Le Monde de ce matin titre doctement sur le nouveau plan stratégique de La Poste qui, Ô surprise, s’apprête à réduire encore plus sa masse salariale pour, soi-disant, s’adapter à l’érosion de l’activité courrier tout en conservant une belle courbe turgescente de rentabilité.
Ce que ce papier sans mise en perspective ne dit pas, c’est :
- que depuis quelques années, les effectifs ayant déjà fondus, les postiers survivants ont des tournées de plus en plus longues, avec de plus en plus de foyers à couvrir chacun. Il n’est plus rare qu’un postier finisse sa tournée en dehors de ses heures de service. Les tournées sont calculées avec un chronomètre à la main et ne tiennent pas compte des contraintes de circulations ou des montées en charges régulières de l’activité courrier (impôts, catalogues saisonniers, etc.)
- que depuis quelques années aussi, le gros des recrutements se fait en contrats de droit privé ultraprécaires, avec des salaires au plancher et des salariés au sifflet que l’on prend, que l’on jette, pendant des années, avec des sous-statuts et des sous-conditions de travail.
- que la poursuite de la réduction des effectifs ne pourra se faire qu’avec la réduction programmée du service rendu, la notion de service public passant largement à la trappe.
Déjà, le projet de ne plus distribuer le courrier des particuliers le lundi est dans les cartons depuis un petit moment, en attendant que le public soit pédagogiquement prêt à accepter une fois de plus de payer toujours un peu plus cher un service toujours un peu plus dégradé.
De la même manière, les effectifs étant gérés en flux tendu, les absences, que ce soit des congés ou des maladies, entraînent régulièrement des dysfonctionnements de service sur lesquels La Poste reste d’une discrétion exemplaire. Les postiers volants (ceux qui n’ont pas de tournée affectée) sont le plus souvent des précaires qui connaissent peu ou mal leurs secteurs : temps de tri augmenté de manière exponentielle et temps de tournée hors limite. Mais comme même les volants viennent régulièrement à manquer, une tournée vacante est
- soi partagée entre deux autres tournées, ce qui augmente la charge de travail des postiers survivants et rallonge le temps de distribution sans compensation,
- soi tout simplement délestée.
Bien sûr, La Poste nie toute pratique de délestage des tournées, mais dans les faits et les cambrousses, il y a des jours où la petite voiture jaune est aux abonnés absents.
Bouge de chez toi, avec La Poste!
Face à l’explosion de l’habitat péri-rurbain qui augmente significativement les points de tournées et le nombre de foyers par tournée, les nouveaux foyers en lotissement ne sont plus desservis, mais les boîtes sont regroupées à l’entrée du lotissement. Donc, plus de ports de recommandés et de colis : services disparus sans compensation financière.
Et surtout, le modèle à l’Espagnole nous guette, avec regroupement des boîtes des petits villages à la mairie, avant de passer directement à la fin de la desserte du dit village, avec boîtes postales obligatoires dans quelques centres de tri cantonaux.
Résultat intéressant de cette stratégie de démolition programmée du service courrier : non seulement, on crée des chômeurs avec un enthousiasme qui ne s’érode jamais, non seulement on ruine la notion de service public sans aucun bénéfice pour l’usager, mais surtout, on crée un gaspillage et de la pollution à tire-larigot, parce que la simple perspective de la rentabilité immédiate ne se préoccupe jamais des conséquences collectives de ses choix.
Si l’on suit la logique stratégique postale jusqu’au bout, d’ici très peu de temps, là où un gus salarié desservait 200 foyers avec une seule voiture, il y aura bientôt un chômeur de plus et 200 péquins qui prendront chacun leur caisse chaque jour pour aller chercher le courrier au bourg à 10 ou 20 bornes de là.
On n’arrête vraiment pas le progrès!
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Il n’y a pas que "dans les cambrousses" 😉
Quand j’habitais Paris (Barbès ! Je pense que dans le XVIe, ça marchait mieux), les trois dernières années, le facteur ne passait que deux ou trois fois par semaine (une semaine à deux passages, la suivante à trois etc.). Et très régulièrement, il fallait qu’on aille au fin fond de l’arrondissement chercher nos plis à la "poste centrale", parce qu’ils ne pouvaient plus être distribués pour une raison ou une autre – personne n’a jamais compris les raisons invoquées.
Comparativement, en province, le service est bien meilleur (et souriant), même tout au fond de ma cambrousse. Tant qu’on a encore ce service, certes 😉
Petite expérience matutinale :
> > Ce matin, je passe à la poste de la Gare du Nord pour déposer un pli recommandé. Je souhaite avoir affaire au guichet pour avoir une date certaine d’envoi de ce pli qui est très important. Réponse de la personne qui tient désormais l’embryon de guichet qui équipent désormais « la Poste » : on ne prend plus les plis recommandés au guichet vous vous débrouillez avez les automates. C’est maintenant la politique de la Poste : les machines.. en plus les employés sont fiers de se faire hara kiri en nous montrant comment s’en servir… histoire de réduire les chiffres du chômage et de favoriser le lien social.
> > Petit détail, les automates ne délivrent pas de récépissé de dépôt permettant de donner à ce document juridique une date certaine d’envoi et surtout que la facture que l’automate vous remet correspond bien au pli que vous avez déposé (vous pouvez affirmer que la facture correspond à n’importe quel envoi….).
> > A noter que la Poste a une obligation de service universel pour les recommandés par les textes, contrôlé par l’ARCEP….
> > Le guichetier m’a répondu que compte tenu de ce qu’il a vécu cette nuit (un événement grave certes) mon histoire n’était rien ; détail : il ne savait pas ce que le pli que j’ai envoyé contient de grave …. Son collègue s’est marré quand j’ai parlé de service public en me rappelant que La Poste est une entreprise privée !!!!
> > Vive l’ancien service public que notre cher gouvernement et notre super Europe cassent
Le fait est que depuis le 1er janvier 2010, La Poste est une société anonyme de droit privée, donc soumise aux impératifs de rentabilité, avec des missions de service public. La question est : qui va l’emporter de deux exigences contradictoires? La rentabilité? Le service public?
Sur le terrain ou dans les discours, on voit déjà vers quoi la balance penche dangereusement!
Hier, surprise, la guichetière m’a fait payer une surtaxe de 5 euros pour un colis emballé dans une boîte recouverte de papier kraft, soit 12,75 euros au lieu de 7,75 pour un poids de 1 kg172.
Jamais (et c’est assez souvent que j’envoie des colis à mes enfants ou mes petits-enfants), on ne m’avait prévenue qu’il ne fallait pas les recouvrir de papier.
Je pense que La Poste essaie de vendre au forcing ses propres cartons et considère que la façon brutale dont on m’a imposé cette surtaxe, s’apparente à du racket.
Service public ? vous avez dit "service public" ?
Ce qu’on ne dis pas, c’est que si la distribution de courrier diminue, la distribution de colis a elle explosé ces dernières années avec le commerce électronique ! Activité ô combien rentable, surtout pour l’entreprise privée Coliposte qui ne sonne jamais pour donner le colis, voir même ne laisse pas d’avis de passage, ou dépose le colis en instance n’importe où (habitant dans le 11ème, il est parfois déposé dans le 20ème, ou le 15ème…), voir même perds le colis… Vu la qualité du service, il doit être bien rentable.
bon, il faut quand même reconnaître qu’avec les emails, et les sites administratifs, on a de moins en moins besoin de la distribution des plis et que ça va aller en s’accélérant… mais le changement aurait pu se faire de façon sympa, en faisant glisser sur nos chers fonctionnaires ptt des tâches que certains (mais pas tous, j’ai quand même attendu un jour 20 mn montre en main, que madame la postière achève et sans s’excuser le moins du monde, une conversation personnelle, alors que le bureau de poste était vide…) acceptaient déjà volontier dans les campagnes : l’ordonnance, la baguette, …. le petit bonjour à l’isolé… ou même tenir une épicerie d’état…
??? ne faisons pas rétrospectivement de nos fonctionnaires (des postes) des anges… j’en ai connu qui à 11h avaient fini leur tournée… et n’était pas assez épuisés pour s’empêcher de reprendre du boulot au noir l’après-midi… etc… ou construire leur maison… ou se lancer dans des oeuvres d’art… enfin bref, c’était quand même extrêmement pénard à l’époque ! et ça faisait comme un contraste violent avec les ouvriers du bâtiment ou des travaux de voirie…(boites privées).
Pour avoir bossé près de dix ans à La Poste aussi bien comme contractuel en CDD de quelques jours, puis en CDII puis sous statut (j’ai raconté mon expérience de contractuel dans mon bloug) , j’ai vu comment des dirigeants, des cadres s’y prenaient pour casser un si beau et si efficace service public… Comment la poste a développé la précarité… A changé le langage, a communiqué et niqué tout le monde !
Merci à Rocard, au parti socialiste, à cette gauche qui obéit aveuglément aux directives européennes sans qui la privatisatino rampante de la Poste n’aurait pas été possible !
chez nous, en banlieue lyonnaise, il m’est arrivé de trouver dans ma boite aux lettre un avis de passage du facteur pour un recommandé à aller chercher au bureau alors que j’étais à la maison!! Pour pouvoir finir la tournée plus vite, le facteur ne me l’avait carrément pas distribué…et j’ai appris récemment par une amie travaillant "dans la maison" que les facteurs allaient bientôt (si ce n’est déjà fait) changer de tournée régulièrement pour ne pas qu’ils s’habituent aux gens et qu’il puisse y avoir des amitiés qui se créent au détriment du service…
Ça n’enlève rien à la qualité d’analyse et de présentation mais…
une tournée vacante est
soiT partagée
soiT délestée
Cordialement
Je me suis permis de publier l’article sur mon blog, en éditant un lien qui renvoie à ton article
pierre
@Bertrand : OMFG GRAMMAR NAZI DETECTED !!!!!!!!!!!!!!
Toujours à quelque chose malheur est bon. Maintenant les lettres recommandées n’arrivent plus ! Il y à bien un avis parfois dans la boîte mais ces bouts de papier sont bien volages 😉
Je serais plus enclin à défendre un service public du courrier si sa privatisation pouvait encore dégrader le service rendu.
Un exemple : dans mon immeuble, la distribution des recommandés se résume au dépôt d’avis de passage dans des boîtes aux lettres défoncées.
Et la cause n’est pas la stratégie de démolition de ce service public : c’était déjà le cas il y 20 ans.
A l’époque, la protection de collègues qui ne la méritaient pas est passée avant l’usager, aujourd’hui, le soutien de la population est loin d’être acquis.
comment faire culpabiliser le simple commun des mortels que nous sommes nous citoyen en mettant dans ce discours juste ce qu’il faut de culpabilité sur le fais d’aller chercher sont courrier en voiture ….. pour info les bloc de boite au lettre en campagne sont toutes a moins de 200 a pied des habitations ….. donc tourner pour le facteur plus rapide et moins polluant et pour les villes prenez des vélo électrique et des voiture aussi ….. le monde évolue les métiers et les hommes aussi
.
Pour info : y a des gens pour qui 200m, ça ne le fait pas du tout; ensuite, pour les services spéciaux, comme les recommandés ou les colis contre signature, il y a bien une discontinuité du service publique et une inégalité de traitement de fait; enfin, ces pertes de temps et d’énergie vont être fortement relativisées quand La Poste proposera le supplément payant : portage à domicile! D’un seul coup d’un seul, il ne sera plus absurde que le facteur délivre le courrier à la porte de l’un (solvable) et pas à la porte de son voisin (pas solvable). Et ce qui était la norme deviendra un luxe.
Mais bien sûr, faisons comme si nous étions trop cons pour avoir deviné la fin de l’histoire.
Tiens, mon commentaire sur la réédition du papier sur OWNI, pour l’édification des naïfs qui croient vraiment tout ce qu’on leur raconte pour justifier du démontage des services publiques :
Pour info : y a des gens pour qui 200m, ça ne le fait pas du tout; ensuite, pour les services spéciaux, comme les recommandés ou les colis contre signature, il y a bien une discontinuité du service publique et une inégalité de traitement de fait; enfin, ces pertes de temps et d’énergie vont être fortement relativisées quand La Poste proposera le supplément payant : portage à domicile! D’un seul coup d’un seul, il ne sera plus absurde que le facteur délivre le courrier à la porte de l’un (solvable) et pas à la porte de son voisin (pas solvable). Et ce qui était la norme deviendra un luxe.
Mais bien sûr, faisons comme si nous étions trop cons pour avoir deviné la fin de l’histoire.
Tiens, mon commentaire sur la réédition du papier sur OWNI, pour l’édification des naïfs qui croient vraiment tout ce qu’on leur raconte pour justifier du démontage des services publiques :
Tu veux te débarrasser de ton chien? Il faut que tout le monde pense qu’il a la rage…
Tous le monde repense facilement à tous les petits tracas qu’il a eu avec son facteur, quand on regardes à quelle sauce ils sont mangé, certain ont (à tord) baissé les bras en oubliant que le meilleur défenseur d’un bon services et son client.
Demandez à vos proches qui bossent dans le transport et la distribution: En volume équivalent AUCUNE boite privée n’est capable de rendre un service qui arrive au niveau de ce que la poste est capable de faire.
Je bosse dans une grosse zone indus. on à le droit à un guichet au centre de tri et croyez moi ou non, le service est EXCELLENT:
– Guichet ouvert entre midi et 2
– Rarement de la queue
– on vous laisse envoyer du tarif lettre (un luxe aujourd’hui) sans vous demander ce qu’il y a à l’intérieur
– des guichetières sympa 🙂
A 1km de là y’a le guichet du village… Vous savez comment ça marche là.
Preuve en est fait que ils savent faire du bon service, c’est une question de volonté et de management.
Il sera bientôt trop tard pour réparer ce qu’ils ont cassé…
Et on écoutes l’émission de D. Mermet 😉
http://www.la-bas.org/article.php3?…
Tu veux te débarrasser de ton chien? Il faut que tout le monde pense qu’il a la rage…
Tous le monde repense facilement à tous les petits tracas qu’il a eu avec son facteur, quand on regardes à quelle sauce ils sont mangé, certain ont (à tord) baissé les bras en oubliant que le meilleur défenseur d’un bon services et son client.
Demandez à vos proches qui bossent dans le transport et la distribution: En volume équivalent AUCUNE boite privée n’est capable de rendre un service qui arrive au niveau de ce que la poste est capable de faire.
Je bosse dans une grosse zone indus. on à le droit à un guichet au centre de tri et croyez moi ou non, le service est EXCELLENT:
– Guichet ouvert entre midi et 2
– Rarement de la queue
– on vous laisse envoyer du tarif lettre (un luxe aujourd’hui) sans vous demander ce qu’il y a à l’intérieur
– des guichetières sympa 🙂
A 1km de là y’a le guichet du village… Vous savez comment ça marche là.
Preuve en est fait que ils savent faire du bon service, c’est une question de volonté et de management.
Il sera bientôt trop tard pour réparer ce qu’ils ont cassé…
Et on écoutes l’émission de D. Mermet 😉
http://www.la-bas.org/article.php3?…
Petit complément : Vendeur guichetier à La Poste
Au fil des années, le métier de guichetier à La Poste s’est considérablement modifié. Au passage, la mission de service public en a pris un sacré coup. Sous prétexte de « plus grande performance », les dirigeants de La Poste ont transformé les guichetiers en vendeurs tout-terrain.
Une seule consigne : vendre, vendre, vendre, tout et n’importe quoi (DVDs, jouets, etc.) La salle du public s’est transformée en un labyrinthe où serpentent des gondoles dégueulant de marchandises et gadgets divers. L’usager devient client. Comme dans les supermarchés, certains produits sont à portée des enfants, pour inciter les parents à acheter.
Les « vendeurs guichetiers » revêtent un gilet aux couleurs de La Poste. Des personnels aux statuts divers se côtoient (fonctionnaires, CDD, CDI…), ce qui le rend plus vulnérable face à la direction. Diviser pour mieux régner semble être le mot d’ordre les responsables. Dans certains bureaux, on demande aux « vendeurs guichetiers » de rendre des comptes chaque semaine, voire chaque jour. Quels produits ont-ils vendu ? Combien ? Pourquoi n’ont-ils pas vendu tel produit ? Des formations à la vente sont organisées (ils appellent ça des « trainings »). Tout ceci rappelle la situation de France Télécom quand la privatisation battait son plein, avec les conséquences désastreuses que l’on sait.
Chaque mois, comme chez Mc Donald, on a des challenges. Le meilleur « vendeur guichetier » reçoit un cadeau… Bref, une pression commerciale constante s’exerce sur le personnel. Et haro sur ceux qui parlent de service public ! La Banque Postale rêve de ressembler en tout point à une banque privée. Pour supprimer des emplois, on installe un maximum d’automates dans la salle du public. Il est question de supprimer 50 000 postes d’ici 2015. En 2009, quelque 11800 postes ont été supprimés, sous forme de « départs volontaires » ou de départs à la retraite non-remplacés. Et pour abuser les salariés, Jean-Paul Bailly, Pdg de La Poste, réfléchit à la mise en place d’un actionnariat salarié. Là encore, on pense à France Télécom !
On connaît les responsables de cet état de fait : ce sont les capitalistes français et leurs politiciens corrompus. La Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) est une catastrophe, sur tout le territoire. Le constat est amer, mais tout ceci n’a rien d’inéluctable ! Au quotidien, des guichetiers résistent et refusent cette dégradation. Luttons tous ensemble pour un service postal 100 % public !
Petit complément : Vendeur guichetier à La Poste
Au fil des années, le métier de guichetier à La Poste s’est considérablement modifié. Au passage, la mission de service public en a pris un sacré coup. Sous prétexte de « plus grande performance », les dirigeants de La Poste ont transformé les guichetiers en vendeurs tout-terrain.
Une seule consigne : vendre, vendre, vendre, tout et n’importe quoi (DVDs, jouets, etc.) La salle du public s’est transformée en un labyrinthe où serpentent des gondoles dégueulant de marchandises et gadgets divers. L’usager devient client. Comme dans les supermarchés, certains produits sont à portée des enfants, pour inciter les parents à acheter.
Les « vendeurs guichetiers » revêtent un gilet aux couleurs de La Poste. Des personnels aux statuts divers se côtoient (fonctionnaires, CDD, CDI…), ce qui le rend plus vulnérable face à la direction. Diviser pour mieux régner semble être le mot d’ordre les responsables. Dans certains bureaux, on demande aux « vendeurs guichetiers » de rendre des comptes chaque semaine, voire chaque jour. Quels produits ont-ils vendu ? Combien ? Pourquoi n’ont-ils pas vendu tel produit ? Des formations à la vente sont organisées (ils appellent ça des « trainings »). Tout ceci rappelle la situation de France Télécom quand la privatisation battait son plein, avec les conséquences désastreuses que l’on sait.
Chaque mois, comme chez Mc Donald, on a des challenges. Le meilleur « vendeur guichetier » reçoit un cadeau… Bref, une pression commerciale constante s’exerce sur le personnel. Et haro sur ceux qui parlent de service public ! La Banque Postale rêve de ressembler en tout point à une banque privée. Pour supprimer des emplois, on installe un maximum d’automates dans la salle du public. Il est question de supprimer 50 000 postes d’ici 2015. En 2009, quelque 11800 postes ont été supprimés, sous forme de « départs volontaires » ou de départs à la retraite non-remplacés. Et pour abuser les salariés, Jean-Paul Bailly, Pdg de La Poste, réfléchit à la mise en place d’un actionnariat salarié. Là encore, on pense à France Télécom !
On connaît les responsables de cet état de fait : ce sont les capitalistes français et leurs politiciens corrompus. La Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) est une catastrophe, sur tout le territoire. Le constat est amer, mais tout ceci n’a rien d’inéluctable ! Au quotidien, des guichetiers résistent et refusent cette dégradation. Luttons tous ensemble pour un service postal 100 % public !