Si le Gers est le pays du Bonheur dans le pré, alors le Garros, c’est le tas de compost qu’on planque derrière la haie.
Le Garros. Déjà, il y a 30 ans, c’était le quartier à réhabiliter et à désenclaver. Un peu comme le Mirail à Toulouse, les 4000 à la Courneuve, les Quartiers Nord à Marseille. Le pâté de tours miteuses que l’on garde en périphérie de la ville, des regards, des discours et des budgets, l’endroit où tu échoues quand tu es un peu au bout de tout. Le domaine de la racaille et des basanés, le fournisseur officiel de drogue, de délinquance, mais aussi de manœuvres pas exigeants, de femmes de ménage ou de nounous bon marché. Le quartier qu’on éviterait de traverser par hasard si le plan de circulation de la ville n’avait subtilement évité qu’aucun axe de quelconque importance ne puisse seulement l’effleurer.
Le Gers est l’un des rares départements de ce beau pays qui n’a ni prison ni maison d’arrêt. Par contre, on a nos ZUP, comme tout le monde. D’après le dernier contrat de ville — la dernière pirouette politique pour faire semblant de tricoter quelque chose de ce dont tout le monde se fout —, Le Garros se taille carrément une belle place nationale en étant l’un des cinq quartiers les plus défavorisés de France.
Comme quoi, entre deux coups de peinture tous les 20 ans, on a enfin réussi à devenir quelque chose!
Je me suis garée en plein cœur du quartier, à l’ombre de tours délavées par trop d’indifférence. Aujourd’hui, c’est l’occupation de Marianne — tout un symbole — l’une des quatre petites écoles primaires qui reçoivent tous les gamins du Garros. Longtemps soutenues à juste titre en ZEP, les écoles primaires du quartier ont été déclassées discrètement en 2008 pour l’assez fumeux RRS. Les instits en ont été informés lorsque, deux ans plus tard, le DASEN du Gers a tenté de fermer trois classes d’un coup sur les 12 existantes, sans sourciller quant à l’improbabilité qu’une telle politique puisse favoriser quelque réussite que ce soit. Les parents et enseignants s’étaient mobilisés, avaient serré les coudes et avaient sauvé deux des classes menacées.
En aout 2013, le président Hollande avait lancé son nouveau contrat de ville du Garros, pour illustrer à quel point le cumul des handicaps n’était pas réservé aux banlieues des grandes métropoles, mais touchait tous les territoires, y compris dans les départements ruraux et agricoles comme le Gers.
Et pourtant, à l’automne 2014, les écoles de ce quartier emblématique sont menacées de sortir de tout dispositif d’éducation prioritaire.
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Non, mais tout ça, c’est parce que nous n’avons pas de collège de rattachement.
Nordine ne bat pas du talon comme je le fais pour lutter contre l’air froid et pénétrant. Il s’active avec d’autres parents autour du rocket-stove sur lequel bloblote la bien prometteuse soupe de légumes solidaire. Avec un Vigipirate au rouge bien soutenu, c’est typiquement le genre d’équipement qui ferait frémir la maréchaussée. Ça, et la ferme improvisée au fond de la cour. Des poules gasconnes, des poussins mignons et des lapins tout doux prêtés par la ferme bio et pédagogique du coin à titre de soutien.
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En fait, toute la politique d’éducation prioritaire tourne maintenant autour des collèges. Or, justement, pour favoriser la mixité sociale, tous les enfants du quartiers se répartissent entre les trois collèges publics du reste de la ville. Comme aucun de ces collèges n’est en zone prioritaire et bien, hop, on peut sortir les écoles du dispositif et supprimer des postes et les quelques moyens supplémentaires que nous avions.
La soupe est partie se faire broyer un peu plus loin et Nordine utilise le rocket-stove pour faire sauter une poêlée de pommes Granny Smith dont un cageot a été donné par la banque alimentaire de la ville, toujours en soutien. Un autre parent volontaire anime un petit groupe d’enfants qui s’esclaffe de plaisir devant un lapin encore plus balèse qu’un lièvre de compétition. À Marianne ce sont les CP-CE1 qui occupent le terrain. Un petit garçon a pratiquement arrêté de respirer en recevant le lapin sur les genoux.
Nordine sourit :
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C’est un grand moment pour lui. Il n’a pas l’habitude des animaux. Au début de la journée, ils lui faisaient peur. Là, il vient de faire un grand pas en avant.
Quelques parents sont venus récupérer les bambins pour la pause de midi. À ma grande satisfaction, il y a autant de pères que de mères qui viennent à la grille. Beaucoup restent un peu à distance de la porte, bien plus saluent chaleureusement les enseignants de l’école.
Emmanuel est là par vocation. Vraiment. Ingénieur en aéronautique, il a plaqué une vie pourtant toute tracée pour enseigner aux enfants. Il s’est déjà distingué par sa combattivité en 2010. Il connait le quartier. Il conteste tout bienfondé à cette décision de déclassement des écoles.
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J’ai voulu suivre une cohorte d’élèves du CP à la sixième, mais en fait, c’est très difficile, sur cette durée la moitié sont partis ailleurs. Il s’agit d’un quartier à fort turn-over. Les gens s’installent ici parce qu’ils n’ont pas le choix. Pendant longtemps, la ZUP, c’était le temps de s’en sortir de trouver une situation, de s’installer ailleurs, en ville. Mais ces dernières années, la mobilité vers le haut ne fonctionne plus vraiment. Les gens partent pour suivre l’espoir d’un boulot. D’autres, parce qu’ils continuent à couler, vont habiter dans une autre cité, là où de la famille peut les accueillir… et il y en a même qui reviennent. Parce qu’ailleurs, ce n’est pas mieux.
J’ai regardé les indicateurs de la politique de la ville, pour donner une idée, ici, 0,5 % des femmes ont un diplôme du supérieur.
La moyenne en France est de 21,6 %…
Pendant que nous parlons, d’autres personnes sont arrivées : le directeur d’une autre école du Garros, d’autres instits, des parents ou encore Caroline qui enseigne le cinéma au lycée et qui va animer un atelier avec les enfants, un film en Playmobil. On en profite pour échanger les dernières nouvelles, apprendre que les personnels de la mairie d’Auch ont posé un préavis de grève pour le mardi, en solidarité. D’ailleurs d’autres écoles ont envie de bouger, il ne reste plus qu’à convaincre les syndicats. Pourquoi pas pour une journée de grève de tous les établissements de tout le département ?
C’est marrant, on a finalement les mêmes problématiques : lui dans sa ZUP, moi dans ma ZRR. Dans mon Phare Ouest du Gers, ce sont les familles pauvres éjectées par la pression immobilière des métropoles régionales qui débarquent. Le problème, c’est que personne ne leur a dit que chez nous, il n’y a presque plus de service public et encore moins de transports en commun. Souvent, ils n’ont même pas le permis et sans bagnole, dans mon coin, on est mort. Les gosses arrivent dans nos RPI (Regroupement de plusieurs communes pour conserver une école de proximité) avec des soucis de grandes villes et pendant ce temps, le DASEN ne pense qu’à un truc : fermer des classes chez nous, les bouseux, pour récupérer les postes dont il a besoin pour répondre à l’inflation démographique des villes-dortoirs de l’est, cette partie du Gers qui sert de banlieue pas chère au grand Toulouse. Alors, au moindre creux démographique, paf, on ferme une classe. L’année suivante, on tape dans un autre RPI. Comme les parents ne sont pas solidaires, ça marche : les écoles de proximité ferment les unes après les autres et les gosses se retrouvent dans la grosse école du canton, des fois 30 mouflets par classe, des fois à une heure de bus de la maison… deux fois par jour. Au moment même où le département trouve que le ramassage scolaire lui revient cher. C’est quoi la logique dans tout ça ? C’est quoi la priorité ? Pas les gamins, pas l’éducation… Sans compter que depuis un an ou deux, on a un nouveau phénomène — merci la crise — celui des nouveaux arrivants espagnols qui tentent de trouver ici un boulot même dégradé, qu’ils ne trouvent plus chez eux. Les gosses débarquent en classe sans parler un mot de français et on n’a personne pour les aider ou les soutenir…
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Effectivement… Il faut savoir qu’à Auch, il y a un CADA et donc, nous avons un flux constant d’arrivants déracinés et de gosses non francophones. En ce moment, nous avons surtout des Kosovars et des Tchétchènes, avec des problèmes de langage, mais pas seulement, comme tu t’en doutes. La misère pousse la misère et on nous dit : pas de collège, pas de problèmes. De toute manière, on ne va rien lâcher. On sait depuis la dernière fois qu’il n’y a que la lutte qui paye. Et de toute manière, nous n’avons pas franchement le choix.
Les gamins sortent de la cantine en piaillant et en s’agglutinent autour de nous et de la ferme miniature. Ils font la queue pour demander un verre de soupe chaude de légumes. Je suis certaine que dans une assiette, à la cantine, ils n’en voudraient pas, mais là, dehors, avec les grands, les parents, les instits et le soleil froid, la soupe a l’air bien meilleure et ils en redemandent avec un air gourmand.
Jean-Michel Espinasse arrive au moment où je repars. C’est un professeur d’occitan et un musicien gascon renommé. Il joue des airs traditionnels sur les instruments régionaux dont certains avaient disparu au siècle dernier. C’est un monument de culture locale qui se déplace pour partager avec les bambins de la cité. C’est ça aussi, Le Garros, celui dont je me souviens, celui que je retrouve en cette journée de lutte et de solidarité : un coin de débrouille, d’entraide et d’un immense optimisme, d’une incroyable foi en l’avenir. Envers et contre tout. Y compris et surtout les logiques étriquées des petits boutiquiers des dossiers de la rigueur.
Voilà sur le terrain la conséquence directe des impératifs stratégiques de Bruxelles. Économies, économies. Dans sa tour d’ivoire, le comité européen décrète la chasse aux budgets d’États trop volumineux : » l’État Français » s’exécute (et nous exécute tous) et rogne sur les fonctionnaires et les dotations à ces pelés, ces galeux que sont les départements. A leur tour, les conseils généraux grattent ici un poste, là une école tout entière pour rester dans les clous (déficit interdit). Tout au bout de la chaîne,ce sont les gamins, les futurs citoyens, qui trinquent.
C’est beau, la vie, quand on est dans un bel immeuble d’Europie, à des années-lumière des « bénéficiaires » de vos décisions.
Ici, c’est l’Éducation Nationale qui rogne depuis des années sur les moyens des départements ruraux, sous prétextes que les emmerdes sont dans les zones urbaines… mais en fait non!
> Au moment même où le département trouve que le ramassage scolaire lui revient cher
Et faute d’alternative valable au pétrole et à mesure que l’approvisionnement va se faire plus difficile, comment vont faire tous ces gens, sans voiture pour se déplacer ni camions pour ravitailler?
http://www.youtube.com/watch?v=KEF19NV_3SE#t=37m17s
Ils s’en foutent complètement, de la mobilité des pauvres, complètement, comme cette histoire le raconte.
Starving the beast. Affamer la bête. Locution américaine. Réduire les moyens de la collectivité publique pour l’obliger à réduire son périmètre d’intervention.
Aux Pays-Bas on veut supprimer l’obligation scolaire pour les enfants qui souffrent de troubles de l’apprentissage. Là aussi pour faire des économies…
Voilà des conséquences, parmi d’autres, quand on réduit les impôts des riches et des multinationales.
Oui, l’action des pouvoirs est injuste dans sa forme, elle l’est dans son fond tout autant.
Le problème n’est donc pas la gestion pratiquée par les pouvoirs mais la réalité des pouvoirs subis.
Dans le cadre de l’enseignement, c’est à dire non pas le formatage des personnes mais le partage du savoir, nul endroit régit par un pouvoir ne peut y satisfaire.
La déroute sociale actuelle est propice à la création de nouveaux lieux où le pouvoir se trouve à être périphérique et non plus axial.
Par exemple, pour ce qui concerne l’éveil et le partage du savoir, des lieux moins clos, plus familiaux, autogérés non pas seulement par les utilisateurs mais par des communautés dont la préoccupation n’est plus l’électoralisme mais l’entraide dans un lieu libre ou libéré.
Les élites du savoir ont leur part directe à l’entraide dans ces lieux d’acquisition hors du pouvoir.
Demander à l’état de ne plus être le pouvoir d’état est un contre-sens, demandons aux populations de créer leurs propres lieux et de les maintenir actifs, non pas seulement pour ceux qui vont en profiter immédiatement, mais pour tous ceux qui en auront un profit plus distant.
Est-ce une coïncidence si, ce matin, dans une lettre ouverte (l’enveloppe est partie) j’ai fustigé Valls pour son action européenne et anti-citoyenne ?
« demandons aux populations de créer leurs propres lieux et de les maintenir actifs, non pas seulement pour ceux qui vont en profiter immédiatement, mais pour tous ceux qui en auront un profit plus distant. »
T’as un exemple concret?
He smoke quoi, Smoski?
Bourguignon : « He smoke quoi, Smoski? »
De la bonne et depuis toujours, elle s’appelle « No pasaran » en espagnol, « Liberté » en français, elle se chante dans « le chant des partisans » et s’écrit ainsi :
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable de neige
J’écris ton nom.
…
Elle a conduit toute ma vie, refuser pour moi puis pour mes enfants de « s’acculturer » dans des école fermées, partager un lieu de vie libre, ne pas accumuler de richesses superflues, affronter par son propre jugement son besoin quotidien, etc…
Je vois aujourd’hui en france les zad pour agir ainsi à en mourir et créer ce genre de lieu où il fait libre d’y être ensemble, encore faut-il s’en approcher pour en juger et non rester aveugle à l’arrière sous la coupe des médias de désinformation établis.
Je propose donc aux peuples asservis par l’appauvrissement matériel et culturel qu’ils subissent de créer et développer leurs propres richesses plutôt que d’imiter sans fond celles que l’oppression leur refuse sans soumission.
Ça, ça l’fait aussi pour toi mon gaw ? 😀
En complément, un extrait transcrit du film marquant l’accultaration induite par un « lieu de savoir de type fermé » :
prof – Qu’est-ce que vous avez appris durant cette année [à l’école] ?
élève – Moi ? J’ai rien appris, moi.
– … On peut pas passer neuf mois à l’école sans rien avoir appris.
– Ben si, la preuve, moi j’ai rien appris.
– Des livres qu’on a lus, il faut bien que tu aies appris quelque chose ?
– Y’sont chèvres ces livres.
– Ils sont quoi ?
– Ils sont chèvres… sont nuls…
– Et un des livres que tu aurais lu pour toi par exemple ?
– ‘Tain… les livres que moi j’lis ?
– Oui.
– Si, y’a la république, le livre de la république…
– La république de platon ?
– Wouais…
– T’as lu ça ?
– …
– Mais comment ça s’fait qu’t’aies lu ça ?
– Ben c’est ma grand’ sœur qui l’avait.
– Elle fait de la philo ta grande sœur ?
– Non elle fait du droit.
– Alors raconte vas-y racontes-nous, c’est quoi s’livre..?
– Ben en fait, un gars… Comment y s’appelle déjà ?
– Il s’appelle socrate.
– Oui, socrate, okay ! Il accoste les gens dans la rue, il leur dit : « Wouais, euh… est-ce que tu es sûr de penser ce que tu penses..? Est-ce que tu es sûr de faire ce que tu fait..? Tout ça…Après les gens ne savent plus où ils en sont. Ils se posent des questions… Trop fort !
– Mais quel genre de questions ils se posent ? Sur quels sujets ?
– Sur… Tout ! Sur l’amour, sur la religion, sur dieu, sur les gens…. Tout !
– Mais c’est très bien que tu aies lu ça.
– Ouais, je sais… C’est pas un livre de pétasse, hein !
Pour la dernière réplique, je vous laisse à voir le film, ça l’fera pour ce que j’entends par : « lieu de savoir fermé » et ses acteurs.
Ah oui pardon, le film, rien qu’le titre est déjà parlant du tout qu’il contient : « Derrière les murs. » 🙂
La merde dans laquelle nous sommes, doit beaucoup à l’éducation nationale et aux organismes de formation de la piétaille …
Si elle était vraiment cet organisme fantasmé, émancipateur, fabricant de « citoyens », individus capables d’exercer leur libre arbitre en toutes circonstances, pour le bien commun, dans le cadre d’un contrat social appris et compris de tous, nous ne nous serions pas fourvoyé aussi loin dans ce système délétère qui va exiger des sacrifices épouvantables pour sortir de l’ornière dans laquelle nos socio-traîtes « élus » nous ont jeté … (C’est encore aux bons cœurs de ces enfoirés que vous faites appel !?)
Au lieu de ça, c’est un organisme castrateur, fait pour laminer les êtres (non-élus ceux-là !), les préparer au larbinat, les plus tordus, les plus éclairés par les plus tordus feront les gardes-chiourme … C’est pour ces places-là qu’on se bat en réalité, rien d’autre…
Les autres, feront les épouvantails, les variables d’ajustement, les boucs émissaires, les toujours prêt à se faire baiser pour peu qu’on les prenne « avec la manière » …
Ça peut durer eternam ces conneries pour que le Léviathan ne soit pas trop féroce et que les cerveaux restent disponibles pour Coca Cola…
Bon, OK, Agnès, t’as gagné,,, ton lycée reprend son train-train désespérant au point qu’on l’oublie à nouveau …
– Crois-tu que le futur radieux de ton bled va accoucher dans ses murs?
Que d’énergie gaspillée, trente ans que j’observe des gens de « gauche » poser des pansements sur une tumeur qui ne peut plus être contenue dans notre pauvre corps social mourant…
La ruralité évacuée de la réforme de l’éducation prioritaire :
Rosa Luxemburg : « l’intelligence propre de la masse quant à ses tâches et moyens est pour l’action socialiste une condition historique indispensable, tout comme l’inconscience de la masse fut autrefois la condition des actions des classes dominantes. »
Quand la politique de la ville et l’Éducation Nationale n’arrive pas à communiquer entre elles :
Cela n’a aucun sens !
Je crois que l’on ne peut plus rien obtenir de suffisant par le combat politique « classique ». Il faut impérativement trouver d’autres voies.
La désobéissance, le retrait, le refus sont des solutions pacifistes qu’il faut tenter jusqu’à ce qu’on nous les supprime, ensuite il ne restera que la violence.
De toute façon cette société n’écoute que les violents qui ont un pouvoir de nuisance suffisant. On veut taxer un peu la finance spéculative (le truc qui rapporte rien à la société) et c’est levé de bouclier partout et les socialauds empêchent l’europe d’avancer sur le sujet, on veut taxer le gazoil et les plus polluants (les routiers) sont en parti détaxés, on veut améliorer l’eau des nappes phréatiques, c’est le particulier avec son système d’assainissement qui est visé alors que les agriculteurs céréaliers continuent de balancer de la merde au milliers de tonnes sinon y’a plus de rendement…
Le seul moyen que l’on nous écoutent, est, malheureusement de casser, détruire, faire violence. Quelle société de merde, ca donne envie de changer de pays et de se retrouver dans un désert humain laissé pour compte car pas assez d’argent à prendre.
Pas « d’éducation », mais pas d’endoctrinement, pas beaucoup de santé, mais pas empoisonnement, pas de travail, mais pas d’esclavage… faut peser le bénéfice-risque, pas certain que la « civilisation » soit gagnante, vaux mieux : 50 ans de vie libre et heureuse ou 80 ans d’une vie d’esclave ?
Pour moi il n’y a que la révolution. Une vraie révolution. Pas une histoire de privilégiés qui vont en remplacer d’autres après quelques décapitations. Enfin, je dis ça…
avant je disais :
on est pas cher payés mais on rigole.
( mais c’était avant)
Le Garros, the place to be, ces derniers jours, en France!
Après un sujet de 5 minutes pendant le journal de 13h de France Inter au sujet de la lutte des écoles du Garros, on se récupère carrément un reportage de plus de 4 minutes au 20h de France2. Mais, là, pas de bol, il y avait plus d’argent pour faire voler le drone qui permet d’avoir de jolis travellings de cité bien pourrie et bien clichée que pour gratter un peu sous la surface et parler des écoles en lutte.
ah la la ,c’est bio
La guerre froide , elle a duré peu de temps,
alors on dirait bientôt que le monde actuel, c’est une amicale.
l’année dernière, à la fin de l’année scolaire, dans un village de l’Aude, je rentre dans la salle des fêtes où les instituteurs ont exposé des travaux d’arts plastiques.
Des photos du visage de certains élèves avaient été collés à l’emplacement de la tête du tableau de Picasso, les Demoiselles d’Avignon.
Sans doute que les instits n’avaient pas compris.
Mais si, il s’agit bien de reprendre d’une main ce qui a été donné par l’autre :
http://www.dailymotion.com/video/x2dw0qo_jean-paul-brighelli-tableau-noir-essai-sur-l-effondrement-de-l-ecole_news#from=embediframe
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Ça fait plaisir de te retrouver ce matin sur Basta. Tu vas travailler avec eux?
J’ai proposé une pige, ils l’ont acceptée gentiment. J’espère que j’aurai d’autres histoires à leur vendre.
Evitez le collège Alain de Carcassonne, les trottoirs autour sont pourris.
J’ai failli me tordre la cheville.
En plus le cadre, on dirait un gosse qui a fait joujou avec une boîte de lego.
C’est bizarre, il y a de très beaux arbres mais une atmosphère désertique en même temps.
L’ouvrier est celui qui est arraché de la terre.