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Pendant que certains enfument la campagne électorale avec de petites saillies assassines qui n’ont d’autre objet que de faire parler pour ne rien dire, je vais me contenter de vous parler de la vraie vie, en l’occurrence de la mienne.

ChouDans la série des provocs à deux balles qui font couler beaucoup d’encre et de jus de cerveaux plus que disponibles, il y avait eu, en son temps, la gentille petite vanne des 500 000 offres d’emploi non pourvues. C’est bien ce genre de déclaration à l’emporte-pièce : ça ne mange pas de pain, ça se sort du fin fond de son string de sumo, ça émotive gravement chez ceux qui n’avaient pas besoin de plus pour se réactiver le mode haine-des-chômeurs-ces-feignasses-rentières et surtout, même si le chiffre est ensuite dénoncé et son manque de fondement démontré, l’essentiel est fait : il a marqué les esprits et restera dans les bas-fonds de notre inconscient collectif, petite perle nauséabonde qu’une autre vacherie, balancée comme par hasard un soir de manque d’inspiration quant à un vague projet politique, cristallisera encore plus jusqu’à en faire une évidence incontestable et incontournable.

Il se trouve donc que je viens justement de postuler à l’une de ces offres non pourvues et qui devrait le rester.

Ceux qui me connaissent savent que je navigue sans faillir depuis des années dans un océan de précarité, traversé de courants traîtres et balayé de vents contraires. Un coup de rame en avant, trois vagues en arrière, tel est mon quotidien et celui de bien d’autres avec moi. Le truc, c’est de ne pas faiblir, toujours souquer ferme, godiller entre les écueils, ne négliger aucune plage, aucun îlot, même minuscule et dérisoire. La plupart du temps, ma vie se résume à beaucoup d’efforts pour rien, comme cet appel d’offres, préparé tambour battant pendant plus d’un mois autour d’une bien belle équipe de gens motivés et doués, chacun dans leur domaine, pour en arriver au final à une suspension sine die pour cause de… va savoir… on se le met derrière l’oreille pour se le fumer plus tard, en gros, un truc comme ça. Mais voilà, la règle est impitoyable : sept fois à terre, huit fois debout, tu ravales ta déception, tu passes tes déplacements dans la colonne pertes et profits qui cumule surtout des pertes, tu te mets ton orgueil et ta sensibilité au fond de la poche, et tu reprends la barre, l’œil vrillé sur l’horizon lointain qui se dérobe au fur et à mesure que tu traces ta route vers lui.

La voilà donc, cette annonce à laquelle je ne croyais plus, quelque chose qui fait vraiment envie, dans un secteur qui me plaît et qui ne contrevient pas à mes convictions les plus profondes, avec un profil tellement beau qu’on dirait une photocopie de mon parcours.
Je sais, je sais, il faut certes s’enthousiasmer, mais toujours avec mesure, prudence, un véritable radinisme interne, même si la compétition est de plus en plus féroce, y compris pour le moindre job de merde payé des clous. Il faut y croire, encore et toujours, y croire ou déchoir, telle est l’alternative.

Aussi, c’est gonflée à bloc qu’il convient de se jeter dans cette énième mise en scène de son moi, représentation grandiloquente de ce que l’on met toute de même des années à construire : une vie. J’ai tellement envie que ça marche, juste une fois. D’ailleurs, je n’ai pas besoin de plus. Juste une chance, ça me suffirait, alors je mobilise mes petites ressources, j’écume mes relations jusqu’à trouver le gars qui, de l’intérieur de la place, va juste faire en sorte que mon dossier de candidature ne glisse pas seulement de la boîte aux lettres à la corbeille, juste que j’ai une chance d’y aller et de défendre mon steak, de démontrer ce que je suis, ce que je vaux, dans une exhibition ultime et magnifique. Je m’entoure des meilleurs conseils pour re-re-re-faire le CV, jusqu’au résumé parfait qui compile des années d’acharnement en une belle trajectoire hyperbolique qui devrait atterrir pile-poil dans le fauteuil tant convoité, je fais corriger et calibrer ma lettre jusqu’à ce qu’elle devienne le signal parfait dans le langage qui est celui de ceux qui la liront. En un mot comme en cent, je peaufine cette putain de candidature jusqu’à en tailler dedans un pur diamant de son espèce, quelque chose de totalement incontournable, comme une déclaration d’amour qui dirait : voilà, je suis exactement ce que tu cherchais !

Et pour ça, il faut y croire. Dur comme fer.

Tu vois, dans une candidature, en fait, il y a tout ça : une vie, des petits ratages et de grandes espérances, des mots polis par l’expérience, des gens qui soutiennent et filent un coup de main à l’occasion, et une putain d’envie de faire quelque chose de bien de tout ça. Tout ça dans quelques grammes de papier en impression laser couleur à l’association du bled, parce que mon imprimante à moi, elle a fini par en avoir marre d’attendre des jours meilleurs.
Ça se comprend, ce n’est qu’une machine.

Et finalement, tout ça, toute cette énergie, toute cette envie, et bien tout ça ce n’était que pour un gros fake. Un de plus. C’est juste que pour une fois, j’ai eu la chance d’apprendre par la bande qu’il n’y avait rien au bout de ligne, rien d’autre qu’une obligation légale de publication d’une offre d’emploi y compris et surtout lors de la promotion interne de quelqu’un. Donc rien de rien. Un dossier qui ne va même pas être lu, une histoire que ne va même pas être racontée. Un grand rien. Avec, au bout, la lettre type : Votre profil ne correspond pas à nos besoins. Histoire que quand même, au bout du processus, ce soit toi, en prime, qui porte la responsabilité de cet échec. Ce n’est pas parce qu’il n’y a jamais eu de poste ouvert qu’on ne te prend pas, mais c’est parce que tu ne corresponds pas. À toi ensuite les longues heures d’autocritique pour tenter de comprendre pourquoi ton profil copié-collé de la fiche de poste n’a tout de même pas marché, pourquoi on ne t’a même pas rappelé, pourquoi tu n’as jamais ta chance. À toi de te demander ce qui déconne en toi, de te remettre en question, encore et encore. À toi les larmes de frustration et d’incompréhension, à toi les doutes, à toi cette lente entreprise de négation de soi jusqu’à dilution totale dans un océan d’absurdités. À toi les reproches de Paul Emploi, les séances de coaching, de refonte de CV. À toi l’introspection invasive sur tes déficiences, tes carences, ton inadaptabilité chronique. À toi les psychotropes pour noyer l’angoisse des jours qui défilent sans lendemain.

Parce que tout le monde trouve parfaitement normal que l’on propose des emplois qui n’existent pas à une masse énorme de gens qui n’auraient rien de mieux à faire que d’amuser la galerie en attendant de crever lentement et en silence, pathétiques figurants d’une pièce qui se joue depuis toujours à guichet fermé.

Parce que cette sinistre mascarade justifie toute la folie intrinsèque d’un système qui se mord la queue !

Parce qu’au bout du bout du bout, cela permettra à quelque nain hydrocéphale en quête d’onction pseudodémocratique de balancer sa énième petite phrase de marketing politique au sujet des fameuses offres d’emploi non pourvues, parce que chaque fausse annonce légalement sortie du néant, c’est toujours ça de gagné pour tordre jusqu’à la dislocation finale des chiffres sociaux qui ne représentent plus que les fantasmes de ceux qui les déclament.

Dans les choux 1

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84 Commentaires

  1. On se rencontre souvent dans les manifs pour les sans-papiers, contre les expulsions ou contre les ratonnades anti-Rroms. Récente discussion avec une camarade conseillère à Pôle Emploi. Elle n’a pas la queue d’une offre d’emploi. Et elle me montre sur un ordinateur via sa clé perso le site de Popol comme "l’usager" ne peut le voir. "Tiens regarde : carrières sanitaires et sociales, pas une seule offre dans toute la région." Et on passe ainsi quatre ou cinq grands secteurs d’activité avec toujours zéro réponse dans la liste…

    http://partageux.blogspot.com/

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  2. Agnès, ne doute jamais de toi et des qualités. Ce blog est là, s’il y en avait besoin, pour témoigner qu’elles existent.

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  3. Merci à toi de trouver encore l’énergie d’écrire (et de décrire) la vie telle qu’elle est.

    On est assommé sous des torrents d’injonctions contradictoires et ils ne font même plus l’effort de nous donner l’impression qu’ils ne nous prennent pas "que" pour des cons…

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  4. Je me suis toujours demandé pourquoi les "victimes" de notre société, les chomedus, les précaires (parce ce qu’ils sont tous de totales et authentiques victimes du système) ne se rebellaient pas dans la rue. Lors des manifs contre la réforme des retraites, qui critalisait pas mal d’autres motifs de mécontentement, on en a pas vu, ou si peu. 3, 4, 5 ou encore plus de millions de laissés pour compte en plus dans les cortèges, ça aurait eu de la geule, mais non..
    A force de s’en prendre plein la gueule, et de tous les côtés, je comprends un peu mieux leur état d’esprit : à quoi bon ?
    Vivement Mai, mais sans illusion…

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  5. Eh bien, il y a longtemps, j’ai eu l’honneur de participer à un " concours sur titres". Le poste étaient déjà attribué, ce qu’on appelait un "poste fléché" [ fait sur mesure pour le candidat déjà sélectionné]. Mais il fallait organiser un concours, obligation légale ! Que l’on recrute quelqu’un que l’on connaît, dont on connaît les qualités et les défauts, soit. Mais que les membres du pseudo "Jury", sept ou huit personnes, profs d’université ou chercheurs au CNRS se prêtent à une telle comédie, j’en ai toujours la nausée.

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  6. je suis désolée mais c’est en vain que tu te démènes, oui.
    il te faut l’admettre.
    accepter ton réel.
    ce n’est pas jeter l’éponge qu’admettre le réel. c’est juste être lucide.
    ce système a besoin de sacrifiés.
    tu en es.
    comme moi.
    et d’autres.
    nous sommes légion. c’est là notre force. et nous sommes chaque jour plus nombreux.

    c’est sur notre dos que d’autres construisent leur réussite, c’est de notre misère que les plus médiocres d’entre eux tirent leur gagne pain (coucou assistantes sociales, conseillers popol et autres pantins de merde encadrant la "réinsertion" de ceux qui sont condamnés de naissance, merci d’avoir l’honnêteté de reconnaître que votre pollution d’existence, parce que ce n’est rie d’autre, se fait à nos dépends, l’honnêteté intellectuelle c’est un premier pas, on vous épargnera) (ou pas) (c’est le jeu, Lucette, n’est ce pas?).

    c’est uniquement par la révolution que nous pourrons espérer un futur meilleur, et même pas pour nous, nous c’est mort de chez mort, pour nos enfants.

    voilà la triste réalité et il faudra que beaucoup se la prennent dans les dents, que beaucoup refusent le déni de cette réalité, la culpabilisation insultante, et les rêves de merde qu’on essaie de nous vendre à coups de "dignité" et de "volonté" que tu peux remuer toute ta vie et qui ne te rapporteront jamais que les miettes et le droit de crever en silence, que beaucoup se décident à combattre pour leurs gosses, par pur altruisme, en se sachant déjà morts et enterrés au carré des indigents, pour que le monde change.

    ce n’est pas plus facile pour moi que pour les autres de constater que tout est vain, que quoi que je fasse il n’y a aucune, strictement aucune issue. mais c’est un fait. soit on passe sa vie de précaire sacrifié à tenter de nier qu’on l’est, soit on l’admet, on fait son travail de deuil, de toute manière on est mort, et on se révolte.

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  7. Moi, quand je dis à mon chien "cherche ! cherche !", au moins, j’envoie la baballe !
    Bon, ok! parfois je fais semblant. Au début, mon chien partait comme un dératé et il gueulait comme un fou en cherchant la balle que j’avais pas envoyée. Il était jeune !
    Maintenant, quand je lui fait cette blagounette, il s’assoit et me regarde avec l’air de dire "tu me prends vraiment pour un con ?"

    4,5 millions de chômeurs, 1,5 millions de personnes en emploi précaire ou avec des temps partiels non voulus et qui recherchent donc un emploi durable à temps complet, pour environ 280 000 offres d’emploi en France dont 1/4 seulement sont des CDI (chiffres de 9/2011. Aujourd’hui ces chiffres sont de toutes évidence moins bons(!)).
    Un simple calcul très optimiste donne 85 personnes pour une offre d’emploi en CDI à temps plein.

    Il me semble qu’on (un sacré salopard, ce "on" !) les prend, ni plus ni moins, pour des chiens qu’on fait courir après une baballe qui n’existe pas, ! Des cons, quoi !

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  8. @ Agnès Maillard: ne te laisse pas abattre et prend soin de toi, de ta santé; tu es jeune encore. Ces histoires là, ça fait venir des vrais maladies qui font mourir avant l’âge.

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  9. Juste histoire de donner une illustration du comment ça se passe par là où j’habite, pour en arriver au même résultat que par chez toi. Et encore, c’est à "gauche", si c’était à droite, ça serait pire vu que ce serait carrément la mafia.
    http://floreal.wordpress.com/2011/0

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  10. Un beau papier qui donne envie irrépressible de lancer une "intifada" ! 😉 car, on a toujours raison de se révolter…

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  11. Ah bah tiens, le bozo. Y avait longtremps que je ne le lisais pas qqpart ce gonze là. Ouais, l’intifada, à l’aise. On voit ce que ça donne en Tunisie: NNda: nada. J’ai vachement envie d’une révolution qui va me renvoyer devant mes fourneaux, j’en rêve.

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  12. C’est quand tu as bien les boules que tu écris le mieux… C’est pas d’chance…

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  13. @Floreale: Les mouvements révolutionnaires seraient donc condamnés à avoir pour conséquence inévitable de t’envoyer devant tes fourneaux, ce qui justifierait donc à tes yeux le statut-quo politique? Curieux raisonnement.

    Yannick

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  14. Tsé, le coup m’est déjà arrivé de "l’offre pourvue en interne (et depuis le début)", mais quand on te l’apprend après 3 entretiens, un mois d’espoir et l’achat de chemises et de pompes neuves, c’est 3x plus les boules. J’ai testé pour vous.

    En fait je vais te dire, quasi tous les boulots que j’ai eus (sauf un ?), je ne les ai pas cherchés, mon téléphone a sonné, on me l’a proposé, et voilà. C’est pour ça que je ricane aux « techniques de recherche d’emploi » de Paul. Ma technique, c’est que quand le fruit est mûr, il tombe ; quand la Vie veut que je bosse, elle m’appelle…

    Si ça se trouve ça le fait aussi pour toi…?

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  15. Fameux papier encore Agnès !

    Ce principe des emplois bidons que tu dénonces ici en devient plus apparent et questionne sur l’ignominie de cette pensée qui le pond au quotidien, qui l’alimente et le poursuit de manière à peine dissimulée.
    La querelle portée sur les esclaves de cette situation est un plus ajouté à cette ignominie, comme si les petites gens de paul emploi et les assistants sociaux qui y gravitent étaient les pourvoyeurs de ce non sens social !
    S’il faut se révolter, et il faut se révolter du fait, adressons-nous aux maniganceurs, non à ceux qui en supportent communément les conséquences.
    Offensons-nous des fruits accordés aux financiers acteurs de cette situation et non de la poussière âcre récoltée l’échine courbée par quelques-uns d’entre-nous. Il faut s’imaginer soi-même dans leur situation empirique, coincé dans ce magma nauséabond et être solidaire avec eux !
    Ne pas nous tromper de cible et partager notre empathie avec tous ceux qui subissent le dévoiement social actuel.
    Marquons résolument notre unité d’action comme s’unissent ces pourvoyeurs de morts et de désolations.
    Si cela marche pour eux, pourquoi cela ne marcherait pas contre eux ?

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  16. Il ne faut pas se laisser prendre au piège de la culpabilisation. Les offres d’emploi sont souvent bidon de chez bidon. Là encore, c’est du théâtre bureaucratique.

    Perso, las, j’ai compris le truc, et j’ai pris mes cliques et mes claques, barré à l’étranger, fini de moisir en France. Un de mes cousins a fait idem, aux US.

    Le fait est que pour lui ou moi, ça se passe nettement mieux. C’est même de l’ordre de la réussite, vu ce qu’on a connu en France.

    Mais bon, faut être mobile pour éviter les punchs dans la tête.

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  17. @ patois: non, ça ne justifie aucun statut-quo. Mais les bobards, y compris intifadesques, ça va comme ça. Après la Révolution fr, on s’est retrouvées avec le code Napoléon. C à d pire qu’avant, que ça plaise ou non. Et on a mis plus d’un siècle à s’en remettre. ON A DEJÁ DONNÉ. Pour le bien commun, patati et patata. Basta.

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  18. Sinon, j’ai vu dans le 20 heures aujourd’hui, des femmes qui vivent dans leur voiture. Elles parlent très bien le français, ne sont pas du tout des idiotes, et passent leur nuit dans une bagnole, car pas de sous pour avoir un logement. C’est quand même nul de voir ça.

    Une autre retraitée utilisait des bougies pour faire son café, elle avait encore son logement…

    Pas brillant, tout ça.

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  19. "On se tue proportionnellement moins qu’au paléolithique, c’est vrai"… ???? d’où c’est vrai, ça ?

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  20. je ne comprends que trop bien le contenu de ce billet, Agnès… Combien de fois ais-je été confronté à cela, en pleine précarité pareillement ! Et la colère… Il y a peu, encore , je me suis aperçu que l’on m’avait utilisé pour faire le figurant alors qu’on avait déjà le candidat. Qui était une candidate (peu importe). Déception et colère. S’ils me l’avaient dit avant, on aurait gagné du temps ! Ils m’auraient filé dix balles pour payer mon essence et jouer le rôle et on en parlait plus ! Effectivement, quelque chose ne tourne pas rond, dans ce monde… Alors, on fait quoi ?

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  21. @ pupuce: toi aussi tu es encore jeune. Prend soin de toi. Si tu n’y penses pas, personne n’y pensera pou toi.
    La révolution? Si elle advient tu n’en verras aucun bénéfice, non. Mais tes enfants pas davantage; ne te leurres pas. Tes petits-enfants non plus, tes arrière-petits-enfants peut- être….
    La route est longue. On se tue proportionnellement moins qu’au paléolithique, c’est vrai. Mais l’amélioration ne se voit pas à l’œil nu. ça ne vaut pas la peine de se (ou de se faire) démolir avant l’heure. Ne te sacrifie pas pour leurs balivernes.

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  22. Coucou Monolecte , bordel j’i vécu ça 4 ou 5 fois en 4 ans. je suis meme tombé sur un site de recrutement avec 3 jobs qui m’allaient , un opérateur télécom .. et bien tout était bidon. Mais indexé par pole-emploi. Et que dire des SSII qui mettent des offres, juste pour capter du CV et ne proposer aucun emploi derrière.
    Ou de ces entreprises qui font semblant de recruter pour faire croire à leurs concurrents qu’elle vont mieux qu’eux ?

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  23. Oui, je connais très bien ce sentiment !

    Le problème, c’est après des milliers de fois… On finit par assimiler cette expérience : que c’est une règle (avec exceptionnellement des exceptions).

    Et l’incompréhension des privilèges qui ne connaissent pas ou qui n’ont pas connu cela, et qui ensuite reproche par exemple un «manque de volonté», un «manque d’ambition», etc.

    Et aussi surtout, j’ai l’impression que ceux qui passent ce genre d’annonce passent totalement à côté de la "mauvaise publicité" que cela leur fait. Ça touche peut-être moins de personnes, mais ça va être une rancœur tenace et qui va durer très longtemps… et avec le bouche-à-oreille (et même peut-être plus maintenant avec Internet), ça va pourrir l’image de ceux qui ont fait ça (alors qu’ils l’auront peut-être eux-mêmes déjà oublié).

    Réponse
  24. Non pas "vivement mai". ça ne changera pas le principe. Et oui aux boulots précaires ou à temps partiel tant qu’ils sont contre-partie d’un avantage (mieux payé en intérim, aidé pour une garde des enfants, aménagement des horaires, indemnités inter-boulots…).
    Je ne crois pas non plus à autre chose qu’une (r)évolution pour faire avancer les choses à l’avantage des gens, ce "peuple"…
    Je pense, j’idéalise qu’elle pourrait même être "relativement peu" violente physiquement, à l’image des actions des anonymous pour l’instant "politiquement correctes" pour nous.

    Oui, du savoir, des ressources, de l’inventivité, de la patience pour expliquer notre point de vue aux bas du front, aux lavés du cerveau. Suffirait-il que l’argent ne vale plus rien ? Je sais, c’est utopiste…

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  25. Il m’arrive de chercher à embaucher et de ne pas trouver des gens sur le profil proposé, il est vrai assez spécifique (en gros, je cherche des bac+5 en maths ou informatique avec formation adaptée pour faire de la recherche). Après, on m’explique que, non, il n’y a pas besoin, en France, d’importer des travailleurs étrangers qualifiés et que ceux-ci n’ont qu’à retourner chez eux…

    Je ne savais pas que dans le « privé » aussi on jouait à l’offre d’emploi affichée en externe pour des raisons légales, mais dont on sait qu’on ne recrutera pas dessus car en fait on veut promouvoir en interne, ou recruter une personne précise. Je suis surpris qu’ils ne fassent pas alors dans le poste « à moustaches » (un profil de poste tellement spécifique qu’en pratique il n’y a qu’un candidat disponible au moment où il doit être pourvu qui puisse rentrer dedans),

    Réponse
  26. Un exemple d’emploi qui sera peut-être non pourvu:

    Numéro de l’offre 138979N
    Offre correspondant exactement à vos critères

    MANUTENTIONNAIRE
    (Code Métier ROME N1105)
    VOUS SEREZ CHARGE DE DEBLAYER LA NEI GE D’UN PAVILLON AFIN D’EN FACILITER L’ACCES ET DE METTRE DU SEL.
    Lieu de travail :
    78 – BUC
    Type et Nature du contrat :
    CONTRAT A DUREE DETERMINEE DE 1 JOUR / CONTRAT DE TRAVAIL
    Expérience :
    DEBUTANT ACCEPTE
    Salaire indicatif :
    HORAIRE 15 Euros (98,39 F)
    Horaires :
    2H00 HEBDO CONTRAT RENOUVELABLE
    Si cette offre vous intéresse, veuillez téléphoner à :
    MONSIEUR ***********************************
    ENTRE 9H00 ET 11H00 ET 15H30 ET 17H00

    Est-ce que ce n’est pas honteux qu’une telle offre d’emploi soit comptée au même titre qu’un CDI de 35heures par Pôle emploi?

    Le site Pôle emploi a supprimé son compteur d’annonces d’offre d’emploi tant celui-ci doit-être pitoyablement bas en ce moment et sous la pression des élections à venir sans doute.

    Il y avait moins de 250 000 annonces (pour près de 3 millions de chômeurs uniquement en catégorie A ! ) avant qu’ils suppriment le compteur avec combien d’annonces du même acabit que celle mentionnée ci-dessus?

    Réponse
  27. Jean Zin post 28 :
    "Il n’est pas anormal de donner un poste à quelqu’un qu’on connaît et dans qui on a confiance, il est anormal de faire comme si chacun avait la même chance d’y postuler."

    Cela serait vrai dans un contexte social de partage et non d’ultra libéralisme, la loi est la « duralex » aveugle pour tous et on ne peut s’en affranchir par ses seules convictions sociales ou politiques.
    Pour les verts, il me semble qu’il n’y a pas d’autres choix que de proposer ce poste de manière à ne pas encourir les foudres d’une justice d’état (sinon établie) ?
    Reste qu’il est vrai que de le faire (d’eux-mêmes ou par relais ?) parmis les militants écolos ne plaide pas à l’avantage de mon hypothèse… 🙂

    Réponse
  28. Il y a 2 vrais sujets auxquels il faudrait donner une visibilité politique.

    D’abord le coût humain que représente l’investissement dans une offre d’emploi et qui mène rapidement à l’épuisement et la dépression. Plus on est dans l’économie immatérielle, plus l’investissement personnel est lourd. Cela plaide pour le fait de passer par un intermédiaire, avoir des propositions d’emploi correspondant à nos talents plutôt que de répondre à des demandes d’emploi. C’est une des fonctions que j’assigne aux coopératives municipales mais quand j’ai été au Québec, il y a très longtemps, il m’avait semblé que le bureau de l’emploi faisait cela très bien (rien à voir avec ici).

    L’autre sujet important qui découle du précédent, c’est la dénonciation des fausses offres d’emploi, publiées uniquement par obligation légale ou statutaire. J’ai connu cela chez les Verts. La direction décidait de l’embauche à un poste avec des critères politiques (courants) mais était obligée de publier une demande de candidatures comme si de rien n’était. Et aux débuts d’internet, on la diffusait sur tous les réseaux écolo, faisant naître bien des espoirs dans ces milieux très précaires, pour s’apercevoir qu’il n’y avait rien au bout, aucun poste à pourvoir. Je trouvais cela absolument scandaleux mais semblais bien le seul. On ne devrait pas permettre ces pratiques, au moins être obligé de dire qu’il y a déjà quelqu’un de pressenti. Il n’est pas anormal de donner un poste à quelqu’un qu’on connaît et dans qui on a confiance, il est anormal de faire comme si chacun avait la même chance d’y postuler.

    Ce ne sont pas seulement des drames individuels mais des phénomènes qui relèvent de la sociologie du travail et de questions politiques.

    Réponse
  29. DM:
    Tu n’arrives pas à recruter parce que tu ne paies sans doute pas assez et qu’il y a des choses que tu ne dis pas car du "bac+5" au chomdu en maths/info je suis sûr que cela ne manque pas.
    J’imagine qu’au dessus de 35 ans, tout cv reçu est classé "verticalement"?
    Quand quelqu’un n’arrive pas à recruter ce n’est pas le manque de candidats potentiels que je mettrais immédiatement en doute mais un recruteur n’a pas l’habitude de se remettre en question, c’est toujours au demandeur d’emploi de le faire.

    Le texte de loi cité par Agnès partait surement d’un bon sentiment: éviter le piston dans le recrutement de la fonction publique territoriale pour garantir l’égalité des chances.
    Mais dans les faits, cette loi est aisément et souvent (je n’en doute pas une seconde) contournée et le piston fonctionne à fond.

    Sur le site de la ville de Versailles (qui n’est pas une petite ville j’en conviens) on peut lire:

    "Si la Ville reçoit entre 6000 et 7000 candidatures par an (aux deux-tiers spontanées)…"

    Tu as de forts doutes quand tu vois une annonce pour un poste dans une collectivité territoriale et j’imagine la nature des discussions quand un(e) maire reçoit un(e) de ses administré(e)s.

    Toutes ces annonces bidons ou au moins inutiles renforcent l’impression (des malcomprenants) que du boulot y en a et qu’il n’y a qu’à se pencher pour le ramasser. Je trouve cela pernicieux.

    Réponse
  30. joli.
    (la précarité c’est bon mangeons en)

    Réponse
  31. Beh, la date de péremption, c’est du tout relatif…

    Un recruteur m’a expliqué à 40 balais que « dans votre branche, à 37 ans, on est obsolète. » Gloups ! J’ai failli appeler le cimetière du coin pour négocier une concession.

    Une SSII m’a expliqué à 41 ans que « à votre âge, mon bon monsieur, nous ne pouvons pas PRENDRE LE RISQUE de vous proposer un CDI ! » …tout en me proposant de la merde en barre précaire que j’ai refusée.

    Là j’ai presque une dizaine de plus au compteur, le jour où tout était clair en moi pour retourner bosser, j’ai uploadé mon CV sur l’APEC (pas répondu à une annonce, hein, juste uploadé mon CV à jour)… après 18 mois de chômedu…

    Le surlendemain mon téléphone sonnait, une SSI me proposait un CDI, une semaine plus tard il était signé (pendant cette semaine on m’en avait proposé deux autres, dont aller vendre des systèmes de guerre électronique aux saoudiens…), et j’écris ce commentaire depuis le bureau (pas saoudien)…

    Il ne faut JAMAIS CROIRE toutes les généralités qu’on raconte sur l’emploi. Ce ne sont que des conneries, la vérité ultime d’hier est battue en brèche aujourd’hui.

    La seule vérité, au final, c’est que le macrocosme fait écho au microcosme, que l’extérieur et l’intérieur sont non-deux, et que quand en toi les feux sont au vert, alors ton téléphone sonne.

    Le contexte général existe, certes, et n’est pas négligeable, mais la manière dont ton contexte particulier s’insère dans le contexte général, c’est le facteur décisif.

    Avec le recul de mon grand âge et du nombre de sociétés dans lesquelles j’ai traîné mon cul, je m’aperçois que j’ai TOUJOURS reçu l’offre quand j’étais en mode « feu vert intérieur, besoin pressant », et que mes recherches ont TOUJOURS foiré quand quelque chose en moi « ne voulait pas que ça marche, en fait » – même si besoin pressant, mais refus intérieur.

    Unifier l’intérieur, c’est bien cela qui est compliqué. Certes, ça ne se fait pas tout seul !

    Ma compagne est une grande maîtresse en ce domaine : Dès qu’elle est fatiguée ou qu’elle en a marre, ses patients téléphonent pour annuler des RdV, histoire de lui laisser l’après-midi ; dès qu’elle a la pêche, envie de bosser ou besoin de sous, le téléphone n’arrête pas de sonner. Juste c’est vrai, et j’essaie d’apprendre la techenique, vous pensez ;-))

    Maintenant, nul ne vous force à me croire, il y a d’ailleurs de bonne chance que mon prêche n’atteigne que les convertis 😉

    Réponse
  32. Très chouette billet, comme d’hab, je dirais…

    Deux choses :

    – Finalement, trouver un boulot bien payé, et surtout intéressant, c’est un peu comme le loto… Un coup de bol. Effectivement, plus on a envie de quelque chose (et qu’on le montre, cons que nous sommes) moins on a de chances de l’obtenir… Histoire vécue, oeuf corse…

    – Les "bons" boulots ne seraient-ils pas réservés aux crétins qui les obtiennent ? Y’a qu’à voir le nombre de blagues "de bureau" sur les chefs : plus ils sont nuls, plus ils grimpent dans la "hiérarchie". Et c’est même vrai en politique…

    Alors…

    Réponse
  33. @ Neb,

    Ton exemple en mémoire me fait froidement dans le dos car il est sans considération pour la situation de chacun.
    Une arène de gladiateurs ne fait pas mieux.
    N’est-ce pas persévérer là dans la situation où nous nous trouvons tous : posés dans le sein inhumain d’un marché aux esclaves les plus dociles ?

    Susucre… baballe… même combat !

    Réponse
  34. Je n’avais pas lu le commentaire de Swâmi Petaramesh.

    Je plussoie à ce que tu as écris.

    J’en arrive même au constat que moins je cherche du boulot plus j’en trouve.

    Dommage que ce ne sont que des boulots "pourris" qui nourrissent à peine son homme.
    On me propose et je ne sais pas refuser mais on est loin du compte mon réseau n’est pas assez développé je suppose pour que cela le fasse.

    Quand tu as atteint l’âge de péremption fixé par les employeurs (autour de 40 ans probablement) seul compte le fameux réseau c’est du moins mon impression.

    Réponse
  35. Au final, pour le boulot, comme pour le pognon, comme pour les femmes (pour les hommes aussi, mais là j’imagine ;-), comme pour le succès de manière générale…

    La compétence ne sert pas à grand-chose ;
    Les diplômes ne servent pas à grand-chose ;
    L’expérience ne sert pas à grand-chose ;
    La "conformité aux critères" dont on vous rebat les oreilles ne sert à *RIEN* ;
    La beauté ne sert pas à grand-chose ;

    Les seules choses qui servent à quelque chose, et qui marchent, c’est :
    1/ Le vouloir
    2/ Le vouloir
    3/ Le vouloir
    …car la demande intérieure appelle l’extérieur.

    En plus de ça, et de manière moindre, mais qui aide quand même :
    4/ Comprendre le fonctionnement interne de votre interlocuteur et savoir faire écho à SA demande
    5/ Maîtriser les "codes" comportementaux exigés par la situation
    6/ Être assez caméléon pour ressembler à ce qui est attendu

    C’est-à-dire, en résumé, « séduire et donner envie ».

    Le reste n’est que littérature.

    Réponse
  36. Il suffirait que les acteurs se rencontrent chez Pôle Emploi et que les entretiens soient filmés. Puis les sélectionnés passeraient un test réel du poste avant d’être retenu(s).

    Trop de recruteurs recherchent des personnes directement employables, oubliant la formation interne.

    Pour mémoire, j’ai souvenir de recrutement de chaudronnier chez Air France :
    Les personnes étaient convoquées un samedi matin pour 9h.
    Ils devaient réaliser l’aile arrière d’une fourgonnette en 2-3h.
    Au final, chaque pièce était calibrée, sur le modèle, en présence de tous.
    Et le meilleur, sans contestation, décrochait le poste.

    Réponse
  37. @Richard Heiville: En tant qu’employeur public, je paye aux tarifs qui me sont imposés par la réglementation publique.

    Je conçois que ceux-ci ne sont pas concurrentiel sur un marché du travail internationalisé; me suggérez-vous que l’on devrait payer plus les chercheurs en informatique que ceux, par exemple, en sociologie, afin de s’adapter au marché?

    Réponse
  38. L’utopie, c’est un truc qui produira un résultat… dans une uchronie 😀

    Réponse
  39. DM:
    Je ne suggère rien, j’étais curieux de savoir ce que vous ne dites et que vous cachez derrière un énième:
    "pauvre recruteur que je suis, les français sont des fainéants, pas assez formés (barrer la mention inutile) je suis obligé d’aller recruter des étrangers qui sont eux contrairement aux français, bien formés (cela va de soi)"

    Qu’on me comprenne bien, je n’ai rien contre le fait que des non-français aient un emploi mais ce qui m’exaspère est que pour masquer le fait qu’on ne propose que des salaires indécents (voire carrément pourris) pour un emploi on se met à raconter n’importe quoi voire à travestir la réalité et que la mondialisation capitaliste permet de faire jouer la concurrence entre salariés à l’échelle mondiale pour casser les salaires.

    Réponse
  40. « L’utopie est à l’horizon. Quand je fais deux pas vers elle, elle s’éloigne de deux pas. Je fais dix pas, elle est dix pas plus loin. J’ai beau marcher, je ne l’atteindrai jamais. A quoi sert l’utopie? Elle sert à ça : à avancer »

    Fernando BIRRI

    Réponse
  41. @Richard Heiville : Comme disait un maître Zen : « Ce n’est tout de même pas de ma faute, si la vérité se contredit tout le temps ! »

    Réponse
  42. Le travail est un concept de merde inventé au Néolithique, quand on a commencé à cultiver et à élever notre bouffe. C’est alors que quelques gros malins ont vite compris l’intérêt de monopoliser les terres arables et de mettre au boulot (forcé !) les malheureux chasseurs-cueilleurs encore libres, et de défendre les frontières (nouveau concept également) du domaine de l’appétit des autres potentats du coin. Technologiquement, on a assez évolué pour mettre en danger l’espèce entière, socialement, aucun progrès n’a jamais été acquis une fois pour toute, il a toujours fallu se battre pour améliorer la condition du travailleur-esclave. Et je vous cause même pas de la condition féminine !

    Réponse
  43. @Swâmi Petaramesh:

    Tu es contradictoire:
    citation:

    La compétence ne sert pas à grand-chose ;
    Les diplômes ne servent pas à grand-chose ;
    L’expérience ne sert pas à grand-chose ;
    La "conformité aux critères" dont on vous rebat les oreilles ne sert à *RIEN* ;

    et plus loin:
    En plus de ça, et de manière moindre, mais qui aide quand même :
    4/ Comprendre le fonctionnement interne de votre interlocuteur et savoir faire écho à SA demande
    5/ Maîtriser les "codes" comportementaux exigés par la situation
    6/ Être assez caméléon pour ressembler à ce qui est attendu

    Le respect de 4/5/6 est la compétence requise et obtient aussi,dans une certaine mesure, un diplôme quand on respecte ces points.
    L’expérience à acquérir est d’apprendre à se conformer aux points 4/5/6 parfaitement sans faille, sans hésitation comme un bon petit robot.

    Réponse
  44. @Richard Heiville: Comme je vous le dis, j’applique des niveaux de paye qui sont fixés à l’échelle nationale sans me demander mon avis.

    Quant à la qualité des étrangers, par simple effet de masse, on trouve en Inde ou Chine des personnels très qualifiés.

    Réponse
  45. @DM

    Oui c’est vrai vous avez raison. Les ciments Lafarges à qui ont reprochaient de délocaliser en Pologne disait ; "pourquoi un polonais n’a pas le droit de gagner sa vie ?"

    La problématique de fond dans ce questionnement est la mise en compétition de personnes avec pas le même niveau de vie, de progrès social et de niveau de société. Alors dans votre cas, comme vous payez au tarif qu’on vous impose, cela ne joue pas tellement, mais cela tire à la baisse le niveau des rémunérations.

    D’ailleurs, si la BCE surveille plus l’inflation (pour la lisser à presque rien : l’inflation qui augmente les salaires, pas celle du prix de nos dépenses) que le chômage, c’est que garder un chômage de masse permet de faire diminuer les niveaux de salaires.

    Maintenant le coté un peu idiot, c’est que les salaires que cela fait baisser, ce sont les "bas salaires" (entendre ceux du bas), ceux qui sont presque entièrement dépensés, cela implique donc d’abord un report vers les produits les moins chers (donc chine) puis en diminuant les dépenses, donc avec une diminution de la croissance.

    La spirale descendante….

    Réponse
  46. "Alors dans votre cas, comme vous payez au tarif qu’on vous impose, cela ne joue pas tellement, mais cela tire à la baisse le niveau des rémunérations."

    Je suis d’accord avec ce point de vue qui rappelle à la responsabilisation des élites sociales dans notre société.
    Reste qu’on ne peut non plus demander à cette élite, dont DM semble faire partie en tant que recruteur et porte ici exemple par son poste (et non par sa personne), de supporter toute la charge mondiale pour modifier seul l’état social actuel.
    Toujours pareil, il ne faut pas confondre les acteurs/profiteurs et ceux qui en subissent, quelqu’en soit l’échelon, les iniquités.

    Le consortium Lafarges est une saloperie, pas tous ceux qui y travaillent de manière dépendante.

    Réponse
  47. super bien écrit cet article. Ce n’est pas le CV qui est un diamant, mais chaque mot.
    Merci pour cette leçon de ténacité.

    Mais il y a pire, en matière de ténacité. Je ne peux m’empêcher de faire une page de publicité pour mon sort de retraité à qui on va saisir sa retraite pendant qu’il sera en prison. Sûrement arrêté à la barre parce qu’il en sait trop :
    Un "assisté" :
    http://patricehenin.blogspot.com/20

    Les punitions :
    http://patricehenin.blogspot.com/p/

    Jugement en appel sans avocats le jeudi 9 février 2012 chambre "de grande criminalité N°2, pôle 8 à partir de 13h30. TGI de Paris
    Si le blog est supprimé, jusqu’à présent il a TOUJOURS été remis en ligne quelques heures plus tard, allez savoir pourquoi.
    2 émission radio IDFM98 sur mes "problèmes", 1 heure le 5/9/11 et 6 heures le 20/9/11 :
    http://patrice.henin.free.fr/ (1 fichier MP3 par heure)
    Patrice Hénin

    Réponse
  48. @ # 22
    qui tenait à savoir ""On se tue proportionnellement moins qu’au paléolithique, c’est vrai"… ???? d’où c’est vrai, ça ?"
    Trouvera la réponse qu’il cherche à sa question ici:
    http://floreal.wordpress.com/2009/0

    et particulièrement en y suivant les liens mentionnés dont par exemple celui-ci:
    http://www.schizodoxe.com/2009/04/2

    Je conçois bien que pour les prêcheurs d’Amour & Accueil de l’Autre qui me détestent pour mieux illustrer leurs prêches, ce soit plus facile de me prendre de haut et pour une idiote que d’aller s’instruire sur certains arguments, mais sur certains sujets, je suis plutôt bien documentée. Et même bien davantage qu’eux.

    Réponse
  49. Ah ben ouais tiens… "ACTION", ça veut dire, au premier tour d’une élection inutile (puisque nous ne sommes plus en démocratie depuis lulure), et puisque nous n’avons pas envie d’être gouvernés, allons voter pour que nous gouverne un type qui n’a de toute manière aucune chance d’être élu ni même de figurer au second tour, et donc de faire quoi que ce soit d’autre que distraire le peuple une paire de semaines…
    "Résistance" ? Ah mais #LOL ! Cette résistance-là est tellement recyclée par le système qu’elle en fait directement partie, on appelle ça une soupape…

    Réponse
  50. « Action » au premier tour d’une élection pareille… Putain c’est vraiment à se poignarder le trou du cul avec un cervelas…

    Réponse
  51. Merci pour cet article, moi je n’avais pas encore compris comment des annonces pouvaient être bidon. Ceci dit pour les emplois de m.. auxquels je postule aujourd’hui, je ne crois guère que ce soit aussi le cas. Je me retrouve cependant tout à fait bien dans cette dépense d’efforts insensés, et de remises en question multiples, sans jamais aucun résultat.
    La seule clef que j’entrevois, c’est l’autonomie: cesser de demander, quémander, me renier,… pour un emploi que je n’aime pas, pour un emploi servile sous d’une autorité injuste le plus souvent, cesser de dépenser mon énergie en pur perte et prendre mon autonomie, créer mon propre emploi, celui que j’aurais aimé faire, celui que j’aime.
    Avec la même somme d’énergie orientée à bon escient, nul doute que je vais y arriver. Et j’y serais déjà arrivé, si je ne continuais pas aussi et en même temps, à postuler, par obligation et pour me donner bonne conscience, on ne sait par quelle stupide loyauté face à une société qui manifestement ne m’aime pas.
    Mais si je fais ce que j’aime, alors qu’importe si elle ne m’aime pas, je serai assurément content de moi.

    Réponse
  52. Génial – Merci ……………….RÉSISTANCE !

    Et au premier tour 2012 : ACTION !

    Que Se Vayan Todos !

    Réponse
  53. @smolsky

    qu’on me comprenne bien : je ne demande pas à DM de remonter le courant, j’expose juste un fait.

    Ensuite je ne sais que dire à "on ne peut pas demander à …." dans ce cas que fait-on ? on rentre chez soi et on fait rien comme dirait mélenchon ?

    Je déteste le "petit rouage qui ne fait rien" et qu’on peu pas lui reprocher mais que c’est quand même lui qui le fait. Dans mon esprit, qu’un espèce de nabot un peu con décide de bouter les roms en dehors de la france, soit, des cons il y en a la pèle. Le flic de base qui va à la sortie de l’école pour rafler à l’heure du goûté, il est _autant_ responsable que le nabot, même plus : c’est lui qui pécho le mec et le met dans le fourgon. A un moment il faut avoir les couilles d’assumer ses actes et arrêter de se voiler la face.

    Il est là le truc, dès qu’on pointe un truc qui n’est pas bien, il y a une horde qui arrive pour nous expliquer qu’on peut pas, qu’il faut pas, que ca marche pas comme ca. Alors moi je veux pas changer le monde tout seul (d’ailleurs ca marche pas) mais j’en ai un peu plein la casquette des gens qui nous expliquent qu’on ne peut rien faire et qui proposent rien : si on ne peut rien faire, ne dites rien et laisser rêver les autres, en silence.

    Réponse
  54. Ouille ! herve_02 post 55

    Oui, j’aurai du préciser ma pensée ainsi :
    « On ne peut pas demander aux élites seules de modifier l’état du monde en cours. »

    Réponse
  55. un bien beau billet triste que vient sublimer l’intelligence qu’il déploie
    christian

    Réponse
  56. Les entretiens d’embauche devraient être soumis à une obligation de rembourser les frais de déplacements des candidats par le recruteur, même 10 euros minimum éviteraient les abus, comme faire déplacer une dizaine de candidats pour rien, surtout quand la mobilité géographique est tant vantée.

    Ces connards de cabinets de recrutement se permettent tout, ça ne leur coûte rien de faire venir des candidats de toute la France pour rien, aux frais des candidats ou de l’ANPE, donc du contribuable.

    J’ai testé suffisamment ce système d’escrocs, d’où ma décision de m’exiler dans un pays où tout m’a été payé rubis sur ongle. Essence, hôtels, loyers les 6 premiers mois, 3 ans de cours particuliers de langue, déménagement, et 4 ans après ça continue, augmentations de 4% par an, primes diverses et variées.

    De mon côté, je me suis dit que je leur coutait, donc j’ai trouvé les moyens pour qu’ils ne le regrettent pas. J’ai juste fait ce que sais faire pour que ça leur fasse faire des économies, de dizaines de millions d’euros annuels finalement. Ça s’est fait presque naturellement, par inadvertance. Je suis moi même étonné du résultat, je ne pensais pas atteindre un tel résultat.

    Réponse
  57. @herve_02:
    Cher Hervé,
    Sachez qu’il est bien plus facile pour moi de recruter en France, cela fait considérablement moins de paperasseries et de tracas divers.

    Hélas, il semble qu’il y ait peu de personnels qualifiés disposés à prendre les emplois en question. Je suppose que c’est parce qu’il trouvent des emplois mieux payés et plus tranquille intellectuellement dans le privé.

    Je constate qu’en parallèle, en sciences humaines et sociales, on ne se prive pas de faire travailler des doctorants sans les rémunérer (autrement dit, ils doivent travailler en parallèle, que ce soit comme professeurs du secondaire ou opératrices de centres d’appel, pour prendre des cas dans mon entourage). Autrement dit, les étudiants dans ces disciplines sont prêts à se laisser vaillamment exploiter. Peut-être sont-ils trop nombreux?

    Sinon, pour en revenir au sujet original d’Agnès, je trouve également scandaleux que l’on fasse venir des gens à des entretiens d’embauche simplement pour faire tapisserie, parce qu’il faut bien interviewer n personnes, même si on sait qu’on ne les recrutera pas. J’ai entendu parler de pareilles méthodes dans l’enseignement supérieur : on sait que l’on va recruter untel, mais il faut bien faire un concours, alors on convoque n personnes pour rien — bien entendu, à leurs frais (et certains arrivent de l’étranger… je vous laisse imaginer avion + hôtel). C’est à la fois un manque de respect, une perte de temps, d’argent, d’espoirs, bref c’est à vomir.

    Réponse
  58. Billet bien écrit et qui me replonge il y a un an dans ma dernière candidature sur laquelle je croyais dur comme fer ! exactement comme toi j’ai lut un matin une annonce correspondant au moindre mot à mon poste actuel => le même job que j’effectue avec de bons résultats depuis 3 ans… certitude comme toi d’être appelé et reçu, au moins reçu…..

    J’ai surtout reçu la même lettre que toi. Depuis je vois cette annonce paraitre tous les 6 mois et je pense à la mobilité interne dans ce groupe qui fait cavaler et espérer des centaines de gus dans notre genre !

    écoeurant.

    Réponse
  59. @ à Neb post60
    Est-ce que cela change réellement quelque chose à la méthode « finale » employée ?
    Est-elle meilleure ou pire que les autres méthodes d’embauche débattues ici ?
    Je reste à croire en l’occasion à la célèbre formule de Coluche exprimée ainsi :
    « Moins pire que pire… c’est quoi ? »

    Réponse
  60. @smolski

    Dans le raccourci de ma description, avant de se retrouver pour le test pratique, les candidats ont été préalablement reçus individuellement et sélectionnés.

    Réponse
  61. moi aussi je me suis fait piéger il y a peu…
    j’y ai cru (raisonnablement), on se sent con, après…
    Puis quand tu apprends que pour un poste de responsable de la culture ils ont pris un décorateur d’intérieur, tu comprends mieux plein de choses.

    Réponse
  62. @smolski 61

    Alors jouons au socratique :

    Comment recruteriez-vous une personne parmi 20 autres pour vous seconder, par exemple un analyste-programmeur, dans le domaine que je connais le mieux, c’est-à- dire l’informatique dont je suis retraité?

    Dans mon exemple : Je soulignais le fait que chacun des participants dans un esprit "démocratique" pouvait contrôler et valider la pièce exécutée et le choix n’était pas uniquement du ressort aléatoire des responsables.

    Réponse
  63. @ Neb post64
    C’est une question un peu personnelle, je vais tenter de la dépersonnaliser au possible afin de rester collé au fil d’Agnès.

    "Comment recruteriez-vous une personne parmi 20 autres pour vous seconder, par exemple un analyste-programmeur"
    Nous établissons bien que les 20 personnes sont toutes à références égales et choisis sur ce critère uniquement.

    Je choisis d’office la personne en situation la plus précaire de toute et l’invite à partager la responsabilité de ce choix.
    Si cela ne fonctionne pas, cela peut arriver, je me dois de proposer à cette personne un poste lui convenant mieux, ou nous le créons ensemble, qu’il acceptera ou pas, et je reprends la quête.
    C’est cela pour moi la responsabilité d’une offre d’emploi, la personne qui offre est dans la même situation d’erreur ou de réussite que celui qui se présente.

    Réponse
  64. Vu que le chomedu explose, il ne nous reste plus qu’à postuler chez Paul, comme "conseiller".

    C’est ce que je viens de faire, juste pour voir. Vu que ça n’a rien – mais vraiment rien – à voir avec ce que je cherche…

    Réponse
  65. Bah t’sé, ma dernière "conseillère" chez Paul, en vrai elle était graphiste. Dans le trou du cul du monde donc. Elle ne l’était restée que dans sa coiffure et son maquillage un poil Amélinothombien sur les bords, mais pour le reste, elle s’était mise à y croire dur, à ses pauleries…

    Réponse
  66. "Prémisses" de la Crise ? Mais putain, la "Crise", j’en entendais parler tous les jours avant d’avoir 10 ans et je vais sur 50 !

    1973 => Now.

    La définition d’une "crise", c’est un phénomène délétère et violent, MAIS PASSAGER !

    Crise ? Non. Lente et douloureuse agonie.

    Réponse
  67. Alors que le nombre de décès par suicide baissait depuis 1987 (après le pic de 12.525 morts en 1986), les années 2008 et 2009 ont marqué un redémarrage à la hausse : 10.127 en 2007, 10.353 en 2008, 10.499 en 2009. Les 35-65 ans, les actifs donc, sont les plus concernés. Prémices de la crise, premiers impacts d’une dégradation économique et d’une déstabilisation sociétale, analysent tous les spécialistes.

    Voir aussi la Grèce.

    http://www.actuchomage.org/20120207

    Réponse
  68. Je ne veux pas prendre ce site pour ce qu’il n’est pas, mais je me suis senti insulté par les propos de "Swâmi Petaramesh" – Personnellement, je ne pleurniche pas sur les blogs, comme certains, ici, qui restent geignards et impuissants, tout en se donnant des airs de donneurs de leçons vis à vis des autres internautes.

    C’est pourquoi, je demande exceptionnellement l’autorisation à Agnès Maillard de laisser chez elle, sur son blog, le lien sur le discours de Montpellier de M. Mélenchon et un autre lien vers le fabuleux site de Panagiotis Grigoriou.

    Que certains ici en prennent de la graine au lieu de colporter de vaseux discours qui les font devenirs, à force de plaintes vaines, les complices malheureux de ceux qu’ils ne cessent pourtant de dénoncer. Il faut mettre le discours de Montpellier en lien avec le site de Panagiotis Grigoriou, cet historien et ethnologue grec qui écrit une chronique sur ce qu’il se passe en Grèce. Que les "idiots utiles" de tous bords se réveillent et cessent leur stupides attitudes masochistes. Basta !

    http://www.placeaupeuple2012.fr/mon

    http://greekcrisisnow.blogspot.com/

    Réponse
  69. Petaramesh (j’aime bien ce mot!) vient d’écrire : "La crise ? …lente et douloureuse agonie".
    Agonie que j’ai bien connu et mal vécu, puisque du haut de mes 73 ans j’ai la retraite-minimum et une "carrière" avec plus de trous que dans l’emmenthal…
    Mais je réagis aussi à un récit plus haut sur le thème du "tournant des 40 ans", pour moi il y a 33 ans : Je fais à mes frais 600km (aller-retour), me paye l’hôtel pour 5 jours d’essai dans une grosse imprimerie (mon boulot de l’époque), puis vient le verdict, en 2 parties. Pour le Chef d’Atelier (je postule à être son adjoint) je suis "trop vieux", pour le Patron je suis "trop jeune", du moins pour le salaire officiel (tarif syndical) du poste. Mais il me laisse entendre qu’il m’embauche à un poste inférieur, tout en me donnant en fait cette responsabilité d’adjoint. Je lui fais remarquer que c’est illégal et me dit que "l’essentiel est que le syndicat ne le sache pas"!!…Alors, je lui sors ma carte de syndiqué à la CGT et je pars, sans un mot !

    Voilà ce n’est qu’une anecdote ancienne, d’une pratique patronale qui s’est très largement répandue (au nom de "la crise, la crise" bien sûr!).
    A l’époque, l’imprimerie était l’un des 1° secteurs a être touché par la perte d’emplois (environ 1 poste aujourd’hui pour 20 ou 30 autrefois… avant les ordinateurs) et, aux comités de chômeurs on pensait "dur comme fer" que si la France atteignait le pic de 500.000 chômeurs (on en approchait) ce SERAIT LA REVOLUTION !!…
    Mon fils a maintenant dépassé les 40 ans : ouf, il a réussi à créer sa "micro-entreprise" (de lui tout seul) et arrive à en vivre, quel talent…! Mais il est très inquiet, de son avenir et plus encore de ceux de 2 fils encore bambins, dont la maman (ma délicieuse belle-fille) vient de perdre son boulot…
    Mais, c’est sûr, si la France atteint le pic des X millions de chômeurs, oui CE SERA LA REVOLUTION : celle faite par mes petits-fils, puisque Grand-Père n’a pas su !!!

    Réponse
  70. le swami… avec un nom comme ça, on a vite fait de se dire qu’il fume pas que du tabac hein…
    mais en lisant son crédo de la volonté intérieure qui emporte tout…
    là en plus on se dit qu’il prends aussi des pilules spéciales hein…

    parce que ce qui m’étonne aussi, c’est qu’il n’y ait personne pour lui renvoyer une expérience personnelle antithétique de son délire qui frise l’idéologie conforme du néolibéralisme faisant souvent la honte de bon nombre d’employés secrètement honnête de l’anpe

    et puis parler de paul emploi comme il et quelques autres le font : c’est insultant pour tous les gens comme moi qui sont chômeurs de toutes origines et portent depuis leur naissance ce prénom simple.

    Réponse
  71. @H2 : Je ne vous ai pas insulté, ou alors nous n’avons pas la même définition, vous et moi, de ce qu’est une insulte. (Je vous renvoie à votre dictionnaire favori)

    Quant à Monsieur Mélenchon, j’avais pour lui certes de l’estime et partageais nombre de ses positions jusqu’à une certaine manifestation le 4 février 2008 à Versailles, manifestation à l’initiative de laquelle il ne figurait pas, à l’organisation de laquelle il n’avait en rien participé, à laquelle il n’avait apporté aucune aide (quoi qu’il ait été sollicité) mais pour laquelle il se déplaça cependant… pour organiser SA conférence de presse tout seul dans son coin devant micros et caméras de télé (avec le cortège en toile de fond), puis s’en alla aussi vite que micros et caméras de TV, laissant la manif se faire sans lui après ce splendide détournement – contrairement par exemple à José Bové ou Olivier Besancenot, qui furent là du début à la fin, sans particulièrement chercher les caméras, à se cailler les miches et respirer du lacrymo avec les camarades. Mais ce fut Mélenchon qui passa au JT.
    Je le sais. J’y étais. Et vous ?

    Pour votre cher Monsieur Mélenchon, je trouve plutôt pas mal que ce genre de choses se sache. Il a fait main basse sur les débris de la gauche de gauche, les dimensions de son égo le permettent, mais je doute qu’il ait toujours la stature morale appropriée.

    @paul : Je vous ai lu. Vous ne partagez visiblement pas mon point de vue, mais je doute que vous le compreniez vraiment. Cela n’est pas bien grave.

    Réponse
  72. Bonjour : J’ai été un fervent militant de José Bové en 2007, j’ai fais sa campagne et j’en suis très fier. Ce fut un moment très important pour l’écologie politique et l’ Altermondialisme. Les 500 signatures, nous les avons eu !

    Vous parlez d’ ego vis à vis de M. Mélenchon ? José Bové, lui aussi, il avait un "moi" assez développé et ma foi, hein, pourquoi pas ? Il n’ y a pas de honte à avoir une forte personnalité à condition qu’elle ne nuise à personne.
    ( Et maintenant où est-il M. Bové ? Il fait des clins d’oeil à M. Bayrou, le sous-marins de la Finance BCBG. Pitoyable ! )

    Pour vous répondre, M. Mélenchon n’est pas du tout loin s’en faut , " mon cher Monsieur Mélenchon ", pas de culte du chef chez moi. Rien à faire de ce genre de puérilité ! Quand à l’anecdote dont vous parlez, je veux bien vous croire, mais que saviez-vous, vous, de l’agenda serré du candidat du FDG ? M. Mélenchon sillonne la France entière et reste parfois plusieurs jours sur place. Je trouve qu’au vu de l’énergie qu’il donne pour refonder une gauche républicaine offensive, c’est lui faire un mauvais procès que de l’attaquer de cette sorte. Mais peut-être a t-il manqué de tact, ce jour là, je veux bien l’entendre… qu’en sais-je ? Le type n’est pas infaillible. Quand à votre regret que l’on ne parle que de lui au journal du soir, je ne vous rappelle pas comment marche ce système malade que l’on appelle "médias", vous êtes autant au courant que moi. Il faudra faire un jour le procès de production de l’information comme du reste. Ces gens-là n’informent pas, ils fabriquent l’information comme une matérialité fluctuante et diffuse et nécessairement formatée. Tout ce qui ne rentre pas dans leur cadre est impitoyablement nié. José Bové le savait bien, lui qui parlait de "jouer avec les médias" comme on fait du ju-jitsu, un art martial japonais. Et franchement M.Besancenot chez Druker , lui aussi il a joué à fond avec les médias … Alors , venir le reprocher à JL.Mélenchon, c’est un peu fort de café non ? ….

    Bon, allez …………Sans rancune ! Avez-vous lu le fameux site de M. Panagiotis Grigoriou ? car, c’est ça le plus important ! Quand nous en serons là, en France, on s’en foutra des étiquettes anciennes … nous seront tous devenus des révolutionnaires !

    @Agnès Maillard : Merci

    Réponse
  73. si si monsieur swami
    je connais de longue date la théorie classique soutenant ce genre d’opinion
    je l’ai subi de la part de bon nombre de babacools et autres illuminés partageant une foi certaine en la force de la pensée, exprimées sous différentes couleurs idéologiques et sources prétendument spirituelles.
    c’est une très vieille idée qui se démonte mécaniquement assez facilement en psychologie et dont le grand bénéfice adaptatif est de gonffler ou re-gonffler l’égo qu’il ait ou non été meurtri par les difficultés de l’existence.
    ben j’en ai raz le bol de revoir surgir cette idée régulièrement d’autant qu’elle est particulièrement bien récupérés par les tenants du pouvoir en pleine réussite actuellement sur le dos des millions de "pauvres" sans volonté suffisante…

    genre si t’as pas de travail c’est que tu le veux pas assez bien !
    ben voyons !
    sans blague !
    tout est dans la qualité intime de la volonté
    ben oui hein
    et de DEVOIR se dire qu’au fond, de pas travailler ça repose hein…
    de creuver de faim et de mépris aussi probablement.

    fatigue

    Réponse
  74. Désolée, mais oui le système est comme ça : les concours c’est du pipeau et les candidatures de poste idem : le plus souvent c’est juste pour "donner le change" mais y’a toujours un pistonné qui est déjà dans la place.
    Une vieille qui a fini par comprendre que le système se coopte en interne, en plus quand on est une femme c’est la peine infinie !
    bonne chance à celles qui y croient encore !

    Réponse
  75. salut Agnès !
    je t’ai envoyé un message sur twitter mais je suis pas sûre que tu puisses le lire…
    bref, ton texte est super, est-ce que tu m’autoriserais à le poster sur notre blog collectif "le salaire de la peur" ?
    http://le-salaire-de-la-peur.blogsp

    si tu veux pas y’a pas de souci hin 🙂
    à plus, merci pour tes textes, ça fait toujours du bien.
    Tanxxx

    Réponse
  76. Personnellement il y a déjà un bon bout de temps que j’ai réalisé que ce n’est pas à l’ex Anpe que l’on trouve les offres d’emploi les plus diversifiées mais dans les associations et les petites pme.

    Et des offres longues à pourvoir il y en a à l’exemple de l’association Tiez Breiz en Bretagne qui a cherché pendant plus d’un an "un technicien bâtiment TCE spécialisé en restauration pour réaliser des diagnostics sur le bâti ancien et assurer la formation de professionnels et de particuliers, prioritairement en gros œuvre"

    Pour les pme qui embauchent il y a aussi Ardelaine qui a offert en 4 ans divers postes en cdd puis souvent en cdi pour ceux qui veulent devenir collaborateurs de la Scop (matelassier, guide de musée, secrétaire, vendeur-se, cuistot, etc) . Pas mal pour un petit village ardéchois : http://www.ardelaine.fr/

    Le problème me semble plutôt du côté de l’information qui circule parfois difficilement et internet est pour cela un outil pratique pour développer des alternatives comme celle de l’association De fil en réseaux sur le Plateau de Millevaches http://www.defilenreseaux.org/ (voir lettre d’information pour accéder à toutes les annonces)
    Il me semble, Agnès, que tu as toutes les capacités pour créer et/ou développer ce type d’initiative dans ta région.

    Réponse
  77. Je suis en train de lire ton livre et devine ce que j’ai trouvé :

    "Il ne faut donc pas s’arrêter. Ne pas douter. Jamais ! Même lorsque le reste du monde vous regarde comme la dernière des merdes, vous rappeler, encore et toujours de ce que vous étiez, que vous faisiez, que vous valiez… et que vous êtes toujours, envers et contre tout !"

    C’est ici : https://blog.monolecte.fr/2005/

    Réponse
  78. Merci Lulu, mais tu sais que nul n’est monolithique ou à l’abri du doute. En fait, le doute est une bonne chose dont la société de consommation s’accommode fort mal. Si j’y réfléchis deux secondes, je dirais même que c’est de l’humain, avec sa variété, sa fantaisie, qui convient si peu à la société de consommation qui cultive une vision standardisée de l’humanité parce qu’elle n’a que des choses standardisées à nous offrir tout en prétendant nous aider à être nous-mêmes.

    Je pense que j’en suis à un stade ou le rejet de la greffe est total et bilatéral.  Le monde marchand ne sait que foutre de moi et je ne vois plus aucune niche écologique en son sein où je pourrais tranquillement continuer à vivre. Le problème fondamental, c’est que le système marchand est omnipotent, ce qui fait qu’il n’existe plus non plus d’espaces ou de temporalités qui lui échappe, plus de sanctuaires pour les réfractaires de ma nature : soumets-toi ou disparaît devient le seul horizon du choix humain dans un monde qui le renie et le consomme.

    Je suppose que l’étape suivante est de trouer le voile des évidences et de commencer à créer des alternatives vivables, mais le fait que le monde marchand monopolise toutes les réssources finit par impliquer que le dernier choix est sa destruction.

    Cela dit, à mon échelle, je n’en suis qu’à sa remise en question systématique et à mon incapacité physique à m’en extraire.

    Réponse
  79. La vida es duda, y la fe sin la duda es sólo muerte.

    Miguel de Unamuno

    Réponse

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