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Le sexe des anges et autres considérations marginales sans aucun rapport avec la choucroute

Par Agnès Maillard
6 mai 2009

Hier, j’ai passé une super journée : on m’a braillé dans les oreilles, on m’a chié dans les bottes et on a fini par me vomir en pleine face.


L'œil du mondeIl y a des boulots, comme ça, que je ne pourrais jamais faire pour de l’argent, mais seulement par amitié. Des boulots où le client est vraiment le roi et où, plus les hurlements sont intenses et les gesticulations vengeresses, plus il faut garder son calme, son sourire et ne jamais se départir d’une voix douce et coulante comme un ruisseau de printemps. En plus, rien de pire que de se retrouver avec deux patrons en même temps : les ordres contradictoires fusent et l’on se retrouve à la croisée des lignes de tir, pile poil à l’endroit où ça dessoude le plus. Ce fut une tuerie, je vous le dis. En cinq heures de temps, j’ai bouclé en intensité une semaine de boulot tranquille derrière un écran, plus un marathon de New York. Et au final, cela ne s’est même pas vu : tout était aussi calme à mon départ qu’à mon arrivée. À tel point, qu’en ce moment même, toujours en état de choc, je me demande si j’ai vraiment vécu cette journée d’hier ou si je l’ai juste rêvée au fond de mon canapé, en m’assoupissant devant un Yves Calvi au sommet de son art dit "vain".
Le pire, c’est que si c’était à refaire, je le referais. Parce que les potes, ça sert à ça. À faire ce dont les autres ne voudraient écoper pour rien au monde, même pas pour du pognon. Bon, il y a en a qui le font pour bouffer. Dorénavant, je les regarderai d’un autre œil.

Parce que le baby-sitting, ce n’est pas un truc de petits bras, qu’on se le dise ! Surtout avec des jumeaux nourrissons ! Quand vous voyez une jeune et accorte baby-sitter se faire retourner sur le canapé du salon par son petit copain entré subrepticement par la porte de derrière, dites-vous bien que ce n’est pas réel, c’est du faux, vous êtes en train de regarder une grosse daubasse hollywoodienne sur écran 16:9, ce n’est que la sécrétion malsaine des fantasmes juvéniles mal assumés d’un scénariste en panne d’inspiration quand il s’agit de fournir la scène de cul fatidique de la 35e minute du film d’horreur pour Gremlins à peine pubères. Surtout que tout le monde sait très bien que ceux qui forniquent dans un film d’horreur vont immanquablement se faire occire d’horrible manière dans les minutes qui suivent. C’est la vraie morale des films d’horreur pour ados : touche-pipi, c’est mortel!
Bref, dans la vraie vie, les bébés sont des tyrans, des mystères de la nature qui engouffrent des litres de lait avec la célérité d’un sanibroyeur et le recyclent en fromageon aigre qui cascade joyeusement du bavoir à tes pompes ou en petite bouse jaune et collante qui remonte du fond de la couche vers le dos plus vite qu’une rumeur people sur la blogobulle. C’est dire s’il faut être vigilant. Disponible. Vif comme l’éclair. Avec une bonne anosmie, pour échapper à l’odorama en stéréo.
À moment donné, j’ai pu prendre un verre de jus d’orange.
Mais j’ai renoncé à pisser…

Gredine Nadine

En parlant d’anosmie (toujours utiliser au moins deux fois le mot du jour, pour bien le fixer dans le cortex…), il faudrait inventer son équivalent mental. Histoire de ne pas sentir les relents nauséabonds de certaines pensées mal régurgitées. Lire ça en rentrant de mon saccerdoce en couche-culotte m’a immédiatement fait regretter les miasmes savoureux de la chiasse de nourrisson. En fait, ce n’est pas tant la pestilence réactionnaire du propos qui m’interloque – venant de celle qui se prend pour le maître-étalon du savoir-vivre sur fond de guerre des classes, je n’attends jamais rien de bien transcendantal – que le fait que ce genre de personnage sans aucun intérêt puisse obtenir un crachoir sur une chaîne publique généraliste payée par mes impôts à une heure de grande écoute. Ce qui me choque, ce n’est pas tant le discours rétrograde qui renvoie la femme à l’âge des cavernes et fait passer les mollahs les plus obtus pour des féministes ébouriffés, que le fait qu’à aucun moment, sur l’ensemble du process médiatique, il n’y ait eu quelqu’un pour se dire : mais qu’est-ce qu’on peut bien en avoir à foutre de ce que pense cette connasse?
Des Nadines, il y en a plein les troquets de France et de Navarre, il y en a des wagons entiers dans chaque bled, grand ou petit, il y en a même des tapies à côté de la table des gosses lors des banquets familiaux, mais au moins, leur capacité de nuisance n’excède pas la portée balistique de leurs postillons poisseux de vieilles biques. Nous avons tous une Nadine qui gravite comme un astre maléfique dans notre espace social, mais le génie urbain fait courir les trottoirs sur des trajectoires infiniment parallèles qui réduisent ces rats d’égouts à racler le salpêtre des façades en ubac pendant que nous arpentons le côté lumineux de la rue, auréolés d’une gloire de soleil doré.
Dire qu’il y a tant de gens intéressants dont personne n’entendra jamais parler, tant de points du vue pertinents sur le monde qui se réservent pour l’intimité douce des soirées entre amis et ce sont des gens comme la mère Nadine ou le père Jacques (Jacques a dit : change de montre!) qui nourrissent le bruit de fond médiatique, celui-là même qui sert de référence à notre système de valeurs bien faisandé.

Quand je pense qu’il y a des gens qui m’ont déjà taxée de vulgarité! Comme si la vulgarité se cantonnait à des bordées de jurons le plus souvent amplement mérités, comme si la vulgarité véritable n’était pas, en réalité, la reptation immonde de la pensée putride sous les atours chatoyants de la réussite sociale insolente et méprisante des autres. Il y a plus de merde qui sort de la bouche de ces tristes représentants d’un monde en voie de décomposition avancée que d’excréments qui dégueulent d’une porcherie industrielle moderne.

Very pretty woman

À l’autre bout de mon échelle de lecture, il y a justement ce récit, attribué à une pute par Sisyphe, le site qui ne s’encombre pas de fausses pudeurs et de morale de fond de chiottes. Il y a plus de grandeur, d’humanité et de sincérité dans un seul ongle de cette anonyme-là que dans tous les invités faisandés de la boîte-à-cons de ces 10 dernières années. C’est quelque chose que j’ai aussi pris en pleine poire, mais pas pour les mêmes raisons. Une histoire dense et précise, une absence totale de séduction, de désir de plaire ou de se regarder raconter, une forme de nécessité rageuse, un échantillon d’humanité brute et rugueuse, un regard impitoyable sur le monde en général et les hommes en particulier, le refus de jouer le jeu du discours propret qui rassure le bourgeois, une lucidité froide, une vérité sous pression qui a dû sortir brutalement, sous le coup de la colère ou du dégoût. Si ce texte n’est pas d’une putain, il vaut alors très largement son prix littéraire ou son poids en applaudissements nourris.
On se doutait bien que les putains se ramassaient rarement Richard Geere sur leur coin de bitume, ni même des mecs potables, que de toute manière il ne s’agit pas là de romance mais bien de commerce et qu’il faut être justement pas très gâté par la nature et particulièrement pas doué avec les femmes pour se rabattre sur le sexe tarifé. Mais c’est tout de même mieux quand c’est expliqué clairement. La solitude de la travailleuse du sexe et le peu d’attrait que peut avoir un client ventripotent qui pue du bec et de la bite…

Lire la connerie XXL de Nadine, puis se faire claquer le beignet par la putain. Le vide abyssal de la médiocrité snobé par une pépite d’humanité même pas dégrossie. Le degré 0 de la température Kelvin du cerveau face à l’étreinte brûlante d’une flamme de vie qui refuse de se consumer en vain dans l’obscurité des dénis de société. La douche écossaise de l’esprit, celle qui muscle puissamment l’esprit critique sans jamais risquer le claquage pédant.

Et le sexe des anges?

Un autre esprit fécond, celui de ma fille, toujours superbement juché sur des sommets de doutes et de questionnements, réussit régulièrement à mettre le mien ippon.

  • Dis, maman, c’est qui en vrai, la petite souris?

Bon, face aux questions directes auxquelles on n’a pas envie de répondre et qui ne sauraient se contenter d’un pieu mensonge, toujours botter en touche!

  • Hmmmm, qu’est-ce que tu veux dire par là? Je ne comprends pas bien ce que tu veux dire.

Tu parles comme je ne comprends pas bien, mais je ne veux pas vendre la peau de la souris avant d’avoir relevé mes pièges à rongeurs.

  • Ben, je sais bien que ce n’est pas une souris qui vient pour les dents, ce n’est pas possible. Donc, c’est qui qui fait la petite souris?
  • Heu… tu en penses quoi, toi?

Toujours répondre à une question poisseuse avec une autre question.

  • Je ne sais pas. C’est un peu comme le Père Noël. Il ne va pas faire tout seul toutes les cheminées, ce n’est pas possible.
  • Oui, mais il y a la magie et tout ça.
  • Non, la magie ça n’existe pas.
  • Bon… et pour les cloches de Pâques, ça se passe comment?
  • Ha, ça c’est facile, ce sont les parents qui cachent les œufs dans le jardin.
  • Hummm mmmm!

À ce stade, seul le silence reste une posture tenable.

  • Ça y est, j’ai compris! Ce sont toujours les parents!
  • Hummmm mmmm!
  • Mais alors, c’est pour ça que tu as repris l’escalade! Pour pouvoir monter sur le toit avec papa pour Noël!

Adorable petite créature à la logique implacable quoi qu’un peu tordue, même pour moi.
Quant au sexe des anges, mais qu’est-ce qu’on peut bien en avoir à foutre, je vous le demande!

Le sexe des anges et autres considérations marginales sans aucun rapport avec la choucroute 1

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26 Commentaires

  1. """On se doutait bien que les putains se ramassaient rarement Richard Geere sur leur coin de ""

    Rien n’est moins sûr parce qu’il y aussi des mecs du genre super beaux avec des corps de rêves qui ont -eux aussi- des petits problémes du même genre que la pute de base…vous me direz que pour ceusses-là , à quoi bon se taper une pute puisqu’ils savent -eux aussi- avec la même lucidité …la vraie nature de ce genre de transaction, pas trés éloignée d’ailleurs puisqu’on parle de lucidité, de la vraie nature du sexe possible entre un homme et une femme ( le pourcentage de couples ou ..hein ).

    Nenfin on s’éloigne du baby-sitting sur ce coup là…

    Réponse
  2. Quelle patate, j’aime !

    Réponse
  3. Je n’aime pas du tout ce texte. Cette femme applique tellement bien les principes néo-libéraux et ammoraux de notre époque que çà en est consternant.

    Elle n’aime pas ce "métier" mais le fait pour l’argent..mais pour ne pas voir cette horrible réalité, elle renvoie son dégout d’elle-même sur ses clients, qui ne sont pas des flêches probablement, mais cependant vu son niveau de raisonnement, il doit être aussi difficile de discuter avec elle qu’avec ces "abrutis" de clients.

    Ca me fait penser à un patron qui licencie ses employés pour gagner plus de fric mais essaierai vainement de cacher sa culpabilité soulignant leur médiocrité "crasse" d’ouvrier fainéant..et le blabla..

    Avec des discours pareils, il ne faut pas s’étonner ensuite de voir des films pornographiques avec des jeunes filles de l’est fraiches et mignones se faire "ravager" (le mot n’est pas exagéré) par des vieux acteurs/producteurs salaces souvent de l’ouest et riches. Elles aussi, elle n’ont aucune morale et font probablement çà pour l’argent, enfin du moins veulent elle s’en convaincre pour éviter de regarder en face l’irréversibilité de leur situation..

    Quel monde de merde!

    Réponse
  4. Dans le même genre, je préfere ce texte sur le porno et l’exploitation des actrices, beaucoup plus dur mais aussi plus poignant:
    http://fredericjoignot.blogspirit.c

    Réponse
  5. Humh, pertinent tout ça Chevillette ….y a tellement à dire sur la mentale de la pute de base, vu de a l’autre coté de la barriere, la meilleure agent de renseignement du poulet – collaboratrice zélée de la justice en plus …là encore ce doit un probléme de joyeuse lucidité, mais bref tout ça est en passe de devenir un peu complexe entre les toutes jeunes filles de Eastern promises (Cronenberg) et celle du blog …un monde ultra liberal les séparent en effet.

    Quant au porno : personne n’en parle jamais alors que c’est l’industrie number one du capitalisme avec le narcotraffic …

    Drole de monde en effet …à chaque fois que je croise un nouveau-né d’ailleurs, je ne manque de lui souhaiter la bienvenue dans un monde de merde, pas étonnant que je passe ensuite pour un sale type.

    Réponse
  6. "mais qu’est-ce qu’on peut bien en avoir à foutre de ce que pense cette connasse?( ou de ce connard)"
    c’est effectivement une question de fond dans notre société, qui y a la parole ? il faudrait rappeler Bourdieu. Je l’ai résolue, il y a longtemps que je ne regarde plus ce genre de conneries à la télé

    Réponse
  7. Des fois, je ne sais pas vraiment pourquoi ni comment les choses sortent de mon clavier. Je rumine dans mon coin, je m’emporte sur deux ou trois saillies tellement insignifiantes mais ô combien révélatrices, et puis, d’un coup, ça se fait, la jonction entre les petites choses sans intérêt qui apporte juste un autre point de vue.

    Maintenant que vous avez apporté votre propre éclairage, j’y vois forcément plus clair sur la manière dont les idées se sont enchaînées.
    Il y a ce que l’on fait par amour, par amitié et ce que l’on fait par nécessité ou appât du gain. Garder les mômes dans un grand tourbillon de bruits et d’infantiles fureurs, c’est une question pure question d’amitié, quelque chose que je ferais difficilement pour de l’argent. Comme répondre à côté à ma fille, ou qu’elle puisse penser que je pourrais monter sur le toit malgré mon vertige pour lui faire le coup de Noël. Ce en quoi, elle a raison, l’amour est un excellent moteur.

    Je continue à aimer la froide lucidité de la putain, son absence de complaisance : elle vend son cul par nécessité, rien d’autre. Parce que taffer à l’usine ou gratter le plancher des autres, c’est juste un boulot de merde qui, en plus, ne fait pas bouffer. Elle a bien raison quand elle demande ce que peut faire une fille pas très qualifiée pour gagner correctement sa vie. Si les fameux services à la personne dont notre gouvernement se gargarise tant permettaient de vivre correctement, ça se saurait… et les trottoirs se videraient probablement. On verrait bien alors qui a une vision romantique du tapinage…

    Reste celle qui a couché utile, juste pour le fric et la considération sociale, celle qui t’ouvre les portes et te propulse experte en rangement de rond de serviette…

    Finalement, c’est quoi qui vous fait avancer, dans la vie?

    Réponse
  8. La Nadine, d’origine modeste, est très fière de sa réussite par le mariage, avec un vieux choisi…pour son argent.
    Donc
    s’est couchée pour le fric..
    Aussi

    Réponse
  9. Nadine Machin épouse "de Rothshild" est la fille d’une bignole parisienne qui a fit un début de carrière dans le cinéma ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Nadine… ) parce qu’elle avait le physique adéquat selon la mode de l’époque, pour le reste absolument dépourvue de talent, élevée plus qu’autre chose à se lever un bourgeois dans la tradition de la Belle Epoque. Une Odette Swann avait plus de classe, ne serait-ce que parce que Proust était un artiste, contrairement au baron. Une quelconque starlette qui avait tapé dans l’oeil d’un bonhomme plein aux as, qui avait 15 ans de plus qu’elle, et qui après les vicissitudes de la période tourmentée de la 2ème guerre mondiale, n’avait de cesse après avoir recouvré ses biens que de se prendre une revanche en convolant avec cette sorte de "petite fille de français moyen", ce qui prouve que les vicissitudes vécues ne l’avaient pas rendu moins macho, comme quoi l’antiféminisme et la misogynie sont bien la forme de racisme la plus dure à mourir.

    Je me souviens d’une interview d’Arlette Laguillier qui avait été son hote et qui rapportait à la radio qu’en somme, la philosophie de la baronne était que pour s’en sortir dans la vie il fallait épouser un baron, ce à quoi l’Arlette objectait, amusée, qu’en tel cas il n’y aurait pas eu assez de barons pour que chacune puisse s’en sortir.

    Aujourd’hui, pour faire comprendre à nos contemporains-es, on pourrait la comparer, quand elle était jeune, à une "véline" des télés berlusconiennes, c à d à une créature décorative en petite tenue, muette, qu’on plante dans le décor à la place des plantes vertes et qui pourrait meme devenir ministre selon le bon vouloir du prince. Et puis maintenant qu’elle est vieille, au moins elle n’est pas députée européenne comme l’a été une espèce de vieille show woman dénommée Iva Zaniquelquechose. En France vous etes gatés aussi, mais si vous étiez italiens, dites vous bien que ce serait pire, si ça peut vous consoler.

    En bref, je ne comprends meme pas pourquoi tu te prends la tete avec cette bonne femme là.

    Réponse
  10. A part que c’est Nadine De rotschild, le propos n’est pas si inintéréssant, surtout que ceux qui imposent le string aux adolescentes sont les mêmes qui proposent le systéme consumériste à l’ensemble des français. Il n’y a qu’à voir n’importe quelle émission de télé-réalité pour voir l’ambiguité profonde (porno-soft) de ce type de programme destiné à un public ado.

    Et puis, une personne marquée par la mode et le consumérisme dés son plus jeune age, que ce soit avec un string ou des jeux vidéos, c’est l’assurance d’une personne marquée à vie par l’idéologie de marché, bref un jackpot sur pates pour le CAC40, un cerveau disponible…

    Réponse
  11. Je commence à peine le (re) lecture, et je vais voir le premier lien.

    Et je lis: "Lorsqu’on vous voit aujourd’hui, on n’a qu’une envie, c’est de mettre la main aux fesses.” Ouh! terreur rétrospective! A mon âge, me faire mettre la main aux fesses par Nadine de Rostchild sous prétexte que mon pantalon serait trop collant ou ma jupe trop courte, j’aurais eu du mal à m’en remettre. Heureusement qu’elle se retient, Nadine.

    Son discours nous ramène à des temps très anciens, où Mouloudji, chanteur de gauche (???) pouvait affrioler son public (de gauche encore???) en chantant:

    "Dire qu’il y a des filles, de vrais appels au viol
    Qu’on l’derrière affolé dès qu’une main batifole"

    Euh, pas si ancien que ça, c’était APRES mai 68!

    Réponse
  12. Et ton dialogue avec ta fille entre en collision (une telle différence de ton) avec celui que j’ai eu, moi, avec ma mère, il y a plus de 50 ans. Je devais être plus âgée que ta fille, un certain style éducatif ne favorise pas trop l’épanouissement intellectuel précoce:

    "Si tu n’es pas sage, il n’y aura pas d’oeufs de Pâques! parce que les oeufs de Pâques, c’est pas les cloches, c’est MOI qui les mets."
    Engrenage dans ma p’tite tête de rebelle qui cherche sa revanche:
    "Je le savais! (inspiration subite) et pour Noël, c’est pareil!"

    Silence, satisfait pour moi, consterné pour elle, Noël, c’est quand même plus sacré que l’histoire des cloches, elle voulait pas vendre la mèche si vite.

    Réponse
  13. Entre Rotschild et Morano, y aurait-il une malédiction des Nadine qui les force à être connes ?

    PS : Richard Gere, avec 1 seul e, enfin 2 en tout, mais pas 3 😉

    Réponse
  14. Pour info, on peut lire "Femmes en galère" de Véronique Mougin.
    Un excellent travail d’enquête.

    Réponse
  15. Je pense que tu n’as pas lu très attentivement la prose de la dame, Chevillette, parce qu’au quel cas, tu aurais bien du mal à faire le rapprochement entre un capitaliste morfale et une pute qui s’assume comme parfaitement vénale. D’un côté, il y a, le plus souvent, un type qui ne parviendrat pas à dépenser tout le fric qu’il possède déjà, même en dépensant tout comme un connard à longueur de temps, un type qui a déjà l’essentiel, le nécessaire, le superflu et le luxueux et qui veut encore et toujours plus, à n’importe quel prix, de n’importe quelle manière. De l’autre, une nana qui raconte qu’elle connaît ce qu’est la misère sordide, le manque de tout, la peur abjecte du lendemain, le dénuement et qui veut juste se créer une petite barrière de pognon contre ça. Le premier ne se met guère en danger dans sa course au fric, il trouve toujours quelqu’un d’autre pour payer la facture à sa place. La seconde y laisse son intimité, son cul, un peu sa santé et parfois la vie.
    Alors franchement, je ne trouve pas la comparaison entre la putain et le capitaliste si évidente ou pertinente que cela!

    Réponse
  16. @Agnès : "je ne trouve pas la comparaison entre la putain et le capitaliste si évidente ou pertinente". Ah là là ! C’est parce que tu n’y mets pas assez de bonne volonté. Voilà tout.

    Allez, agad’ bien : la comparaison devient nettement plus pertinente si tu considères que les deux ont eu "le choix" d’être ce qu’ils sont. Genre qu’ils l’ont fait exprès d’y être, tu vois, et genre qu’ils tueraient pour que ça dure. Surtout la pute, en fait. Parce que l’autre un peu moins, vu qu’il a la loi pour lui. Mais bref. On dirait qu’ils sont tous les deux des acteurs conscients (et surtout consentant) de la basse cruauté capitaliste.

    T’y arrive pas ?
    Moi non plus 😉

    Mais y’en a des, ça les gène pas.

    Du tout.

    Réponse
  17. La seule chose qui me géne au fond, c’est que les capitalistes qui licencient et sont dégeulasses, ont la même justification (ô combien dédouanante, ô combien rassurante) que cette femme:

    Aucune dignité d’être humain, aucune morale. "C’est pour l’argent".

    Je le méprise autant chez les pauvres que chez les riches. L’absence de morale et de dignité ne vaut pas mieux chez une putain que chez un grand patron!

    Réponse
  18. Je crois que Chevillette fait une erreur assez classique, et n’a pas compris que ce qui définit le capitaliste, c’est de FAIRE TRAVAILLER les autres pour s’approprier la plus-value de ce qu’ils créent, grâce à la propriété des MOYENS DE PRODUCTION.

    Cette erreur nous est, d’ailleurs, infusée jour après jour par ceux qui ont intérêt à ce que ça reste confus dans nos têtes. Comme beaucoup d’entre nous ont besoin d’argent et souhaitent en gagner plus, ils se croient "capitalistes" ou désireux de l’être, ce qui les rend, hélas, indulgents aux véritables capitalistes.

    Réponse
  19. J’ai lu le texte, Cependant, "Vendre son cul" par essence, n’est pas inéluctable et beaucoup s’en sortent, pas forcément avec 1500 net euros par mois (comme la prostitué semble l’avancer) mais en gardant une certaine dignité. Il est sur qu’ils ne friment pas, ont du mal à joindre les deux bouts mais ils semblent pouvoir se regarder dans la glace sans en vouloir à la dégeulasserie supposée ( et largement exagérée) de la terre entiére. C’est en ce sens que je comparerais cela à un capitaliste: Beaucoup de "self-indulgence" et renvoi sur les autres du côté génant de ses propres actes.

    C’est trés facile de renvoyer ad patres le fait que l’on assumme pas ses actes, en stigmatisant la nature des hommes ou la peur de la pauvreté. Je comprendrais ce discours dans un pays du tiers monde. Mais en France, il y a heureusement (encore) d’autres possibilités avant de vendre son corps (Bien que la récurrence des sujets médiatiques prouveraient que le systéme souhaiterait en faire une sorte d’auto-entreprenariat de plus..)

    Réponse
  20. Cela m’ennuie toujours lorsqu’on place au même niveau le capitalisme statutaire, la rente, l’héritage, le diplome,etc …et sa version sauvage : la pute, le truand.

    Parce que le second n’est que la résultante de la lacheté, de la médiocrité de la masse gélatineuse, des révolutionnaires doctrinaires de pacotilles…qui se retranche derriére des valeurs peaux de lapins du style civisme, démocratie ( pour se retrouver comme des cons devant la rhétorique d’un JF Coppé à ce niveau ) pour justifier derriére l’incapacité de révolte collective, leur propre incapacité de rebellion individuelle.

    Qu’est ce que l’on pourrait reprocher à la pute à ce niveau, hormis son incapacité à elle de se servir de sommes d’argent suffisamment conséquente pour étre investie dans le systéme tel un levier possible à l’améliorer localement.

    Réponse
  21. et, ya des Nadine sympa aussi, dites plutôt "gredine" !

    (commentaire constructif)

    Réponse
  22. Peut-être que ça n’a pas grand’chose à voir avec ton dernier article, mais je viens de lire l’un de tes autres textes sur le site "résistance inventerre", et ça m’a bien plus (en fait, les deux textes m’ont plu) :
    http://inventerre.canalblog.com/arc

    Réponse
  23. Bonjour, bonjour, tu ddevrais alors apprécier la version intégrale!

    Je rappelle que, sauf très rares exceptions, les textes du Monolecte sont toujours sur le Monolecte, en version originale, avec des titres mûrement réfléchis et les liens vers les trucs à lire pour bien approfondir les sujets.

    Et méfiez-vous des contrefaçons!

    😀

    Réponse
  24. "Finalement, c’est quoi qui vous fait avancer, dans la vie ?"

    1 Mes enfants.

    2 Mes petits-enfants. Même qu’ils ont l’âge de a/ brailler dans mes oreilles, b/ me chier dans les bottes, c/ me vomir en pleine face. Bon, b et c, ils ne le font pas.

    Réponse
  25. Un "pieu mensonge" est un mensonge qui te rentre dans le c.. 😉
    Désolé d’être vulgaire mais je n’ai pas pu m’en empêcher

    Réponse

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