Finalement, je vais participer à une chaîne. Je vais même faire mieux, je vais lancer la mienne, une belle chaîne libre, sans entraves, avec de belles pépites de joie dedans.
J’avais commencé un billet plein de trucs graves et sérieux sur la mort, la vieillesse et la dépendance, avant de me rendre compte que j’avais déjà bien écrit sur ce sujet il y a 6 mois.
Je suis une sorte de voyageur immobile. J’ai toujours rêvé d’arpenter la planète pour témoigner auprès de mes contemporains de la manière dont on vit à peine un peu plus loin, juste après la colline, derrière une dernière moraine.
Quand j’étais gosse, comme beaucoup de gosses, d’ailleurs, j’aimais les lancés de ballons rouges avec des cartes postales attachées dessous. J’aimais l’idée d’envoyer un message à un autre gamin du bout du monde, à tisser un lien fragile entre les peuples, même si, en vérité, mes mots ont surtout dû ensemencer le champ du voisin.
Pendant que tout le petit gotha autoproclamé de l’édition parisienne fait ses gorges chaudes du pensum obligatoire de la rentrée (qu’importe si c’est médiocre, ce qui compte, c’est d’en parler au moins autant que les autres!), de petits éditeurs cherchent à sortir des sentiers battus et (les fous!) à découvrir de nouvelles plumes, de nouveaux talents, à nous entraîner vers de nouveaux rivages littéraires.
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