.

      Il n’y a pas de gène pour ce qui concerne l’égoïsme ou la compassion. Ce sont des principes inculqués notamment par l’environnement. Ainsi les enfants des élites deviennent l’élite, ceux des opprimés deviennent l’opprimé et je ne vois rien de pire que le maintien de cette hiérarchisation insensée qui se propage essentiellement par héritage plutôt que par nécessité et nous conduit tous droit à l’abîme.

      Pour imager ces propos, on peut prendre par exemple le film : « Docteur Folamour ».

      Réponse
      • La majorité des individus pensent que ce n’est que justice. Ils appellent aussi cela, le mérite. Le problème est que chacun a sa vérité et sa conception du monde. Moi comme les autres. Au final, dans un débat, la plupart du temps, celui qui est le plus sûr de lui cherchera à imposer son point de vue, même si ce qu’il dit est absurde et stupide. On ne changera pas le monde. Le mieux est de l’accepter tel qu’il est et ne pas se rendre malade inutilement. La vie est courte. A quoi bon mener un combat perdu d’avance ? Il vaut mieux s’occuper de soi et de sa propre réussite. Essayer de prendre plaisir à ce qu’on fait et se taire.

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        • koan : « La majorité des individus pensent que ce n’est que justice. Ils appellent aussi cela, le mérite. »

          Nous ne fréquentons pas les mêmes majorités koan.

          Pour ma part, le sens du partage de la plupart des gens du peuple que j’ai rencontré et que je rencontre encore est actif et se réalise quotidiennement.
          Juste que cela ne se voit pas quand on ne veut pas le voir.

          Alors pourquoi ne voulons-nous pas le voir ?
          Peut-être de peur de découvrir alors en nous-même l’indifférence que nous reprochons à autrui ?

          Réponse
    • « le meilleur des deux »…..
      Est-il possible de conjuguer les opposés ? Car passer de la société « argentée » à l’autre, c’est déjà passer d’un environnement d’échange à une société de partage , « de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins ». Cela appelle la vraie égalité de droits et de devoirs, pour TOUS sans aucune exception. Bien entendu cela implique de donner aux enfants, en particulier ceux des riches, une tout autre éducation le plus tôt possible. Cela ne peut bien entendu pas se faire en un clic de doigts.

      Bien entendu, actuellement, et malgré des conditions plus difficiles, certains ne désirent pas ce nivellement, parce que leur mesquinerie ne supporte pas qu’un moins favorisé au départ accède exactement aux mêmes choses qu’eux. En même temps, ce à quoi tous pourront accéder, ce sont les besoins essentiels assouvis, et non plus des envies artificielles telles qu’elles existent aujourd’hui sous le choc des propagandes. Le chanteur de talent « ne fera plus du blé », mais tous pourront l’écouter. Le chanteur « fabriqué » n’existera plus. Ce seront de nouveaux rapports sociaux, où ceux qui veulent faire quelque chose de créatif le pourront. Ils en auront le temps. Plus de cadences infernales, et plus d’oisifs pontifiants. Il faut seulement oser imaginer cet autre contexte.

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      • @ Babelouest

        Je maintiens, le meilleur des deux. J’ai peut-être parlé trop abstraitement ? Exemple de statut préférable au contrat, fonctionnaire.
        Exemple de contrat préférable au statut, contrat de salarié par rapport à serf, salarié face à être hors ou basse caste… Et je pourrais dire que si les gens sont allés et continuent à aller en ville échapper aux pesanteurs des traditions des campagnes passer dans le contrat, le salariat, l’industrie, ils avaient, et continuent d’avoir dans les pays émérgeants type Chine qui essaie d’interdire ça aux pauvres paysans, c’est qu’ils avaient leurs raisons.

        Si on y réfléchit, il y a partout, de nos jours, mélange de statut et de contrat.
        Je propose juste qu’on en prenne conscience pour développer cette tendance très favorable ( deux systèmes s’équilibrant dans une société sont une garentie qu’aucun ne pourra abuser des gens au-delà d’un certain point).

        Réponse
      • Si l’imagination suffisait… La majorité des individu en sont dépourvus ou préfèrent ne pas y avoir recours, par habitude sans doute. Il n’y a donc aucun espoir.

        Réponse
        • Historiquement, c’est une question de situation pour que les imaginations se délient, non une question de personne plus ou moins apte.

          Réponse
          • @ Smoski et Babeloeust

            En fait on ne sait pas si les gens ont ou non de l’imagination. Heureusement pour leur intimité, nous ne sommes pas Sandman (excellent bande dessinée au demeurant). Chacun ses rêves, politiques et autres…

            En fait, on ne sait pas si l’individu fait l’Histoire ou l’Histoire l’individu (il faudrait en savoir des choses qu’on ne sait pas pour savoir ça…).

            En attendant, on peut imaginer diverses choses.
            Et observer. Par exemple, l’opposition-interraction entre le statut, oppresseur ou libérateur selon les cas, et le contrat, de même.
            Et se demander comment faire pour perfectionner les deux, et la possibilité pour chacun de se protéger de l’un par l’autre.

            Des idées ?

  14. Votre idée est belle Agnès.
    En fait c’est de moins se faire chier avec les pauvres.

    aujourd’hui ce qu’on demande aux pauvres, c’est d’évoluer.
    Il ne doit plus être question de ça.
    Celui qui demande au pauvre d’évoluer est celui qui a jamais bougé son cul pour défendre la sécu, c’est pareil.

    Un pauvre que même si tu es son enfant, un moment donné tu deviens adulte et tu t’occupes des tiens.
    Tu n’attends pas une évolution parce que tu n’as pas à renier tes origines, voilà.
    Roots.

    Réponse
  15. Est ce qu’un jour quelqu’un fera taire smolsky qui croit que c’est l’argent en tant que tel le problème. Ce type est à peu près aussi fétichiste que les adorateurs de l’or et du veau d’or. Noblejoué, chapeau de répondre à smolsky, mais vous allez vous casser les dents, car il est totalement imperméable à tout raisonnement un peu sensé.
    [mode modération on]Ici, on débat des idées mais on n’attaque pas les personnes.[mode modération off]

    Réponse
    • Quand les pauvres sont encore plus stupides que les riches qui leur font boire la tasse, alors les riches se réjouissent.

      Réponse
      • c’est toi qui a rien compris.
        Aujourd’hui, faut que tu sois rentable, rentable et rentable.

        tu te voiles la face
        [mode modération on] merci de rester courtois[mode modération off]

        Réponse
        • Ah mais c’est que moi je suis rentable sans faire grand chose, et toi t’es pas rentable en t’agitant la langue pour rien. Qui a compris ? Qui se voile la face contre terre ?

          Réponse
          • Cher Iaki,
            le développement des approches thérapeutiques est notre métier et ce site web assure la transmission de concepts scientifiques difficiles.

            Je comprends ton amertume, toi qui a bénéficié d’un quota éducation nationale pour le personnel FSR, tu vas devoir t’engager un peu plus dans ton boulot maintenant. Mais comme en général les hommes aiment bien s’engager, on se fait pas de soucis pour toi !

          • J’avais pas trop remarqué que ce site faisait allusion à des concepts scientifiques ou thérapeutiques, même plutôt l’inverse. J’y trouve plutôt une forme de religiosité.

          • aux dernières nouvelles, je dirais même mystique nationale.

          • C’est vrai que la taulière se prosterne devant un Chouard qui fait des révérences à un Soral, des noms bien de chez nous en guise de thérapie sociale scientifique.

          • Elle a compris je pense que entrer dans l’éducation nationale est un acte de soumission.

          • Qu’est-ce qui ne constitue pas un acte de soumission aujourd’hui ? Consommer ? Voter ? Etre employé de manière générale ? Je m’interroge.

          • si c’est un acte de soumission pour avoir un salaire, des vacances et pouvoir t’occuper de tes enfants, c’est pour ça

            sais-tu ce que tu veux au juste, jeune métropolitain ?

          • Bien entendu que je sais ce que je veux. Et malheureusement ce n’est pas parce qu’on est payé au lance pierre qu’on n’est pas soumis. Il y a de nombreuses études à ce sujet. De plus le contrat de travail stipule bien quel type de relation engage les contractant dans un rapport purement hiérarchique. Mais je dis ça, je dis rien. Comme dit, à chacun sa vérité. Quant aux enfants, je n’en ai point et je n’ai pas l’intention de commettre ce crime. Au moins une personne de sauvée par le simple fait qu’elle n’aura pas a naître.

          • tu n’es pas détendu du gland quand on discute, je le sens…
            je commence à en avoir marre hein
            Je crois que je vais écrire les paroles de l’Internationale maintenant, en pleine répression sanglante de la commune de Paris
            oh la la
            Debout les damnés de la terre
            Debout les forçats de la faim

            bon je continue, à plus.

          • Eugene, tu connais la fable de celui qui criait toujours au Loup ! Et se moquait ensuite de son voisinage qui accourait pour rien ?
            A la fin, il se fit dévorer car personne n’est plus venu à ses cris quand le loup le croqua.

            C’est bête hein ? 🙂

          • Je ne suis qu’une surface de projection. Détendu, on ne peut pas l’être plus que moi. Tu es libre ensuite de projeter ce que tu veux sur moi. J’en ai l’habitude. No problem. Juste pour dire que cela ne me concerne pas. J’ai assez à faire avec mes propres soucis.

          • koan : « Qu’est-ce qui ne constitue pas un acte de soumission aujourd’hui ? »
            Se lasser peut-être, mais ça, ça ne date pas d’aujourd’hui !

          • Peut-être bien, oui. Le problème est qu’on a peu de temps en vérité pour faire ce qu’il faudrait. Et quand quelque chose nous déplait il faudrait soit le changer soit changer notre attitude si le changement est impossible. Je me suis lassé des mots et de mon impuissance. Je suis contraint au réalisme. On dit qu’on a toujours le choix. C’est malheureusement faux. Et ne pas choisir n’est pas un choix. C’est juste une absence de possibilité de choix. Il faut voir le côté positif de la lassitude : elle permet de se consacrer à l’essentiel et ne pas s’agiter vainement. La vie est courte. Très courte.

        • True. Il n’y a rien d’autre.

          Réponse
      • @ Laki Asociale et Smoski

        Merci de m’encourager Laki.
        D’un autre côté, dans une société monétaire, il est normale que Smoski et Asociale insistent sur le rôle de l’argent. Il n’y a ni salauds ni stupides mais des points de vue différents en l’occurence.

        Il y a un temps pour réclamer des augmentations de salaire.
        Il y a un temps, quand on discute l’amélioration de la société, de montrer que l’argent est un problème parmi d’autres.

        Triste qu’il y ait déjà une dispute alors que notre hôte nous a souhaité ses bons voeux, et dans l’espoir d’éclaircir un peu l’atmosphère, je vous présente les miens.

        Réponse
        • si Iaki n’est pas rentable, c’est lui qui va s’en prendre plein la tête.

          attention, à ne pas semer la confusion dans les esprits.
          on ne peut pas dénoncer la pauvreté mentale et l’encourager en disant le contraire de ce qui est.

          Réponse
          • « Des révolutionnaires sans couilles et sans cervelle, sans même du pognon mafieux pour s’acheter des kalach, sans même savoir se battre physiquement sur le terrain, nan mais allo ! »

            Révolutionnaire ça ?

            « l’héritage de la guerre, de la conquête et de l’esclavage n’a jamais entièrement disparu. Il est toujours là, tapis dans nos conceptions les plus intimes de l’honneur et de la propriété – de la liberté même. Simplement nous ne sommes plus capable de le voir. »

            David Graeber – Dette 5.000 ans d’histoires

          • « Comment peuvent-ils promettre
            Le Paradis là-haut
            Quand ils couvrent
            Ici-bas les femmes de suie. »

            Tahar Bekri, poète tunisien
            Au souvenir de Yunus Emre
            Elyzad, Tunis, 2012, p56

          • Être « rentable » : quelle tare insigne ! Il faut être un bon citoyen ouvert aux autres. Ce que ne sont en aucune façon ceux qui veulent nous faire croire que nous les avons mis à notre tête. C’est le cas de dire qu’ils se la paient, notre tête. Ils sont là pour pressurer les autres, en profiter, et infléchir les lois, réglements, directives pour que tous les autres soient « rentables » pour eux.

            Bien entendu, aucun de ceux qui « causent dans le poste » n’est rentable. Ce sont seulement des sangsues. Des parasites. Nous pouvons facilement nous passer d’eux, ils ne peuvent pas se passer de nous.
            https://www.youtube.com/watch?v=-srLjMRjoVI

        • on ne souhaite pas ses vœux sur internet
          on envoie une carte postale
          bien sûr pour sékanmaimepluspratikaveclescartespostalélectronik qui permettent de faire un renvoimassif sans dépenser une minute pour la personne akionécrit surtout quand on sait pas de quoi on parle et que onestunsocialtraîtreprêta assassiner notre belle organisationkifaitvraimentpeur au medef.
          alors petitjacobinkisefaitunegloired’êtrefrançais, sache que y’aaucune gloire à être français.
          vive la CGT.

          Réponse
          • « on ne souhaite pas ses vœux sur internet »
            Ah bon? Why not? Actionnaire de la Poste?

            « y’aaucune gloire à être français »
            Français, de fait!
            Mais Citoyen de la République, plutôt que – comme c’est mon cas -, sujet d’un souverain (fut-il de parade, son rôle étant en démocratie parlementaire strictement limité au protocole), me semble encore et toujours constituer un motif légitime de fierté.

            Même si, tous assujettis aux diktats financiers de la Communauté €uropéenne, çà ne change pas grand chose dans la pratique 🙁

          • je le savais que un chien de garde viendrait encore ternir mon beau résumé circonstancié sur le mouvement social guadeloupéen.
            je sais, c’est difficile de me reconnaître en tant que un journaliste révolutionnaire.
            je suis une espèce rarissime.

            alors me reste plus que à lever le petit doigt et à te souhaiter une bonne année en « milieu hostile ».

          • Petite suggestion, pas agressive, du « chien de garde ».

            Faute d’avoir guillotiné notre Roi, et notre atavisme ayant au fil des siècles expérimenté les caprices et l’alternance de pouvoirs variés, nous avons développé, entr’autres formes de résistance tant contre un arbitraire administratif qui défie l’imagination que la morosité du climat local, une forme d’humour qui nous est spécifique et dont la forme la plus accomplie aboutit au surréalisme. (pour plus d’info, voir notamment « Belgitude » sur Wikipedia)

            Mais tant qu’à être le nez dedans et tenter de survivre en « milieu hostile », autant en rire! Et, d’expérience, je vous certifie qu’il s’agit – bien maniée et sans insulte – d’une arme redoutable!

            Je vous présente mes meilleurs vœux de bonheur et d’épanouissement pour l’année qui vient, ainsi qu’un franc succès au mouvement social guadeloupéen!

          • il y avait une bonne raison d’écrire cela dans le résumé ( car on peut se demander s’il fallait écrire tout cela, une fois)
            je dis qu’il le fallait parce que dans le camp en face d’eux, ce ne sont vraiment pas des finauds, mais alors pas des finauds du tout.
            C’est fait exprès pour que tu te rebiffes et que tu te rebiffes encore.
            et qu’on te sape, te sape, te sape le mouvement social.
            Un des moyens privilégié est bien entendu d’éliminer les gens compétents à tout prix.
            Alors quand ils découvrent que t’es au courant de leurs affaires et qu’ils peuvent pas te raconter des conneries, alors là ça les fait criser et c’est là que ça devient intéressant car en effet, la voie du succès reste open.

          • Merci de cette archive et du lien qui l’accompagne Asociale et je suis en accord avec ce que ton article dénonce des manipulations prédatrices des pouvoirs.

            Lorsque comme dans la situation reportée les dirigeants d’un idéal commun racontent des bobards pour maintenir leur chefferie, il n’empêche que le regroupement des énergies entre tous reste à être acquis par-dessus ces chefferies de personnes et les clans qui les établissent.

            Eparpiller les volontés n’est pas vraisemblable pour aboutir, c’est peut-être même se rendre coupable à l’égal des méfaits que ces chefferies pratiquent envers la communauté résistante par sa distinction de classes.
            Si nous prônons une efficacité plutôt qu’une démission, il revient de s’impliquer dans quelque communauté que ce soit pourvu qu’elle se dirige vers nos propres idéaux et d’y mener le combat commun tout en éclaircissant la situation qui la régit par-dessus tous ses membres.

            Faire tout péter aveuglément ou nous écarter résolument revient à nous réfugier dans l’obscurité profonde de nos certitudes.
            C’est refuser dès l’abord de voir l’humain tel il est.

    • Objectivement, l’argent, en tant que vecteur de l’oppression, est bien le problème. Si on ligote un assassin en série, aussi noire que soit sa façon de penser en d’agir, il ne pourra rien faire.

      Réponse
  16. peu importe, tu appelleras mon laboratoire de recherche quand tu auras le cancer. à bientôt.

    Réponse
    • Si un jour j’ai le cancer, j’attendrai qu’il fasse son boulot…. j’aurai alors peut-être une chance de vivre plus longtemps que si les toubibs s’emparent de moi.

      Réponse
      • « Si un jour j’ai le cancer, j’attendrai qu’il fasse son boulot…. j’aurai alors peut-être une chance de vivre plus longtemps que si les toubibs s’emparent de moi. »

        perdu pour la science !

        Réponse
  17. Victor Hugo à la poubelle.

    Réponse
  18. J’aimerais juste savoir s’il restera une place pour la belle expression dans les années qui viennent, ou si pour nous exprimer dru et vrai (?), le langage pourrait devenir encore plus ordurier qu’il ne l’est aujourd’hui. Et comme il me semble permis de défendre bien des valeurs de plus d’une manière, je me permets de vous demander, par pur intérêt historique, Agnès, depuis quand l’extrême vulgarité a pris une place prépondérante dans l’expression contemporaine. Serait-ce avec la révolte qui monte ? On ne lâche rien, ou alors par caisses entières… Et JLM le dru lui-même persiste dans une violence contenue dans un vocabulaire académique : est-il plus ou moins audible, va savoir ? Et moi qui ne dis plus que putain en tout et pour tout, depuis mettons 15 ans, je me désole de cette diarrhée puante qui nous envahit bien plus que la seule forme donnerait à le croire, et nous nous absoudrions. Surtout, ne croyez pas que je n’ai pas lu ni partagé votre message, ce serait trop facile, ni que je ne nie mon échec personnel dans ma lutte contre la vulgarité et la violence. Mais la laideur gagne, et ajoute souvent à la désespérance : la lutte pour un avenir « moins pire » n’est pas univoque. Je sais que les poètes en temps de guerre sont haïs, et les bourreaux grandis. Mais quand même…

    J’ai été saisi par cette constatation en lisant ce témoignage à propos de la chute des Ceausescu, exécutés sans procès pour raisons supérieures :

    « Pourquoi avoir attendu si longtemps pour apporter la preuve de la mort d’un condamné châtié si vite ? L’explication viendra quelques heures plus tard, apportée par le nouveau Premier ministre, Petre Roman, à un visiteur officiel du gouvernement yougoslave. « Des agents de la Securitate ont tenté de libérer Ceausescu par la force après son arrestation. Ils avaient des chances de sauver leur leader. C’est pour cette raison que le Conseil du Front de salut national a décidé de préparer rapidement le procès. Il est certain que Ceausescu n’aurait pas été condamné différemment par toute autre cour. Ses crimes sont trop graves pour ne pas être sanctionnés par la peine capitale. »

    A lire ici http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/la-roumanie-apres-le-cauchemar-ceaucescu_834416.html#edzTxEbrIipd9xt7.99

    Je ne sais pas quelle révolution nous voulons, mais je suis certain qu’il conviendra, cela n’a rien de remarquable, d’être du côté des vainqueurs. Et rien ne dit de quelle victoire il sera question, qui pourrait être l’une de ces monstrueuses revanches de l’Histoire sur une Humanité déchue.

    Réponse
    • Bracam : « Je ne sais pas quelle révolution nous voulons, mais je suis certain qu’il conviendra, cela n’a rien de remarquable, d’être du côté des vainqueurs. »

      Tout est là, quel sorte de révolution nous voulons mener ?
      Les pouvoirs en place ont tout à gagner que ces révolutions se passent dans le même cadre, par les mêmes voies qui les établissent déjà. Cela garanti le système de leurs priviléges quel qu’en soit les vainqueurs.

      Si nous voulons un système différent, nous devons agir avec un type de révolution différent.
      Certainement par une révolution à taille humaine, individuelle, c’est à dire une révolution dans nos mœurs, une révolution dans notre comportement personnel et social, une révolution dans notre sens du partage des ressources et du savoir, etc… Avec pour chacune d’elle tout ce que cela entraîne de modifications en continue dans nos certitudes.

      Il est probable que de tels révolutions ne pourront être significatives qu’au niveau inter-générationnel. Que ceux qui en mènent l’action n’en verront jamais l’accomplissement définitif et que ceux qui en recevront les premiers atouts ne pourront jamais les conserver ou les étendre sans leurs propres efforts en continuité des efforts précédents…

      Je ne vois pas d’autre choix avec les outils dont nous disposons aujourd’hui.

      Réponse
  19. je ne partage pas ta vision de dissident soviétique :
    la personne qui est rentable est l’ennemie des fainéants qui sont les amis de la rentabilité.

    être rentable c’est avoir envie de travailler jusqu’à constater que tu fais de l’ombre aux fainéants qui préfèrent souvent faire des heures supp plutôt que de travailler.

    Réponse
  20. Belle lutte, en route :
    Le Collectif Bellaciao pense sans doute que tous ceux qui ne soutiennent pas l’UGTG sont pour laisser faire la répression.
    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article144177

    PAS du tout
    répétez avec moi :
    l’UGTG, c’est pas ma tasse de thé !

    Archives
    Résumé circonstancié février 2009
    Il s’agit de dire ce qu’on ne peut pas voir en France
    car, le mouvement social guadeloupéen
    est perçu en France comme un mouvement de libération.
    Qu’est-ce-que l’UGTG ?
    Pourquoi l’UGTG
    a pris la tête de la contestation ?

    Critique de la méthode et caractérisation juste des dirigeants du LKP/UGTG
    Ceci n’est pas un discours anti-dirigeant :

    1) Quant aux revendications racistes
    2) Quant à le gestion déplorable de le grève qui plonge le pays dans une  » économie de guerre »
    3) Quant aux amalgames dans les revendications

    1) Quant aux revendications racistes
    Les points relatifs à la formation et à l’emploi donnent clairement priorité à l’emploi local.
    cela dépasse le cadre de la fonction publique qui effectivement donne déjà une « préférence » aux originaires.
    Toute entreprise donc, aidée par des mesures de défiscalisation devrait embaucher des locaux.
    Nous ne devons pas faire semblant de ne pas voir ces points.

    2) Quant à la gestion déplorable de la grève
    En Guadeloupe, ça commence à ressembler à une économie de guerre
    Economie de guerre et marché noir en dépit d’un soutien associatif improvisé.
    On affame, pourrait-on dire la partie la plus faible parce que la plus pauvre de la population
    Autrement dit, les services ne sont pas réorganisés pour permettre à la population de surmonter les difficultés.
    Ainsi, les manques d’approvisionnement des magasins d’alimentation, les queues de 2 ou 3 heures pour arracher
    quelques litres d’essence ou bien encore l’envolée des prix de produits devenus rares :
    il est clair que la « profitation », c’est pas que les gros !
    L’économie de pénurie est provoquée par la manière dont ce mouvement est conduit :
    Il y a un problème de gestion de la grève au sens où, à l’opposé de la démocratie ouvrière,
    ce sont des petits chefs qui décident sans inviter personne à discuter de la reconduite de la grève.
    A défaut de grévistes arrêtant leur activité et occupant les lieux de travail
    (les secteurs réellement en grève sont peu nombreux), il y a des commandos
    (souvent composés de militants de la constellation « indépendantistes » de jeunes désocialisés ou de non-actifs)
    qui imposent le blocage manu militari des magasins y compris d’alimentation voir des pharmacies, sans se soucier
    qu’ils deviennent à ce moment là, les nouveaux « affameurs » de la population la plus démunie qui n’a pas les moyens de se déplacer et de payer plus cher sa nourriture.

    Le force de l’UGTG n’est en fait que dans les secteurs et les endroits où ce syndicat est implanté.
    Leur puissance est surtout d’intervenir avec quelques groupes de personnes pour faire fermer les magasins en créant une ambiance de panique. Du coup, les gendarmes se mettent aussi à conseiller aux commerçants de fermer leurs magasins
    pour éviter les dérapages. Il y a des vexations .On peut globalement parler d’intimidation :
    A ce sujet il faut évoquer la confusion entretenue par les médias, relayant d’ailleurs la dérive sémantique moderne sur la grève assimilée à un mouvement de rue, aux manifestations, et non plus à un arrêt concerté du travail par les salariés.
    Nous avons donc tendance à confondre grève et manifestations.
    L’intérêt est d’ailleurs évident pour des organisations comme l’UGTG dont la puissance ne réside pas dans une capacité à mobiliser les salariés sur leurs lieux de travail sur ses revendications à caractère indépendantiste voir
    raciales mais dans la mobilisation de franges de la population en marge du mouvement ouvrier qu’elle utilise avec succès pour paralyser l’activité économique et sociale.
    Cette stratégie est d’ailleurs facilitée par le pouvoir. Celui-ci craignant le moindre incident qui victimiserait le
    mouvement, laisse totalement libres ces commandos qui passent d’une
    entreprise à une autre, sans être inquiétés. La gendarmerie a été vue passant à Jarry, zone industrielle de Baie-Mahault, devant les caméras de télévision, pour faire fermer les magasins avant l’arrivée des manifestants du LKP UGTG !
    Cette manière de procéder permet aussi au LKP UGTG de maîtriser de façon
    très centralisée et autoritaire un mouvement qui ne s’appuie pas sur des
    assemblées d’entreprises ou de quartier mais sur des manifestations qui sont plus
    des déboulés du carnaval reconvertis sur un mode protestataire réduit souvent au seul slogan
    « la Guadeloupe c’est à nous, pas à eux », seuls les dirigeants prenant la parole en ces occasions…

    3) Quant aux amalgames dans les revendications
    Il y a des revendications dans lesquelles les syndicats ouvriers ne devraient pas se reconnaître.
    Des revendications complétement contradictoires peuvent être défendues dans certains grands secteurs, comme la banane.
    Mais là, on peut déjà mieux saisir avec un petit effort.
    idem pour la SARA( raffinerie), si la SARA a profité, les stations services »tenues par l’UGTG » ont dû s’en mettre plein les poches aussi.
    Amalgames également entre revendications ouvrières et petit patronat…
    Mais enfin, quand il y a des choses contradictoires, l’UGTG dit que c’est les békés et l’Etat qui doivent payer.

    Un sale climat est entretenu par l’UGTG où l’amalgame est vite fait entre tous les blancs.
    Ainsi une descente de l’UGTG au Palais de Justice, avec des accents insurrectionnels pour déclarer que la justice rendue
    en Guadeloupe est une justice raciste.
    Domota, UGTG, a déclaré que voilà, c’était un combat racial depuis 400 ans.
    Je rappelle toutefois que les électeurs avaient voté « Non » lors de la dernière consultation locale, en 2003
    reconnaissant, on va dire, les bienfaits de la départementalisation, au moins sur le plan social.
    Nous n’avons donc pas à entretenir l’idée, que la seule manière de sortir du conflit serait un changement institutionnel ;
    et les bonnes âmes de gauche ici, feraient bien d’y regarder en deux fois.
    L’amalgame des revendications n’est pas innocent, revendications dont le seul dénominateur commun au- delà de la lutte contre la vie chère (revendications fédératrices) est d’amener progressivement la population à
    travers ce conflit, à se radicaliser sur la question du devenir de la société guadeloupéenne et en particulier sa transformation en société noire affranchie de la tutelle de la République.

    conclusion
    Grève justifiée
    mais non exemplaire
    La lutte contre la vie chère est peut-être plus importante en Guadeloupe qu’en métropole.
    La revendication d’une hausse des salaires parait légitime.
    Mais ce mouvement est récupéré par des gens qui ont un esprit de revanche raciale et manipulé par des macoutes
    qui empêchent toute activité ; ce n’est pas être anti-indépendantiste que de faire de tels constats.
    Il n’y a pas de grève générale mais une ambiance d’économie de guerre, je répète.
    Forte tonalité de revanche raciale

    Les méthodes utilisées dans le cadre de ce mouvement font
    craindre l’avènement d’une société où de nouveaux maîtres, des macoutes, ont
    remplacé les anciens, où un pouvoir fondé sur l’intimidation et la force ont remplacé le règne du profit.
    DONC :
    Des méthodes autoritaires avec la population et staliniennes dans son organisation interne

    Ma démarche est peut-être vaine car il y a peut-être peu de référents en France pour comprendre
    Mais comme ça aussi la lutte continue !
    Je fais confiance à la gauche de la gauche pour éviter les dérives locales engendrées par des
    décennies d’obscurantisme entretenues de tous côtés en Guadeloupe.

    Réponse
  21. Quoique n’ayant pas l’honneur d’être citoyen de la République – mais le désespoir sous la férule d’une Troïka uniquement dévouée aux intérêts des vautours de la financratie transnationale assombrit uniformément l’horizon de tous les citoyens d’€urope -, je partage tant votre point de vue que vos conclusions.

    Et comme il n’est pas (encore) interdit de rêver, pourvu qu’en place de ce bréviaire de la Pensée Unique que nous bassinnent inlassablement médias, prétendus « $ociali$tes » et autres experts à la botte pour justifier le pillage éhonté du bien public – , les triomphes de Siriza et Podemos nous apportent enfin et dès 2015 une lueur d’espoir.

    Bonne continuation pour votre blog, meilleurs vœux à vous et vos lecteurs pour une année 2015 plus fraternelle et solidaire qu’il n’est maintenant de coutume.

    Réponse
    • Merci Samson. Et espérons que les lueurs d’espoirs deviendront des brasiers d’allégresse.

      Réponse
  22. Pour ma part, comme les druides d’autrefois je vous crie à tous « Au gui l’an neuf ! »

    Au Moyen Age les miséreux allaient en chantant, à cette occasion, cogner aux portes pour réclamer « la part à Dieu », et ensuit célébraient le gui…..

    Bonne écoute, et bonne année !
    https://www.youtube.com/watch?v=TOQKE-Z7VZc

    Réponse
  23. une archive, c’est vrai
    sur le blog de Agnès, qui sait écrire, bien écrire.
    Leur donner les mots.
    Une première, parce que avant les mots n’ont servi qu’à les tromper.
    Tchimbe raid, pas moli

    et bonne année aussi.

    Réponse
  24. Ce qui est cocasse ici, c’est que la plupart s’affichent comme avoir tout compris mais se reconnaissent tous être dans la merde et n’avoir aucune solution. Rien de plus comique que des gus comme ça.

    Réponse
    • Je sais pas, mais le minimum de décence serait de reconnaitre n’avoir rien compris et pour conséquence ne pas faire croire l’inverse avec multiplication des petits pains au chocolat en prime.

      Réponse
    • laki : « la plupart s’affichent comme avoir tout compris mais se reconnaissent tous être dans la merde et n’avoir aucune solution. »

      Et oui laki, chacun est le maître de son vaisseau, le capitaine de son âme.

      Réponse
  25. Merci Agnès. Pour ma part, je ne souhaite rien. J’ai compris qu’il fallait se soumettre à l’ordre établi. Qu’il n’y a pas le choix. C’est cela ou la mort. Ce qui a achevé de m’ouvrir les yeux, c’est une conversation que j’ai eue récemment avec une personne dont je croyais qu’elle avait des convictions un peu plus originales que la moyenne. Je me suis trompé. On se trompe toujours. Souvent. Moi du moins. Je me souhaite donc à moi, une réussite personnelle dans ce que j’entreprendrai et à vous tous aussi, si vous avez encore le désir d’entreprendre. Pour le reste, je ne me fais plus aucune illusions. J’en ai très peu sur l’humanité et aucune sur ceux qui nous gouvernent et que nous élisons. Ce qui me semble intéressant par contre est que ce blog est l’une des très rares possibilités de s’exprimer sans avoir l’obligation stupide et conventionnelle de se montrer optimiste. Je ne serai donc pas plus optimiste que toi, parce que cela m’ennuie prodigieusement et que je ne vais pas jouer la comédie alors que comme toi, je suis bien conscient que nous ne sommes loin d’être sauvé et qu’il faudra sans doute un miracle. D’ici là, on peut toujours prier.

    Réponse
  26. qui plus est, les cons écoutent Brighelli alors que ce qui est obligatoire, c’est les soldes.
    Faut bien s’habiller, pas ?

    Réponse
  27. « En fait on ne sait pas si les gens ont ou non de l’imagination.  »

    S’ils en ont, ils ne le démontrent pas. Au contraire. Or seul comptent les faits. Pour moi du moins. Quoi qu’il en soit, peu importe. L’imagination n’est pas au au pouvoir. Et seul compte le pouvoir.

    Réponse
  28. C’est ça le capitalisme : c’est une course perpétuelle sur le temps. Il s’oblige à avoir des besoins qu’il n’arrive jamais à satisfaire.

    C’est à dire qu’au fur et à mesure qu’il satisfait ses besoins il y a toujours des besoins nouveaux qui apparaissent. Il accumule pour accumuler sans jouir vraiment de cette accumulation, donc il est dans la frustration perpétuelle et au bout du compte il sait qu’il sera « l’Homme le plus Riche du Cimetière ».

    Bernard Maris

    https://www.youtube.com/watch?v=MuNKzauIkMA

    Réponse
    • Il aurait fini par nous réinventer l’eau tiède ce bon nanard !
      Pile-poil le genre de truisme qui t’aide quand t’es dans la merde …
      Le temps passe … https://www.youtube.com/watch?v=9_jDp249uvc

      Réponse
      • @ Clocel
        Plus on connait la manière de penser de son oppresseur/agresseur, plus on devient capable de s’en libérer/contrer.
        Les propos de Maris vont dans ce sens, après, ce que lui-même en déduit…

        Il faut aussi imaginer que cette façon d’être du capital elle se transcrit quotidiennement en chacun de nous, le reconnaître c’est déjà le combat.

        Réponse
        • Smolk,

          Précisément, il a, à mon avis, manqué de vision globale.
          Les mecs qui l’ont buté, si tu veux bien mettre de côté la soupe médiatique, étaient armés par ceux qu’il prétendait combattre loyalement avec des mots dans un torchon que plus personne ne lisait…

          « On ne connaît jamais assez bien son ennemi… » Une réplique de ce bon commandant Ramius ça, non?! :o)

          Réponse
          • Pour ce qu’il en est de l’assassinat, pour moi c’est un fratricide, pas un attentat et ce qu’en aurait déduit Maris lui appartient.

  29. ben continues à faire des phrases qui commencent par  » y vaut mieux » , y vaut mieux ceci, y vaut mieux cela

    mais surtout oublie pas, y vaut mieux boire un d’mi car pour un ch’ti mi, ce qui compte, c’est un d’mi.

    et mets-nous trois d’mi !

    Réponse
    • réponse à kiatildanslaloimacron

      ti-monsieur là trop curieux.

      Réponse
    • @Clocel 17 janvier 2015 at 19 h 23 min :

      Le lien que tu proposes :
      http://stanechy.over-blog.com/2015/01/l-ensauvagement-de-l-europe.html
      propage (entre autre…) l’idée d’une lutte de charlie contre les peuples arabes et non contre toutes les religions.
      Je ne vois pas d’exemple de cela dans toutes les caricatures parût dans cet hebdo.

      Effectivement, les peuples africains peuvent eux croire être particulièrement visés au titre de la soumission à la religion musulmane qui les domine, comme ici domine le catholicisme dédié au culte capitaliste, mais n’est pas de la volonté propre à Charlie ni à ses « complices ».

      Exemple d’une contre-caricature religieuse en accord avec celles parues dans charlie :
      http://www.sinemensuel.com/dessins/dessin-de-mric-4/

      Je pense que la contre-attaque que mène l’article de ce blog contre charlie n’amène rien de nouveau et en devient contre-productive par rapport à ses ambitions libertaires affichées.
      Il y a même dans cet article une récupération indigne de tout humanisme.

      Il est vrai qu’à charlie, vals a initié une islamophobie nourrissant davantage ses ambitions personnelles (arbitrant le renvoi de Siné pour antisémitisme… Un comble quoi !) toutefois sans valoriser pour autant les autres religions. Aucune n’y a été épargnée.
      On peut très bien comprendre que les attentats subis par charlie n’ont fait qu’accentuer les dessinateurs vers des caricatures de la religion musulmane, et ce d’autant plus que la majorité des autres journaux se mettaient piteusement en retrait devant l’islamisme menaçant.
      En accentuant ses caricatures contre l’islam, charlie dénonce surtout ce vide dominant de la part des « confrères » et appel par conviction libertaire à la lutte contre toutes les terreurs, religieuses ou financières.

      C’est ce qui ressort notamment des interviews captées ici et là : « Plus aucun groupe de presse ne publie de caricature sur l’islam par la crainte et non par conviction œcuménique. » – de Luz [à peu près…] dans la première interview de charlie après le fratricide ainsi que dans le blog rédigé déjà en 2012 ici :
      « […] Charlie Hebdo ne fait partie d’aucun empire financier, et que notre petite équipe se consacre depuis vingt ans à faire exister à nos risques et périls une presse libre et indépendante qui publie ce qu’on ne peut pas lire ailleurs. »
      Le lien : http://blog.charliehebdo.wordpress.com/

      Enfin, le « Je suis CHARLIE » est bien un mouvement populaire pour la liberté de tous les peuples, contre la peur orchestrée et dénonce par sa spontanéïté (la récup’ n’en est qu’un avatar de surface) les manœuvres des élites révérentes aux pouvoirs.

      Pourvu que ça dure… 😉

      Réponse
      • Smolk,

        Pourquoi combattre les religions? C’est quoi ces croisades à la con?
        Liberté des peuples? Tu te fous du monde? Alors que l’UE installe des nazis au pouvoir en Ukraine???
        Commençons par faire le ménage chez nous.
        Il y a des musulmans autour de moi, j’ai vécu avec une femme d’origine musulmane, qui, si elle ne pratiquait pas, en avait gardé les valeurs, il ne m’a pas semblé que leurs aspirations étaient différentes des miennes…

        L’islamisme est une création occidentale et il n’est qu’un prétexte à spolier les peuples du sud de leurs richesses, de maîtriser leur développement et justifier notre arsenal répressif et les profits qu’il génère.
        Il y a quelques décennies encore, on parlait français à Kaboul, Damas, Téhéran, Beyrouth, les filles en jupe buvaient des pots à la terrasse des troquets, il fallait vraiment aller au fin fond de la cambrousse pour trouver un tchador… Et ne me dis pas le contraire, il y a dans les granges autour de chez moi, quantité de Deuchs, Coccinelles et autres Combis dont les propriétaires peuvent témoigner de l’accueil et de la tolérance des terres d’Islam… Lis Nicolas Bouvier !
        Qui a foutu le bordel dans ces pays, en commençant bizarrement par les plus « ouverts » à l’occident tout en préservant les plus arriérés?
        http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Liberte-expression/Actualites/Raif-Badawi-1000-coups-de-fouet-pour-un-blog-13889?prehome=0

        Je suis Charlie est aussi « populaire » que l’ont été les révolutions colorées, c’est de l’enfumage, la stratégie du chaos en action, propice à toutes les remises en question.
        C’est les jours d’exécutions capitales, que les pickpockets faisaient leurs meilleures affaires…

        Il était où les 4 millions d’ahuris, quand Netanyahou et ses détrousseurs de mémoire bombardaient les écoles de Gaza ?
        Ça me donne envie de gerber !!!!

        On est en train de se faire baiser dans les grandes longueurs, ce qui se fout en place en ce moment, aucun dictateur à l’imagination débridée n’avait jamais osé le rêver.
        Nous aurons, la peste ET le choléra… Welcome to Mouse Land…

        Réponse
        • JAMAIS charlie ne s’attaque aux peuples en tant que personne, juste à ce qui conduit les peuples à l’esclavage par l’endoctrinement dont la forme mondiale la plus élaborée est le fait religieux.

          Charlie utilise la démonstration par l’humour de toute forme d’oppression et ce sont les évènements qui ont fait qu’il s’est orienté plus particulièrement à propos de la religion musulmane devant la politique, l’écologie ou l’économie…
          On peut lui reprocher de ne pas en faire assez pour tous, mais bon, c’est du chipotage, pas de quoi en faire un reproche de fond.

          Que cet humour soit détourné n’est pas une caricature, je le concède, mais un système et cela ne regarde pas charlie dans les (mé)faits. C’est son environnement et le nôtre qui en est la cause.

          Juste de l’humour, tu es libre d’en rire ou pas, cela ne te met pas une balle dans l’pal’tot pour autant.

          .

          Réponse
          • « qui conduit les peuples à l’esclavage par l’endoctrinement dont la forme mondiale la plus élaborée est le fait religieux. »

            Ton horloge retarde d’au moins 200 ans mon bon Smolk, les laïcards ont trouvé bien mieux que Jésus ou Mahomet pour endormir les peuples ! :o)
            Ainsi est né le désir perpétuel, l’insatisfaction chronique…

            Tu peux dire ce que tu veux pour Charlie hebdo, torchon à l’agonie financière la veille, il deviendrait subitement le parangon de la liberté d’expression par la grâce d’un fait divers? De qui se moque-t-on?
            C’est effrayant ce comportement des foules, je le vis très mal…
            Et pour ce qui est de la « liberté d’expression » en France:
            http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/attaque-au-siege-de-charlie-hebdo/apologie-du-terrorisme-amnesty-international-interpelle-la-france-sur-ses-arrestations_799495.html

          • Il y a des humours qui me restent en travers de la glotte

          • @Agnès : L’humour n’est pas du moralisme et ce n’est qu’ainsi qu’il permet de rapporter à nos consciences repus jusqu’aux plus insupportables méfaits qu’assouplis le banal quotidien de nos privilèges.

            « C’est l’histoire d’un mec… normal… blanc quoi. »

          • « il deviendrait subitement le parangon de la liberté d’expression par la grâce d’un fait divers? »

            T’as de ces phrases Clocel, ça fait mal.
            Quand un commando entre dans les locaux d’un journal et décime la rédaction au fusil mitrailleur, on n’est plus tout à fait dans le fait divers.
            Il aurait pu s’agir du figaro que j’aurais été pareillement touché par ton « fait divers ».

            Quant à Charlie Hebdo parangon de la liberté d’expression, ben quand on regarde la presse française (et plus généralement les médias) aujourd’hui, l’irrévérence de Charlie est une bouffée d’oxygène dont l’objectif principal est de déranger (peu importe qui d’ailleurs, cf le dessin présenté par Agnès). Et, même si je n’ai jamais été fan de Charlie Hebdo, ça fait du bien dans le paysage.

            Pour ce qui est de la religion,
            Toutes les religions monothéistes postulent des vérités dogmatiques contradictoires les unes aux autres. peut-on faire plus intolérant? plus arrogant comme principe?
            Il n’est pas question de s’en prendre aux croyants, mais aux structures qui permettent et encouragent ces croyances (les religions en l’occurrence).

            Quand tu affirmes :
            « Ton horloge retarde d’au moins 200 ans mon bon Smolk, les laïcards ont trouvé bien mieux que Jésus ou Mahomet pour endormir les peuples ! :o)
            Ainsi est né le désir perpétuel, l’insatisfaction chronique… »

            Tu fais fausse route. Tu nies l’offensive religieuse de la toute fin du 20e et du début du 21e siècle. Qu’on se concentre sur certaines horreurs en étant aveugle sur d’autres n’enlève en aucun cas le côté inacceptable de ces horreurs. Et l’ignominie perpétrée au nom du fait religieux gagne aujourd’hui dans le monde de jour en jour (est-il besoin de te citer des exemples?).

            Pour ce qui est de l’insatisfaction chronique et du désir perpétuel, ce ne sont pas les laïcards qui l’ont inventé. C’est un produit de la société d’abondance dans laquelle nous baignons.
            Il existe des régimes laïcs (et défenseurs de la laïcité, la Syrie par exemple) qui ne sont pas (encore) tombés dans ces travers là.

        • Encore une fois, ce qui suit charlie n’est pas du fait de charlie ni le mouvement populaire vers charlie.
          Les récup’ et tout l’toutim sont l’expression du système dans lequel nous baignons tous.
          Ensuite, si un journal comme charlie dépasse en publications et revenus les parutions boursicotées, haineuses et dissimulatrices par vocation, je vois pas l’mal…

          Il est probable aussi que sans val, charlie va prendre un nouveau départ et plus encore de responsabilités dans ses chroniques, sans cesser pour autant de vilipender le vilipendable, tout le vilipendable : économie, politique, religion, cons… Peut-être même gagner des dessinateurs et des chroniqueurs pluralistes créant ainsi l’hebdo qui n’existe pas encore tout à fait, je te le concède.

          Clocel : « Ton horloge retarde d’au moins 200 ans mon bon Smolk, les laïcards ont trouvé bien mieux que Jésus ou Mahomet pour endormir les peuples ! :o)
          Ainsi est né le désir perpétuel, l’insatisfaction chronique… »

          Comme tu l’écris, le désir perpétuel et l’insatisfaction chronique sont l’arme fatal des pouvoirs, la religion en est l’outil culturel et la monnaie l’outil pratique. Aussi, je ne vois pas de contradiction à lutter autant contre l’une, que l’autre, même séparémment, les deux n’en faisant qu’un.

          Ah oui, je suis plutôt genre combattant joyeux que taciturne dans l’action, c’est ma nature, ou bien l’enseignement reçu depuis le cœur des peuples à mon cœur solidaire.

          « La révolution sera la floraison de l’humanité comme l’amour est la floraison du cœur. »
          Louise Michel

          Réponse
          • oh Cloclo 18 janvier
            je t’envoie un dessin du drapeau français avec des ti cœurs brillants tout autour.

          • Oui, plus responsable et davantage pluraliste qu’il ne l’est déjà :

            http://p9.storage.canalblog.com/96/28/177230/100558004.jpg
            http://p6.storage.canalblog.com/62/81/177230/100527364.jpg

            « Celui qui ne bouge pas ne sent pas ses chaînes. » 😀
            Rosa Luxemburg

            Les obcénités sont dans l’esclavage, le meurtre et la torture, pas dans l’humour qui les dénonce.

            Pour suivre l’idée de l’avenir de charlie, on peut attendre de l’équipe qu’elle se ressaisisse et recompose un staff décimé avant de poursuivre sa publication.
            Une publication qui, comme j’en porte l’espérance, sera d’autant plus largement combattante du soutien de ses nouveaux lecteurs plutôt que de celui d’annonceurs ou de banques d’affaire, ce qui fait une grosse différence avec beaucoup d’autres publications papier ou numérique.

          • Me parle pas de la Chine, leur vin c’est le plus dégueulasse de la planète.
            Chantons-leur le refrain :
            C’est la lutte finale
            Groupons-nous et demain
            L’Internationale
            Sera le genre humain .

  30. Je peux dire une chose au sujet des islamistes et des musulmans à qui j’ai eu affaire et c’est qu’ils sont bien plus doués pour l’humanité et le partage que leurs frères chrétiens. Ces gens ont le cœur sur la main. Un cœur plus grand que le Soleil. Et face à la raillerie facile, à l’irrespect ils restent dignes. Cela je le dis, l’écris et le répèterai inlassablement à qui voudra ou non l’entendre.

    Réponse
    • Koan : « Je peux dire une chose au sujet des islamistes et des musulmans à qui j’ai eu affaire et c’est qu’ils sont bien plus doués pour l’humanité et le partage que leurs frères chrétiens »

      Bon, entre la peste et l’choléra, hein ? 😉

      Réponse

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  1. Merci à Agnes Maillard pour ses bons … | perceptibles - […] https://blog.monolecte.fr/2014/12/26/bon-debarras […]

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