Petit rebond au saut du lit (ou presque) à la lecture d’un billet de Jean Quatremer.
Le fait que Quatremer ne partage pas vraiment ma vision du monde ne m’empêche pas de lire avec une belle régularité ce qu’il dévoile des Coulisses de Bruxelles. Il est aux premières loges pour ce qui est de son domaine de compétences, à savoir… les coulisses de l’Europe, précisément.
Ce matin, Quatremer commence par remarquer le net recul de la gauche de gouvernement en Europe ces 10 dernières années, avant de focaliser sur le déclin du PS et la montée de la gauche radicale. Et c’est bien sûr à ce moment que nos points de vue divergent :
L’apparition de partis d’extrême gauche – qui refusent toute alliance gouvernementale ou, s’ils l’acceptent, pratiquent une surenchère qui paralyse toute action — ne fait qu’empirer la situation de la gauche : en Allemagne, « Die Linke » va interdire pour longtemps le retour du SPD aux affaires. En France, le Nouveau parti anticapitaliste de Besancenot pourrait avoir le même effet sur le PS. Bref, la crise que traverse la gauche est historique, même si elle n’est pas mondiale comme le montre le triomphe des gauches en Amérique latine.
Ainsi donc, le déclin de la gauche n’est pas tant la disparition des idéaux de gauche que le siphonnage de la gauche respectable et présentable (le socialisme, donc) par une gauche un peu plus musclée (le NPA et ses confrères européens comme Die Linke). Ce qui, de mon point de vue, est plus une histoire de vases communicants et l’exact reflet sur la gauche de l’échiquier politique de la radicalisation des partis de droite. Car il faut bien le dire, il y a un sacré glissement vers la droite dure entre l’UDF de Giscard et l’UMP de Sarko. Or personne n’y voit là le signe du déclin de la droite…
L’idée qui structure le billet de Quatremer, c’est que la Gauche (maintenant réduite à sa seule composante socialiste) a cédé du terrain face à la force du capitalisme
…
François Hollande partage largement ce constat : « la gauche connaît une crise profonde en Europe depuis une décennie : elle n’est pas liée à une personne ou au jeu normal de l’alternance politique » : « il y a bien eu un décrochage entre la gauche et les citoyens, mais je ne pense pas que la gauche disparaîtra pour autant ». Pour lui, il y a trois raisons à ce déclin : « d’abord, cela tient au fait que l’on a imposé l’idée qu’il n’y avait qu’un seul monde, un seul système économique ». Ensuite, « la droite s’est restructurée » en s’appuyant sur « l’individualisation des rapports sociaux » et sur la remise en cause de l’État providence.« La droite n’est pas seulement libérale, elle est aussi autoritaire et populiste et donne à des sociétés déstructurées un modèle d’ordre ». Enfin, « la gauche est sans modèle de référence ». « Même en 1997, lorsque la gauche était majoritaire en Europe, il y avait en réalité plusieurs gauches ».
C’est sur l’idée de décrochage entre la gauche et les citoyens que je rejoins Hollande, encore que trahison me semble un terme un chouia plus adapté.
Quatremer termine son billet sur une sorte d’oraison funèbre de la gauche, avec tout de même une petite touche d’espoir pour ne pas désespérer Boulogne-Billancourt, comme on disait autrefois :
Certes, mais on ne voit pour l’instant aucun réarmement idéologique de la gauche, notamment en France, celle-ci continuant à hésiter entre repli national et ouverture au monde, entre gestion et vulgate pseudo-révolutionnaire.
Voilà une analyse intéressante tout de même en ce qu’elle traduit bien la manière dont on peut confondre la gauche et le PS quand on ne se situe pas à gauche précisément.
Du coup, je me suis fendue d’un petit commentaire dont je ne suis pas totalement convaincue que Quatremer autorisera la mise en ligne. Je le copie donc ici.
En tant que gaucho-crypto-bolchévique, je peux donner un point de vue de gauche, voire de plébéienne qui a voté PS pendant plusieurs générations et qui a arrêté.
Le PS implose en plein vol… parce qu’il a cessé d’être le PS, tout simplement. L’embourgeoisement du personnel politique n’est pas une nouveauté, le fondateur du PS, Jaurès lui-même, n’avait rien d’un vanupied et ce serait bien restrictif de s’arrêter à ce constat. Non, ce qui a changé, c’est que le PS a abdiqué idéologiquement en rase campagne, partout en Europe et a caché cette soumission à l’ordre économique mondial (profondément élitiste, injuste, inégalitaire et confiscatoire) sous un vernis de real politic.
Ce n’est pas tant par populisme ou force de promesses que les conservateurs ont raflé les voix des prolos, c’est juste que pour le même prix, le petit peuple qui n’est pas plus bête qu’un autre, préfère encore se payer l’original que la copie.
Le PS a oublié depuis longtemps que sa base électorale, ce sont les ouvriers et les employés, les sans-grade, les scotchés au SMIC et l’indifférence des cadres du Parti à leur sort après 30 ans de chômage massif qui ont bien sabré les bases du salariat, cette trahison idéologique et sociologique en a jeté plus d’un dans les bras du FN, puis dans ceux de Sarko, dont l’équipe a parfaitement analysé la situation et a taillé un discours sur mesure pour récupérer un max de déçus de la gauche.Le PS en Europe s’est tiré une balle dans le pied et crève de l’hémorragie. Sa trahison ne mérite même pas une oraison funèbre.
La gauche européenne est donc en train de se reconstruire à la gauche du PS moribond et sur les entrailles fumantes du PC. La crise capitaliste majeure qui s’apprête à nous frapper de plein fouet (comme Lagarde a dit que le pire est derrière nous, on peut à coup sûr s’attendre à l’inverse!) devrait jeter dans les bras du NPA et des autres les déçus des promesses creuses et du libéralisme triomphant, dont on avait juste oublié de leur dire qu’il a tendance à se construire sur le sang et la sueur de plus grand nombre pour le profit d’une poignée de profiteurs.
Le PS est mort!
Vive la Gauche!
Entièrement d’accord avec toi.
même parcours: vote pour le PS, en 1981, quand Mitterand a été élu j’ai dansé dans la rue.
comme j’avais confiance je me suis intéressés à autre chose pendant des années.
je ne peux pas dire que je suis contente du résultat!
et puis j’ai fréquenté des socialistes, d’abord prêts à s’étriper pour diriger une petite commune de rien du tout, ensuite favorisant à outrance les copains.
le PS est mort, tant mieux, il a trop été complice du néolibéralisme (voir DSK à la tête du FMI)
"Sa trahison ne mérite même pas une oraison funèbre."
Gniark ! ite missa est 😉
"Le PS est mort!
Vive la Gauche!"
Bien résumé !
Bien dit !
La gauche (ici représentée massivement par le PS) s’est tuée toute seule par le fait de l’embourgeoisement de ses représentants certes et par l’abandon d’une certaine "ligne de conduite" (que je préfère au terme "d’idéologie" qui enferme et qui a une connotation (pour moi du moins) réductrice et péjorative) aussi.
Mais on peut se poser la question à savoir, si les représentants socialistes ont été au moins socialistes justement à la base de leurs réflexions et dans leurs actes ou bien n’est-ce pas un (cruel) jeu politique (de dupe) qui cachait un plan de carrière personnel ?
Bourdieu a bien analysé et interprété la chose, en nous disant, que par la logique néo-libérale, on tend à faire passer la régression pour un progrès (politique ou vision progressiste) or comme il le dit c’est une supercherie, surtout en parlant du PS où "l’élite" socialiste invoque le socialisme pour faire du libéralisme, et qu’ils ont (pas pour les faux "dévots") capitulé face à l’économie, de l’homme vivant face à la mécanique.
Le PS est mort … vive le peuple 😉
"(comme Lagarde a dit que le pire est derrière nous, on peut à coup sûr s’attendre à l’inverse)" : Je me dit exactement la même chose à chaque fois qu’elle ouvre la bouche.
On pourra quand même dire que ce gouvernement se sera aussi illustré par la consternation chronique que suscite immanquablement les femmes qui en font partie. De quoi fortement douter de cette idée reçue simpliste qui dit que "les femmes au pouvoir, c’est une chance pour la paix dans le monde".
Non, la gauche n’est pas morte, car selon Laurence Parisot :
"Je crois qu’il y a, chez nos élites, une idéologie quasi soviétique et en permanence dans les esprits."
Heureusement qu’elle est là pour nous rassurer !
Je ne préjugeais pas de la (non) publication du commentaire, mais comme Quatremer est chez lui sur son blog et qu’il modère les interventions, il est totalement libre de ne pas vouloir un déferlement de trolls de gauche dans son coin du cyberespace. En tout cas, ce n’est pas moi qui lui en aurait voulu. Surtout que son billet s’est revélé inspirant et que je le répète, même si je suis clairement assez peu d’accord avec lui, son blof n’en demeure pas moins bien tenu avec des trucs instructifs dedans.
Quant au PC… je n’avais contre le PC jusqu’à leur torpillage des collectifs pendant la campagne présidentielle. Là aussi, les cadres du Parti on plus fait montre d’un réel appétit du pouvoir que d’un quelconque soucis du petit peuple. Et là aussi, à se marquer des but contre son camps, on fini par perdre le match.
"Du coup, je me suis fendue d’un petit commentaire dont je ne suis pas totalement convaincue que Quatremer autorisera la mise en ligne."
Belle perspicacité. Le billet n’est effectivement pas en ligne sur le site de Quatremer.
Je pense m’être mal exprimée, cher Francis, alors je vais me paraphraser avec d’autres mots : l’embourgeoisement de la classe dirigeante n’est pas le problème du déclin du PS, puisque justement, le fondateur du PS, Jean Jaurès était un bourgeois, un vrai, capable de comprendre la lutte des classes et de se lancer corps et biens dans la défense des classes laborieuses (ce qui sous-tend qu’être un vrai bourgeois n’est pas un obstacle insurmontable pour devenir un vrai gauchiste!)
Bon, finalement il est publié, le commentaire…
Gargl ! Ton billet m’a devancé, je voulais écrire sur le même thème : et je fais quoi, moi, maintenant ?
Et je plussoie à chaque virgule, bien entendu : ce n’est même pas une "volonté" de bousiller le PC : il le fait très bien lui même. Dire qu’à la gauche du P"S", il n y’a plus que le NPA n’est pas une provocation facile : c’est la réalité. Quant à ceux qui soutiennent mordicus les appareils qui les enfoncent depuis des années, que leur dire ? Leur tendre une main fraternelle est une chose, mais ils refusent de la saisir : tant pis.
C.Q.F.D., limpide ! Bravo.
"Droite", "gauche", je crois qu’il faut éviter d’utiliser la novlang officielle pour désigner les mouvements politiques. À droite du parlement, et au centre, et au centre gauche, il y a les capitalistes. À gauche, il y a les communistes. En dehors, il y a les anarchistes. Face à la "droite décomplexée", c’est-à-dire les capitalistes les plus violents, on pourrait attendre une "gauche décomplexée", mais par ce terme on entend généralement un parti réellement communiste, pas des capitalistes essayant de flatter les ouvriers sans aucune intention de mener les réformes défavorables à la bourgeoisie.
Le seul intérêt des mots "droite" et "gauche" est de désigner les partis s’écartant du dogme conservateur de "extrême droite" et "extrême gauche", et d’impliquer par là que ce sont des mouvements extrémistes.
Et après , on vote pour le pen ???
J’ai déjà écrit sur la notion de Gauche/Droite en politique française, mais pour l’instant, c’est une manière commode de rendre compte du système politique tel qu’il nous est vendu.
"sur les entrailles fumantes du PC"Votre rêve ne se réalisera pas!Quant le NPA sera capable de réaliser une Fête comme celle de l’Humanité on en reparlera.Et c’est pas demain la veille,le petit cirque déclenché par OB à cette même fête a visiblement déplu à nombres de nouveaux militants qui n’apprécient pas trop le mensonge.
La gauche c’est les gens,le peuple et ce n’est surement pas en restant entre soi que ça va avancer.C’est en provoquant le débat avec la population.
Débat que refuse la droite,évidement,parce qu’elle serait mise sur le reculoir sur sa politique.D’ou la complicité des médias qui passent sous silence des débats importants.
C’est quand même bizarre que certains à gauche se retrouvent avec le même rêve que Sarkosy:détruire le PC!
>> C’est quand même bizarre que certains à gauche se retrouvent avec le même rêve que Sarkosy:détruire le PC!
le PC, c’est comme le PS, il s’est auto-détruit.. quand on gouverne avec des gens qui se disent de gauche mais qui gouvernent à droite comme fait le PS depuis un bon moment, les gens finissent pas additionner 2 et 2.
résultat, pourquoi voter communiste si ça sert à faire passer les socialistes qui nous font une politique de droite?
quant à se flatter de la fête de l’huma pour se persuader que les communistes sont encore quelque chose… il suffit de se rappeler qu’ils ont fait moins de 2% à la présidentielle.
à l’heure actuelle, le communisme n’offre aucun rêve.. il reste bêtement le cul entre 2 chaises, entre parti de gouvernement et parti de lutte, sans réussir d’aucun côté, sans disposer de son pouvoir énorme en terme de militants pour organiser la riposte. ils sont où?
Agnès,
Cela valait-il un article ? Tout ce que raconte Quatremer est une litanie de clichés, non ? Et, comme tu l’as dit, son blog n’est pas un endroit où l’on peut véritablement débattre.
Je n’apprécie pas du tout votre remarque sur Jaurès. Pas du tout.
Ni votre idée (implicite certes mais si puissante!) qu’il faille être un "va-nu-pied" pour être vraiment "de gauche". Heureusement que l’être humain a un certain degré de liberté par rapport à sa condition sociale! Sinon ce serait à pleurer. Au fait, les "va-nu-pied" votent très majoritairement FN !
parfaite remarque.
ajoutez à cela que le vote FN des ouvriers est en passe de devenir la bonne vieille blague des familles (souvent sociales démocrates en l’occurrence).
rapporté à la population rien n’indique que le vote de prolos et autres ouvriers ait permis l’ancrage des idées fascisantes en France. par contre l’adhésion idéologique des "élites" droite, gauche confondus, ou du moins leur vif intérêt pour les concepts de "Nation", "Patrie", "République", jusque là tout va bien, puis "Intégration", "Islamisation", "Islamo-fascisme","français de souche", etc… ont fait plus de ravage que le pauvre et pitoyable FN n’a pu en faire à lui tout seul.
le développement de la bête a servi une génération de politiques incapables et surtout non désireux de s’attaquer de front aux questions du chômage et de ses effets collatéraux (désocialisation et perte de repères pour faire court).
on se souvient d’un ministre communiste qui explique la bouche en coeur qu’il faut privatiser Air France. on se souvient de responsable socialiste qui se contente de SOS racisme et de la "lutte" (ah! ah! on rigole) contre le FN comme cache sexe aux politiques de soutien des potentats africains.
le droit d’inventaire nous a tous fait marrer (puis pleurer) dès lors qu’il n’a inventorié que les saloperies dont il a pris exemple pour en pousser la logique (souvenons-nous du train des privatisations sous jojo).
oui, le P.S a trahi, et le P.C aussi (il existe de belles images de bob hue entrain de chevaucher du bulldozer pour, ça va de soi, aider les populations en détresse, bon certes un peu bronzée)
reste à voir ce que le NPA nous propose entendu qu’aucune formation à la gauche du P.S n’a pris le temps (l’avait-il du reste ?) pour s’interroger sur ce que signifie par exemple "le peuple" ?
pas plus le NPA que LO, n’ont à ce jour (ça n’engage que moi) pris la peine d’unir leur force pour la constitution d’un parti ouvrier. la recherche de pureté idéologique semblant plus fondamentale que celle de la déroute de la droite (UMPS).
alors le petit peuple se retrouve où il peut, certain au FN, c’est vrai, mais la grosse majorité s’organise pour la Palestine, la lutte contre les OGM, contre les discriminations (des femmes, des colorés etc..) et autres micro actions politiques qui laissent songeur quant on se met à rêver que bien articulées, elles suffiraient à virer les gangsters qui nous régentent.
excusez-moi, c’était trop long mais ça agace de constater qu’il existe encore des personnes qui attendent du "débat" avec le P.S une amélioration des conditions de vie de la plèbe.
dernière remarque toutefois, j’aurais aimé pouvoir dire que le P.S est mort, mais cette amas bouffi de suffisance justement se suffit à lui-même, il forme ses cadres (IEP par exemple) et participe du cirque médiatique. l’alternance politique française est à ce jour la même que l’alternance politique américaine dont elle s’inspire: du vent.
merci et encore désolé.
Ruobé vise juste : ce qui s’oppose à la "droite déconplexée" est une "gauche démagogique", au premier chef pour les ténors des partis de Gauche, celle à laquelle on met une majuscule, comme pour l’Europe, pour qualifier la portion la plus étriquée du concept.
Et si l’on s’interrogeait plutôt sur les mécanismes internes à ces partis de Gauche qui font systématiquement émerger de petits bourgeois capitalistes concevant l’état comme l’auxilliaire de l’"oppression capitaliste ?
Mme Parisot n’a pas tout à fait tort de parler d’esprit soviétique en France : mais cette mentalité n’est plus à gauche. A Gauche, peut-être, et encore : mais aussi, et surtout, à l’UMP et à Bruxelles.
Si Jean Quatremer est de gauche, c’est de la gauche atlantiste alors. Il est surtout en poste à Bruxelles et ne jure que par les institutions locales pour lesquelles la perte de pouvoir d’achat ne signifie pas grand chose. Il suffit de regarder les statuts :
– quatre catégories : fonctionnaire (la crème de la crème), temporaire, intérimaire, contractuel
– fonctionnaire : salaires de 2000 à 16000 euros net après impôt par mois plus des avantages (détaxe pendant un an, frais de déplacement haut de gamme, etc.)
– temporaire : idem mais pendant 3, 5 ou 6 ans seulement (en théorie)
– intérimaire : minimum 2000 nets mais contrats courts (moins de 6 mois). typiquement les secrétaires qui tournent tout le temps
– contractuel : 2000 à 5000 par mois, durée variable
Les salaires comprennent des primes d’expatriation (20%) et de management (4%), etc.
Pour revenir au billet, le PS s’est embourgeoisé mais l’extrême gauche ne propose pas de solution politique. Besancenot voulait être élu pour ne pas être président. Il n’a rien compris : c’est quand on est au pouvoir qu’on peut changer les choses. Exemple : NS qui a taillé une constitution à sa mesure.
le meilleur représentant du parti socialys c …francois bayrou ! 🙂
J’admire votre estomac, de pouvoir encore cliquer sur libé. Moi, depuis cet été, je peux vraiment plus!
Sinon la récente crise que vous savez m’a donné l’occasion de constater qu’une pensée économique disons -pour aller vite et ne froisser et ne décourager personne- "autre que néolibérale" était des plus vivante et des plus ancrées dans le réel. Je profite donc pour faire passer :
http://www.pauljorion.com/blog/
Cordialement, jicé
Et ça c’est pas de gauche :
http://www.conventionouvriereetsoci…
Ah la la, faut tout vous dire…. Et pis c’est pas de la gauche molle, ça colle aux grolles, mais surtout ça passe pas chez drucker.
Ah c’est ça qui vous gênent, ben fallait le dire!!!
C’est vrai que c’est quand même un comble : jamais il n’aura existé autant de sensibilités de gauche en France et on voudrait nous expliquer que sous prétexte que les énarques du PS sont incapables d’envisager le monde sans cravate, aucun autre monde ne serait possible.
C’est quand même un peu gonflant, à force. Ce serait trop demander à ces connards de socialistes endimanchés de bien vouloir simplement la fermer et s’opposer car on ne voit vraiment pas à quoi d’autre ils pourraient servir, avec leurs cravates ?
A Agnès Maillard: pourquoi avez-vous écrit: "je me suis fendue d’un petit commentaire dont je ne suis pas totalement convaincue que Quatremer autorisera la mise en ligne"? Je ne censure que les insultes, les imputations diffamatoires et les franches crétineries… Votre commentaire a évidemment été publié.
http://petaramesh.org/post/2007/02/…
"la façon dont les communistes ont torpillés les collectifs anti-libéraux"Ben sincérement moi je ne leur fait pas le reproche d’avoir dégommé ce bouzin informe dans la grande bataille des égos.
Et je me souviens de m’être fait traiter de con pour avoir eu une opinion différente de certaines "individualités" que nous n’avions jamais vus nulle part.
Même chose à St Ouen ou après l’avoir copieusement insulté et même traité de nazi ces même "comités de chiottes de merdes" sont venus taper à la caisse du PCF.
Et il ne s’agit pas de défendre un appareil mais une organisation.
La transformée,la rendre plus efficace mais surement pas la détruire.
Quant à la couler,12% aux derniéres élections,1,5% pour la LCR et malgrés le Black Out télévisuel moi je trouve que c’est pas mal pour un cadavre!
Maintenant si vous pouvez faire mieux,si vous voulez que les comités anti-libéraux fassent mieux faites nous voir.Maintenant si vous comptez sur les militants du PC ne rêvez pas non plus,mis à part Braouzec,justement à cause de ce qui s’est passé en 2007,nous n’avons pas la mémoire courte,se faire cracher dessus une fois ça va mais on y reviens pas!
Et Quatremer de gauche?bon faut de tout pour faire un monde mais la il y a erreur.A force de parler à des gens de "gauche" qui n’en sont pas,de refuser de parler à des gens quien sont vraiment aussi imparfaits soit-ils,on finit par oublier de parler à la population,vous savez celle qui en bave,on oublie de lui demander ce qu’elle espère,ce qu’elle souhaite,ce qu’elle propose,de débattre avec elle et d’essayer de faire que l’espoir qu’elle porte remonte en surface. et devienne force constructive.
Contrairement à certains,nous continuons à avoir des certitudes par exemple sur la nécessité de détruire le capitalisme et surtout beaucoup de doutes sur les moyens d’y parvenir,ce qui ne semble pas être le cas de certains d’entre vous,puisque pour y arriver vous êtes surs qu’il faut détruire le PCF!
Agnès, tu as TOUT FAUX, tout comme Jean Quatremer… Que je n’ai pas lu mais cela est inutile ! De plus ce que tu en dis ne m’incite pas à aller voir et de toutes façons l’essentiel est ailleurs:
Ces notions de droite et de gauche sont un leurre et, la gauche surtout, des lanternes pour attirer les gogos qui voudraient se croire citoyens alors qu’ils ne sont que des pigeons, ou plutôt les sujet des "marchés" qui se partagent le monde. Les extrêmes elles-mêmes se fourvoient… Elles tiennent tellement à exister qu’elles s’accrochent à des notions du XIXe siècle. Avec un peu de réflexion elles devraient pourtant se douter que le discourt de l’idole (Marx) ne seraient plus le même aujourd’hui. « La fin de la Gauche » ? Tant mieux ! Ni gauche, ni droite : Enfin de l’ouverture ! C’est par ailleurs ce qu’avaient comprit Les Verts avant de mal tourner. Quoique l’écologie serait peut-être la véritable gauche comme le pense Gérard Charolois. (Lire)
http://www.ecologie-radicale.org/ac…
Mais lui aussi se trompe. Ce bipolarisme là est toujours erroné quel que soit la manière dont on le traite. Il nous embrouille toujours et fort bien ! Une autre citoyenneté existe, celle de «La France d’en haut», celle de ceux qui dirigent, réduisant en sujets cette «France d’en bas» qu’elle a su diviser. Que cette France réalise donc où se trouve les clivages et les trônes seront renversés ! Oui, que cette France d’en bas qui si souvent vote FN (un truc pourtant con!) réalise enfin qui elle est ! Que se dévoile enfin l’absurdité de ces rivalités fratricides entre communautés d’origines, entre travailleurs du privé et du public voire pire cette infamie du tous contre le privé d’emploi (car, bien-sûr, cela est de sa faute et il coûte si cher à «ceux qui se lèvent tôt»)!
Le bipolarisation gauche-droite est morte? Tant mieux ! Maintenant la politique va devenir lisible et comme les citoyens d’en bas sont les plus nombreux, les ploutocrates d’en haut qui nous gouvernent encore peuvent commencer à serrer les fesses!
Bonjour Jean et merci de ta visite dans mon antre…
Je n’étais pas sûre que ça passe parce que je ne fais pas trop couleur locale sur ton blog et que comme tu modères a priori et que tu avais probablement à faire par ailleurs, mon commentaire a passé quelques temps dans ton purgatoire avant de sortir. Je ne préjugeais pas de ta décision, mais la perspective de voir mon pensum susceptible de passer à la trappe m’a un peu chagriné. Comme, de toute manière, ce n’était pas très poli de porter le débat chez toi tel que je le sentais, j’ai préféré pondre un billet ici afin de susciter le débat qui m’intéresse le plus, à savoir la confusion PS/Gauche.
J’espère ne pas avoir mis le souk chez toi.
ah! Jean-Claude
les entrailles du pc ne fument plus depuis Bob Hue le mal nommé( Bob dia serait plus approprié) quant au ps sa "gauchitude" n’est que le paravent de son refus viscéral et conscient d’un changement radical de société y compris ce cher Jean Jaures au demeurant plus "révolutionnaire" que tous les Mitterand et Hollande réunis.dés lors on peut pas parler de trahison concernant le ps.sa voie naturelle passe par le maintien du capitalisme, son job (au ps) étant d’en limiter les effets à la marge.
Cette hypothèse repose sur le postulat que la gauche du PS refuserait des alliances que le PS accepterait. Voyons voir :
– Si le PS faisait 40% de l’assemblée législative, serait-il près à s’allier avec l’UMP ?
– même question avec PS + gauche du PS à 40 %
– même question avec PS à 40 % s’alliant avec Bayrou
– même question avec PS PS à 40 % s’alliant avec Bayrou
– mêmes questions avec PS + PCF de 1981 à 40%
en effet, le rôle historique du PS est de faire passer le capitalisme pour ce qu’il n’est pas, un humanisme.
Mais nombre de socialistes ont légitimement pensé qu’une transformation sociale radicale ne pouvait pas passer par une révolution. ils l’ont pensé pour X raisons, mais ils l’ont pensé…comment dire… en toute bienveillance.
de même, nombre de communistes ou apparentés ont sincèrement pensé que la direction du PC avait pour fonction d’accélérer la transformation sociale. et sommes toutes, de leurs combats nombre d’acquis sociaux ont été obtenus.
Mais las, l’histoire des PC a démontré combien il était possible de trahir les nobles idéaux de millions d’individus. Oui le PCF a trahi les siens, ses militants et au delà la classe ouvrière.
et si l’idéologie du PS n’a trahi que ceux qui voulaient bien l’être, il a toutefois trahi ceux qui attendaient du PS une transformation sociale disons…pacifiste, mesurée, progressive. chose que le PS n’a cessé de clamer, du moins, jusqu’à Mitterrand.
aujourd’hui, la "gauche " se doit de réfléchir en toute sérénité aux questions que ces femmes et ces hommes ont posé. les chantiers de réflexion sont énormes et il est vrai qu’avant de disposer d’un consensus (je fais abstraction des notions de rapports de force qui sont incontournables dans l’instant, dans le moment où par exemple une loi scélérate est imposée par un gouvernement scélérat), "l’alternance" se poursuivra avec les mêmes vies gâchées (car la misère tue), frustrées, dénigrées, ici et ailleurs.
s’il est même envisageable que la droite "officielle" continue de diriger sans discontinuité pour les 20 années à venir. la constitution d’une gauche "conséquente" (ce qui n’implique pas une homogénéité idéologique) est à ce prix. par "conséquente", j’entends le fait que de ce qui reste du PC à LO en passant par les mouvances anarchistes et la gauche du PS, (il me semble que) tous s’accordent sur le nécessaire contrôle de pans entiers de l’économie, sur la nécessaire égalité homme/femme – blanc/non blanc, sur la fin du post colonialisme, le nécessaire contrôle des dépenses énergétiques, l’absolu nécessité de promouvoir les arts et la culture, la fin de la télé poubelle, etc… sur de nombreux sujets, les gauches sont d’accord et sur le fond et sur la forme.
reste à savoir si l’absence d’unité des mouvements repose sur une surenchère idéologique (la quête d’une pureté dont les clochards qui mourront de froid cet hiver se fichent éperdument). sur des querelles de personnes dont on se demande comment au vu des enjeux ils subsistent.
en citoyen lambda et victime du capitalisme lambda, j’attends. j’attends en militant ici et là comme d’autres vont au supermarché consommer tel ou tel produit. ici pour les gosses raflés, là pour la palestine humiliée, ou là encore pour une bouffe "durable" ou ici pour des poubelles soutenables.
cette absence d’unité me fiche en l’air au fur et à mesure que se suivent les témoignages de vies brisées.
je crois que Badiou disait que ce qu’il reste aux victimes du système, c’est la discipline vis-à vis d’eux mêmes. la discipline morale qui leur font renoncer au …renoncement alors j’attends fort de cette discipline.
j’attends de voir les gauches réunies autour de points de ralliement clairs.
Bonjour Agnès,
Je suis militant socialiste et je fais partie de l’aile gauche (Hamon – Emmanuelli – Mélenchon). Je voterai le texte de la gauche du PS. Je me considère comme socialiste, pas social démocrate. Je suis peut être une espèce en voie de disparition mais il existe encore une vraie gauche non communiste.
Lire que le PS est mort ou moribond, me fait doucement rigoler. Un parti qui tient la plupart des régions, des villes… Y’ a pire comme mourrant non?
Alors PS – UMP même combat. Ne vous en déplaise, j’ai la faiblesse de croire que Ségolène Royal élue, n’aurait pas fait la même politique de casse tous azimuts que Sarko. Et je le dis, malgré qu’elle ne soit vraiment pas ma tasse de thé.
Il est certains que le NPA sera une grosse épine dans le pied du PS, surtout s’il poursuit son désastreux virage à droite (social démocrate beurk). Mais que propose Besancenot et consors? Rien… Ils n’auront jamais le pouvoir et ne souhaitent de toute façon pas l’exercer.
Je suis pour une politique de gauche, une ouverture à gauche sans exclusive. Vous devez comprendre que la majorité de l’electorat de gauche est socialiste. L’échec des commités et le futur échec du NPA, c’est de ne pas savoir/vouloir s’adresser à ces gens, qui ne sont que villipendés.
Voila ma petite contribution au débat. Maintenant n’hésitez pas, ouvrez le feu, j’attends les balles ;-))
Souvarine
Ouaip,
J’ai personnellement une certaine aversion pour le PS pour toutes les raisons citées ci dessus (entre autres) . Un "truc" qui est censé représenter la "gauche" et qui dit voter oui à un traité ultra-libéral, puis qui nous fait le coup du 4 février…
Ca sent la haute trahison.
Mais ça n’empêche pas ce que dit Souvarine d’être assez pertinent. Et c’est bien tout le problème. Certains de mes amis ont adhéré au PS quand ils ont su que Sarko était candidat… J’ai eu beau débattre, ça n’a pas entaillé leur décision. Et, à vrai dire le problème du PS c’est peut-être bien d’être déserté par les gens de gauche à cause de la suspicion qu’il inspire…
Le PS est mort ! Vive la gauche !
j’aimerais partager cet enthousiasme mais pour l’instant je discerne plus de divisions, marginalisations et consensus sur les critiques du système, que de réel propositions d’action d’échelle dans les rangs de ce que moi aussi j’appelle la gauche.
Je suis pas catastrophiste, mais dans l’état actuel du lavage de cerveaux généralisé qu’on observe, le "Vive la gauche !" ne me semble pas encore pour demain… De l’eau va encore couler sous les ponts avant que le PS devienne officiellement le premier parti de droite de France. En attendant, on risque bien de le voir représenter la gauche un certain temps encore…
J’avais apprécié cette analyse de Régis Debray : http://uneepoqueformidable.unblog.f… constatant à quel point "la gauche est dans les choux, phagocytée par l’air du temps, emportée aujourd’hui par le vent d’Ouest", il émet l’hypothèse que la notion gauche/droite issue de 1789, puisse disparaître tout bonnement, dépassée par des considérations plus claniques ( celui des septimaniens, des juifs….).
Et, justifiant par ce mot de Hegel "Tout ce qui est né mérite de périr", rappelle que la politique droite/gauche n’existe que depuis 200 ans, et peut donc mourir.
Why not ?
Jean-Claude Goujat a écrit:
"Quant le NPA sera capable de réaliser une Fête comme celle de l’Humanité on en reparlera."
Hmmm, voyons voir… C’est pas le NPA, mais le comité d’organisation des Vieilles Charrues (Carhaix) a réalisé cette année 215 000 entrées *payantes*. Ce comité, ce sont des milliers de bénévoles, membres d’associations locales, militants. Le tout dans un bled paumé qui, le reste du temps, compte environs 13000 âmes. Et loin, loin, loin des grandes agglomérations — pas à 20 minutes de Paris.
Ces mêmes militants se sont mobilisés comme des enragés pour conserver leur maternité locale. Et, devinez quoi ? Ca a marché.
http://www.humanite.fr/DERNIERE-MIN…
Je vous laisse en tirer les conclusions que vous voudrez 🙂
Alors PS – UMP même combat. Ne vous en déplaise, j’ai la faiblesse de croire que Ségolène Royal élue, n’aurait pas fait la même politique de casse tous azimuts que Sarko. Et je le dis, malgré qu’elle ne soit vraiment pas ma tasse de thé."""""""""""
Quelle aurait ete "sa "et votre position donc ,sur la réeducation des jeunes par d’ex militaires ; face au RSA et aux chomage ;sur la justice ?
Pour ma part, je place les socialistes ,surtout les militants pour etre plus reactionnaires et partisans du tout repressif ,voire sur la soi disant delinquance routiere et celle des jeunes …..que certains sarkozystes …..
ET je serais tres curieux de les entendre s’exprimer clairement sur ces sujets ?
A ZMaskedKukumber: mon blog, pas un lieu où l’on débat? Vous y êtes déjà venu? Si pour vous le débat, c’est être d’accord avec vous, effectivement ce n’est pas un lieu de "débat". Lorsque je ne suis pas d’accord, je le dis clairement et je ne m’excuse pas d’exister. Lorsque je vois un autre internaute dire: "je ne l’ai pas lu et ça n’est pas la peine", cela montre effectivement une conception, comment dire, bolchévique ?, du "débat".
A Agnès: effectivement, je lis tous les commentaires a priori avant de les publier. Parfois, cela peut prendre un peu de temps. Sur le fond, je considère que le PS est incapable de répondre aux défis de notre temps (redistribution, régulation intelligente des marchés, Europe, etc), mais je ne vois pas en quoi voter massivement à droite ou à l’extrême droite (FN, Ligue du Nord, Vlaams Belang, Haïder, etc,) peut constituer une réponse. Car le vote ouvrier n’est tout simplement plus révolutionnaire (ce sont les bobos qui sont chez Attac ou à la LCR), il est majoritairement réactionnaire. Et ça, ça pose sacrément question. Quant à la crise du capitalisme, elle est sans doute grave. Mais si vous croyez une seconde que le système ne va pas s’adapter et se renouveler, vous vous trompez lourdement. Le capitalisme, à la différence du soit disant communisme, a montré une capacité d’adaptation étonnante (rappelez vous 1929). Je crois que la crise actuelle va encore une fois faire souffrir les plus pauvres et je ne vois là aucune raison de me réjouir.
@souvarine, le militant PS :
"Ils n’auront jamais le pouvoir et ne souhaitent de toute façon pas l’exercer" – "le futur échec du NPA"
Tu prends tes désirs pour des réalités mon grand. D’abord le NPA ne sera pas un échec, le succès est déjà largement supérieur aux meilleures espérances.
Ensuite, le pouvoir on le prendra, que tu le veuilles ou non, on n’est pas là pour faire de la figuration, contrairement aux courants de "gauche du PS" qui ne servent strictement à rien, puisque le PS est de plus en plus à droite, quoi que vous fassiez!
Je te souhaite de belles illusions… jusqu’au congrès du PS.
Et après? Tu fais quoi?
@Dominique
Régis Debray dit dans son analyse des choses intéréssantes mais on a pas les mêmes références historiques. Les 200 ans dont il parle correspondent en gros a l’ère industrielle qui est lièe a l’opposition gauche droite, a la lutte des classes entre les travailleurs qui étaient a gauche et les possedants les bourgeois a droite. Des travailleur-ses se sont plus ou moins embourgeoisé-es, dans certaines entreprises les actionnaires les plus nombreux ce sont les salarié-es. A l’ère industrielle des travailleurs actionnaires c’était impensable, inconcevable. Pourquoi les travailleur-ses actionnaires ou qui rêvent de l’être s’opposeraient au capitalisme???
A l’ére post-industrielle, la fracture sociale, l’opposition n’est pas entre la gauche et la droite mais entre les hauts salaires ,les hauts revenus de droite et de gauche pour qui ça va de mieux en mieux et qui ont intérét a être a droite et a gauche, et les bas salaires les bas revenus pour qui ça va de plus en plus mal et qui ont intérét a sortir des sentiers battus par la droâââte et la gôôôche.
jDes sentiers battus comme les matérialiiiisme, l’individualiiiisme,(ce que Debray appelle" le tout a l’égo"),le croissanciiiisme, l’économiiiisme, le productiviiiiiisme, le consommationniiiiisme, le compétitivitiiiiiiiisme, le carriériiiiiiisme, le scientiiiiiisme…..etc.
La gauche ayant fait son temps comme force de progrés social, on dira pas vive la gauche mais vive le progrés social
@ Jean : point de vue intéressant. Tu es assez dans notre vision des choses quand tu écris que le PS est incapable de répondre aux nécessités de notre temps et que de voter sur sa droite n’apporte pas de solution non plus. Alors quoi? Parce que je suppose que la gauche du PS ne va pas non plus, donc que reste-t-il aux crevards pour faire entendre leur voix? Se coucher par terre et attendre la fin?
De ce constat découlent tous les autres. Les classes populaires votent de moins en moins parce que l’offre politique les a tout simplement oubliés et que la défiance est encore vive face aux partis de la gauche du PS (défiance bien entretenue par les mass médias). Quant au vote ouvrier réactionnaire, je suis tout à fait d’accord avec toi, mais il faut remonter dans le temps et voir ses assises historiques : 1981, les prolos chantent leur victoire place de la Bastille et 1983, ils se mangent la real politik en pleine face avec un virage à 180°. Grosse, grosse déception. Du coup, en 1995, Chirac se fait élire sur le thème de la fracture sociale qu’il faudrait réduire, c’est à dire que c’est limite si son discours ne dépasse pas le PS par la gauche. Quelques mois de Juppé et tout le monde descend dans la rue, outré de la manière dont la fracture est "réduite".
Ensuite, c’est moins clair, parce que l’on substitue habilement la guerre des chefs aux débats d’idées et aux projets politiques. C’est ainsi que Jospin perd alors qu’il a un très bon bilan politique à son actif en tant que premier ministre, mais faut voir la campagne de 2002 : la france a peur, les voyous sont à nos portes, il nous faut un parti à poigne (sous-entendu : pas ces lopettes de gauchistes) et Jospin est assez systématiquement mis sur la sellette par les mass medias qui commencent précisément leur grande restructuration, à savoir leur prise en main par des intérêts financiers qui ne cachent pas trop leurs accointances MEDEF-RPR.
Quant à la campagne de 2007… axée sur les personnes et plus du tout sur les idées, les programmes sont réduits à une enfilade de slogans creux qui sont calibrés pour capter les prolos comme des pubs de lessive. Bref 25 ans de purgatoire pour les classes populaires qui seraient bien en peine de distinguer le laxatif de gauche de celui de droite et on s’étonne qu’ils votent réac…
Pas moi!
ET s’il etait tout simplement reac dans l’ame ;notre bon peuple !
Facile de rester entre soi , sur ses blogs ,sur ses lectures ….
Par contre il suffit de s’aventurer sur des foreux genéralistes pour s’apercevoir que sur des sujets tels que les Roms, la delinquance ,les jeunes ou les Rmistes…….pour crier haro sur le baudet ,socialos y compris ….ya du monde ,hein !
@lvma:
Je n’ai aucun désir par rapport au NPA. Le succès est là tant mieux pour vous. Vous ne dépasserez pas les 10% des voix, peut être à peine mieux aux européennes sur les ruines du défunt PC? L’étiquette trostko fera peur aux gens. Regardez les défaite historique de la gauche aux élections de l’après 68! Les apparitions et les discours de Krivine à la TV avaient foutu la trouille aux gens, alors qu’ils étaient plusieurs millions en grève quelques semaines auparavant.
lvma, tu es la preuve de ce que je disais. Vous méprisez militants et surtout électeurs PS. Faute de trouver un discours commun, vous ne savez pas leur parler, proposer, juste les dénigrer. Or ces électeurs forment les gros bataillons des électeurs de gauche.
Personnellement, je suis tout à fait prêt à travailler avec le NPA. Je n’ai aucune appréhension par rapport à la "gauche de la gauche" comme dient les médias. Au contraire… Sur bien des points nous sommes surement d’accord.
Ce que je ferai après le congrès? On verra bien, je me pose aussi la question.
Souvarine
@Agnes et J4M: Au sujet des classes populaires qui sont en train de redevenir réac, une analyse intéressante a été écrite par Paul Ariès dans le Sarkophage de ce mois-ci.
Son point de vue est que le PS a dans les 30 dernières années déplacé le centre de son identité de classe depuis le point de vue économique et social (salaires, accès égal aux soins et à l’éducation, taxes, modèle économique non-libéral) vers le point de vue socio-culturel (défense des minorités sexuelles, promotion d’activités culturelles sans forcément se soucier de l’accès à tous, promotion d’un mode de vie écologique déconnecté des possibilités des classes populaires, etc.) et en abandonnant les sujets économiques à d’autres partis — la nature ayant horreur du vide, c’est l’UMP et Bayrou qui s’en sont emparés.
http://www.lesarkophage.com/enkiosq… (c’est dans le numéro 8, pas encore en ligne)
Moi j’aime bien Veig,mais ça me fait rigoler parce que les vieilles charrues c’est festif,c’est musical mais ce n’est pas politique ou alors il faut me dire ou étaient les débats politiques à cette fête je n’ai pas trouvé.Alors ne mélangeons pas tout.
Quant à la mobilisation pour la maternité de Carhaix elle est le fait d’une union de nombreuses associations et organisations et pas le fait du NPA tout seul surtout qu’il n’existe pas encore.
Aucun parti,groupement ne peut prétendre gouverner seul en France,il faut bien nouer des alliances.
Le PS est très sensible aux rapports de forces dans le mouvement social.Quant je dit sensible,c’est qu’il fluctue de droite à gauche en fonction de ces rapports de force.Plus le mouvement social est puissant,revendicatif,plus il apporte des solutions fortes,plus il est progressiste.
Et c’est bien ces rapports de forces internes à la gauche qu’il faut travailler surtout sur l’économie.
Bayrou c’est un libéral il a les mêmes préconisations économiques que l’UMP,en clair privatisations à outrance,rien de neuf.Ce sont les médias qui en font un "novateur".Remplacer la droite,par la droite centriste quel bonheur.Alors je ne sais pas si le PS a abandonné les sujets économiques,mais ce n’est surement pas Bayrou qui en a amené de nouveaux.
Quant à ceux qui prétendent que le PCF a trahi,qu’ils amènent des preuves plutôt que des affirmations,on est pas obligé de les croire sur parole.On dirait bien que certains considère les militants du PC comme des traitres.
Quant au peuple réac en soi ça c’est le discours le plus……réac que j’ai entendu!
Le peuple marche avec sa tête.
Pour le moment ce qu’il a dans sa tête c’est des idées de droite,parce qu’elle a gagnée,provisoirement,la bataille idéologique.
Et pourquoi provisoirement?parce que,quand l’écart entre ce qui est dit et ce qui est vécu devient trop grand il y a un clash.
Ce qui ne veut pas dire que l’on débouche sur un changement.Encore faut il apporter des solutions concrètes et construites avec lui.
Et c’est ça qui différencie le PC du futur NPA:Le pc cherche à construire des solutions avec le peuple en multipliant les débats,le NPA ne porte que la contestation et des solutions toutes faites.
Mais le temps ou les gens votait pour un programme clés en main est révolu.
Quant au NPA C’est bizarre que personne ne se pose la question:pourquoi les médias officiels sarkosiens lui font une telle publicité?
Comment en étant absent physiquement des luttes avec 3000 militants difficile d’être partout,il arrive à être aussi présent dans les médias.
Université d’été du NPA 4 minutes au JT
Université d’été du PCF 0 minutes au JT.
Fête de l’Humanité,6 minutes sur Besancenot,7 secondes pour MGB.
Si vous n’êtes pas capables de vous interroger sur ce phénomène on est effectivement pas sorti de l’auberge.
Que l’on se comprenne bien,contrairement à ce que vous dites sur les militants du PC je ne dis pas que les militants du NPA jouent un drôe de jeu,je dis que les médias jouent un drôle de jeu,est que beaucoup tombent dans le piège.
Quant à ceux qui pensent que les militants du PCF vont rejoindre en nombre le NPA,je pourrais leur citer un certains nombre qui en reviennent!Alors qu’ils continuent de rêver!
Si l’union doit se faire un jour,ce que je souhaite,elle ne se fera jamais sur la défaite de l’un ou de l’autre mouvement.
Oui ,pardon ….j’aurais pu dire grosbeauf au lieude reac , ca revient au meme mais ,les revolutionnaires vont se sentir mieux ….
Mais nenfin ,ne vous en deplaise mon brave Goujat …..interrogez ou lisez n’importe quel salarié , surtout les smicarts …..et vous verrez les reponses quant aux chomeurs ,au RMI ….
Sans compter que des gens de gauche qui sont pret au retour de la peine de mort….ya plein ..
Y disait quoi Brassens deja sur les honnetes gens …
Heu…
Le bilan de Jospin, c’est d’avoir largement contribué, avec Lamy, DSK, et Prodi, à construire cette Europe rejetée par référendum en 2005. Bien plus contribué que ses successeurs, d’ailleurs..
Et comme disais Coluche : Ils ont raison parcequ’ils sont les plus nombreux mais parcequ’ils ont raison. Ou un truc dans le genre
Salut Agnès,
> De ce constat découlent tous les autres. Les classes populaires votent de moins en moins
> parce que l’offre politique les a tout simplement oubliés et que la défiance est encore vive face aux
> partis de la gauche du PS (défiance bien entretenue par les mass médias)
C’est impressionnant comment ta remarque convient à Die Linke, enfin presque. Le mot défiance est un peu faible. Je suis, comme tu le sais, un peu ce qui se passe en Allemagne, et j’aime bien écouter une émission hebdomadaire qui s’appellel "Der Presseclub". Souvent je n’aime pas du tout les intervenants, et c’est exactement pour ça que je trouve l’émission intéressante. Tous les dimanches, pendant 30 à 40 minutes, des journalistes, la plupart du temps des redacteurs en chef des grands journaux allemands discutent sur l’actualité. L’émission du 14 septembre s’intitulait "le SPD en lutte avec lui-même".
D’abord, presque tous les intervenants ont cette distance au peuple, aux gens, et ils sont si loin des "petites gens" que c’en est devenu du dédain qui me révolte. Après leur intelligente discussion, il y a des gens qui appellent et posent une question, font une remarque, et un journaliste répond. Assez souvent il y a 2 à 3 personnes qui déplorent justement cette distance qu’ils ont, qui est complètement en dehors de toute réalité terre à terre. Ils parlent de la réforme Hartz comme une chose absolument nécessaire, incontournable, et quand un intervenant leur reproche qu’ils ne savent même pas de quoi ils parlent, ces journalistes se moquent presque de lui. Un Hartzi est évidemment trop bête s’il ne comprend pas que l’essor de l’économie allemande a eu besoin de lui, et maintenant lui aussi profite de ses sacrifices, même s’il ne s’en rend pas compte. Toujours le discours "mieux vaut travailler pour 4 euros de l’heure que pas du tout". C’est facile de dire ça quand on ramène ses 8000 euros par mois (ou plus) à la maison. Un type de la sorte, a-t-il déjà fait un travail imposé sans intérêt, sans aucune perspective, tout en pointant tous les mois à l’Anpe ? Doit-il élever ses enfants dans ces conditions ? Une fois c’est cette question qui est venu presque texto. Réponse du journaliste: Moi quand j’ai fait mes études, j’ai aussi vécu avec 200 euros par mois, donc histoire de dire arrête de te lamenter. Et ce grand savant, il n’a pas eu l’idée qu’à 22 ans, un avenir prometteur devant soi, c’est autre chose qu’une vie avec 10 ans de brimades anpéennes puis retraite dans la pauvreté comme trajectoire assurée. Pour moi, ces "journalistes" sont aussi irrécupérables humainement parlant que les Hartzis le sont à leurs yeux, capitalistement parlant.
Dans l’émission du 14, ils ont analysé le déclin du SPD, et j’ai été également choqué comment ils avaient, tous, vomi sur Die Linke. Carrément des insultes – populistes, menteurs, manipulateurs, extrémistes dangereux et ça y va. Le SPD va bientôt arriver à 20% et Die Linke aussi. On soutient à font les réformes Hartz (les journalistes rédacteur en chef), ils ont carrément dit que les quelque millions de travailleurs pauvres + les chômeurs de longue durée, de toute façon, seraient "perdus", irrécupérable en quelque sorte, qu’ils feraient partie d’un dommage collatéral inévitable. C’est comme ça. Mais le pays va mieux. Il fallait faire ces réformes. Puisqu’ils sont irrecupérable, bon on ne peut pas les laisser crever, mais ce n’est pas la peine de trop s’en occuper. Il faudrait s’occuper de choses "plus importantes". S’occuper des gens "qui valent la peine". Je te jure je croyais halluciner, mais non ils croient à ce qu’ils disent, ils ont la conviction.
En fait, c’est la même façon comme, 30 ans auparavant, ils ont vomi sur les Verts, les "cinglés", "rêveurs", "idéalistes", "pas capables de gouverner" etc. et puis les Verts font aujourd’hui bien parti du paysage politique.
Des journalistes qui parlent comme ça des vies humaines, je ne peux pas les prendre au sérieux. Impossible. C’est ça qui me "fascine" – l’ampleur de l’ "à coté de la plaque" de la soi-disant élite, intelligentia. Je crois qu’ils vont m’inspirer encore longtemps.
Bises
Tiens puisque ça parle de Quatremer, son dernier billet est bien révélateur de son honnêteté (et de l’intérêt de le lire)
un p’tit mot à mr Goujat…
Toutes ces comparaisons sur le temps de parole au NPA ou au PC, sur la publicité des deux partis dans les médias etc… ça ne sert que les diviseurs… Et dans le genre "je divise pour mieux régner", le clown de l’Elysée est un expert.
Je n’en tirerai pas de conclusions hâtives, mais une simple, la division de ce qui reste de la gauche sert le PS et l’UMP.
Je ne suis ni chez les uns, ni chez les autres, mais simple sympathisant . Et, dans cette période de temps obscurs ou on brade tout ce qu’on a pu obtenir, ou on spolie les citoyens, faudrait s’activer à comprendre qu’on est d’accord plutôt que de se chercher des poux…
@ souvarine…
Ne penses tu pas qu’adhérer à un parti qui prône le libéralisme comme système économique est contradictoire avec l’idée d’un système de redistribution.
Au fond, tout le problème est là, c’est bien gentil de penser qu’une petite dose de libéralisme a du bon, mais les socialos ont depuis longtemps dépassé ce problème. Ils admettent le système capitaliste dans son ensemble avec une argumentation du genre, rien d’autre n’est possible, la seule chose qu’on peut faire, c’est coller des rustines…
Moi, je sais pas mais devant une telle audace de la pensée, je m’insurge. Ce sont les plus grands contributeurs de la dégringolade des pensées de la répartition, de la redistribution.
Ils ont rendu le peuple neurasthénique, y’a pas d’espoir de voir les notions d’égalité et de fraternité au cœur de nos sociétés puisque c’est l’individualisme et l’appât du gain qui sont moteur, et on y peut rien … force est de le constater.
Résultat, après avoir distillé cette philosophie pendant vingt ans, on voit aujourd’hui toute notre organisation sociale démantelée et y’a plus personne pour broncher.
C’est pas à la droite qu’on peut reprocher ça. Elle, elle est relativement claire sur son fonds de commerce, mais bien au PS.
Je dis pas qu’il y a pas au PS des gens de bonne volonté, des gens qui ont une perspective assez proche de la mienne, ceux qu’on appelle "gauche du PS". Non, ce que je dis c’est que ceux ci (dont toi, souvarine) servent à justifier du positionnement "à gauche " du PS. Et rien d’autre. Sans, eux, le PS serait clairement un parti de centre droit.
En ce qui me concerne, je ne vois pas l’intérêt d’aller servir de faire valoir à un parti qui prône l’inverse de mes idées…
Bonjour
il me fait rire Souvarine (Boris ?) les socialos ont toujours été des traitres c’est leur rôle principal, comme la cfdtraitres créée par le groupe Reconstruction pour niquer la gauche et introduire grâce à Delors la France "moderne" chère à Jospin. Tout ça se voit dans la sociologie des militants du PS (lire http://www.scienceshumaines.com/ind… ) quiconque est allé voir une réunion d’un Ps local comprend vite où il est tombé, c’est un parti de cadres (majoritairement de la fonction publique) qui s’effraie dès que quelqu’un dit une vérité qui va fâcher le député ou le conseiller et qui parle fort avec l’accent populaire. Ils sont incroyables ces gens faut vraiment aller assister à leurs tractations pour désigner qui sera le prochain baronnet élu : je te refais ton trottoir et tu votes pour untel, ah mais truc, lui, il me plante des arbres en plus.
La seule question qui se pose avec le PS c’est qui sera le prochain Noske quand, enfin, on remettra les pendules à l’heure.
Pour l’instant face à la catastrophe qui arrive (vous savez ce qui se passe en ce moment dans le bâtiment ?) il est vrai que les combats à mener ne sont ni de gauche ni de droite : mettons les banques au pas, les bourses à leur place,les traders à la poubelle, les commerçants à l’amende, les sportifs au régime sec, les faux artistes à la gomme au baillon: faisons un moratoire sur les taxes foncières et d’habitations le temps de la crise ainsi que pour les remboursements des prêts immobiliers et des loyers pour ceux qui vont bientôt galérer, ne confondons plus grosses entreprises et petites boites de 3 ou 4 salariés, renversons le sénat, mettons notre nez dans la comptabilité nationale pour en sortir tout ce qui concerne la santé, l’éducation, la sécurité (si on veut) et puis, et puis … en voilà des idées pas socialos du tout.
Voyons on se donne un rendez vous à quelques millions devant le sénat et, gentiment, on leur dit: "vous n’existez plus, dégagez!" on ne regarde plus de foot à la télé, c’est facile à faire ça, plus personne dans les stades, les concerts de stars et les cinés; pour les banquiers on leur rappelle la vérité " si vous prêtez plus d’argent, vous n’avez plus aucune raison d’exister, disparaissez ! (après on s’occupera des paradis fiscaux
Facile tout ça et tout le monde du travail devrait logiquement être d’accord, bon OK alors, on se retrouve à 2 ou 3 millions samedi devant le sénat pour commencer.
Il dit :
"""
L’apparition de partis d’extrême gauche – qui refusent toute alliance gouvernementale ou, s’ils l’acceptent, pratiquent une surenchère qui paralyse toute action — ne fait qu’empirer la situation de la gauche : en Allemagne, « Die Linke » va interdire pour longtemps le retour du SPD aux affaires. En France, le Nouveau parti anticapitaliste de Besancenot pourrait avoir le même effet sur le PS. Bref, la crise que traverse la gauche est historique, même si elle n’est pas mondiale comme le montre le triomphe des gauches en Amérique latine.
"""
C’est pour le moins curieux que quelqu’un qui semble se réjouir du triomphe des gauches en Amérique latine déplore la montée de partis comme Die Linke en Allemage ou LCR/NPA en France. Ces deux partis semblent pourtant beaucoup plus proche des partis de gauche d’Amérique latine que ne le sont le P"S" ou le SPD.
Die Linke va interdire pour longtemps le retout du SPD aux affaires!tu parle pour ce qu’il y fait aux affaires mis a part baiser les travailleurs,se coller des gamelles de détournements,favoriser les plus riches et des tas de choses pas propres!
Si c’est pour mener une politique plus à droite que la CSU qu’est-ce que le SPD a à faire aux affaires!
Il y a t il des gens de gauche au SPD?
Le NPA va interdire pour longtemps le retour du PS aux affaires ! tu parles pour ce qu’il y fait aux affaires mis a part baiser les travailleurs,se coller des gamelles de détournements,favoriser les plus riches et des tas de choses pas propres!
Si c’est pour mener une politique plus à droite que l’UMP qu’est-ce que le PS a à faire aux affaires!
Il y a t il des gens de gauche au PS ?
Jean claude Goujat : "Moi j’aime bien Veig,mais ça me fait rigoler parce que les vieilles charrues c’est festif,c’est musical mais ce n’est pas politique ou alors il faut me dire ou étaient les débats politiques à cette fête je n’ai pas trouvé.Alors ne mélangeons pas tout."
L’an prochain on vire la grande scène, et tous les artistes qui vont avec, de la fête de l’Huma et on refait les comptes.
[…]
"Aucun parti,groupement ne peut prétendre gouverner seul en France,il faut bien nouer des alliances."
On peut tout de même choisir ses alliés.
"Le PS est très sensible aux rapports de forces dans le mouvement social.Quant je dit sensible,c’est qu’il fluctue de droite à gauche en fonction de ces rapports de force.Plus le mouvement social est puissant,revendicatif,plus il apporte des solutions fortes,plus il est progressiste."
Le mouvement social fait tout le boulot, le PS s’accroche aux wagons et dès qu’ils sont au pouvoir (les élus socialistes), les acteurs du mouvement social se font baiser dans les grandes largeurs. Non merci j’ai déjà donné.
"Quant à ceux qui prétendent que le PCF a trahi,qu’ils amènent des preuves plutôt que des affirmations,on est pas obligé de les croire sur parole.On dirait bien que certains considère les militants du PC comme des traitres."
Pas plus tard qu’à la dernière fête de l’Huma Marie-George Buffet se féliciter des accords passés avec le PS. Alors oui, si l’on considère que le PS nous a trahi très souvent on peut très bien penser qu’un parti qui s’allie avec un parti traître et un traître. Note bien que je parle des partis et non pas des militants.
Anecdote locale, lors des dernières municipales le PC a passé des accords avec le PS et il y avait une liste commune avec le maire sortant PC en tête de liste. Ca n’a pas dû plaire à tous les militants du PS car certains ont monté une liste en parallèle. Sur l’un de leurs tract on pouvait lire textuellement "Notre première priorité sera de continuer à aider les entreprises car ce sont elles qui apportent la richesse et le développement." A gerber surtout que ces militants sont toujours membres du PS et que tous le monde trouve cela normal.
@Steph.K
"Note bien que je parle des partis et non pas des militants."
C’est quoi la différence?
Les militants ne font-ils pas le parti?
Quelque chose m’aurait-il échappé dans le fonctionnement démocratique des partis politiques français?
Bourguignon est-ce que tu aurais un exemple d’organisation réellement démocratique ?
Le PCF est un traître quand il s’allie avec le PS mais cela ne justifie pas à mes yeux de mettre tous ses militants dans le même sac.
J’ai souvent rencontré des militants du PCF, du PS et même certains de la CFDT honnêtes et intègres. Ce n’est hélas pas le cas de leurs orgas respectives.
Si le PCF a décidé en hauts lieux de tout faire pour préserver un nombre minimal d’élus, c’est son choix. J’estime quant à moi que c’est une connerie et vu les résultats des dernières élections je ne dois pas être le seul.
Je n’ai lu que le billet puis tes échanges avec Quatremer, moi qui n’étais jamais venue chez toi, je me suis régalée ! Chapeau Agnès !
Et un pavé dans la tronche ! un !
Jean Quatremer, Sa Bouffissure Européiste
Au début, j’étais parti pour vous parler de la fête du NPA, que c’était bien et qu’on est content, et que il y avait du monde et surtout plein de nouvelles têtes que c’est la première fois qu’on les voit, et toutes ces sortes de choses…
Et je tombe sur ça, publié il y a quelques jours.
Et une noire fumée de me sortir des naseaux…
Jean Quatremer, européiste béat et ouiouiste hystérique, journaliste qui ne se relit à l’évidence pas et possédant cette qualité particulière d’arrogance boursouflée que semblent partager tous les tenants du "Oui" au TCE, a connu, une fois, un terrible traumatisme : le 29 mai 2005, des tas de gens ont exprimé qu’ils n’étaient pas d’accord avec lui. Le choc dut être terrible, de voir qu’autant de personnes n’ont pas suivi ses consignes de vote, au point que depuis, Jean Quatremer souffre. Terriblement. Il se sent rejeté, il se sent incompris, il se sent le mal-aimé, et c’est dur pour lui, vous comprenez. Mais n’étant que journaliste, et ne disposant donc pas des moyens intellectuels qui permettraient de faire son deuil, il remâche depuis trois ans de noires rancoeurs et épuise son pauvre foie dans une production de bile jaunâtre qu’il tente piteusement d’évacuer dans d’affligeants billets qu’il lâche sur la Toile comme autant de petits crachats dégoûtants.
En bon névrosé complaisamment installé dans ses petites obsessions mesquines, il n’en finit pas de revenir sur son trauma, et n’a nul problème pour utiliser les habituels raccourcis usés jusqu’à la corde pour accuser les nonistes, ces enculés qui ont osé une fois, rien qu’une fois, ne pas être d’accord avec Sa Bouffissure Européiste, de tout et surtout n’importe quoi. Jean Quatremer s’est enfin trouvé un but dans sa triste existence : il va les faire payer, ces bâtards. Assis devant son clavier, son regard se plisse de haine et sa bouche s’emplit d’une humeur noire et acre quand il évoque le souvenir de ce jour funeste ; c’est désormais son but et sa mission : sa vengeance sera terrible et tous les moyens seront bons. Y compris les plus frelatés, certes, mais Jean Quatremer non seulement est Ouiouiste, mais rappelons le, il est aussi journaliste : c’est dire que le scrupule et l’honnêteté ne sont pour lui que de très lointains concepts.
Dès les premier paragraphe de son petit tas de vomi froid, tout est dit :
"Une partie des tenants du « non » à la Constitution européenne a développé, durant la campagne référendaire, des arguments de nature « conspirationnistes », Étienne Chouard en premier lieu(…) Une bonne partie de la gauche extrême (et de la droite extrême) a aussi joué sur le rejet des « élites » qui, bien sûr, ne peuvent que comploter dans le dos du citoyen, innoncente brebis, en vue d’accomplir leurs buts inavouables. L’antilibéralisme, qui n’est souvent que le nouveau nom de l’antiaméricanisme, se nourrit de cette paranoïa. « On » nous ment, « on » nous veut du mal, « on » veut nous mettre au chômage. Le "on" est au choix, l’Europe, les Etats-Unis, le libéralisme, le capital."
Que les néolibéraux aient des intérêts convergeants et qu’il n’y ait nullement besoin de convoquer la notion de "complot" pour expliquer qu’on puisse se mettre d’accord sur le fond malgré des différences dans les formes, un enfant de trois ans le comprendrait. Jean Quatremer, non. Et le même enfant de trois ans pourrait parfaitement envisager que les mêmes néolibéraux, conscients que ce qu’ils veulent imposer ne sera pas nécessairement bien vu, aient choisi une certaine discrétion et de grandes périphrases pour ne pas être trop frontaux. Jean Quatremer, toujours pas. Il couine "Complot ! Complot !" tout seul dans son coin avant de ricaner devant le bon tour qu’il vient de jouer aux affreux nonistes. Quel genre d’être humain est donc Jean Quatremer ?
"plusieurs tenants du « non » de gauche soutenant désormais officiellement les thèses conspirationnistes défendues notamment par Thierry Meyssan à propos des attentats du 11 septembre 2001"
Jean Quatremer n’en finit plus de frétiller d’aise : il a trouvé un lien sur un site qui revoie à une interview, et détient la preuve formelle que l’ensemble de la gauche radicale pense qu’Elvis est encore vivant et qu’il est détenu par la CIA dans la Zone 51. Le choc du 29 mai a décidément dû être d’une rare violence pour altérer à ce point les facultés cognitives, il est vrai fort peu conséquentes au départ, de notre ouiouiste. Mais tout de même.
Ces pauvres Ouistes, on en viendrait presque à les plaindre, tellement on les voit ne plus finir de pleurnicher à longueur de temps contre ce con de peuple qui n’a pas voulu les écouter. Presque. Puisque depuis trois ans, il est stupéfiant de constater qu’à aucun, mais alors aucun moment, il ne se sont remis une seule fois en question. Pas une seule fois semble t-il n’a traversé les vastes espaces creux qui leur servent de cortex, l’idée que c’était précisément cette morgue, ces raccourcis puants, ces amalgames à deux balles et ce mépris de classe même pas dissimulé, qui ont constitué un puissant levier de la victoire du Non. Jean Quatremer et tous les autres avec lui se murent dans l’autisme et le déni, sans jamais s’interroger, sans jamais se demander si peut-être éventuellement il pourrait y avoir des raisons à ce rejet de la Constitution européenne, et rabâchent les mêmes pauvres sous-arguments qui ne peuvent convaincre qu’eux-mêmes…
Et oui, ces gens sont éminemment méprisables, en effet.
http://comite-de-salut-public.blogs…
@vivretpensercommedesporcs 63
Et moi qui pensait qu’il ne fallait pas trop critiquer J4M ici ! Ajoutons que J4M est convaincu que la France doit être pleinement dans l’OTAN, sans doute pour qu’elle soit plus indépendante des US, et que la commission, dont certains commissaires sont classés comme ultra-libéraux, ne prend que de bonnes décisions.
A noter, un article du Monde d’hier (ou du jour) qui explique que l’UE serait bien incapable de sortir un plan Paulson pour sauver le système bancaire du vieux continent s’il en avait besoin. Ou plutôt "quand il en aura besoin" ?
J4M est peut être de la gauche libérale tendance Bayrou ?
Et Elvis est bien en Zone 51, je l’ai encore vu la semaine dernière 🙂
Breaking News Alert
The New York Times
Monday, September 29, 2008 — 2:07 PM ET
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La plan Paulson a du plomb dans l’aile .
Stocks Plunge as House Votes on Bailout
With enough "no" votes recorded to defeat the measure,
barring a change in position by some lawmakers, the Standard
& Poor’s 500-stock index and the Dow Jones average dropped
sharply from its already depressed level.
http://www.nytimes.com/?emc=na
Monsieur Quatremer dit que "le capitalisme a montré une capacité d’adaptation étonnante". Personnellement, étant ingénieur, et donc sans doute incapable de saisir la logique ineffable des économistes, je constate qu’il a surtout une capacité étonnante à pomper l’argent public pour se refaire une santé après chaque naufrage.
Comme on dit souvent, le capitalisme, c’est la privatisation des gains et la nationalisation des pertes. La démonstration en est donnée par l’actualité aussi clairement qu’un cas d’école.
Quant aux gens du PS, leur discrétion montre que cette démonstration incontournable leur déplaît quelque part… Savoir pourquoi ? Peut-être parce que les convertis de fraîche date (à l’économie de marché) sont les plus niais des dévots ?
La gauche est morte. Un peu de respect je vous en prie.