Juste une poignée de mots, quelques inflexions de voix qui tintent aux oreilles et résonnent longuement en notre for intérieur comme une petite musique de l’âme, l’intimité incroyable d’une formule, d’un titre avec ce qu’il y a de plus secret en nous, une familiarité étrange et insaisissable, une pointe de jalousie pas franchement assumée face à l’un des plus beaux titres de la littérature mondiale, une quête intérieure et puis, un jour, la synchronisation parfaite, l’éclat de la compréhension, le moment où l’on acquiert la certitude que l’on sait exactement à quoi pensait l’auteur en écrivant ce titre à la puissance évocatrice incomparable : l’insoutenable légèreté de l’être.
Une fois par semaine, c’est l’heure parentale avec les autres éleveurs de nains montés sur batterie inusable qui s’adonnent aux joies des arts martiaux.
Son petit minois tourné vers le ciel, ma fille ne perd pas une miette de ma patiente reptation verticale. Elle aime l’escalade parce que je la pratique tout comme elle réclame régulièrement des épinards à table, parce que je lui ai dit que j’adorais ça.
C’est en scannant de vieilles photos de famille ce WE pour les soustraire aux outrages du temps que je suis tombée sur lui. Je crois que c’est la seule photo où il apparait, le jour de mon baptême, alors qu’il tient ma version bébé dans ses bras. Je me suis juste demandé s’il savait au moment de cette photo ce qu’il allait me faire, près de 12 ans plus tard.
C’est fait, je m’y colle : Le Monolecte va sortir sur support-papier, dans un (voire probablement plusieurs) vrai bouquin, avec une jolie couverture, des notes de bas de page et même une photo officielle de l’auteur en quatrième de couverture, enfin, si Éric se rappelle qu’il ne doit pas m’oublier.
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