Cela fait plus de 10 ans que j’arpente les couloirs virtuels du net, 10 ans à tenir des sites, des forums, des journaux en ligne et même un blog, des tas de bidules qui n’ont pas attendu d’être estampillés web 2.0 trucmuches
pour être interactifs et à usage communautaire.
Car le net, c’est avant tout un espace virtuel où se peuvent se rencontrer les gens.
Dans ces espaces virtuels, j’ai bourlingué, j’ai croisé des tas de gens, des sympas, des chieurs, des grands, des nazes, des vilains ou des attachants. On a partagé ou on s’est fait la guerre. Avec certains, j’ai même lié des liens assez forts, jusqu’à la fameuse rencontre IRL, comme ce fut le cas avec Nathalie ou Jean ou Michel (que j’ai croisé par hasard, comme quoi, le net ne garantit pas l’anonymat!). Avec d’autres, nous nous parlons au téléphone de temps à autre, on se tient au courant des petites choses de la vie. Et enfin, avec quelques-uns, on s’est bouffé le nez copieusement, dans des guerres forumesques dantesques, dans une escalade agressive sans fin, jusqu’au moment où regarder son écran revient à autant faire pédaler son cœur que de courir un 100 mètres à fond les ballons. Des scènes de ménage silencieuses d’une violence s’en faire péter les coronaires.
Mais pour l’essentiel, la plupart de ces personnes que l’on côtoie pourtant chaque jour sont de parfaits inconnus que l’on ne reconnaîtrait pas dans la rue.
À force de naviguer, on s’aperçoit que, bizarrement, le fait de ne pas se connaître physiquement, de ne pas se parler en face, exacerbe les choses, que ce soit en pire ou en mieux. Quand tu es content avec un autre internaute, c’est carrément délirant, et quand tu as des divergences, ça peut rapido tourner au grand drame avec paranoïa en prime.
On pourrait croire que la distance physique crée de la distanciation émotionnelle, mais c’est tout le contraire.
En tant qu’éthologue de salon, j’ai beaucoup réfléchi à ce phénomène, jusqu’à émettre l’hypothèse que l’exacerbation de la charge émotionnelle vient essentiellement de l’absence de langage non verbal dans les échanges. Quand nous parlons à quelqu’un en face de nous, nous émettons un double discours : celui de nos paroles et celui de notre corps. Le langage corporel, c’est-à-dire nos mimiques faciales, nos postures, confirme, infirme ou tempère nos mots. C’est en quelque sorte cette vérité cachée qui nous échappe presque malgré nous et que notre interlocuteur perçoit parfaitement, comme un langage articulé sur deux niveaux. La compréhension du langage non verbal est d’autant plus aisée que nous sommes de la même culture. Mais au-delà des particularismes locaux, les universaux du langage non verbal transcendent jusqu’aux barrières linguistiques.
Or, il n’y a pas de langage non verbal sur le net pour traduire les émotions et l’état d’esprit derrière les mots. Pas de possibilité de décrypter cette grammaire des corps qui peut atténuer la violence des mots. La diffusion des smilies a été, dans ce sens, une tentative de pallier à cette communication imparfaite, amputée, mais cela reste très insuffisant par rapport à l’immensité des nuances qu’un simple froncement de sourcils peut apporter à un discours.
C’est pour cela, je pense, que de simples divergences d’opinions sur un forum ou sur un blog tournent rapidement au vinaigre, bien au-delà des intentions premières des deux interlocuteurs. C’est pour cela qu’il est nécessaire de mettre en place des garde-fous comme les chartes ou les règles d’usage, car faute d’en arriver aux mains, les passions se déchargent dans les mots. Cela est, pour moi, le sens profond de la nétiquette : fournir un ensemble de règles pour pallier à l’insuffisance de modération que seul peut apporter le langage non verbal.
Finalement, il y a plus d’émotions dans une lettre que dans un baiser langoureux.
Une simple feuille de papier avec quelques pattes de mouche rapidement tracées dessus pouvait maintenir un poilu en vie au fond du bourbier infâme de sa tranchée durant les longues semaines qui séparaient deux permissions, deux étreintes furtives et parfois maladroites avec l’élue de son cœur. Les paroles s’envolent quand les écrits restent. Elle peut relire à loisir les mots d’amour de son fiancé, ressentir la brûlure de son amour, quand bien même la chair putride de ce dernier se serait liquéfiée depuis longtemps au fond d’un trou d’obus.
La lettre est porteuse de sentiments forts, mais les délais d’acheminement permettent de préméditer l’échange, de le travailler, de le remettre au lendemain, de garder une saine distance. Mais il n’y a ni délai ni distance dans la communication en ligne. C’est un match de tennis où l’on ne voit pas l’autre encaisser les aces, où l’on ne peut percevoir le retour physique des scuds que l’on envoie. Même au téléphone, la communication est meilleure, parce qu’on a accès aux intonations de voix, lesquelles traduisent finement certaines postures et mimiques (ce n’est pas pour rien qu’on te parle régulièrement de la nécessité de sourire au téléphone).
Bref, pourquoi cette tartine?
Parce qu’il nous faut, paradoxalement, mettre de la distance en plus dans nos échanges sur le net. Pour se préserver et ne pas être blessé de manière disproportionnée. Dépassionner le débat, cela revient souvent à ne pas répondre, quitter son clavier, aller faire un tour dehors, dans la vraie vie, ne pas y revenir, penser à autre chose (faire les comptes, classer les factures…) et attendre de ne plus être tachycarde pour revenir.
Ensuite, seulement, se souvenir que sans le double langage dont j’ai parlé au début, nos propres mots ont aussi l’effet d’une bombe chez celui ou celle qui les reçoit, qu’il est donc nécessaire de chercher l’apaisement et accepter de n’être pas d’accord sur une chose ou plusieurs et continuer quand même.
Parce que finalement, nous ne sommes que des gens qui ne nous connaissons pas vraiment et partageons quelques idées, quelques passions à distance.
Et même la barrière des espèces, tant une attitude amicale, inquiète, joyeuse ou menaçante peut être perçue entre humains et animaux, ou entres espèces animales différentes…
Avec suffisamment de bouteille du ‘net, et après s’être fait piéger dans mon "jeune temps" un nombre immémorable de fois, j’ai appris à garder cette distance, et quand je m’aperçois – sur un forum, un fil de commentaires… que les choses tournent vraiment au vinaigre, une chose qui m’évite la tachycardie dont tu parles est de toujours savoir relativiser énormément l’importance de ces flambées de colères ou bordées d’injures, attaques en tout genre que l’on peut parfois essuyer. Remettre ça à sa juste place, savoir que c’est une tempête dans un verre d’eau, que ça n’a nulle importance, que l’on n’est pas mis en danger au prétexte que l’on s’est fait traiter de ceci ou de cela, qu’il n’y a rien de sérieux à perdre ou à gagner… Savoir aussi qu’on n’est jamais obligé de répondre même quand le réflexe nous pousse à la réaction et à l’escalade. On peut très bien s’abstenir de répondre (avec la satisfaction sadique de savoir pertinemment que l’attente d’une réponse qui ne vient pas horripile particulièrement l’adversaire qui recharge sa page toutes les 30 secondes dans l’attente de voir ce qu’on pourra bien répondre à ce qu’il nous a balancé, mais non, on ne répond rien, on s’en fout, on est allé boire un verre à une terrasse ombragée en regardant passer les filles 😉 et on laisse le troll tout seul avec sa guerre : nul ne nous force à jouer son jeu.
C’est une force que de ne pas prendre trop ces petites bagarres au sérieux, et de ne surtout pas prendre sa propre image, ou se prendre soi-même au sérieux. En dehors du fait que ça détend énormément et que ça apporte une bienvenue sérénité, ça rend aussi pratiquement impossible à démonter : on est dans le jeu, pas dans la colère, et celui qui est furax ne parvient jamais à démonter celui qui s’amuse…
Et j’en connais qui ne s’amusent guère et portent leur guéguerre partout :-}
Ça, c’était seulement pour le côté "gestion de l’agression", mais on peut ressentir des sentiments positifs tout aussi forts que peuvent l’être les sentiments négatifs, ce qui donne un sentiment intense d’accord et de partage quand il est souvent davantage projeté que réel.
Du côté négatif comme du côté positif, il faut toujours garder la lucidité de savoir qu’il ne s’agit que d’une relation partielle, qui a besoin de beaucoup évoluer avant de s’ancrer dans quelque chose de plus réel.
Ce qui n’empêche en rien de faire de très belles rencontres qui sont vraiment de belles rencontres, et qui peuvent évoluer en une solide et durable amitié (et parfois "plus si affinités" 😉
Il y a des personnes que j’ai rencontrées dans cet univers virtuel et que je suis vraiment heureux de connaître, parfois depuis longtemps, même sans les avoir jamais rencontrées. Et d’autres que j’ai eu la chance de rencontrer.
Cela crée une géographie virtuelle d’amis et d’âmes soeurs que l’on apprécie et respecte. On sait qu’il y a une petite lumière dans telle ville, une autre dans tel pays, et ces petites lumières ne sont jamais bien loin. On en vient à vivre avec ces petites lumières, un pied dans l’univers physique, l’autre dans l’univers virtuel (et d’autres pieds encore dans d’autres univers).
Même quand l’on reste longtemps muet chez quelqu’un, ou que ce quelqu’un reste longtemps muet chez nous, ce sentiment-là perdure.
La disparition de certaines de ces lumières, ou un coup dur qui leur arriverait, m’affecterait certainement bien davantage que s’agissant de certaines personnes que je côtoie physiquement au quotidien.
Au bout du compte, ça enrichit l’existence, qui n’a même pas besoin d’être creuse par ailleurs pour qu’elle puisse en être enrichie.
Et quant aux cons… Ah oui, bien sûr, y’en a partout. Dans le cybermonde on trouve les cybercons. Normal :-}
(Pardon Agnès, j’ai fait beaucoup trop long, pour un commentaire…)
(Je m’autorise encore trois lignes…)
Toutes ces considérations sur la nature des relations virtuelles ne s’opposent pas au fait que, pour moi, le cybermonde est un véritable monde avec ses lieux et ses habitants, ses domiciles et ses bistrots du coin.
J’y fais une grande différence entre ceux qui sont du pays, qui l’habitent véritablement, y ont leur domicile, habitudes, relations, et les comètes de passage, visiteurs, curieux, touristes, tous ceux qui passent pour ne pas rester et ne pas s’enraciner.
Et tous les pitres qui en dissertent doctement dans les médias ou de savantes thèses, et qui ne savent tout simplement absolument pas de quoi ils parlent parce qu’ils n’en font pas réellement partie.
Ah, on en voit plein de ceux-là, à la télé en particuliers, de doctes ignorants qui instruisent de plus ignorants qu’eux encore, à propos d’un monde dont ils ignorent tout 😉
Et d’autres avatars de ces comiques écrivent des lois pour régir ce monde qu’ils ne connaissent pas, qu’ils ne fréquentent pas, et qui n’est pas le leur. Etrange…
Ceci me rappelle effectivement une période (de 2001 à 2003) pendant laquelle je m’étais pris au jeu des forums de Libé (qui, entre parenthèses, ne sont plus que l’ombre de ce qu’ils furent) sur lesquels je passais de plus en plus de temps au point d’y consacrer l’essentiel de mon temps libre. Je m’étais aussi engagé dans des polémiques virulentes et interminables sur des sujets aussi brûlants que la Palestine mais le plus souvent sur des sujets économiques. Un premier message appelait une réponse vengeresse sur laquelle venaient ensuite se greffer d’autres intervenants en soutien à l’un ou l’autre des initiateurs de la polémique. J’étais ainsi devenu la bête noire de quelques forumistes et on en était arrivés à se pourchasser sur les forums à coups de messages pamphletaires et vindicatifs. Le pire c’est que j’avais fini par y trouver une certaine jubilation.
Et puis je m’en suis lassé.
Mais je me retrouve totalement dans les sensatations décrites dans ton message et je m’étais souvent interrogé aussi sur cette forme étrange de "communication" dans laquelle l’anonymat constitue une incitation tentante au relâchement impulsif, fut-il intellectuel.
Ceci me rappelle effectivement une période (de 2001 à 2003) pendant laquelle je m’étais pris au jeu des forums de Libé (qui, entre parenthèses, ne sont plus que l’ombre de ce qu’ils furent) sur lesquels je passais de plus en plus de temps au point d’y consacrer l’essentiel de mon temps libre. Je m’étais aussi engagé dans des polémiques virulentes et interminables sur des sujets aussi brûlants que la Palestine mais le plus souvent sur des sujets économiques. Un premier message appelait une réponse vengeresse sur laquelle venaient ensuite se greffer d’autres intervenants en soutien à l’un ou l’autre des initiateurs de la polémique. J’étais ainsi devenu la bête noire de quelques forumistes et on en était arrivés à se pourchasser sur les forums à coups de messages pamphletaires et vindicatifs. Le pire c’est que j’avais fini par y trouver une certaine jubilation.
Et puis je m’en suis lassé.
Mais je me retrouve totalement dans les sensatations décrites dans ton message et je m’étais souvent interrogé aussi sur cette forme étrange de "communication" dans laquelle l’anonymat constitue une incitation tentante au relâchement impulsif, fut-il intellectuel.
Oui, c’est vrai, cette exacerbation des émotions dans les rapports online.
Mais c’est moins vrai maintenant, pour moi. J’ai appris à ne pas trop m’investir dans des prises de bec, prises de tête. J’évite de poster de façon impulsive un commentaire, surtout si c’est pour critiquer, agresser une personne. Je me dis que ça ne sert pas à grand chose.
Par exemple, récemment, j’ai écrit un commentaire incendiaire sur un blog et je ne l’ai pas validé. C’est peut-être un peu neuneu de ne rechrecher que des rapports qui collent sur Internet, mais, je le répète, je n’ai pas le temps de m’empailler avec des gugusses qui, bien souvent, sont…
Et avec votre belle-mère, ça va mieux ?
A propos de "grammaire des corps", il m’est même venu à l’idée un jour que le Monolecte, là, derrière son clavier, pourrait bien être une femme. C’est dire le "relâchement impulsif, fut-il intellectuel"… :o)
Hors-sujet pour Swâmi (quoi que) : http://non-dualite.org/ -> lien mort ?
Hors-sujet pour Swâmi (quoi que) : http://non-dualite.org/ -> lien mort ?
@Patrick : Bizarre, je vois dans le whois que le domaine a été renouvelé il y a une quinzaine de jours, il n’est donc théoriquement pas mouru. Il s’agit en fait d’une redirection HTTP vers http://nondualite.free.fr, et le site de destination est toujours en ligne.
Peut-être Gandi merde-t-il temporairement ? Si cela persiste et que je n’ai pas oublié entre-temps, je le signalerai à l’intéressé.
@Souvarine :
Nobody’s perfect 😉
(Au secours, une socialisse !)
En fait, l’émotion passe sur le net, mais c’est celle du récepteur, pas de l’émetteur. Je peux écrire une petite vanne tendre et amicale à un cyberpote, mais s’il la reçoit un jour de blues, sans mon petit sourire en coin et mon œil qui frise, il la recevra comme un coup de couteau dans les côtes et cela le confortera dans sa déprime. C’est un peu comme quand tu vois un pote dans la vraie vie et que tu le prends par le cou en lui disant :
. On se frotte le cuir chevelu et on se marre un bon coup avant de retourner les brochettes. La même phrase sur le net pour chambrer Swâmi qui passe son temps à marner dans mon piège à spams, j’ai intérêt à y ajouter force d’émoticons pour qu’il sente l’affection dans le propos. On appréciera d’ailleurs le mot "émoticons".Le parfait contre-exemple qui valide mon truc : l’éthologie de l’automobiliste! Où il ne reste que le non verbal. Chacun dans sa petite bulle territoriale de verre securit et d’acier. J’ai toujours été fascinée par le retournement comportemental de l’automobiliste.
Tu a un piéton courtois, bien mis, civilisé, qui fait traverser les petites vieilles, et en un claquement de portière, tu te retrouves avec Néandertal éructant derrière son volant, rêvant d’un plus gros tank pour écraser la gueule des autres. En perdant le son au profit de l’image, il n’y a plus que les émotions brutes qui passent et ce sont bien celles de l’émetteur. Tu es tranquille à attendre ton tour au feu, en train de te rouler une boulette de nez et voilà qu’un coup de klaxon vengeur attire ton attention sur une créature rougeaude et hirsute, vociférant dans sa cage, dardant la tienne d’un œil sanguin! Le temps de le dire, tout verni de civilisation a volé en éclat et tu n’as plus que deux primates qui jouent à celui qui en aura des plus grosses!
@Agnès :
Le jour où je me sentirai agressé par l’un de tes propos, c’est vraiment que j’aurai besoin d’une hospitalisation d’urgence ;-))
Belle réflexion ! Merci de la partager.
Au passage, une petite phrase pour la route, signée Dominique Wolton, môssieur communication au CNRS.
" Le défi de la communication est moins de partager quelque chose avec ceux dont je suis proche que d’arriver à cohabiter avec ceux, beaucoup plus nombreux, dont je ne partage ni les valeurs ni les intérêts. Il ne suffit pas que les messages et les informations circulent vite pour que les Hommes se comprennent mieux. Transmission et interaction ne sont pas synonymes de communication."
Bonjour Agnés,
Je comprends tout à fait ce que tu dis, l’ayant vécu récemment. J’ai fait toute la campagne présidentielle de Ségo avec quelqu’un que je ne connaissais que par le net, avec un petit plus, un avatar sur Second Life (c’est pas un gros plus je te l’accorde). On était très proches ayant vécu plus ou moins les mêmes choses IRL.
Après la campagne, chacun a retrouvé son petit clan du PS et on s’est engueulé par courriels pour une stupide histoire de courants… Ceci ne serait surement pas arrivé avec un face à face. Le fait de n’avoir effectivement que de l’écrit dactylographié empêche toute relativisation des émotions et les exacerbe.
Souvarine
http://caspieds.over-blog.fr/
Comme c’est bizarre, je suis en parfait accord avec swâmi 🙂
en ce qui concerne la "gestion de l’agression", j’évite soigneusement les conflits inutiles,
sur mon blog je ne réponds généralement pas aux attaques (je différencie bien sûr attaque de contradiction, qui, par contre, quand elle est étayée ou justifiée aide à réfléchir et parfois à reconsidérer quelque chose écrit trop vite ou sous l’emprise d’une émotion).
quant aux attaques frontales de ma part, ce n’est pas vraiment mon style, à moins d’être profondément choquée.
j’aime beaucoup l’image des petites lumières, c’est tout à fait ce que je ressens, et j’ai beaucoup de tendresse pour certaines d’entre elles.
il n’est pas si facile, dans la vie non virtuelle, d’avoir, en dehors du cercle d’amis proches, des relations affectueuses, délicates, riches intellectuellement, ou simplement courtoises;
Lorsque qu’un évènement de l’actualité retient mon attention (c’est à dire tous les jours), je sais que sur les blogs que je fréquente j’en trouverai une analyse, des explications et un point de vue qui sera ou proche du mien, ou qui m’aidera à réfléchir, parce qu’il utilisera des arguments qui me conviennent.
et c’est très important pour moi de savoir que cette communauté de pensée existe.
@ Swâmi,
errare humanum est ;-))
Mais je referais mille fois cette campagne vu ce que Sarkocescu, notre cher leader, nous met dans la tronche!
Souvarine
http://caspieds.over-blog.fr/
@ Swâmi,
errare humanum est ;-))
Mais je referais mille fois cette campagne vu ce que Sarkocescu, notre cher leader, nous met dans la tronche!
Souvarine
http://caspieds.over-blog.fr/
Bonjour à tous,
Je ne nie évidemment pas que la faute de langage non verbal et l’isolement chauffaroïde font que la tension puisse monter rapidement dans les forums, mais je crois que cela n’explique pas tout.
Dans une conversation "normale", de vive voix, il y a une interaction casi instantanée qui aide à maintenir le débat et les propose dans des limites acceptables et compréhensibles pour les deux parties (qui aide, j’ai dit).
Quand on pond une demi page ou une page entière pour répondre (et contredire, souvent) au participant d’un forum, on ne permets pas à l’autre de demander des éclaircissements chaque fois qu’il perd le fil ou qu’il n’est pas d’accord, on livre un bloc massif de réflexions élaborées seul, et on s’expose à la réplique classique: "Qu’est-ce tu racontes, là, ça n’a rien à voir avec le sujet (il est con, ou quoi, ce mec?)"… réaction d’autant plus difficile à accepter qu’on s’imagine avoir fourni un texte clair et précis.
La conversation "classique" à l’avantage de permettre ce qu’on a tendance à considérer comme un défaut: celui de couper la parole à son interlocuteur. Cela peut être déplacé dans certains cas, mais c’est aussi souvent le moyen de couper court à un début d’incompréhension et donc d’éviter des problèmes ultérieurs.
Dur le net..Surtout lorsqu’on ne maitrise pas le clavier et qu’il faut réfléchir pour trouver chaque lettre..
Ce qui fait que j’ai tendence à limiter et du coup à ne pas etre compris ou plutot à mal m’exprimer.Ce qui m’a déja valu quelques "scuds".Jen’y ai pas répondus , pas par manque d’envie ,disons par imcompetence.Mais j’ai beaucoup de plaisir à lire ce blogs et leurs intervenants en général.
Dur le net..Surtout lorsqu’on ne maitrise pas le clavier et qu’il faut réfléchir pour trouver chaque lettre..
Ce qui fait que j’ai tendence à limiter et du coup à ne pas etre compris ou plutot à mal m’exprimer.Ce qui m’a déja valu quelques "scuds".Jen’y ai pas répondus , pas par manque d’envie ,disons par imcompetence.Mais j’ai beaucoup de plaisir à lire ce blogs et leurs intervenants en général.
Juste une petite remarque linguistique : on ne pallie pas à quelque chose mais on pallie quelque chose.
Allez, je vais prendre un peu de recul pour ne pas enflammer ce fil de discussion de commentaires… 😉 ( <- et j’humanise mon propos !)
bonjour
nous ne nous sommes jamais vu (bouger) et depuis quelque temps je lis vos articles (avec grand plaisir)… hier, en vous lisant,j’ai éprouvé le besoin de vous contacter mais je n’ai pas trouvé d’autre moyen que ce forum et ce que j’écris ici n’a pas de rapport avec ce que vous écrivez sauf celui que je déteste l’anonymat d’internet. J’habite Floirac et je suis né dans la banlieue d’Annemasse 🙂 voilà (un peu plat tout ça, désolé) et j’ai cru entrevoir dans le texte d’hier un fil que je pourrais saisir…
bonjour
nous ne nous sommes jamais vu (bouger) et depuis quelque temps je lis vos articles (avec grand plaisir)… hier, en vous lisant,j’ai éprouvé le besoin de vous contacter mais je n’ai pas trouvé d’autre moyen que ce forum et ce que j’écris ici n’a pas de rapport avec ce que vous écrivez sauf celui que je déteste l’anonymat d’internet. J’habite Floirac et je suis né dans la banlieue d’Annemasse 🙂 voilà (un peu plat tout ça, désolé) et j’ai cru entrevoir dans le texte d’hier un fil que je pourrais saisir…
Oui, c’est vrai, au début j’ai été surprise par la facilité avec laquelle les interactions s’envenimaient, par les erreurs que faisaient les autres sur moi (et ça me met en colère qu’on me voie pas comme je me crois).
Et aussi par ces émotions violentes face à de parfaits inconnus, comment est-ce possible?
Puis, je me suis "modérée" moi-même, l’outil a des particularités dont il faut tenir compte. Cette absence du non-verbal qui tempère souvent nos échanges en face à face, cette relation différée, qui fait que si je blesse l’autre je m’en apercevrai trop tard, voire pas du tout, et ça me reviendra de manière incompréhensible à un moment inattendu.
Il y a aussi, je crois, qu’on se surveille moins parce que la distance physique nous donne l’illusion d’être à l’abri. Et qu’on a pas de réputation à sauvegarder, croit-on.
A cet égard, la comparaison avec la bagnole est éclairante. Il m’est arrivé, une fois, vitre ouverte, de dire quelque chose de très grossier à quelqu’un qui était sur la file d’à côté, puis de m’apecevoir, rouge de honte, que je connaissais la personne. Ca m’a DEFINITIVEMENT corrigée des grossièretés au volant.
Enfin, il y a l’impossibilité du passage à l’acte: dans la vie courante, l’injure peut entraîner les coups. Dans un métro bondé, j’avais noté comme il est impressionnant de voir deux personnes quasiment nez à nez commencer une altercation violente. Mais j’avais encore plus été impressionnée par la réaction immédiate et non concertée des gens autour, qui avaient tempéré, manoeuvré physiquement pour éloigner les belligérants, bref créé la distance, tout ça dans une atmosphère très particulière de pacifique fébrilité.
Une autre particularité de l’outil, positive celle là, c’est qu’on peut toujours écrire un texte incendiaire et ne pas l’envoyer, conjugant ainsi le défoulement et le bon sens.
Oui, c’est vrai, au début j’ai été surprise par la facilité avec laquelle les interactions s’envenimaient, par les erreurs que faisaient les autres sur moi (et ça me met en colère qu’on me voie pas comme je me crois).
Et aussi par ces émotions violentes face à de parfaits inconnus, comment est-ce possible?
Puis, je me suis "modérée" moi-même, l’outil a des particularités dont il faut tenir compte. Cette absence du non-verbal qui tempère souvent nos échanges en face à face, cette relation différée, qui fait que si je blesse l’autre je m’en apercevrai trop tard, voire pas du tout, et ça me reviendra de manière incompréhensible à un moment inattendu.
Il y a aussi, je crois, qu’on se surveille moins parce que la distance physique nous donne l’illusion d’être à l’abri. Et qu’on a pas de réputation à sauvegarder, croit-on.
A cet égard, la comparaison avec la bagnole est éclairante. Il m’est arrivé, une fois, vitre ouverte, de dire quelque chose de très grossier à quelqu’un qui était sur la file d’à côté, puis de m’apecevoir, rouge de honte, que je connaissais la personne. Ca m’a DEFINITIVEMENT corrigée des grossièretés au volant.
Enfin, il y a l’impossibilité du passage à l’acte: dans la vie courante, l’injure peut entraîner les coups. Dans un métro bondé, j’avais noté comme il est impressionnant de voir deux personnes quasiment nez à nez commencer une altercation violente. Mais j’avais encore plus été impressionnée par la réaction immédiate et non concertée des gens autour, qui avaient tempéré, manoeuvré physiquement pour éloigner les belligérants, bref créé la distance, tout ça dans une atmosphère très particulière de pacifique fébrilité.
Une autre particularité de l’outil, positive celle là, c’est qu’on peut toujours écrire un texte incendiaire et ne pas l’envoyer, conjugant ainsi le défoulement et le bon sens.
chais pas de quoi vous causez …. peut être du à mon associalité 🙂
marrant comme peu de gens s’avisent de me contredire …
peut être parce que je blogue comme je conduis …
trés mal …
Je trouve cette réflexion très pertinente. Il est vrai qu’il est bon de ne pas s’enflammer trop vite sur le net. Dans un sens comme dans l’autre.
J’aime bien aussi ton analyse sur le langage non verbal. Ce qui me fait aussi dire que si on rencontre un virtuel pour de vrai, en ajoutant le langage non verbal, ça peut être explosif ! J’en ai rencontré deux pour de vrai, et à chaque fois, ajouter le langage non verbal à ce que j’avais déjà dans la tête a été du pur bonheur ! Cela en a été même perturbant, de voir à quel point les gestes qui suivent les mots collent parfaitement ensemble…
Voilà, c’était pour mettre une petite note positive ! 😉
Ne nous enflammons pas trop vite, certes, mais dans tout les cas ça chauffe pour Kouchner, le boomrang total et paf dans sa G…
Il se présente où le "camarade Bernard" au prochaines élections municipales ?
Ah j’oubliais qu’il n’avait pas besoin du scrutin des hommes le 2/3 mondain 1/3 mondiste.
Gare au gorille.
Hors sujet oui mais tellement drole.
…Wouahou lovely, submergé par tout plein de choses pertinentes…. que j’ai ressenties aussi…
Mais à propos de :
"… En tant qu’éthologue de salon, j’ai beaucoup réfléchi à ce phénomène, jusqu’à émettre l’hypothèse que l’exacerbation de la charge émotionnelle vient essentiellement de l’absence de langage non verbal dans les échanges…." (cf billet)
… eh bien moi, en tant que psychologue de bazar, j’insisterai sur le côté "projection".
On n’arrête pas de projeter… (mais une fois qu’on en est conscient, on le fait sans doute moins) : par exemple on projette sur un "interlocuteur" qui a utilisé telle ou telle formule une frustration de n’avoir pas répondu ailleurs, avant, à quelqu’un d’autre…
On croit reconnaître à partir de quelques éléments et en fait on rajoute plein de trucs, on projette tout un sac de noeuds… et vlan c’est la détestation et le réglement de comptes… avec en fait des échanges ou non-échanges et frustrations bien antérieures…
Ou alors, c’est la "projection amoureuse", qqn dit un truc et vlan, on en est épris… On en fait son "objet" d’amour…
(Bin ouais, quand je disais psy de bazar, j’exagérais pas!)
Externe libre en terminale L , refus de l’option Europe, besoin d’externalisation où de non frustations exarcerbées, nao sei, et a part ca, une ptite constitution européenne (sans fébrilité, sans consternation, sans sens verbal sic …)
Allez les manges grains tous à la manif du 18/10/2007 vous y verrez de droles associaux.
Pardon mais quesqu’on se marre quelques fois sur ton site.
Dans mon oreillette l’on me dit que c’était du 3ème degrés, of course !
Externe libre en terminale L , refus de l’option Europe, besoin d’externalisation où de non frustations exarcerbées, nao sei, et a part ca, une ptite constitution européenne (sans fébrilité, sans consternation, sans sens verbal sic …)
Allez les manges grains tous à la manif du 18/10/2007 vous y verrez de droles associaux.
Pardon mais quesqu’on se marre quelques fois sur ton site.
Dans mon oreillette l’on me dit que c’était du 3ème degrés, of course !
Pour une expression malheureuse, j’ai eu droit à un sermon d’un Grand de la blogofrance. Pendant une semaine, j’avais peur d’ouvrir mes mails et j’ai sérieusement pensé à arrêter net de bloguer.
T’avais peut-être raison.
T’avais peut-être raison.
Chère Agnès, tu écris : "En tant qu’éthologue de salon, j’ai beaucoup réfléchi à ce phénomène, jusqu’à émettre l’hypothèse que l’exacerbation de la charge émotionnelle vient essentiellement de l’absence de langage non verbal dans les échanges."
Il me semble que l’école de Palo Alto a théorisé cela depuis longtemps.
Un fuerte abrazo desde Ixcatepec
Chère Agnès, tu écris : "En tant qu’éthologue de salon, j’ai beaucoup réfléchi à ce phénomène, jusqu’à émettre l’hypothèse que l’exacerbation de la charge émotionnelle vient essentiellement de l’absence de langage non verbal dans les échanges."
Il me semble que l’école de Palo Alto a théorisé cela depuis longtemps.
Un fuerte abrazo desde Ixcatepec
Ah bein voilà !
Je viens de comprendre pourquoi j’ai raison de pas aimer le cinéma ….
Non seulement tu te prends la totalité des "skuds" dans la tronche, les verbaux, les non verbaux, les subliminaux, etc., etc ..
mais ça cumule aussi du coté des incapacités à
réagir, interompre, modérer, ou orienter le discour reçu.
En plus tu paie ….. !
Trop fun la nouvelle :
Fini de passer pour un cinemamane désargumenté,
me v’la,
cinemaphile monolectéthologique !
Ah bein voilà !
Je viens de comprendre pourquoi j’ai raison de pas aimer le cinéma ….
Non seulement tu te prends la totalité des "skuds" dans la tronche, les verbaux, les non verbaux, les subliminaux, etc., etc ..
mais ça cumule aussi du coté des incapacités à
réagir, interompre, modérer, ou orienter le discour reçu.
En plus tu paie ….. !
Trop fun la nouvelle :
Fini de passer pour un cinemamane désargumenté,
me v’la,
cinemaphile monolectéthologique !
J’arrive un peu sur le tard dans la discussion, mais tant pis, j’ajoute ceci.
Agnès a tout à fait raison dans sa comparaison : communication réelle/communication virtuelle (je schématise).
Pourtant, je crois que précisément, il faut se garder de toute comparaison entre les différentes modes de communication (il y en a des tas en fait : communication par courrier, par téléphone, mail, msn, sms… ; communication en groupe nombreux ou en tête-à-tête…).
Le fait est, je pense, que chacune a sa spécificité propre, inimitable et je dirais même, indispensable.
Chacune a aussi ses lacunes, ses travers, ses manques. Mais la communication, l’échange, existent.
Les engueulades, la montée des exacerbations ? Pas si grave en fait. (Et en ce moment, je suis bien placé pour le savoir : ça a chauffé sérieux sur mon dernier billet). Je n’ai pas envie de "mettre de distance" pour éviter les brûlures. Je ne déteste pas les brûlures, les bonnes engueulades, les bien franches, celles qui éclatent comme ça, qui vous soulagent de vos trop-pleins d’aigreurs et vous empêchent d’en accumuler de nouveaux (un couple qui ne s’engueule pas au moins une petite fois par jour, est voué à l’implosion). Mais je dérive…
Au final, je pense que l’intérêt est de multiplier AU MAXIMUM ces façons de communiquer. De se ruer dessus. De les prendre comme elles sont, avec leurs grandeurs et leurs limites, sans trop se poser de question. La "petite dernière", Internet, me ravit. J’y ai pleins de nouveaux copains, copines. Et je ne suis pas tout à fait d’accord avec Agnès quand elle dit qu’on ne s’y connaît pas vraiment. C’est faux, je pense, on s’y connaît AUTREMENT. (Et pas seulement de manière non-physique : regardez les sites d’échanges qui fleurissent et vous font monter l’adrénaline et pleins d’autres choses superbement émotionnelles.)
Il n’y a pas que ça… L’échange virtuel peut aussi parfois nous permettre d’ouvrir à d’autres des parties centrales et très importantes, mais le plus souvent cachées même aux plus "proches" avec qui nous passons une bonne partie de notre existence "physique".
Nous sommes bien plus que ce qui se voit tous les jours et que ce qui se dit dans la vie physique quotidienne.
Il y a des points centraux de nous qui ne sortent jamais, soit pour des questions de pression sociale, soit faute d’une oreille capable d’entendre ces parties de nous-mêmes, soit pour ménager des proches qui ne supporteraient pas forcément d’accepter tout ce que nous sommes.
La relation virtuelle permet parfois d’ouvrir et de partager cela, et c’est bel et bon 🙂
Les outils de communication actuels ont l’avantage de de faciliter les échanges mais restent des vecteurs froids qui imposent une certaine discipline.
Le phénomène évoqué ici a commencé en entreprise avec l’arrivée du mél. Les employés à fort tempérament ont vu un moyen d’évacuer la pression et de dire ‘leurs quatre vérités’ à des collègues dont ils appréciaient peu les positions ou les décisions. Le problème s’est réglé avec l’apparition des chartes ou des amendements au règlement intérieur.
A bien y regarder, la situation est la même quand les échanges se font en vis à vis. Les personnes au caractère affirmé franchissent facilement les limites quand les discussions où les débats ne vont pas dans leur sens. La aussi, le problème se règle quand il y a des rapports hierarchiques entre les participants : le plus ‘gradé’ décide selon sa position, celle qu’il préfère ou encore arrête les discussions.
Dans les cas où il n’y a pas de hiérarchie entre les participants, la régulation se fait ou non en fonction des personnalités et les échanges peuvent aussi dégénérer, mais c’est plus rare, surtout si les personnes sont amener à se revoir.
La notion de media froid se traduit par l’absence de rétroaction instantanée. La fréquence des interruptions dans un échange a fait l’objet d’études mettant en évidence un très fort biais culturel. Ainsi, un italien va interrompre son interlocuteur 5 ou 6 fois plus (de mémoire) qu’un anglo-saxon. Impossible sur un forum où les comportements traduisent les personnalités et les habitudes.
Si on apprend à rédiger ou a commenter/analyser un texte, on n’apprend pas vraiment à débattre à l’école. On fait parfois des exposés suivis de questions mais le débat est souvent faible. Le Web permet cet apprentissage et compense en quelque sorte un des mille déficits de l’EN.
Bon article, Agnés … je m’y retrouve tout à fait, d’autant plus que je viens à nouveau d’en faire la triste expérience sur Flickr.
Déjà au printemps sur le forum du Monde (chacun ses tares) j’ai fini par me désabonner sinon ma tachycardie serait devenue chronique !
J’ai remarqué une chose, j’ai tendance à mettre plus ou moins des visages sur les noms de mes correspondants (certains ont des avatars qui correspondent à leur vrai visage, alors là c’est différent) et ses visages deviennent antipathiques quand les propos s’échauffent !
Peut-être parce que j’ai choisi de vivre assez isolée, les échanges du net ont beaucoup d’importance pour moi. Mais si je peux me sentir un peu rabrouée, provisoirement vexée, si le conflit, et souvent la simple explication un peu vive me touchent parfois un peu, je ne porte attention qu’aux aspects positifs des échanges.
J’en suis à un certain nombre de rencontres réelles de gens avec qui les contacts se sont noués sur internet, et je n’ai jamais senti de décalage, beaucoup sont devenus des amis.
Vous êtes quelques uns sur la toile que j’aime, admire, respecte… et j’espère que la rencontre pourra se faire un jour. A l’occasion de bonnes choses ou de services à rendre, pourquoi pas.
En attendant, j’espère pouvoir arriver à compliciter un max ! 😉
Des chartes, des règles ? Oui, d’accord, mais alors le moins possible, et pas les mêmes selon les espaces. Sur les forums phpbb, la "charte" signée à l’inscription est presque toujours la même, qu’il s’agisse de jeux vidéo, de questions localo-locales autour d’une radio associative, ou du forum d’un gros parti politique. C’est idiot.
Ca bastonne sur internet ? Tant mieux. Que la paix règne sur un wiki me parait indispensable. Là je crois effectivement qu’il faut proscrire les outrances.
Mais sur un forum politique, non. A quoi ça rime, le lissage du contenu, si ce n’est au lissage des consciences. Il y a des colères qui effectivement ne s’expriment que dans l’intonation, la communication non verbale et qui sur internet se transforment en insultes et en grossièreté et bien pire encore. Limer ces colères est encore une manière de laisser entendre que tout se vaut et que tout est audible et qu’il n’y a pas d’alternative.
"l’exacerbation de la charge émotionnelle vient essentiellement de l’absence de langage non verbal dans les échanges."
la présence de langage non verbal ou l’absence de langage verbal ? Contre-sens ?
"l’exacerbation de la charge émotionnelle vient essentiellement de l’absence de langage non verbal dans les échanges."
la présence de langage non verbal ou l’absence de langage verbal ? Contre-sens ?