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22 juin 2005

A défaut de présenter un projet de société, d’avoir une vision d’avenir, Thierry Breton, à l’instar de la classe politique actuelle, se contente donc de fustiger les Français, une fois de plus.

Regardez ce gouvernement et Dominique de Villepin : où est la ligne, où est la vision, où va-t-il ? Quelle est son analyse : pourquoi ça n’a pas marché jusqu’à présent et qu’est-ce qu’il faudrait faire pour que ça marche ? Rien, aucune analyse ! Des petites recettes à la noix. Depuis Chirac, c’est de pire en pire : aucune perspective, aucune vision, que des mesurettes. Et en plus on nous dit "attention, vous n’avez pas le choix", mais je demande à voir ![1]

Thierry Breton attaque donc directement en accusant les Français de vivre au-dessus de leurs moyens, en terme de protection sociale, cela s’entend.
C’est amusant, lorsque l’on sait que la France est l’un des pays les plus riches du monde et c’est encore plus drôle quand on sait que le pays présenté en modèle indépassable, celui qui fait rêver tous les résidents actuels des ors de la République, les États Unis, donc, ne vivent qu’à crédit sur le dos du reste de la planète :

les États-Unis, c’est un cas particulier : quand on peut vivre en épongeant les 3/4 de l’épargne du monde, il est évident qu’on peut faire à la fois de l’investissement et de la consommation, mais on se met à terme dans un sacré merdier. Les Chinois ne sont pas fous, ils ont le temps pour eux, ils accumulent les créances vis-à-vis des USA et un jour, ils vont être en mesure d’acheter tout l’appareil économique américain. [2]

Bref, l’idée c’est de nous convaincre que ce qui coule notre "modèle social", c’est le trop, comme trop de protection, trop de solidarité :

aujourd’hui on dit qu’il y a trop d’État, trop de masse salariale – qu’il faut une flexibilité de l’emploi et des salaires -, trop de protection sociale, trop de fonctionnaires, trop d’aides à l’étranger… Il n’y a que les revenus du capital qui ne sont pas de trop. Certains fonds de pension ont même dénoncé le "trop d’investissements productifs" parce que ça venait en déduction des dividendes ! La voilà, la rationalité dominante.[3]

Mais là où Thierry Breton devient carrément tordant, c’est quand il propose son panel de solutions, comme celle de travailler plus, leitmotiv qui tourne en boucle depuis 3 ans dans la bouche de nos gouvernants, avec le résultat que l’on connait.

Dans l’optique de la rentabilité du capital et du patrimoine financier, le chômage, c’est la variable d’ajustement. La finalité c’est le profit et le fric, et le chômage n’est pas le problème : c’est la solution ! Alors on fait semblant de le dénoncer et d’agir contre.[4]

Parce que rappelons tout de même que le énième pantin du refrain "faut remettre les Français au travail" a fait une brillante démonstration de cette assertion, quand il en a eu l’occasion en tant que dirigeant de France Telecom, en vidant pas moins de 27 000 personnes![5]
Beau score, non? En voilà quelques uns qui doivent apprécier le grand talent d’humoriste de notre "nouveau" sinistre de l’économie!

Notes

[1] René Passet pour Actu Chomage

[2] Idem

[3] Idem

[4] Idem

[5] Voir aussi : Thierry Breton, pro du licenciement.

51 Commentaires

  1. Avec un ami de lycée, on a suivi la même formation très sélective et très demandée.
    Ses parents lui ont filé un appartement dans lequel il a emménagé avec sa femme et son enfant. Sa femme travaille pour 1800 euros net / mois, lui a décidé de ne pas travailler et touche le RMI/différentes aides. Ils ont un revenu moyen de 2250 euros net / mois, ne paient pas de loyer, ni d’impôts.
    Sa femme a des semaines de 6 jours, ce qui lui donne une semaine de vacances par mois. Ils en profitent pour aller à la campagne, à la plage, voyager à l’étranger etc… Ils ont beaucoup de temps libre s’amusent, la belle vie quoi.

    Pendant ce temps, j’ai un travail à 50 000 euros brut annuel, soit 40 000 euros net annuel. Après impôt sur le revenu, il me reste 35 000 euros. Puis j’ai à payer 850 euros / mois de loyer, il me reste 25 000 euros pour profiter de la vie, soit 2 000 euros /mois.
    Le seul hic, c’est que je bosse 10h/jour et je prends 2 semaines de vacances par an.

    Par conséquent, si je compare avec la famille de mon ami qui travaille 35h/mois et qui touche 2250 euros et moi qui bosse 10h/jour pour toucher 2 000 euros, je me demande vraiment si ça vaut la peine de continuer à bosser.
    Je rappelle que j’ai un salaire annuel brut de 50 000 euros, ce qui me place dans la tranche supérieure des salaires. Cette comparaison ne tient même plus la route pour un smicard qui n’a aucun intérêt à travailler.

    Personnellement je pense que je vais travailler encore quelques années, devenir propriétaire, puis faire comme mon ami, profiter du système et de la vie. Et tant pis pour les déficits publics, c’est pas mon problème, mais celui de l’état. Et je m’en fous d’être traité de parasite ou de profiteur puisque personnellement je serai heureux, encore plus heureux que quand je travaillais et que j’étais productif.

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  2. C’est faux, archi faux : le RMI est un revenu différentiel! Si le couple a un revenu de plus de 700€ et des poussières, c’est tranquille, il ne peut l’avoir. C’est un fantasme cette histoire de cumul des aides. Avec 1800€/mois, tu n’as accès à aucune aide, ni allocation logement, ni rien, sauf, la PAJE, pour un enfant de moins de 3 ans, 160 €/mois. Même s’ils sont hébergés à titre gratuit, ils ont la taxe d’habitation à régler et s’ils sont propriétaires de l’appartement donné, ils ont la taxe foncière en prime. Pour l’impôt sur le revenu, ils sont hyper limites à 3 sur 1800, mais pas très loin d’en payer.
    Un smicard a un intérêt réel à bosser, non pas pour profiter de la vie ou quoi que ce soit d’autre, mais juste pour espérer bouffer un peu et payer le loyer de son placard à balai à 1h30 de son boulot, parce que plus près, c’est trop cher!

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  3. Oui Agnès.
    J’ai parlé des différentes aides contractées et non cumulées avec le temps.
    En faisant une moyenne sur l’année, ça donne le chiffre que j’ai donné plus haut.
    Je connais leur « finance » parceque je m’en occupe.

    Quoi qu’il en soit, ils vivent très bien et ne manquent de rien.

    Bref, je retourne bosser, je suis pas payé pour rien foutre non plus.

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  4. Ben, tu devrais t’occuper des nôtres, pendant que tu y es, parce que nous, on est carrément des mauvais à côté de tes amis : on gagne que dalle et on n’a jamais le droit à rien, sauf aux emmerdes 😉

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  5. Quand j’ai demandé le rmi (pas perçu pdt longtemps car j’ai retrouvé du travail, heureusement), c’était il y a qq années déjà : j’ai eu la visite d’une représentante de la caf. Moi, je n’ai pas trichée ! Et ce sont les gens qui connaissent très bien les systèmes qui pvt tricher, sans dommage. La compagne des la personne devait être absente ou assurer sur l’honneur (!) qu’elle n’appartenait pas au foyer ; avec deux déclarations d’impots séparées. Ce n’est pas parce que ce couple a su profiter des systèmes en place (comme aussi pour certaines autres familles, par exemple contourner la sectorisation de la carte scolaire, du même style), que tous les gens en réels besoins d’existence (et non pas de luxe) font ainsi… Je suis pour plus de contrôle ; ainsi, votre couple de connaissance trouvera un nouveau système de profit, car c’est là apparemment leur façon de pensée… Mais peut-être ne nous avez-vous pas tout dit…

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  6. Oué, oué… On le sait, que t’es qu’une feignasse de chômeuse… En plus, paraît que tu t’apprêtes à rejoindre le camp des profiteurs, en te mettant à ton compte, hein, c’est pas de la trahison pure et simple, ça ??? (Gnnhihihihihi… vengeance, vengeance…)

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  7. C’est pas bo de se plaindre tout le temps …

    une citation : Concrètement, la charité renvoie au geste simple qui consiste à donner à une main tendue : c’est un des actes les plus stupides qui puisse être fait, de la part du receveur comme du donateur. C’est l’expression même d’une société qui ne fonctionne pas correctement. Je possède, tu ne possèdes pas, et par cet échange je t’entretiens dans ta position de mendiant. C’est accepter la situation et favoriser l’immobilisme. Francisco Van der Hoff (co fondateur de Max Havelaar). Vive la formation et la mobilité.

    J’ai lu avec interet l’interview du professeur René PASSET. Comme d’habitude l’économie en France n’est vu que par le prisme de la grosse entreprise. Du coup toute l’analyse théorique avec les chiffress des grandes entreprises à l’appuis sont vérifiés – Mais les possibilités, la situation dans les TPE, artisans, commerçants (1,5 millions quand même), rien. Ex: les 35 h – d’après ce monsieur, qui maintenant me fait douter d’ATTAC- ce sont les 35 h qui ont créé l’emploi, pas la croissance – Pourrait-il rappeler à la noble assistance la date d’application de ces 35h ? réponse janvier 2000 – année ou le chomage est reparti à la hausse, en même temps que la croissance baissait. Et l’application dans une TPE de ces 35 h – Un temps de déplacement d’un ouvrier sur un chantier. Le temps pour un maçon pour monter un mur, il y a pensé, le grand penseur (on peut mettre en 1/4 de maçon en plus sur le chantier? ). Et l’attitude, la motivation du même maçon qui s’en ira de son chantier arrivé à la fin de son cotat d’heure, et du coup perdra 2 ou 3 heures pour refaire le déplacemet pour finir son travail…..

    Les intellectels d’aujourd’hui ne sont plus ceux qui montaient sur des barriques pour se faire entendre ….

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  8. Pour citer les chiffres, faut pas les piquer dans la file d’attente chez le boucher, ou au comptoir devant son petit noir. Le salaire moyen net en France, en 2002, (pas à jour !), est de 15250 Euros. Moyen, ça veut dire que tu peux dire 13500 pour les femmes et 16500 pour les hommes (à peu près). Aujourd’hui, pour 35 heures par semaine, un SMIC temps complet ça vous rapporte du 1000 Euros net par mois maxi ! Donc avec tes 35 000 Euros nets par an tu fais une bonne action, tu relèves le niveau très bas à cause de combien de ces salauds de pauvres qui font du partiel ?! Au lieu de relever le cas où momentanément un couple vit bien, en se contentant de ce qu’il a, tu devrais voir si tu ne peux pas, bénévolement, donner des conseils de gestion et juridiques, dans des permanences hebdomadaires dans des associations ou des syndicats… tu peux également visiter les Prud’hommes de ton coin… tu vas découvrir un monde d’une violence que tu n’as pas l’air de soupçonner.

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  9. Bonjour Mariano,

    Je côtoyais une assoc de gens surendettés, parmi eux, il y avait le cas d’une femme qui n’avait pas le bac, mais après 10 ans de travail, elle touchait un salaire de 1500 euros net / mois, elle avait 2 crédits à rembourser, 400 et 600 euros par mois, ce qui lui laissait à peine 500 euros pour vivre ce qui était impossible. Elle a pas payé, les huissiers lui sont tombés dessus, lui ont tout pris etc… Bref, une catastrophe.
    Elle n’avait aucune aide, les conseils c’est bien, mais c’est l’argent qu’il lui fallait. Son 1er crédit était de 3 000 euros (intérêts inclus), j’ai sorti la somme sans la noter chez un notaire, le contrat était oral, elle devait me les rendre quand elle aura fini de rembourser son 2nd crédit. Il lui restait donc à rembourser 600 euros / mois pendant 2 ans. Ce qui avec 1500 euros net /mois de revenus est largement faisable tout en ayant un niveau de vie correct.
    3 ans sont passés, alors qu’elle aurait du finir de rembourser le 2nd crédit et m’avoir remboursé, sa situation est encore pire et elle a encore plus de problèmes avec les huissiers.
    Je pense pas revoir l’argent que je lui ai filé, mais je m’en fous, je suis pas à 3 000 euros près. Pour ne pas rester sur une mauvaise expérience, j’ai retenté avec une autre personne et à quelques détails près, c’est la même chose que la 1ère expérience.
    Les gens surendettés qui deviennent pauvres, ils ne le sont pas par hasard, c’est juste qu’ils savent pas gérer leur argent, ils ont jamais appris à le faire, ils savent que dépenser en vivant au dessus de leur moyen et ils occultent totalement le fait qu’ils doivent rembourser.
    J’aurais pu leur donner tout l’argent nécessaire pour éponger leurs dettes, quelques semaines plus tard ils redeviennent surendettés. Il n’y a pas de solution avec eux et il y a aucun intérêt de les aider.

    Sans vouloir tirer de conclusion, j’ai quitté cette assoc et je n’aide plus les pauvres surendettés, dorénavant, je passe une partie de mon temps avec des gens qui savent utiliser leur argent. On flaire un coup, on met notre argent en commun, quelques années plus tard, on récupère la mise et du bénéfice. Je me sens plus utile avec ces gens qui font avancer les choses, parce que l’argent investi permet aux créateurs d’entreprises de monter leur affaire qui grossi avec le temps, que de perdre mon temps à aider de pauvres gens surendettés qui ne respectent aucun engagement.

    C’est malheureux à dire, mais avec toutes les aides et la bonne volonté, le pauvre restera pauvre et les gens comme moi préfèreront toujours se mettre avec des gens qui savent utiliser l’argent pour en gagner encore plus.

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  10. Bonjour Agnès,
    Concernant les conseils, en fait c’est pas super compliqué, faut juste connaître des revenus mensuels, établir un budget et surtout s’y tenir.
    Le couple d’amis, avec leur revenus, ça leur laisser pas beaucoup de marge, par conséquent tout ce qui est superflu est banni.
    Par exemple, le téléphone fixe, portable et internet, coûte une moyenne de 120 euros par mois, ce qui est énorme. Ils n’ont donc que le téléphone et depuis peu, grâce à la division par 3 de l’abonnement adsl, ils ont internet.
    Ils ont pas de télé, la redevance c’est cher.
    Pas de voiture, entre le prix de la voiture, l’assurance et l’entretien et l’essence, ça coûte une moyenne de 1 000 euros / mois.
    Le budget ciné est de 10 euros / mois reportable d’un mois à l’autre.
    Le budget resto, c’est 60 euros / mois reportable d’un mois à l’autre.
    1 paire de chaussures pour sa femme tous les 3 mois.
    Interdiction de fumer, la clope c’est cher.
    Etc…

    Tout est budgétisé avec des plafonds infranchissables.
    Bien évidemment aucun crédit même si il est à 2.5%. Les crédits c’est une mauvaise habitude, faut toujours garder en tête qu’on s’offre ce dont on a les moyens d’acheter. Par exemple si ils veulent s’acheter un truc cher, ils mettent de coté tous les mois une partie du prix puis ils vont l’acheter cash. Je trouve les pubs qui incitent les gens à partir en vacances à crédit totalement irresponsables : si tu n’as pas les moyens de te payer des vacances, tu attends d’en avoir pour y aller.

    Le bon coté de la budgétisation, c’est qu’il reste assez d’argent pour pouvoir les placer. Des produits financiers il y en a une tonne qui peuvent convenir à chaque profil d’investissement.
    Pour leur gamin, ils ont une assurance vie ou ils versent 50 euros / mois et c’est bloqué pendant 8. C’est rien 50 euros / mois, mais quand le gamin sera majeur, il aura 15 000 euros sur son compte, ce qui est un joli capital pour entrer dans la vie d’adulte, ça lui paiera le permis, les frais de scolarité etc… Puis pour les parents, ils ont un PEA ou ils versent 200 euros / mois, sur le long terme, c’est le meilleur rendement.

    Bref, malgré un budget de 2200 euros / mois pour 3 personnes, il y a de quoi faire pleins de choses, mais il y a beaucoup de contraintes et c’est un peu compliqué. Il faut toujours y penser et se tenir au budget fixé, ne jamais déraper et tout se passera bien.
    J’avais conseillé mon ami de travailler pour éviter tous ces désagréments de budget, mais ils préfèrent ces contraintes que celles du monde du travail.

    La majorité des gens ne vivent pas comme ça, ils ne pensent pas à gérer leur argent, dès qu’ils en ont un peu, ils le dépensent pour se faire plaisir avec des achats coup de cœur.
    Il y a un décalage énorme entre les ressources réelles des gens et l’idée qu’ils font de leur vie : ils vivent au dessus de leur moyen en pariant sur l’avenir.
    De plus, moins on a de revenus, plus il faut réfléchir à sa gestion, mais malheureusement, les gens à faibles revenus ne sont pas éduqués pour trancher entre les priorités et gèrent mal leurs revenus.

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  11. IL FAUT DELOCALISER ALAIN!!! Tu as l’air aigri alain, fais l’amour, ça ira mieux!

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  12. free tibet > C’est pas bo de se plaindre tout le temps …

    Et le paternalisme, ça fait sûrement du bien à la personne qui le profère, mais ça marche moyen en terme d’efficacité…

    > J’ai lu avec interet l’interview du professeur René PASSET. Comme d’habitude l’économie en France n’est vu que par le prisme de la grosse entreprise

    C’est vrai, sauf que ce sont elles qui créent le plus de richesses (voir les dépenses de R&D par exemple).

    Par ailleurs, comme l’explique Passet, la réduction du temps de travail est une donnée historique, et _une_ des solutions disponibles pour réduire le chômage. Il se trouve que dans une économie de marché, l’Etat ne peut obliger les boîtes à embaucher, c.a.d. à réduire la part des profits dans la VA pour augmenter la part alloué aux salaires. La RTT est un moyen de les y contraindre indirectement. Et comme on sait qu’une partie du problème du chômage en France (mais aussi en Allemagne, etc.) vient d’une croissance trop faible des salaires par rapport au profit, la RTT a été un moyen de booster la consommation.

    Ceci ne veut pas dire qu’il n’y ait pas d’autres problèmes à résoudre, comme par exemple…

    – depuis 20 ans, de part l’augmentation du chômage et un taux de syndicalisation très faible en France (8% en moyenne, cad quasiment 0% dans le privé, contre 80% en Scandinavie par exemple), la part des profits dans le partage de la valeur ajoutée augmente, alors que la part des salaires stagne voire diminue, ce qui a bien sûr un impact très important puisque 80% de la consommation en France est celle des particuliers

    – des dépenses trop faibles en R&D en France (encore pire quand on retire le nucléaire et les dépenses militaires),

    – une trop faible mobilité (vu les problèmes de langue/culture, on va se limiter à la mobilité en France, puisqu’il est bp plus facile à un Américain de se relocaliser aux US de par l’absence de barrières linguistique et culturelle)

    – une inadéquation entre formation et marché du travail (cf. le courrier de Libé aujourd’hui : la nana s’étonne de ne pas trouver de boulot dans le culturel, alors qu’elle savait dès le départ que la demande est largement supérieure à l’offre dans ce domaine http://www.liberation.fr/page.php?Article=305777)

    – on sait depuis longtemps qu’une des faiblesses de l’économie française sont une trop faible spécialisation, et trop forte présence dans des secteurs à faible valeur ajoutée (agriculture, nucléaire, etc.)

    – etc.

    Bref, les RTT étaient _un des trucs_ à faire, mais ça n’aurait pas dû être la _seule_ mesure à lancer (et d’ailleurs, les TPE en ont été malheureusement quasiment exempté.) Passet le rappelle d’ailleurs : ça fait 20 ans qu’on ne fait que des mesurettes, sans avoir le courage politique de toute mettre à plat. C’est en ça d’ailleurs que je trouve la crise européenne actuelle salutaire.

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  13. J’aime bien Alain : les pauvres n’ont pas appris à gérer le fric, alors ils restent pauvres. Ben, apprenons-leur à gérer du fric. Evident, non?
    Apprenons-leur aussi à éteindre la télé qui martèle en permanence que consommer rend heureux, car n’oublions pas que nous vivons dans une société de consommation, qui a besoin que les gens achètent en masse des trucs qui ne leur servent à rien. D’ailleurs, les USA sont un exemple de cette logique où presque tous les ménages vivent largement au-dessus de leurs moyens en enchaînant les crédits.
    Perso, j’ai appris à gérer le fric. A ne jamais dépenser plus que je n’ai. A toujours tenter d’avoir quelque chose à mettre à gauche chaque mois. A réduire drastiquement les dépenses quand les rentrées diminuent et que les prix grimpent en flêche. A me méfier du crédit comme de la peste : « Si tu veux un truc, économise pour te le payer, si tu ne peux pas, c’est que c’est trop cher pour toi« . Je n’ai fait qu’un seul crédit de toute ma vie : ma bagnole, pour aller bosser, une occase à 1500 €, et c’est tout. Mais j’ai beau serrer la vis de toute part, il arrive un moment où ça ne tient plus : En perdant mon boulot, j’ai perdu 1/3 de mes revenus, j’ai serré les boulons, ça a marché. Là, malgré tous mes efforts, j’arrive en fin de droit. Le ménage va perdre 50% de ses revenus, sans compensation, et il ne reste plus beaucoup de poste budgétaire à sabrer, vu que j’ai déjà liquidé l’habillement, les sorties, les loisirs, les livres (j’en suis malade, mais bon) et changé le mode d’alimentation (plus de produits élaborés, plus que des produits bruts). En face, des prix qui grimpent dur : loyer, mais surtout essence, électricité. Je vis en zone rurale. Pas de transports en commun. On ne peut sabrer les deux vieilles caisses, sinon, pas de possibilité de retravailler. On va réduire la mutuelle. Et clairement rogner sur la bouffe, en essayant de maintenir un équilibre alimentaire potable.

    Pendant ce temps, je cherche toujours du boulot, multiplie les occasions de rencontrer « les décideurs », même si je n’ai plus de quoi m’habiller correctement. Comme je n’ai toujours pas de boulot en vue, j’ai décidé de monter ma boite. Tout est OK : concurrence, partenaires, produit, analyse du marché, prix, investissement de départ. Manque le fond de roulement. Qui excéde la somme économisée ces 3 dernières années. Et que je refuse d’emprunter. Je suis coincée.
    Mais bon, c’est sûrement parce que j’ai le gène de la pauvreté que je ne m’en sors pas, hein?

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  14. Moi j’ai le gène de la pauvreté, mais j’ai des revenus conséquents… sauf que tout disparaît systématiquement… Ca fait hurler ma chère et tendre qui avait les yeux pétillants face à ma feuille d’impôts, mais qui déchante à chaque fois que je lui parle de mon compte en banque… Pourtant… pas de voiture, pas de télé… mais… mais bon…

    J’apprécie beaucoup la simplicité avec laquelle s’exprime René Passet. Pour avoir fait des études d’économie, je dois avouer que l’entendre, ça me rappelle certains économistes, qui à l’époque (90-95) étaient considérés comme has-beens, parce qu’incapables de pondre un modèle mathématique conséquent démontrant que l’équilibre général est le seul objectif pertinent de l’économie et que cet équilibre n’est possible qu’en situation de concurrence pure et parfaite…

    On nous annonçait la fin des idéologies, la fin de l’histoire… et on redécouvre avec effroi que les journalistes sont aux ordres, que les travailleurs sont priés de ne pas moufter, que le pouvoir se comporte comme au XIXè siècle. C’est tellement criant qu’en lisant les propos de De Villepin ou de Breton, j’ai l’impression de revoir le téléfilm dédié à Jaurès.

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  15. Bonjour Agnès,

    Je sais vraiment pas quoi te répondre.
    Il y a quelques semaines j’ai passé une annonce pour un CDD de 3 mois pour l’été. Le boulot consiste à rappeler des gens pour vérifier leurs coordonnés. Autant dire que c’est un boulot super simple et pas super intéressant non plus. Et bien figure toi que j’ai reçu 400 réponses en à peine 2 jours. J’ai tout de suite demandé à ce qu’on retire l’annonce. Je m’attendais pas autant de réponses pour un boulot si peu intéressant et surtout pour un CDD de 3 mois payé au smic. Puis je te parle pas des CV des gens, la moyenne est de Bac+3, c’était vraiment un choc pour moi et surtout que ça balayait l’idée que les chômeurs cherchent pas de travail. D’ailleurs j’en ai parlé aux collègues pour qu’ils comprennent qu’un chômeur n’est pas un « branleur » et que des gens très bien acceptent des boulots « bof ».
    Pendant ce temps, un ami cherchait un cuisinier pour la même période estivale, il demandait pas un grand chef non plus et figure toi qu’en 1 semaine, il a reçu aucune réponse. Pourtant c’était payé plus que le smic et les horaires étaient correctes, pourtant aucune réponse.

    J’en ai discuté avec lui, en fait il y a des secteurs qui recrutent et d’autres pas, le problème est que les gens répondent aux annoncent des secteurs qui recrutent pas, ce qui créé un déséquilibre monstre entre l’offre et la demande. C’est pas normal que pour un boulot de standardiste il y ait 400 réponses en 2 jours et pour un cuisinier 0 réponse en 1 semaine. Je pense pas non plus que le boulot de cuisinier soit ingrat. Je pense pas non plus que c’est plus difficile de cuisiner que de savoir utiliser l’outil informatique. En revanche ce que je pense c’est que la formation des gens ne correspond pas du tout à ce que le monde du travail recherche.
    J’entends tout le temps qu’il y a 500 000 postes à pourvoir et que avec 10% de chômage c’est incompréhensible. En fait c’est juste que la formation des chômeurs ne correspond pas aux postes proposés, « on forme des historiens, mais on a besoin de maçons qualifiés ».
    Personnellement ça me fait une belle jambe un doctorat en « histoire des tribus pygmées en Amazonie », qu’est ce que tu veux trouver un boulot avec ça ? Ensuite ces mêmes gens s’étonnent de ne pas trouver de travail malgré leur Bac+8.
    Le problème est qu’il y a certains secteurs qui recrutent sans aucun diplôme, l’entreprise est prête à dépenser beaucoup d’argent pour les former et pour les garder.

    J’ai regardé ton CV Agnès, sur le papier il est bien, mais la question que je me pose, c’est à quel boulot ça correspond ? Qui pourrait t’embaucher ?
    Et à ces 2 questions, le monde du travail répond « pas de boulot ».
    Les universités proposent des formations dans tout et n’importe quoi, mais en aucun cas la formation correspond à un boulot dans le monde du travail. Et ce n’est pas le travail de l’université de proposer des formations qui n’ont que des débouchés dans le monde du travail. L’université n’a pas un but utilitariste : l’université dispense une formation, point. Après qu’il y ait un travail derrière, c’est pas son problème.

    Pendant ta recherche d’emploi, tu as sûrement remarqué les secteurs qui recrutent, c’est vers eux qu’il faut se diriger même si ils correspondent pas à ta formation. Mais si tu t’entêtes à chercher dans ton domaine de formation, c’est évident que tu trouveras rien.
    Faut se retourner vers un secteur porteur pour trouver du travail.

    Pour finir, actuellement (et c’est pas prêt de changer), il est préférable de se former pour être plombier que informaticien : Le secteur de la plomberie recrute en masse, il y a du boulot, il y a plus d’offres de travail que de demande et ça paie bien. Alors qu’en informatique, le secteur formation bac+2/3 est complètement bouché.

    Réponse
  16. Pourquoi cela ne tient plus Agnés ?

    Car tu ne controle ni les prix ni ton salaire. Bref tu es dépendante de l’evolution sociétale et de ton patron ou de l’etat. (l’avantage de l’etat c’est que tu vote donc tu peux l’influencer).

    
    

    On peut comme le dit alain faire un budget, le tenir et pourtant il existe des dépenses indispensables et incompressibles.

    Le logement, la nourriture, les fluides (energie), le transport, la santé

    Plus tu rogne et plus tu a des choses de qualité mediocre, exemple la nourriture etc.. qui ensuite bouffe ta santé etc, idem pour le logement si tu t’eloignes des lors tu dois te deplacer plus, si tu rognes sur le deplacement tu ne peus plus aller loin et tu n’es plus mobile et tu trouve plus de boulot etc.. d’ou une spirale de l’exclusion

    Les cours de bonne gestion genre pére de famille de alain me font doucement rire. Je suis expert comptable et je gére trés bien mon budget, mais je sais qu’il y a en RP un seuil en deça duquel il est quasi impossible de descendre. Et je ne maitrise pas tout mes revenus ou les paramétres de mes dépenses (tu choisi quand ta bagnole est en panne ?, Tu choisi quanf tu tombe malade ?, tu choisi quand tu a un dégat des eaux etc…) Alors le couplet si t’es pauvre c’est qu’ne fait t’es incapable de t’assumer me fait franchement rire. Il est evident que mieux tu sais gérer et te demerder plus tu a de chance de « tenir » et finalement de rebondir. Mais ce n’est pas la cause de la pauvreté. La cause c’est la precarité, les accidents personnel (santé, divorce), etc..

    Réponse
  17. Alain > Pendant ta recherche d’emploi, tu as sûrement remarqué les secteurs qui recrutent, c’est vers eux qu’il faut se diriger même si ils correspondent pas à ta formation

    D’ailleurs, pour info, le magazine de l’APEC « Courrier des cadres » indique pour chaque section des offres d’emploi le ratio offres/postulants, et la tendence. Bien sûr, APEC donc postes de cadres, mais ça permet déjà d’avoir une idée. Combiné avec les infos de l’ANPE, on a déjà une bonne idée des secteurs qui embauchent.

    Ceci dit… quid des formations si l’on veut se former à la cuisine ou autre métier artisanal porteur (électricité, plomberie, etc.) même des années après être entré dans la vie active? Je doute que l’AFPA et al. acceptent de financer ce genre de formation pour des adultes qui n’ont pas du tout le profil?

    Agnès : tu veux pas te former à la compta/paie? 🙂 Y a bp de postes…

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  18. Bonjour prevalli,

    Ou je parle de rogner sur la qualité, de dépenses indispensables ou incompréhensibles ?
    Je dis simplement qu’on ne devient pas pauvre du jour au lendemain et qu’une bonne gestion de ses revenus évite de se retrouver dans une situation catastrophique.

    A une époque je m’occupais de gens qui cumulaient les crédits et qui n’arrivaient plus à les rembourser. Pour constituer leur dossier, j’avais leurs relevés de compte bancaire ainsi que leurs revenus sur les 3 dernières années.
    Pour être concret, je vais parler du cas d’une famille avec 1 enfant.
    Ils avaient un revenu correct et vivaient bien, puis ils se sont mis à consommer, un crédit pour avoir l’écran à plasma, un crédit pour avoir le frigo américain, le lave linge et vaisselle, un crédit pour la voiture etc… et en 2 ans, ils ont cumulé 6 crédits. Tout allait très bien jusqu’au jour ou la femme pour cause de santé ne pouvait plus travailler. Les revenus ont baissé, mais les crédits à rembourser sont toujours la et le mari ne pouvait plus rembourser. C’est pour cela qu’il est venu me consulter, je rachetais ses crédits et je lui proposais un unique crédit à rembourser étalé sur une plus longue durée. Bien évidemment ça lui coûtait plus cher, mais il pouvait pas faire autrement avec les revenus qu’il avait.
    Cette famille qui avait une situation correcte se retrouve dans une situation inconfortable, il ne reste plus que le mari perde son boulot pour que la situation devienne catastrophique. Cette descente en enfer ne serait pas arrivée si ils géraient correctement leurs revenus.
    J’avais épluché ses dépenses et j’ai discuté avec le mari, je lui ai demandé pourquoi il avait un abonnement pour Canal Satellite et TPS qui lui coûtaient 70 euros / mois, il a répondu qu’il était fan de l’OM et que pour rater aucun match, il devait avoir les 2 abonnements. Le monsieur est surendetté mais ça l’empêche pas de lâcher 70 euros / mois pour 4 matchs / mois. C’est aberrant.

    Le cas de cette famille correspond à 95% des dossiers traités, ils ont une situation confortable, ils dépensent sans compter, un jour un accident arrive et ils peuvent plus rembourser. C’est la ou commence la pauvreté. Ils ne l’étaient pas à la base, mais petit à petit, ils le sont devenus. Je le répète, on ne devient pas pauvre du jour au lendemain, mais petit à petit à cause d’une mauvaise gestion des revenus.
    Personne n’échappera à un accident de parcours, mais il y a très peu de gens qui prennent les précautions pour limiter les dégâts. Pourtant une solution simple consiste à ne pas vivre au dessus de ces moyens, mais les gens peuvent pas s’empêcher de consommer.
    On ne devient pas pauvre d’un coup.

    Réponse
  19. Alain, tu ne peux pas généraliser comme ça à la louche.
    Ceci dit, on remarque que ce ménage consomme plutôt abondamment et que son surendettement est consécutif à la perte d’emploi de la femme. Il s’agit là plutôt de gens qui appartiennent par défaut à la classe moyenne supérieure (le revenu médian est à 1200€/mois) et qui ont le niveau de vie « normal » pour cette classe qui est effectivement de plus en plus touchée par le chômage dont elle se pensait à l’abri.
    Je te parle de gens qui ont toujours pris soin de ne jamais dépenser plus qu’ils n’avaient, comme chez moi, ou dans toute ma famille, une vraie famille de prolétaires, c’est à dire de gens qui ne peuvent compter que sur les revenus du travail pour vivre et qui épargnent ce qu’ils peuvent pour les coups durs. Les revenus de cette classe sociale ont beaucoup régressés ces dernières années, bien plus que ceux de la classe moyenne, qui se transmet souvent un petit patrimoine, qui, lui, s’est bien valorisé. Pire, on assiste pour la première fois à une régression sociale des jeunes générations de cette classe.

    Quand au problème de la sur-consommation, tu ne peux nier qu’elle fait intrinséquement partie de notre organisation économique : publicité, sollicitations diverses et permanentes, matraquage, tout est fait pour que les gens se sentent frustrés de ne pas posséder. Nous sommes de plus en plus nombreux à nous orienter vers la simplicité volontaire, à refuser de nous vautrer dans la marchandise, mais malgré tout, avec des revenus en constante régression, un chômage endémique, pour de plus en plus de gens, il devient difficile de pourvoir à leurs besoins réels et fondamentaux : logement, nourriture, énergie, vêtements. Tous les gens qui connaissent un peu l’économie savent qu’il existe un seuil de dépenses en dessous duquel il n’est pas possible d’aller, bien que nombre de RMIstes arrivent chaque mois à réaliser cet exploit.
    Comme dirait l’autre, la pente est rude, et tu as vite fait de dégringoler au moindre accident de la vie!

    Réponse
  20. Pour Fred : je n’ai accès à aucune formation. L’ANPE m’a même refusé un bilan de compétence. Pour eux, je suis passée en pertes et profits!

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  21. Certe alain, mais quoi d eplus normal dans une société de consommation. Regarde aux US ou le credit est roi (car la france est le pays européen qui epargne le plus) hé bien les inégalités et la pauvreté augmente.

    Alors tu nous fait de super post justifiés (le dernier est pertinent) sur la politique de la cigale et de la fourmi, c’est bien mais il est aussi comprehensible d’avoir confiance en l’avenir et de se faire plaisir. Car cela aussi fait tourner la boutique de l’economie. C’est la confiance.

    Le probléme majeur c’est la combinaison de l’insecurité grandissante généralisée (salariale, job, securité sociale etc..) avec l’incitation à la consommation. Plus il y a insécurité plus tu épargne moins tu consomme et moins il y a de croissance. Alors le gouvernement essaie de faire consommer en incitant au crédit, et la BCE baisse les taux pour se faire et en même temps on renforce l’insecurité via la flexibilité. DELIRE !

    La société pousse les gens à vivre au dessus de leurs moyens ! Il y a une pression a faire partie des gens « in ». A long terme on en paiera tous les conséquences. En attendant certains se goinfre de ces faillites personnelles (les banques rattrapent leur pertes via leur portefeuille boursier et les entreprises par une surconsommation font des profits records …). Et la fracture sociale toutes les elites s’en foutent royalement. Et les consequences à long terme encore plus, et les consequences environnementale et de santé publique … n’en parlons pas.

    Réponse
  22. Bonjour prevalli et Agnès,

    Je ne parle pas de cigale ou de fourmi.
    Je dis simplement qu’on consomme avec l’argent qu’on a et si on a pas d’argent, on consomme tout simplement pas.
    Si tu veux un écran plasma à 4500 euros, tu économises pendant 2 ans pour le payer cash et tu ne prends par un crédit sur 2 ans.
    C’est pourtant pas difficile à comprendre : tu consommes avec les moyens dont tu disposes.

    Mais malheureusement, dans les faits, les gens veulent avoir la vie de château.
    Autre chose de complètement absurde, c’est la notion de « besoins indispensables ».
    Dans cette catégorie, les gens mettent la télé grand écran, le téléphone fixe, la téléphonie mobile, l’internet, le lave linge/vaisselle, l’ordinateur écran plat, le nom de domaine et l’hébergement de son site, les vacances etc…
    Alors que tous ces objets sont superflus et n’ont rien d’indispensable.

    Quand j’épluchais les relevés de compte bancaire de chômeurs/smicards c’était bourré de dépenses superflues.
    Ils menaient la grande vie, alors que le smicard ne risquait pas d’avoir une augmentation de ses revenus avant longtemps et que le chômeur arrivera rapidement en fin de droits.
    Pourtant ils vivent comme si de rien était dans l’insouciance totale.
    C’est absurde.
    C’est quand les problèmes arrivent qu’ils redescendent sur terre, mais c’est trop tard.
    Les gens sont responsables du mode de vie qu’ils ont choisi et ce n’est absolument pas le rôle de l’état de rattraper les gens qui ne savent pas comment gérer leurs revenus.

    Par exemple en ce moment avec Agnès qui se pose des questions peu de temps avant la fin de ses droits. Elle aurait du mener ses réflexions et se remettre en question dès le début.

    Il évident qu’elle ne trouvera pas de travail qui corresponde à sa formation, mais elle attendu trop longtemps pour arriver à cette conclusion.
    Elle aurait du le comprendre dès le début pour profiter de son chômage et changer de domaine d’activité. Mais malheureusement elle n’a pas su profiter de ce temps qui a finalement joué contre elle.

    Agnès, je me demande vraiment comment tu vas t’en sortir.

    Réponse
  23. Ca fait un moment que je me pose des questions, depuis bien avant mon chômage. Sais-tu que j’ai cherché un taff même quand j’étais en poste, au cas où… non, hein?
    Au chômage, j’ai commencé par chercher du boulot… vilaine que je suis! Et je ne cherche pas en fonction de ma formation (faut être idiot pour faire ça!) mais de mes compétences, toutes validées par une expérience professionnelle. Et j’ai élargi le champ de ma recherche au fur et à mesure que j’ai pris des rateaux, dans tous les secteurs.
    Tout au long de mes recherches, j’ai eu des contacts. J’ai mêmes eu des perspectives… dont aucune n’a débouché. Je n’ai jamais baissé les bras, j’ai activé les réseaux, communiqué, démultiplié les méthodes d’investigation. J’ai bien utilisé mon temps, ne t’inquiète pas pour ça. Mais comme tu as pu le voir, même pour un job pas terrible comme celui que tu as proposé il n’y a pas longtemps, tu as plus de candidats que de puces sur le dos d’un vieux clébard. Parce qu’il n’y a plus de boulot pour tout le monde, mais chuuuut, il ne faut pas le dire. Il ne faut pas dire qu’on détruit toujours plus d’emplois parce que les actionnaires veulent du rendement, et à 2 chiffres, s’il vous plait. Il ne faut pas dire qu’en réalité, on a 4,7 milions de personnes sans ou en sous-emploi, précaires.
    J’ai parfaitement compris dès le départ que mes chances de trouver un taff étaient très minces. C’est vrai que j’ai mis plus de temps à admettre qu’elles étaient nulles. la création de ma boite, c’est un truc qui traîne depuis plusieurs mois : papiers, RDV, financement, dès que tu surmontes un obstacle, hop, il y en a 20 qui sortent du bois.

    Manière, tu t’en fous de tout ça. Il faut nécessairement que tu penses que les chômeurs et les pauvres, c’est de leur faute ce qu’il leur arrive. Il le faut, parce que si tu commences une minute à penser que c’est le fonctionnement même du système tel qu’il est aujourd’hui qui sécrète l’exclusion, que ce n’est même pas un effet secondaire, mais le coeur du système, si tu admets qu’en ce moment, on assiste à la destruction de la classe moyenne dans son ensemble par le chômage et la précarité de masse et que cela est nécessaire pour le maintien d’une minorité à de hauts niveaux de revenus, alors dans ce cas, ta propre perception de ta place dans ce système n’est plus tenable. Soit tu es dans le haut de la classe moyenne et forcément, tu finiras par te faire rattraper par le rouleau compresseur, soit tu t’es issé (ou es issu) de la caste possédante dominante, auquel cas, ta position est moralement intenable, sauf, bien sûr, en désignant les victimes comme individuellement responsables de leur sort.

    j’ai connu d’autres personnes qui ont le même discours, la même vision du monde que toi. Et qui ont été salement surpris quand ils sont passés de l’autre côté du miroir, tant leur conviction était grande que leurs mérites les protégeaient de tout, et que ceux qui se prennent les pieds dans le tapis, ce ne sont que des nazes et des faignants. Ils ont vu l’envers du décor. ils ont compris. Mais c’est dommage qu’il ait fallu pour cela qu’il se fassent avoir aussi.

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  24. Non je m’en fous pas.
    Contrairement à toi, je parle jamais d’acquis, je remets toujours tout en question, je considère mon poste actuel comme étant sur un siège éjectable ou je sauterai à n’importe quel moment.
    C’est pour cela que je m’intéresse autant au marché du travail et que j’assiste aux entretiens d’embauches. Je veux flairer l’état du marché par moi-même pour que le jour ou je serais viré, je saurais comment retomber sur mes pattes.

    De toutes mes observations sur les embauches, il y a 2 catégories :
    Les postes ou pour 1 demande, il y a 400 réponses en 2 jours.
    Les postes ou pour 1 demande, il y a 2 réponses en 1 semaine.

    Pourquoi on a cette distribution extrême ?
    Tout simplement parce que la formation/expérience des gens ne correspond pas au poste proposé. On a mis 6 mois pour recruter un responsable assurance qui s’est avéré mauvais, il a été viré au bout de 1 an. On est prêt à mettre beaucoup d’argent (70 000 euros brut annuel) pour cette personne mais on la trouve pas. Et ce n’est pas n’importe quelle personne sortant d’une école de commerce de prestige qui ferait l’affaire : on cherche quelqu’un pour un poste particulier avec des compétences particulières.
    Tout comme mon ami qui a mis 2 mois pour trouver son cuisinier. D’ailleurs il lui a filé un CDI pour qu’il se barre pas.

    Par conséquent, si après toutes tes démarches tu trouves rien, c’est que ton profil ne correspond à rien dans le monde du travail ou tout simplement tu ne donnes pas envie qu’on t’embauche.

    Pour te dire les choses clairement et honnêtement, j’aime bien te lire ou être ton ami etc… Mais en aucun cas je ne t’embaucherai malgré ta formation et tes compétences.
    Pourquoi ?
    Parce que je sais parfaitement qu’au bout des 1ères semaines d’enthousiasmes d’avoir retrouvé un boulot, ta nature reprendra le dessus et tu commenceras à faire des revendications et tenir des propos « gauchistes » ce qui fout immédiatement une sale ambiance et ça j’en ai pas besoin sur le lieu de travail, c’est déjà assez tendu.

    D’ailleurs, quand je fais passer des entretiens, je vérifie systématiquement si la personne n’a pas un site perso ou elle affiche ses opinions personnelles. Si une personne tient sur son blog des propos qui conviennent pas au bon fonctionnement de l’entreprise, c’est éliminatoire.
    Je ne recrute que des gens qui ont déjà un travail ou qui sont au chômage depuis moins de 3 mois. Je sais c’est très restrictif, mais trouver la bonne personne pour le travail demandé, c’est pas facile. C’est de la pérennité de l’entreprise et des emplois dont il s’agit.

    Je te souhaite sincèrement du courage.

    Réponse
  25. C’est à dire que Alain veut apprendre à compter aux pauvres qui sont des spécialistes, certains de père en fils et dans cette période de paupérisation accélérée le phénomène s’amplifie. Alain dans sa grande miséricorde, à partir des inconscients qu’il est amené à épauler (c’est quelle institution qui te paye ?), imagine un monde de pauvres, cons et misérables, désespérément suicidaires quant à des notions simples comme faire manger ses gosses jusqu’à la prochaine allocation, trouver des fringues pas trop dégueu pour la rentrée que le grand acceptera, bien forcé, de porter, de façon à ce qu’on puisse payer la traite de l’écran plasma et de la voiture neuve, et verser des arrhes pour la location du chalet près du lac… Tu es insultant Alain…

    
    Réponse				
  26. Alain, il y a ce que je pense, ce que je suis, ce que je fais. J’ai bossé en CCI, tu sais, le truc patronal : je n’ai jamais fait chier personne avec mes idées, que je réserve au cercle privé ou au champ politique. Franchement, ta façon de me voir me déçoit. Au boulot, je bosse, et je le fais bien. Et c’est tout. Je suis même quelqu’un d’assez à agréable à vivre, plutôt enjouée, le proto de la bonne collègue.
    OUI, J’AI UN SITE PERSO OU J’EXPOSE DES CONVICTIONS FORTES! Et je ne me renierai pas!

    Réponse
  27. Agnès > (le revenu médian est à 1200€/mois)

    Sauf erreur, c’est le salaire médian. Le revenu médian est de 1.800€/mois grâce aux revenus du patrimoine (location d’un appart, PEA, etc.)

    Agnès > je n’ai accès à aucune formation. L’ANPE m’a même refusé un bilan de compétence. Pour eux, je suis passée en pertes et profits!

    Ca, ça vaudrait un courrier à Libé afin de montrer le double-langage des puissants. Si c’est bien tourné, il est possible qu’ils le publient comme celui d’une page entière de la nana cette semaine. On culpabilise les chômeurs comme quoi des centaines de milliers d’emplois seraient non pourvus… sauf qu’on interdit à ces mêmes chômeurs les formations qui leur permettraient de se reconvertir.

    Agnès > la création de ma boite, c’est un truc qui traîne depuis plusieurs mois

    Honnêtement, je ne pense pas que monter sa boîte soit une bonne idée quand on est au chômage et très près des fins de droit. C’est encore la propagande du MEDEF, mais j’aimerais bien voir les statistiques sur le sujet, la situation de ces micro-boîtes 5 et 10 ans après…

    Agnès > Manière, tu t’en fous de tout ça. Il faut nécessairement que tu penses que les chômeurs et les pauvres, c’est de leur faute ce qu’il leur arrive.

    Ben oui, c’est pas à toi qu’on va expliquer ce mécanisme psychologique de base qui revient à blâmer la victime afin de ne surtout pas s’avouer qu’on a « réussi » surtout grâce à sa famille. ‘tite infos pour ceux qui l’ignorent : les ouvriers représentent encore 30% de la population active française, mais les enfants d’origine ouvrière ne représentent que 6-8% des étudiants en écoles d’ingé et… 2% en facs de médecine. So much for meritocracy…

    De toute façon, faut que le MEDEF arrête son délire : il n’y a clairement pas des millions d’emplois en attente d’être pourvus; même s’ils ne représentent qu’une minorité des offres disponibles, il suffit de voir combien d’annonces sont dispo en ce moment même sur les sites de l’ANPE + APEC + principales boîtes d’intérim pour comprendre que la demande d’emplois est bp plus forte que l’offre. Qu’on cesse donc de culpabiliser les chômeurs et qu’on se pose plutôt la question des créations d’emplois.

    Tiens, question aux économistes dans la salle : une économie, surtout une économie saturée comme la nôtre, peut-elle fonctionner sans crédit? Sachant par exemple que quasiment 100% des gens sont obligés de prendre un crédit pour acheter une voiture ou un logement, je me doute des conséquences si l’on interdisait le crédit demain, mais je m’interroge plutôt sur l’utilité du crédit qu’en font les économistes.

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  28. REVOLUCION !!!

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  29. Alain > Je te souhaite sincèrement du courage.

    Tiens, déjà entendu dans Alien, ça… 😉

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  30. La seule chose que je connais sur toi c’est tes propos sur ton blog (cv inclus). Et c’est uniquement sur ces éléments que je base mon jugement.
    Je doute pas un instant que tu sois agréable, travailleuse etc…
    Mais mets toi à la place d’un employeur qui lit tes propos, il prendrait aucun risque et penserait tout de suite « elle va nous foutre la merde en moins de 2 sec ».
    Je me trompe sûrement, mais ton blog ne fait que accentuer le risque de t’embaucher.

    Est-ce que quelqu’un t’a déjà fait la remarque ?

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  31. Si être gauchiste c’est tenir compte des gens… Il y a bcp de gauchistes, même parmi les chefs d’entreprise (c’est juste que la voix de ces gens-là n’est pas entendue). Recruter quelqu’un sur ses opinions politiques gauchistes me rassurerait plus que sur des opinions d’autres extrêmes… Il y a de plus en plus de personnes qui mettent en doute non pas la nécessité de faire marcher une entreprise, mais les exagérations de fait justifiées par une exigence d’un profit maximum. Et peut-être que parmi ces gens qui analysent les évènements et leur propre situation d’une nouvelle façon, il y a des créateurs (c’est un peu long, car il faut le temps de l’élaboration et de l’investissement, sur le plan financier aussi). Au fait, il a fallu du temps (dans l’exemple que vous nous citez) pour proposer un poste en cdi (plein temps -midi et soir + prépas- bien payé ?) ; Personnellement j’en connais un de cuisinier en restauration collective : pas très bien payé, devait réclamer pour que son statut soit respecté (avec diplôme cap et expériences), et cumulant des postes de temps partiel selon la saison. Les gans que vous cotoyez, que apparemment vous avez (voulu) aidé, ne sont qu’une partie de la population en difficulté : vous ne pouvez faire de votre analyse une généralité, juste que les exemples que vous citez existent.

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  32. Bonjour à tous, Bonjour chère hôte Agnès dont les écrits sont toujours aussi riches d’instructions et sujet à débats et réflexions.

    ~ °°° Mon hypothèse estivale °°° ~ Je crois que Breton fais un concours du plus gros jeté de pieds dans le plat avec Sarkozy avant les vacances. C’est l’hypothèse la plus optimiste que j’ai trouvé…. 😉

    Peace and Love…

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  33. Il y a certains qui savent pas lire, alors je vais faire comme à l’école, je répète.

    1) Tous les bac+5 ne se valent pas.
    Un BEP en plomberie vaut plus sur le marché du travail qu’un Bac+5 en sociologie/histoire/anglais/etc…
    Donc c’est tout à fait normal que ces Bac+5 n’aient aucun débouché dans le monde du travail. Fallait faire une formation qui soit demandée sur le marché du travail.
    Tu peux avoir un Bac+78 en Histoire, passer 15 ans à chercher du boulot, mais tu en auras pas.
    C’est pas la faute aux gens qui ont choisis ces formations sans valeur marchande, ils ont été tout simplement mal orientés et envoyés vers des voies de garage.

    2) Tous les candidats ne se valent pas
    Quand je reçois 400 réponses pour 1 poste, faut bien avoir des critères pour éliminer 399 candidats, je n’ai pas le temps d’entrer dans les détails de chaque cas.
    Par conséquent n’importe quel défaut est éliminatoire, donc si un candidat a un blog ou il exprime ses opinions gauchistes, il est tout de suite éliminé. Ça se trouve je passe devant l’employé idéal, mais j’ai pas le temps d’approfondir la psychologie de chaque candidat.

    3) Le crédit dans la société
    Les gens (qu’ils soient pauvres ou riches) veulent tout et tout de suite et tout est mis en œuvre pour que tout le monde consomme, même ceux qui n’ont rien. Les critères d’acceptation des demandes sont quasi inexistants : même un chômeur de longue durée peut avoir un crédit, mais ça lui coûtera très cher.
    A partir de ce crédit de masse et des accidents de la vie, un nouveau système de crédit est mis en place. Ce système consiste à racheter les crédits de ceux qui peuvent pas rembourser et de leur vendre un crédit unique sur une durée plus longue qui coûtera évidemment plus cher. Ce système extrêmement rentable (je sais de quoi je parle, j’ai bossé dedans) les pauvres deviennent encore plus pauvre et des entreprises comme la mienne se font des couilles en or.
    Depuis 5 ans les demandes de rachat de crédit ont explosé et grâce aux pauvres, j’ai embauché une dizaine de personnes.
    Donc le crédit est un fondement vital pour la consommation et l’économie, mais si tu as le malheur de ne plus pouvoir rembourser, c’est la fin pour toi.
    C’est pour cela que je déconseille aux pauvres de prendre des crédits qui les rendront encore plus pauvre. En revanche je les conseille d’acheter cash quitte à attendre plusieurs années pour avoir ce qu’ils veulent : quand tu n’as pas d’argent, tu ne consommes pas.

    4) Les gens vivent au dessus de leurs moyens
    Quand je parle de « vie de château » pour un smicard, je parle d’une personne qui dépense 150 euros / mois en téléphonie fixe/mobile, Internet, Canal Satellite. Qui se prend un crédit sur 2 ans pour avoir un frigo américain. Qui dépense 100 euros / mois pour customiser sa 205 GTI achetée à crédit sur 5 ans etc…
    J’en ai épluché des relevés de compte bancaire de smicard et j’ai halluciné du nombre de choses inutiles et superflues qu’ils consommaient tout en rognant sur la qualité de la nourriture : Avoir la nouvelle paire de Nike et faire l’intéressant devant les gens c’est plus important que de bien manger à midi.

    5) Aider les pauvres n’apporte que des problèmes.
    Certains préfèrent donner des chèques anonymes au resto du cœur pour soulager leur conscience, moi je préfère le travail de terrain en aidant directement les gens avec mon expertise et mon propre fric. Après tout le temps et l’argent que j’ai dépensé pour 2 personnes, leur situation ne s’est pas améliorée, mais détériorée. Devant cet échec, j’ai arrêté, je ne suis pas mère Térésa non plus.
    Cette expérience m’a fait comprendre pourquoi l’état échoue systématiquement et pourquoi il y aura toujours des pauvres malgré tous les efforts réalisés.
    Je ne donnerai pas l’explication, parce que le blog de Agnès n’est pas approprié pour en parler.

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  34. PROPOS D’ALAIN: « Parce que je sais parfaitement qu’au bout des 1ères semaines d’enthousiasmes d’avoir retrouvé un boulot, ta nature reprendra le dessus et tu commenceras à faire des revendications et tenir des propos « gauchistes » ce qui fout immédiatement une sale ambiance et ça j’en ai pas besoin sur le lieu de travail, c’est déjà assez tendu. D’ailleurs, quand je fais passer des entretiens, je vérifie systématiquement si la personne n’a pas un site perso ou elle affiche ses opinions personnelles. Si une personne tient sur son blog des propos qui conviennent pas au bon fonctionnement de l’entreprise, c’est éliminatoire. Je ne recrute que des gens qui ont déjà un travail ou qui sont au chômage depuis moins de 3 mois. Je sais c’est très restrictif, mais trouver la bonne personne pour le travail demandé, c’est pas facile. C’est de la pérennité de l’entreprise et des emplois dont il s’agit »

    TES PROPOS SONT DISCRIMINATOIRES! IL EXISTE UNE LOI ! toute personne a le droit d’avoir des positions personnelles;politiques etc C’est très grave, tu juges les blogs alors que c’est la vie privée des personnes! TU ME DEGOUTES, J’AI ENVIE DE VOMIR QUAND JE LIS CE QUE TU ECRIS! LAISSE AGNES TRANQUILLE!!! tu la culpabilises! regarde toi dans une glace, si tu peux encore!

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  35. Salut tous,

     » Je suis mon propre patron, comme ça je suis sûr de ne jamais me virer ». (anonyme, je ne sais pas qui l’a pondu).

    Alors oui ça crée de l’angoisse certains jours (pov’ chéri poutouu).
    Oui on n’est jamais sûr de rien.
    Oui parfois les affaires sont carrément mauvaises.

    Mais mais mais:

    Quand je me promène le nez au vent sans patron pour me faire chier…
    Quand je sens cette liberté inouie et délicieuse…
    Quand j’ai le temps d’aimer de penser et de rêver…

    Quand tout devient enrichissement mental, physique, sensuel et donc par conséquence financier…
    Jusqu’à l’ascèse

    Chacun de nous doit réaliser l’Alchimie. Commencer avec la matière noire. Purifier, travailler, comprendre. Se transformer. Atteindre l’Union.

    Je suis entré une fois dans une ANPE, plus JAMAIS !!! Je préfère serveur chez MAC Do.

    A la bonne votre frangines et frangins,

    Leon

    Nous élevons à bout de bras, comme couvée d’ailes naissantes, ce coeur enténébré de l’homme où fut l’avide et fut l’ardent – et tant d’amour irrévélé. (Saint John Perse)

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  36. Alain fait partie des ordures ordinaires, de ceux qui s’en sortiront toujours car prêts à piétiner la gueule de n’importe qui pour y arriver. Pauvre, lui ? ça risque pas ! Il a trop bien compris comment ça marche… Il sera recouvreur, huissier, vigile, il saisira, expulsera, avec toujours au fond du coeur, l’ultime justification : si les pauvres en sont arrivés là, c’est de leur faute ! Il avaient qu’à apprendre à mieux dépenser leurs 3 sous ! D’ailleurs, si Alain passe tant de temps sur ce blog (gauchiste, le blog !), c’est bien pour faire de la pédagogie, et par là même se déculpabiliser de sa manière à lui de gagner sa croûte… Oui, parce que, confusément, dans sa petite, toute petite conscience de gastéropode aux dents longues (ben oui, la société génère parfois des monstres étonnants !), il le sent bien, qu’il est pas net-net… Donc, il lui faut subir une espèce de supplice un peu pervers, un peu SM sur les bords, se démener pour expliquer aux pauvres anars ignares et insannes que nous sommes comment faire pour vivre avec les 300 euros (maxi !) du RMI… Oui, pasque c’est bien joli, de vouloir consommer… mais quand on est pauvre, faut savoir tenir sa place : passer droit comme un i devant les 4×3, affiches, vitrines, etc… sans acheter, hein, et pis faut pas non plus regarder la télé, ça coûte cher et ça peut donner que des vilaines envies de consommer… D’ailleurs, les pauvres ferait mieux de rester chez eux, ça leur éviterait des frais de transport inutiles, et comme ça ils gêneraient plus les autres en les obligeant à assister à leur indécente paupérisation… Crever de faim avec sa fille de 4 ans, dans un appart pourri de banlieue merdique, à côté de voisins satisfaits et repus, voilà ce qui t’attend, ma pauvre Agnès… Et surtout, surtout, ne dis rien, pas un mot, faut pas déranger ceux qui bossent, eux ! Tu sais, les productifs, ceux qui paient, avec leurs impôts, leurs cotisations, ton futur RMI… Ah mais non, le RMI, tu y auras pa droit, parce que ton jules gagne le salaire insolent de 1000 €/mois ! Bon, ben vous allez bouffer de l’herbe, hein…

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  37. C’est un effet normal de ne pas vouloir que les apparences trahissent la pauvreté : chacun est jugé sur ses apparences : le vigile qui préfère me suivre des yeux parce que je suis habillé simplement, il se fait avoir (certains savent bien comment il faut faire pour les tromper) ; le recruteur aussi. Lors de mes études (commerce, si ! si !), un rabateur d’une boîte de crédit est venu nous voir, c’était le premier à venir, ensuite un consultant en ressources humaines avec une domiciliation du côté des champs (Elysées), encore l’apparence : ce jour-là, en contre-pieds, j’avais porté un pull que j’aime, d’occas, détricoté en bas par l’usure. C’est la question de la norme, et c’est celle-là qu’il faut reposer. Et ce n’est pas (qu’)avec des leçons de gestion, que cela se règle. Et ce n’est pas une remise en question réservée aux « pauvres ».

    Réponse
  38. Je continue ma revue de presse dans une autre note.

    Fred donnait ce lien http://www.liberation.fr/page.php?Article=305777 sur la stagiaire Bac+5 et sciences po qui trouvait pas de boulot.
    Les lecteurs de libé ont répondu.
    Certains étaient très loquaces, un autre très lapidaire http://www.liberation.fr/page.php?Article=306754 que je copie colle ici :

    « On apprend certainement des tas de choses très intéressantes en fac d’histoire et à Sciences-Po mais apparemment guère à voir et surtout anticiper la réalité telle qu’elle est aujourd’hui en France.

    Cette réalité est simple et il n’est pas besoin de quatre colonnes dans Libé pour la dire : un DEA d’histoire et un diplôme de Sciences-Po «gestion des entreprises culturelles», ça ne vaut pas grand-chose sur le marché du travail.

    Et c’était déjà comme ça il y a dix ans… Bien ou mal ? ça, c’est une autre histoire… »

    Bref, comme le disait Alain « Tous les bac+5 ne se valent pas. »

    Réponse
  39. Puet être mais si on ne formait que des comptables et des maçons est ce que l’humanité y gagnerait ?

    Les diplomes et les connaissances sont comme la nature il faut aussi en préserver la diversité.

    Posons nous la question suivante, imaginez un éléve qui n’est pas bon en math a l’école, cette matiére est considérée comme essentielle, et pour lui permettre de reussir a tout prix dans cette matiére ou il n’a aucune disposition, on concentre les moyens et on supprime l’enseignement des arts plastiques … Ben Mince, ce gamin s’appelait Michel Ange …. et il prenait son pied a dessiner et sculpter. Finalement il sera caissier.

    Y a t’on reellement gagné ?

    donc attention a ne pas non plus tuer la diversité des enseignements qui permets aussi a beaucoup de realiser et d’exprimer leur talent. L’education ne peut pas uniquement raisonner en terme economique.

    Réponse
  40. Je suis d’accord avec toi prevalli, il faut absolument maintenir la diversité des formations, aujourd’hui faut être maçon, mais ça se trouve dans 1 siècle, le super boulot serait historien. Mais la question posée n’est pas la.

    Comme le disait Alain ici même :
    « L’université n’a pas un but utilitariste : l’université dispense une formation, point. Après qu’il y ait un travail derrière, c’est pas son problème. »
    Elle est là la question : à toute formation correspond un travail ? La réponse est non.
    Et cela, on le dit pas aux gens qui se lancent dans des formations sans déboucher. Puis même quand les personnes sont conscientes qu’il n’y a pas de travail à l’issu de leur formation, ça les empêche pas de continuer dedans, ils foncent dans le mur volontairement. L’exemple de Agnès et de la nana de l’article de libé est significatif.
    Le problème est que ces personnes qui ont Bac+8 parlent de leur formation comme si ils ont fait médecine ou physique ou autres disciplines très demandées dans le marché du travail alors que leur diplôme n’a aucune valeur (sauf académique).

    Personnellement j’aurais bien aimé faire peintre, je suis doué, j’aurais bien pu me lancer dans une formation Bac+5 en histoire de l’art puis essayer de vivre de mes peintures, mais combien d’artistes arrivent à vivre de leur art ?
    Personne (presque).
    Bien évidemment j’aurais pu suivre ce chemin et après des années de galère crier haut et fort « A bas la société, avec un Bac+5 je vis avec un RMI, l’état fait rien pour les pauvres, c’est tous des pourris qui pensent qu’à eux mêmes », mais ça serait totalement de la mauvaise foi.
    La société, l’état, l’université n’y seraient pour rien dans ma situation misérable.

    Par conséquent pour ne pas en arriver là, j’ai suivi une formation demandée dans le marché du travail. Actuellement, j’ai de bons revenus, je vis bien et je consacre mon temps libre à ma passion qui est la peinture. Je pense monter une exposition d’ici quelques années et si ça marche bien, j’arrêterais peut être mon travail et deviendrait un artiste à plein temps qui vit de son art.

    Réponse
  41. Et je pense que André à voté « oui » à la constitution…

    Réponse
  42. Quelqu’un peut me dire en quoi une erreur personnelle d’orientation implique que la société, l’état, l’université soient responsables de la vie misérable de la personne qui a choisit ce chemin ?

    En voulant être peintre, en vendant aucune peinture et en ayant une vie misérable, j’aurais très bien pu me la jouer artiste maudit incompris par ses contemporains qui sont des cons qui connaissent rien à l’art.
    Mais j’ai refusé cette situation, je ne veux pas faire la victime qui quémande la charité à un état qui n’est nullement responsable de la situation dans laquelle j’ai choisi d’être.

    Malheureusement, certains se complaisent dans cette situation, se posent en victimes et trouvent des responsables à leurs malheurs. C’est de la mauvaise foi.

    Réponse
  43. Sans m’étendre, je « plussoie » une bonne partie des remarques d’Alain. Et que je lis le début de la remarque de Nathalie, ca m’inquiete. Les propos d’Alain rappellent la réalité du monde, et qu’il faut que chacun se prennent en main. Et malgré ca, Lui meme dit plus haut qu’il a participé à des associations dans le but d’aider les autres. La remarque sur Agnès et ses difficultés poru trouver un job me semblait aussi judicieuse.

    Quand au sujet de départ, sur Thierry breton, trouver choquant qu’un ministre des finances explique qu’un pays endetté au point où nous le sommes vit au dessus de ses moyens, ca me sidère : finalement, ca rejoint le discours sur le « certaines personnes seront tj surendettés quoi que tu leur donne comme moyen financier ».

    Réponse
  44. Mais QUI ? Qui vit au dessus de ses moyens ? Vous ? Moi ? De quelle situation fiancière parlons-nous ? Du budget de chaque famille en france ou du budget de l’Etat ? Qui choisit les orientations de dépenses de l’Etat ? Le peuple ? Par référendum ? j’aurais loupé un truc là ?

    Les gouvernement successifs n’ont pas fait preuve d’un sens profond de l’économie et de la gestion budgétaire. Chaque citoyen partage ses revenus avec l’Etat, impôts directs ou indirects, nous confions TOUS une somme d’argent à notre gouvernement pour qu’il en fasse un usage intelligent et bénéfique pour la collectivité. Si ces différents gouvernements ont échoué dans cette mission, est-il admissible d’entendre que NOUS vivons au dessus de nos moyens ?

    N’est-ce pas plutôt ces brochettes de politicards plus arrivites les uns que les autres qui font des choix plus que contestables sur l’usage des deniers publics dès lors qu’ils accèdent à un quelconque pouvoir ?

    Je n’estime pas avoir à me faire tirer l’oreille comme un sale gosse irresponsable sous prétexte que des générations de politiciens font n’importe quoi avec MON argent, avec le vôtre… Plus ca va plus j’ai l’impression d’être un genre de boite postale, de caisse de dépôt transitoire, je vois mon salaire me rendre visite tous les mois pour aussitôt retomber dans la poche d’autres, principalement l’Etat, et au bout du compte, moi, je n’ai rien, vraiment, même pas de quoi bouffer correctement, et en plus on me fait la moral pour me dire qu’il faut que j’arrête de manger de la m…. ! Moi je veux bien acheter français, manger Bio, faire marcher le tourisme, les restos, consommer plus en polluant moins…Ca me plait beaucoup tout ça….Mais mon salaire me l’interdit, formellement, définitivement…A cela s’ajoute juste quelques phrases agaçantes comme : « les français sont trop frileux, ils ont peur de dépenser leur argent, il faut consommer plus, épargner pour sa retraite, sa santé, ses obsèques, les études des gosses…. » puis plus tard : « on dépense trop, on vit au dessus de nos moyens…. » Mais de quoi parle-t-il Breton , de quel argent ?

    Je fais le tour de mes collègues de bureau…: « c’est toi qui vit au dessus de tes moyens ? » Toujours la même réponse : « quels moyens ? »

    Voilà, on est salarié(e)s et on est pauvre ! Pas pauvres parce qu’on vit au dessus de nos moyens, c’est surtout que nos moyens nous empêche de vivre normalement et pour faire face au aléas de la vie, on est OBLIGE de faire des crédits. C’est sordide, vraiment, je vous jure, d’entendre un type qui gagne 10 fois notre salaire+voiture de fonction+quelques primes, +eventuellement logement de fonction nous dire : « vous vivez au dessus de vos moyens…et au fait…pensez à épargner pour votre retraite ! »

    Aujourd’hui j’hésite entre le je-m’en-foutisme et le terrorisme ! On est pas du même monde, ces gens là n’ont plus aucune notion de la réalité de l’autre France…pas celle « d’en bas » comme ils l’appellent ….celle qui survie, celle qui n’a même pas la possibilité de faire grève, celle qui choisit entre le poulet annuel et les pneus 1er prix de la bagnole qui doit passer au contrôle technique obligatoire …Lesquels parmis vous ont ce choix à faire ?

    Réponse
  45. Bonjour Mathilde et Nathalie

    Concernant Mathilde :
    Quand il y a 1 poste pour 400 postulants, je suis bien obligé de faire de la discrimination et il y aura 1 heureux pour 399 malheureux qui trouveront forcément la méthode de sélection injuste, à vomir, illégale etc…
    C’est comme ça, si tu as une règle de sélection qui rend tout le monde heureux, je suis preneur.. Autre règle de discrimination, j’embauche autant d’hommes que de femmes.
    Pourquoi ?
    Parce que l’équilibre homme femme est très important dans l’esprit d’équipe.
    Ensuite je choisis toujours un physique qu’on peut qualifier de « laid ».
    Pourquoi ?
    Parce que je ne veux pas avoir des histoires de Q entre collègues.
    Je vois d’ici le comité de grande blonde à forte poitrine crier à la discrimination physique.

    Pour résumer, le lieu de travail n’est pas un meeting politique, leurs opinions ils les expriment ailleurs ou dans le strict cadre de la loi. Le lieu de travail n’est pas un baisodrome, si ils veulent faire des rencontres, il y a des lieux pour cela.
    En gros, au travail, on travaille.

    Concernant Nathalie :
    A aucun moment je piétine des autres, au contraire j’aide les autres en leur offrant un nouveau sursis. Bien évidemment j’en profite, mais les gens connaissent les règles et savent parfaitement à quoi s’en tenir. Puis c’est super facile de stigmatiser les huissiers qui ne font qu’appliquer la loi et qui sont le dernier recours pour la faire respecter.
    Je rappelle que les gens qui sont surendettés et qui arrivent pas à rembourser mettent en péril les organismes de crédit qui paient les salaires des employés. Si chacun prenait un crédit et ne remboursait pas, comment l’organisme de crédit paierait ses salariés ? C’est tout le système financier qui s’effondre.
    Par conséquent heureusement que les huissiers sont la pour maintenir l’ordre et faire respecter la loi.
    Ensuite ton ménage a 1000 euros de revenus par mois, tu veux quoi au juste ?
    Que l’état te file 1000 euros de plus pour que madame vive mieux ?
    Avec quel argent l’état te filerait 1000 euros / mois ?
    L’état a un trésor caché ou il puise dedans ?
    Faut être sérieux 2 sec, l’état a une dette publique de 1 100 milliards d’euros et chaque année l’état français paie 40 milliards d’euro rien qu’en intérêt pour cette dette.
    Mais ça bien évidemment, tu t’en fous, ce qui t’intéresse, c’est ta vie à toi.
    D’ailleurs, un truc qui me fait doucement rire, c’est quand je regarde ton blog avec la qualité des photos qui sont dessus, ton appareil photo numérique vaut au moins 450 euros.
    Sur le blog d’Agnès tu viens pleurer parce que tu n’as pas d’argent et que l’état doit t’en filer, mais en même temps, ça ne t’empêche pas de te payer un APN.
    J’ai reçu une centaine de personnes comme toi et toujours le même discours « j’ai pas d’argent pour vivre » et chaque fois qu’ils viennent me voir, ils ont une nouvelle paire de chaussure à 150 euros.

    Faut peut être arrêter de se foutre de la gueule des gens.

    Réponse
  46. Si c’est pour se balancer des insultes à la gueule, connard de riche et salauds de pauvres, franchement, personne n’a besoin de ce blog. Forcément, ceux qui gagnent bien leur vie sont plutôt satisfaits du fonctionnement de la société, et le jour où le vent tourne et qu’ils se mettent à crever la dalle, leur point de vue change.
    1000€/mois, ce n’est pas le salaire du mari de Nathalie, qui gagne mieux sa vie que ça, heureusement pour lui, et son APN, c’est son cadeau d’annif. Pour le reste des conneries, je vais faire un billet rien que pour ça!
    On ferme le ban!

    Réponse
  47. Le bar du Commerce est rouvert!! 😀
    C’est bien de relire des mois plus tard. En fait, si on suit l’ensemble des intervenants, l’un des (nombreux) problèmes de l’emploi, c’est l’inadéquation entre les besoins des entreprises et les formations de départ des postulants… Sauf que, les formations de départ n’ont pas vocation à être strictement professionnalisantes. Le problème, c’est la formation professionnelle continue. Déjà, pour les gens en poste (), c’est coton de nos jours d’obtenir une formation qualifiante de bon niveau. Mais pour les chômeurs et précaires (outsiders), c’est mission impossible. Ce qui n’arrange les affaires de personne. Même avec un projet bien construit et un poste à la sortie, il n’y a plus de financement, plus rien, nada.
    Par contre, pour les stages de remotivation bidons, ou la sempiternelle formation CV/lettre de motiv’ (Si c’était efficace pour trouve un job, ça se saurait!), là, y a des sous!

    A quand la grande remise à plat de la formation professionnelle continue POUR TOUS?

    Réponse
  48. Il y’a aussi un gros problème concernant la formation initiale. Il existe des tas de diplômes universitaires qui ne répondent pas aux besoins du marché du travail. Beaucoup trop de responsables de filières universitaires s’abstiennent de réformer les formations et font miroiter des débouchés qui n’existent pas car les universités reçoivent des subventions en fonction du nombre d’étudiants. Pour beaucoup de jeunes, c’est une véritable douche froide quand ils découvrent qu’aucune entreprise ne recherche leurs diplômes qu’ils ont eus dans certains cas beaucoup de mal à obtenir.

    Réponse
  49. La formation initiale ne doit pas se réduire à de la formation professionnelle, ou alors, elle devient restrictive et condamne ceux qui en "bénéficient" à l’obsolescence, comme j’en ai aussi parlé dans ce billet

    Réponse

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