À quel moment sait-on que l’on vit dans un monde dirigé par d’immondes raclures?
C’est quand, au onzième jour de confinement, Astrid t’appelle à l’heure de la sieste pour te proposer posément de discuter de la meilleure manière de faire des économies sur ta putain de facture d’électricité.
Dead calm
L’absence (remarquable) du harcèlement téléphonique commercial a fait les belles heures des confinés qui se tiennent chaud dans les réseaux sociaux comme leurs ancêtres se blottissaient au coin du feu pour affronter la nuit, le froid, les prédateurs, la peur en général et la solitude en particulier. Les plus moqueurs parlaient de prendre des nouvelles de leur santé… par les temps qui courent, un sale rhume est si vite arrivé en Open space.
#coronavirus : le travail peut tuer. À Séoul, 43,5% des salariés d'un call Center travaillant au même étage d'un immeuble dépistés positifs. @murielpenicaud et @GDarmanin devraient lire cette étude. https://t.co/P2chkpsMZl
— yann bisiou (@yannbisiou) March 25, 2020
Parce que l’affaire était entendue : tout le monde reste à la maison! Voilà la seule parade — elle aussi venue du fond des âges — à cette mort qui a l’air spécialement designée pour attraper un maximum d’animaux sociaux comme nous, surtout depuis que nous nous sommes mis en tête de nous grégariser dans des mégapoles bien au-delà de la densité maximum pour notre espèce.
Confinés à géométrie variable
Bien sûr, dans une organisation sociale et économique aussi organique que la nôtre, le fameux tout le monde est plutôt à géométrie variable et c’est bien sur cet obstacle majeur que toute stratégie de distanciation sociale se casse les dents. Sortir une fois pas semaine pour égaliser le niveau des réserves stratégiques et croiser de loin 4 ou 5 personnes, ça, c’est ma vie normale de blédarde. Mais le faire quand on vit au cœur d’une ville dans un clapier où chaque centimètre carré compte, où les espaces de vie sont tellement étriqués qu’on préfère encore aller trainer dans la rue ou au pied de l’immeuble, c’est une tout autre histoire que l’on préfère ne pas raconter aux autres.
Quoi qu’il en soit, au début, il y avait l’idée que dans notre société, il y a des gens dont on peut moins se passer du travail que de celui des autres, que — bizarrement — ce ne sont pas du tout les plus estimés·e·s et encore moins les mieux payé·e·s et que surtout, les démarcheurs téléphoniques n’en faisaient pas partie.
#questionBFMTV bsr, je ss téléopératrice dans un callcenter, nous sommes 10 pax à travailler dans la même pièce. Aujourd’hui mon responsable appelle pr que nous revenions lundi travailler. Notre activitée n’est pas du tt essentielle. A t on le droit de nous soumettre cela? Merci
— ninie (@niniebzh35) March 26, 2020
Faites ce que je dis…
Mais ça, c’était avant que les ordures ne sortent de leur sidération et se remettent à faire ce qu’elles font de mieux au monde : prendre des décisions d’ordures au mépris de toutes autres considérations que leur saloperie de profit immédiat.
Il a donc été décidé que la décision finale de savoir qui allait devoir prendre des risques avec son unique richesse — c’est-à-dire sa vie — ne serait pas du ressort des médecins ou des scientifiques, mais bien de celui des patrons et que rien n’était plus efficace et urgent pour lutter contre un virus hautement contaminant et plutôt virulent que de finir de dynamiter le droit du travail et de livrer les plus précaires pieds et poings liés à la cupidité des patrons, cette classe sociale héroïque qui s’est dépêchée d’affréter des jets privés pour aller coller leur cul fripé à l’abri de leur résidence secondaire la mieux paumée tout en ordonnant à leurs salariés de retourner se contaminer en rond, bien planqués et bien soutenus par un gouvernement d’eugénistes sociaux et leur bras armé de la maréchaussée en roue libre… laquelle devrait se dépêcher de comprendre qu’elle est elle-même au rang des sacrifiables.
Le cynisme puissance 1000. On est au-delà de la rage.
Les policiers se rendront-ils compte qu’ils sont aussi sacrifiés par ce gouvernement ? Qu’ils ont peu à faire pour qu’il tombe, en fait ?
bof ils aurons leurs masques avant les soignantes. C’est surtout qu’il ne nous reste pas beaucoup de temps avant que ses sphyctères assermentés ne nous fassent plonger encore plus profond dans le cauchemar en marche. On peu encore leur tousser à la gueule mais ca va pas duré. J’espère que les soignantes saurons leur rendre les bons soins que les lardus leur ont prodigué depuis plus d’un an.
Ils ont déjà des masques, pas les anti-miasmes FFP2 certes, mais anti-gaz déjà bien plus efficace qu’un masque de peintre.
Agnès : « À quel moment sait-on que l’on vit dans un monde dirigé par d’immondes raclures? »
Euh… T’as vraiment attendu ce moment?
Tiens, c’est pas exactement le fond de ton billet, mais ça reste du gros mensonge qui confirme ta première assertion :
http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/26/covid-et-mensonge-d-etat-en-france-305316.html
C’est normal tout ça est bidon : https://bittube.tv/post/c5910ee4-e64c-4568-a98d-23483a69bfff
Agnès : « nous nous sommes mis en tête de nous grégariser dans des mégapoles bien au-delà de la densité maximum pour notre espèce. »
On peut voir au-delà des mégapoles, toute l’industrie compose un réceptacle à ce genre de pandémie.
J’imagine alors que le choix de développer toutes ces industrialisations conduisant la planète à son déclin climatique tient un rôle fondamental, c’est à dire le dépérissement de nos confitions de vie, non seulement individuelle mais commune au sein d’un ensemble de corrosions sanitaires.
Bien sûr, l’agriculture est a
Bien sûr, l’agriculture est au centre, elle suscite directement de tels virus, mais pas qu’elle, les pollutions aériennes et matérielles diverses jouent le jeu de l’agravement.
Nous savons que nous sommes trop nombreux de notre espèce sur cette planète sans qu’un retour de coups dans la gueule ne nous rappellent à notre nature d’occupant et non de propriétaire de ce lieu de vie unique.
Il faut cesser rapidement de faire des enfants, nous les appauvrissons et fragilisons d’autant que nous en créons.
Cesser d’industrialiser nos vies mais au contraire partager les ressources afin qu’elles soient de la richesse plutôt que leur rareté conduise à notre dépérissement total.
oh, sans dec’ joël : « Il faut cesser rapidement de faire des enfants, nous les appauvrissons et fragilisons d’autant que nous en créons. »
deviendrais-tu malthusien ?
et puis « Cesser d’industrialiser nos vies mais au contraire partager les ressources afin qu’elles soient de la richesse plutôt que leur rareté conduise à notre dépérissement total. »
ben oui, tu sais bien que ça fait longtemps que c’est évident… sauf que là, au point où en sont les populations, à avoir été « prolétarisées » par remplacements de beaucoup de « savoir-faire » de base par des « machines »… faudrait qu’ils aient autre chose que de la colère, du désespoir et des blessures narcissiques à la confrontation de l’appauvrissement dont ils ont été « l’objet », pour qu’il puisse partager des ressources et les « savoir-faire » permettant de les exploiter collectivement… puisque de toute façon, vous ne voudrez pas de la solution soviétique coordinatrice de ce type de construction, vu vos ancrages à l’idéalisme libertaire d’origine petite-bourgeoise…
ok… je reste chez moi de toute façon, même quand il n’y a pas de confinement prétendument sanitaire…
Paul :
« Il faut cesser rapidement de faire des enfants deviendrais-tu malthusien ? »
Les étiquettes re représentent rien de la réalité, leurs « administrations » facilitent les malentendus. 😉
Depuis longtemps je milite pour que cesse la reproduction de notre espèce, aujourd’hui, tout indique que cette dernière est bien le fléau essentiel produisant l’extermination de toute vie sur la planète, voire de toute la planète.
Paul :
« vous ne voudrez pas de la solution soviétique coordinatrice de ce type de construction »
Comme l’indique Lordon sur son blog, cette solution coordinatrice (et quelques autres du même topo) a rendu toute approche de lutte contre l’illégalisme obsolète.
À l’inverse du copie/colle, il faut renverser les principes établis, s’approcher des théories ouvertes, créer un monde social sur la réalité d’aujourd’hui, s’appuyer sur l’imaginaire des temps préhistoriques où la solidarité et l’égalitarisme étaient indispensable à la survie de tous par la préservation et la redistribution de chacune de nos ressources vitales.
Quand je vois à la télé anônner jerome salomon (& consœurs) avec des chiffres et des chiffres et encore des chiffres, sans porter aucun information réelle sur la modification sociale que cette pandémie induit, je vois heichmann dans son box devant ses juges réfuter partie par partie son implication dans l’assassinat de masse dont il fut le coordinateur pratique, en simple exécutant qu’il se prétend…
– « Ach ! Vous imaginez pas quel problème était le mien malgrès les difficultés de la guerre.
Il fallait assurer coûte que coûte que tous les trains arrivent à bon port le plus rapidement possible afin d’abréger trop de souffrances et de mortalités aux déportés les occupant ! »
Devant la litanie de tous ces chiffres chargés de les disculper, je leurs vomis tout à la fois ma haine, mon effroi et ma colère.
Oui, ils paieront…
Oups ! Lire « inégalitarisme » à la place de « l’illégalisme »
Et m…de « lutte contre l’inégalitarisme »
Colère et vue descendante oblige. Pardon. 😉
nan… sans dec’… !!! « Depuis longtemps je milite pour que cesse la reproduction de notre espèce »…
euh… ça m’a tout de suite fait penser à Don Quichote ça hein…
nan, parce que bon, si t’étais non-humain encore… extérieur à l’espèce en question, j’comprendrai que tu trouve réaliste de militer sur un truc comme ça, même si, même en étant non-humain, devant ce genre de question technique on sait plus ou moins que c’est pas réalisable hein…
mais, là, comme t’es humain… euh… ben si en fait, c’est normal que tu aies une position à la « don quichotte »…
euh… ben si en fait, c’est normal que tu aies une position à la « don quichotte »…
Merci, bien trouvé, c’est exactement dans mes racines !
« Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d’une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu’à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D’atteindre l’inaccessible étoile
Telle est ma quête,
Suivre l’étoile
Peu m’importent mes chances
Peu m’importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l’or d’un mot d’amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s’éclabousseraient de bleu
Parce qu’un malheureux
Brûle encore, bien qu’ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s’en écarteler
Pour atteindre l’inaccessible étoile »
et puis alors celle là aussi… « Comme l’indique Lordon sur son blog, cette solution coordinatrice (et quelques autres du même topo) a rendu toute approche de lutte contre l’inégalitarisme obsolète. »
wouai, connaissant ta routine d’emploi partout du terme « inégalitarisme », j’avais automatiquement lu ça comme tel hein… sauf que tel que rédigé… enfin bon, ça peut vouloir dire une chose, une autre, leurs antithèses…
Mais bon, comme toujours hein, si c’est pas toi qui le dit et qu’en plus c’est Lordon qui le dit sur son blog, c’est mieux hein, et pas don quichotesque non-plus hein…
Sans me montrer aussi ironique que Paul, plus par respect que par non adhérence son propos, Joël, quand tu dis : »Depuis longtemps je milite pour que cesse la reproduction de notre espèce », je reste perplexe.
Déjà, quelles régions du monde ont des taux d’accroissement de la population négatifs? Toutes celles que tu vomis. N’y vois pas d’attaque personnelle ni de contradiction trop rapide, mais il semblerait que ce pourquoi tu milites, seules les sociétés ultra-libérales y parviennent… Donc, on a trouvé la solution (je sais c’est un court-circuit monumental, mais autant je pense que la densité humaine est une menace pour la planète, autant je trouve ta déclaration d’un tel simplisme candide que je m’amuse à la mettre dans une perspective contradictoire).
Ou encore…
» l’imaginaire des temps préhistoriques où la solidarité et l’égalitarisme étaient indispensable à la survie de tous par la préservation et la redistribution de chacune de nos ressources vitales. »
Heureusement que tu précises l’imaginaire… parce qu’à te lire, on pourrait croire que tu y étais…
La préhistoire, on ne peut qu’en reconstituer d’infimes parties matérielles (à partir des os, des outils qu’on retrouve, de 3 dessins que quelques très rares zozos ont laissés et de quelques sites qui nous laissent rêveurs sur d’éventuelles interprétations sociales) mais certainement pas dire comment l’humain, ou plutôt son/ses ancêtre(s) se comportai(en)t socialement. Plutôt façon Gorille? Bonobo? New-Yorkais? de tout à la fois dans les différentes parties du globe? En violeur inconditionnel? Nul ne le sait. Sauf toi, visiblement.
Pour continuer, je ne te referais pas ici le topos sur l’hôpital, ça nous a déjà valu une bonne discussion. Mais à te suivre, plutôt que de chercher les déficiences de notre système de santé et de sa gestion politique, tu préconises un retour à la préhistoire. Simple et efficace. Façon Darwin (enfin, la théorie qu’on lui attribue pour être exact). Une pandémie, ça nettoie les vieux, les malades, finalement, la terre ne peut que s’en porter mieux, étant donné le surnombre… Non?
Je ne suis pas d’un tel cynisme, et je ne peux abonder dans ton sens. Réfléchir à libérer l’humain de ses contingences, d’accord. Mais pas par la négation de ce qu’il est (au profit d’un imaginaire romantique, meurtrier et faux)…
Bref, excuse moi de la violence de mon propos en réaction à ce que tu écris. Autant, j’aime à lire ton approche rafraîchissante, même si elle est très discutable, autant j’ai l’impression que tu n’as pas conscience des implications de tes positions extrémistes (pour le dire clairement).
amicalement (quand même 😉 .
Saxo
saxo :
« ce pourquoi tu milites, seules les sociétés ultra-libérales y parviennent… »
ben tant mieux qu’un mal produise un bien. C’est toujours ça de pris.
saxo :
« certainement pas dire comment l’humain, ou plutôt son/ses ancêtre(s) se comportai(en)t socialement. »
Plusieurs études des fresques conduisent à connaître un petit peu mieux l’imaginaire des temps préhistoriques chez l’humain d’alors.
Les techniques mêmes de ces gravures contiennent de cet imaginaire sensible et si particulier à notre espèce.
De grands peintres s’en sont souvent approchés.
On voit aussi par exemple dans ces gravures que le statut féminin des temps préhistoriques n’était pas singularisé de celui du masculin, du moins pas avant l’agriculture.
Et pour ma part, lorsque je scrute occasionnellement l’image des mains colorées apposées dans les cavernes, un grand frisson m’entraîne, me pousse à me joindre à celles-ci depuis ma pauvre main sèche vers celles luxueuses et rudes qui nous lient à un passé qui n’a de lointain que par la pauvreté de nos outils, ces outils qui anesthésient durablement l’imaginaire de notre époque.
(Voir : Marshall McLuhan)
saxo :
« j’ai l’impression que tu n’as pas conscience des implications de tes positions extrémistes »
Je ne suis pas extrémiste, je suis aussi sincère qu’il est possible ici que je m’efforce de l’être avec moi. C’est juste une question de lecture, elle peut être ainsi, et elle peut être autrement, cela dépend des lecteurs, juste des lecteurs, comme pour les mains dans les grottes.
Amitié, Joel 🙂
D’avance, Agnès, excuse moi de digresser un peu, mais j’ai du mal à m’empêcher de répondre à Joël…
» le statut féminin des temps préhistoriques n’était pas singularisé de celui du masculin »
Toutes les statuettes – et dessins – représentant des femmes datant de la période préhistorique les représentent en fesses et en seins…
On peut appeler ça « ode à la fertilité… »
où
« Objetisation totale du corps féminin », c’est selon.
Une des deux appellations est plus romantique que l’autre, certes, mais ça revient un peu au même. En tout cas le « pas singularisé… » laisse rêveur.
Tout ça n’est qu’un détail.
Sur le fond, on peut rêver au mythe de « l’homme nature » comme rousseau, ou à celui du surhomme façon Nietzsche… Aucun des deux ne représente » l’humain vrai » (un machin énormément plus complexe, multiple, et en perpétuelle évolution). Et certainement pas l’illusion préhistorique à laquelle tu t’accroches… Après, admettons le côté poétique de ton approche, mais certainement pas sa viabilité comme projection idéale…
Pour revenir à ce que je disais plus haut, prôner le retour à la préhistoire en pleine pandémie laisse rêveur… remarque, c’est peut-être ce qui a décimé Néandertal, et au fond, si on aime plus la Terre que l’Humain, c’est une solution possible pour la sauver?… Je caricature à peine le trait, mais si ça, c’est pas une position extrémiste…
Pour ma part, c’était des dessins où, par exmple, hommes et femmes chassaient ensembles, c’est ce qui était indiqué, je n’ai pas conserver de lien ni les sources en mémoire, ça doit être trouvable par des recherches sur le net.
Comme je le précise, c’était avant la découverte de l’agriculture.
Sur la préhistoire, et surtout sur la taille de notre ignorance par rapport à cette période, je te conseille vivement le bouquin : « Les origines de l’homme, l’odyssée de l’espèce » de Pascal Picq (paléoanthropologue).
Ca date de 1995 ou par là, mais c’est une pure merveille – et ça reste carrément d’actualité.
Avant l’agriculture implique avant que l’humanité comprenne les mécnismes de la reproduction.
Effectivement, les femelles étaient déifiées, mais pas closes dans leur statut social hors leurs périodes de gestation. Les reproductions les montrant en chasseresses parmis les chasseurs donnent une idée de l’égalitarisme qui régnait alors entre les sexes et entre les êtres.
Désolé Joël de m’en prendre à ton mythe.
Mais de la préhistoire, on ne sait rien.
Tu prends quelques dessins/gravures et tu en tires des conclusions (ou plutôt les paléoanthropologues auxquels tu te réfères).
C’est comme si tu te pointais dans 30 000 ans que tu tombes sur une photo d’Angela Merkel et que t’en déduises qu’à notre époque, les femmes dominaient le monde.
Dans le dernier million d’années qui précède notre époque, un nombre non encore défini de variétés d’hominidés ont parcouru la planète. Dont les ancêtre de « sapiens sapiens », alias les nôtres.
On pense pouvoir dater (à quelques dizaines de milliers d’années près – plein de fois le Moyen âge!) les périodes ou certains types d’outils apparaissent, puis on se rend compte qu’on a tout faux, que ces outils existaient déjà à l’autre bout du globe 100 000 ans avant…
Voilà pour nos connaissances dans le domaine. Pascal Pick le compare à un puzzle immense duquel il nous resterait quelques fragments de pièces et dont on essaierait de reconstituer le dessin… Tâche absurde, même si elle est passionnante.
Alors tes hommes préhistoriques partageant tout et ne dissociant pas les hommes et les femmes, je les laisse gentiment à ton imaginaire fertile, mais la réalité au cours de toutes ces époques, a dû être multiple et bien moins simpliste que ça.
Il est probable qu’il faille plutôt chercher du côté du mode de vie des grands singes pour envisager les diverses comportements sociaux que nos ancêtres ont pu avoir. Et c’est pas forcément reluisant.
Sûrement y a-t-il eu des chasseresses à certains endroits, à certaines époques, dans des sociétés ayant déjà inventé la figuration… (puisque tu parles de dessins). Il y en a aussi aujourd’hui.
Et dans des sociétés ayant inventé la figuration, on trouve aussi la femme représentée en fesses, seins et ventres.
Je n’en tirerai aucune conclusion péremptoire d’ailleurs, si ce n’est que ta projection est nécessairement fantasmée et inexacte…
Réfléchis y, plutôt que de t’y accrocher. (et procure toi le bouquin que j’ai cité plus haut, dans le genre relativisation des connaissances, et recul épistémologique, il est excellent – d’autant plus qu’il n’est pas gros, pédagogique, passionnant et facile à lire).
La bise
saxo :
« Désolé Joël de m’en prendre à ton mythe.
Mais de la préhistoire, on ne sait rien. »
Il y a des savoirs empiriques, ceux vers lesquels ensuite la compréhension peut s’étendre.
Pourquoi je définis la préhistoire comme égalitaire par nécessité ?
C’est dans l’étude même des espèces que se trouve la réponse :
« Aucune espèce n’a survécu ni ne survit sans développer un système égalitariste et donc d’entr’aide. »
Ce fut la conclusion de Darwin par exemple.
Bah…
« Aucune espèce n’a survécu ni ne survit sans développer un système égalitariste et donc d’entr’aide. »
Je sais pas ce qu’il y a comme égalitarisme et entraide chez les araignées, les rats (de vrais fascistes ceux là) les fourmis (idem – et racistes par dessus le marché), les gorilles, les moules ou les vers de terre etc… (va pour 100% des espèces animales à un pouillème près et pas mal d’espèces végétales aussi, d’ailleurs)… Pourtant, toutes ces espèces ont survécu.
Il me semble que seuls les humains ont théorisé et essayé de mettre cette notion en pratique.
Donc l’empirisme amènerai à penser le contraire. Scuz’
saxo : « Je sais pas ce qu’il y a comme égalitarisme et entraide chez les araignées, les rats (de vrais fascistes ceux là) les fourmis »
Et que diras-tu des amibes qui se coupent littéralement en deux pour leur prochain, hein ?
😀
Signez et faites circulez cette ass-assignation au Tribunal du Peuple ….. (dont vous êtes)
28/03/2020 – Hebdo LVXXII – https://wp.me/p4Im0Q-3zr
– Ils m’ass-assinent à l’hôpital, le les ass-assigne au tribunal du Peuple. Quelle sanction pour 2013 000 lits volés et 138 000 personnels soignants détournés de leur vocation ? Qu’en pense le Peuple et quelles sanctions prendra-t-il à l’encontre des dirigeants, des sinistres, des parlementaires, des politicards et des partis politiques complices. Voterez vous pour eux en 20222, assassins de vous-mêmes et de vos familles ?
Il faut noter que le libéralisme économique qui par principe ruine nos (les) services sociaux, dont ceux de la santé s’est trouvé engagé à plein sous la gouvernance précédente (et pas que…) avec un certains macron abusant Bercy… 😉
Trouver les coupables n' »est pas nécessaire, ce qu’il faut c’est trouver une réponse économique solidaire au principe de la « No alternative » désignant l’état de fait du régime économique actuel régnant sans partage sur la planète, assassin par nature depuis son application historique.
Ce matin, l’interview d’un responsable hospitalier n’a pas lancé des fleurs sur l’incurie pérennes des gouvernants, notamment en matière de santé publique, lui aussi il a dit que les responsables sont là et seront appelés à leur tour pour rendre des comptes à tous… quand il le faudra.
Banzai
À la télé comme sur France-Inter, BFM et les autres c’est du Macron par ci, Macron par là, ou encore Philippe, à tel point qu’on a l’impression que ces chevaliers blancs vont encore nous sauver du monstre coronarien. Il n’y aura pas de coupable(s) vous verrez !
Pas forcément Croa…
Dans le milieu hospitalier et sur les réseaux sociaux, c’est pas l’ode aux gouvernants qui domine… Y’a comme un parfum de révolte dans l’air – tant quant à leur totale impréparation qu’à l’incompréhension face à l’opprobre qu’ils jettent sur Raoult et son médoc miracle – qui domine de plus en plus.
M’est avis qu’ils ne se sortiront pas indemne de cette crise… Après, je sais pas de quoi l’avenir sera fait, mais on risque pas de sortir de la période actuelle comme si rien ne s’était passé. Ca va faire mal…
OPERATION PLANETAIRE ….
… que tous les cons -(tests à terre, finés et autres spécialistes en con-fine ne rit), enfin, nous tous puisque assignés à résidence mettent un gilet jaune à leur balcons et fenêtres, que toutes les villes soient confinées en Jaune. Vous reconnaîtrez aisément, ainsi, ceux qui soutiennent le pouvoir et ses mesures. Préparez la saint Barthélémy des traîtres… à venir et votre séance d’hommage de 20 heures sera celle des rond-point réoccupés depuis chez vous….. .. pour glorifier le travail de ceux qui, il y a peu se faisaient tabasser parce qu’ils dénonçaient la mauvaise santé de la santé…. En France ! Nous leur devons bien cela, cette réoccupation symbolique…
30/03/2020 – https://wp.me/p4Im0Q-3zL
– Confinement sans dépistage systématique et sans lits et personnels pour soigner, c’est pisser dans le violon qui ne berce pas mon cœur de langueurs mon-automnes, mais qui retrouve ses ardeurs guerrières printanières et ses verdeurs. Sera-ce le printemps des Bourges ?
euh… « un gouvernement d’eugénistes sociaux »…
ben voilà…
et alors devant l’afflux d’informations difficiles à vérifier quant aux décisions prises par d’autres gouvernements… je sais pas si ici c’est différents d’ailleurs…
le truc, c’est que ça « renvoie » à des inspirations de gouvernance passée qui ont clairement montré que techniquement, ce genre d’eugénisme fonctionnait « pas bien » quant à l’atteinte de son objectif…
donc en plus, si ces gens là ont des intentions de ce genre, et qu’ils s’inspirent de trucs expérimentés dans le passé… ben… sont tout aussi donquichotesques que d’autres… sans être accompagnés par un sancho-pansa…
finbon…
Le « gouvernement d’eugénistes sociaux » a autorisé un recours massif au chômage partiel qui peut être fondé non pas uniquement sur des considérations économiques (la baisse d’activité ou des difficultés d’approvisionnement) mais sur des motifs de protection des travailleurs. A moins que quelqu’un me détrompe lien à l’appui, je pense que c’est la première fois qu’est mis en place un système de cette ampleur qui consiste, précisons-le, à faire prendre en charge par la collectivité de manière solidaire la rémunération de tous les gens ainsi dispensés de travail.
Pour des eugénistes sociaux, ils ne sont pas très performants mais bon, votre conclusion a de toute évidence était formulée avant le propos.
Pour information, le maintien de call centers tel qu’il est décrit est très probablement illégal au regard du droit du travail. Si les faits sont avérés, le droit de retrait est légitime et l’employeur, s’il est poursuivi, sera probablement condamné, en tout cas en France. Tenter de faire passer une situation illégale à la fois pour un droit accordé aux entreprises et pour une généralité, chapeau.
Enfin vous avez le droit de voir dans l’exception des 60 heures travaillées un dynamitage de code du travail, mais un tout petit début d’objectivité dans la relation nécessiterait éventuellement de préciser, en plus du fait que cette faculté sera limitée à des secteurs définis par décret jusqu’au 31 décembre, que chaque heure exceptionnellement travaillée dans ce cadre donnera lieu, en plus de son paiement majoré, à une compensation intégrale en temps.
Tout cela dit sans aigreur mais comme je l’ai déjà dit, à mon humble avis ce sempiternel discours en noir et blanc sans nuance et au mépris des faits ne fait pas avancer les droits d’un pouce, au contraire il les menace.
hourral :
« Enfin vous avez le droit de voir dans l’exception des 60 heures travaillées un dynamitage de code du travail »
On voit qu’il n’y a aucune remise en cause du système féodal du travail, système qui implique que nous en soyons arrivé à la perte de tout point d’appui social. C’est du chacun pour soi généralisé.
Ainsi, les travailleurs vont être exposés plus qu’il ne le faut à la contamination, et bien moins que les riches qui le leur ordonnent depuis leurs résidences.
Pour le prix de leur sécurité, voire de leur vie ainsi que celle de leur famille, aucune compensation financière momentanée ne les dédomagera réellement. Ce n’est pas de mendicité qu’ils ont besoin.
En vrai, la reconnaissance sociale devrait aboutir au partage égalitaire entre tous les ressources et être distribuées durablement entre toutes les générations futures afin que la gabegie capitaliste ne se reproduise plus.
Soyons clairs, cette pandémie est directement issu d’un système social inégalitaire, avide, rapace, intôlérant, assassin de toutes vies sur la planète.
« Il ne faut pas donner aux gouvernements plus de latitude qu’ils n’en ont. En période de crise, les voilà pris dans le conflit entre les structures productives de leur pays et les souffrances populaires provoquées par la pandémie. Ce qui se révèle ici, ce ne sont donc pas des choix politiques individuels, mais bien plutôt le mode de traitement d’un événement extrême — une pandémie — dans la phase tardive du néolibéralisme qui s’ouvre actuellement. La doctrine britannique de gestion du Covid-19 n’est qu’une doctrine : sous pression de sa population, le gouvernement Johnson a déjà commencé à battre en retraite. Mais, si les doctrines ne sont pas toutes-puissantes, elles ne sont pas non plus des élucubrations : elles révèlent comment les intellectuels d’un régime cherchent des solutions pour sauver ledit régime de ses contradictions et de ses crises. Sans se poser la question : un régime qui requiert des solutions aussi inhumaines mérite-t-il d’être sauvé ? »
Théo Bourgeron Le Monde Diplo avril 2020
La « doctrine britannique » n’est pas l’exclusivité d’anglo-saxons follement cyniques impérialistes ou malthusiens.
Après les contradictions et mensonges divers de nos responsables, le nouvel oukase * de dé-confinage pour le 11 mai nous remet bel et bien sur les rails d’une immunisation de masse, donc vers re-contaminations avec resucée d’engorgement des services de réanimation.
Ce matin, sur franceinter, la patronne de la RATP droite dans ses bottes indiquait que le réseau fonctionne à 30%, pour un volume de clients… à 30% du normal : les voyageurs, avec ou sans masque, y sont aussi serrés qu’avant covid ?
Or, quand tous les franciliens repartiront au boulot et à leurs petites courses, il faudra (faudrait !) 4 fois plus de métros et de bus que d’habitude pour véhiculer le peuple dans le respect de la distanciation physique ; ce qui est bien évidemment impraticable, et la RATP promet juste de monter à 70 % du trafic.
* oukase ? j’exagère en accusant le pouvoir d’autocratie fascistoïde : il est plus malin que ça puisque le déconfinement sera optionnel. Comme pour les ausweis dérogatoires qu’on se remplit nous-mêmes depuis un mois et demi, chacun devra engager sa responsabilité individuelle dans la non-diffusion du conarvirus. Incitation quand même : fin du chômage partiel et des indemnités ASA pour garde d’enfants, qu’on s’auto-financerait ? A défaut d’alléger le martyre des soignants/caissières/chauffeurs, le citoyen réserverait donc son pognon de dingue… à la restauration des dividendes.
Santé, tous !
Coucou Agnès, long time no see.. j’espère que ça va dans ton coin, toujours plaisant de te lire 🙂
Le marché de la mort s’ouvre au déconfinement, masques et autres totems vont remplir à foison les caisses des plus nantis de la menu monnaie des plus démunis…
Gloire à toi Marché macaron !
Y’aura-t-il un prix économique pour la plus grande crapule ou vont-ils enfin rendre des comptes à la fin ?
À la fin, c’est nous qu’on va gagner ! 😉
Le confinement version scientifique, ce qui ne signifie pas tout à fait inutilisable… 😉 :
Albert Moukheiber, Docteur en neurosciences cognitives, psychologue clinicien, se penche sur l’effet du confinement sur l’être humain, « nous sommes une espèce résiliente qui accepte assez bien les difficultés mais cela ne signifie pas que nous sommes tous égaux face au confinement. »
Le psychologue estime que « les changements » qui s’imposeront à nous lors du déconfinement auront « plus d’impacts » car nos habitudes seront bouleversées.
Il s’intéresse ensuite à l’incertitude qui règne pendant cette période, elle « n’est pas agréable » mais elle vaut mieux que les « fausses certitudes » et les « injonctions paradoxales ». Albert Moukheiber estime nécessaire de « décomplexifier » la peur qui peut avoir « une utilité » tant qu’elle n’est pas paralysante.
Le neuroscientifique met ensuite en garde contre la phrase « rien ne sera comme avant » qui risque de « déresponsabiliser » les individus.
La vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=FZlqnPGCYao
03/06/2020 – https://wp.me/p4Im0Q-3LW
– Le yo-yo-matic pandémique se la joue fille de l’air et se paie son 21 éme apic, messie, en vérité, ils nous le disent. C’est la faim qui pousse les populations serviles à accoucher de sa führeur de vivre esclave…. Qui ose relever la tête, se voit « coercisé »…. Et les têtes qui dépassent encore passe chez les réducteurs …. ! Tout doit être parfait pour la revue de la troupe aux moutons (cuvée Rothschild et associés, la bien nommée).