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17 mars 2009

Nous avions été nombreux à nous réjouir de l’arrivée d’un nouveau portail d’information au côté du bon vieux Rezo des copains. Nous avions apprécié les sélections du taulier et nous nous étions habitués assez rapidement à compter sur lui pour nous dénicher de la bonne info bien pertinente de derrière les fagots.
Puis, le 6 mars dernier, c’est le mur et l’incompréhension. Pour tous ceux qui avaient leur rond de serviette à l’Autre Réseau, je transmets ce message de l’aubergiste.

L'Autre Réseau tire le rideau 1Merci de prendre de mes nouvelles, et mes excuses pour cette réponse tardive, mais il se trouve que depuis le jour où j’ai fermé L’Autre Réseau pour cause de désertion, j’ai aussi résilié dans la foulée mon abonnement à Internet, fais un petit voyage loin de tout et je n’ai pas consulté mes mails jusqu’à aujourd’hui.

Alors je vais essayer de répondre à votre question : qu’est-ce qui se passe ? Cela fait maintenant 12 ans que je suis connecté sur Internet quotidiennement, et si vous connaissez mon identité, vous savez sans doute que j’ai essayé, dans la mesure de mes moyens, de soutenir Rezo depuis le jour de son ouverture. L’aventure de L’Autre Réseau aura été fulgurante : aux 10 années de Rezo, je n’ai à opposer que 8 petits mois. Mais ce que j’ai compris de choses pendant ces 8 mois !

En faisant tourner L’Autre Réseau, je me suis rendu compte, jour après jour, de la difficulté de tenir cette position : on veut soutenir, par exemple, les Indigènes, et l’on soutient du même coup certaines formes de positions identitaires, on veut soutenir les luttes des femmes, et l’on soutient la haine des hommes, on veut soutenir la lutte contre les discriminations, et l’on soutient le retour des discriminations dans leur forme la plus sordide (regardez par exemple la mention "non-mixte" dans le chapeau de cet article : http://lmsi.net/spip.php?article826 ) on veut soutenir la lutte contre l’homophobie, et c’est la haine des hétéros que l’on soutient, on veut publier tout ce qui sort dans les luttes syndicales, on espère la grève générale, et c’est encore les cadres syndicaux bien planqués qui font le bénéfice de notre militantisme anonyme, généreux et bénévole. On veut soutenir la cause palestienne, et l’on soutient du même coup la religion, celle-là même à propos de laquelle Sade écrivait : On évalue à 50 millions le nombre de morts des guerres de religions. En est-il seulement une qui vaille le sang d’un oiseau ?.

Bref, cette immersion de quelques mois dans le web militant m’aura convaincu qu’il faut absolument chercher d’autres moyens d’agir, d’autres moyens de militer. Pendant un certain temps, je m’étais fais une raison, en me disant : Eh bien soit ! publions tout, chacun reconnaîtra ce qui le concerne !. Et là encore, ce fut une erreur : une telle position ne fait que valider la victoire totale du communautarisme, la victoire du chacun-pour-soi, qui est la vraie victoire du libéralisme, et qui est la vraie raison de la victoire d’un Sarkozy. J’avais naïvement, lorsque ce dernier a été élu, pensé comme beaucoup, que c’était une victoire "pétainiste", "poujadiste", etc. Certes, il y a du vrai là-dedans. Mais cela n’est que la partie visible de l’iceberg, et elle n’est pas si déterminante que ça. Au contraire, je crois que la victoire de Sarkozy, la victoire des néo-libéraux, c’est la victoire du chacun-son-combat, du chacun-pour-soi, la victoire du "non-mixte" : et je ne voulais pas aider cette extrême-droite, ces identitaires-là, même si elle prenait chez nous la cosmétique de l’extrême gauche.

Et puis, il y a encore une chose : même lorsque je faisais (rarement) un bilan positif de mon action sur le web, je réalisais à quel point, toute cette histoire de web, de révolution internet, etc. de réseau présenté comme une fenêtre sur le monde, m’apparaissait maintenant comme un leurre, une arnaque de grande ampleur, un immense mur (c’est pourquoi j’ai choisi l’image d’un mur de briques pour fermer L’Autre Réseau : pour dire, regardez, ce que vous avez en face de vous, toute la journée, cet écran, ce n’est pas un outil de libération, c’est un mur, un mur qui bloque toute communication sensible). Je ne pense pas qu’on puisse "résister" sous le regard inquisiteur de Big Brother, je ne pense plus que l’on arrivera à quelque chose, en s’exprimant 10 fois plus mais pour être espionné 1000 fois plus.

Alors, j’ai eu cette impulsion, j’ai lâché, j’ai résilié mon abonnement, filé mon ordinateur à une amie qui en avait besoin, décidé que je ne me connecterai accessoirement depuis des cyber-cafés ou chez des amis et dans tous les cas très rarement (comme c’est le cas ce matin). Et que je voulais passer à autre chose. Tout autre chose.

Il y a dix ans, j’étais musicien, j’écrivais, je jouais de la musique tous les jours avec mes amis, jusqu’au bout de la nuit. Peu de temps avant de "déserter", j’avais installé sur mon ordi un petit plug-in qui donne une moyenne de mon temps quotidien passé en ligne. Résultat (hors-boulot, et je bosse 35 h/semaine) : 300 minutes par jour ! Je n’en reviens même pas : où ai-je pris tout ce temps ? Mais c’est assez clair : je l’ai pris sur mon temps de lecture, sur mon temps de promenade, sur mon temps d’écriture, de musique, sur le temps que je passais avec mes amis et même sur mon temps d’ennui. Bref : le message dit tout : maintenant, c’est fini tout ça pour moi.

(…) J’espère que vous ne serez pas un jour piégé dans les contradictions dont je n’ai pas su sortir, ou peut-être je vous souhaite à vous aussi d’en sortir ? je ne sais pas. En tout cas cela me ferait très plaisir un jour de vous rencontrer. Mais, de grâce, dans la vraie vie, par sur ce *$§=#^% de web.

Arsène

L'Autre Réseau tire le rideau 2

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63 Commentaires

  1. Il n’a pas complètement tort, Arsène.
    Je ne sais pas pour sa première idée, celle d’une volonté qui se dévoie et manque sa cible. Pour le reste, en revanche, c’est évident qu’il faut trouver un équilibre (et je ressens moi-même cette perte).
    Cependant sur le temps de lecture, il me semble que la pratique d’Internet ne le diminue pas, elle en modifie les supports. Que fais-je ici sinon lire ? Ensuite, tout est dans le choix de ces lectures, mais après tout, c’est déjà le cas pour les lectures papier !

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  2. La Charte des commentaires sur ce site interdit les attaques personnelles, je m’en abstiens donc, mais je ne peux m’empêcher de relever que le texte d’Arsène accuse sans autre forme de procès Christine Delphy d’être crypto-identitaire. Va comprendre. Personnellement, je ne regrette pas la disparition de "reseau2" — et ce n’est pas pour une question de concurrence avec rezo.net !

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  3. "Cependant sur le temps de lecture, il me semble que la pratique d’Internet ne le diminue pas, elle en modifie les supports. Que fais-je ici sinon lire ? Ensuite, tout est dans le choix de ces lectures, mais après tout, c’est déjà le cas pour les lectures papier !"

    Je pense que c’est discutable, le changement de support change également le rapport au texte – d’une lecture patience qui mûrit lentement avec un livre, qui fait appelle à la mémoire et une expérience j’ai l’impression qu’internet offre plutôt une lecture hâtive, presque dans l’urgence, dans la peur de manquer une information, j’ai l’impression que le texte glisse, qu’il n’est pas incorporé…

    Concernant Arsène, je suis également dans le même cas de figure, une partie de moi qui s’insurge contre l’autre, une addiction sournoise et connue, je ne pense pas avoir son courage.

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  4. comme dirait mon beau-frère qui est gendarme : "On peut pas dire qu’il a tort, mais on peut pas dire qu’il a raison non plus."

    En même temps, quand on voit ça :
    http://www.lefigaro.fr/politique/20

    ça redonne envie d’activer ses réseaux, virtuels ou non.

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  5. encore un qui découvre les vertus de l’arrét d’urgence …
    le web n’est , et ne sera jamais un LIEU de militantisme , il n’est pas un lieu … juste un outil …
    à défaut , il devient juste une caisse de résonance à névroses diverses et plutôt avariées …

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  6. Tu as bien fait de publier cette lettre.
    Elle est pleine de choses qui assaillent de temps en temps l’esprit mais qu’on rejette parce que c’est gênant.
    C’est une vision.
    L’autre vision, c’est quelqu’un qui, sans le net, avait baissé les bras devant l’ampleur de la tâche, c’est quelqu’un qui a conscience de ne pas avoir le pouvoir intellectuel d’essayer de faire bouger, de convaincre, c’est quelqu’un qui se sent relativement seul puisqu’entouré de gens simples et heureux; comment peut-il les convaincre ces gens d’abandonner un peu de leur bien être simple pour montrer une réalité qui est loin d’eux.
    C’est très égoïste puisque c’est de moi que je parle, mais s’il n’y avait pas des gens qui communiquent, qui dispensent leur talent sur l’écran, qui font oeuvre de salubrité publique en alertant en appelant, en rendant compte, comment moi, dans mon petit cercle de bien être, comment je peux acquérir ces raisons de se révolter, et de lutter dans une moindre mesure, avec mes petits outils.
    C’est assez confus, excusez-moi, ce que je raconte, mais je voudrais bien montrer l’utilité de portails comme rezo, de blogs comme le tien et tous ceux que je visite quasi quotidiennement, des gens qui peut-être comme Arsène pensent que la fenêtre du net est un mur. Non, ce n’est pas un mur, c’est réellement une fenêtre que j’ouvre le plus souvent possible (je dois aussi atteindre les 300 minutes), pour respirer et pour regarder, parce que sinon je ne respire que mon air et je ne vois qu’autour de mon nombril.

    Dans mon cas je pense que l’addiction est une bonne chose.

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  7. Merci pour ces explications. Je me demandais vraiment ce qui s’était passé.

    Sinon, je suis d’accord avec toute les contradictions relevées par Arsène. Mais tout de même des sites comme "rezo.net", "l’autre reseau" et d’autres, c’est bien pratique pour se tenir informé. Surtout pour tous ceux qui ne supporte plus les TF1, Libé ou autre média officiel !!!!!

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  8. Tout mon soutien et toute ma compréhension …

    Bonne libération !!!

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  9. Ça ressemble à l’art de l’équilibre… l’équilibre, ça demande beaucoup, et c’est complexe… (Je ne sais pas de quoi je parle, mais) j’imagine que c’est vrai que ça doit être très dur !

    Et je trouve que c’est vrai que c’est un mur. Mais, j’ai l’impression qu’il existe dans la réalité. Mais qu’avec Internet, on colle ce qu’on veut dessus … et n’importe qui, qui passe après, peut le lire … et il peut, lui aussi, coller ce qu’il veut … c’est ça la différence, peut-être.

    En fait, c’est la difficulté de "tisser du lien" entre, non ? Et puis, c’est vrai qu’il y en a qui ne veulent pas…

    Pas facile, on peut dire, en tout cas. Ça c’est sûr !

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  10. @nico : merci ! (tout simplement)

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  11. Ah, enfin des nouvelles.
    Bon moi j’aimais bien l’autre réseau, des fenêtres en perspectives infinies, une ligne éditoriale un peu plus .. enfin un peu plus que rezo, quoi !
    J’avais déjà bien noté le souhait de El Burlador de bazarder le net et ma foi, presque d’accord.
    Mais comment aurais-je découvert tout ce que j’y ai découvert si l’autre réseau n’avait pas existé ?
    Bon maintenant j’ai les adresses, ça va !
    Mais je suis d’accord avec Arsène, sûr qu’on est espionné 1000 fois plus, et sur ce coup là, on est un peu des rigolos, faut bien le dire !
    Qué bordel !

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  12. “Chercher d’autres moyens de militer” et “cesser de regarder le mur”…
    C’est vrai que tout ce temps devant nos ECRANS qui méritent bien ce qualificatif, par tout ce qu’il nous masque, nous dissimule et nous empêche de voir, ou nos MONITEURS, ce qui est encore pire dans la construction de la pensée tellement unique qu’il devient parfois difficile d’affirmer une identité et de créer du collectif…
    Merci de ce relais Agnès.
    Bonne route à Arsène dans sa vraie vie.

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  13. Terrifiant de lucidité mais what else …

    Je dois reconnaitre que ce genre de constat me laisse dubitatif et même sans voix pour une fois…

    Ton avis, Agnés ?

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  14. J’espère que, du coup, Arsène a retrouvé l’envie de jouer de la musique.

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  15. @ Fil qui s’étonne qu’Arsène ose "accuser" une personne d’être crypto-identitaire alors que son propos ne vise pas à stygmatiser un individu mais une cohérence éditoriale (on peut toujours gloser sur le bien-fondé de cet exemple, ok : la réponse au problème qu’il pose est dans l’article référencé lui-même – à lire pour s’en faire une idée)
    1) les mots sont importants (!) et il y a une nuance entre déplorer un état de fait tel qu’exposé dans son argumentaire et accuser ad hominem, ce qui n’est visiblement pas son propos, sinon il aurait trouvé d’autres moyens d’en faire des louches sur ce sujet particulier.
    2) donner quelques exemples des raisons/contradictions qui l’ont conduit à la décision qui en découle aujourd’hui, c’est tout simplement ce qu’on appelle étayer son discours./
    Après, d’accord ou non avec son jugement, libre à tout un chacun de se positionner, mais on peut difficilement le taxer d’incohérence (cf. "Va comprendre").

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  16. La politique au sens noble du terme, en démocratie, est l’art d’établir un compromis entre des intérêts en apparence divergeant en créant de nouvelles valeurs et un projet de société. Si le web permet d’entendre ces divergences et ces intérêts multiples la parole politique ne nait pas spontanément de cette multitude. Elle doit émerger dans un espace commun où chacun doit participer à une délibération commune.
    Or aujourd’hui cet espace n’existe plus, confisqué par des partis politiques immatures, déconnectés (dans tous les sens du terme) qui ne représentent qu’eux mêmes.
    Le tort d’Arsène fut peut être de penser que son portail deviendrait la nouvelle Polis, cette espace de délibération, de débat de la cité grecque. Or, comme il l’analyse lui même, son espace est morcelé, vertigineux et nous renvoie une image angoissante d’une société en miettes.
    Il méritait au moins de poser le diagnostic.

    Bonne route.

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  17. Il n’a pas complètement raison non plus Arsène. Si on est un portail, on n’est pas censé approuver tout ce qu’on propose dans les détails. On peut publier un article intéressant d’un site sur un sujet, sans forcément dire qu’on approuve toute la politique de ce site, groupe, etc…

    De la même manière on peut soutenir un mouvement de résistance, sans forcément adhérer à l’idéologie de ceux qui essayent de contrôler, diriger ce mouvement, cette résistance. Je pense ici par exemple aux luttes syndicales, ou à la résistance palestinienne pour reprendre les exemples d’Arsène.
    On peut soutenir les luttes des travailleurs, tout en critiquant par exemple les limites de la portée des mouvements de grève récents, ou en critiquant l’agenda réformiste des syndicats, le comportement manipulateur des leaders syndicaux, etc…
    Et on peut soutenir la cause du peuple palestinien sans promouvoir l’idéologie du hamas. Prétendument fatigués des manifestations en soutien à Gaza, d’autres ont affirmé le contraire, ont mis dos à dos israël et la palestine dans la montée de la violence, ont prétendu que soutenir Gaza, c’était approuver la politique du hamas dans son ensemble. Mais il n’y avait rien de plus faux que ce constat qui nie l’histoire des deux peuples et la réalité de la situation dans les territoires occupés aujourd’hui.
    Et d’ailleurs ceux qui affirmaient cela cherchaient bien à diaboliser la résistance du peuple palestinien et le soutien qui lui était apporté dans divers pays du monde entier.
    Bref.

    Je comprends qu’on puisse avoir a faire face a des choix difficiles quand on fait un portail, mais tout engagement politique implique des questionnements, des choix critiques, parfois difficiles afaire. Si l’engagement et les prises de position politiques coulaient de source, le mouvement d’opposition, de resistance ne serait pas ou il en est aujour’dhui, fragmente comme il l’est aujourd’hui.

    Autre point important ou Arsène se méprend selon moi, et fait peut etre preuve d’un peu de naiveté, c’est sur cette question de réunion non-mixte. Affirmer que cela est synonyme de sexisme ou de discrimination, c’est ignorer toute une partie de l’histoire du combat feministe, et c’est sous-estimer le rapport de force qui existe entre les genres/sexes et l’influence que celui ci peut avoir sur les personnes, au sein d’un groupe notamment.
    En gros, une partie de l’histoire du mouvement feministe s’est construite sur la definition et la prise en charge par les femmes elles meme de leur mouvement, de leur combat, des methodes utilisees, des buts a atteindre, etc… Et cela est tout a fait legitime. Qui de mieux placé que les femmes elles meme pour definir la resistance a leur oppression? On est dans la lignee de la formulation marxiste qui dit que ‘l’emancipation de la classe ouvriere doit etre l’oeuvre des travailleurs eux memes’ (meme s’il y a d’autres implications dans sa formule et que ce postulat ne fut jamais applique par ceux qui se pretendent du marxisme, comme les bolcheviques en leurs temps par exemple).
    Ca ne veut pas dire qu’on exclue les hommes du combat, qu’on monte un mouvement contre les hommes, qu’on reste simplement entre soi, ferme a l’autre. Une fois le mouvement mis en place, que tous les hommes de bonne volonte rejoignent le mouvement… Mais il est important de pouvoir, dans certaines situations, se detacher de l’influence que le rapport entre les sexes exerce sur les comportements de tous.
    Il est evident pour prendre un exemple concret que les attitudes des gens dans une reunion seront differentes selon que l’assemblee soit constituee uniquement de femmes, ou qu’elle soit mixte. Ne pas realiser cela c’est sous-estimer le cote patriarchal de la societe, le rapport de force qui existe encore aujourd’hui entre les sexes.

    Je ne m’eternise pas (plus que ça…), mais donc je trouve peu pertinent et simplificateur la facon dont arsene presente ce qui se rapporte aux choix politiques.
    Et ca ne me semble pas seulement valable pour un rezo, autre ou non, mais simplement lie a tout engagement militant, ou politique.

    Réponse
  18. La réaction d’Arsène est avant tout liée à un ras le bol, quelque chose de personnel…un rejet!
    Chacun essaie de creuser son sillon…celui d’Arsène est peut-être parsemé de mots et de notes.
    Bonne route!

    Réponse
  19. merci pour ce billet, Agnès, je me posais la question d ela fermeture de ‘lautre réseau, et d’être confronté à ce mur de briques me posais question, j’ia à rpésent la réponse… et je me pose la même question… a quoi sert-il de passer tout ce temps libre sur internet quand on pourrait le passer à autre chose;… est-ce bien utile? je vais y réfléchir…

    Réponse
  20. Ah bin je me demandais bien ce qui se passait, et personne n’en parlait nulle part…
    C’est marrant, au début j’étais contrarié de l’apparition d’un concurrent à Rezo, et puis maintenant il me manque!

    Réponse
  21. @ nico :
    "Ca ne veut pas dire qu’on exclue les hommes du combat"
    Dans ce cas, que signifie une décision a priori de "non mixte" ?

    Réponse
  22. @carlotta
    La non mixité n’est pas une fin en soi, elle est un moment nécessaire de l’élaboration et de la construction de la résistance par les opprimés eux-mêmes. La perception de sa propre oppression, et la définition d’une nouvelle façon de penser les relations opprimés/oppresseurs ne s’élabore pas de la même façon selon que la catégorie des oppresseurs prenne part au processus ou non.

    Je prends un exemple de lutte.
    Lors de la journée mondiale de la femme, un groupe qui s’appelle Million Women Rise organise en Angleterre depuis quelques années une manifestation contre les violences faites aux femmes, contre le viol. Seules des femmes peuvent participer à cette manifestation. Il est logique que des femmes qui luttent contre des formes de violence masculine – et celle ci est bien une realite – se reunissent entre elles pour se soutenir et organiser des actions emancipatrices.
    Cela n’empeche pas que beaucoup d’autres luttes se font en commun, de facon mixte. La mixite est evidemment l’objectif, mais il faut une place aux luttes non-mixtes, il y a un moment pour elles qu’il ne faut pas evacuer sous peine de quoi on peut facilement reproduire les schemas de domination.
    Pour revenir a cette manifestation, des femmes y ayant participe m’ont dit qu’elles en etaient ressorties plus fortes, ayant plus de confiance en elles-meme, etc…
    Il y a un mot en anglais qui dit bien cela : ’empowerment’.

    Cela est valable pour la question feministe mais peut s’appliquer a d’autres terrains d’actions, de resistance.

    Il y a un texte de Christine Delphy qui explique tout cela, sur le meme site, les mots sont importants.
    ‘La non mixite : une necessite politique.’
    http://lmsi.net/spip.php?article709

    Je cite deux extraits:
    "La pratique de la non-mixité est tout simplement la conséquence de la théorie de l’auto-émancipation. L’auto-émancipation, c’est la lutte par les opprimés pour les opprimés. Cette idée simple, il semble que chaque génération politique doive la redécouvrir. Dans les années 1960, elle a d’abord été redécouverte par le mouvement américain pour les droits civils qui, après deux ans de lutte mixte, a décidé de créer des groupes noirs, fermés aux Blancs."
    [..]
    "Car dans les groupes mixtes, Noirs-Blancs ou femmes-hommes, et en général dans les groupes dominés-dominants, c’est la vision dominante du préjudice subi par le groupe dominé qui tend à… dominer. Les opprimés doivent non seulement diriger la lutte contre leur oppression, mais auparavant définir cette oppression elles et eux-mêmes. C’est pourquoi la non-mixité voulue, la non-mixité politique, doit demeurer la pratique de base de toute lutte ; et c’est seulement ainsi que les moments mixtes de la lutte – car il y en a et il faut qu’il y en ait – ne seront pas susceptibles de déraper vers une reconduction douce de la domination."

    Je vois d’ailleurs que Fil vient d’envoyer un lien vers ce texte…
    Merci Fil!

    Réponse
  23. Je ne pense pas ici que le débat soit sur la non-mixité…
    En somme ce qui pose problème à Arsène c’est de ne pas avoir fait de choix éditorial, du moins il en a fait un mais celui-ci était trop large. J’aime bien rezo.net, ça ne veut pas dire que j’aime tous les articles qui y sont sélectionnés. Pour les articles qui vont réellement dans le sens de mes idées, j’ai des sites plus spécialisés (parfois référencés par rezo). Peut-être Arsène aurait-il dû faire un site plus particulier.
    Ceci étant je comprend cette envie de fuir le "virtuel" et revenir à la "vraie" vie.

    Réponse
  24. Superbe lettre! Merci Agnès de nous l’avoir fait partager.
    Une très bonne description des limites du réseau et de la lassitude qu’il peut engendrer.

    Réponse
  25. Merci des ces nouvelles!

    Sur la surveillance:

    http://www.journaldumauss.net/spip….

    Noé le Blanc sur la revue du MAUSS, à propos des caméras de surveillance en Angleterre: il renvoie dos à dos "pro" et "anti" caméra, soulignant qu »il n’y a personne pour regarder les images… déplaçant ainsi la question de la surveillance sous l’angle économique (c’est très cher)

    et aussi:

    Ralph Rumney, pointait aussi il y a dix ans les limites du programme échelon: comment traiter toutes ces informations?

    donc, la seule chose où je ne suis pas d’accord est qu’il peut y avoir une part de travail militant sur le net. D’autre part, le taux d’erreur est paraît-il très important dans tous ces fichiers (30%).

    quand même, ça vaut encore le coup…pour l’instant.

    merci pour ces 8 mois de l’autre réseau,

    Jean-Pierre

    Réponse
  26. Merci camarade !

    Même si je ne suis pas trop d’accord en ce qui concerne les indigènes et les féministes publiées sur lmsi (les débats non mixtes sont une tradition, et une pratique qui a son sens chez des féministes), car tout cela répond à une fragmentation des dominations, donc la réponse ne vient pas en un seul bloc, je comprend pas mal ta position.

    en espérant que tu respires à nouveau comme un bel humain que tu es,

    Bonne route !
    on se croisera ptet sans se connaitre dans un bar, une manif.

    Merde …. où c’est que je vais lire la presse moi alors !

    Réponse
  27. Merci Agnès de relayer grâce à ce billet. Et merci aussi pour les billets précédents que j’ai lus avec attention et intérêt.
    Pour ce qui est de l’Autre Réseau, je regrette beaucoup que ce soit terminé, même si les raisons de cet arrêt sont claires et fort louables.
    D’abord, je pense que l’autre réseau et rezo ne se faisaient pas de l’ombre, ils étaient différents et complémentaires.
    Tous deux nous offr(ai)ent une revue de presse variée et de qualité, comme on ne le trouve plus dans la vie réelle.

    Je crois que je comprends très bien ce qu’explique Arsène .
    La blogosphère est finalement l’endroit où l’on se parle à soi-même. C’est à se demander si elle n’a pas renforcé le sectarisme. Ce qui expliquerait cette intransigeance de chacun à ne considérer comme valable et publiable que sa propre production ou celle de son sérail.
    Il faut savoir quitter ce miroir qu’est l’écran pour aller à la rencontre des autres et réellement débattre.
    La gauche se perd en jérémiades, oubliant qu’il faut construire ensemble et non pas participer à la destruction finale.
    Si développer des idées sur Internet permet de se poser des questions et d’apporter des informations à d’autres, la vraie lutte se fait sur le terrain.
    Ceux qui ont besoin d’aide et d’espoir ne sont sans doute pas devant un écran.

    Eh bien, Agnès me donne l’occasion, Arsène, de vous remercier sincèrement d’avoir fait paraître mes billets et de m’avoir fait connaître des blogs intéressants au cours de ces huit mois.
    Et d’avoir cherché à nous offrir une revue de ce qui vous paraissait approprié.
    Quels qu’aient été vos choix, je n’aurais jamais songé à les critiquer. Après tout, c’est vous qui passiez du temps pour nous, pas l’inverse.

    Alors, bonne route et plein de bonnes (re)découvertes dans la vraie vie.

    Réponse
  28. L’autre reseau? Ah oui le site qui avait ouvert un 11 septembre en hommage a Salvator Allende.
    http://209.85.229.132/search?q=cach
    Eh beh il est pas au bout de ses desillusions le gars.
    Bientot, il va peut etre decouvrir que le socialisme etatique centralise et bureaucratique est une impasse…
    Que fera t-il ce jour la??
    Il rendra sa carte du pc et partira habiter dans une yourte?

    Réponse
  29. Bonne balade Arsène

    Réponse
  30. Je suis bien d’accord Arséne c’est certainement pas sur le net que l’on peut mener un réel combat politique. Débattre oui …Ah ça débattre on peut. Peut on même parler de débat…En réalité on n’aime surtout lire ce que l’on pense soi -même.Des pétitions numeriques …franchement 🙂 Et que l’on respect bien son interlocuteur…pas d’insulte …pas de troll…Et on donne bien son avis et on éteint son pc et la lumière…et après 10 ans c’est certain que le constat de perte de temps s’impose…
    Pendant ce temps là dehors …En province …plus personne dans les rues…personne au bistrot…plus de bistrot…des ombres fument sur le trottoir.
    Au troquet y’avait du débat…Pas du bien léché…Une clique de trolls grossiers…Au plus fort du débat on conseillait l’enculage…Rarement les coups cependant…et même?

    Le contrôle du net est de plus en plus oppressant…pas grande opposition…et puis comment faire.
    Internet nous à donné une dimension mondiale de notre impuissance et du coup de notre solitude devant cet avenir numérique.

    Bon j’ai dit que j’avais autre chose à faire 🙂

    Réponse
  31. Très beau texte mais ce que nous révèle Dom, à savoir le fait que l’administrateur de reseau2 et l’auteur du blog "El burlador" ne font qu’une seule et même personne, est cependant de nature à jeter enfin un peu de lumière sur l’affaire El Burlador et un peu d’ombre su Arsène. Souvenez-vous du 11 septembre 2008: la veille vient d’être lancé avec tous ses défauts (Onfray par exemple) et ses qualités (la plupart du reste de l’équipe) le premier numéro de Siné-Hebdo . Le lendemain donc Rezo.net référence un étrange article: http://www.burlador.net/2008/09/sin… composé d’un montage de citations tronquées et d’interprétations tendancieuses, dont le but est de démontrer l’islamophobie et l’arabophobie de Siné-Hebdo, assimilé à "un Charlie Hebdo au carré". Devant tant de bêtise les bras m’en tombent, et je me pose la question comment Rezo a-t-il pu référencer une telle merde ? Quelques heures après l’article a disparu, je me dis alors: "ils ont enfin compris leur erreur! un peu bizarre cependant qu’ils aient pu la commettre initialement" .

    Je passe alors à autre chose mais découvre au bout d’un moment que l’article a réapparu, accompagné bientôt du référencement d’un autre article (tapez "Rezo.net pratique la censure" pour en retrouver la version en cache) dénonçant la censure (à savoir le passage du référencement au non-référencement de son article) dont Rezo.net aurait usé à son égard. Je comprends alors que le but du sieur "El Burlador" est de se faire buzzer, quitte pour cela à sacrifier la probité intellectuelle et le respect de la vérité. Cela est d’autant plus rageant que "El Burlador" a verrouillé tous les commentaires et toutes les possibilités de contact avec lui. Bref la guéguérre continue sur rezo.net l’un ou l’autre des deux articles apparaissant et disparaissant à intervalles réguliers, tout au long des deux jours suivants, la page d’accueil du samedi le proposant même comme faisant partie de la sélection du jour alors qu’il avait été publié le jeudi !

    Pendant que "El Burlador" s’acharne contre Siné-Hebdo, malgré le fait que les numéros suivants n’aient pas vraiment (c’est le moins qu’on puisse dire) confirmé le caractère islamophobe et arabophobe du journal, et que, de son fait ou non, son article initial se trouve repris sur plusieurs sites, notamment certains sites Indy, un autre compère fait son apparition: il s’agit de réseau2 (http://209.85.229.132/search?q=cach…) dont un des slogans est (en caractère gras): "ici pas de censure" (sous-entendu contrairement à rezo). Or ce nouveau réseau naît le … 11 septembre 2008, le jour même de la naissance du blog d’El Burlador et de son article d’ouverture "Siné-Hebdo : vaste fumisterie", le jour même de la polémique déclenchée sur et contre Rezo. Et devinez quel est l’un des premiers, voire le premier articles référencé ? Vous avez deviné: il s’agit de l’article contre Siné et de celui contre Rezo….

    J’avoue que sur le moment (je ne suis sans doute pas assez paranoïaque, pas assez obsédé par la "théorie du complot") je n’avais vu qu’une alliance de circonstance et non une entreprise unique et un buzz bien orchestré. La similarité des thématiques pourtant, le référencement quasi-systématique des articles de l’un par l’autre (vous remarquerez par exemple que l’attaque, au demeurant justifiée contre LMSI fait l’objet d’un brève sur le blog d’El Burlador: http://www.burlador.net/2009/02/dan… ) auraient dû me mettre la puce à l’oreille … Enfin, bref, j’avais déjà publié un article (que je reproduis ci-après) sur la note concernant Siné où je faisais remarquer que l’insinuation au moyen de citations tronquées rabaissait les médias "alternatifs" au niveau des plumitif haineux et manipulateurs (type Val ou Adler) de la "grande" presse. Avec la révélations des manipulations de El Burlador pour faire buzzer son reseau2 et la dissimulation qu’il a effectuée des liens entre les deux réseaux, je constate maintenant qu’il en emprunta aussi les méthodes promotionnelles les plus abjectes…

    Reproduction de ma note d’époque concernant la polémique de El Burlador concernant Siné:

    ""El Burlador" votre "article" est une daube, accumulant les citations tronquées, les interprétations fallacieuses et les "oublis" malencontreux. On a évidemment le droit de critiquer Siné et perso je trouve l’article de Bourget intéressant même si j’aimerais bien avoir la version de l’intéressé en complément. Ce qu’on a pas le droit de faire c’est de raconter n’importe quoi. Extraire une citation contre l’islam d’un article (celui de Vaneigem) qui dénonce explicitement les trois grandes religions monothéistes relève de la malhonnêteté la plus crasse. Affirmer que Rachida Dati est la seule personnalité caricaturée (soit dit en passant, elle le mérite largement, et ce quelles que soient ses origines) alors qu’un dessin deux fois plus grand consacré au pape surplombe le dessin qui lui est consacré relève du mensonge éhonté. Appeler éditoriaux ce qu’en français on appelle des articles relève de la rhétorique. Ne pas mentionner l’article de Michael Warschawski ou même le billet de Didier Porte est pour le moins limite, lorsqu’on prétend justement illustrer le soit-disant parti-pris antimusulman de Siné et la similarité de son journal avec Charlie. Et tout le reste de la même eau … Le seul élément intéressant de votre article étant tiré de l’article de Bourget. Bref on ne sait pas d’où vous sortez [ajout du 18 mars 2009: maintenant on sait] et ce qui vous a valu l’honneur d’être relevé par REZO.NET (qui n’aurait jamais dû vous sélectionner, ça aurait évité de vous voir pleurnicher sur la censure lorsque se rendant compte de l’inanité et du vide sidéral de votre "article" ils ont tenté un moment de cesser de faire votre promotion) mais vous avez trouvé un moyen de vous faire de la pub à bon compte."

    PS: Bien idiot que j’ai été le titre choisi pour le blog El Burlador (le fouteur de gueule en français) sonnait pourtant comme un aveu.

    Réponse
  32. C’est un peu trop facile Arsène, cette figure de la "belle âme", qui aurait bien voulu mais… J’y vois pour ma part de la lâcheté maquillée de bonne conscience… Ni le web, ni le monde réel n’est l’univers de Mickey ou de Casimir, vous ne le saviez pas … Complexité, contadiction, ubris… L’important est de faire et de continuer de faire, là où l’on est, malgré ces contingences-là… Le reste n’est qu’égotisme mal placé qui se drape sous des faux prétextes…

    Réponse
  33. Lire ceci après l’excellent article de novo (http://novovision.fr/?Clay-Shirky-e…) sur la disparition des journaux peut laisser songeur….

    Effectivement nous n’avons peut être plus besoin de journaux, mais encore plus aujourd’hui de journalistes, et l’autre réseau était une tentative / expérience intéressante pour l’avenir.

    Je ne suis pas vraiment convaincu par l’argumentaire exposé sur l’arrêt du portail, qui semble assez puéril à mes yeux : "ils sont vraiment trop méchants, je voulais bien faire, et ils arrêtent pas de m’embêter"……
    De plus l’argument du temps me semble assez fallacieux, car comment faire un travail de qualité "journalistique" si on ne s’y consacre pas pleinement ? Il me semble naïf de considérer que l’on peut créer une alternative à la propagande officielle en restant 3 minutes par jour devant son ordinateur. Ca ressemble à la paresse intellectuelle des journalistes encartés, dont le boulot consiste à reprendre les dépêches de l’AFP…

    Même si je n’étais pas un lecteur assidu de ce portail alternatif, je trouve bien dommage qu’il disparaisse, surtout pour les raisons invoquées

    Réponse
  34. @ Epitaphe pour Reseau2
    Il y a dom, c’est moé !
    Il y a Dom, c’est lui.
    Je ne révèle pas, moi, donc dom, que El Burlador et Réseau 2 sont une seule et même personne.
    Parce que j’en sais fichtre rien. Mais vrai, j’apprécie les 2, pareillement.
    Alors peut-être c’est vrai, va savoir.
    Mais peut-être c’est faux.
    Je me contentais de faire un parallèle entre un billet de El Burlador que j’avais trouvé pertinent (mettre l’ordi à la poubelle, où l’attend la télé), et le mur de brique soudain de Réseau2.
    Alors ton coup de calgon, ma foi, tient sur du sable mouvant !
    Pour l’instant.
    Mais si tu disais vrai malgré tout, ô beh, chapeau, El Burlador/Réseau2, trop fort le mec !
    Ou la nana !

    Réponse
  35. Arsène est lucide.
    Je suis aussi pris dans le piège qu’il dénonce.

    Quand Réseau 2 a fermé ma réaction : "Merde ! Mon premier pourvoyeur de connexion est mort".
    Je réalise aujourd’hui et après la lecture d’Arsène de ma stupidité. Le Sarkozysme, hersatz d’individualisme égocentrique a infiltré mes neurones. Je suis une prise jack. Branchée sur des électrons.

    Réponse
  36. Ah, tiens, juste pour faire fonctionner la machine à parano.
    Nobo, par exemple.
    Y’a des commentateurs qui s’offusquent de certains coms de Nobo, un peu partout, depuis un petit moment.
    Hein, c’est peu le romanichel de la blogo’s.
    Bizzare, il a une drôle de tronche, ce mec là !
    Ben, voilà, j’ai mis un blog sur ce visage de Nobo.
    Et ce blog me plaît, grave.
    Mais p’t’être, j’me plante !

    Réponse
  37. Pas un mot que je n’approuve Arsène (moi aussi stupéfait de la bêtise essentialiste au final de lmsi et des indignènes…) et les mêmes envies et commencement de désertion. Pour y voir clair toutefois, je vous conseille deux auteurs (et aussi de méditer ce nécessaire retour au livre -loin de l’écran, de la console et de leurs consolations) : sur les impasses des forme de militantisme que tu as vécues : Miguel Benassayag dit et redit l’essentiel (son livre avec F. Aubenas : résister, c’est créer); sur l’ambivalence technologique et ce qu’elle implique pour les formes du rapport à soi qu’elle construit : tout Bernard Stiegler, et par exemple Prendre soin : de la jeunesse et des générations.

    Bien à vous, jicé

    Réponse
  38. @ dom
    Que l’identification faite repose sur un contresens sur votre commentaire, peu importe. Il a en tout cas permis de lever le lièvre et de faire un rapprochement plus que probant entre deux entreprises qui se présentaient comme séparés. Quant à la paranoïa ce n’est pas pour moi un défaut si elle consiste à penser que derrière un blog, un article ou un site, il y a un auteur de chair et de sang, et non un feu follet.

    Réponse
  39. Pôlalah! mais c’est quoi tout ça?

    Réponse
  40. Salut à tous,

    comme cela a été dit, internet est un outil: de recherche, de communication, d’expression. C’est l’utilisation qu’on en fait qui sera déterminante. Il faut savoir éteindre son pc !

    Et puis c’est aussi, un outil de lutte, un repère (underground, warez powa) anti-système, où vous pouvez trouver le dernier film en vogue même pas sorti en Europe :-)) et ça, rien que pour ça même, ça fait chier le système en place (hadopi).

    Réponse
  41. Un mur à l’écran, c’est comme un pavé dans la mare.
    Le silence fige le temps et les oiseaux s’envolent.

    Puis doucement, à mesure que les ronds se multiplient jusqu’à rejoindre la rive, la nature reprend son cours.

    Merci Arsène pour ce temps que tu as passé pour que d’autres trouve le leur utile.

    Réponse
  42. Arsène, ton point de vue se défend, mais je ne le partage pas. Le Web est un outil parmi d’autres ; un piège aussi, j’en conviens.

    L’addiction au Web se gère, comme l’addiction à la clope, au boulot, aux femmes ou aux hommes, à l’alcool, à la fainéantise, aux jeux-vidéo… 

    Pour autant, il peut être le support de belles aventures militantes. INDÉNIABLEMENT !

    Si pour ma part, il me sort parfois par les yeux (au sens propre et figuré), j’ai fait sur le Web de belles rencontres (pas sur Meetic !) et nous avons mené de nobles luttes.

    Quand on assiste à certaines AG militantes (dans la vie réelle), on se dit qu’on y mettra jamais plus jamais les pieds tant elles sont déprimantes.

    Faut savoir prendre du recul… 

    Mais, c’est vrai, il y a une vie en dehors du Web !

    Merci Monolecte… et à Vendredi sans lesquels je n’aurais pas été informé de la "désertion" d’Arsène.

    Yves Barraud pour
    http://www.actuchomage.org

    Réponse
  43. Une chose est certaine, internet est à la fois la meilleure et la pire des choses.

    La meilleure, quel outil de communication fantastique. Sans lui, on aurait que la télé-godillots et quelques journaux vendus mais on le saurait même pas on continuerait à les lire en croyant skia dedans, et en les trouvant ben rebelles!

    Mais internet est une drogue hallucinatoire. Une drogue, mon fils qui est provisoirement sans erre dans sa maison comme une âme en peine (et en même temps, ça l’a boosté pour refaire les peintures, il s’emmerde trop!

    Hallucinatoire, paske internet nous fait croire qu’on agit alors qu’on ne fait qu’écrire, qu’on connaît plein de gens alors qu’on sait même pas la couleur de leurs yeux. Des fois, on croit que c’est une jeune femme et c’est un vieux monsieur, ou le contraire, comme dans la BD de Paulette (au fait, disparus, la Paulette et son ami(e) Joseph)?

    Mais on peut se soigner. Faire autre chose AUSSI, se rencontrer pour de vrai, et surtout réfléchir à keskon ferait sans lui, paski pourrait bien nous manquer un de ces jours, et nous laisser sur le cul, tout nus, tout cons.

    Pas mettre tous ses oeufs dans le même panier.

    Réponse
  44. Moi, cette lettre ne me touche absolument pas. Voire, m’agace.
    Pour rester dans l’image de l’addiction, on croirait entendre un alcoolique nous faire la morale sur l’alcool, en nous disant "C’est maaaal! Regardez comment je suis devenu:" Mais oui, l’alcool peut être sacrément dangereux… ou pas. Question de dosage.

    Arsène, s’est dopé à l’ordi, et se plaint de ne plus vivre.
    Je surfe sur internet, mais cela ne m’empêche pas d’aller jardiner, de faire de la musique etc.
    D’avoir mis tout son militantisme dans un seul outil était aussi une erreur… prévisible. Pas la peine de présenter ensuite cet outil comme le diable 😉

    Quant aux gros sabots sur le communautarisme… C’est juste ici un nouveau concept flou, bien à la mode mais difficilement cernable.

    Personne ne se revendique du communautarisme, et pour cause. Ceux que l’on accuse de communautarisme sont bien souvent victimes de discrimination, et ne demandent pas que leurs "communauté" prime sur les autres… juste de controler ou de minimiser des mécanismes de domination.

    Réponse
  45. C’est l’exclusion du sytéme qui fait le revolutionnaire lorsqu’il reconstruit son propre moyen de subsistance, sa propre culture -pas le militantisme.

    Très, très bien vu, Chris, c’est exactement à ce point de réflexion politique que j’en suis arrivée… 🙂

    Réponse
  46. @Teb

    """Personne ne se revendique du communautarisme, et pour cause. Ceux que l’on accuse de communautarisme sont bien souvent victimes de discrimination, et ne demandent pas que leurs "communauté" prime sur les autres… juste de controler ou de minimiser des mécanismes de domination.

    """""""""""

    Bien vu à mon sens, l’avenir sera fatalement communautaire …cela l’est déja par l’acte d’achat , par l’adhésion à une culture ou une autre et la crise va renforcer cela de façon drastique.

    Le miiltantisme à contrario en ce sens, ne correspond qu’ à une forme de vide – qu’il y ai des millions de gens à défiler ou pas cet aprem ne changera strictement rien.

    C’est l’exclusion du sytéme qui fait le revolutionnaire lorsqu’il reconstruit son propre moyen de subsistance, sa propre culture -pas le militantisme.

    Peut étre ce mur qui est devenu évident à Arséne qui nétait pas Lupin……

    Réponse
  47. Arsène !
    Et si tu revenais ?
    Ou si tu refilais les clés du bouzin à quelqu’un ?
    Hm ?

    Réponse
  48. Et pourquoi ne pas fabriquer pleins d’autres rezo, tous ceux qui le souhaitent? En tout cas, c’est ce qui va être proposé très prochainement dans la nouvelle mouture du rezo.net (ça, c’est du trailer, non?) 🙂

    Réponse
  49. Merci d’ avoir publié ce billet… Je croyais que le "mur" avait un rapport avec HADOPI !

    Intéressant aussi de savoir le boulot que ça représente, et les difficultés rencontrées… Pas évident de sélectionner les blogs, articles… Une mise à l’essai ? Et puis, le copinage n’est pas non plus une solution pour être d’accord sur l’essentiel avec tous les articles publiés…

    Que de temps passé, quel sacerdoce ! Merci l’ami pour le boulot.

    Réponse
  50. Mouais, bon. Je réagis avec un peu de retard, mais allez.
    Tout d’abord, c’est bien dommage que l’Autre réseau se soit fait seppuku, ça n’empiétait pas sur Rézo et offrait des choix de billets intéressants. Et je comprends plutôt bien la réaction d’Arsène quand il explique la difficulté de trier et hiérarchiser les choses et les questions que ça peut poser quant à la pertinence d’un discours. C’est là qu’on voit qu’en politique, les meilleures intentions du monde ne suffisent pas et que quand on pense bien faire en essayant de rassembler un peu tout le monde, on court le risque non seulement de déplaire – ce qui est accessoire- mais de se retrouver sur des lignes qui ne sont pas viable, l’exemple Lmsi le prouvant on ne peut mieux. Je n’ai pas mis Lmsi en lien pour une raison très simple : même si je trouve leurs analyses du post-colonialisme très pertinentes, leurs positions pro-voile me dérangent, et la façon qu’ils sont de défendre ladite position encore plus (en gros, si t’es pas d’accord avec eux, t’es un crypto-raciste et tu fait le jeu de la droite. Et ce genre de chantage, avec moi : non. Fin du débat).
    Ce n’est que mon opinion, mais je pense qu’il est très important de définir dès le départ une ligne claire, une ligne politique qui trace une ligne entre ce qu’on veut comme finalité, et ce dont on ne veut pas. Une boussole, en somme, et assumer que celle ci sera forcément et inévitablement partiale. Ça fait quelque temps déjà que je remâche l’idée d’une "Gauchosphère" et plus je me renseigne et plus j’y réflechis, plus je me rends compte des difficultés et obstacles à la chose ; je n’y renonce pas, la question n’est pas là. Mais disons que le billet d’Arsène confirme les doutes que je pouvais avoir sur une orientation "on est tous potes". Tiens, d’ailleurs, ça va faire la matière du billet d’aujourd’hui chez CSP.

    Réponse
  51. Ça fait toujours plaisir quand tu passes par ici, CSP. Pour la vraie-gaucho-bulle, celle avec le clavier entre les dents, je suis toujours partante. Cecla dit, j’aurais bien voulu avoir ton avis de Zomme sur le billet d’avant 😀

    Réponse
  52. Position "pro-voile" de LMSI ??? hé bé… c’est la nouvelle tendance ça, le lmsi-bashing pour prouver qu’on est de la vraie gauche couillue qui n’en veut ? porca miseria…

    En tout cas voilà ce que publiait LMSI, il y a déjà un bon bout de temps :
    http://lmsi.net/spip.php?article283

    Réponse
  53. Porca miseria, comme tu dis, Pescade. Comme si on pouvait pas être "contre" le voile et "pour" le droit de le porter… Cette distinction, pourtant élémentaire et très ancienne, semble être hors de portée de certains.

    Je me contenterais de dire, foutez la paix aux femmes. Elles sont sans arrêt en train de faire des compromis, juste pour pouvoir survivre parfois, entre les diktats contradictoires que leur imposent la société, les hommes, les autres femmes. Laissez leur au moins le droit de slalomer entre obligations et interdits pour conserver un peu de liberté.

    Foutez-nous la PAIX!

    Réponse
  54. Comme si on pouvait pas être, simplement, respectueux des choix des autres !

    Réponse
  55. L’autre Dom…comme ça c’est Clair 🙂
    Mais là je suis d’accord avec toi …
    A l’unissons quoi 🙂

    Réponse
  56. Oh ben didon ça fait plaisir, DomC….. 🙂
    Chavais même plus que quelqu’un pouvait être d’accord avec moi sur au moins un truc.
    Pffffff..
    Ca doit être le prénom..
    Allez, champagne !

    Réponse
  57. Merci d’avoir publié cette explication, je tombe dessus avec retard mais … je viens juste de me rendre compte du "mur". C’est dommage et fort intéressant à la fois. Sur l’ambiguité des combats, en effet à moins de faire son propre site et de tenir une ligne claire et ténue, c’est inévitable. Sur le besoin de se déconnecter, quel radicalisme impressionnant ! Et il a raison, le temps bouffé sur le web n’est pas forcément du temps utile. Enfin.

    Réponse
  58. "on veut soutenir, par exemple, les Indigènes, et l’on soutient du même coup certaines formes de positions identitaires"

    Très juste. En fait on croit défendre des idées universelles et on se retrouve à soutenir des sortes de lobbies communautaires.
    Je ne connait pas cet Arsène mais il est lucide.

    Réponse
  59. Bon Vent Arsène à bientôt. Je perds beaucoup de visiteur mais surtout je perd ma revue de blogs préférée.

    Réponse
  60. bonjour,
    Tout d’abord "bravo" pour ce mur qui vous sert de protection, le vrai lien social n’est pas derrière un écran quand il s’agit de partage de passions (musique, théatre rencontres dans un quartier, vivre la communauté etc etc), de plus en plus l’intelligence de beaucoup comprend qu’un changement est en cours que de nouvelles valeurs pour soi et en commun sont à inventer, un autre monde est possible et un autre monde est en marche. Mais comment se rendre compte que l’on n’est pas tout seul à initier ce changement si l’on reste seul ou en petit groupe ? (même à faire de la musique, ou à lire )
    Cet autre monde je le découvre sur internet , le partage d’idées, le sentiment qu’une réflexion sur l’environnement, les animaux, la manière de manger de consommer au sens large, de mener sa vie dans la non violence est en train de faire bouger les esprits, tous ces esprits créatifs, toutes ces merveilleuses initiatives alternatives qui contrent le capitalisme, le pessimisme ambiant, les politiques qui ne comprennent plus (ou font semblant de ne plus rien comprendre) et qui nous entrainent sur des chemins diaboliques et chaotiques, ce capitalisme a un contre pouvoir .
    Et là je viens dire que oui j’ai besoin d’internet pour savoir que le monde est en train de bouger que beaucoup sont comme moi en train de chercher une autre voie dans un monde ou l’on veut nous faire croire que le capitalisme a encore de beaux jours devant lui , que nous, simples citoyens du monde n’aurions que le devoir de subir et aucun pouvoir de choisir je dis non
    Nous avons les cartes en mains pour créer ce nouveau monde à notre manière et ça je le dois à des sites comme One Voice des hommes comme Gandhi, Albert Schweitzer,Claude Levy Straus, Hervé Kempf et les végétariens car ils m’ont fait comprendre que nous sommes un tout (hommes, animaux, plantes ressources terrestres, marines et autres) que nous n’avons pas le droit de nous croire supérieur et de tout saccager
    Le mouvement ONE WORLD, ONE CONSCIENCE c’ est par internet que je l’ai découvert et c’est aujourd’hui ma ligne de conduite essentielle
    j’ai changé beaucoup de choses déjà et je ne veux pas m’arrêter là. Juste pour donner une note d’espoir a ceux qui ne savent pas quoi changer ou comment changer, je ne mange plus de viande (c’est très facile l’homme au début était végétarien ) on a assez tué d’animaux pour moi je dis stop je ne fume plus, assez d’arbres ont été coupés pour mon vice j’ai dit stop
    J’en reviens à ce mur que vous avez dressé pour vous protéger à juste titre sans doute mais tout est dans la mesure nous occidentaux sommes boulimiques de tout Passer 300 minutes derrière un écran a tenter de convaincre vous a desservi mais sans doute a ouvert plus d’esprits que vous ne pouvez l’imaginer il faut simplement accepter que la prise de conscience et le niveau de conscience est différent pour chaque individu
    Vous même sans vous couper des internautes avez besoin de cette communauté aussi imparfaite fut elle pour rester en phase avec une certaine réalité en train de se créer et cet autre monde en devenir est passionnant
    Nous avons intellectuellement le pouvoir de faire changer les choses et ce mur pour moi est comme si vous disiez je ne veux plus ni voir, ni entendre, ni parler c’est très dommage car aujourd’hui même si l’on n’est pas compris et plus que jamais le débat d’idées est nécessaire
    alors un mur pour vous protéger oui mais pour faire changer et avancer les idées non
    Tous les murs érigés par les hommes ont un jour ou l’autre perdu leur raison d’être à vous de juger .

    Réponse

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