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Quand j’étais petite, les élections, c’était super simple et c’est ma grand-mère qui en parlait le mieux : Tu vois, il y a les riches et nous. Pour les gens comme nous, il y a le Parti Socialiste.

Difficile de faire plus simple, plus lisible, plus évident que cela. Dans les richards — ma grand-mère les appelait collectivement comme cela, les riches — il y avait les patrons et les bourgeois qui en prenaient donc plus que leur part et contre qui il fallait faire la révolution pour avoir le droit à une vie digne. Ça, c’était vachement important, pour ma grand-mère, la dignité ! Même les deux espadrilles dans la merde, même avec les cartes de rationnement, même avec un mari qui picolait tous les soirs et jouait le fric du ménage aux courses de chevaux, même quand elle bouffait le gras du jambon pour me laisser le rose, ma grand-mère, elle y tenait vachement à sa dignité : tu vois, moi, je n’ai jamais rien demandé à personne et je n’ai toujours compté que sur moi. J’ai toujours fait attention à l’argent, mais je n’ai jamais eu de dettes !

Donc ma grand-mère a toujours voté pour le PS, même si, des fois, elle était un peu tentée par les nationalistes, parce que quelque part, en plus des riches, elle se sentait souvent spoliée par les étrangers. Je pense que vers la fin, elle aurait voté FN. J’ai remarqué que plus les gens vieillissent et plus ils donnent dude la gîte sur la droite. Et ma grand-mère, elle a beaucoup, beaucoup vieilli. Comme elle n’a jamais accumulé le petit pactole que les plus frugales des prolétaires pouvaient espérer amasser au terme d’une vie de labeur et de sacrifices, j’en déduis qu’elle gîtait plus par racisme et conservatisme que par réelle conscience de classe. Je dirais même qu’à l’instar d’une large partie du monde des travailleurs, sa conscience de classe, pourtant si limpide pendant les 70 premières années de sa vie, a fini par se diluer dans une certaine propagande matérialiste et xénophobe. Le problème avec cette capitalisation des voix par la ride, c’est qu’elle s’accompagne de divers degrés de sénilité dont le plus intéressant à mes yeux, c’est qu’il arrive toujours un moment où le vieux en voie de fascisation et de momification avancées finit par ne plus avoir les ressources neuromotrices nécessaires pour se traîner jusqu’aux urnes.
C’est un peu grâce à ça que ma grand-mère a voté PS toute sa vie.

Quand j’étais jeune majeure, les élections, c’était encore assez simple, puisqu’il suffisait de voter comme à la maison.
Bon, en fait, ce n’était déjà plus si simple que cela. Mon ascendance ouvrière était fidèle au PS, mais déjà un peu échaudée tant il est vrai que le PS, enfin parvenu aux manettes, n’avait pas réellement tenu la longueur quant à sa promesse d’une politique pour tous et plus particulièrement pour les plus exposés d’entre nous. Mon ascendance paysanne, elle, avait plusieurs générations au compteur de fidélité au courant conservateur vaguement éclairé, le plus propice à l’épanouissement de ceux dont les biens sont aussi l’outil de travail. Quant à moi, je frayais de manière éhontée avec la bourgeoisie locale et je m’abreuvais doctement aux sources du savoir supérieur, enfin rendues accessibles aux gosses de prolos par une ambitieuse politique d’éducation de masse.

J’aurais pu finir Modem ou, plus vraisemblablement, chez les Verts, peut-être PS, mais de la branche realpolitik, celle des rationnels du marché, de la concurrence, de la nécessaire rigueur — enfin, surtout pour les pauvres qui ont tout de même tendance à un peu trop abuser de la légendaire générosité des forces vives de la nation. Si, si, vraiment, je pense honnêtement que j’étais sur de bons rails pour ça ! La politique des méritants. Ceux qui se sont élevés au-dessus de leur condition initiale par la magie d’une éducation accessible parce que collectivement financée, mais qui ont fini par croire que cette réussite venait surtout de leurs immenses qualités intrinsèques et non d’une organisation sociale qui, pour un temps, a quelque peu fluidifié l’ascenseur social avant de le remiser définitivement au sous-sol du musée des idées progressistes à la con. Heureusement pour moi, le chômage et la précarité m’ont rattrapée bien avant mes petits copains de bac à sable et vu des coulisses, le modèle libéral est tout de même vachement moins séduisant.

La politique bute toujours sur l’obstacle de la sombre réalité sociodémographique. À savoir qu’il y a toujours nettement plus de prolétaires — ce n’est pas une insulte, ce mot, cela désigne seulement l’immense masse des gens qui n’ont que leur travail comme source de revenus — que de bourgeois, riches, patrons et rentiers. Autrement dit, une lutte des classes bien rationnelle dans une démocratie bien fonctionnelle ne pourrait qu’immanquablement mettre au pouvoir le parti des ouvriers, des employés et des salariés que la proximité des sommets hiérarchique n’a pas encore pervertis dans l’ivresse du pouvoir et l’illusion de la mutation sociale. Le problème des riches a donc toujours été de savoir comment utiliser au mieux leur meilleur levier — à savoir les quantités phénoménales de pognon accumulé génération après génération — pour squeezer l’horreur démocratique, soit en convainquant les pauvres que leur intérêt est le même que celui des riches, soit en se passant de leur avis.

Le coup d’État, quand les temps s’y prêtent, n’est jamais exclu, mais cela nécessite de telles ressources en terme de contrôle de la population, propagande, violence, mensonge que si lourde soit-elle, l’Histoire nous apprend que la chape de plomb finit toujours par céder à plus ou moins long terme. Ce qui est très contrariant, surtout pendant les temps troublés qui suivent, même si les plus prédateurs d’entre eux savent très bien que c’est dans le bordel généralisé, quand les risques sont les plus élevés, que les malins peuvent le plus prospérer. Mais il faut vraiment être certain de faire partie des plus malins et ne pas totalement occulter l’aléatoire et très contraignant facteur chance…

Quand on y pense quelques secondes, la meilleure façon d’arriver au pouvoir, c’est encore de convaincre les pouilleux qu’il est de leur intérêt supérieur de l’offrir sur un plateau à ceux qui se font fort de les tondre jusqu’au sang une fois que cette pénible formalité sera accomplie.

Une fois ce préalable posé, il devient beaucoup plus simple d’appréhender la mécanique propagandiste dans toute sa splendide rationalité, comme l’investissement massif des financiers et de transnationales dans les médias de masse, ceux qui expliquent le monde tel qu’il doit être compris dans chaque chaumière, du moindre studio insalubre jusqu’à la villa d’architecte avec vue sur le turquoise des eaux les plus pures. De la même manière, on comprend mieux l’attachement des experts — issus ou financés par le landernau — à rabâcher certaines théories fumeuses, jusqu’à ce qu’elles deviennent des vérités partagées par tous et que nul ne songerait à remettre en question.

Un peu comme la théorie du ruissellement.

C’est une de mes préférées.

Electorama 1Le préalable, c’est cette étrange évidence qui voudrait que la richesse soit créée ex nihilo par les riches. Ben oui, si les riches sont riches, c’est parce que leur existence même produit de l’argent. Sinon, ils ne seraient pas riches, n’est-ce pas ? Et donc, pour que tout le monde ait sa part de prospérité, il convient de ne pas tarir la source naturelle de l’argent : à savoir, ne pas faire chier le riche avec toutes ces contrariétés que sont les impôts, les taxes, les contributions, les contrôles, qui ne sont que des obstacles qui découragent le riche de pondre son œuf en or tous les matins et le poussent à partir sous des cieux plus cléments, dans un biotope plus favorable à la multiplication miraculeuse des biftons.
Donc, le riche est riche parce qu’il est naturellement riche et ce qui intéresse le pauvre, c’est que toute cette richesse en génération spontanée jaillit des hautes sphères de la société pour retomber en une petite bruine rafraîchissante sur l’ensemble du corps social. Le fric ruisselle donc, du haut vers le bas, comme le champagne sur une jolie pyramide de coupettes de Baccarat lors d’un mariage princier. Dans cette optique flamboyante, il suffit donc de concentrer nos moyens collectifs sur les strates supérieures de la société pour que ces bonnes grosses vaches à lait de riches, par une alchimie connue d’eux seuls, fassent fructifier ses ressources et que le pognon ruisselle à qui mieux mieux sur toute la hauteur de la pyramide. Et si les pouilleux d’en bas trouvent que leur verre à moutarde ne se remplit pas assez — voire même, a tendance à s’assécher — c’est juste parce qu’on n’a pas encore donné suffisamment de liberté aux mecs d’en haut pour que la source miraculeuse donne à son plein potentiel.

Complètement conne cette image, non ?
Et pourtant, c’est le conte de fées que la France d’en haut — comme elle plaît à se désigner elle-même — nous vend à tous depuis plus de 30 ans, sous des dehors savants et irréfutables.
Et ce que l’on voit dans le vrai monde, c’est que plus les pompes envoient du fluide en haut et moins il en redescend en bas.
Cela s’appelle même La Crise.
Ce que l’histoire oublie aussi de nous raconter, c’est d’où vient le précieux fluide que les pompes envoient en haut. Les moins futés d’entre nous auront compris que ce sont les couches du bas qui produisent, par leur travail et leurs sacrifices permanents, mais jamais suffisants, tout le flouze qui remonte pour soi-disant amorcer le miracle économique descendant. Et même si nous pompons de plus en plus fort, la taille de la baignoire du sommet augmente d’autant, pendant que le désert progresse à la base.
Cela s’appelle la rigueur et c’est exactement cette résignation-là que nous vendent actuellement la plupart des candidats à la présidentielle.

Encore quelques secondes d’attention, et chacun comprendra que si la richesse est effectivement produite par le travail de la base, il n’est pas du tout nécessaire, il est même carrément contre-productif de continuer à arroser les sommets. Et pourtant, nous continuons à voter pour ceux qui installent les plus gros pipelines vers le haut, juste parce qu’ils ont réussi à nous faire croire que la base, ce sont les autres, plus loin, en dessous et que chacun de nous n’a aucun intérêt à ce que l’on démonte la pyramide et qu’on en fasse un fort joli terre-plein central, avec une carafe par personne. Ils arrivent donc à nous faire avaler depuis plus de 30 ans que si la situation se dégrade, c’est parce que nous ne nous sommes pas encore assez serré la ceinture, parce que nous ne pompons pas encore assez fort et que nous n’envoyons toujours pas assez de fluide en haut.

En fait, il suffit de s’informer un peu en dehors des mass media au service de la minorité confiscatrice, et il redevient brutalement extrêmement simple de savoir pour quoi voter !

 

 

Electorama 2

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46 Commentaires

  1. On donne DE LA gîte et non DU gîte. (Sauf si on héberge des sans-papiers, ce qui ne semblait pas être le cas de Madame votre grand-mère.)

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  2. Éric, la classe des prolétaires est plus immense que jamais. On lui a fait croire qu’elle pourrait changer de niveau en s’endettant pour 30 ans pour une bicoque prévue pour tenir le temps de la garantie décennale et pas un jour de plus, et on lui a vendu le prix du sang, de la sueur et des larmes. Quel putain de mensonge que celui-là!

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  3. Ah, on me signale que j’ai tord, que la théorie du ruissellement fonctionne très bien :

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  4. En espérant que Mélenchon profitera de son score pour influer Hollande, si il est élu, pour qu’un référendum soit organisé pour dénoncer l’organisation européenne actuelle, le MES par exemple et bien d’autres choses. Pour le coup, c’est TINA, changer radicalement les pactes européens ou se barrer fissa avant que tout le binz ne s’effondre, car quand ça arrivera, ça fera très très mal. Ce jour là nous serons devenus grecs.

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  5. J’ajouterais volontiers une raison supplémentaire, cette vidéo mise en ligne par les Mutins de Pangée, Fakir et Là-bas si j’y suis :

    http://vimeo.com/40577072

    Il s’agit de l’interview d’un banquier, Nicolas Doisy, “chief economist” de Cheuvreux, filiale du Crédit Agricole, interrogé par François Ruffin…

    Ça donne un avant-goût de ce qui nous attend…

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  6. Soyons réalistes, Mélenchon ne sera vraisemblablement pas élu (en 2012).

    Et si c’est pour qu’il """influence""" le PS comme les verts et le PC l’ont fait en 1997-2002, je préfère que le parti de gauche se réserve pour plus tard. Qu’il reste crédible, qu’il ne se vende pas, qu’il soit un recours pour un plus tard qui sera peut être là plus vite qu’on ne le pense… C’est d’ailleurs avec cet espoir que je vais voter pour lui.

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  7. Agnès,

    Je reste toujours ébahie par vos articles. Je me dis que j’aurais pu écrire chaque mot, y compris, cette fois, l’histoire de votre grand-mère. J »aurais pu, oui, le seul problème c’est que je n’auras pas su…

    Merci! C’est exactement ce qu’il fallait écrire, ici, maintenant.

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  8. Il ne se vendra pas l’ami Mélenchon. Il l’a dit, et il a tout intérêt si il veut rester crédible. Les circonstances joueront pour lui plus tard.
    Merci dame Monolecte. Ca fait plaisir de vous voir en forme. C’est l’approche de dimanche qui vous donne tant envie d’écrire ? Il nous faudrait des premier tours plus souvent pour avoir autant de textes de vous

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  9. Oui, pour le dire autrement, le PS ne représente plus directement une classe qui, d’ailleurs, a presque entièrement disparu. 😉

    Concernant la théorie du ruissellement, j’ai vu une interview sympa de Nathalie Arthaud où elle explique "attention, avec la crise, ça ne va pas ruisseler du tout! Les riches ne vont pas en lâcher une miette!"

    C’est amusant que tu mettes en scène une grand-mère, car c’est le point important de la campagne: l’électorat vieillit. Ça se ressent!

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  10. Quand je vois le nombre de petits merdeux sortis de l’école sarkozo-bouyguesque, je me souviens de la dernière joie électorale de mon défunt (de vieillesse) père lors du référendum éropeuiste de 2005 (à peu près). C’est dire à peu près mon âge!
    Mélenchon dimanche, 2° tour blanc!

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  11. J’avais lu un truc qui expliquait (je restitue de mémoire c’est sans doute un peu approximatif… je crois que c’était dans "le grand bond en arrière" de S. Halimi) qu’aux Etats-Unis une étude avait montré qu’une proportion énorme des gens pensaient qu’ils faisaient ou allaient dans les prochaines années faire partie de la classe supérieure. Genre 60% pensaient faire partie des 10% les plus favorisés !

    Des années de propagande libérale, et voilà le travail : la classe populaire a disparu parce que ses membres croient ou veulent croire ne pas en faire partie…

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  12. Moi, je trouve rigolo qu’on trouve normal que les proprios habitant leur bicoque ne soient pas taxés sur ce revenu implicite, et je trouve encore plus mort de rire que personne ne trouve ça anormal. Même les FDG n’y voient que du feu.

    Même la Méluche n’y a rien vu de détraqué, même le Seb Musset n’y a rien vu. Bon, il y a de la merde à déblayer des yeux, à l’évidence. Même pas foutus d’aligner 3 lignes de caculs pour comprendre le truc.

    Pendant ce temps, ça s’excite comme un gardon sur son hameçon sur la loi de 73.

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  13. L’explication de la "théorie du ruissellement" me fait penser à celle du court-métrage/documentaire "l’île aux fleurs"…

    Un lien (parmi plein d’autres) vers la vidéo en question :
    http://www.dailymotion.com/video/x1

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  14. Je vais écrire sur votre blog plein de bêtises sur les derniers sondages, mais juste après minuit.

    Comme ça vous allez prendre 75000 € d’amende par je-sais-plus-qui.

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  15. Merci M. Mélenchon d’avoir redonné sa dignité à la politique. Plus qu’un "grand tribun" comme disent les médias, vous êtes la preuve que "ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément".

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  16. Vous êtes sévère avec votre grand-mère concernant le nationalisme, je trouve.
    Parce que si on enlève l’argent (et l’oppression qui en résulte pour en faire toujours plus) qui voudrait quitter les siens, sa terre et son pays pour un pays étranger ou il faudra apprendre une nouvelle langue, une nouvelle culture et se faire accepter??? Il y aurait toujours du tourisme pour découvrir le monde, échanger le savoir et plus de problème de racisme mais, à par 2-3 allumés, personne ne s’installerait définitivement loin de chez lui et de sa famille, de ses amis.

    En ce qui concerne le vote c’est une perte de temps car jamais au grand jamais un autre ne résoudra vos problèmes… et tant que les Hommes obéiront a des lois promulgués par d’autres on en sortira pas!!

    Le jour ou la masse de pauvres (enfin qui se croit pauvre) renoncera d’elle même à l’argent il ne faudra pas une semaine pour qu’il n’ait plus aucune valeur aux yeux de toute l’humanité…
    Dans la vie ou on cherche le bonheur ou on cherche l’argent mais jamais personne n’a obtenu les 2 et cela ne changera jamais et c’est tant mieux!!

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  17. Le torT tue

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  18. Et pourtant, vous voterez : syndrome de Stockholm ? On ne peut rien pour les victimes qui vénèrent leurs bourreaux, ou, pire encore, rêvent de s’élever parmi eux par leur mérite.

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  19. J’ai pensé au dessin avec les oiseaux en lisant ton billet… Et vlan, il est dans les commentaires…

    Quelques remarques :

    – Tous les vieux ne virent pas fhaine, samedi dernier, à Marseille, sur la plage du Prado, à Marseille, y’en avait plein avec des casquettes rouges, et qui avaient l’air vachement contents d’être là.

    – Même dans les campagnes (je le sais, j’en suis) le conservatisme ancestral se casse peu à peu la gueule…

    – Même si Méluche n’est pas notre prochain présidu (pour cette fois), le FDG a déclenché quelque chose qui n’était pas arrivé depuis 30 ans, et la trahison socialiste du "tournant de la rigueur" (toujours pour les mêmes, oeuf corse) : le peuple de gauche s’est réveillé, et désormais, il va falloir compter avec lui. Le prochain RDV c’est le premier mai, tous dans la rue, le changement ne se fera pas seulement par les urnes.

    – J’ai des voisins bien gentils, pas violents, un peu mous du genou, prudents, petits propriétaires de leur maison (ouh les vilains possédants), je suis restée comme deux ronds de flan hier, ils m’ont dit le plus sérieusement du monde qu’ils vont s’abstenir le 6 mai … La cause ? "On ne veut pas voter Hollande". Et pourtant, je doute qu’ils aient lu l’article (excellent) que cite Pierre M. plus haut.

    – Finalement, le 6 mai, beaucoup de gens font faire ce que les "socialistes" font tellement bien et si courageusement, s’abstenir. Notamment lors du traité de Versailles, et plus récemment, lors du vote du MES. D’ailleurs, moi aussi, le 6 mai, je n’irai pas voter. J’ai du jardinage à faire, ça tombe bien.

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  20. OK, c’est le travail qui crée la richesse etc. mais de quel travail parle-t-on ? Et pourquoi le front de gauche fait-il, comme le PC, mine de croire au plein emploi, et ça sans jamais causer des chômeurs ? Pourquoi ces religieux du travail refusent-ils de voir comment il s’effectue et préfèrent-ils nous bassiner avec le retour à l’emploi dans quoi résiderait la dignité ? Ils en sont là : L’idéologie est la première arme des exploiteurs
    http://www.cip-idf.org/article.php3

    D’un vote, d’un type qui a été ministre des apprentis à 17% du SMIC et qui se veut mitterrandien, il n’est pas raisonnable d’attendre des avancées pour les prolos. Comme dit le refrain : sans césars ni tribuns.
    Quant à nos propres forces, une contribution : La figure du prolétariat, multitudes, insurrection et nécessité subjective
    http://www.cip-idf.org/article.php3

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  21. Agnès > prolétaires — ce n’est pas une insulte, ce mot, cela désigne seulement l’immense masse des gens qui n’ont que leur travail comme source de revenus

    L’origine du mot est en fait quelqu’un qui n’a que ses enfants comme capital:

    "Ceux qui formaient la sixième et dernière classe du peuple, et qui, étant fort pauvres et exempts d’impôts, n’étaient utiles à la république que par les enfants qu’ils engendraient."
    http://fr.wiktionary.org/wiki/prol%

    > En fait, il suffit de s’informer un peu en dehors des mass media au service de la minorité confiscatrice, et il redevient brutalement extrêmement simple de savoir pour quoi voter !

    Un PDF (en anglais, désolé) et un livre:

    "Economics for Everyone – A Short Guide to the Economics of Capitalism", par un économiste canadien qui donne des cours d’éco notamment aux syndiqués ("Dedicated to the hard-working people who produce the wealth – in hopes that by better understanding the economy, we can be more successful in changing it.")
    http://dl.free.fr/oZZXZcAjk

    "Le capitalisme en 10 leçons. Petit cours illustré hétérodoxe", Michel Husson
    http://lectures.revues.org/7938

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  22. @u chat :

    Et en attendant "de saper la légitimité du système", on fait quoi ? On écrit des commentaires sur le ouèbe ? Et on rêve au grand soir sans rien FAIRE ?

    D’autant que "la grève générale du vote" permettrait seulement à un pingouin quelconque d’être élu par une minorité, qui irait toujours voter, elle.

    Le discours du FDG (et pas seulement celui de JLM), c’est "prenez le pouvoir", dans les urnes, mais aussi dans les universités, dans les usines, bref , "résistez".
    Pas "élisez moi et je ferai tout tout seul".

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  23. C’est gai, c’est juste, ce n’est pas onfranien.

    Réponse
  24. "Même les deux espadrilles dans la merde, même avec les cartes de rationnement, même avec un mari qui picolait tous les soirs et jouait le fric du ménage aux courses de chevaux, même quand elle bouffait le gras du jambon pour me laisser le rose, ma grand-mère, elle y tenait vachement à sa dignité"

    J’ai pas lu quelque chose d’aussi triste depuis Louis Ferdinand Céline! Et ca se passait dans le Gers? Quelle honte! Ces gens là ne sont manifestement pas sortis de l’auberge! Déjà Blaise de Montluc (ou l’inverse) était fauché, alors…

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  25. Analyse parfaitement juste de la situation, mais conclusion pleine de naîveté. Comment s’imaginer une seconde que le camarade Jean-Luc va permettre de faire réellement avancer les choses. La seule chose qui l’intéresse, c’est sa carrière politique, et il se fout du peuple comme de sa première cravate. Et oui, le bon peuple de gauche n’est pas encore vacciné contre l’illusion, et croit toujours au sauveur suprême contrairement à ce que proclame Eugène Pottier. En tout ce n’est pas le cirque électoral des présidentielles qui va changer quoi que ce soit à la domination de la bourgeoisie. Il faudrait une grève générale du vote, pour saper réellement la légitimité du système, mais hélas, ce n’est pas près d’arriver…

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  26. Et même si nous pompons de plus en plus fort, la taille de la baignoire du sommet augmente d’autant, pendant que le désert progresse à la base."

    C’est ça le problème du ruissellement : l’énorme baignoire ! Les gros para…pluies?.

    C’est pour flatter notre crédulité sans doute, que les projets tels que celui du Grand Paris, par exemple, nous sont livrés clés en mains pour la croissance, pour l’emploi… de quelques-uns à Paris et dans le monde. Et parce que nous sommes bien élevés, pacifiques et parce que nous voulons y croire de toutes nos forces, nous y croyons et ça les arrange bien ! Même pas de résistance là, en bas !

    Pour ce qui est des retraités, je vis dans une région dont je ne suis pas originaire, où les gens votent en grande majorité FN, depuis toujours. Depuis ce qu’on leur a fait pendant les guerres (on les a vendus à l’envahisseur).

    Mais je constate aussi autour de moi, qu’on se fait, aujourd’hui, une assez fausse opinion sur les retraités. Depuis longtemps on nous sert toujours le même plat, celui qui divise pour régner : d’un côté on doit en vouloir à la France qui profite et ne travaille pas (de plus en plus nombreuse) et à l’autre bout, les seniors qui feraient la même chose !

    On n’a pas la moindre idée du nombre de seniors qui se rend malade à la pensée de ne pas pouvoir payer, plus tard, la maison de retraite ou les soins à domicile. J’avais un oncle, propriétaire, ancien chef de gare, qui s’est suicidé parce qu’à deux, très malades, ils ne pouvaient pas se permettre la maison de retraite ! Et dans toute ma famille, parmi mes amis et voisins, ils sont 90 % dans le même cas, avec cette peur là dans le ventre. Il y a sans doute parmi les baby boomers certains qui ont bien réussi, mais c’est loin d’être la majorité. Pourtant à force de nous montrer des seniors sur des bateaux de croisière, (et des pauvres qui fraudent) on y croit vraiment. On ne sait pas combien d’entre eux jouent le tout pour le tout avant la grande descente. Qui plus est, dans un monde ou règne le jeunisme. Mais qui se soucie de cette discrimination là ! Vieux et exclus de la société à 45 ans et jusqu’à la fin de sa vie ! N’importe qui dans ce cas là irait se réfugier dans un « vote extrémiste ». Aujourd’hui on en parle, rarement, mais autrefois, ces sujets étaient tabous. On savait instrumentaliser ces situations. (Trop jeunes, trop vieux, trop étrangers, trop sans diplômes de haut niveau,…)

    Certes, il y avait pendant les 30 glorieuses du travail pour tout le monde mais pas seulement du travail de riches : Il y avait du travail dur, difficile, de reconstruction, seul le contexte était différent. Peu de gens avaient suivi des études à l’université ! On finissait par se dire, une fois très vieux, qu’après avoir trimé pendant des années, sans rien demander à personne (une vielle habitude issue des deux, voire trois guerres), il était difficile de voir arriver des personnes venues d’ailleurs (une main d’œuvre pas chère qu’on avait fait venir par centaines, d’urgence, pour aider les mineurs de fond par exemple) et qui demandaient de l’aide.
    Personne n’avait daigné expliquer à la population que les 30 glorieuses c’était fini. Que seulement deux ans après la loi de 73, c’était le début des années chômage, de la loi du plus fort et du piston pour trouver du travail ! Sans parler des chocs pétroliers. Un chômeur, c’était juste un fainéant, un bon à rien, alors un étranger….

    Combien de seniors aident financièrement leurs enfants de 30, 40 ou 50 ans alors qu’ils ne disposent pas d’une fortune. Depuis bientôt plus de 20 ans les mines, elles, n’existent plus !

    Pour ma part, je n’ai jamais oublié cette banderole qui disait « papa, donne-moi ton emploi !» ! Un vrai crève-cœur.

    Réponse
  27. @ Agnes : merci pour cet énorme moment de plaisir à la lecture de ton post. Je raconte sur mon blog, la virée au meeting de Mélenchon porte de Versailles jeudi dernier. 3 générations. Ma mère 85 ans bientôt, mon fils qui votera demain pour la première fois et pour qui c’était son premier meeting et moi-même. Quel plaisir ! Et quel bonheur tiré des mots entendus, partagés. De ces mains jointes.
    @ Le chat et à d’autres : "Ni dieu ni maître", "il n’y a pas de sauveur suprême". Il y a juste la re-création d’un mouvement autonome, conscient, imparfait mais tellement humain !
    Il y aura des déceptions, des trahisons, et alors ?
    Ma seule vérité c’est que si les gens ne prennent pas en main leur propre destin, s’ils le délèguent à d’autres qui causent mieux, qui sont raisonnables, qui "savent" ils n’auront rien.
    Et avec le vote FdG chacun a le moyen de mettre un coup de pied au cul du FHaine et de le faire sortir du jeu politique qu’il sclérose, par sa seule présence, depuis 30 ans…
    Alors, si tu votes rien que pour ça, ce serait déjà énorme de parvenir à cette victoire.
    Bonne journée à tous. 🙂

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  28. Texte lumineux. On n’a pas eu la même grand-mère, même si elles gitent pareil.. Mais surtout vous avez illustré l’essence du néolibéralisme, selon lequel il faut favoriser les "winners" tout en haut pour qu’ils tirent les autres, la masse, vers le haut, et génèrent des richesses dont une (petite) (très petite) part s’écoule vers le bas… A ceci près que les 200 dernières années, au bas mot, prouvent l’exact contraire, et que les 25 dernières illustrent l’accélération exponentielle de l’enrichissement des uns tout en haut dans la grosse baignoire, et la paupérisation, la prolétarisation plus exactement, de tous les autres, qu’on maintient dociles à coups de crédit à la consommation et de prime times télévisés.

    Espoirs du jour : administrer la tarte la plus violente possible à ceux qui pensent devoir favoriser les winners, et pousser le FDG le plus loin possible pour cadrer le centre-gauche libéralo-compatible Hollande qui ne manquera pas d’offrir son fion (et le nôtre) aux fameux "marchés" (autre nom de la centrifugeuse qui permet d’aspirer vers le haut les richesses produites en bas).

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  29. Très bel article … je suis trop lasse pour commenter.
    Comme Gavroche j’irais voter Mélenchon au 1er tour et je m’abstiens au second tour, sauf au cas malheureusement fort improbable où il y serait présent.

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  30. Heu, on compte toujours sur toi pour l’aïoli, sache le !

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  31. Magistral!! Comme souvent! Maintenant, comme je le répète hélas trop souvent… Si l’intelligence était la qualité la mieux partagée au monde, ça se saurait…

    Les pauvres cons pauvres n’ont pas fini de se prendre pour ce qu’ils ne sont pas…

    Ceci en bon bourgeois moyen solidariste, je vais tout de même voter pour Flanby… On n’est pas des animals quand même!! Et la patrimoine là-dedans…??!! C’est pas une question qui concerne les pauvres, même si certains se sentent très concernés alors qu’ils n’en disposent d’aucun…

    Réponse
  32. "il n’est pas du tout nécessaire, il est même carrément contre-productif de continuer à arroser les sommets"

    Ce point semble de plus en plus indiscutable et il serait plus que souhaitable de revoir la fiscalité en général et les niches du même nom en particulier. Entre les investissements dans les DOM-TOM et les chevaux de course, il y a de quoi faire.

    Cependant, une réforme fiscale même profonde ne pourra pas tout faire et il faut que chacun balaye devant sa porte, aussi bien ceux qui achètent des t-shirts à 5 euros faits en Chine, au Vietnam, en Tunisie, au Pérou ou ailleurs que ceux qui partent en vacance "ailleurs" parce que c’est moins cher que dans le Gers, les Landes ou l’Aveyron.

    Pour ce qui est du transport ferroviaire, l’élue du bled a donné la réponse : c’est pas rentable ! On est donc condamné à utiliser la voiture jusqu’à l’épuisement total du pétrole et de plus à supporter les poids-lourds de tous les pays à bas-coût de l’UE sur la même durée.

    Réponse
  33. Je voulais juste vous faire partager ce billet, lu sur Agoravox. Moi, il m’a fait du bien, et ça n’a rien à voir avec Mélenchon, mais avec ce que le FDG a déclenché :

    http://www.agoravox.fr/tribune-libr

    Bonne soirée à tous.

    Réponse
  34. Ah bon, vous allez voter FdG… Mais en 2008, pourtant, vous imaginiez un bulletin de vote défiant toute concurrence. Ici :
    https://blog.monolecte.fr/2008/

    Réponse
  35. @ ArD : il n’est absolument pas exclu qu’il me serve au second tour ! 🙂

    Je suis le parcours de Mélenchon depuis le TCE, parce qu’au début, je pensais que c’était un foutu opportuniste qui profitait du débat initié sur le Net autour du traité pour se creuser une niche écologique au sein du PS. Si c’est le cas, il est fort le bestiau, parce que depuis tout ce temps, je l’ai vu réfléchir, douter, évoluer vers ce que je pense être la pensée politique dont notre société a besoin pour dépasser ses profondes contradictions internes. Sans son parcours, sans sa capacité à fédérer des tas d’énergies politiques jusqu’ici dispersées, je pense que j’aurais continué à prôner l’abstentionnisme dont je ne suis jamais très éloignée. Parce qu’en dehors de nous permettre de faire de l’éducation politique, ces élections sont quand même un gros n’importe quoi : elles bafouent même le sens démocratique.

    La démocratie implique des citoyens correctement informés afin de pouvoir s’investir dans la vie publique à bon escient et au lieu de cela, nous n’avons le droit qu’à un gros cirque médiatique sporadique, une déferlante de contre-vérités et de manipulations marketing plus ou moins lourdingues dont le seul objectif est de nous détourner des problématiques concrètes auxquelles nous devrions tous nous atteler chaque jour. Tout ce qu’ils attendent de nous, c’est que nous apportions notre blanc-seing à leur nouvelle marionnette afin de maintenir le plus longtemps possible un système social totalement corrompu et délétère dont la seule justification est qu’il profite aux manipulateurs de manière éhontée et au détriment de tous.

    Globalement, je crains que nous ne fassions pas l’économie d’un âge sombre où les libertés du plus grand nombre vont être de plus en plus ouvertement bafouées au nom d’intérêts très particuliers et que tout cela ne conduise qu’à une déflagration sociale violente et bien peu constructive. Le pire, dans tout ça, c’est que la crise écologique qui nous arrive dessus à toute allure ne nous laissera pas le temps d’inventer quelque chose de mieux et que tout le temps que ces connards nous ont fait perdre ces 40 dernières années, tout ce temps, nous n’avons plus les moyens de le rattraper.

    Plus prosaïquement, l’égoïsme de la classe dominante a très nettement hypothéqué l’espérance de vie de l’espèce humaine à assez brève échéance et nous allons, à cause de leurs mensonges et manipulations, probablement rater notre dernière chance de nous en sortir pas trop mal. Et vous savez pourquoi, tout ça ? Parce que la classe dominante est convaincue que son style de vie est le meilleur et qu’il suffit d’une réduction de la population mondiale de 90 % pour que cela puisse encore durer très longtemps pour leur gueule.

    C’est pour cela qu’il n’y a aucun plan de sortie de crises, uniquement des plans pour nous y enfoncer davantage, parce que, de leur point de vue à eux, la conjonction des crises, par une sorte d’effet Darwin, va tout simplement faire le boulot à leur place. Vous me trouvez parano ? Alors réfléchissez au fait que le Pick Oil est prévu depuis 50 ans, mais qu’on continue à subventionner les voitures et les autoroutes, que la pollution globale de notre environnement est identifiée et mesurée depuis plus de 30 ans, que la faim ou la soif dans le monde ne régressent plus, mais augmentent de nouveau, alors que nous avons les ressources pour alimenter chaque humain correctement et que ce fait est connu et reconnu. Tous les problèmes aigus que nous avons actuellement ne sortent pas du bois et ne nous ont pas attaqués par surprise avant-hier. Ils sont le résultat de quelque chose qui pourrait aisément passer pour du laisser-faire. 40 ans qu’on s’enfonce dans la merde et la plupart des gens continuent à déléguer leurs existences aux mêmes baltringues !

    Et quoi ? : on nous abreuve de pubs pour continuer à vivre et consommer comme des porcs, on restreint les ressources des populations sous prétexte de crise économique et dans le même temps, on annihile tous les systèmes sociaux censés les protéger et on commence à compter les morts !

    Bref, les élections, ça devrait être vachement plus que la couleur des lunettes de l’une ou les talents d’orateurs de l’autre.

    À quel moment leur demande-t-on des comptes pour tout ce qu’ils font en notre nom et surtout pour tout ce qu’ils ne font pas ?

    À quel moment ?

    Réponse
  36. Je viens d’apprendre que M. Eric Besson , cette petite insignifiance en tenue de sauvetage, tout en fuyant le Titanic UMP, vient d’apporter son soutien au "capitaine de pédalo", M. Hollande ( ! ) –

    Beurkkkkkkkkkkkkkkkkkkk !

    Après DSK, Fadela Amara , "Dodo la saumure", Les frères Guérini, Pascal Lamy, Patrick Jouyet ( ex sarkozyste ) , et j’en passe ( ! ), je me disais qu’il serait bon que tout le monde lise deux fois votre article plutôt qu’une, afin que l’on gagne du temps et tout un quinquennat !

    Qu’on arrive dès 2012, directement à la Place du Peuple, en aller simple, via le Front de Gauche.

    Car, je crois qu’un cycle historique se ferme et qu’un autre s’ouvre. Nous avons définitivement compris qu’il ne sert à rien de voter – tels les vases du même nom – pour des " partis communicants " qui nous promettent tous les deux d’être la Grèce de demain.

    – Solidarité en votant avec le peuple grec –

    Oui, raccourcissons le temps comme l’oligarchie qui nous gouverne, changeons de cap, inventons la " République Étendue " , abolissons la finance et jetons hors de la sphère publique ses commanditaires de tous ordres. Rétablissons en premier lieu la charte du CNR sur les médias, ça nous fera des vacances. Puis dans la foulée, rétablissons un pôle public bancaire, ça urge ! Nous devons voter pour ceux qui nous libéreront le plus rapidement possible du joug financier devenu complètement chtarbé.

    Laissons couler l’ "UMPS" et en masse refondons le peuple français par une Constituante !

    Bon vote citoyenne, citoyen !

    Réponse
  37. Je viens de lire cet article. A un moment il noue la gorge. On comprendra pourquoi et on comprendra pourquoi je me permets de le poster ici en le lisant attentivement :

    21 avril 2012 – " Une vie dans un vote " : http://avallon.blog.lemonde.fr/2012

    Réponse
  38. A lire ton dernier commentaire (38), je me dis que plutôt que Mélenchon, tu devrais voter Cheminade… 😉 .
    Sinon, bravo pour l’article, toujours aussi pertinent et bien écrit.

    Réponse
  39. @ saxo :

    Cheminade? Le scientiste qui veut relancer la conquête spatiale et le nucléaire? Quel visionnaire…

    Réponse
  40. Hééé !

    Irresponsabilité, aveuglement, égoïsme, folie des grandeurs, manipulation, cynisme, manque de vision à long terme… il y a en effet beaucoup à reprocher à la classe dominante.

    Mais l’idée (même inavouée) d’éliminer 90% de l’humanité, ce n’est juste pas sérieux !

    Réponse
  41. @ Louis :

    Je ne trouve pas l’article excellent, bien au contraire. Il empile les attaques (dont certaines en commun avec celles de l’extrême-droite) sans une seule fois évoquer le programme du Front de Gauche. Pas une seule fois.

    Il généralise à tour de bras en prétendant que Mélenchon est considéré par ses électeurs comme un "homme providentiel", "leur grand homme du moment", dit-il.

    Il n’y a dans ce papier qu’une seule et même volonté : mettre à bas. Mais pas du tout de produire une analyse un tant soit peu appuyée sur les rapports de force actuels et, surtout, sur la raison.

    J-P Garnier n’est dans cet exercice pas loin du tout du "radicalisme d’amphithéatre" qu’il moque dans le second paragraphe. Sauf que le sien, il le pousse jusqu’au ridicule, comme le ridicule (de mon point de vue) d’Albert Libertad et de son "bétail électoral" : se penser tellement au-dessus de la mêlée qu’on peut à loisir se lâcher pour moquer et caricaturer tous ces imbéciles qui ne font pas ce que "JE pense qu’il faudrait faire".

    Ce genre de pose, ça tient chaud, hein ? On est tellement content de tomber sur quelqu’un qui nous rappelle combien on a raison. On préfère même perdre et ne prendre aucun risque tellement on veut continuer à avoir raison. On préfèrerait même, c’est à se demander, qu’il advienne ce qu’on a prédit qu’il advienne pour être sûr d’avoir raison, encore, jusqu’au bout.

    C’est piteux, comme cette frange de l’anarchisme élitiste qui oublie au moins une aliénation dont, en bons surhommes au dessus de la mêlée, ils ne se sont pas émancipés : le mépris.

    Réponse
  42. Pour étayer un peu mon message d’agacement ci-dessus, un extrait de la revue Agone n°48, "La philosophie malgré eux" (2012) . Il s’agit d’un passage de l’article de Bruno Ambroise titré "Bouveresse et Bourdieu, critiques de la position scolastique".

    A la page 65, on peut y lire ceci :

    " […] On trouve ici le fondement d’une critique, faite par Bouveresse, des illusions générées par la position scolastique des philosophes qui, tout en l’occupant, ne sont pas conscients de l’occuper, et sur qui le fait de l’occuper produit des biais de perspectives et de raisonnement (notamment à travers des généralisations abusives ou ou l’absence de prise en compte de la complexité du réel.)

    On peut admettre que l’illusion scolastique, au sens philosophique – autrement dit, des choses comme le besoin de généralités, le mépris du cas singulier, la tendance à vouloir expliquer avant d’avoir décrit, la recherche d’une forme d’exactitude qui n’est pas approprié à la nature des phénomènes concernés et ne peut être qu’illusoire, la propension à utiliser des concepts qui sont d’une degré d’abstraction supérieur à ce qui est réellement nécessaire, etc. -, a probablement quelque chose à voir avec le privilège de la skholê, et l’illusion scolastique, au sens de Bourdieu. […]"

    Ok, J-P Garnier est sociologue, pas philosophe, d’accord le texte que je prétend critiquer ici avec mes faibles moyens n’est pas un texte scientifique, mais de mon point de vue, quand J-P Garnier se pique de se positionner politiquement, il tombe très exactement dans les travers que relaient ici l’auteur de l’article.

    D’où : l’illusion scolastique n’est pas réservée aux philosophes, et non plus à la prétention scientifique.

    Réponse
  43. un commentaire tardif parce que je viens de découvrir le site: un grand merci souriant pour l’explication lumineuse de la théorie du ruissellement!

    Réponse

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