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En Marche… sur ta gueule de prolo

Par Agnès Maillard
Dessin d'un ouvrier le visage écrasé par une empreinte de chaussure, paru dans l'Humanité
9 juin 2017

— Tu l’entends, là ?

— Quoi ?

— Ce silence ?

Après le marathon présidentiel qui a saturé les canaux et les cerveaux h24 (comme disent les winners de la gagne) pendant plus de 8 mois, voilà le grand silence des législatives, des élections qui donnent l’impression de se faire presque à la sauvette. Faut dire que maintenant que notre répubarchie s’est dotée du roitelet de ses rêves, on ne va pas perdre de temps avec des choses aussi triviales que le choix des représentants du peuple et plus particulièrement de ceux qui seront en réalité chargés d’être la chambre d’enregistrement obséquieuse de ce que nos suzerains ont décidé depuis belle lurette de nous imposer.

La victoire annoncée de LREM ne correspond pas à une approbation populaire du programme d’Emmanuel Macron, malgré la propagande tonitruante que lui font les médias. La vague macroniste, avouait France Info, « ne semble pourtant pas correspondre aux souhaits des électeurs, puisque la moitié d’entre eux, seulement, jugent préférable que le chef de l’État dispose d’une majorité. Seuls 37 pour cent lui souhaitent une majorité absolue. »
Cette défiance politique des masses envers Macron est entièrement correcte. Selon ce qui a filtré des intentions de l’Élysée, Macron destine cette Assemblée, dominée par un parti fondé l’année dernière et constitué en grande partie de novices en politique, à servir de chambre d’enregistrement pour une transformation profondément réactionnaire du régime social et politique.
Parmi ses premières actions seront de voter une loi d’habilitation permettant à Macron de modifier par ordonnances le Code du Travail et la loi Travail de Hollande. Le but serait de casser les indemnités de licenciement, de permettre aux patrons de négocier des conventions collectives qui ne correspondent pas aux accords de branche et au Code du Travail, et plus largement de casser les protections sociales obtenues par les travailleurs au courant du 20e siècle.
L’austérité serait particulièrement intense, car afin de mener à bien sa collaboration avec Berlin et de transformer l’Union européenne en un rival militaire des États-Unis, Macron veut rétablir le service militaire et augmenter massivement l’effort de défense.
L’Assemblée voterait également une loi qui transposerait dans le droit commun les provisions de l’état d’urgence, donnant à l’exécutif et aux forces de l’ordre des pouvoirs répressifs exceptionnels. De larges sections de la classe politique s’attendent à une opposition explosive des travailleurs aux attaques sociales de Macron, et la cible de cette mesure sera avant tout la classe ouvrière.
Source : Une victoire d’En Marche annoncée aux législatives françaises

La présidentielle n’a pas seulement siphonné toute la pensée politique de ce pays vers ses cloaques les plus répugnants, elle a aussi permis d’occulter le projet social en marche qui est la mise à mort finale de la démocratie au profit d’une féodalité tenue de main (très) ferme par le monde de l’entreprise dans ce qu’il a de plus rétrograde.

Faut voir le pédigrée des candidats pour bien sentir la marche arrière toute qu’est en train de prendre notre société. La république des patrons s’apprête à prendre le pouvoir sous les applaudissements du MEDEF. Et dis-toi bien qu’une fois que ce sera fait, ils n’ont pas la moindre intention de repasser la main. D’où le petit programme de régression totale qu’ils auraient bien aimé garder sous le boisseau jusqu’à la fin de la mascarade électorale.

Affiche électorale "en marche" pour les élections législatives 2017

Retour aux élections de papa où le féminin de candidat, c’est suppléante. Et non contents de renvoyer les femmes aux strapontins de la politique, certains partis, comme celui du roitelet, précisément, les ont carrément invisibilisées, collant la tronche du président publicitaire sur les affiches électorales à la place de celles qui recommenceront à s’occuper du café autour des tables du pouvoir.

Démocratie nulle part

Pendant ce temps, alors même que ce programme réel et concret de régression démocratique n’est pas encore en place, la dégradation de nos droits les plus élémentaires se poursuit : interdictions de manifester par dévoiement de l’État d’urgence, répression policière et maintenant, répression judiciaire… enfin, tant que le judiciaire a encore voix au chapitre :

Une fois sortis de la stupeur, on finit par comprendre que ce qui devait être défendu à tout prix par le juge lors de ce procès, c’est avant tout la méthodologie policière qui a mené à l’interpellation et l’inculpation : celle-là même qui a été mise en cause par les PV incohérents des deux officiers de la BAC parties-civiles, par la vidéo très explicite projetée dans la salle, et surtout par les récits accablants des deux jeunes femmes venues témoigner à la barre.
Pour le juge Léger, c’est l’idée même de remettre en cause la version policière qui apparaît comme dangereuse et insupportablement paradoxale, comme si remettre en cause la police aujourd’hui à Rennes pourrait constituer en soi un risque de trouble à l’ordre public.
Soyons clairs : la tentative de Léger de s’en prendre aux témoins en pleine audience (du jamais vu à Rennes pour du correctionnel), de mépriser le récit de l’inculpé et de perturber grossièrement la plaidoirie de l’avocat, résulte directement d’une incapacité à pouvoir faire face à une défense plus structurée que l’abattage ordinaire du tribunal.
Elle s’inscrit dans une stratégie à court terme de châtiment des opposants menée aussi bien par les magistrats du parquet (les procureurs), du siège (les juges), que par les forces de l’ordre sur le terrain depuis bientôt deux ans à Rennes, avec des épisodes répressifs comme le carnaval de la ZAD, le mouvement sur la loi Travail, les arrestations du mois de novembre, ou les récentes manifs contre Macron et Le Pen.
Mais si elle reste aussi spectaculaire que scandaleuse, cette politique masque de plus en plus mal le contenu misérable des enquêtes des flics et des réquisitoires des procureurs : que ce soit l’instruction autour de l’affaire des 20 du métro, l’affaire du Bagelstein, les enquêtes préliminaires ayant abouties aux arrestations de novembre dernier, ou les récents passages de militants au tribunal, les avocats comme les camarades sont unanimes sur le vide abyssal des dossiers, la plupart du temps bâclés à partir d’informations vagues fournies par le renseignement local et des investigations de très courte durée.
Source : Affaire des témoins mis en examen : mais que s’est-il passé ce mercredi 7 juin à la cité judiciaire de Rennes ?

Les magistrats eux-mêmes commencent à s’inquiéter de la tournure que prennent les évènements :

Lettte de l'Union Syndicale des Magistrats au sujet de la pérénisation des mesures extralégales de l'État d'urgence

La gueule de bois

Je ne sais pas jusqu’à quel point les Macronlâtres et les castors fulminants ont pris la mesure de la réalité du changement que nous nous apprêtons à nous prendre dans les gencives, mais pour le coup, je me demande s’ils resteront longtemps aussi vindicatifs qu’ils l’étaient lorsqu’il s’agissait de vilipender des lâches abstentionnistes.

Parce que, je le dis tout net, cette évolution présente n’est absolument pas une surprise pour tous ceux qui ont été suffisamment attentifs à la question politique pendant les présidentielles. Suffisamment, en tout cas, pour décider qu’on ne les reprendrait plus au coup de l’épouvantail Le Pen et à l’arnaque du front républicain.

Pour tous ceux qui aiment construire des barrages sur le pacifique, il y a donc du boulot en vue ces deux prochains weekends.

Pour tous les autres, je ne dirais qu’une chose : bon courage et bonne chance.

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55 Commentaires

  1. Un banquier a l’elysee le pleuple a l’assemblee. Votons en masse Ruffin!

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    • Ça va être compliqué pour tous ceux qui ne votent pas à Amiens…

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  2. La Macronolâtrie relève du principe de l’idolâtrie sectaire, un engouement vide de sens et plein de catastrophes hormonales en devenir. Ce petit mec narcissique au ras des pâquerettes raconte et pense n’importe comment, comme tous les managérialistes ignares et incultes, dont il s’est entouré.

    Je ne donne pas cher de sa peau de petit arriviste sans âme aux dents raclant le parquet. Ce crétin nous ressert une surdose de confiscation du droit du travail, alors que son petit père spirituel, Hollande, s’était cassé les dents sur le même sujet. Comment être plus stupide ? Such is the question !

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    • «Hollande, s’était cassé les dents sur le même sujet.» FAUX, ça a grogné mais la “réforme” est passée !

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  3. Heureusement que nous n’avons pas eu le fn, hein, sinon ce serait un état policier, une assemblée nationale qui servirait de chambre d’enregistrement, des médias aux ordres qui ressasseraient en boucle la propagande de le(la) président(e)…
    ben en fait, c’est ce que l’on a déjà…merde je comprends plus rien j’avais bien l’impression que c’était pas la bête immonde qui avait été élue mais j’ai du rater un épisode. j’en suis resté à la saison 5 des walking dead.

    Il ne faut pas rêver, on sait que l’assemblé sera vendue au macon, chaque connard ps ou lr élu s’empressera de rejoindre la majorité présidentielle. Chaque ministre choisi est une caricature de politique, un ersatz seulement destiné à obéir à illuminé qui a été porté au pouvoir par une presse aux ordres et une armée de crétins incultes et décérébrés. Et bien peut être que les crétins des entreprises doivent comprendre une fois pour toute que la désespérance n’apporte pas la croissance, mais la révolte.

    Rouilland avait raison : si action directe émergeait aujourd’hui c’est 20% de la population qui serait derrière en soutien. et dire qu’il suffit seulement de 5 personnes sur une population de 60 millions dont 10 millions de chômeurs et pas loin de 8 million sous le seul de pauvreté. Sacré pari de jouer sur la sidération en espérant étouffer toutes les velléités individuelles. Faut être un banquier vivant dans un tableur excell pour imaginer que ça va marcher.

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  4. Si je comprends bien, les abstentionnistes, ils votent aussi, mais pour leur chat. À chacun l’aliénation qu’il a choisi.

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    • En même temps leur chat, il ne fait pas de mal.

      C’est concept de décider que l’abstentionniste est également aliéné. une hypothèse personnelle qui manque un peu de démonstration ou d’étayage.

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      • Bon bon bon, de quel chat tu parles ?

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        • de celui qui récolte les bulletins de vote.
           » ils votent aussi, mais pour leur chat. »

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  5. Le prolo assez con pour avoir voté Macron n’a qu’à aller se faire sérieusement mettre par un Code du Travail médéfisé d’entourloupes, d’exceptions, d’alinéas et d’énarcules.

    S’il récidive demain, qu’il ne s’étonne pas d’être considéré par ses pairs comme un jaune.

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    • Bien d’accord, l’arroseur arrosé est un gag immortel !

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    • Soit dit en passant, le prolo vote peu, il bouffe surtout « du Comorien », c’est à dire qu’il déverse ses frustrations sur la population immigrée désignée bouc émissaire par tous les pouvoirs que cette soit disant république a verrouillés pour ne pas dire vérolés.

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  6. On en rajoute une couche :

    Avec un état d’urgence permanent, Macron prévoit un régime autoritaire en France

    Par Kumaran Ira
    10 juin 2017

    Après que le gouvernement du nouveau président Emmanuel Macron a annoncé la semaine dernière son intention de prolonger l’état d’urgence jusqu’en novembre, les reportages des médias ont confirmé hier que Macron a l’intention d’adopter une loi rendant l’état d’urgence permanent. Cela signifierait la suspension indéfinie des droits démocratiques fondamentaux en France, la fin effective de tout contrôle de la police par les tribunaux et une tentative de la classe dirigeante de transformer la France en dictature.

    Une loi « pour renforcer la lutte contre le terrorisme et la sécurité intérieure » a été approuvée mercredi par le Conseil de défense. Une copie en a été fournie au Monde, qui a rapporté son contenu hier : « Selon le texte, que Le Monde a pu consulter, les mesures les plus sévères du régime d’exception créé en 1955 pendant la guerre d’Algérie, notamment les assignations à résidence, la fermeture de certains lieux, l’interdiction de manifester et les perquisitions administratives de jour et de nuit vont se retrouver dans le droit commun avec quelques modifications marginales. »

    Le pouvoir judiciaire serait réduit à l’impuissance, et la police et les services de renseignement auraient des pouvoirs hors contrôle, a expliqué Le Monde : « Toutes ces mesures resteront l’apanage du ministère de l’intérieur et des préfets, sans l’intervention d’un juge judiciaire. »

    Une autre mesure, intitulée « surveillance et autres obligations individuelles », énonce des sanctions pouvant être appliquées à « toute personne à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace d’une particulière gravité pour la sécurité et l’ordre publics ». Cela permettrait également au ministère de l’intérieur, qui aurait rédigé la loi, d’obliger des gens à porter un dispositif de marquage électronique. Fait remarquable, cette mesure a été réintroduite dans la loi, même après qu’elle a été jugé inconstitutionnelle suite à son imposition sous l’état d’urgence en décembre 2015.
    Lire en entier

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    • Oui, ce mec est en roue libre complète… et va finir dans un fossé.

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    • Quelqu’un a jamais entendu le ministre Macron s’opposer aux manoeuvres liberticides et militaristes de François Hollande ?

      Comment s’étonner qu’un des conseillers du petit Maréchal Hollande et de ses soldats de plomb, devenu Ministre puis Président prolonge une politique à la construction de laquelle il a oeuvré ? Comment s’étonner qu’un des concepteurs du Sarkozysme 2.0 le réinvente aujourd’hui en 3.0 ?

      Au moins, sous Sarkozy, il existait une opposition : elle est désormais embrigadée, au nom de l’intérêt bourgeois, alignée en rangs serrés devant la citadelle capitaliste. Vivement la suite.

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  7. « Il faut, une fois pour toutes, que nous admettions que le jihad est une révolte et qu’il nous sera impossible, en raison de son ampleur et de ses ressorts, de l’éteindre simplement en votant des lois. »

    Le jihad est une lutte des classes opprimées, colonisées et ignorées, cette lutte des classes est malheureusement meurtrière et innovante, comme toutes les guérillas. Il faudra faire face sans supprimer ce qu’il reste de liberté dans nos sociétés :
    http://aboudjaffar.blog.lemonde.fr/2017/06/08/london-killings

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    • Faire face au jiahd ? la france est en train de créer le même terreau, il ne sera plus besoin d’aller à la scierie pour se faire embrigader, le pouvoir est en train de créer sur le sol national tous les ingrédients pour transformer un mec ‘normal’ en terrauriste : c’est une sorte de relocalisation, la mondialisation à l’envers. ce doit être une bonne nouvelle, pour une fois que l’on créer un truc en france.

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      • Pas faux, à défaut de faire des trucs utiles, la franchouillerie fabrique de la fhaine en quantités industrielles.

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      • L’extrémisme religieux reste un moyen fort commode de canaliser la haine légitime de l’opprimé dans un ordre moral archaïque justifiant des procédés de maintien de l’ordre d’une brutalité ignoble. Ce n’est pas pour rien qu’il sert de légitimité aux derniers régimes pratquant l’esclavage, le mariage forcé, un statut discriminant pour la femme, etc..

        C’est juste le dernier rempart dont dispose l’oppresseur capitaliste pour se protéger des aspirations populaires pressantes à la réduction des inégalités.

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  8. Programme de Macron : une contre révolution néolibérale

    24 mars 2017, Nicolas Framont

    Le programme d’Emmanuel Macron a tardé à être publié, suscitant les railleries de ses opposants. N’aurait-t-il rien d’autre à nous proposer que sa personnalité ? Le candidat d’En Marche et son entourage l’ont soutenu pendant plusieurs semaines, estimant que le temps des programmes était révolu et qu’il fallait simplement passer un « contrat avec la nation ».

    Il ne s’agissait pas du résultat d’un manque d’idées : Macron et ses nombreux et puissants soutiens savent ce qu’ils veulent pour la France. Mais ils savaient aussi qu’ils n’avaient pas intérêt à le dévoiler trop tôt, pour éviter de doucher les espoirs de leurs futurs électeurs. Contraints par la pression de le faire, ils ont mis en ligne un document de 37 pages qui parvient à masquer l’ampleur de la guerre sociale que le candidat prépare. Voici quelques points essentiels pour lire entre les lignes de ce programme et en saisir la violence.
    Tout lire

    Mais aussi, un autre texte, venant de la droite, et qui définit aussi très clairement le type de gouvernement auquel nous allons réellement avoir le droit, une fois les élections évacuées :

    La nécessité de contrepouvoirs forts face à Macron

    Par Authueil le vendredi 9 juin 2017, 15:30 – Lien permanent

    Emmanuel Macron est un président limpide, pour qui sait où regarder et comment analyser. C’est un président qui entend exercer la plénitude de son pouvoir. Un président fort, qui ira au fond des choses et des réformes, et surtout, qui ne lâchera rien. Pour ceux qui ont pris l’habitude, depuis Chirac, d’un président qui se débine au bout de 48 heures de manifestation, cela va être un choc.

    Deux éléments, a priori sans le moindre lien, ont été le déclic. D’abord l’avant-projet de loi sur le terrorisme. Un texte liberticide que Eric Ciotti pourra voter des deux mains. Il va au bout de la logique de la Police, en mettant la totalité des pouvoirs de l’état d’urgence dans le droit ordinaire. Je suis contre, au point d’avoir des scrupules (sinon plus) à voter En Marche dimanche prochain. Mais je reconnais une cohérence dans cette décision politique. Emmanuel Macron ne fait pas dans la demi-mesure. Autre élément, la ministre du Travail qui porte plainte suite à la fuite dans la Presse de documents de travail sur la réforme du droit du travail. Cela ne fait que confirmer une orientation de non-complaisance vis-à-vis de la Presse. Journaliste d’investigation va devenir un vrai sport de combat. Fini les leaks qui arrivent par porteur spécial avec gyrophare. Il faudra désormais aller les chercher avec les dents, en faisant prendre des risques aux sources. On peut ne pas approuver, mais il faut reconnaitre une forme de cohérence dans ce refus des complaisances dans lesquelles le pouvoir politique a sombré ces 5 dernières années.

    Réponse
    • J’aime bien autheuil, bien qu’un peu bobo-bourgeois soumis à l’autorité et au système. Pour ceux qui ne comprennent pas tout ce qu’il dit, cela veut dire guerre civile.

      Réponse
  9. On a quand même du mal à voir de quelle révolution Macron serait la contre-révolution. Tout ça laisse plutôt une impression de continuité que de rupture : c’est la même machine qui est « En marche », celle de politiques d’austérité et de réajustement structurel de l’après-2008, mais comme la voie a déjà été bien ouverte par Hollande et tous les autres, on y va sans complexes, en version bulldozer. Et il faut également se souvenir que ce ne sont pas les banquiers qui ont élu Macron, mais bien une part consistante du corps électoral français.

    https://carbureblog.com/2017/06/05/macron-classe-moyenne-et-politique-reflexions-sur-la-presidentielle-2017/

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    • Non, c’est objectivement faux.

      tout le monde sait que l’élection se joue en temps de présence dans les médias. C’est pour cela que les temps de présence sont calculés et cadrés (pendant la campagne de plus en plus courte).

      Le deuxième tour était le reflet exact des temps de présence dans les médias ce n’était un secret pour personne, 3 mois avant le résultat je disais déjà que le deuxième tour serait ducon-pétasse avec ‘normalement’ ducon élu. tout simplement en regardant la couverture médiatique de chaque. C’est théorisé et des études montrent la corrélation;

      Dire que la population a élu macon est faux : la population a été poussée à élire macon, ce qui n’est pas du tout la même chose.

      Réponse
      • «la population a été poussée à élire macon, ce qui n’est pas du tout la même chose.»
        Tout à fait mais si elle l’a fait c’est bien que sa stupidité est insondable car la manœuvre est tout de même grosse !

        Réponse
        • c’est tellement facile d’accuser l’individu de crétin. La ficelle est grosse, oui elle l’est, mais guère plus grosse que pour l’obligation vaccinale, que les dépistages en population générale du cancer du sein, de la prostate, du colorectal, que les médocs anti Alzheimer, que les protocoles de chimio, que le marché unique avec la même monnaie sans alignement fiscal et social, sans balance commerciales équilibrées…. Ce qui semble gros pour l’un est insondable pour l’autre.

          Il est si facile d’accuser l’individu alors même que la « représentation » est supposée lui permettre de ne pas avoir à se pencher sur ces points là et lui laisser l’esprit libre pour autre chose. L’accuser de ne pas faire attention c’est renier l’idée même de représentation. Remarque je suis plutôt pour, mais cela veut dire qu’il faut éduquer à autre chose que la représentation. Comment rendre coupable un individu pour un travers d’un système politique qu’on lui vent depuis même in utero comme LA solution ?

          Réponse
          • Oui c’est facile, forcément c’est vrai et évident !

  10. Vous avez détesté Hollande?
    Vous allez le regretter (tour de force inside)

    Réponse
    • 11 eme commandement :
      Tu n’iras pas te foutre avec des escrocs.

      Réponse
    • Oui, depuis 35 ans, chaque président arrive à nous faire regretter son prédécesseur…

      Réponse
  11. Je propose aux lecteurs du Monolecte de convenir de ceci : que quiconque votera Macron, PS, UMP ou FN aujourd’hui soit frappé d’ostracisme. Que, désormais, il mène son existence sans l’aide des travailleurs. S’ils veulent leur société de merde, qu’ils se la fassent entre eux, sans les travailleurs.

    Et on verra bien vite ce que deviendra cette société de rentiers..

    Réponse
    • L’ostracisme, c’est à peu près l’inverse de ma démarche. Le vrai problème d’une démocratie majoritaire comme la notre, c’est précisément comment tu gères le fait que généralement, un petit peu moins de la moitié de la population ne veut pas de ton programme. Et passer en force me semble être précisément l’inverse de la démocratie. Quand tu es élu, tu dois aussi administrer les gens qui ne voulaient pas de toi. Et aussi, de nos jours, une grande partie des gens qui ont voté pour toi, mais qui ne voulaient pas de ta politique quand même.

      Réponse
      • moi c’est cela qui m’étonne toujours; que le départage se fasse ‘en gros’ à moit-moit. Ou lors de gros écarts 60-40. Ce qui veut dire que si on tirait au hasard les 2 finalistes, nous ne serions pas bien loin du résultat.

        c’est assez étonnant et ce qui veut dire que si on choisissait le perdant, il n’y aurait pas beaucoup plus de mécontents et que ne serions encore dans l’intervalle de confiance.

        alors, il y a 2 possibilité à cela :
        – les finalistes ont globalement le même programme (ou le présentent de la même manière)
        – La majorité des gens votent au hasard (et donc autant faire un tirage au sort)

        il y a bien une 3ème possibilité : les pouvoirs en place contrôlent le vote (mais cela veut dire que nous ne serions plus en démocratie mais en république démocratique de france).

        Concernant les prolos : il ne fait plus aucun doute que la classe dominante n’en a plus besoin. Nous ne sommes (pour dire comme ici) que des surnuméraires. ils peuvent vendre leurs merdes au reste du monde, ils peuvent se faire soigner dans des cliniques hyper privées, ils n’ont pas besoin de beaucoup de routes car ne travaille pas. il faut effectivement du petit personnel, mais je pense qu’importer des esclaves de pays (plus) pauvres ne les dérangeraient pas (on leur donne à manger alors que chez eux ils n’ont rien !)

        Le soucis c’est que normalement (je veux dire avec des gens normaux) on gère un pays pas pour son efficience économique, mais pour sa population. Ainsi si on trouve que son ‘peuple’ est inculte, on fait des programmes d’éducation, si on trouve qu’il manque de compétences pro, on fait des formations; a chaque problème, il existe une solution simple, efficace et intelligente. Par exemple en suède, ils ont interdits les châtiments corporels : ils ont voté la loi, formés les personnels éducatifs, formé les parents, changé le paradigme de l’école et ils ferment les prisons, parce qu’elles sont vides. Chez nous elles sont à 200% de leurs capacités et chez eux ils les ferment.pas certains que nous ayons des leçons à donner.

        Mais comme nous n’avons plus des politiques mais des gestionnaires tout part à vau-l’eau. On administre les gens comme des salariés qu’on licencie (retire de la vie publique par déconstruction sociale), on fait de la compétition interne et du contrôle social comme lors des heures plus plus noire. Dans l’indifférence de la masse qui préfère regarder hanouna que de regarder autour de lui.

        Alors qu’il suffirait de si peu de choses pour que tout bascule et s’effondre : Rien acheter pendant 1 semaine (sauf de l’alimentaire au black dans les fermes et chez les petits producteurs), grève de la dépense. Et attendre qu’ils viennent négocier. si cela ne les titille pas trop : grève de 2 semaines : toute la filière distribution s’écroule. Et l’effet domino peut commencer. Mais je rêve éveillé, pour cela il faudrait une population éduqué ce que nous n’avons pas et que tous les gouvernement successif depuis 300 ans s’emploie à laisser inculte.

        Il ne reste qu’à se retirer dans une oasis et laisser ceux qui préfèrent hanouna à devoir traiter avec des gens comme autheuil, et laisser les gens comme autheuil traiter directement avec eux sans que nous soyons là à faire tampon, à faire bénévole dans les assos qui gèrent la misère semée par les gouvernants, à donner de l’argent de droite et de gauche pour servir d’amortisseur social.

        Réponse
      • J’ai du mal à croire que les rentiers, fonctionnaires, et autres titulaires de charges, fermages, professions protégées, emplois fictifs, métiers inutiles soient assez stupides pour ne pas soutenir la main qui les nourrit, c’est à dire, l’oppresseur capitaliste.

        S’imaginer qu’ils sont assez cons pour changer d’avis, c’est perdre son temps. LEur intérêt est juste de continuer à exploiter les travailleurs.

        Réponse
        • rentiers, notaires et fonctionnaires dans le même sac… c’est un jeux ‘cherchez l’intrus ?

          Réponse
          • L’intrus c’est rentier (quoique ça dépende quel genre de rentier.)
            .
            Notaires, fonctionnaires… et «travailleurs» (je présume avec «L’amour tarde, ton thonnier» que les notaires et les fonctionnaires ne foutent rien) sont bien à mettre dans le même sac de ceux qui pensent que leur survie est liée à celle du capitalisme. L’esclave dépend bien de son maître non ?
            Avec Macron pantin du capital «fonctionnaires, et autres titulaires de charges, fermages, professions protégées, emplois fictifs, métiers inutiles» vont tous en chier mais effectivement on ne mord pas la main qui vous nourrit. MERCI LES GARS, JE COMPREND ENFIN LE VOTE « En Marche» !

          • les notaires disposent de la rente de situation dû à la charge; il reste le ‘fonctionnaire’, espèce en voie de disparition qui fait tout de même tourner nombre de service public sans chercher à faire payer le plus possible les clients.
            bien entendu, il est aisé de penser que le fonctionnaire est un privilégié (et en un sens il a son grade – et non son poste – de sécurisé). il faut savoir que cette sécurité de l’emploi (en échange d’un salaire moindre à l’époque) était surtout pour que l’état ne puisse pas obliger un fonctionnaire à faire quelque chose d’illégal.
            Oui, il y a probablement des fonctionnaires dont on pourrait clairement se passer (pas au nombre mais à l’individu), mais imaginer qu’un pays sans fonctionnaire serait un bonheur est de mon point de vue très court-termiste. Le fonctionnaire n’a (avais) pas de soucis de rentabilité et donc était le gage d’une prestation de qualité. Pour prendre un exemple, avec les hôpitaux: maintenant que l’on est passé à la tarification à l’acte (et la rentabilité) on renvoie chez eux des personnes ayant des pathologies complexes qui ne sont pas rentables et on augmente la mortalité des dites personnes. Moins de fonctionnaires = moins de soignants = plus de morts.

          • Le rentier est bien celui qui vit de la rente, c’est à dire, de l’assurance de voir l’état prendre son parti contre le travailleur pour obtenir son « dû ». Cela inclut donc les flics (qui cognent sur les travailleurs), les militaires (au services des armes du Capital), les profs (qui enseignent dès 3 ans le respect de la gendarmerie, la propriété et la république), et tous les services auxilliaires d’oppression des travaileurs (fisc, douane, « protection des populations », vétérinaires, etc) ce qui fait quand même en gros plus de 95% des fonctionnaires.

            Donc, quoi ? Depuis quand les zélés auxilliaires du Capital que sont les fonctionnaires auraient-ils quelque raison que ce soit de mordre la main qui les nourrit : celle de l’oppresseur capitaliste ?

          • Capitalisme et fonctionnariat sont antithétiques, par nature.

            Dès lors j’ai un peu de mal à comprendre le raisonnement, sauf à conspuer le fonctionnaire, ce qui est le fer de lance du capitalisme.

          • Beaucoup de hauts fonctionnaires prônent la concurrence non faussée alors qu’ils sont totalement protégés de cette fameuse concurrence internationale productrice de richesses, cherchez l’erreur… Faites ce que je dis, pas ce que je fais.

          • Je ne sais pas s’il est honnête de mélanger hauts fonctionnaires et fonctionnaires. Les 2 en sont certes, mais sont-ce les même, avec les même prérogatives et avec les même désirs ?
            Ce serait comme confondre le médecin de ville que l’on conspue parce qu’il donne trop d’arrêts de travail (statistiquement, indifféremment de la population de sa ‘zone de chalandise’) et le médecin conseil qui décide que le traitement qui te maintient en vie, un peu plus, est inadapté parce qu’il n’est pas « dans les bonnes pratiques », bonnes pratiques qui n’ont rien de scientifiques mais sont simplement politiques et financières.

            Je peux comprendre que l’on ai une dent (ou un râtelier complet) contre le haut fonctionnaire (qui reste en place quelque soit le gouvernement) mais j’ai plus de mal avec l’amalgame avec tous les fonctionnaires (comme le facteur, l’infirmière, le prof volontaire, l’employé de mairie….) qui rament comme des cons, seul contre le système, à se faire conspuer par la meute cornaquée par la presse aux ordres, en se retrouvant avec un makon qui va détruire en 2 coup de cuillère à pot ce qui fait que la crise de 2008 ne nous a pas transformé en grèce du nord.

            je crois qu’à un moment il faut se poser tranquillement au coin d’une table et trouver un socle commun, un socle d’entente. Certains appelleraient cela convergence des luttes, mais je préfère de loin, un conseil de guerre.

      • C ‘ est exactement ce que tu dis – qu ‘ une démocratie à pouvoir majoritaire n ‘ est pas une démocratie – d ‘ ailleurs une vraie démocratie ne devrait pas être le  » pouvoir du peuple  » ( qu ‘ est-ce qu ‘ on en a à foutre du pouvoir ! ) mais : le bien-être de tous et toutes .
        Enfin on a beau pleurnicher sur la campagne et la mainmise sur les médias par les milliardaires , chacun aura pu constater que pas un.e candidat.e n ‘ aura posé de question embarrassante au dit-Macron , du style : et pour les pauvres , que comptes-tu faire ? et pour l ‘ emploi ? et contre les délocalisations ? et pour l ‘ écologie ? et pour la culture ? Non – pas m^me Mélenchon , ni m^me Poutou , ni Arthaud … etc – pas une question – au lieu de ça chacun.e semblait ravi ( ou respectueux.se ? ) de se trouver aux côtés du bellâtre .
        M^me si Ducon a obtenu – non-pas 30 p.cent de voix à ces législatives mais ( compte tenu de l ‘ absention à + 50 p.cent ) à peine 16 p;cent , il aura tout de m^me + de 300 députés s/ 400 et quelques – députés qui du reste ne serviront à rien puisque le roi Ducon aura tous pouvoirs à l ‘ instar d ‘ Erdögan –
        Toulouse et Montpellier , villes étudiantes , qui avait placé Mélenchon en tête au premier tour de la présidentielle ont vu ces voix évanouïes à la législatives – Revirement vers Macron ? M^me pas : vers l ‘ abstention – ce qui montre un peu que le suffrage universel a bien peu de crédit –
        La faute au calendrier électoral ? peut-être … il suffirait de positionner les législatives AVANT les présidentielles –
        Il n ‘ est pas sûr que les moutons en seraient + motivés .
        Ya du boulot ! … ou des pavés ?
        Monde Indien
        http://mondeindien.centerblog.net/
        PS : j ‘ ajoute que je n ‘ ai pas bien compris que Mélenchon laisse un éventuel choix pour Macron au deuxième tour de la présidentielle – Je comprends qu ‘ on soit profondément anti néo-nazi ( moi ) , mais de là à donner des voix à Ducon – franchement , c ‘ est la m^me chose –
        Alors : les pavés ou la sécession en Auvergne ………
        LovE

        Réponse
  12. Dans ce régime la pensée unique politiquement correcte constitue une toile de fond. La contestation, ou plutôt les contestations, du régime reste isolée en de multiples chapelles allant du PC au FN en passant par l’écologie radicale et l’eurocontestation. Ces chapelles s’ignorent et/ou se combattent.
    Résultat : Il ne peut pas y avoir émergence d’un mouvement capable de contester la MARCHE vers la seule politique possible contre laquelle «il n’y a pas d’alternative».
    Nous l’avons vu au second tour des présidentielles. L’opposante qualifié contre le système était Madame Le Pen : Comme prévue elle a été balayée alors même que les gens ne veulent plus du système en place.
    Aux mêmes causes les mêmes effets: Il se passera la même chose aux législatives. Des opposants seront qualifiés mais cette opposition extrêmement hétéroclite s’autodétruira au second tour.

    Réponse
  13. Salut,

    Je ne sais pas s’il est prévu de créer un collectif Front social dans ta région Agnès, mais la manif du 8 mai à Paris semble être encore aujourd’hui la seule initiative ayant permis si ce n’est à des prolos, du moins à nombre de ceux qui les considèrent comme des camarades, d’ouvrir leur gueule pour dire à Macron qu’ils ne le laisseraient pas faire sa sale besogne. Car le meilleur moyen pour ne pas se faire marcher dessus, c’est encore de cogner en premier. Une stratégie que les centrales syndicales semblent avoir oubliée, et que les représentants politiques de gauche, tous confondus, ne semblent pas arriver à concevoir en dehors des urnes si mortifères pour nos espoirs de « jours heureux ». C’est ben dommage, mais nous n’allons pas attendre que tous ces grands penseurs se décident à nous donner le feu vert. Nous voyons déjà rouge, et préparons dès maintenant une manif le 19 juin, suivie d’autres bien sûr. Avec un objectif : fédérer et mieux coordonner les luttes aujourd’hui éparpillées (2 millions de journées de grève depuis janvier quand même), pousser à l’organisation d’une grève nationale reconductible pour septembre, afin de montrer à Macron que sans nous, il n’est rien et ne peut rien. Fraternellement.

    Réponse
  14. J’entends donc qu’il s’en trouve pour penser que le flic, qui choisit d’être flic plutôt que de rester avec ses camarades ouvriers et travailleur est l’ami du peuple. Sans doute s’il cogne pour le compte du MEDEF sur les syndicalistes et travailleurs c’est par amour du prolétariat

    J’entends donc qu’il s’en trouve pour penser que le militaire, qui s’engage pour aller tuer au loin au nom de la patrie, mais avant tout, au service d’Areva, Total, et des hommes politiques en manque de bâton de Maréchal sera l’ami du peuple. Il faudrait en parler audit peuples, d’ici et là bas, à qui telle aide est si généreusement dispensée.

    J’entends donc qu’un prof de science éco, qui t’enseigne les mérites de la propriété et du capital, ou qu’un prof d’histoire, qui te conte la fable nationale ou t’explique que la Kabylie est arabe est un ami du prolétariat alors qu’il passe l’essentiel de son temps à soutenir le Grand Capital et former des générations de citoyens dociles, obéissants, et Macron-ready. Et j’en pense pour tous ceux heureux de préparer à l’emploi ou enseigner la langue du dominant anglo saxon dans ces formes réduites à l’utilitaire : l’impératif patronal, l’indicatif pour rendre compte au manager de proximité, et les racines culturelles de la novlangue financière.

    Hier, les Macron-ready se seront comptés, et dans leur rang, un beau pourcentage de fonctionnaires de catégorie A et B fiers de ce qu’ils sont. Comme je le disais, les fiers larbins du Grand Capital se seront comptés. Je leur souhaite bonne chance avec la société, qu’ils se démerdent avec et entre eux, moi, j’ai piscine

    Réponse
  15. Je ne crois pas que l’abandon du vote soit profondément culturel, c’est plutôt une lassitude de la part des moins privilégiés à participer à une société de classes qui les méprise et les exclut dans leur ensemble toujours davantage.

    Cela ne forme pas d’élite révolutionnaire, c’est juste un pis aller… On l’entend lorsque nous parlons librement entre nous, il n’y a aucune analyse de fond et s’ils répètent ce que les médias leur anônnent à l’envie, c’est plus pour paraître que par conviction sincère, contrairement donc à une culture ancrée et si on les écoute, il est alors facile de rectifier de tels propos.
    Ainsi, par exemple, s’ils parlent de « jeunes arabes bruyants », on peut les reprendre en parlant de jeunes, sans dénomination. Sans se monter le bourrichon outre mesure, cette reprise peut être de la graine à venir, tout de même…
    Tout est dans l’attitude et la compassion à tenir ensemble.

    No pasaran !

    Réponse
    • Pas de compassion pour les Macrons.

      Qu’ils testent donc leur modèle social en se solidarisant entre eux. Qu’ils apprennent à cultiver leur nourriture et faire leur pain, qu’on rigole

      Réponse
  16. Le résultat du premier tour des législatives reflète bien le non sens de notre magnifique démocratie.
    Une majorité d’abstentionnistes… Un immense soutien au nouveau trublion de la continuité en pire qui dit pas son nom…
    S’il fallait une preuve par l’absurde de notre nullité démocratique, on l’a sous les yeux.

    Réponse
  17. Une pensée pour marie Sara ( Gard)

    Réponse
  18. Monde diplo juin 2017 – Transgressions :
    « Après une élection par défaut, l’ambition présidentielle est de construire une majorité politique pour imposer rapidement un choc de précarité
    […]
    Annoncé comme une version française du modèle scandinave, le projet porté par le nouveau président représente en définitive son contraire, en ignorant la dimension égalitaire et redistributive qui a permis les succès nordiques.

    Un tel choc produira peut-être des effets statistiques sur la courbe des demandeurs d’emploi, mais beaucoup plus certainement des contusions sociales, par l’explosion du nombre de travailleurs indigents, à l’heure où même le Fonds monétaire international s’alarme de la hausse du risque de pauvreté induite par le modèle allemand. L’obligation faite aux chômeurs d’accepter un emploi au rabais libérera enfin le renard dans un poulailler fermé à double tour.

    En définitive, la transgression « en marche » consiste à user de tous les ressorts du jeu électoral : le gouvernement « par le peuple », mais jamais « pour le peuple » (lire l’article page 10). À la décharge du nouveau président, cette dérive découle des institutions. En choisissant de solenniser son « triomphe » au Louvre, comme pour effacer un certain 10 août 1792, qui vit à cet endroit le peuple français s’émanciper de Louis XVI, il a d’ailleurs revêtu l’habit du monarque républicain. »

    Réponse

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