Qu’as-tu pensé quand tu as compris que l’océan immense allait se refermer sur toi, quand tu as compris que c’était fini ? Juste encore un peu de temps
?
J’ai toujours autant de mal avec ma propre finitude. Et j’en ai encore un peu plus avec le concept même de ma propre existence, le fait même que je vois, ou encore que je respire. Il m’arrive d’écouter les coups sourds de mon cœur alors que je repose sur le flanc. Alors, voilà, c’est tout ? Tu cognes, tu cognes, tu cognes… tu cognes depuis que je suis là, inlassablement, et le jour où tu cesseras de cogner, je ne serai plus là, tout simplement.
Parfois, je me demande à quoi ça sert, la conscience. Le fait que nous sachions que nous existons. Ou que nous croyons exister… c’est un peu la même chose. Est-ce qu’un syndic d’immeuble est conscient par lui-même ? Au-delà de ceux qui le composent ? Pourtant, il existe, par la nécessité même de l’existence de l’immeuble.
J’ai souvent du mal à me concevoir comme un amas multicellulaire. Comment est-il possible que cette association insensée d’organismes vivants finisse par dire : Je
? Je
… quoi, après tout ? Où commence le je
et où finit la multitude du monde ? Je
est composé de plus de bactéries étrangères que de cellules propres. Dans mon seul bide naissent, vivent et meurent plus de créatures qu’il n’a existé de gens sur Terre, plus de bestioles qu’il n’y a d’étoiles dans le ciel ou de sable sur cette plage qui t’a vue partir…
Je suis un vaisseau- univers qui fait la gueule en poussant un caddy au supermarché.
La conscience est à géométrie variable, y compris celle du corps, ce qu’ont expérimenté divers yogis, chamanes, dans les rêves, dans des situations inhabituelles du quotidien… ou d’autres utilisateurs de psychotropes interdits dans nos sociétés normalisatrices.
Et ça permet de parler à ses cellules?
D’une certaine façon, oui, une forme de communication qui prend diverses formes, ce qui n’est pas parler, car parler c’est très souvent comme un hamster qui court dans sa roue, un délire. Communiquer avec les cellules, nerfs, muscles, peau, ouïe, goût, c’est percevoir des mouvements, des tensions, des transformations fines, imperceptibles pour beaucoup qui sont anesthésiés des sens.
Je plussoie aux interventions de lik formulant nos difficultés à percevoir réellement ce que nous ressentons de ce qu’est la Vie.
Pour ce qui est :
« on est surtout un écosystème qui pense… tout en s’ignorant en tant qu’écosystème. »
Il est probable que notre éducation d’ego conquérant nous ôte la perception de notre proximité avec l’ecosystème. Certaines situations nous y ramènent, par exemple celles de Théodore Monot dans le désert nord-africain. Les mathématiques aussi peuvent produire cet effet. Voir les travaux de Stephen Hawking sur l’Univers…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Stephen_Hawking
Donc, nul besoin de psychotropes alambiqués bien que ces derniers peuvent aussi constituer à une première approche, voir l’ouvrage de Carlos Castaneda :
L’herbe du diable et la petite fumée
« Carlos Castaneda était un étudiant préparant une licence d’enseignant dans une université aux États-Unis, se spécialisant en anthropologie. Il a dû rassembler le matériel pour sa thèse, alors il est allé au Mexique étudier l’expérience des Amérindiens qui employaient des plantes médicinales et psychotropes. »
http://fr.native-american-spirituality.info/enseignements_de_don_juan_matus.html
Il me semble enfin que la rebellion aux principes établis (l’anarchie) conduit inévitablement à penser et à vivre en s’intégrant pleinement à notre ecosystème commun.
« Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas. »
Khalil Gibran
https://www.poesie.net/gibran1.htm
« Donc, nul besoin de psychotropes alambiqués »
Tous les chemins mènent à Rome et par ailleurs toutes les civilisations ont usé des psychotropes qui ont été importants dans le domaine culturel, musical, pictural… pour créer des brèches dans le conformisme social.
« toutes les civilisations ont usé des psychotropes… pour créer des brèches dans le conformisme social. »
C’est la volonté de ne pas se montrer conforme qui conduit à percevoir les possibilité pour créer de telles brèches, le psychotrope n’étant qu’un des outils facilitant cette approche et, de mon point de vue, pas des meilleurs, car il conduit généralement, voire fatalement, à un élitisme de caste comme les religions par exemple.
Je pense que l’ascétisme compose déjà une forme de raisonnement libératoire qui vient de soi sans user de substances paradisiaques.
« Un jour que diogène était en train de manger des lentilles, il fut aperçu par le philosophe Aristippe. Celui-ci menait une existence confortable parce qu’il adulait le roi. Aristippe lui dit :
– Si tu apprenais à flatter le roi, tu n’en serais pas à te contenter de lentilles . Diogène lui répondit :
– Si tu avais appris à te contenter de lentilles, tu n’aurais pas à ramper devant le roi. »
http://www.personnalitesdumonde.com/207-diogene-de-sinope-philosophe-grece.html
« il conduit généralement, voire fatalement, à un élitisme de caste comme les religions par exemple. Je pense que l’ascétisme compose déjà une forme de raisonnement libératoire qui vient de soi sans user de substances paradisiaques. »
L’ascétisme ayant été promu par les religions ou sectes, souvent pour mieux affaiblir leurs adeptes…
Les psychotropes utilisés par les tribus amérindiennes ou les hippies correspondaient à un voyage initiatique, rien à voir avec la lutte des classes, tu amalgames un peu tout et n’importe quoi. La psychiatrie s’intéresse aussi aux hallucinogènes comme moyen thérapeutique, pas du tout réservé à une classe sociale non plus.
http://www.liberation.fr/societe/2013/03/15/des-essais-stupefiants_888911
« L’ascétisme ayant été promu par les religions ou sectes, souvent pour mieux affaiblir leurs adeptes… »
Oui, et alors ?
Penser l’ascétisme non comme une discipline mais comme une conduite personnelle n’implique aucune religiosité, ni coutume, ni rien qui ne vienne de soi, ce que j’ai précisé précedemment.
Par exemple, l’anarchie compose avec cette idée afin que la répartition des ressources vitales soit le plus bénéfique pour tous.
« Penser l’ascétisme non comme une discipline mais comme une conduite personnelle n’implique aucune religiosité, ni coutume, ni rien qui ne vienne de soi, »
Chacun voit l’ascétisme ou le soi au pas de sa porte, c’est quoi l’ascétisme ?
« c’est quoi l’ascétisme ? »
Dans le contexte de cette discussion, l’ascétisme est une ligne de conduite animant le partage du superflu entre tous.
L’ascète n’a par définition rien, donc rien de superflu à partager.
« L’ascète n’a par définition rien, donc rien de superflu à partager. »
Je distingue justement l’ascète absolu qui reste seulement à disposer des moyens de sa survie de celui qui vient de soi auprès des autres.
Je propose d’établir le droit à la Vie pour tous, ce qui ne peut se faire sans partager équitablement les ressources vitales nécessaires à notre espèce, d’où une forme d’ascétisme assumé par chacun auprès d’autrui.
« La vie, la propriété de sa personne, la liberté, la conservation de l’existence, le développement de toutes ses facultés, la résistance à l’oppression et l’insurrection sont des propriétés… propres à l’être humain, et de droit naturel.
Robespierre »
http://www.lecanardrépublicain.net/spip.php?article381
Je pense que tu confonds ascétisme et sobriété, 2 notions très différentes.
On peut être sobre sans être un ascète, qui est une vocation religieuse depuis des millénaires avec souvent une forme d’auto punition culpabilisatrice totalement antinomique avec l’épanouissement personnel nécessaire pour la pacification des mœurs.
« tu confonds ascétisme et sobriété »
Tu dérobes l’idée que je propose.
Ce serait plutôt un ascétisme civique, c’est à dire une pratique personnelle qui n’est pas exclusive à soi comme l’ascétisme religieux ou la sobriété, mais sur celui d’autrui dont on dépend autant qu’il dépend de nous pour vivre pleinement ensemble.
« La vie a une tendance lourde à mal finir… » comme commentaire d’un côté plus ce billet…
Euh… Ça va ?
Oui, ça va bien.
Mais j’ai toujours conscience de ma propre extinction.
Je n’en parle généralement pas, mais je trouve compliqué de vivre comme si nous étions éternels.
D’un autre côté, quand on pense au mécanisme de complexification du vivant et à l’émergence de la conscience qui en a découlé, c’est terriblement troublant de penser qu’on est surtout un écosystème qui pense… tout en s’ignorant en tant qu’écosystème.
Ce qui est éternel, ce sont les processus qui sont à l’origine de notre vie, pas notre carte d’identité. Mais nous sommes insensibles, ignorants et inconscients des processus les plus puissants qui nous animent, d’où un sentiment de faiblesse et de crainte de la mort, comme une bougie presque éteinte qui n’en finit pas de s’éteindre.
Si on veut pinailler, « éternel » n’est pas vraiment le bon mot. Les étoiles vivent, meurent et disparaissent (ou presque) mais c’est à une échelle de temps humainement inconcevable. Une autre finitude, un autre processus de vie ?
La conscience que nous avons de tout ça est un vaste souci. Pour l’oublier, certains ont des béquilles religions ou autres paganismes exotiques. Tant mieux pour eux.
Tant mieux pour nous s’ils ne viennent pas nous l’imposer. Et ça, c’est pas gagné !
Hé oui! Le vague à l’âme, le bourdon, le blues, …
Si même, contrairement à vous, je « sais » que l’âme est immortelle (mais je ne vous « emmerderai » pas plus avant avec çà!), cette certitude intime reste comme pour l’Ecclesiaste sans aucun effet sur ma mélancolie et la conscience toujours plus aigüe tant de l’obsolescence programmée de ma propre carcasse que plus généralement de la vanité des choses.
Quant au sens à donner à « tout cela » – hors même cette confondante absurdité consistant à vainement courir après une qualification, puis un job pour mieux me conformer aux impératifs de la consommation et du redressement des indices économiques -, j’y crois mais serais bien en peine de le cerner.
Quand me prend l’humeur noire, c’est encore dans le jazz – Omar Sosa (particulièrement l’album « Inside »), Jan Garbarek (« I took up the runes », « Legend of the Seven Dreams », « Twelve Moons », « Ragas & Sagas », …) – ou dans le blues – Albert King, John Lee Hooker, Johnny Winter, … que je trouve mes meilleurs remèdes pour recouvrer, si même désabusée, une certaine forme de sérénité.
Si çà vous tente, …
En vous présentant mes cordiales salutations! 🙂
PS : … et, bien sûr, Tracy Chapman!
« Une ombre qui passe, voilà ce que nous sommes » Oz
« Allez demander à l’une de mes cellules hépatiques, le sens de sa vie»…(Eloge de la fuite)
Un seul remède: penser l’insoumission, la révolte, c’est la vie.
La vie a une fin – L ‘ existence n ‘ en a pas – Lorsque nous serons partis pour les terres du grand-esprit , nous serons toujours là , transformés , dans l ‘ esprit des choses – mystère et boules de gomme – il est toujours bon de humer l ‘ esprit des choses et du mystère –
amicalement ,
http://mondeindien.centerblog.net/
Pour approfondir et méditer ces sujets, « Dans la lumière et les ombres » de Jean-Claude Ameisen.
Assez curieusement, on a tendance à se soucier de sa disparition-inexistence lors de sa mort, tandis qu’on ne se soucie jamais de sa « propre » inexistence avant sa naissance.
Dans les deux cas, le monde continuait et continuera de tourner, de travers souvent aussi, ainsi que les écosystèmes externes dont nous sommes le produit, bien plus que de notre propre volonté chétive, mais surestimée, qui elle même est l’illusion initiée par les religions du salut au mérite personnel qui nourrirent l’individualisme néo-capitaliste jusqu’à l’indigestion.
Ma sortie du néant est une chose qui me trouble depuis longtemps, ça et l’effacement de la mémoire. Je suis toujours troublée quand je traverse une place et que je pense que ma grand-mère, enfant, traversait la même place, mais dans un autre espace-temps ou que des tas d’autres gens ont vaqué à leurs occupations à ce même endroit, à travers les siècles, probablement très préoccupés par les contingences de leur existence, mais aujourd’hui aussi disparus que les dinosaures.
Ce rapport à la dimension inhumaine du temps est profondément ancré en moi. Tout comme ma conscience d’avoir une toute petite fenêtre de vie et de fureur dans une éternité de néant…
Il m’est arrivé de retourner dans des endroits où je suis allé souvent enfant. C’est une expérience étonnante de palimpseste où se superposent des souvenirs lointains dans un décor toujours actuel qui n’avait pas tellement changé, à part quelques nettoyages de façades, et mis à part ceux qui l’habitent qui ne sont pas ceux que j’ai connus.
Récemment, il m’est revenu des sensations réellement profondes d’existence que j’avais eues enfant et qui me paraissent, tous comptes faits, autant valables, voire même plus, en termes de point de vue, de situation d’observation, que celles que j’ai en tant qu’adulte actuel submergé souvent par la connerie d’une vie d’adulte saturé de la bêtise environnante, triste privilège que certains adultes ou enfants peuvent avoir, de manière différente, certes.
Il n ‘ y a pas de néant – pas d » inexistant » non-plus ( lik ) – quant à notre non-mémoire de notre vie d ‘ avant , moléculaire , ce n ‘ est rien , juste un trou de mémoire – alors nous verrons bien après .
amicalement ,
Le « je » ne peut-être qu’un mystère.
Tout comme l’espace et le temps.
Espérer en ressentir un sens… une signification… une compréhension, c’est naturel, mais prétendre y parvenir, ça peut n’être qu’hyper présomptueux.
la vie d’un être humain est un segment sur la droite ( / demi-droite?) du temps. Autant dire rien, tant est que le temps est autre chose qu’une illusion…
Le « je » n’est qu’un point de conscience à un moment donné… Ce « je » n’est qu’une partie du « nous » un peu plus épais et finalement, tous les micro-organismes avec qui on cohabite ne sont eux aussi qu’une partie de ce « nous » qui constituent le « je ».
On peut voir ces micro-organismes comme des corps étrangers vivant en symbiose avec nous, mais on peut aussi les intégrer comme faisant partie de nous même, comme étant une composante de nos corps aussi vitale qu’un organe.
Madame Agnès, j’aime bien vos questionnements qui rejoignent souvent les miens.
Je viens de traverser une période un peu pénible de « quête du sens » – une de plus – où de pourquoi en pourquoi j’en arrive à regarder avec une inquiétante fascination les tourbillons de la Loire. Et puis je suis retomber sur « L’éloge de la fuite » d’Henri Laborit que j’avais lu dans ma jeunesse, il y a…pfff! putain, il y a déjà si longtemps !? Et là, tranquille apaisement, remise des pendules à leur place comme dirait Johnny. Sérénité retrouvée. Je ne suis rien, je suis les autres, tous les autres depuis la nuit des temps et je transmets le flambeau pour que l’histoire continue. Une histoire dont je ne sais rien ou presque et qui s’arrêtera peut-être demain. Je n’en sais rien, je n’y peux rien et c’est tant mieux !
Merci, tout pareil…
Sauf peut être un peu plus chiant, quand c’est raconté par moi.
Sur la photo « Ou comment le consommateur devient le juge et le bourreau des salariés, tranquillement et sans y penser. » alors que la photo ne montre aucun choix possible d’un salarié précis.
On peut être insatisfait d’un produit et le dire, agricole ou autre, sans pour autant accuser tel ou tel salarié d’en être responsable, ni que la procédure de vote aille dans ce sens, alors que ce sont les cadres dirigeants qui sont souvent la source du problème du fait de décisions merdiques.
Je suis abonné chez Free, quand j’ai un problème et que j’appelle la hotline, la réponse et le ton de mon interlocuteur est toujours satisfaisante. Résultat, je lui donne toujours une bonne ou très bonne note lorsque le questionnaire d’évaluation m’est soumis. Si un jour la réponse du salarié de Free était insatisfaisante, voire très, je m’abstiendrai pour ne pas le flinguer alors qu’il était peut être mal luné ce jour là ou face à une lacune de connaissances toujours possible. Voilà comment je biaise le flicage des salariés par leurs dirigeants, jamais d’avis négatif, sauf si ils poussent le bouchon beaucoup trop loin, ce qui est très rare.
Je ne sais plus si je l’ai écrit ici, mais à moment donné, dans les chiottes d’autoroute, je suis tombée sur un dispositif comme celui de la photo, qui avait pour objet de noter la propreté des toilettes :
, me suis-je dit dans un premier temps.Mais juste après, mon regard accroche une liste papier accrochée non loin de là, avec les horaires et les noms des préposés au nettoyage. Et à ce moment-là, ça m’a frappé comme une évidence : il est extrêmement simple dans notre monde informatisé de croiser la liste des salariés qui nettoient avec les pouets des gens qui votent! Et de faire ce que l’on veut de l’information obtenue.
Du coup, de simple consommatrice (statut qui sert déjà à d’autres à justifier les délocalisations et autres régressions), je deviens inspectrice des travaux finis. Je fais le job de surveillance à leur place!
Ces procédures de notation sont bidon car beaucoup trop subjectives, untel trouvera les chiottes propres quand un autre les trouvera sales, ou bien les chiottes ont été bien nettoyés quand juste après un usager les aura dégueulassées en 10 minutes, résultat, ceux passant derrière mettront une mauvaise note.
Ces procédures très peu fiables sont une perte de temps et d’argent pour les entreprises qui les mettent en place. Seuls des gens formés dans une entreprise, service qualité, sont capables d’évaluer correctement et finement sur le long terme la qualité d’un produit ou d’un service. Les évaluations par le consommateur final ne peuvent concerner que les cas les plus graves de défaillance d’un produit ou service, genre si je consomme un repas totalement infect vendu à prix d’or.
De toutes façons, je doute que beaucoup de gens répondent à ces questionnaires, la plupart du temps je les fous à la poubelle, je ne travaille pas gratuitement…
Il y a une énorme différence pour une note entre être bidon et ne pas être utilisée. À mon époque, en restauration rapide, nous avions le client mystère : en gros une personne commande et ‘note’ le service. Cette simple commande ne peut pas juger de la qualité d’un restaurant puisque c’est une commande unique sur 6-8000 ‘commandes’ et donc statistiquement non représentatif. Pourtant cette ‘note’ était commentée et servait à moduler les primes et les engueulades.
Elle avait d’ailleurs un double objectif :
– avoir un moyen de rétorsion sur les personnes que l’on aimait pas (si la note n’était pas bonne ou si une partie des items notés n’était pas satisfaisante).
– Mettre une pression constante sur la totalité des salariés, chaque commande pouvant être LA commande qui ‘noterait’ le magasin pour le mois entier.
Cette pression constante peut avoir 2 conséquences : la première est l’usure des salariés par le stress que cela apporte (en surjouant la relation client positive), l’autre est une forme de burn-out (s’en foutre de la relation client et laisser tomber parce que l’on pense que l’on ne sera jamais ‘au top’). Cela dépend grandement de l’attitude des ‘cadres’ face à cet objet.
Cette politique de contrôle absolu permanent est la plaie car il est évident que ce sera toujours le lampiste qui paiera (celui qui met les fruits en rayon, même si le problème vient de la piètre qualité des dits fruits – la standardiste même si elle est clairement en sous effectif devant jongler avec 2 ou 3 clients en même temps – la dernière personne ayant nettoyé, même si cela a été sali entre deux tours ou si les cadences ne lui permettent pas de faire du bon travail….) Cela ne remontera jamais jusqu’à la direction pour manque de formation, de personnel, ou de procédures adéquats.
Bien entendu que c’est nul, mais malheureusement c’est souvent utilisé à mauvais escient (comme un peu tout globalement en france).
Lot de consolation , seuls les vivants meurent … les rochers nous envient-ils ? c’est la question . Mon je à décrété une fois pour toute que durant le laps de temps qui lui reste , il sera le moins nuisible possible au grand tout qui l’entoure et aux autres je , et pas seulement aux bipèdes mais à tous les je , à poils à plumes à écailles etc… . Ce qui s’est passé avant nous , nous en avons une vague idée par l’histoire et l’archéologie , ce qui se passera après …. mystère ( espérons qu’ils fassent mieux que nous ) . Mon grand regret sera de n’avoir jamais ressenti aucune fierté d’être humain , aucun apaisement . Quant à ces machines avec les gros smileys stupides , libre à chacun de ne pas appuyer .
« seuls les vivants meurent … les rochers nous envient-ils ? »
Êtres inanimées, avez-vous une âme ?
Il me semble bien depuis toujours qu’il y a une harmonie à toute la création non par une intervention séculaire ou autre mais du fait direct de nos perceptions respectives et immédiates de la réalité qui nous environne.
Ainsi, nous, les humains, nous savons la montagne, le ciel ou l’eau.
Nous les savons à notre façon, avec les sensibilités qui nous sont définies, pourquoi la réalité n’aurait pas la même évidence juste perçue différemment ?
Par exemple, un artiste au sens large, incluant l’artisanat etc… (sauf les banquiers et consœurs) sait quand il œuvre que celle-ci n’est pas sa projection mais un état de réciprocité lié à lui, comme lui-même l’est devant elle et tout l’univers.
J’aime bien cette mini réflexion. De fait, à quoi bon l’expliciter sur deux ou deux-mille pages ? Et je la ressens, je crois la ressentir de même ; cette image n’aide pas grand monde, ni moi-même, une fois bien entendue. A propos de ce moi, je recherche sans espoir une phrase lue qui m’avait interpellé, qui disait en substance : Dans cette expression « Moi je » tellement banale, moi est inutile, je suffit. Enfin nos intimes tourments existent-ils, moi je me le demande parfois. Salutation, Agnès, et merci.