J’ai la naïveté crasse ou la connerie incommensurable de croire que les choses importantes ne peuvent que se dire face à face, le regard vrillé dans le blanc de l’œil de son interlocuteur.
C’est comme dans mes souvenirs : une petite allée derrière les poubelles, un cône de lumière encore affadi par les dernières lueurs du jour, une grande porte vitrée coulissante et une petite sonnette perdue dans un grand panneau rouge : URGENCES : sonnez et attendez que l’on vienne vous chercher.
Pendant que les forces de la contestation sociale pansent leurs plaies dans leurs quartiers d’été, celles de l’argent ne relâchent pas leurs efforts pour nous enfoncer chaque jour un peu plus dans la merde.
Je voudrais travailler à rendre les hommes plus profonds et meilleurs en les amenant à réfléchir sur eux-mêmes. Je suis en désaccord avec l’esprit de ce temps, parce qu’il est plein de mépris pour la pensée… L’homme moderne, surmené de travail, n’est plus capable de véritable recueillement, et il perd sa spiritualité dans tous les domaines… Or, la renonciation à la pensée est la faillite de l’esprit.
Albert Schweitzer, À l’orée de la forêt vierge, préface.
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