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La sorcière des mers

Par Agnès Maillard
16 mars 2009

Un jour, la petite sirène eut envie d’avoir deux belles jambes de femme pour aller danser. Elle alla voir la sorcière des mers qui lui dit qu’elle pouvait l’aider, mais que pour cela, il allait lui falloir renoncer à chanter.


Matrix pills
Sacré choix que voilà, même s’il n’est que dans un conte pour enfants.

Condition de la femme moderne

Vendredi dernier, je me suis retrouvée devant la sorcière des mers. En vrai. Même s’il s’agissait d’un fort sympathique endocrinologue diplômé, aimable, voire avenant. J’étais venue lui demander de me libérer de mes boulets hormonaux et de me rendre une vraie vie de femme. Une comme je n’en avais jamais eu. Il m’avait fallu 38 ans pour comprendre l’origine de tous mes maux, 38 ans pour aller sonner à la bonne porte.
Oui, il pouvait me libérer de tout ce qui me pourrit la vie depuis toutes ces années, un petit cachet par jour à avaler, mais il y aurait tout de même un prix à payer.
Ô, trois fois rien : il me suffisait juste de remiser ma libido au congélo. Un choix simple : une belle apparence physique de femme, sans défaut et sans désir aucun (Il vous faudrait quand même en discuter un peu avec votre compagnon avant de vous décider) ou ma tête de pou et la sensation d’enfin habiter mon corps.
Chanter ou danser.
Vaste programme.

  • Vous avez probablement des ovaires polykystiques.
  • Et en clair, ça donne quoi ?
  • Comme 30 % des femmes, environ, vos ovaires surfonctionnent et surproduisent des hormones mâles. Toutes les femmes produisent des hormones mâles, mais vous, vous en produisez plus.
  • Oui, ça, j’avais bien compris. Mais vous êtes en train de me dire qu’une femme sur trois souffre des mêmes merdes que moi ?
  • Oui, c’est à peu près ça. Les symptômes varient un peu en fonction des profils hormonaux, mais ça donne toujours le même type de symptômes : pilosité plus abondante là où on préférerait ne pas en avoir, acné qui résiste dans le temps et à tous les traitements, peau et cheveux gras, alopécie,…
  • C’est quoi, ça ?
  • … des femmes qui perdent leurs cheveux comme des hommes…
  • Ho, lalala, pour une fois que ça ne tombe pas sur moi… ça, ça doit vraiment être dur à supporter.
  • …des règles extrêmement douloureuses dues à l’inflammation ovarienne…
  • Ha, je savais bien que je ne faisais pas de cinéma quand j’étais jeune !
  • … voire une tendance diarrhéique lourde souvent traitée comme syndrome du colon irritable…

J’ai un peu la mâchoire qui se décroche pendant que monsieur l’endocrinologue énumère à peu de chose près ce qui a fait le quotidien de ma vie de femme, cette vie de femme que je me suis toujours traîné comme un boulet, faute de mieux. Et une phrase tourne dans ma tête en boucle : une femme sur trois ! Toute cette honte, toute cette peur, ce sentiment permanent de n’être pas une vraie femme… Une femme sur trois.

  • Androcur est comme votre ancienne pilule, mais nettement plus dosé. Il corrige votre déséquilibre hormonal et met pratiquement en sommeil vos ovaires. Le revers de la médaille, c’est que la libido que vous avez retrouvée depuis l’arrêt de votre pilule, vous pouvez la mettre dans votre poche et votre mouchoir par-dessus. Sous Androcur, pour les relations sexuelles, il faudra faire un petit effort, prendre sur vous…

Un petit effort ! Y mettre du sien !
20 ans de pilule et une vie sexuelle en pointillés, petit chemin de croix personnel et partagé, par la force des choses ! Personne n’avait rien dit à la petite nana complexée venue chercher sa dose de libération sexuelle chez le gynécologue. Moins de boutons, moins de poils, plus de douleur au moment des règles, des règles « normales », régulières comme une horloge… au prix d’une castration chimique qui ne dit pas son nom, qui ne s’énonce pas, qui ne s’annonce même pas, non plus.
Quel homme accepterait pareil sacrifice ? La suppression chimique du désir chez les hommes, on n’en parle que pour les délinquants sexuels ! Et encore, on en parle, mais le principe même rebute et fait débat. Alors que pour les femmes… faudra juste faire un petit effort

Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour.
Question preuve, monsieur Monolecte a dû se contenter de bien peu. Ça aussi, c’était une source de souffrance et de honte. L’aimer tellement et ne pas le désirer. L’aimer tellement et souffrir à chaque rapport ou presque. Au point de le culpabiliser. De le faire mettre en sommeil lui aussi.
Que de temps perdu ! Que de gâchis !

Comment peut-on parler de libération de la femme à travers cette putain de pilule ? Qui a pu inventer un truc pareil ? Sûrement pas une femme.
40 ans sous contrat avec la sorcière des mers, voilà la libération sexuelle versant féminin : les filles vous pourrez baiser autant que vous voudrez sans semer des chiards derrière vous, mais vous n’éprouverez pas de désir sexuel et pour les moins veinardes d’entre vous, la sécheresse vaginale induite rendra l’acte sexuel douloureux.

J’avais bien vaguement entendu parler du rapport entre la pilule contraceptive et la baisse de la libido, mais comment se faire une idée dans le flot d’informations contradictoires, alors même que celles concernant la sexualité féminine sont toujours chiches et auréolées de relents sulfureux ? Bien sûr, chaque cas est particulier, chaque femme est unique, chaque histoire est différente de toutes les autres. Et puis, vous savez, la sexualité féminine est tellement mystérieuse, c’est dans la tête que ça se passe, où se niche le désir féminin, c’est tellement compliqué, et puis quand même, faut pas se plaindre, vous pouvez porter des pantalons et avoir des gosses quand vous voulez…

Voilà à quoi tient une vie de femme : quelques grammes d’hormone de synthèse à enrobage sucré. Je suis Alice au pays des Merveilles : si je te mange, je me transforme et sinon… tant pis pour ma gueule quand même.

Quand commence une vie de femme ?

Dès la naissance, où notre sexe nous assigne immédiatement une place, une trajectoire, un destin ? Dans la lente et permanente confrontation aux codes sociaux sexués de notre tissu social ? Le jour des premières règles ? La nuit de noces ? Le moment de la délivrance ? Quand on signe en bas de l’acte de divorce ?

On ne nait pas femme, on le devient, écrivait fort justement Simone de Beauvoir.

Ou on ne le devient jamais.

Une vie de femme

Celle qui a guidé mes pas jusque dans l’antre de la sorcière des mers. Cette lente, trop lente maturation affective et mentale, physique et psychique. L’espace intime que j’ouvre brutalement à la sphère publique après une vie de silences et de pudeurs. Non pas que je n’ai plus de pudeur ou de craintes. Mais pour l’exemple.
Putain, une femme sur trois quand je me pensais seule ou presque ! L’effet connu et avéré de la pilule combinée sur la sexualité des femmes. Combien sommes-nous dans mon cas ? Combien vont lire ces lignes et comprendre ? Combien vont lire ses lignes et être soulagées, enfin, du poids de leur vie de femme ?

Peut-être a-t-elle commencé le jour où, âgée de 9 ou 10 ans, j’ai découvert le premier poil prépubère que j’ai arraché avec une pointe de dégoût. À moins que ce ne soit à 12 ans et demi quand un ami de la famille a tenté de me violer, comme cela arrive nous arrive encore trop souvent.
Ou bien la veille de mes 13 ans quand, trouvant un dépôt brunâtre au fond de ma culotte, malgré toutes mes lectures et mes bonnes notes en sciences naturelles, je fondais de honte en pensant m’être chié dessus.

Ce n’est pas très facile de savoir quand commence une vie de femme. Par contre, il est plutôt aisé de comprendre que c’est rarement une source de joie et de fierté.

Mon adolescence fut un joyeux purgatoire. Sous la pression des hormones, ma peau se couvrit de boutons et le duvet blond devint d’immondes poireaux noirs : j’allais pouvoir commencer à faire la fortune des esthéticiennes et de Liliane Bétencourt. Ma poitrine darda en deux obus arrogants qui dévissèrent de 15 bons centimètres vers le bas le regard des garçons qui me trouvaient avant de si jolis yeux, tout en devenant une masse de chair inconfortable, me privant à jamais du plaisir de lire à plat ventre ou de courir sans ballotter en tous sens.

Les emmerdes auraient pu s’arrêter là, mais non, en plus des boutons et des poils qui nous complexent tant et nous font vivre comme des freaks, il y avait ce que l’on appelle pudiquement le syndrome prémenstruel.
Dans mon cas, des douleurs dorsales et abdominales vives et intenses qui me torturaient pendant plusieurs jours, rendant n’importe quelle position totalement insupportable tout en m’attirant des quolibets de mon entourage qui trouvait que j’en faisais trop et que la vraie douleur, je découvrirais ça lors de mes accouchements au lieu de m’écouter et de faire ma chochotte. J’enfilais les Aspégic 1000 comme un chapelet de pénitences et j’apprenais à serrer les dents, marcher droite et sourire quand bien même j’avais l’impression d’avoir une épée solidement enfichée au creux de mes reins.

J’ai souvent maudit ce destin qui m’avait faite femme et j’enviais les garçons qui pouvaient pisser debout sans avoir à exposer leur cul dans les fourrés, jouer au foot torse nu en été et dont le gros des perturbations de la puberté se limitait à dessiner crânement des cartes d’Australie au fond de leur pieu tout en gloussant de manière rocailleuse en évoquant les filles et leurs insondables mystères.

Putain de vie de femme !
Peut-être faut-il moins de fausses pudeurs et plus d’informations, dès le départ, pour pouvoir faire les bons choix, de manière éclairée.

Danser ou chanter… le choix m’appartient désormais.
Mais tant qu’à faire, j’aimerais autant faire les deux !

105 Commentaires

  1. Je me reconnais…

    Magnifique billet…

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  2. L’Aspégic, c’était il y a plus de 20 ans et le résultat de beaucoup d’ignorance et pas mal d’indifférence. Aujourd’hui, je n’ai plus mal comme cela et si j’ai un inconfort, c’est plutôt à l’ibuprophène que je règle cela.

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    • Votre talent d’écrivaine est très agréable .La domination des hormones sexuelles est ce qui m’a le plus pourri la vie .J’ai moi aussi pris des médicaments pour réduire fortement mes pulsions sexuelles ,mais la meilleur solution a été l’ablation de ces maudites glandes .Moi aussi j’ai retrouvé la quiétude de l’adolescence au prix de quelques petits inconforts .

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  3. Et tu enfanteras dans la douleur.

    Mais personne n’a dit qu’avant ce serait rose pour autant. Ni après d’ailleurs. Une femme sur trois ! Ca paraît presque trop énorme pour vrai, comment une info pareille peut-elle rester ignorée du grand public ? Je ne sais pas si Dieu est noir, mais je suis sûr qu’il est macho, comme son pape.

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  4. Superbe texte qui me touche profondément.

    Oui, il faudrait moins de fausse pudeur et plus d’informations.

    Ces attaques hormonales incessantes qui déchirent et qui empoissonnent la vie je les ai connues, amplifiées par cette injonction muette, transmise par la société passée et actuelle qui fait qu’on doit correspondre à un schéma ou une image: être une femme.
    lourd programme!

    Mais, bonne nouvelle, si vieillir m’a apporté quelques inconvénients (mineurs jusqu’à présent ), la ménopause m’a apporté la paix: hormones en repos, plus de souci de contraception mais désir sexuel intact (je n’avais jamais eu de problèmes de ce côté là).

    J’ai retrouvé la fillette prépubère que j’ai été et qui de toutes mes formes est ma préférée, j’ai retrouvé l’insouciance et la curiosité, la joie, la légèreté et un intense sentiment de liberté.
    et tout cela enrichi des innombrables expériences que j’ai vécu tout au long de ma vie (dont la psychanalyse)

    Je n’ai plus à interpréter un rôle (mère, épouse, femme qui réussit dans son boulot, femme sexy…etc), je suis enfin libre d’être qui je suis.

    Dommage d’avoir tant attendu?
    Certes!

    Mais je crois que l’éducation et une approche plus sereine, moins hypocrite des problèmes liés au fait d’être biologiquement femme pourrait considérablement alléger ce fardeau.

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    • Comme je me retrouve dans ce que vous dites a propos des bienfaits de la ménopause ,pourtant, je suis un homme .
      Au diable ces hormones sexuelles .

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  5. Je me retrouve un peu dans ta description du "devenir femme", la même chose mais un peu moins poussée.

    Pour ce qui est de la pillule et de l’assèchement de la libido, je n’ai pas eu cette expérience. C’est mon compagnon qui se charge de la contraception.

    Par contre, je m’interroge sur le fait que tu prenais de l’aspegic pour tes douleurs menstruelles ; ceci est contre-indiqué dans la mesure où l’aspirine augmente le volume sanguin. Mieux vaut prendre du paracétamol. Renseigne-toi, peut-être que je me trompe.

    Merci pour ton article très sincère et qui m’a surprise.

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  6. Ah la pilule et ses vices cachés ! La pilule et la migraine… pendant 2-3 ans on m’a soigné à coup d’anti-douleurs carabinés et de molécules spéciales anti-migraineux, pour des migraines (intolérance au bruit, lumière, nausées, douleurs insupportables tempe et tête) en pesant que se manifestait simplement l’hérédité de mes antécédents familiaux de migraineuses, alors qu’en faite la probléme venait de ma pilule… et encore il a fallut que je me documente sur le web, consultent le témoignages d’autres migraineuses et les conseils de mon osthéo pour aller chercher sur cette piste et un jour dire, non j’essaie de l’arrêter pour voir si ça peut venir de là (mon médecin au contraire voulait que j’essaie de la prendre en continue… le fou !!!). Et là banco, plus rien, alors que je trimballais depuis 3 ans des crises mensuelles à se taper la tête contre les murs, que je prenais du poids avec réflexion à la clef du style : "mais non, c’est que vous faites pas assez d’exercices ou que vous manger trop gras" (ce qui était faux, mais bon). Mais voilà, semble t’il que cela devait être moins casse-tête de me filer des anti-migraineux hors de prix (et plus lucratif pour les labos pharmaceutiques) . Certes pour certaines femmes, c’est l’inverse, les hormones de la dite chose peuvent parfois atténuer les crises. Mais bon chaque cas est unique… pourquoi allez trop vite en conclusion : " ça a l’air héréditaire chez vous ma petite dame, on peut pas faire grand chose". Perdu, ça ne l’était pas et on pouvait faire autre chose que de me filler des médocs hors de prix et aux effets secondaires lourds.

    Quand au syndromes pré-menstruels, hormones et anti-douleurs ne sont pas les seules remèdes, mais la médecine allopathique ne connait que ceux-là…. (exercice physique type Yoga, plantes, dialogue autour de sa féminité pour lever des blocages psychologiques qui se manifestent par le corps….etc) et pour les désagréments de l’adolescence idem, beaucoup de tabou, d’absence de dialogue, rende la période plus difficile qu’elle ne devrait l’être. La parole libère et le corps exprime parfois des maux, qui sont la manifestation de l’absence de mis en mots.

    La liberté de la femme ne passe pas par la négation de son corps et le culte des tabous autour de celui-ci.
    quand aux hommes, en effet ce sont un peu les grands absents de la contraception…

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    • Bonjour, Natacha.
      Vous avez raison, notre corps a été malmené et des tensions l’ont ruiné .
      Il vaut mieux s’en rendre compte le plus tôt possible .
      Lorsque nous savons cela,c’est tellement facile ,mais hélas le mal est fait parfois ?

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  7. Il y a 20 ans, j’en étais à la bouillotte, à une tonne de couvertures (car la sur-chaleur me soulageait un peu), à la soupe (ne pouvant rien avaler), rien comme médicament.

    Dans ma famille, lorsque j’étais ado, personne ne s’est moqué de moi lors de mes douleurs car ma grand-mère aussi les a ressenti étant jeune.

    Aucun des gynécologues ou des médecins que j’ai rencontré ne m’a donné d’explications comme tu les présentes. Mieux vaut tard que jamais.

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  8. Merci MKT pour vos conseils, mais il ne s’agit pas de douleurs lombaires, même si les sensations rappellent ce type de douleur. Il s’agit en fait d’une inflammation des ovaires, ce qui est donc une douleur interne, particulièrement intense et que seuls les anti-inflammatoires peuvent calmer. Encore faut-il le savoir.
    Par ailleurs, mon endocrinologue a souligné que les équilibres hormonaux sont modifiés durablement par les grossesses. C’est un peu comme au loto, sauf qu’on est plus nombreuses à y gagner quelque chose. Sans intrans homonaux depuis plus de 2 ans et 6 ans après ma grossesse, je n’ai plus ces migraines atroces que décrit si bien Natacha, et un syndrome prémenstruel quasi inexistant. Mais il a fallu aussi près de 2 ans sous DIU cuivre simple pour que la libido apparaisse, ce qui laisse songeur quant à la lenteur avec laquelle les équilibres se reforment après la fin de la prise d’hormone.

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  9. Par ailleurs, mon endocrinologue a souligné que les équilibres hormonaux sont modifiés durablement par les grossesses.

    bonjour,
    tu vas faire d’autres petitEs alors?
    une belle solution non??
    un belle façon de retrouver ou se recréer une saine libido !
    de loin préférable aux médicaments 😉

    pour mon anniversaire de mes 30 ans j’avais fait une petite étude personnelle (avec l’aide d’une amie médecin) sur les choix qui s’offraient à moi et comme cadeau d’anniversaire je me suis offert et soignée avec de l’hypnothérapie, ce fut une véritable découverte très positive en plus en ce qui me concerne.

    ps: je pense aussi que la contraception devrait être vraiment partagée avec les hommes, ce n’est pas qu’une affaire de femmes!!

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  10. Chère Agnès,

    Pour les douleurs lombaires pré-menstruelles, il existe aussi des techniques respiratoires pour diminuer le facteur inflammatoire de la chose. Si votre kinésithérapeute est correct, il devrait connaitre.

    Pour le reste, il faut pour aimer, d’abord s’aimer soi-même.
    Je crois avoir compris que vous vous aimeriez autre.

    Un compagnon ou un mari aimant ne peut refuser à sa femme le droit d’être bien dans son corps.

    Quant aux relations dans le couple, la tendresse, la lenteur, la subtilité donnent des bons résultats.

    Le désir, le plaisir, ce n’est pas (heureusement) une simple affaire de (bio)chimie.

    Continuez à écrire sur ce blog, vous lire est au sens épicurien du terme, http://www.philolog.fr/la-sagesse-e… un bonheur.

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  11. Voilà qui est bien ! bravo de mettre les pieds dans le plat . Marre d’être juste de belles petites choses, courageuses au mieux, chochottes au pire ! Non, la vie des femmes ne se résume pas à ce qu’elles osent montrer d’elles mêmes et je te remercie de faire ici ce témoignage libératoire !
    A part ça, à bientôt j’espère 🙂

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  12. Très beau texte plein de franchise, où tu te dévoiles sans fausse pudeur…..remarquablement bien écrit comme d’habitude
    je te lis régulierement mais j’interviens très rarement sur ton blog…
    En ce qui concerne nos hormones, les femmes subissent comme tu le dis une castration chimique encouragée en cela par les labos où à un problème féminin on attribue une seule réponse : pilule comme la panacée (ça évite de se poser des questions)
    de l’acné = diane
    problème hormonaux =androcur
    perso une pilule pour moi, c’est être malade (nausées maux de tête, prise de poids oedème pb de circulation) donc je l’ai peu prise heureusement !
    je vis seule et heureusement mes partenaires gèrent bien leur contraception, moi je n’en prends plus!
    un mieux pour ma santé même si j’ai un petit déficit hormonal et des conséquences quelquefois pénibles
    il existe des solutions en medecines alternatives!
    medecine chinoise et acupuncture ont des connaissances étendues au niveau des pathologies féminines, même la phytothérapie occidentale est riche en solution encore faut il touver un thérapeute, la kinésiologie peut etre une piste, pour moi les bains dérivatifs ont amelioré en un an mon fibrome et je n’ai plus de bouffées de chaleur qui me pourrissaient la vie
    pour nous il s’agit de trouver la solution thérapeutique qui nous convienne chaque femme est unique (si seulement on étions aidée! mais là chape de plomb de la medecine allopatique!)

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  13. Coucou M’dame,

    Je sais que je ne suis pas à ma place en ces posts car je suis un homme. Toutefois, je veux compatir (emphater est le terme plus juste) avec vous et vous parler un peu de mon cas/avis/expérience/truc.

    J’ai vécu une expérience d’homme marié avec une femme qui ne prenait pas la pilule pour des raisons religieuses. A part cette ‘loi religieuse’ cela ne m’a pas dérangé plus que cela, et en 10 ans nous avons eu que les enfants que nous voulions, et seulement eux. Il est vrai qu’à la fin, nous n’avions pas tellement de rapports (choix personnel de sa part et pas dû à un complexe chimique imposé).Il est vrai qu’il faut faire attention, mais c’est le cas dans plein de choses ou il faut faire attention, alors pourquoi pas là ?

    Avec ma nouvelle compagne, elle ne prend pas de pilule car nous considérons tous les deux que la prise de molécules chimiques n’est pas une bonne idée pour des ‘convenances personnelles’, même si cela peut servir dans certains cas. Cela ne me pose pas trop de problèmes (et probablement moins que ceux qui lui seraient posés si elle en prenait) donc la question est vite réglé -si on peut dire-

    Pour l’abscence de libido, j’ai connu avec ma première femme (on a l’impression d’entendre parler un vieux) et je dois avouer (honte à moi peut être) que c’est assez difficile à vivre. Peut être que je ne connais pas les bonheurs de la tempérence, mais j’ai un peu de mal. Peut-être aurais-je du prendre des mollécules pour calmer mon désir, peut être aurais-je du trouver des solutions alternatives (solitaires ou non). Je n’ai pas su faire contre mauvaise fortune bon coeur.

    Malheureusement, je crois qu’il n’y a pas de réponse (et même si les femmes n’attendent pas de réponse, nous les hommes ca nous torture de laisser une problématique sans réponse) et je vais donc devoir terminer en queue de poisson (ou de poire). En tout cas j’empathe avec vous, bien que cela ne peut malheureusement pas vous apporter réponse, au moins je ne serais pas resté silencieux en détournant le regard.

    bises – hervé

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  14. Dur dur d"être un humain, même un mec, comme moi, peut avoir des douleurs physiques chroniques depuis très jeune. Sans aucune solution satisfaisante de la part du corps médical. Je viens à peine de découvrir le Bemer – Bio-Elektro-Magnetische-Energie-Regulation. Ca commence à être connu chez les médecins en Allemagne, pays ou j’habite depuis peu. Malheureusement, le matos est cher si on le veut chez soi, mais de très bonne qualité, type qualité hôpital. En tous cas je commence à en voir les effets depuis quelques semaines. Le spectre d’application est large et finalement pas encore suffisamment exploré.

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  15. je ne m’étendrai pas sur les détails de mon cas mais tout ce dont tu as parlé, je ne le connais que trop bien.

    A l’indifférence de la famille, il a fallu ajouter celle de dizaines de medecins qui ne trouvaient rien de mieux à me dire que "la diane 35 est une pilule formidable, sans effets secondaires, vous devez vous tromper", et "androcur est un médicament miracle dont tout le monde est content sauf vous, vous devez vous tromper" , quand ce n’était pas directement " c’est dans votre tête que tout va mal, ces medicaments sont parfaits. Vous êtes certainement folle du coup et on ne peut rien pour vous ici. Sortez ".

    Ce que tu racontes, de ta vie sexuelle et du reste, j’étais censée être la seule patiente à "le vivre pour d’obscures raisons inconnues de la medecine", c’était censé n’être arrivé à PERSONNE de mémoire de medecin, et c’était censé être impossible même que cela se produise tel que je le décrivais.

    Et pourtant, si tu savais combien de fois j’ai demandé à ces cons s’ils n’avaient jamais eu comme patiente quelqu’un avec des symptômes au moins un peu semblables… Nous sommes des milliers, des dizaines de millers peut être, mais internet était encore dans les limbes et la parole du Connard Médical et sa Foi Aveugle dans les Saints Labos bornait strictement les informations disponibles.

    D’après ce que je comprends, tu as déjà subi xx longues années de diane35, après un arrêt tu vas mieux (tu m’étonnes !), et tu te demandes si tu dois passer à l’androcur maintenant, bien que cela signifie le retour en force de ce qui te gênait dans la diane.

    après 10 ans de cet empoisonnement, je peux te répondre d’une façon très claire : tu as raison de craindre le retour de ces effets. Ils seront démultipliés violemment car la dose de cyprotérone présente dans la diane est de l’ordre de traces en comparaison avec la dose usuelle d’androcur. 2mg contre 50mg quand même !

    il y en aura d’autres, d’effets, comme une modification de l’aspect de ta peau (beaucoup plus sèche), de tes yeux (plus secs aussi, avec une sensibilité aux lentilles), mais également de la façon dont tu sues (à l’arrêt du traitement).

    Il y aura encore une modification durable de l’aspect de tes cheveux (plus ramollos, plus faibles, beaucoup plus secs. ça peut t’arranger s’ils sont hyper épais et gras, mais hors ce cas, c’est pas terrible 🙁 ). D’éventuelles maladies veineuses seront aggravées, et les intestins deviennent aussi très irritables. Bien sûr, la sécheresse vaginale et l’absence de désir s’installeront progressivement, sur quelques mois, mais ce que tu as connu sous diane ne sera rien à côté. C’est plus intense, le malaise est plus durable, et les orgasmes deviennent douloureux, comme un plaisir fugace suivi d’une mauvaise crampe persistante et de sueurs froides.

    Les troubles du comportement sont fréquents avec androcur, que ce soit à cause de l’absence de sexualité ou strictement à cause des hormones, on est agressif verbalement et physiquement, impatient, grognon, renfermé… Ce qu’on perd en ours-apparence on le gagne en ours-attitude.

    L’effet principal de l’androcur, à part endormir les follicules pileux, c’est de te faire prendre du poids.

    Dans le cas de l’hyperinsulinisme qui fait pousser les poils aussi (insulinorésistance, ton pancréas s’épuise à la contrer, tu baignes dans ta propre insuline qui t’empoisonne et fait pousser tes poils), l’androcur endort tes follicules mais te fait tellement grossir que c’est un cercle vicieux sans porte de sortie : plus tu grossis, plus tu résistes à l’insuline. Si on a des poireaux et un surpoids, la résistance à l’insuline ça peut être une cause de présence des poils à ne pas écarter, soi dit en passant. il faut doser la quantité d’insuline présente dans le sang pour le savoir. C’est d’autant plus vrai si dans la famille des gens sont diabétiques de types I ou II.

    last, but not least, après des années de traitement, les follicules que tu as "endormis" avec Androcur sont à la merci de la moindre tentative d’épilation qui viendrait détruire le bulbe en profondeur, un follicule tout neuf repoussant alors et n’étant pas endormi, lui. (Il se charge d’ailleurs de le faire bien savoir très peu de temps plus tard par la repousse d’un poireau bien noir au lieu du duvet produit précédemment.)

    Donc sans passer par l’androcur, tu peux faire du laser, après être passé par l’androcur ou la diane, il faut limiter strictement le passage du laser aux endroits ou il reste des poils très noirs et surtout NE PAS passer le laser ailleurs, sous peine de réveiller tout ce qui est en dormance et d’avoir perdu toutes ces années pour rien. Devine comment je le sais ?

    j’ai arrêté l’androcur depuis 7 ans, après 10 ans de tortures diverses causées par ses effets. J’ai récupéré, comme tu le dis avec cette justesse qui te caractérise : "ma tête de pou et la sensation, enfin, d’habiter mon corps". Tous les malaises et les douleurs, les dysfonctionnements soi disant dus à l’âge du capitaine et pas à ce médoc "formidable", paf, envolés… Quelle magie.

    la sensation de liberté que tu décris, je la connais par coeur, je l’ai vécue.

    il aura fallu quelques mois, mais je suis redevenue moi même, calme, détendue, sereine, souriante. Je n’avais plus mal, j’avais des relations normales, une alimentation normale, et même épicée ! (moi qui adorais le piment, avec les intestins qu’on a sous androcur, ça m’était impossible de manger piquant depuis des années ! je redécouvrais avec délice la cuisine chinoise ou nord africaine, et plus simplement l’usage du poivre ♥, ou du curry…)

    Alors voila, personne bien sûr ne peut choisir à ta place, mais je tiens à te transmettre mon expérience dont tu feras ce que tu voudras : aucun des bénéfices de l’androcur ne vaut qu’on en paye le prix. Aucun. Vraiment.

    Et c’est valable quel que soit le discours lénifiant d’un medecin ou d’un autre et ce qu’il te cache des effets secondaires, ou ce qu’il t’a promis des effets principaux.

    Avoir toute sa tête, toute son humeur, être soi, ne pas se sentir le jouet d’une molécule qui vous interdit tout et qui vous plonge dans d’autres souffrances alors qu’il est censé vous en éviter… Pouvoir faire l’amour avec celui qu’on aime quand on en a envie et justement, éprouver du désir, de la sérénité… Manger ce qu’on veut, ne pas puer*, tout cela ne vaut pas qu’on se débarasse d’une tête de pou, même invivable.

    (*le problème de sueur est TRES intense à l’arrêt du traitement, ce n’est pas qu’on sue des litres mais on sent mauvais, il faut le dire clairement, et là ou on espérait un gain social avec l’androcur on se retrouve vite à fuir les gens pour cette raison. C’est transitoire, environ 6 mois/ un an. mais ça suffit pour avoir honte toute sa vie auprès des gens qu’on a croisé à cette période. Les medecins à qui j’en parle me disent encore maintenant que ce n’est pas vrai/impossible, pourtant les témoignages abondent de tous côtés, et on peut lire des phrases comme " après l’arrêt je sentais mauvais, je ne comprenais pas pourquoi ", ou "c’était comme un retour a l’adolescence avec les pieds et les aisselles qui sentent le lait aigre "… Il faut croire que nous sommes nombreuses à fabuler, mais à toutes dire la même chose sans nous connaître les unes les autres, y compris avant internet. Mais bien sûr….)

    Tu l’as dit, je ne peux que le redire : la "sensation ENFIN d’habiter son corps", c’est tellement ça.

    On pourrait croire qu’on peut y renoncer pour quelques effets de l’androcur dont on pense avoir définitivement besoin et au final moi qui l’ait fait je te confirme : Si je pouvais revenir en arrière, JAMAIS je ne le referais, et quelle qu’en soit la nécessité aujourd’hui, même si c’était pour me sauver la vie, JAMAIS je ne reprendrais un seul comprimé de cette horreur.

    Pourtant… c’est bien tentant. Certains jours, quand le miroir me crie des insanités et que j’ai envie de me jeter de l’acide pour finir le travail, quand j’ai trop mal à force de m’arracher des brins d’animalité un par un, quand j’entame ma lente transformation en être humain pour un temps mal défini et toujours trop court, certains jours… je prendrais de toutes les poudres , je renoncerais à tout, à des années de vie, au sexe, à marcher ou à chanter pour que ça disparaisse. Et là, mon homme passe près de moi et fait courir sa main dans mes cheveux, Il me sourit, j’ai envie de lui, et je ressens la chance que j’ai : que ma vie m’ait été rendue après cette période affreuse ou j’ai pris cette merde.

    C’est là que j’ai la certitude que je ne pourrais plus faire le chemin inverse, c’est là aussi que je pense toujours douloureusement à celles qui sont sur le point de sauter le pas de l’androcur et que personne n’a pensé à mettre en garde. Chaque fois que j’y songe, j’ai l’envie de leur crier de tout essayer avant cela, le laser, les medecines douces, n’importe quoi, mais pas ce poison qui ne vaudra jamais tout ce qu’elles y perdront.

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  16. Merci Krys pour ton long témoignage et ne t’inquiète pas pour moi, le choix est déjà fait. Mon billet est émaillé de liens vers des références diverses sur les usages d’Androcur et ses effets secondaires. Déjà, la disparition de la libido est présenté par mon médecin comme un fait et non comme une vague hypothèse d’école. La molécule miracle d’Androcur (et de Diane 35) est explicitement utilisée pour castrer chimiquement les hommes délinquants sexuels, les troubles métaboliques associés que tu décris sont aussi clairement décrits dans divers abstracts, essentiellement outre-Atlantique où Androcur n’est plus prescrit. Je suis encore très en colère d’avoir découvert que le contraceptif que l’on m’a prescrit toutes ces années était connu pour ses effets secondaires et que je n’en ai pas été clairement informée.

    Il s’agit, selon moi, d’une forme assez poussée de mépris des femmes, puisque finalement, nous devons être belles et passives, que ce n’est pas grave si nous n’avons pas de désir, après tout, il nous suffit d’obligemment ouvrir les cuisses et de penser à autre chose. Je suis furieuse pour nous et aussi pour nos compagnons, ceux qui sont compréhensifs et soucieux de nous, et qui ont ramé tout ce temps à se demander ce qui ne va pas, à ne pas se contenter, justement, de notre passive soumission à leur seul désir.

    La question du désir féminin dans notre société soit-disant égalitariste me parait centrale et cette castration chimique massive symptomatique. S’il s’était s’agit d’un produit visant les hommes, il y a fort à parier que ses effets secondaires l’auraient disqualifié et les recherches poursuivies. Je sais cependant que certains hommes reçoivent cette molécule pour lutter contre le cancer de la prostate. Je n’en sais pas beaucoup plus, mais il y a fort à parier que selon l’âge du patient, cette option ne doit pas être systématiquement proposée. Et que le patient doit être informé, je suppose, de ce à quoi il peut s’attendre.

    La question que je me pose, c’est si, 20 ans plus tard, on prend la peine d’informer correctement les jeunes femmes qui démarrent leur vie sexuelle des effets secondaires notoires de la cyprotérone : au fil de mes lectures en ligne, je dirais que la réponse est non! Et c’est purement scandaleux!

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  17. Evidemment, je sais que cela ne te consolera pas pour autant, mais il se trouve que la libido masculine est trés fréquemment annihilée par les anti-dépresseurs type Deroxat ou Effexor. C’est même l’effet secondaire le plus répandu et peu en réchappent. J’ai donné… En fait le désir n’est pas réellement éteint (il est atténué) mais "l’efficacité" est réduite à néant. En parallèle on baigne dans une sorte de torpeur et d’indifférence générale qui n’était pas pour me déplaire mais dont il est aisé de comprendre à quel point elle peut-être dangereuse. C’est pour ces raisons (et surtout la 1ère…) que j’ai arrêté. Ce qui n’a pas été simple non plus puisque le sevrage fait ressortir la dépression puissance 4 dans les semaines qui suivent…
    Certes, il n’y a pas d’incidence physique visuelle.

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  18. Le mépris de la sexualité féminine ne date pas d’hier et sans remonter au Moyen age, faut pas oublier que l’exision des femmes était recommandée en France jusqu’à la guerre de 14, par les médecins qui pensaient ainsi résoudre les problèmes de l’hystérie et de la corruption des bonnes moeurs.
    La "libération" sexuelle des années 70 a bien souvent masqué une reconnaissance des femmes à assumer plus de rôles sociaux (vive la double, voire la triple journée de travail) et une liberté masculine à ne plus prendre en charge le couple et les enfants.
    Mais la sexualité féminine reste terra incognita pour la plupart des gens. Même des femmes. La nier, l’exacerber, la ridiculiser ou la surévaluer, on a tout vu et entendu, de Clara Morgane à Mère Theresa, tout a été dit.
    Mais parler de la normalité de cette sexualité, de son nécessaire équilibre, non, ça, c’est de la science-fiction.

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    • Bonjour , La Sardine .
      Sommes nous vraiment dans un monde « moderne  » ?
      Je me demande si la plupart des hommes ne seraient pas systématiquement castrés si le système, n’avait pas aussi besoin de la force musculaire de ces hommes et de leurs vigueur .
      En tout cas, ce n’est que depuis l’avènement de la société de consommation, que la castration d’office des délinquants sexuels a été interdite pour les comportements impudiques qui récidivent trop .
      La masturbation publique pour la femme ou l’homme, si les traitements ne suffisaient pas était complétée par soit l’excision du clitoris ou l’ablation des testicules .
      Depuis les années 70, la chimie a remplacée toutes ces petites chirurgies esthétiques .

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  19. J’ai eu du bol, peu d’années de pilules pour cause de seins intolérants (du moins les médecins étaient-ils inquiets) et tant mieux. L’occasion de se pencher sur les charmes de pratiques sexuelles non fécondantes.

    Très libérateur. Pour les deux partenaires.

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  20. Très beau billet. Je suis stupéfaite de ce que j’apprends par là, stupéfaite. Les conclusion que l’on peut en tirer et leurs ramifications sont innombrables.

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  21. Mouarf, Christine, à la première lecture, j’ai cru déchiffrer : c’est beaucoup plus joli, un pou! 😀
    L’histoire d’un amour d’entomologiste…

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  22. C’est très raisonnable de choisir le désir

    Et tu n’as PAS une tête de pou, c’est beaucoup plus petit un pou ;-))

    Si toutes les femmes concernées (et les autres et les zommes) s’interrogeaient sur la dictature faite à leurs corps, minces, sans poils.. Au prix du plaisir…

    Et sinon, bravo !!!

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  23. Merci aux Zommes qui passent par là et n’hésitent pas à intervenir 🙂

    Oui, la sexualité des femmes, c’est aussi la vôtre. Et quand ça chie pour nous, ce n’est pas l’extase pour vous non plus, à moins de rester éternellement coincés dans le schéma du repos du guerrier. Oui, j’ai parlé de tout cela avec monsieur Monolecte, parce que cela le concerne aussi. N’est-ce humiliant pour un homme de se demander si le manque d’appétence de sa partenaire habituelle ne vient pas de sa maladresse, de son incompétence ou peut-être même d’une insuffisance d’amour? En fait, ce que l’on nous fait à nous, on vous le fait à vous aussi.

    Cela dit, il faut bien comprendre que je ne parle ici que d’un type de pilule et de molécule (cyprotérone acétate) qui est connue et utilisée en indication thérapeutiques pour éteindre les pulsions sexuelles (voir dans le corps du billet les liens éclairants à ce sujet, dont le rapport de AFSSA en PDF!). Pour les autres pilules, je ne peux pas m’exprimer, mais je pense qu’il faut peut-être commencer à avoir un regard plus critique et réclamer plus d’informations quant aux produits que nous sommes amenés à utiliser dans notre vie quotidienne.

    Alors que les migraines intenses sont un effet connu et documenté de Diane et ses cousines, il ne m’a jamais été recommandé de changer de contraception. Pire, on m’a prescrit des triptans pour surmonter les crises invalidantes, lesquelles molécules ne sont pas non plus dépourvues d’effets secondaires… on commence à mieux comprendre comment se batie la fortune des pharmabarons.

    Bref, ce débat sur la sexualité des femmes finit par ouvrir une multitude de boîtes de Pandore imbriquées comme des poupées gigognes : au lieu de montrer du doigt les patients et de dérembourser les soins à tout va (politique de santé publique de merde qui s’attaque précisément aux symptomes au lieu de traiter les causes! Bonjour l’esprit médical de la destruction réforme de la Sécu!), ne faudrait-il pas envisager un encadrement plus strict des pratiques médicales et d’imaginer un système de formation continue des médecins qui soit totalement indépendant des pharmabarons?

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  24. Il m’a fallu avoir une amie très au fait des médecines non allopathiques pour que je commence à me poser des questions sur les cycles et tous ces phénomènes féminins (la seule réponse du gynéco tradi chez qui ma mère m’avait emmenée, en toute bonne foi et confiance, pour régler un problème de règles douloureuses qui me pourrissait mon adolescence, avait été : pilule ! Des années plus tard, un homéopathe – acupuncteur m’a débarrassée, définitivement semble-t-il, de ce problème en seulement trois mois de traitement de fond, et sans molécule chimique / hormonale, juste des granules et des aiguilles… :-))
    Dans la foulée de ce virage, je suis tombée sur Martin Winckler (http://martinwinckler.com/rubrique….) grâce à internet, et cela a ouvert encore plus grand les horizons en la matière : enfin, on s’intéressait à nous réellement, concrètement, sérieusement, on compilait des infos poussées ou indiquait des pistes pour se documenter et que chacune puisse comprendre keskisspasse et choisir la stratégie la mieux adaptée à son corps et à son éthique (libérer l’usage du DIU pour celles qui n’ont jamais eu d’enfants et ne souhaitent pas prendre la pilule pour x raison, par exemple). Il m’est arrivé à l’époque de vouloir discuter avec ma gynéco de certaines info ainsi découvertes : elle n’en savait pas plus long que moi et parfois moins !… (j’ai changé de gynéco) (et finit par en trouver une "ouverte" et informée – pas par les labos)

    Cette ignorance, ou à tout le moins le flou artistique dans lequel on laisse généralement les femmes (et leurs compagnons !) pour tout ce qui concerne leurs particularités physiologiques provient évidemment du mépris, de la non-attention, du non-intérêt, de la hiérarchie établie entre eux et nous dans la tête et les fondements de notre société soit disant égalitaire.
    Un autre domaine dans lequel cela éclate de façon totalement révoltante est le développement des multi thérapies pour les personnes séropositives (idem pour l’hépatite). Il y a quelques années, Act Up et d’autres asso de patients ont dû se battre bec et ongle pour obtenir des labo qu’ils étudient plus spécifiquement les effets des traitements sur les femmes, car cela n’était tout simplement pas fait ! rien, nibe, que dalle. Et pour avoir dû, à cette époque, prendre un traitement d’urgence (un mois de trithérapie suite à une possible mise en contact avec le virus), je confirme la violence spécifique des effets secondaires sur le métabolisme féminin… Mais s’il n’y avait pas eu de mobilisation, il n’y aurait pas eu de travaux : les labo n’avaient tout simplement pas pensé à examiner les conséquences des traitements sur les femmes… ça veut tout dire hein…

    Merci M’âme Monolecte pour ces paroles libérées :-))

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  25. Merci pour ce beau texte,et surtout pour toutes les infos..
    J’approche de la soixantaine (bouhhhhhh..) et je me suis souvent interrogé sur le manque de désir de certaines de mes compagnes..
    C’est bien la première fois que j’entends parler,que je lis des choses aussi stupéfiantes,horribles,sur la pilule contraceptive,c’est dire à quel point nous sommes désinformés,à quel point on nous ment,à vous,à nous..
    Je vous aime!

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  26. Putain tu l’as dit, ça fait du bien de se rendre compte qu’on n’est pas seule, ça fait du bien d’entendre qu’en vérité on se croise dans la rue, honteuses, renfermées sur nous-mêmes et nos complexes, culpabilisant et ruminant sans cesse nos rêves de peau lisse, de ventre plat et indolore, d’un désir sensuel enthousiaste et d’une vie sexuelle épanouie, convaincue d’être un boulet, une tâche, une erreur, une malfaçon.

    Putain qu’on est conne, toujours prompte à se refiler le nom d’une crème bourrée de pétrole et totalement inefficace, mais jamais disposée à confier le vrai ras le bol de ce devoir que l’on s’impose, cette tendance chronique à faire semblant que tout roule, et à continuer à souffrir en silence, telles de vraies victimes que nous sommes, définitivement.

    Putain, quatre mois que je l’ai prise cette saloperie de pilule dans ma vie, justement pour faire cesser le supplice du syndrome prémenstruel et des douleurs devenues quasi constantes. Résultat, une semaine de nausée et de vomissements. Seul mon médecin de famille qui, connaissant mon terrain, a admis que cette chimie pouvait provoquer une hépatite médicamenteuse. Tous les autres gynécos m’ont lancé au visage que c’était impossible, ça devait être moi le vice de forme.

    Rejetant la médecine dite conventionnelle, j’ai envisagé le problème autrement et j’ai eu raison, le soulagement est enfin arrivé grâce à l’osthéopathie. Encore fait-il trouver un bon praticien, et là je reconnais que c’est pas simple.

    Cependant mon équilibre hormonal est définitivement précaire, et les boutons sur la gueule, voilà huit ans qu’ils sous-louent mon épiderme facial. Expérience nouvelle et estime de soi mis à mal quand on n’a pas connu un seul souci de poil et d’acné jusqu’à l’âge de trente ans…

    Merci Agnès pour ce billet, merci pour cette confession, merci de donner l’exemple et d’inviter à la réflexion sur notre tendance chronique à la victimisation, à la parole sur nos complexes et nos douleurs pour rompre le cercle vicieux, parce-que tu l’as dit nous sommes si nombreuses en réalité à les subir.

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  27. J’hésite à venir poser mes empreintes sur un aussi beau billet, sensible, authentique, personnel et important à la fois… Je tire mon chapeau bien bas à madame Monolecte.

    Juste 2 petits trucs à ajouter : Pour avoir des amies dans ce cas, je sais que l’"Androcur" est également l’une des composantes du traitement que l’on donne aux transsexuel(le)s H=>F dans le cadre de leur transformation physiologique. C’est dire si ce truc est puissant et certainement pas neutre. Je n’avais toutefois jusqu’ici pas ouï parler de ses effets sur la libido (et n’ai aucune information pertinente dans le cas particulier que j’évoque).

    Quant au désir physique et à la libido chez la femme, toute multifactorielle qu’elle soit (ce billet en soulève un facteur d’importance, il y en a mille autres), j’ajouterai qu’elle ne concerne pas seulement la femme (même si elle la concerne évidemment au tout premier chef) mais tout aussi évidemment son partenaire, tant il est vrai que la solidité d’un couple et le partage profond qui rapproche, soude et facilite tellement le franchissement des multiples rugosités du quotidien se construit énormément dans un lit (ou sur un canapé ou debout contre une porte, enfin bref…)

    La "dépression de la libido" chez une femme peut très facilement entraîner dans un couple la raréfaction des rapports sexuels et les rendre beaucoup moins satisfaisants pour les deux partenaires, avec effet cumulatif vers encore plus de raréfaction et encore moins de satisfaction, aboutissant à l’éloignement physique des partenaires, qui a de bonnes ou mauvaises chances de se poursuivre en éloignement psychologique et affectif avec en bout de course insatisfaction globale et partagée, souffrance, séparation/divorce.

    Pour celleux d’entre-vous qui savent que mon propre divorce a été prononcé hier matin, j’ajouterai que « toute ressemblance ou similitude avec des personnes ou situations existant ou ayant existé ne serait pas totalement fortuite et encore moins involontaire ».

    Post-scriptum : merci d’adresser vos demandes en épousailles au secrétariat de l’ashram, qui transmettra, sans oublier d’y joindre copie de votre dernier avis d’imposition et de votre résultat au libidomètre, certifié par huissier :-}

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  28. J’allais intervenir en donnant le lien vers le site de Martin Winkler, mais quelqu’un l’a déjà fait…
    Il est enthousiasmant et déprimant à la fois. Ses réponses aux courriers montrent une capacité d’écoute grande comme ça, un vrai interêt pour le patient plus que pour le chèque, et cette curiosité, qui devrait être enseignée à l’école, de savoir quels sont les vrais interêts du margoulin qui vient vous vendre sa soupe (voir le récit de son éviction de France inter).

    Ce qui est déprimant, c’est de voir à quel point de telles voix atypiques sont rares, et de voir à quelle vitesse, si malgré tout elles arrivent à toucher le grand public, les margoulins les font taire (voir les déboires de Schwarzenberg et winkler).

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  29. Et pour aller plus loin dans la recherche de tes momos (mots-Maux) je ne saurai te conseiller que la recherche de la non-dualité…tatatata, oui, on peut me dire félée et j’assume…Et je fais pas partie de sectes, eh non, on n’est pas copines avec les sectes…
    http://www.eveilordinaire.denismari
    😉

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  30. C’est effectivement en lisant Winckler que j’ai eu l’idée de demander la pose d’un DIU à ma gynécologue afin de changer de contraception. D’où la réaction en chaine que je vous ai conté. Faut bien comprendre qu’un DIU au cuivre, c’est très économique (un reboot tous les 10 ans suffit largement), très efficace, très pratique (on le pose et on l’oublie!) et pratiquement sans effets secondaires, parfaitement adapté à la contraception de la femme en couple et nullement déconseillé aux nullipares (ce ne sont pas des femmes nazes, mais des femmes n’ayant jamais eu d’enfants). Sinon, faut le répéter, si vous êtes d’humeur plus volage, c’est la bonne vieille capote des familles, à chaque rapport, systématiquement.

    Donc oui, lisez Winckler parce qu’une femme bien informée, c’est une femme qui peut faire les bons choix et être mieux dans sa peau sans creuser le fameux trou de la Sécu…

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  31. En gros à 33 ans, je suis devenue orpheline (c’est comme ça qu’on dit), ménopausée (donc précoce), et divorcée.
    Avant ça, si j’avais connu l’orgasme c’était bien par hasard et très rare.
    Après ça, consciente d’être au sommet de la pyramide (familiale), sous traitement hormonal de substitution (et donc stérile) et (affectivement) libre, quelque chose a changé.
    Une sorte de libération.
    Me suis sentie électron libre, quelque chose comme ça.
    Mon corps a pris un autre sens.
    Ludique peut-être.
    J’escalade la gamme des plaisirs, le huitième ciel à portée de souffle, et ce sont les hommes, du coup, qui s’en trouve tout marris.
    Nymphomanie peut-être d’un corps cinquantenaire, à l’ossature septuagénaire pour un mental adolescent.
    Qui n’empêche pas les poils aux mentons, les suées profuses, pour lesquelles j’ai enfin trouvé le remède, que dis-je, la pa-na-cée.

    Réponse
  32. Salut Agnès
    Ecoute : moi, j’ai une petite fruitdemesentrailles qui a quinze ans.
    Elle y a vaguement cru, au miracle de la-pilule-que-après-on-est-une-vraie-femme-et-toussa, bon,
    et puis, en fait non …
    Je viens de lui écrire :

    "Va sur le blog de Monolecte :
    c’est une frangine : lis TOUT, même les longueurs des comm, lis TOUT…
    Ce n’est pas un ordre, c’est un cadeau !"

    🙂

    Réponse
  33. Il faut quand même rappeler que La Pilule a libéré le désir des femmes d’un tue-l’amour absolu: la peur d’être enceinte.
    Je ne sais pas quel age vous avez, comment se sont passées vos premières expériences sexuelles, mais moi je me rapelle comment mes "premiers ébats" adolescents étaient dominés par cette pensée unique: ne pas tomber enceinte, une goutte de sperme est fécondante.

    Difficile, dans ces conditions, de se détendre et d’éprouver quelquechose… et encore, je savais que ce moyen commençait à exister, et quand je l’ai prise, plus tard, c’était une libération.

    Certes il y a d’autres moyens anti conceptionnels utilisés à travers les âges, mais celui-là était le seul à son apparition à garantir une efficacité proche de 100%…
    Je ne peux pas ne pas évoquer la vie sexuelle des millions de femmes à qui cette libération a été ou est encore refusée, qui font l’amour la peur au ventre…
    Est-ce que la diminution du désir est à mettre en balance avec la venue d’un enfant qu’on a ni envie ni moyen d’élever ….

    Alors oui, vous avez raison: mépris des femmes, défaut d’information, produit mal foutu (prendre des hormones tous les jours, quand on sait combien est courte en réalité la durée où on se trouve féconde, c’est écraser une mouche sur une fenêtre avec un marteau..)
    Plus d’infos de la part des médecins, oui, et des produits mieux adaptés, oui.
    La bonne contraception, ça devrait probablement être du sur-mesure …

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  34. Floreal : « Avec le stérilet les règles redeviennent plus abondantes et durent 1 ou 2 jours de plus »

    Oui, enfin il existe également des stérilets provoquant une libération hormonale locale qui suppriment totalement ou quasi-totalement les règles, très recherchés de certaines femmes pour cette raison, et détestés d’autres femmes pour exactement la même raison ;-)) Je ne sais toutefois pas si ces hormones "locales" ont un quelconque effet sur la libido.

    Tenir compte aussi que les bébés-stérilet courent les rues, ça n’a quand même pas l’efficacité de la pilule, et qu’un stérilet qui supprime les règles – même s’il est censément plus efficace à cause de l’association effet mécanique + hormones – peut d’autant plus facilement masquer une grossesse non désirée jusqu’à ce qu’il soit, damned, un peu tard…

    Pis faut pas oublier que l’effet "mécanique" du stérilet est basé sur une _inflammation_ de la paroi utérine pour cause de corps étranger…

    Sinon, le stérilet ou DIU, c’est bien, mais penser à faire couper le fil suffisamment court, sinon ça peut irriter le bout du gland du monsieur (ça fait "pic ! pic ! pic ! pic !", ça déconcentre 😉

    Autrement, un moyen contraceptif sans hormones, sans accessoires et qui varie agréablement les plaisirs : la sodomie.

    Ok, ok, je sors :-}

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  35. (euh, je rentre…)

    Sinon, tout ça éveille aussi une réflexion en moi : c’est que l’information, de manière générale, il ne faut pas se contenter d’attendre qu’elle nous tombe toute cuite, il faut aussi savoir aller la chercher… Et que le cabinet du médecin ou de la gynéco n’est peut-être (hélas) pas le meilleur endroit où la trouver.

    Dès mon adolescence et avant même d’avoir eu le moindre rapport sexuel, j’avais déjà une connaissance assez vaste des moyens de contraception disponibles et de certaines de leurs caractéristiques – parce que cette info, j’étais allé la chercher, et il n’y avait pas de web à l’époque…

    Certes, l’"info" est rarement neutre et exhaustive, favorise souvent un procédé au détriment des autres (modes…), fait régulièrement l’impasse sur des points essentiels comme le confort, le plaisir, les contraintes imposées par tel ou tel procédé, se bornant à "et avec ça tu peux baiser sans mauvaise surprise à l’arrivée" mais en additionnant et en recoupant les infos on finit par se faire une opinion.

    Par la suite, j’ai bien souvent été très surpris de me rendre compte qu’en tant qu’homme, j’en connaissais beaucoup plus sur la contraception _féminine_ et ses effets sur la physiologie _féminine_ qu’un certain nombre de mes partenaires femmes. Pas toutes, bien entendu ! Il y en a qui m’ont beaucoup appris (y compris une nouvelle manière de jouer au cerceau), et si je mets bout-à-bout ce que j’ai appris des unes et des autres, ça finit par me faire un éventail extrêmement exhaustif de ce qu’on peut savoir à ce propos, par des gens qui en ont l’expérience directe.
    Ce qui me conduit à la réflexion qu’en mettant bout-à-bout l’expérience des _femmes_ elles-mêmes, on a toute l’info qu’il faut, et que rien n’interdit de discuter de ces sujets entre copines ou en famille, n’est-ce pas, si on veut que cette info circule…

    En revenant au sujet du billet, pilule vs. libido, qui est en effet une information très très peu diffusée, on peut remarquer aussi que l’essentiel de la revendication en matière de contraception des mouvements féministes "Des enfants, si on veut, quand on veut !" a porté sur la conception (ou pas) et la gestion de la fécondité. De ce côté-là, je crois, mais je peux me tromper, ne jamais avoir entendu de revendications clairement exprimées en matière d’information "contraception et libido / contraception et plaisir".
    Loin de moi l’idée de faire peser sur les seules femmes la responsabilité du manque d’infos sur le sujet, mais il faut tout de même reconnaître que la demande n’a pas été criée bien fort, comme si le thème de la reproduction – ou pas – était une revendication socialement légitime, mais que parler de libido ou de plaisir restait plus ou moins sous le boisseau du tabou…

    Réponse
  36. Bon enfin, je dois faire partie des 2/3 de femmes qui n’ont pas eu de problèmes particuliers, du moins pas d’une gravité extrème (jusqu’à l’age de 43 ans ans où je me suis récupéré un carcinome au sein -une tumeur- dont les causes sont, c’est certain, multifactorielles -et là je dois dire que j’ai ma théorie personnelle en ce qui me concerne et que je n’en démordrais pas, mais ce n’est pas le sujet ).

    Juste pour dire (parce qu’il me semble que personne n’a abordé le sujet, mais j’ai lu certain comm. en diagonale) qu’il existe aussi le stérilet, purement mécanique, aucun problème donc hormonaux. Ne pas avoir l’utérus rétroverse est préférable mais pas non plus nécessairement un handicap (puisque c’est mon cas et que j’en ai porté plusieurs et m’en suis fort bien trouvée), et plutot à recommander aux femmes qui ont déjà eu une grossesse et donc accouché.
    Perso j’ai bien supporté les diverses générations de pilule que j’ai prises jusque vers 34/35 ans, sans aucune incidence sur ma libido (l’appétit ne m’a jamais manqué pilule ou pas de ce point de vue là), là sont survenus des problèmes de tension artérielle.
    Avec le stérilet les règles redeviennent plus abondantes et durent 1 ou 2 jours de plus (du moins c’était mon cas et celui de toutes les femmes avec lesquelles j’en ai parlé), n’ont pas la meme régularité horlogère qu’avec la pilule, 2 à 4 jours de retard éventuel, pas de quoi fouetter un chat, on n’est pas non plus des machines et donc ça me parait rentrer dans le domaine du normal.

    Si c’était à refaire je remettrais le stérilet sans hésitations. Voilà.

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  37. Tu veux dire que ces crisse eud’Québéquois, z’ont même pas des tabarnac eud’accès à la toile, astheure? 😉

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  38. Agnès Maillard : "Mon billet est émaillé de liens vers des références diverses sur les usages d’Androcur et ses effets secondaires. "

    Un autre site à connaître:

    http://martinwinckler.com/rubrique….

    Malheureusement, Winckler est parti pour quelques mois au Québec et ne mettra donc plus son site à jour.

    Réponse
  39. je pense que le problème le plus important qui s’est amplifié au fil des années, c’est que nous avons perdu nos paroles de femmes et que nous avons désappris à nous parler tout simplement.
    je dois humblement avouer que je suis souvent très heureuse d’avoir vécu les années 70 justement pour les échanges, les paroles, l’ouverture aux autres dans la simplicité c’est d’ailleurs quelque chose qui me manque vraiment.
    les hommes aussi s’engageaient et j’ai eu quelques amis qui ont choisi d’assumer la contraception en tant qu’hommes, certains sont allés jusqu’à l’opération et c’était vraiment libérateur aussi bien pour eux que pour nous.
    être capables de vivre les désirs en toute liberté et surtout sortir du joug de la reproduction.
    réapprendre à se parler et s’écouter c’est essentiel amha. cela semble si simple et pourtant nous n’en sommes pratiquement plus capables.

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  40. Merci pour ce beau billet ! Il me rappelle également mon histoire.
    J’ai 22 ans, et cela fait 2 ans maintenant que je questionne les normes qui pèsent sur le corps des femmes. J’ai commencé par arrêter la pilule, et j’ai retrouvé une vraie libido. Puis j’ai arrêté de m’épiler, j’ai appris à aimer toutes les parties de mon corps, y compris les poils, qui sont un symbole érotique puissant, les arracher c’est refuser une partie de sa sexualtié. J’ai aussi viré le soutien gorge, je prends plaisir à sentir ma poitrine libre et pas enfermée dans un reste de corset. Enfin j’ai trouvé une méthode de contraception qui ne contraint pas mon corps : la méthode sympto-thermique. Je me contente d’observer, ainsi je délimite une "période fertile" pendant laquelle nous faisons l’amour autrement.

    J’ai encore des règles très douloureuses (mais la pilule n’y a jamais rien changé), mais je suis quasi certaine que beaucoup de ces douleurs sont psychologiques, car on fait peser une telle malédiction sur les femmes (ma mère m’a dit juste avant que j’ai mes règles "tu auras mal au ventre tous les mois, tu souffriras quand tu accoucheras, tu auras des symptômes horribles à la ménopause", tout un programme…). Personnellement j’ai remarqué que lorsque j’ai des tensions ou une source de stress pendant un cycle, alors j’ai un syndrome prémenstruel très fort (irritabilité, tension dans les seins…) ce qui n’est pas le cas quand il n’y a pas eu "d’évènement stressant" pendant le cycle. J’avais lu un article d’un médecin (malheureusement je ne saurai pas le retrouver) qui pensait effectivement que beaucoup de femmes, à cause en particulier de la fameuse "double journée" qu’elles doivent souvent assumer, intériorisent les tensions, et les règles est le seul moment où elles "s’autorisent" à ressortir, car il est commun qu’une femme ait mal au ventre pendant ses règles, alors qu’il est mal vu qu’elle soit malade le reste du temps.

    Voilà, j’aimerai que les femmes se libèrent ainsi de tout ce qu’on fait peser sur elle depuis l’enfance, de cette saloperie de "sentiment-de-devoir-toujours-être-au-service-des-autres", en étant agréables, belles, serviables, disponibles en permanence pour les hommes, et leurs enfants.

    Bon courage à toutes et à tous, puisqu’il y a aussi des hommes qui souhaitent ce changement !

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  41. T’es sûre de ton gynéco? Paske le mien (perso) dit que les règles douloureuses ça se soigne avec des anti-inflammatoires. Et que les ovaires poly-kystiques, ça donne plutôt des douleurs au moment de l’ovulation. Ca m’était d’ailleurs arrivé, quand j’ai passé au DIU (mais pourquoi ne l’ai-je pas fait plus tôt!). Le toubib, à l’époque, m’avait conseillé de recommencer la pilule. Ben sûrement pas, hein!

    Je me suis quand même farci, sur ordonnance, quelques explorations inutiles et coûteuses, plus une urographie intraveineuse qui n’avait rien à voir mais que le labo avait réussi à me refiler en m’inquiétant sur l’état de mes reins alors qu’il était censé regarder mes ovaires, et qui avait failli mal tourner, début d’allergie, panique autour de moi, ça courait de tous les côtés…moi je comprenais pas pourquoi un peu d’urticaire leur faisait si peur, naïve que j’étais.

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  42. Ton texte m’a beaucoup touchée, quel fardeau héréditaire nous portons, coupables si nous avons du désir ou du plaisir, coupables si nous n’en avons pas, négligées si nous ne crions pas notre douleur, moquées si nous en parlons.

    Je trouve très courageuse ta franchise, c’est vrai que, comme satya le rappelle, des femmes s’autorisaient à parler vrai dans les années soixante dix, et que, sur ce point, nous avons régressé. Le changement, c’est aussi que nous avons inversé le tabou, le plaisir et le désir interdits sont devenus obligatoires… on a peut-être pas gagné au change.

    En même temps, c’est à cette époque que nous avons censuré les effets secondaires néfastes de la pilule, trop heureuses de disposer de ce truc miracle. Nous avons tordu le cou à tous ces "racontars" qui se sont révélés pas si faux que ça (baisse de la libido, risques accru de cancer du sein) un peu comme les ouvriers de l’amiante ont fermé leur gueule pour garder leur job.

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  43. Wow!!!! Là, j’en ai appris, des choses!!!!
    J’était déjà tombé sur le site de Winckler, mais je n’avais jamais vu qu’il y avait une partie aussi étendue et pleine d’infos sur la contraception. J’ai de la lecture pour toute la nuit au moins, là…..
    Merci, Madame Monolecte, et tout les commentaires qui suivent, pour ce billet!!!
    Etant vachement moins informé que Swami, je suis bien content d’apprendre que les différents problèmes de basses libido ou de sècheresse vaginale que j’ai rencontré ne venaient pas que de moi, surtout quand j’essayais de faire mon possible pour remedier à ca….
    Donc, si j’ai tout bien compris, tu as un problème, la pilule simple améliore le problème mais en créé de nouveaux, et la solution proposé, c’est soit de revenir aux anciens problèmes, soit de perdre complètement ta libido (autre autre) Et ça serait en plus des effets très courants de la pilule, que si je comprend bien, y en pas tant que ça de différente (en gros deux dosages, une faible et un très fort, mais rien de plus adaptable). Désolé si je débarque ou raconte des conneries, mais le fait est que, pour des raisons assez evidente, je n’y connais pas grand choses (Nekomiaou, c’est masculin)….
    Alors, oui, oui, et oui, si effectivement y un truc comme ça qui fait chier les femmes, et les mecs par extension, et qu’on est pas au courant, c’est très grave, et ça doit changer. Un dosage plus fin et personnalisé de l’hormone, ça pourrais améliorer les choses? Si oui, encore une raison de foutre le système en l’air, et de commencer à ce poser un tas de questions et de changer les choses (y en a déjà un paxif, ça en fait une de plus).
    Sinon, que les mecs participent à la contraception comme certaines en parlent ici, oui, ok, pourquoi pas (le fait est que je n’y avait jamais pensé avant, en dehor de la capote, mais pour d’autre raison). Mais on as quoi comme options, nous? Moi, je ne connais que le préservatif (et c’est chiant) et l’opération qui coupe les canaux par où passe le sperme (je sais plus le nom, je ne connais absolument pas les effets secondaires, je crois que ça empeche de concevoir mais pas de jouir, mais c’est quand même un peu radical et irréversible comme truc, surtout à mon age et sans enfants). Je vais de ce clic fouiller un peu le site de Winkler, mais il y a autre chose sinon?
    Et mine de rien, sachant que je n’ai pas de gyneco (forcément), à qui je pose ce genre de question, moi? A ma copine, pour qu’elle demande à son gyneco (si elle y pense) que je n’aime carrement pas? Vive le net, mais bon, y a quand même un paquet de conneries dessus….
    Du coup, je me dit, si j’ai bien compris, l’implant, ça diffuse en gros en continue pendant 3 ans une dose de pillule. Mais si la pillule peut avoir des effets notable sur la libido féminine, j’imagine que l’implant aussi non? Ca expliquerait peut être des choses, pas tout, mais des choses….
    Encore merci, et je retourne me documenter!!!!

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  44. Ah tiens, je ne peut pas éditer un commentaire? Bon ben tant pis.
    Donc, non, il n’y a pas QUE 2 types de pilules, j’avais pas asez bien tout lu le billet et les commentaires. Tu parle ici d’un produit spécifique, parmis d’autre (combien d’autre d’ailleurs, je crois bien que je vais aller vois tout les liens qui emaillent le texte et les commentaires), c’est ça? Reste que c’est grave quand même, y a manifestement un manque d’infos là dessus assez flagrant. Du coup, je me demande, le produit que diffuse l’implant, c’est celui dont tu parle ou un autre? Et les autres, ils ont aussi des effets secondaires comparable, ou pas?

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  45. @ Jardin : si qui tu sais veut lâcher un commentaire pédagogique, il sera le bienvenu. Les règles douloureuses, c’était il y a un quart de siècle, d’où le traitement pas super adapté. Aujourd’hui, je ne souffre plus et si ça arrive encore un peu parfois (et très en-deçà des niveaux de douleur que j’ai enduré étant jeune), un traitement à l’ibuprophène résout tout.

    @ Neko.miaou : s’ils contiennent la même molécule, Diane, la pilule et Androcur, le traitement hormonal, ne s’administrent pas de la même manière. Pour Diane, c’est dose fixe, alors que le dosage d’Androcur est modulé selon les femmes, avec, le plus souvent, un démarrage en côte à 50mg/j/20jours/mois. Il y a des nanas qui ont le droit au doublé Diane + Androcur, et là, si elles ont la libido qui y survit, c’est qu’il y a un truc qui déconne.
    Et oui, il n’y a pas que des femmes frigides, des hommes maladroits et des éjaculateurs précoces, il y a aussi des produits à la con!

    Aller, une dernière pour la route.
    Diane assèche les sécrétions vaginales, ce qui provoque, au mieux, un grand inconfort pendant les rapports. Sans soupçonner ma pilule, il y a pas mal d’année, je profite d’un changement de gynéco pour prendre mon courage à deux mains et demander directement au nouveau praticien ce qu’il peut me proposer pour pallier à ce défaut que je pensais endogène. Et voici, texto, ce qu’il me répondit :
    Une femme n’a pas besoin d’éprouver du plaisir pour faire des enfants.

    J’ai encore la machoire qui tombe rien que d’y penser. J’ai immédiatement mis fin à la consultation et j’ai changé de gus dans l’élan.
    Faut pas déconner, non plus…

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  46. Juste pour dire .

    La pénétration n’est pas toute la sexualité.

    Je sais bien qu’on nous bassine aux uns comme aux autres que : pas de pénétration c’est pas du sexe .

    C’est faux .Hormis la pénétration ,il y a pleins de trucs sympa… qui réconçilie avec son corps ,avec son sexe .Masculin ou féminin.

    Réapproprions nous notre corps.Réaprenons à nous aimer tel que nous sommes.
    La pénétration si je veux,quand je veux -)))

    Réponse
  47. @salamandre : Quand la libido est en calè sèche, la sexualité sans pénétration ne doit guère mieux le faire que la sexualité avec pénétration :-}

    Quoi qu’il en soit, la pénétration, c’est bon : mangez-en :-}}

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  48. Il y a beaucoup de choses très dérangeantes dans ton histoire, mais il y en a une qui me frappe étrange : la sécheresse vaginale peut être un réel handicap, mais on fait des gels très efficaces !
    J’ai souvent été surprice de voir à quel point les lubrifiants étaient associés dans la tête des gens aux rapports anaux, ou avec préservatif, alors que beaucoup de couples sous contraception hormonale en tireraient bien du profit. (je ne dis pas que c’est ton cas hein).

    Réponse
  49. Mauvaise version, je voulais dire :
    Il y a beaucoup de choses très dérangeantes dans ton histoire, mais il y en a une qui me semble évitable : la sécheresse vaginale peut être un réel handicap, mais on fait des gels très efficaces !
    J’ai souvent été surprise de voir à quel point les lubrifiants étaient associés dans la tête des gens aux rapports anaux, ou avec préservatif, alors que beaucoup de couples sous contraception hormonale en tireraient bien du profit. (Je ne dis pas que c’est ton cas, hein).

    Réponse
  50. Salut, c’est encore moi!!!!
    Désolé si j’insiste lourdement, mais ça me travaille, cette histoire…. Je sais bien que ce n’est pas un site medical ici, mais je fréquente Le Monolecte depuis suffisement longtemps pour savoir qu’il y a ici de nombreuses femmes prètes a partager leur experience, ansi que des hommes vivant ou ayant vécu avec des femmes, et donc sans doute assez aware de ce genre de choses…
    Puisque notre hôte nous en parle, je vais en profiter….

    Donc, déjà, je récapitule, voir si j’ai tout bien compris (surtout, n’hesitez pas à me corriger si je me trompe) :
    Le corps féminin produit des hormones males et des hormones femelles, et c’est le melange des deux qui fait "que ça marche bien". Parfois, l’une des hormones est trop produite, provocant un dérèglement ayant divers effet indésirable (acnées, gros poils et autres si j’ai bien compris). La pilule obtient son effet contraceptif (et anti-ovulant) en faisant croire au corps de la femme qu’elle est enceinte, bloquant ainsi l’ovulation. Pour ce faire, la pilule sature le corps d’hormones femelles, annulant l’ovulation, mais ayant ainsi tendance à réduire chez certaines femmes les effets que j’attribut à l’hormone mâle, tel que l’excitation sexuelle entre autre. Ca PEUT arriver, bien que ce ne soit pas une règle, mais une femme prenant la pilule PEUT se retrouver à avoir moins envie et à prendre du poid qu’elle n’arrive plus à perdre, entre autre chose (et ce serait le cas pour 1 femme sur 3, c’est carrément énorme).
    Bon, là j »en arrive aux questions que je me pose ; si j’ai bien compris comment marche l’implant (vu que c’est le sujet qui m’intéresse) il "injecte" automatiquement tout les mois une dose de pilule. Donc, finalement, si la contraception est bien effective, les problèmes éventuels lié au déséquilibre hormonale sont toujors présent eux aussi; je me trompe, jusque là?
    J’en arrive au DIU. Et là, je me dit "mais quelle est la l’enculade?" Si je comprend bien, ce truc assure une contraception très proche de 100%, et n’interagit pas avec l’équilibre hormonale féminin, en plus d’être indolore et actif plusieurs années, et de ce faire oublier des deux partenaires comme si il n’y avait rien si c’est un tantinet bien foutu. Ca ce pose en 30 secondes, à n’importe quel age et sur n’importe qui. Donc, si il y a effectivement un problème hormonale (ce qui n’est pas sur du tout, mais c’est pas vraiment comme si on pouvait savoir autrement), le DIU devrait le faire disparaitre. Et si il n’y en avais pas, rien ne changeras, si ce n’est une contraception sure, efficace, indolore, pas chiante et facilement réversible…..
    Ca va pas créer de nouveaux problèmes? Faire réaparaitre d’anciens (des crises de douleurs tout les mois de nouveau, et de l’Ibuprofen qui ne marche plus)? Franchement, je n’y vois que des avantages là, pourquoi c’est aussi méconus et mal considérés (Winckler en fait carrément la pub sur son site, peu être trop, mais si c’est vraiment aussi bien que ça et très meconus, je comprend sa démarche)? Enfin en dehors du fait que ca tient captif des grandes entreprises pharmaceutique 52% des gens (et si c’est juste ça, ils sont vraiment puissant, les cons).
    Vous mesdames, qui avez testé l’une et l’autre dans votre corps, vous en pensez quoi? Et vous, messieur, avez vous remarqué une différence dans la vie quotidienne?

    Pour finir, Agnès, ce que t’a dit ce gynéco est purement abusé! Il meritrait de perdre sa license pour une phrase comme ça. Merde, si le gynéco n’est pas aux coté des femmes sur un sujet qui les touches autant, mais à quoi il sert, qu’est ce qu’il fout là, et surtout, QUI peuvent elles aller voir…..

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  51. Par rapport au DIU: la France occupe une position singulière, il y est beaucoup moins utilisé qu’ailleurs. Des restrictions injustifiées y sont apportées (réservé aux femmes ayant eu des enfants, on se demande bien pourquoi), un nom pas très sécurisant lui a été donné (stérilet évoque, bien sûr, la stérilité), des informations fausses ont été colportées, par exemple sur un risque prétendument majoré de grossesses extra-utérines.

    Perso, je lui donne la palme de la contraception efficace, pas chiante, pas coûteuse, je n’ai qu’un regret c’est de l’avoir adopté si tardivement. Je craignais un peu que ça augmente la durée de l’importance de mes règles, même pas. La pilule n’avait pas pour moi d’effets gênants, hors ce fil à la patte permanent, encore pire avec les minidosées, "ne pas oublier, ne pas oublier, ne pas oublier… " que je ne supportais plus. Et aussi l’inquiétude de ces hormones absorbées quotidiennement des années durant.

    La revue "Prescrire", seule revue médicale exempte de publicité et par ailleurs d’un sérieux indiscutable (et d’un prix sérieux lui aussi, l’indépendance a un coût) fait le point sur le DIU dans son dernier numéro, ses conclusions rejoignent celles de Winckler, mais cela suffira-t-il à modifier la méfiance des médecins et des femmes?

    L’aspect commercial pèse d’un poids très lourd sur cette affaire, car un DIU tous les cinq ans versus une pilule tous les jours, ya pas photo!

    Pour les douleurs aux ovaires en milieu de cycle: j’ai eu ça moi aussi après avoir abandonné la pilule, cela m’a gâché la vie mais surtout inquiétée pendant deux ou trois ans avant de disparaître. Ne serait-ce pas quelque chose qui se produit précisément quand on arrête la pilule et qui met quelques temps à se réguler?

    Ce qui est désagréable, c’est que les médecins s’intéressent très rarement à notre vécu dès que ça sort de leur catalogue, et qu’ils ont tendance à prendre un air évasif (au mieux) ou goguenard quand on les met en difficulté au lieu de réfléchir avec nous.

    Les phrases brutales et irrespectueuses sont monnaie courante chez eux. Opérée à 20 ans d’un kyste ovarien, j’ai appris après l’opération que le chirurgien avait enlevé l’ovaire avec. Il a évacué ma surprise choquée et inquiète d’un revers de main méprisant: "Dans l’état où il était, il vous servait pas à grand chose". Pas même pris la peine de me préciser que cela ne changerait rien à ma fertilité, l’ovaire restant prenant le relais de l’absent. je n’ai été rassurée sur ce point que beaucoup plus tard. Je vois qu’il y a toujours des zozos du même acabit!

    Réponse
  52. Mon conjoint me dit que pour les ovaires polykystiques, une technique marche très bien, c’est la ponction des kystes, un par un, sous ceolioscopie. Pas trop invasif comme chirurgie, ça peut revenir bien sûr mais c’est toujours du temps de gagné.

    Réponse
  53. Effectivement, le DIU est une contraception de premier choix, mais qui ne doit pas rapporter assez. Si, en France, on préconise de la changer tous les 5 ans, ailleurs, tous les 10 ans a l’air bien satisfaisant! Winckler a bien raison d’en faire la promotion et je conseille à tout le monde d’aller longuement lire le chapitre consacré à ce sujet.

    Sinon, les résultats du labo sont revenus : à priori, j’ai gagné au loto des grossesses. Bilan parfait, pleine forme physique, aucun dysfonctionnement. Les hormones sont pile poil où il faut, et mes triglycérides, qui sont restées 20 ans au plafond (merci Diane!), sont redescendues dans la norme. Bref échange téléphonique avec la sorcière des mers :

    • Vous avez reçu mes analyses sanguines?
    • Heu, là, attendez… oui, je les tiens.
    • Vous avez vu, c’est nickel.
    • Oui, oui, tout est ok… vos triglycérides vont bien et pas d’excès d’hormones mâles… il manque encore quelques dosages… et par rapport à Androcur?
    • C’est non.
    • Ça a le mérite d’être clair.
    • Je pense que ça revient à écraser un moustique sur une vitre avec un canon à éléphants.
    • … hmmmm… oui, on peut dire ça comme ça.
    • Je pense aussi qu’il est plus approprié de voir cela avec mon dermato et de n’opter que pour des solutions locales.
    • Oui, en effet. On se rappelle pour les derniers résultats, alors?
    • Oui. D’accord. Au revoir.
    Réponse
  54. Serait intéressant de savoir si, devant la baisse massive et inéluctable de leurs ventes d’hormones (ils ont déjà perdu une bonne partie du marché des THS (traitements hormonaux substitutifs, destinés à nous épargner les conséquence désastreuses de l’horrible ménopause, au prix d’un risque accru de cancers du sein, faut savoir si on préfère vieillir ou…pas)….

    Qu’est ce que je disais donc… serait intéressant de savoir si pour compenser leurs pertes passées et futures les labos qui fabriquent Androcur et ses copains n’ont pas lancé une grande offensive "visiteurs médicaux" dont ton toubib aurait été la victime très coopérante, mais pas complètement malhonnête quand même, il t’a annoncé la couleur. Peut-être simplement parce que son assurance professionnelle lui déconseille désormais de jouer sur l’ignorance de ses clientes.

    C’est encore la revue Prescrire qui notait l’apparition de nouvelles maladies créées de toutes pièces quand on vient de fabriquer ou qu’on a besoin de fourguer le médicament adéquat. Et alors on pourrait entendre bientôt parler de la maladie des ovaires polykystiques et de son nouveau traitement miracle.

    C’est d’ailleurs pourquoi on comblera jamais le trou de la sécu: chaque fois qu’on cesse d’utiliser un médoc pour cause d’inefficacité voire de nocivité, ils en fabriquent d’autres, plus chers de préférence. Ils ont un fameux "thermostat" je veux dire "profit-stat", qui maintient leurs gains contre vents et marées. Voire les augmente.

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  55. Voici la référence de l’article dont j’ai parlé plus haut, synthèse très claire et complète de la revue médicale Prescrire sur le dispositif intra utérin:

    http://www.prescrire.org/aLaUne/dos

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  56. Merci pour ce billet qui m’a beaucoup touchée aussi.

    Je suis écoeurée par l’attitude des médecins, la plupart sont des tiroirs-caisses.
    Les consultations gynéco, c’est toujours la même chose: aucune écoute, aucune information concernant les médicaments prescrits, zéro suivi et j’en passe.
    Après avoir "bouffé" de l’Androcur pendant presque 15 ans, j’apprends seulement aujourd’hui que l’acétate de cyprotérone est une molécule probablement toxique pour le foie:

    http://www.cwhn.ca/network-reseau/7

    Et présente des risques de thrombo-embolie veineuse.
    C’est ça la médecine allopathique: on croit être soigné-e et on court le risque de se retrouver avec une maladie bien plus grave et avec peut-être la mort au bout !
    Tout ça pour enrichir Big Pharma.
    Pour s’informer, un très bon site:
    http://pharmacritique.20minutes-blo

    Désormais, pour moi c’est terminé. Je me tourne vers la phytothérapie et l’aromathérapie.
    Et puis être en bonne santé, c’est plus important que l’apparence physique, non ?

    Pour ce qui est de la contraception, c’est usant de voir que ça repose toujours sur nous.
    🙁

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  57. Mon 2° comm. n’est pas passé, pour une raison que j’ignore…

    # jardin: "Des restrictions injustifiées y sont apportées (réservé aux femmes ayant eu des enfants, on se demande bien pourquoi)"
    parce que:
    "Mais chez les femmes nullipares, dont l’utérus est plus sensible, les contractions intermittentes pendant les semaines qui suivent la pose sont assez fréquentes."
    ( http://martinwinckler.com/article.p… )
    Et je confirme, ainsi que la douleur pour la pose (et j’ai connu nombre de femmes à le dire). Par contre, effectivement, après la 1° grossesse, aucune douleur, très confortable.

    Je disais par contre, dans le comm. qui n’est pas passé, que j’avais connu un cas (ça doit etre rarissime) d’une femme portant le stérilet qui avait eu l’utérus perforé au cours d’un accident de voiture.

    Et une autre qui avait oubliée de l’enlever jusqu’à la ménopause. J’ajoutais que les grossesses entre 47 et 50 ans ne sont pas rares (j’en ai connu 2 qui ont eu un enfant à 48 ans ans, et plusieurs autres qui ont avorté à cet age) et que par conséquent conserver le dit stérilet jusqu’à ce qu’on soit sure et certaine d’etre ménopausée n’est certainement pas une mauvaise idée.. ça ne me paraissait pas vain de le dire, puisqu’en substance l’article traite aussi de ce qui n’est pas mis à la connaissance des femmes.

    Donc oui, pour ma part je trouve que ce n’est pas mal d’utiliser la pilule dans la jeunesse et le stérilet plus tard.

    Ceci dit, ne pas sacrifier sa libido, avoir des rapports sexuels agréables, c’est important, c’est sur.
    Il est vrai que la contraception féminine a été été plus développé que la contraception masculine et que les hommes ont souvent trop tendance à penser que c’est aux femmes de faire le nécessaire.
    Mais meme avec un partenaire attentif, patient et bien intentionné, les inconvénients d’une grossesse, surtout non désirée, ce n’est jamais lui qui les aura.
    Alors on n’est jamais mieux servie que par soi-meme: avec le moyen de contraception avec lequel on vit le mieux.

    Réponse
  58. agnes,
    j’ai lu ton post, quelle vie!
    j’ai lu aussi "qu’on doit correspondre à un schéma ou une image" de la société dans laquelle on vit! bon ben moi je n’ai jamais pris aucune contraception, et j’ai géré mes grossesses, toutes désirées: et pour les règles douloureuses, c’était des cachets (doliprane ou plus fort), mes filles éviteront aussi la pilule enfin d’ici là j’ai encore dix ans à attendre!

    je vous laisse les grumeaux ont faim!!

    mymy, libre, fière de ne pas faire comme tout le monde, banni les docteurs surtout les idiots qui se fient à leurs bouquins et n’ont plus rien d’humain (même si elle y va quand il faut), mère de quatre merveilles, femme et épouse de son gascon chéri!

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  59. Merci ma petite Mymy d’avoir pris le temps de venir jusqu’ici. Comme toi, je pense que je pourrais mieux informer ma fille que je ne l’ai été et que du coup, elle pourra profiter à fond de la CHANCE d’être une femme!

    J’ai eu des tas de trucs assez difficiles dans ma vie, voire des encore moins racontables qu’ici (et tu connais quelques uns de mes vieux squelettes planqués au fond de mes placards), cela dit, je n’ai jamais perdu ma joie de vivre pour autant, comme tu le sais bien. Comme quoi… 😉

    Réponse
  60. Je sollicite par avance le pardon… mon texte est long ! Mais il me paraît important de donner mon grain de sel dans ce débat…

    Très beau texte, Madame Agnès… Ou comment être pudique tout en parlant d’un problème intime qui nous concerne toutes… même si dans mon cas, c’est plutôt du passé. Le langage médical n’a heureusement rien à faire des circonvolutions langagières… Je ne sais pourquoi hier matin je pensais précisément à ce stupide «indisposée» qui fit florès (et le fait peut-être encore)…

    J’ai eu la chance d’avoir des parents assez libres sans être ni dépravés ni vulgaires et quand j’étais de mauvaise humeur mon père disait «toi, tu dois avoir tes règles !» et pourtant, Dieu sait que je ne lui ai jamais connu d’écarts de langage.

    C’est moins le syndrome pré-menstruel que la première ou plus souvent la seconde journée des règles qui me fit souffrir le martyre. Dans les cas les plus graves, douleurs intolérables, céphalées ou névralgies intenses – pas la vraie migraine qui comme son nom l’indique ne touche qu’une moitié du cerveau et que la littérature médicale décrit comme «un orage vasculo-cérébral» – et son cortège de troubles digestifs.

    J’ai eu aussi la chance d’avoir une mère Ecossaise et son remède souverain (de bonnes femmes) contre la douleur mais il fallait attendre que j’ai pu vider ma vésicule biliaire ! – «gin and ginger» – Du gin, du gingembre dans de l’eau chaude… Prendre un «bain de siège» chaud (encore faut-il avoir un bidet !) soulage également.

    Sur le plan des antalgiques, j’ai longtemps utilisé les suppos de Salgydal (prendre un comprimé quand rien ne veut passer dans l’estomac relève de la gageure sinon de la parfaite imbécillité) et je fis même rire mes copines quand j’allais au ski… le plus subrepticement possible je glissais ma main dans mon pantalon et m’enfilais ledit suppo !

    Mais le Salgydal a été retiré ce me semble, l’amidopyrine provoquant des allergies et – plus grave – des aplasies médullaires (disparition parfois totale de certaines lignées sanguines, globules rouges, blancs et plaquettes).

    Comme je suis très difficile à soigner (allergique à beaucoup de molécules) et qu’un long et intense usage des antalgiques n’a rien arrangé (même la morphine m’est contre-indiquée : aucun effet sur la douleur mais vomissements garantis) il ne me reste plus que le paracétamol. Dafalgan pour les douleurs tolérables et Di-antalvic pour les plus fortes. Mais à malheur chose est bonne : j’ai appris à gérer la douleur et les médicaments pour la calmer.

    Un petit truc d’infirmière pour les troubles digestifs (nausées et vomissements) que j’ai appris en soignant les cancéreux sous chimio… du Primpéran (anti-nauséeux et anti-émétique mais à ma connaissance, il faut toujours une prescription médicale) en soluté buvable sur un demi-sucre et hop ! sous la langue : c’est équivalent à la voie intra-veineuse car il y une veine qui passe là et la muqueuse est très mince.

    Je ne saurais dire si la pilule a un effet sur la libido car je ne l’ai prise que trop brièvement. On me l’avait prescrite précisément pour les troubles des règles.

    Certes, je n’ai pas eu mal mais les troubles digestifs ont été multipliés par dix et tout ça, en camping à La Grave… Courir en pleine nuit et sans éclairage, jusqu’aux toilettes à plus de 20 mètres… Et cerise sur le gâteau, j’étais réglée comme du papier à musique et sur ce plan-là, ce fut ensuite la Bérézina…

    Je suis tombée 10 ans plus tard sur un c… de gynéco qui n’a rien trouvé d’autre que de me prescrire du Duphaston. Et moi, comme une pauvre conne – pas la peine d’avoir un DE ! – qui n’ai pas lu la notice… Antiprogestatif encore plus dosé… et comme la mauvaise fée Hépatite C était passée entre temps par des transfusions, mon foie a sacrément morflé ! Il paraît que j’avais les yeux jaunes comme aux pires heures que j’avais traversées.

    Je suis persuadée que l’usage immodéré de l’Androcur relève de la stratégie habituelle des labos : faire prescrire au maximum une molécule qui rapporte (style block-buster : ces médicaments qui génèrent des profits maximum, 1 milliard de dollars par an, sinon rien). Alors que l’usage normal de l’Androcur devrait être strictement réservé à certains cas où il faut impérativement mettre les ovaires au repos, notamment avant une intervention chirurgicale telle une ovariectomie.

    Dans les années 70, quand je militais pour la liberté de l’avortement et de la contraception, on m’eût arraché la langue plutôt que de dire – comme les réactionnaires de «laissez-les vivre» que la pilule était susceptible de provoquer des cancers. En fait, nous n’en savions rien et c’est précisément ce qui m’a rendu encore plus attachée au «principe de précaution»… mais aujourd’hui, on raccourcit plutôt les délais de mise sur le marché : les profits ne sauraient attendre !

    Avec le recul, et en considérant le nombre de cancers du sein qui explose et eu égard au nombre de patientes que j’ai soignées et les nombreux cas dans mon entourage, je suis persuadée depuis plus de 20 ans que les progestatifs de synthèse sont grandement responsables, de même que les hormones de substitution qui ont été prescrites à tout va.

    Nous ne savons d’ailleurs pas encore ce qu’il adviendra des enfants – filles autant que garçons – des mères qui ont pris la pilule.

    Ce qui me paraît évident, en revanche, en lisant ce qu’écrit Madame Agnès, c’est que les médecins continuent – pour nombre d’entre eux – à ne pas prendre en considération les femmes et la revendication légitime d’exercer le pouvoir sur notre corps…

    Et s’il en est bien un qui nous importe au plus haut point mais qui semble quasi aberrant – sinon monstrueux et à éradiquer ? – pour eux, c’est le droit au plaisir !

    J’ai l’impression de revenir aux temps antédiluviens où la femme n’avait d’autre fonction que de mettre des enfants au monde. C’est d’ailleurs dit texto ! Mais il ne saurait y avoir de vie sexuelle – et de couple – sans plaisir partagé.

    Si je ne sais ce qu’il en est de la pilule, les antidépresseurs ont quasi le même effet et, bien évidemment, cela n’est pas fait pour arranger… le moral ! Avec d’autres effets secondaires bien plus dévastateurs encore : j’ai tout arrêté…

    Réponse
  61. Quelqu’un a attiré mon attention sur ton billet, moi qui ne suis pas une habituée des blogs. Il est vrai que tu abordes un tas de questions qui me préoccupent déjà depuis longtemps en tant que femme, médecin et … hirsute. Voici la première fois que je me lance dans un commentaire :

    En tant que médecin j’ai envie de préciser quelques détails au sujet de ces fameux ovaires polykystiques. 30 % me paraissait énorme et j’ai trouvé : 3 à 10 % confirmé par le lien que tu donnes. Si le chiffre de 30 % circule, c’est possible car tout cela dépend des définitions précises, notamment la définition de "normal". Déjà : qu’est normal en terme de pilosité féminine ? La définition de ce syndrome qui n’est pas une maladie : présence de 2 sur 3 critères : 1 pas de règles ou peu, 2 hyperandrogénie cliniques (poils) ou biologique (prise de sang) 3 ovaires polykystique (visible par échographie). Tu as eu une échographie ? En tout cas, des règles douloureuses n’ont rien à voir. Et les poils seuls ne suffisent pas pour poser le diagnostic. Ce syndrome peut expliquer une stérilité (difficulté pour avoir un enfant) ce qui n’a pas l’air d’être ton cas.

    Mais si ton médecin t’a parlé de 30 % cela ne me parait pas si surprenant que ça sachant que les sources d’information de bon nombre de médecins dépendent des laboratoires pharmaceutiques qui eux ont intérêt à booster ces chiffres. (Apparemment quelqu’un a déjà dit, mais c’est vrai et pas du tout exagéré.)

    Maintenant, le rapport des médecins aux effets indésirables des médicaments. Je me rappelle ma stupéfaction quand j’ai découvert le problème des antidépresseurs concernant la libido. C’était sur la notice d’une boîte chez un ami qui en prenait. Autre exemple vécu récemment : j’ai ce stérilet à hormones (je déconseille). J’ai mis un an et demi avant de faire le rapport entre ce truc et des douleurs articulaires qui ont commencé peu de temps après sa mise en place. Entre temps j’ai appris que ce stérilet à hormones peut être à l’origine de maux de tête, dépression, douleurs des seins et qu’il y a même une forte probabilité que ça augmente le risque de cancer du sein. Quand j’ai dit à ma gynéco que je me demandais s’il y avait un rapport entre mes douleurs et le stérilet (à hormones), moi, en tant que médecin, elle ne m’a pas entendu. Qu’est-ce que tu veux ?

    Le stérilet à cuivre par contre : je recommande. Il n’y a rien de mieux pour une femme qui a déjà eu un enfant.

    D’ailleurs, à propos des risques des médicaments, est-ce qu’on t’a parlé des autres risques liés au médicament qu’on t’as proposé ? En réalité, c’est une obligation. Parce que imagines, tu te retrouves avec une thrombose et tout ce qui s’en suit, pas joli, juste pour des poils. (J’ai vu qu’il y a quelqu’un qui a déjà relevé ce problème.)

    Dernier point : les hormones. J’ai l’impression que la simplification se résume comme suit :
    Homme = androgènes = libido. Mais si c’était si simple que ça, la femme à l’ovaire polykystique ne devrait elle pas déborder de tu sais quoi ? Cette équation simpliste est également à l’origine d’autres dérives.
    Encore un lien Prescrire : http://www.prescrire.org/bin/cqp/?i
    Non, ce n’est pas aussi simple que ça ! Heureusement.

    Voilà ce que j’avais envie d’ajouter à cette discussion fort intéressante.

    Réponse
  62. Merci Dö et Kamizole pour vos contributions bien denses et il ne faut pas s’excuser de faire ce que j’espère le plus en publiant ici : alimenter le débat (bon, après, j’aime bien aussi les brassées de fleurs 😉 , mais le débat, c’est ce qui compte le plus).

    Je suis particulièrement contente que des membres de la communauté médicale puissent partager mes interrogations sur les prescriptions inconsidérées de certains de leurs confrères et sur l’attitude pour le moins ambivalente que conserve le corps médical par rapport à celui des femmes. Lé clé du problème, selon moi, c’est l’accès à l’information. Internet démocratise l’information médicale et permet la diffusion des témoignages des patients, témoignages dont le nombre et la constance viennent souvent faire contrepoint avec le dogme médical. L’information aussi comme moyen de pression des pharmabarons sur les praticiens. L’industrie pharmaceutique est pour moi clairement sur la sellette et il va falloir que les médecins finissent par choisir le camps des patients… même si certains, comme Winckler, par exemple, ont déjà fait le bon choix. D’ailleurs, il faudrait peut-être aussi se poser la question des modalités de recrutement des médecins : que filtrent les écoles de médecines, quels profils favorisent-elles?

    Réponse
  63. Déjà, je peux te dire sur quoi se fait la sélection à la fin de la première année: un bachotage intense, extravagant, et où les mathématiques de haut niveau tiennent une place qu’on dira, par euphémisme, disproportionnée.

    Donc la capacité à se concentrer uniquement sur ses études en ignorant le reste du monde. Pour un métier qui sera ensuite très relationnel, et pour lequel des connaissances arithmétique de niveau CM2 seront bien souvent suffisantes, on peut pas dire que ce soit très judicieux.

    Par ailleurs, une sélection de classe très indiscutable: les études sont longues, et à moins d’une vocation irrépressible, les jeunes de milieu populaire n’osent même pas y penser. L’arrogance de certains toubibs est une arrogance de classe (souvent innée, parfois acquise).

    Ceci, le milieu se démocratise (lentement) et se féminise (rapidement). Mais ce qui fait le plus bouger les médecins,ce sont les patient(e)s, qui ne sont plus décidé(e)s à tout gober.

    Réponse
  64. Merci pour ce morceau de réalité.
    N’oblige-t-on pas le sexe féminin à travers les médias du XX siècle et suivant à nier en permanence leur être et à se conformer à une "féminité" purement commerciale?

    Réponse
  65. Merci, il m’aura fallu près d’une heure pour lire ton billet, les commentaires et surfer sur les liens proposés.
    J’ai ressenti tour à tour de la colère, de la tristesse et parfois un sourire.
    J’aime à penser qu’Internet va peut être permettre aux femmes de se parler vrai à nouveau.

    Réponse
  66. Marrant ça, 10 ans d’androcur et aucun des effets dits secondaires (dont la dépression à ce qu’il paraît :-)) décrits ici.
    Et je ne m’en passerais pour rien au monde: plus d’acné et plus mal aux tétés, yihou.
    En tout cas, ton post est utile Agnés.
    Au final peu de femmes parlent urbi et orbi de ce qui, au delà des manifestations codifiées de l’entrée et la sortie de la période gravide et de celles humeurs corrélées aux règles, constitue la vie d’une femme.
    Une femme vit plusieurs vies:
    Fille, jeune fille, femme, mère, ménopausée.
    Chacun de ces ‘âges’ devrait être intriqué à l’autre, mais justement, il fait plutôt cycle parfois avec rupture.
    Mais sans rituel et sans valorisation sociale de ce passage: tout ce qui fait femme est obscur et réciproquement.
    Hélas.
    (au fait: le Bemer est un truc à tenter- dans la série: j’ai testé pour vous)

    Réponse
  67. Oh la vache ! Quel billet, quels commentaires !!!!
    Je note quand même qu’il me semble (je n’ai pas non plus tout lu) que personne n’a abordé le sujet de la contraception masculine… Et pourtant, y’en aurait à dire !
    Parce que mine de rien, pourquoi sont-ce toujours aux femmes de s’empoisonner à vie avec toutes ces saloperies chimiques et hormonales, ou alors de se faire introduire, à vif généralement, un gros bout de plastique et de métal dans l’utérus, opération jamais indolore et génératrice bien souvent de tas de complications trés désagréables ?
    Perso, je suis CONTRE, et je boycotte depuis longtemps toute forme de soumission chimique ou mécanique, à mon mec de se débrouiller pour éviter de me coller un 4ème polichinelle dans le tiroir !
    D’autant qu’il en existe, des techniques efficaces, indolores, et réversibles de contraception masculine. Un exemple : http://www.doctissimo.fr/html/sante
    Pourquoi les médecins ne sont-ils en général jamais au courant ? Serait-ce par défaut de curiosité ? Ou alors les femmes seraient-elles plus susceptibles d’avaler sans sourciller n’importe quelle saloperie dont les impacts sur la santé ne sont jamais anodins ?
    Raaaah, debout les filles ! Encourageons la promotion de la contraception masculine, y’a pas de raison, merde !

    Réponse
  68. Effectivement, j’avais jamais entendu parler de ce truc. Mais si c’est sur le même principe qu’une vasosectomie, c’est vachement irréversible, non? Contraception masculine, je veut bien, mais excepté la capote, y a quoi comme methode qui ne soit pas définitive? J’aimerais bien avoir des momes un jour, quand même…..
    Et mine de rien, avec qui on parle de ça? Et qui il faut voir pour une opération/contraception?

    Réponse
  69. Et oui… même physiquement les femmes ne sont pas entièrement féminines, elles ont une part masculine (testostérone et donc libido, poils) qui est éliminée pour correspondre au modèle de LA femme.

    Si j’ai un conseil à vous donner ne prenez pas d’Androcur qui est effectivement une castration ou excision chimique et faites vous enlever les poils au laser s’ils sont "mal placés"

    Une idée de bouquins sur le sujet ; c’est une expérience un peu extrême mais qui montre bien le rôle de la testostérone sur la libido : http://www.beatrizpreciado.com/fra/

    C’est clair que l’info sur le sujet ne court pas les rues… tiens, tiens…

    Réponse
  70. "se faire introduire, à vif généralement, un gros bout de plastique et de métal dans l’utérus, opération jamais indolore et génératrice bien souvent de tas de complications trés désagréables ?"

    Nath, renseigne toi sur le DIU, c’est tout petit, ça fait pas mal du tout à l’introduction quand on a déjà eu des enfants, après on peut l’oublier complètement, et les complications sont rares. Beaucoup de femmes préfèrent contrôler elles-mêmes leur contraception, les hommes n’ont pas toujours été des modèles de responsabilité en ce domaine même s’il semble que ça ait changé.

    Mais tu as tout à fait raison de protester contre le fait qu’il y ait eu si peu de recherches sur la contraception masculine, et qu’on ne parle presque jamais des techniques qui existent. Je pense qu’on doit trouver les infos sur le site de Martin Winckler.

    Réponse
  71. Chère Agnès,
    chères toutes les autres,
    et chers tous ceux qui se sentent concernés,

    MERCI!

    Réponse
  72. Wouaouh, quelle lecture passionnante !

    Ben justement, j’ai dans ma pharmacie un Mirena tout neuf qui attend mes prochaines règles pour être posé, suite à 3 ans d’Implanon.
    Après toutes ces lectures enrichissantes (j’ai suivi tous les liens mis ici par vous autres !), j’ai changé d’avis et je vais m’orienter vers un DIU cuivre.
    Je fais partie de ces femmes enchantées par l’absence de règles, ce qui avait motivé mon choix. Mais à lire toutes ces interventions, je finis par penser qu’il vaut mieux opter pour une contraception mécanique sans aucune intervention chimique, cela semble plus judicieux parce que plus naturel.
    La baisse de la libido, l’assèchement vaginal (vive le gel lubrifiant -qui me sauve depuis quelques années maintenant- conseil donné par un ami Homo !) viendrait-ils de ma contraception ? Ce ne serait peut-être finalement pas mon cerveau malade ?
    Même si personne ici n’est vraiment en mesure de répondre à cette dernière question 😉 , merci à toi Agnès d’avoir soulevé la question et merci aussi à Mr Kroulik de te lire régulièrement et de m’avoir orientée vers toi.

    Réponse
  73. Salut Leni. Le fait de choisir de ne plus prendre la pilule ne t’exonère pas de réfléchir à ta santé et ta contraception. Surtout qu’en dehors des bébés, le sexe fait aussi attrapper des maladies.

    Réponse
  74. Bonjour à tous !

    Bravo pour ces beaux textes !

    Je n’ai que 20 ans et cela fait 6 mois que je prends Yasmin. J’ai décidé de l’arrêter, cela fait maintenant 1 semaine ! J’ai quelques maux de tête et des bouffées de chaleur ! Exactement les mêmes symptômes que quand j’ai mes règles.

    Le médecin m’a donné Androcur, mais je ne l’ai pris que 3 fois, heureusement !

    Et puis pour soigner l’acné, le ventre gonfle et encore pleins d’autres choses, renseignez-vous sur les BAINS DERIVATIFS (BD) !

    C’est natuel et ça ne fait aucun mal !

    Réponse
  75. Agnès, je sais et je me protège d’une manière différente. C’est juste que je n’avais plus envie de prendre quelque chose de chimique. Merci à toi !

    Réponse
  76. Agnès, un grand merci pour ton texte, très émouvant et très courageux .

    Je prends la pilule depuis près de 10 ans (avec quelques arrêts courts), je suis en couple depuis 7 ans. 6 mois après notre rencontre j’ai pris la pilule, et , je m’en rends compte maintenant, cela a correspondu exactement avec la chute vertigineuse de ma libido. Je prends une pilule classique.

    Depuis, les années se sont écoulées bon gré mal gré, avec une très forte culpabilisation de ma part de ne pas pourvoir offrir plus, en me forçant souvent, alors que j’ai un partenaire très compréhensif, qui ne m’a jamais reproché mon peu d’entrain pour la chose, me consolant même dans mes accès de déprime. Je me rappelle en avoir pleuré … Je ne comprenais pas non plus comment que je pouvais trouver mon homme beau et excitant sans que cela ne se répercute dans mon corps, sentant un grand "blanc". c’était contradictoire.

    J’étais persuadée que le problème venait de moi. Et le mois dernier quand j’ai lu ton texte cela a été une énorme bouffée d’air. N’étant pas tout à fait dans le même cas que toi, j’ai d’abord fait des recherches, et en tapant pilule+libido dans un moteur de recherche, j’ai trouvé une foule de cas similaires au mien, ce qui a achevé de me rassurer ! J’ai ensuite poursuivi mes recherches sur la question du stérilet.

    J’ai appris qu’on pouvait avoir un stérilet même si l’on n’a jamais eu d’enfants. J’ai donc tenté d’arrêter ma pilule pour voir ce que ça donnait, avec la perspective de me faire poser un stérilet . J’ai été sidérée par l’ampleur du changement , au bout de 2 /3 jours seulement. Incroyable! J’ai l’impression a posteriori d’avoir été anesthésiée toutes ces années, d’avoir réellement subi une castration chimique. J’ai depuis vécu des moments d’une intensité folle, intensité qui relevait pour moi de la fiction totale auparavant!

    Et je me fais poser un stérilet le mois prochain. Le site de Martin Winckler a été très utile sur la question du stérilet.

    Je te suis très très reconnaissante d’avoir publié ce texte si intime, merci!

    PS : j ‘ai aussi relu la notice de ma pilule où il est pudiquement mentionné, dans les effets non souhaités : "modification" de la libido.

    Réponse
  77. Merci Sasa d’avoir raconté ton histoire. C’est étrange et très enivrant de se dire qu’en écrivant mes trucs, toute seule dans mon coin, je peux arriver à faire changer les choses, ailleurs. Avoir le pouvoir de ramener de la joie dans ta vie, ce n’est vraiment pas rien. Peut-être que, finalement, toutes ces heures d’écriture n’auront pas été utilisées en vain.

    Je suis réellement contente pour toi et ton compagnon.

    Réponse
  78. il ne faut pas oublier que le sexe fait aussi attrapper des maladies..

    Réponse
  79. Très beau billet.
    Très bien écrit.
    Avec toutes les tripes nécessaires, et tout le recul suffisant.
    J’ai beaucoup aimé.
    Les commentaires sont très intéressants aussi.
    Alors je viens mettre le mien aussi :
    sachez bonne gens que les sages femmes peuvent prescrire aussi la contraception aux femmes, et même faire des frottis.
    Le contact avec une sage femme est souvent plus humain, plus doux et respectueux si elle a besoin de vous examiner.
    Etant (très) souvent une femme comme nous elle est plus à même de comprendre nos douleurs, problèmes et demandes. Disons qu’elle a souvent gardé cet aspect humain, alors qu’un médecin, même femme peut parfois cacher son humanité derrière ses études (heureusement elle peut revenir !).

    Et je viens rectifier des données erronées, même de la part des médecins qui sont intervenus (et répéter ce qui a déjà été dit) : le DIU peut être posé sur une nullipare, c’est à dire une femme qui n’a jamais eu d’enfant.

    Enfin, je découvre ce site aujourd’hui. Mais je reviendrais !

    Réponse
  80. Je suis sur le cul. Je prend diane depuis perpete et j’ai commencé le traitement en y associant androcur.
    Et j’ai une libido. Et je suis pas grosse au contraire.
    Non de dieu faut que je teste sans !!!!!! je vais pouvoir bouffer comme 10 (je bouffe comme 4) et forniquer comme une démone !!!
    ou alors je vais me transformer en d’Artagnan… avé la moustache, et tout…

    Réponse
  81. Merci pour ce billet-là aussi. Je n’ai pas lu tous les commentaires, mais il me semble n’avoir rien lu sur les effets de Diane. Là encore, merci Martin Winckler : http://martinwinckler.com/article.p

    Réponse
  82. Salut Dorémi. Je sais qu’un de mes lecteurs avait fait passer ce billet à Martin lorsque je l’avais sorti et qu’il lui avait répondu un truc du genre : "typique"!

    Sinon, merci pour ta fidélité.

    Réponse
  83. Oui la vie de femme n’est pas facile et parfois des choix douloureux nous devons prendre.

    Réponse
  84. Non ce n’est pas que ça : "il ne s’agit pas de douleurs lombaires, … Il s’agit en fait d’une inflammation des ovaires, … que seuls les anti-inflammatoires peuvent calmer. "
    Les douleurs ne sont pas osseuses, l’inflammation dépasse les ovaires et une ostéo m’a bien arrangé tout ça ! Car le problème vient surtout des ligaments tenseurs des organes.
    L’ostéo gynécologique reste rare et peu connue mais est une bénédiction.

    Réponse
  85. je n ai pas du tou se livre et quand je l ai lu j cru que j alait le dechirer

    Réponse
  86. Je verse ma larme en vous lisant, tellement c’est criant de vérité.

    Et les premières à réfuter violemment sont parfois les femmes elles-mêmes, trop contentes de cette "liberté sexuelle".

    J’ai arrêté en janvier 2010 ma pilule, après des années de sécheresse vaginale qui rendait chaque rapport terriblement douloureux, à la limite d’être dépucelée à chaque fois (oui parce que la première fois fut douloureuse et pas magnifique comme dans les contes à la con). Durant plusieurs années, à me sentir "vide", ne ressentir aucun désir, aucune envie sexuelle, et oui comme si bien dit, ces enfoirés de gyné qui vous disent "mais c’est dans la tête ma p’tite dame"…………

    Après un mois et mes premières vraies règles depuis 11 ans, j’ai redécouvert ma sexualité. Limite les premiers mois, j’aurais violé tout ce qui passait à portée de main !!!! J’ai découvert que non ce n’était pas dans la tête, et que OUI j’aimais et surtout je désirais toujours autant mon compagnon. Un mois. Un mois pour que tout change.

    Merci pour ce billet, vraiment merci.

    Réponse
  87. alleluia!
    enfin!
    va être temps que les femmes le disent que cette merde les a pas libérées, c’est tout le contraire! ça fait de la femelle bonne à être baisée sans les emmerdes, suffisamment frustrée pour être emmenée chez des psys pour la soigner de sa soi disant merde mentale qui la rend sèche et triste, bien disciplinée, bien canalisée…
    on le sait que ça fait ça, didiou, c’est pour ça justement qu’on refuse d’utiliser ça chez les mecs, même les serial violeurs on se pose la question, oui!
    pourquoi avoir axé sur la pilule au lieu de la capote, sérieux?
    pourquoi?
    pourquoi ne pas avoir axé sur capote+ivg au besoin au lieu de cette merde là?

    l’arrêt des hormones chimiques, ça a été une deuxième naissance, pour moi, vraiment. de tout. la libido, le psychisme, tout. (et rigole pas j’ai divorcé, même. lol)

    parce que ouais les hormones elles jouent aussi sur les soi disant dépressions et autres mal êtres, ouais.
    les toubibs ils le savent quand ça les arrange. pour le post partum là comme le bébé est en jeu on en tient compte. pour les filles sous pilule ou implant ou autres, là, pas de bébé en jeu, on s’en tape, on va te dire que ça joue pas.
    bin tiens.
    bin moi ça cogne ma logique, docteur, ton truc, là. "heu..". "heu" mon gars ça me suffit pas comme réponse. c’est très moyen, "heu". limite ça fait con, tu vois.

    bah allez. celles qui veulent continuer de se faire contenir chimiquement allez y. mais sachez que la libido, la dépression, les kilos en trop, etc…ça va faire plaisir à certains de vous les soigner. et c’est comme par hasard la même corporation que celle qui nous a pondu la pilule. comme par hasard un truc pas mal masculin dans l’ensemble. comme par hasard un truc maltraitant pour nous, souvent, aussi. comme ya pilule tu vas aller te montrer tous les ans. etc etc.

    il est temps de libérer pour de vrai les femmes.

    la capote c’est peut être emmerdant pour quelques uns mais ça fait de mal à personne au moins. tu te plantes une fois, ivg, t’es pas obligée d’aller mal après, voir site jevaisbienmerci.

    sérieux les filles arrêtez de marcher dans la combine. jamais ils se feraient ça, eux.

    Réponse
  88. alleluia!
    enfin!
    va être temps que les femmes le disent que cette merde les a pas libérées, c’est tout le contraire! ça fait de la femelle bonne à être baisée sans les emmerdes, suffisamment frustrée pour être emmenée chez des psys pour la soigner de sa soi disant merde mentale qui la rend sèche et triste, bien disciplinée, bien canalisée…
    on le sait que ça fait ça, didiou, c’est pour ça justement qu’on refuse d’utiliser ça chez les mecs, même les serial violeurs on se pose la question, oui!
    pourquoi avoir axé sur la pilule au lieu de la capote, sérieux?
    pourquoi?
    pourquoi ne pas avoir axé sur capote+ivg au besoin au lieu de cette merde là?

    l’arrêt des hormones chimiques, ça a été une deuxième naissance, pour moi, vraiment. de tout. la libido, le psychisme, tout. (et rigole pas j’ai divorcé, même. lol)

    parce que ouais les hormones elles jouent aussi sur les soi disant dépressions et autres mal êtres, ouais.
    les toubibs ils le savent quand ça les arrange. pour le post partum là comme le bébé est en jeu on en tient compte. pour les filles sous pilule ou implant ou autres, là, pas de bébé en jeu, on s’en tape, on va te dire que ça joue pas.
    bin tiens.
    bin moi ça cogne ma logique, docteur, ton truc, là. "heu..". "heu" mon gars ça me suffit pas comme réponse. c’est très moyen, "heu". limite ça fait con, tu vois.

    bah allez. celles qui veulent continuer de se faire contenir chimiquement allez y. mais sachez que la libido, la dépression, les kilos en trop, etc…ça va faire plaisir à certains de vous les soigner. et c’est comme par hasard la même corporation que celle qui nous a pondu la pilule. comme par hasard un truc pas mal masculin dans l’ensemble. comme par hasard un truc maltraitant pour nous, souvent, aussi. comme ya pilule tu vas aller te montrer tous les ans. etc etc.

    il est temps de libérer pour de vrai les femmes.

    la capote c’est peut être emmerdant pour quelques uns mais ça fait de mal à personne au moins. tu te plantes une fois, ivg, t’es pas obligée d’aller mal après, voir site jevaisbienmerci.

    sérieux les filles arrêtez de marcher dans la combine. jamais ils se feraient ça, eux.

    Réponse
  89. Merci de ce billet Agnes..

    Amitié, Joel 🙂

    Réponse
  90. Super billet, et commentaires super intéressants.

    Pour ajouter mon grain de sel: non c’est pas indolore de se faire poser un stérilet! Même multipare. Hormonal dans mon cas (Mir*na), j’ai eu droit aux spottings pendant quelques mois, et puis des règles moins abondantes, moins douloureuses, et au bout d’un an et demi, youhou, plus de règles du tout.
    Sauf que… je me traîne une candidose récurrente, j’ai effectivement moins de libido (encore assez, hein, je me plains pas, je constate), les bouts de fil, ça gratte monsieur, et je me demande si ça n’améliorerait pas aussi mes migraines récurrentes et invalidantes que je me traîne depuis 8 ans. Tiens, bizarre, à peu près à la période où j’ai commencé la pilule.
    J’avais déjà envisagé que le stérilet hormonal puisse modifier l’équilibre de la flore vaginale, je crois que ça va me donner matière à réfléchir!
    Par contre, j’aurai du mal à retrouver les règles douloureuses que j’ai connues. A soupeser, tout ça.

    Réponse
  91. Ah et puis j’oubliais: pour le Vasclip, ce n’est pas anodin non plus.

    Je suppose que ça se fait sous anesthésie, ce n’est pas anodin déjà. Et du fait que ça pince les canaux déférents, au bout de quelque temps il se forme souvent une adhérence, même en enlevant le machin on peut être stérile comme si on avait eu une vasectomie classique. ‘conseillerais pas ça à mon homme, moi… J’aimerais bien un petit troisième…

    Réponse
  92. Merci Gaelle pour ton témoignage… S’il y a hormones, il y a conséquences, donc…

    Pour ma part, j’ai opté pour un stérilet cuivre qui n’est effectivement pas indolore à la pose mais qui, par contre, laisse mon environnement hormonal au naturel. Pour les règles, après un départ effectivement abondant et douloureux, j’ai affiné les solutions. J’ai viré les tampons et cela fait 6 mois que je suis avec une easycup. Ça fait pas envie, comme ça, mais à l’usage, c’est carrément mieux : ça ne modifie pas ton milieu vaginal (contrairement au tampon qui l’assèche) et ça dure plus longtemps avec nettement plus de sécurité. En gros, tu peux avoir des règles super abondantes et aller à la piscine, faire du vélo, du cheval, ce que tu veux sans risquer de problèmes. Mais surtout, maintenant, on sait que les anti-inflammatoires ne sont pas contre-indiqués avec le DIU. Donc, dès que les règles sont inconfortables, bam, de l’ibuprophène : ça réduit considérablement la douleur ET le débit! Et à l’arrivée, sans abuser, tu as des règles quasi-normales, mais ça met du temps à s’ajuster, parce que notre système hormonal est très fin et très long à bien se rétablir.

    Bien sûr, l’idée d’une vie sans règles est plaisante, mais le prix à payer exorbitant. J’ai fait mon choix et je suis merveilleusement bien dans ma peau aujourd’hui, même si c’est con d’avoir dû attendre 40 ans pour cela.

    Réponse
  93. Bonjour @paradisefish et merci pour ton commentaire. En fait, cela confirme que pour l’émancipation réelle des femmes, y a encore du chemin et surtout quant à sortir de cette morgue médicale qui nous traite comme d’éternelles mineures décérébrées, incapable de savoir ce qui est bon pour elles.

    J’en arrive à un an d’expérimentation totale avec les easycup. Même si j’ai un peu pris la première qui se présentait dans la boutique bio du coin, je ne regrette absolument pas mon choix et je pense qu’il faudra effectivement que je partage mon retour d’expérience. Bref, je ne me vois pas du tout revenir au Tampax, pour une montagne de bonnes raisons.

    Je te remercie de soulever la question des savons intimes, la pire des arnaque gynéco-marketing qui existe. Heureusement pour moi, j’ai toujours su que les sécrétions naturelles vaginales nous protègent et qu’il est complètement con de se faire des douches vaginales ou des trucs dans le genre. Bien sûr qu’il faut se laver le sexe tous les jours, mais cela se limite à la vulve, un peu comme les mecs doivent aussi nettoyer l’intérieur du prépuce chaque jour mais que personne ne leur demande de se coller un goupillon dans le méat. Le vagin, c’est comme les chats, c’est auto-nettoyant et il faut y coller le moins de saloperies possible dedans, que ce soit des savons à la con qui favorisent les mycoses ou les verges mal entretenues qui puent et filent des MST. Et ne pas trouver que les sécrétions, c’est sale ou honteux, c’est juste normal.

    Réponse
  94. Bonjour @paradisefish et merci pour ton commentaire. En fait, cela confirme que pour l’émancipation réelle des femmes, y a encore du chemin et surtout quant à sortir de cette morgue médicale qui nous traite comme d’éternelles mineures décérébrées, incapable de savoir ce qui est bon pour elles.

    J’en arrive à un an d’expérimentation totale avec les easycup. Même si j’ai un peu pris la première qui se présentait dans la boutique bio du coin, je ne regrette absolument pas mon choix et je pense qu’il faudra effectivement que je partage mon retour d’expérience. Bref, je ne me vois pas du tout revenir au Tampax, pour une montagne de bonnes raisons.

    Je te remercie de soulever la question des savons intimes, la pire des arnaque gynéco-marketing qui existe. Heureusement pour moi, j’ai toujours su que les sécrétions naturelles vaginales nous protègent et qu’il est complètement con de se faire des douches vaginales ou des trucs dans le genre. Bien sûr qu’il faut se laver le sexe tous les jours, mais cela se limite à la vulve, un peu comme les mecs doivent aussi nettoyer l’intérieur du prépuce chaque jour mais que personne ne leur demande de se coller un goupillon dans le méat. Le vagin, c’est comme les chats, c’est auto-nettoyant et il faut y coller le moins de saloperies possible dedans, que ce soit des savons à la con qui favorisent les mycoses ou les verges mal entretenues qui puent et filent des MST. Et ne pas trouver que les sécrétions, c’est sale ou honteux, c’est juste normal.

    Réponse
  95. Je suis tombée par hasard sur ton post Agnès et je le regrette pas. Tout ce que tu dis est vrai et tu l’as magnifiquement bien écrit. C’est très poignant.

    J’approche la trentaine et j’ai essayé au moins 5 pilules différentes, aucune ne m’allait. Surpoids, jambes lourdes, libido endormie, règles méga douloureuses..Je me revois effondrée dans les toilettes en sueur, pliée en 2 suppliant ma mère d’appeler un médecins à cause de mes violents spasmes utérins.

    Ma soeur, elle, avait un stérilet aux hormones pendant un an,. Résultat : 10 kilos supplémentaires sans que son gynéco ne l’a prévienne. C’est limite si elle ne s’est pas fait jeter quand elle a compris que son sur-poids venait de ces hormones. En attendant même si elle se l’ait fait enlever, c’est 10 kilos de plus à traîner chaque jour et son coeur qui pompe pour 10 kilos supplémentaires qui n’avaient pas lieu d’être.

    Saviez vous que tant de femmes prennent d’hormones que les oestrogènes se retrouvent dans les urines, celles-ci allant aux toilettes, passent dans les centres d’épurations, puis rejetées dans les eaux douces ? Des scientifiques ont remarqué que ces oestrogènes perturbaient la fécondité des poissons !

    Je n’ai pas d’enfant mais je me suis fais poser un stérilet au cuivre. J’avais très peur au final j’ai eu un banal mal de règles durant 2 jours pour 5 ans de tranquillité. L’easycup sera la prochaine étape !

    Les informations gynéco sont vraiment mal transmises, c’est un désastre.

    Exemple : les mycoses vaginales

    Suite à une cystite j’ai pris des antibios : résultat plus de cystite mais sécheresse et gratouilles à devenir folle ! Et le sexe alors une souffrance sans nom. J’ai tout essayé des probiotiques, des tas de savons intimes, des crèmes… ça a duré plus d’un an comme ça avec une libido quasi zéro sans comprendre et avec des essais de tas de produits différents qu’on vous vend .

    Puis un jour en surfant sur le web j’ai lu le témoignage d’une femme souffrant de ce pb depuis des années jusqu’au jour ou elle a fait un voyage sans pouvoir se procurer de savon intimes. Et là au bout d’une semaine plus rien, guérie ! J’ai fait de même, plus de savons juste un coup d’eau, et libération plus aucune mycose ! Les antibio dérèglent la flore mais l’excès d’hygiène encore plus !

    Hallucinant alors qu’il y a de plus en plus de pub pour ces savons intimes ! Aberration nous n’en avons pas besoin au contraire !

    Je souhaite vraiment à toutes les femmes de ne plus se faire avoir dans ce domaine intime et encore très tabou ..

    Réponse
    • « Saviez vous que tant de femmes prennent d’hormones que les oestrogènes se retrouvent dans les urines, celles-ci allant aux toilettes, passent dans les centres d’épurations, puis rejetées dans les eaux douces ? Des scientifiques ont remarqué que ces oestrogènes perturbaient la fécondité des poissons ! »
      Les oestrogènes qu’on retrouve dans les rivières et les fleuves ne viennent pas particulièrement des femmes et leur pillules contraceptives, mais surtout des pillules contraceptives (sur dosé pour augmenté le rendement) qui sont donné aux animelles d’élevage industriel pour augmenté la productivité. Les dosages pour humaines sont light par rapport au dosage pour truies, saumones et autres animelles. Le Vatican très hostile aux femmes et à leur liberté procréative s’est servie il y a quelques années de cette pollution aux œstrogènes pour stigmatisé les femmes, mais ces pollutions sont causé par les agriculteurs. Je dit pas ca pour promouvoir la contraception hormonale mais seulement pour rendre à César-FNSEA ce qui lui appartiens.

      Réponse
  96. Bonjour .
    Il y a très longtemps,j’avais pris de « l’androcur » en injection.En peut de temps,je me voyais transformé en femme .Des vergetures,mes seins grossissaient,mes hanche s’arrondissaient,ma voix changeait,………..,mais heureusement ,je n’avais plus envie de m’exhiber en me masturbant tout nu devant des jeunes femmes .
    Peut après, je me faisais enlever joyeusement les testicules .
    Terminé « androcur « !
    Amicalement .

    Réponse

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  1. Ceci est mon corps | Le Monolecte - […] C’est long, presque insidieux, il me faudra encore quelques années pour comprendre et cesser toute intrusion chimique dans ce…

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