16 h 50. Quatre fois par semaine, quelle que soit l’activité en cours, il me faut tout laisser tomber immédiatement pour aller chercher la gosse à l’arrêt de bus.

16 h 50. Quatre fois par semaine, quelle que soit l’activité en cours, il me faut tout laisser tomber immédiatement pour aller chercher la gosse à l’arrêt de bus.
L’autre jour, sur Facebook, le réseau social où l’on a que des amis, quelqu’un faisait remarquer qu’en France, les troquets étaient plus ou moins désertés.
Bien sûr, il y a désaffection et désaffection. Il y a toujours des bistrots emblématiques plantés sur les voies de migration des touristes qui ne désemplissent pas, mais globalement, avec un petit kawa facilement à 2 € (13 balles, quand même !), il y a bien des estaminets qui dépérissent dans notre beau pays, aussi animés qu’un bureau de l’UMP un soir de régionales.
Comme un chardon sur une lande sauvage, petite fleur charmante habillée d’épines, la môme grandit et devient une personne fort intéressante, piquante et délicieuse à la fois.
Me voilà ! J’y suis. En sous-vêtements dans un bureau cossu, devant un homme que je ne connais pas. Il y a quelques mois encore, cela aurait été impensable. Me retrouver subitement contrainte d’habiter ce corps qui m’est tellement étranger. Depuis tellement longtemps, que je ne sais même pas s’il a déjà été mien.
Voilà le familylecte jeté sur les routes, au gré des hasards, un certain 25 décembre comme tant d’autres.
Parfois, prendre le temps, hors du temps, juste quelques instants fugaces volés au flux du temps qui passe.
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