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Le capitalisme prospère sur le mythe de la classe moyenne : faire croire à un prolo qu’en bossant toute sa vie pour acquérir son clapier, il a les mêmes intérêts de classe qu’un rentier.


EjectIl ne m’a fallu que quelques rayons de soleil pour repartir à la rencontre du monde qui marche, qui croit et qui espère. Des bouts de route et des embrassades, de longues discussions sur l’état du monde, l’œil rivé sur le paysage de Gascogne en trichromie printanière : le vert quasi irlandais des collines qui ondulent jusqu’à la barrière bleu pâle des Pyrénées qui ourle un ciel de nuages noirs et ventrus. Il y avait foule pour le premier mai finalement. Toujours les mêmes, plus quelques autres, encore portés par l’élan d’une campagne électorale qui s’est effondrée au soir du premier tour, rattrapé par la lourdeur d’une époque, et qui les laissent un peu orphelins, un peu sans souffle et sans avenir. Et puis, à chaque fois, un discours différent, des envies différentes, des arguments différents, mais tous concentrés sur un seul but : me convaincre de voter Hollande parce que l’idée de voir Sarkozy cinq ans de plus leur est intolérable.

Le pire, dans tout ça, c’est que je ne suis même pas sûre qu’ils y croient plus que moi. Nous sommes au bord de la falaise, scrutant l’abîme insondable qui s’ouvre presque sous nos talons, le dos au mur qui se rapproche et ils veulent bien faire :

  • Prends ce bout de papier à cigarette pour te faire un parachute
  • Non, mais, sérieusement, tu vois bien, ça ne va pas le faire, ce n’est juste pas possible ! Le problème n’est pas dans le fait d’avoir un parachute, il n’est même pas dans le fait qu’il soit visiblement sous-dimensionné, le problème, c’est le gouffre et ceux qui nous poussent dedans.
  • Oui, mais prends quand même, c’est toujours mieux que rien.

Sauf que là, franchement, même avec un grand effort de concentration, je n’ai pas assez la foi pour croire que cela va changer quoi que ce soit.

Le moins pire. Même pas. Le saut de la foi. Qui va faire « plaf » en arrivant en bas. Avec le petit bruit mouillé de la pastèque bien mûre qui explose au sol.
Ce n’est plus un vote, c’est un référendum. Pour ou contre Sarkozy.
Voilà à quoi s’est réduite la démocratie. Voilà ce à quoi j’ai le devoir de participer : pour ta purge libérale, pour ta politique de récession, tu préfères que le véto soit sympa ou pas trop ?
Comme d’habitude depuis l’enterrement de la volonté des peuples de 2005, la question ne porte plus jamais sur nos choix de société, mais uniquement sur les modalités d’application du programme unique de restriction massive d’accès aux ressources. Chacun étant, bien sûr, persuadé qu’il arrivera à prendre bien moins cher que son voisin.

La seule chose notable, par rapport aux autres fois, c’est l’unanimité de la résignation : tout le monde m’a l’air bien convaincu que nous n’avons plus aucune manière d’échapper au grand rouleau compresseur, on accepte donc d’en être réduit à choisir l’intensité et la brutalité avec lesquelles on va nous faire mal. Tout en espérant qu’en choisissant bien, le coup tombera plus souvent sur le dos du voisin. Plus personne n’espère que ça change. Plus personne ne veut vraiment que ça change. Juste ne pas avoir trop mal. Juste un petit serrage de ceinture en attendant que ça passe.
Sauf ceux qui n’ont plus rien à perdre, mais ceux-là, pour l’instant, sont encore bien minoritaires, bien inaudibles, bien invisibles, bien méprisés par tous les autres, tant des années de stigmatisation des perdants du capitalisme ont bien porté leurs fruits pourris.

Quand j’y pense : que les plus riches aient réussi à désigner les plus pauvres à la vindicte populaire en les présentant comme des privilégiés, des profiteurs, des parasites ! Que les rentiers aient pu régurgiter sans cesse leur amour immodéré pour la valeur travail, la grande valeur travail, à laquelle ils prennent bien soin de ne jamais toucher. Que l’on ait pu nous vendre le mythe de la France des proprios, un peu comme celui de la France des entrepreneurs : tous rentiers, tous patrons, tous autoexploités, tous soumis à la loi de la banque, de la dette et du moins-disant !

Et ensuite, ils font mine de ne pas comprendre le vote FN ! Un demi-siècle qu’on marchandise tous les aspects de la vie humaine ! Un demi-siècle que l’on clôture, que l’on possède, que l’on délimite par les barrières de l’argent. Un demi-siècle, c’est ce qu’il leur a fallu pour que nous trouvions tous totalement normal et indépassable l’idée que tout, absolument tout se vend et s’achète. Y compris et surtout nos besoins primaires. Il n’y a plus de biens communs, plus de bois où glaner de quoi se chauffer, plus de sources où s’abreuver, plus de recoins où chier en paix. Tout appartient à quelqu’un. Ils ont même commencé à prendre des options sur des astéroïdes ! Comment justifier un droit de propriété sur un bout d’astéroïde ? Comment justifier l’idée que l’eau, la ressource la plus vitale, ne soit plus qu’une denrée, c’est-à-dire que son accès dépend uniquement de notre accès à l’argent ? À qui appartient l’eau ? Y a-t-il eu une OPA sur les nuages ?
Il faut de l’argent pour tout. L’argent est devenu le fluide du corps social : ne pas en avoir, c’est mourir. Et ils n’ont eu de cesse de raréfier l’argent. En créant des barrages, des retenues, des points d’accumulation en aval desquels il devient de plus en plus dur de survivre. Et cela devrait s’amplifier. Parce qu’ils vont fermer encore plus les robinets. Ils appellent ça la nécessaire rigueur et ils sont tous d’accord pour nous l’infliger. Des milliards d’euros en plus vont être retirés de la circulation : gel des dépenses, coupes dans tous les dispositifs de redistribution, restrictions salariales au menu, déconstruction du Droit du travail pour un rapport de forces encore plus déséquilibré.

Le corps social se meurt de n’être plus correctement irrigué. Il est perclus des anévrismes des plus riches et ils parlent d’une nouvelle saignée. Et ils nous demandent de choisir l’outil qu’ils vont nous plonger dans l’artère! Nous n’avons jamais été collectivement plus riches qu’en ce moment et jamais plus convaincus que plus rien n’est possible : ni une bonne santé, ni une bonne éducation, ni une bonne retraite, ni rien de ce qui fait une bonne vie !
Nous n’avons jamais été aussi riches et jamais nos imaginaires sociaux et politiques n’ont été aussi pauvres, aussi réduits, aussi mesquins, aussi médiocres.

Tout ceci n’est qu’un vaste mensonge, une sale mise en scène, la pire des revanches de classe depuis le 19e siècle.
Il est l’heure de se réveiller.
Il est temps de se remettre à exiger.

Ruptures d'anévrisme 1

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177 Commentaires

  1. ils ont bien raison tous ceux qui tiennent le manche. A part une poignée (toujours les mêmes d’ailleurs) à brailler dans le désert, personne ne bouge.
    Pour bouger, il faut avoir faim, il faut perdre bien plus que ce qui nous est retiré actuellement. On s’en rendra compte au moment de toucher ce qui reste de retraite, au moment de renoncer aux soins, aux études, mais ce sera bien trop tard…
    On est encore bien trop riche pour monter sur les baricades. Merde, mais si tous les chomeurs et précaires, juste eux, tous victimes du système, descendaient dans la rue, ça en ferait du monde, et du bruit. La réalité, c’est que ces gens là, on ne les voit jamais ! Alors les autres…
    Encore trop riches, trop confortables… J’ai très peur que dans ce cycle, dans 5 ans, c’est Marine qui passe…

    Réponse
  2. C’est bien ce que je dis, Marco : c’est ça la France des Propriétaires de Sarko, des gens qui ont l’illusion d’avoir quelque chose à perdre et qui deviennent conservateurs, votant contre leurs intérêts de classe. Parce que la différence est bien là, entre le rentier et le prolo propriétaire : le premier tire ses revenus de ce qu’il possède (héritage) quand le second n’a que des frais (acquisition, intérêts, entretien) sur quelque chose qui ne lui appartiendra que si on lui concède un salaire suffisant pendant presque toute sa carrière!

    Réponse
  3. Bonjour,

    à mon tour d’essayer 🙂

    Il n’y a qu’une seule question qui nous soit posée le 6 mai : qui sera Président de la République pour les 5 prochaines années.

    Et il n’y a que deux réponses possibles : Sarkozy ou Hollande. On peut le regretter, mais c’est comme ça.

    Si le choix avait été entre Sarkozy et Le Pen, je ne serais pas allé voter. Parce que pour moi, ils se valent.

    Il ne s’agit pas de se réjouir de, ni de se résigner au programme de Hollande. Il s’agit de virer le type qui veut mettre des pancartes "Interdit aux Arabes" aux frontières de la France.

    Pour aller de l’avant, il faut marcher. On aurait pu espérer faire un grand pas. Là, il s’agit d’un tout petit pas. Mais il faut le faire. Sinon, nous allons reculer.

    Réponse
  4. « Quand j’y pense : que les plus riches aient réussi à désigner les plus pauvres à la vindicte populaire en les présentant comme des privilégiés, des profiteurs, des parasites ! »

    Avec un esprit de droite, on en déduirait rapidement que le peuple est un tas de cons qui mérite son sort…

    Réponse
  5. @Nau Kofi : Le coup du « voter Truc pour virer Machin », je crois que je l’entends depuis que je suis en âge de voter, ce qui fait vachement plus longtemps que ce qu’il faudrait pour que je n’aie pas de cheveux blancs…

    …et c’est ce que j’appelle la « prime à la nullité »,grâce à laquelle le #PS est toujours là, toujours majoritaire chez l’électeur de gôche, et cette fausse-gauche-vrai-centre occupe la place de la vraie gauche qui reste à reconstruire…

    Tant qu’on sera capables de voter pour ce à quoi on n’adhère pas…

    Tant qu’on sera « raisonnables » à voter pour des Hollande, on n’aura aucune alternative réelle. Parce qu’on accepte de jouer ce jeu-là. Ce qui est au-delà de ce jeu-là, nous ne le connaîtrons que quand nous aurons refusé, collectivement, de continuer à jouer ce jeu-là.

    Et c’est pas demain la veille.

    Tas de poulpes.

    Réponse
  6. @Swâmi Petaramesh

    Je suis peut-être plus vieux que vous 🙂 Et je n’ai pas appelé à voter Hollande au premier tour.

    Simplement, nous sommes dans une situation concrète. On peut ne pas aimer les institutions actuelles, mais ce sont elles qui nous régissent. Et qui ont comme effet que 50% des électeurs du premier tour n’ont plus comme choix que l’abstention ou un candidat auquel ils n’ont pas adhéré.

    On fait quoi ? La gauche de gauche s’abstient massivement au second tour, question de laisser MODEM/UMP/FN plier le PS ?

    Nous ne sommes plus dans un débat gauche/droite, mais dans un débat droite républicaine/droite pétainiste.

    Désolé, mais j’adhère encore à la République…

    Réponse
  7. Je pense sincèrement que le pire ennemi de la gauche est le P.S. en effet, et qu’il serait bon qu’il soit laminé, qui que ce soit qui le lamine.

    Rappelons que le P.S. a participé « nous sommes contre donc nous nous abstenons » à la trahison du suffrage universel – trahison du référendum de 2005 – en autorisant l’adoption du traité de Lisbonne "TCE bis" en 2008, alors que, la majorité des 3/5 étant nécessaire pour une modif constitutionnelle, le PS était pour une fois en position de faire barrage.
    Et a choisi de ne pas le faire, leur euro-libéralisme se montrant supérieur à leur respect du suffrage universel qui est la base même de ce qu’ils appellent démocratie.

    Et il faudrait sans doute encore leur accorder notre suffrage ? Sans moi. « Qu’ils s’en aillent. Tous. » comme disait l’autre…

    En fait, je ne tiens pas à participer à un débat droite républicaine contre droite pétainiste, surtout si cette droite républicaine-là ne respecte même pas les suffrages qui pourraient la porter au pouvoir.

    Désormais je fais le choix de ne voter que "pour", plus jamais "contre". Voter "contre" produira toujours la plus petite base du tolérable.

    (La Révolution Française ne s’est pas faite en votant pour le moins mauvais monarque, que je sache…)

    Réponse
  8. "Je pense sincèrement que le pire ennemi de la gauche est le P.S. en effet, et qu’il serait bon qu’il soit laminé, qui que ce soit qui le lamine."
    Dans ce cas, je vous (puisque Agnès déclare être à 100% d’accord avec toi) encourage vivement à voter Sarkozy, ce sera le meilleur moyen d’arriver à vos fin…

    De toute façon, la droite MODEM/UMP/FN étant à 55% des voix au premier tour, s’abstenir ou voter Sarkozy, c’est caïman la même chose, hein…

    Donc, nous aurons Sarkozy pour 5 ans de plus, le mec des discours de Dakar et Grenoble, le mec de la supériorité de certaines civilisations, celui qui a eu un ministre condamné pour racisme (même s’il a fini par être acquitté), celui qui veut mettre le contrat au dessus de la loi, celui qui annonce déjà 40.000 expulsions par an. Bref, le FN épelé U.M.P.

    Celui qui proclame que "l’ennemi, ce n’est pas le banquier, c’est l’immigré".

    Soyons clairs. Je ne vote plus P"S" au premier tour depuis 2002, j’ai voté "non" en 2005 et je ne pardonne pas la trahison du traité de Lisbonne.

    Simplement, et par pure tactique de lutte, il faut enlever les leviers du pouvoir des mains de la droite extrême. Notre intérêt est que le pouvoir soit le moins à droite possible.

    Ça ne veut pas dire que l’on adhère, ni que les luttes vont s’arrêter. Et il faudra essayer de peser au maximum aux législatives. Mais il faut grignoter tout ce que l’on peut grignoter, au moment où on le peut.

    Sinon…

    "La Révolution Française ne s’est pas faite en votant pour le moins mauvais monarque, que je sache…"
    Je respecte profondément cette position. Simplement, ceux qui la tiennent devraient être en train de la faire, la Révolution. Parce que là, vous n’êtes pas en train de changer les règles du jeu. Juste en train de marquer contre votre camp…

    Réponse
  9. @marco

    "On est encore bien trop riche pour monter sur les baricades. Merde, mais si tous les chomeurs et précaires, juste eux, tous victimes du système, descendaient dans la rue, ça en ferait du monde, et du bruit."

    C’est très juste ce que vous dites et c’est aussi ce que dit Agnes.

    "Ces gens là" ne descendront pas dans la rue. Il y a eu tout un travail de sape depuis des décennies pour stigmatiser et culpabiliser le chômeur et le pauvre, celui qui n’a pas réussi, celui qui ne fait pas du "vrai travail" : comprendre "celui qui a travaillé toute sa vie sans rien demander à personne". Visiblement Il n’y a que celui qui travaille qui mérite le respect et la fête du premier mai. Jamais je ne me suis sentie aussi méprisée que par cette phrase prononcée lors du débat télévisé. C’était le coup de grâce pour que justement il ne se passe rien de grave ce jour là, juste avant les élections! Quel talent ils ont!

    Faut-il comprendre qu’il faut être fonctionnaire pour travailler toute la vie sans rien demander et avoir un (vrai) travail à vie? Je vois bien cette manière de nous monter les uns contre les autres!

    Les chômeurs, eux, n’ont qu’à aller aux barricades!

    Pour que la barricade fonctionne il faut de la solidarité, y compris de la part des intellectuels. Mais eux aussi se sont tus. Eux aussi, vivent bien de leurs facultés intellectuelles. (Ce n’était pas le cas autrefois)

    Les demandeurs d’emploi et les pauvres n’ont plus la force de se révolter. Le matraquage psychologique est passé par là et on sait combien cela agit sur le physique et sur la santé. Et puis quelle hypocrisie cette façon de parler des assistés: on leur donne juste assez pour qu’ils ne se plaignent pas, juste assez pour qu’ils rentrent dans leur niche avec leur os! C’est stratégique! Et ça marche si bien!

    Réponse
  10. J’adhère globalement à votre propos, sauf sur la stratégie.
    Cela fait 17 ans que la droit est au pouvoir. Croyez-vous que la gauche a progressé pendant ce temps? Croyez vous qu’avec 5 ans de plus de Sarkozy la gauche va se renforcer, les consciences vont s’éveiller? Croyez-vous que c’est à cause du PS que la révolution n’a pas lieu?
    Le PS est faible, ce n’est qu’une organisation apolitique de carriéristes, sans convictions, sans idéal. Il n’a aucune influence sur la société française, si ce n’est de gérer en bon père de famille clientéliste les collectivités locales.
    Si la révolution n’a pas lieu, c’est parce que l’idéologie de droite écrase tout, comme vous l’écrivez.
    Si l’idéologie de droite est si forte dans ce pays, il faut se poser la question de savoir si ce n’est pas parce que la droite est justement au pouvoir depuis 17 ans et qu’elle a bien compris comment asseoir son emprise. Si Sarkozy n’avait pas commis ses excès qui ont déplu au peuple de droite, la droite passerait encore haut la main, et le peuple de gauche se sentirait encore trop laminé pour sortir dans la rue, comme ça a été le cas ces 10 dernières années, malgré le trompe-l’oeil du non au TCE (rejet constitué de 2 voix nationalistes pour 1 voix progressiste…)
    Je voterai Hollande, ça fait mal, mais ça fera toujours moins mal que de voir Sarkozy triompher après avoir piétiné tout ce qu’il a piétiné… Et je suis que Mélenchon tirera autant son épingle du jeu sous Hollande qu’il le ferait sous Sarkozy…

    Réponse
  11. Lundi, en descendant du train, j’ai croisé un ami cher (qui y montait avec sa famille). Il a un titre de séjour provisoire.
    Nous l’avons sorti in extremis du centre de rétention. Sa femme et ses deux gamines à la maison.
    Sous le gouvernement il y a les préfets. Nos interlocuteurs.

    sur le quai de la gare il m’a dit: "tu vois Erwan, ils ont tous fait pour nous détruire, pour et m’expulser. Et c’est eux qui vont faire leurs valises. Et moi je reste !".

    Ben moi, c’est juste pour ça, et que pour ça, que je vote dimanche. Sans plus de conviction que toi. Mais pour lui. Pour sa carte de 10 ans, et pour sa troisième née il y a 6 mois. Ca ne fera pas une loi, ça ne fera pas une joie. Ca fera juste des larmes. De soulagement.

    Réponse
  12. Voter dimanche pour que Ayraut remplace Fillon ? Valls, Guéant ? Moscovici, Bertrand et éventuellement Jouyet, Jouyet ? Que le bourrage de crane libéral de la Fondapol laisse la place au bourrage de mou de Terra-Nova ?
    Déjà les petits marquis de la médiacratie sautent comme des cabris à l’idée que le peuple grâce à une forte participation adoubera et légitimera un fidèle serviteur du capitalisme, car jamais ils ne diront que la majorité auront voter contre Sarkosy et non pour Hollande Ainsi ils pourront s’esclaffer que la démocratie s’est exprimée une fois de plus. Ils pavoiseront dimanche soir ! Quant au peuple, il se sera encore fait berner.

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  13. @wuwei

    Vous confondez les élections. Dimanche, c’est pour que Hollande remplace Sarkozy.

    Les reste se jouera aux législatives.

    Réponse
  14. @Nau Kofi

    parce que suivant qui est élu, les législatives ont ou n’ont pas d’utilité ?

    Réponse
  15. @herve_02

    Je pense que si une certaine partie de la population a un camp électoral, donc un spectre étroit, une autre partie a un vote beaucoup plus fluctuant (moins basé sur une conscience politique).

    Ces gens là auront tendance à voter pour le parti du vainqueur des présidentielles, ne serait-ce que pour éviter une cohabitation.

    Ce qui, éventuellement, pourrait libérer une place pour le FdG en cas de victoire de Hollande, ne serait-ce que ceux qui ont voté "utile" au premier tour alors qu’ils étaient plus proches du FdG.

    Réponse
  16. Parfois, j’en ai tellement marre… Si j’avais vingt ans, merde, au moins j’aurais le temps d’espérer qu’un jour… Mais là, non.
    J’ai l’impression d’avoir cent ans.

    Hollande non seulement mènera la même politique que la droite sur le plan économique, mais même sur les thèmes droitiers comme "la sécurité", l’immigration, les cantines hallal; la burqa, et le racisme, il fera pareil que le nain. Valeurs humanistes, tu parles. Il causait mercredi des centres de rétention pour "les familles". Et ça veut dire donc, aussi pour les gosses … Mais qu’espérer de mieux des descendants de Mitterrand, hein ?

    Cela dit, c’est vrai, le p’tit salopard, j’en peux plus.

    Je me demande ou il faut émigrer pour avoir la paix …

    Réponse
  17. Cà fait mal de lire des trucs pareils, quand même…

    Donc, ne pas voter et laisser une chance à UMP/FN de continuer leur route 5 ans de plus ? Donc, pas de nuance entre PS centre gauche et UMP/FN droite dure ?

    Sans blague ? Vous n’en avez pas assez de payer pour les plus riches, de perdre des acquis sociaux l ‘un après l’autre, de voir les pauvres, les chômeurs, les malades, les immigrés montrés à la vindicte des autre pauvres, chômeurs, malades et immigrés ?

    Vous pensez sincèrement que le PS c’est le discours de Dakar, la fermeture des frontières, la chasse aux immigrés, la justice en lambeaux, l’éducation en berne, l’hôpital aux pâquerettes, et les riches qui dansent sur les décombres ? VRAIMENT ?

    Alors vous faites quoi le 7 mai, avec Sarko réélu hilare à la télé qui replace ses copains partout et qui appuie encore un peu plus sur la gueule de ceux qui l’ont déjà profond dans la merdre ?

    Allez, sérieusement, vous faites quoi le 7 mai, puisque peu importe qui gagne, çà serait pareil ? Comment vous continuez ?

    Réponse
  18. @Nau Kofi

    Je suis resté poli jusqu’à maintenant, mais ceux qui ont voté utile au premier tour alors qu’ils étaient plus proche du fdg, je les conchie. Je ne vais pas voter contre mes convictions pour faire plaisir à ceux qui ont voté pour flamby au premier tour. Les 30% des votes socialistes utiles au lieu des autres gauches ont qualifier hollande alors qu’on aurait pu avoir un sarko – fdg au second.

    Ces électeurs utiles ont décidé d’avoir droite-droite au deuxième tour : qu’ils assument, c’est contre eux qu’il faut aller gueuler aujourd’hui, pas ceux qui ne veulent voter que pour la gauche.

    Peut être qu’aux prochaines élections, ils réfléchiront à deux fois à leur connerie. Sous un autre fils, je parlais des conséquences de ses actes : on est en plein dedans, sauf que maintenant les "utiles" viennent chouiner pour avoir les voix de ceux contre qui ils ont voté : chacun fait ce qu’il veut …. et assume.

    Ceux qui veulent juste un tout petit changement pour rester dans son petit confort n’ont les voix que de ceux qui veulent juste un tout petit changement pour rester dans son petit confort. C’est normal non ?

    Réponse
  19. Quand j’ai lu ce nouveau billet, j’ai d’abord eu la boule au ventre et quand j’ai lu dans les commentaires des phrases du type : "je fais le choix de ne voter que "pour", plus jamais "contre", c’est carrément le sang qui me monte à la bouche…
    Encore des petits bourgeois révolutionnaires qui en regardant leur belle région de leur terrasse pensent être dignes, droits dans leurs bottes et s’autoriser à faire de grandes phrases qui claquent.

    Vous m’écoeurez…

    Soyez donc fiers de votre belle posture, de vos colères d’égoïstes et de vos propos de privilégiés. De ces privilégiés qui appartiennent à la dernière génération qui a tout de même bien profité de la fin des trente glorieuses pour acquérir de jolies maisons loin de la misère et tenir des propos d’anti-libéraux au soleil…

    Mais si Sarko repasse et que je suis obligée de faire 7 heures de travaux forcés par semaine pour toucher mon RSA et financer mes études en plus de bouffer, pensez bien qu’avant d’aller sur les barricades, j’irai d’abord vous chercher pour m’assurer qu’après toutes vos belles paroles, vos jolis manifestations où on se fait la bise entre gentils gens de gôche, vous serez avec moi et mes couillons de voisins qui eux sont déjà près à y aller à la moindre étincelle, même s’ils sont des bas du front qui votent FN au premier tour ! On verra alors si vous êtes vraiment prêt à être solidaires et avec des poulpes même que !
    Quand les pauvres déjà humiliés deviennent des miséreux, ils mettent le feu n’importe où et ne font pas forcément de distinctions…

    J’aurai aussi pu argumenter et dire en quoi le vote Hollande est le premier stade pour qu’une vrai résistance se mette en place, mais voyez aussi déjà à quel point la colère peu rendre bête et agressif.

    Signé une VRAI pauvre (j’ai l’impression qu’il en manque un peu ici) qui après avoir voté FdG votera Hollande.

    Réponse
  20. @herve_02

    Ceux qui ont voté Hollande au premier tour, en hésitant avec Mélenchon, ne voulaient pas d’un second tour droite/droite, ils voulaient être sûr d’éviter un duel Sarkozy/Le Pen. Et, si je le regrette, je ne leur jette pas la pierre : c’est facile de faire de la prospective d’après-coup.

    Pour le reste, pour moi la situation est assez simple : il faut faire au second tour ce que l’on voudrait que tout le monde fasse.

    Si le choix est l’abstention, alors c’est que l’on souhaite que toute la gauche de gauche s’abstienne. C’est donc souhaiter la réélection de Sarkozy.

    Et ne pas faire la distinction entre un social-libéral et un facho-libéral, c’est, à mon sens, manquer de discernement politique.

    Ce n’est pas le clan Hollande qui a besoin de nos suffrages. C’est nous qui avons besoin de nous débarrasser de la peste brune qui est au pouvoir. Et notre instrument, c’est le bulletin Hollande.

    Ça fait chier ? Oui. On a un autre choix ? Non. En tout cas pas dans le monde réel.

    Désolé si je vous emmerde, hein, mais j’ai fait basculer trois potes du vote Hollande au vote Mélenchon au premier tour. Je ne suis pas pote avec vous, mais j’aime bien ce blog et les gens qui le fréquentent. Alors, je tente ma chance.

    Le plus à gauche *possible*, c’est tout.

    Réponse
  21. @hervé_02

    J’ajouterais volontier que les partisans du vote "utile" légitiment en quelque sorte le FN. On ne le combat pas, on n’attaque pas ses idées, qui peuvent donc continuer à se propager tranquillement. Rien de tout ça, on agite juste un épouvantail dont on regretterait la disparition, à la limite, tant il est justement… utile.

    Réponse
  22. Bon, finalement les français avant d’être de droite sont surtout masochistes, plus de la moitié à droite, près de 45% pro Sarko et les puristes de gauche préférant la brioche promise FdG, dégonflée, que le pain sec, PS.

    C’est donc reparti pour 5 ans de Sarko ?

    Quitte à aimer le fouet, autant le choisir d’origine labellisée.

    Réponse
  23. "Mais si Sarko repasse et que je suis obligée de faire 7 heures de travaux forcés par semaine pour toucher mon RSA et financer mes études en plus de bouffer, pensez bien qu’avant d’aller sur les barricades, j’irai d’abord vous chercher pour m’assurer qu’après toutes vos belles paroles, vos jolis manifestations où on se fait la bise entre gentils gens de gôche, vous serez avec moi et mes couillons de voisins qui eux sont déjà près à y aller à la moindre étincelle, même s’ils sont des bas du front qui votent FN au premier tour ! On verra alors si vous êtes vraiment prêt à être solidaires et avec des poulpes même que !
    Quand les pauvres déjà humiliés deviennent des miséreux, ils mettent le feu n’importe où et ne font pas forcément de distinctions…"

    Toi, ne viens pas pleurer en disant que "ouin ouin rien n’a changé"… Je suis dans la même situation que toi, pire sans doute encore. Mais je ne suis un peu trop grand pour croire au Père Noël, fusse-t-il de droite ou de gauche.

    Tu crois qu’ils vont les fermer, les centres de rétention, les gensdegôche ? Tu crois qu’ils vont reconsidérer le cas des schizophrènes enfermés en prison ? Tu crois qu’ils vont prendre en compte la misère des femmes sans emploi et avec enfants à charge parce que Monsieur s’est barré ?

    On en parle, des 2,5millions de votes électroniques que personne ne peut vérifier en toute transparence ?

    Personne n’a intérêt à ce que les choses explosent. Et ça n’arrivera pas dans les 5ans à venir. Les gens vont continuer à serrer les dents, parce qu’on leur expliquera "qu’il n’y a pas le choix".
    Il n’y a pas de fierté dans mes propos. Simplement un constat. Tous ne sont pas aussi lucides que toi, ou que moi, ou que ceux d’ici.

    "C’est la crise", alors les propos de Hollande paraissent irréalisables pour beaucoup, des "belles paroles". Je l’ai entendu une dizaine de fois aujourd’hui, et je n’ai pas croisé beaucoup de monde.

    Réponse
  24. Farpaitement, Mirabo, c’est très exactement à ce point de réflexion que j’en suis arrivée. Le problème, c’est la propriété qu’il va falloir penser et définir, en opposition avec la territorialité et la temporalité. Mais c’est extrêmement difficile de déconstruire quelque chose d’aussi ancré. D’un autre côté, on arrive bien à déconstruire le patriarcat, ça devrait donc le faire… 😉

    Réponse
  25. "mais quand c’est le dimanche
    j’achète un croisant au chien
    le chien, lui, il s’en fout
    ça ou du pain…
    mais le bourgeois qui passe
    sur le trottoir d’en face
    ça le fout en pétard
    c’est rigolard
    et j’en jouis
    toute la nuit jusqu’au lundi"

    Voila, ces plaisirs immédiats laissent souvent un gout amer dans la bouche et une certaine tristesse dans le cœur. Mais il faudrait qu’il soit plus clair qu’il ne commence à ne plus l’être que le dimanche un tas de gens pas convaincus du tout du bienfondé de la chose iront voter CONTRE, et surtout pas pour. Alors il faut pas non plus ni trop nous répéter des balivernes, ni que ça devienne une habitude qui corroborerait ce que beaucoup de mes amis anars m’annonçaient: que le méluche ne faisait que ramener les brebis égarées dans le bercail socialo.

    "on nous prend, faut pas déconner, dès qu’on est nés
    pour des cons, alors qu’on est des foules sentimentales".

    Cela veut dire qu’il faudra, et très vite, que le méluche commence à clarifier son camp vis-à-vis des politiques qui sont défendues par le PS, donc du PS. Taper dessus dans le meetings pour finir pas se rabibocher à la fin, tout en ne se rabibochant pas… ça devient trop dialectique camarade. Soit le PS est un parti de gauche (ne riez pas au fond) avec lequel le Front de Gauche peut faire des alliances, soit non, c’est foutu, et alors je ne vois pas ce qui ferais qu’on irait voter pour lui au deuxième tour des législatives.

    Même si le fromage est bon, et que beaucoup de camarades sont prêts au sacrifice.

    Allez, ça m’emperchera pas d’aller boire un coup dimanche, peut être deux, trois. De toute façons lundi ça va être la gueule de bois… et c’est là qu’on verra de quel bois se chauffe vraiment le FdG.

    Amitiés, Alberto

    Réponse
  26. Complètement d’accord avec toi, Agnès.

    Je précise également que je suis d’accord avec un commentaire disant que voter blanc, c’est comme voter Sarko. Là, où je ne suis plus d’accord, c’est avec la phrase "On va se taper Sarko encore 5 ans !".
    J’espère bien, que si ça devait arriver dans deux jours, tous ici, vous sortirez pour aller tranquillement sur la place de votre ville/village. Pas question de rester chez soit, les bras ballants devant la télé.
    Puisque vous avez probablement voté à gauche, j’espère que les discours que vous avez appréciés ne sont pas pour vous que des mots, pas qu’une fête folklorique rouge. Ces discours ont un sens : quand ce n’est plus supportable, on ne reste pas sans rien faire, on agit, même si ça semble insignifiant, même si on ne sait pas trop si on fait bien : on fait quelque chose.

    Et cela, dès dimanche soir, par exemple en se rendant tranquillement sur la place, histoire qu’on se voit.
    On ne sait jamais peut-être que d’autres personnes auront la même envie. Imaginez alors…

    Réponse
  27. Nous n’avons pour exister politiquement d’autre choix que de refuser de penser selon le calendrier et les désiderata du Pouvoir, ou alternent longues résignations et brèves mobilisations ineptes et sur commande.
    Malgré tout l’esbrouffe, rien de fondamental ne se joue plus depuis longtemps quand notre liberté se résume à être 45 millions à mettre un nom ou un autre dans une urne, à dates fixes.

    Ce sera l’un ou l’autre, et alors? L’enjeu est la sauce et le mode de cuisson. Refuser de se faire bouffer, c’est tout autre chose. Quand la "vieille anthropophage travestie en société" (Eugène Pottier) a la générosité et la largesse de nous laisser le choix entre deux marmitons et deux recettes, je suis le dernier des ingrats.

    Parce que, quel que soit le bulletin qu’ils ont glissé dans l’urne, tous les électeurs votent in fine pour l’élu. Leur participation, même contre lui, concourt à sa crédibilité.
    Sans l’artifice des grands messes électorales, comment les consternantes "idées" du FN auraient-elles pu obtenir la publicité et le crédit qu’elles se sont vues accorder depuis trente ans?
    Les dégâts causés par les votes "pour le moins pire" ou "contre celui d’en face" sur la capacité à avoir une pensée autonome et un minimum de confiance en soi sont plus profonds que les votants ne se l’imaginent. (je renvoie à ce sujet à l’excellent ouvrage de jean-Léon Beauvois, La servitude Libérale, chez Dunod)
    On ne vote pas innocemment, on n’obéït pas docilement au Pouvoir lorsqu’il nous déclare "libre", sans conséquences.

    Vous ferez bien sûr ce que vous aurez jugé bon dimanche.
    Mais nul doute qu’il faudra reparler, quel que soit le résultat, de ce qu’il se passe lors d’une élection, de ce qu’y font les électeurs et de ce qu’ils s’imaginent y faire.

    Réponse
  28. Ce n’est pas tout à fait l’Argent le problème, c’est la Propriété.
    Qu’est-ce que posséder, qu’est-ce qui est appropriable, qui peut posséder quoi ?
    Public / privé – mobilier / immobilier – objets / idées – nécessaire / superflu : tant que nous n’aurons pas mené la bataille des idées, les entortilleurs gagneront toujours.

    Réponse
  29. @ vince

    "Toi, ne viens pas pleurer en disant que "ouin ouin rien n’a changé"… Je suis dans la même situation que toi, pire sans doute encore. Mais je (ne) suis un peu trop grand pour croire au Père Noël, fusse-t-il de droite ou de gauche".

    Où as-tu vu que je pensais que Hollande était la solution à mes/nos problèmes ? Ou as-tu lu que je croyais au Père Noël ou même au messie ? Et parce que je parle de mon cas tu crois que je me pose en victime, que je chouine ? J’ai dû mal m’exprimer.

    "Tu crois qu’ils vont les fermer, les centres de rétention, les gensdegôche ? Tu crois qu’ils vont reconsidérer le cas des schizophrènes enfermés en prison ? Tu crois qu’ils vont prendre en compte la misère des femmes sans emploi et avec enfants à charge parce que Monsieur s’est barré ?"

    Non. Et non seulement je ne le crois pas, mais je suis même sûre qu’ils ne s’attaqueront pas aux racines de ces problèmes.

    "Personne n’a intérêt à ce que les choses explosent."

    Comme je crois comprendre que tu es dans la même situation que moi, et peut-être même pire, je peux supposer qu’on est au moins deux à avoir intérêt à ce que les choses explosent.

    Dans la mesure où on est aussi tous les deux des "gens", ta réponse est une véritable source d’espoir pour moi et il n’y a pas lieu d’être dans la résignation.
    Le "on" qui explique aux "gens" "qu’ils n’ont pas le choix" n’est pas une fatalité, ce n’est pas un léviathan increvable (ou alors on arrête tout et y’a plus qu’à attendre que c’est nous qu’on crève)

    Et surtout, ne t’inquiète pas (puisqu’on est dans le tutoiement), s’il y a bien une chose que je ne ferai certainement jamais, c’est faire "ouin ouin".

    Réponse
  30. bravo
    impossible de laminer Hollande en laissant élire sarko.
    alors, battons nous ensuite, sur les législatives ? là aussi c’est bien organisé pour que rien ne dépasse…
    je continue pourtant à militer Fdg juste pour dire que j’espère

    Réponse
  31. @ Ayest " J’espère bien, que si ça devait arriver dans deux jours, tous ici, vous sortirez pour aller tranquillement sur la place de votre ville/village. Pas question de rester chez soi, les bras ballants devant la télé. "

    Personnellement, je n’ai pas attendu 2012 pour ne pas rester devant ma télé ( Que je n’ai d’ailleurs plus depuis 5 ans ) … car il ne fallait pas être devin en 2007 pour savoir que ce quinquennat allait se terminer en eau de boudin proto-fasciste. Et que croyez-vous qu’il se passa en 2007 sur les places des grandes villes dès que le néo-Pétain fut élu par tout un peuple débilitant qui fait ses suduku en regardant Frank Olivier Giesbert à la télé ?

    Et bien, par exemple à Bordeaux, la nuit même de l’ élection de Nicolas Pétain, celui-ci a tout de suite envoyé sa police caparaçonnée à la « Fareinheit 451 » pour étouffer dans l’oeuf le moindre bruit de résistance verbale.

    Telle une armée romaine, la police a encerclé le quartier devant la mairie et a matraquée la poignée de citoyens grommelant au pays du Seigneur Juppé. Une cinquantaine de personnes.

    Il y a même eu un jeune opposant pacifique qui est resté plusieurs mois en prison car un robocop arnaché pour affronter un char d’assaut s’est gentiment plaint qu’une pauvre cht’ite canette de bière, lui avait volé au dessus de son groin qu’il avait militairement muselé.

    Hommes, femmes, jeunes, vieux : tout le monde se fit matraqué et copieusement gazé. A la terrasse des restaurants, les grocs porcs friqués faisait péter le champagne. Tout baignait !

    En 2007, hein ! Pas en 2012 !

    Imaginez maintenant ce qu’il se passera ce dimanche 6 mai si Phippe Pétain est réélu ! (Vote électronique ou pas). Il ira directement sabrer le champagne avec Sieur Longuet et Dame Marine La Pénale, au château de « Je-te-Montretout ».

    Imaginez ce qu’il se passera alors au même moment sur les places des villes ……et cette fois-ci aussi sur celles des villages ?

    Allo, la République ? Allo, le peuple ?

    Ce sytème est en train de crever. Il faudra attendre que les petits kékés du PS bouffent les pissenlits par la racine et cessent de prendre la France pour une simple banlieue US si nous voulons voir un horizon à peu près potable dans ce pays en général et à gauche en particulier.

    M. Hollande est un Clintonien. Il faut s’en souvenir, car demain, nous aurons à faire à sa police mentalement téléguidé par Sieur Vals. « Clintonien », politiquement le sieur Hollande…

    Ce n’est pas moi qui le dit, c’est lui. Il n’a pas changé de cap depuis 1983. Pas pour rien, qu’il est allé se recueillir le 1 er mai sur la tombe de sieur Bérégovoy, l’homme qui a dérégulé les marchés financiers en 83. Etait-ce pour boucler la boucle ou pour poursuivre l’oeuvre abérrante du bon maître ?

    Président Clinton, vous vous souvenez ? Le couple Clinton versus T.Blair ( les génocidaires des populations civils Irakiennes et Afghanes ). Hollande se réclame politiquement de tous ces gens-là et dans leur sillage idem en ce qui concerne G.Schröder ( les jobs à
    1 euro de l’heure en Allemagne) et G.Papandréou ( le millionnaire de l’Internationale « socialiste »qui avec la complicité de la droite grecque crucifie le peuple grec chaque jour qu’ Angela rote ).http://greekcrisisnow.blogspot.fr/

    A Gênes en 2001, j’avais vu les coulisses du système et mon idéalisme français en avait pris un sacré coup. C’était assez dingue de voir comment une grande ville d’ Europe pouvait se transformer en quelques jours en camp retranché quasiment digne de Beyrouth ( Pendant la guerre ).Le fascisme en mouvement, hier, c’était aussi maintenant. Je l’avais bien compris à l’époque.http://www.bastamag.net/article1675

    Alors, oui, l’heure est plus grave que nous en dit l’écuyer du roi, Davis Pujadas, dans son bocal à poisson du 20 heures.

    Je me demande encore si je ne vais pas voter Savas Metoikidis, cet instituteur grec suicidé par les marchés financiers, mais j’ai peur de méler sa mémoire à toute cette infamie. http://greekcrisisnow.blogspot.fr/2

    Ma raison balance entre ce choix là, symbolique et conscient et depuis ce soir, je l’avoue, la parole d’ Alice sur le blog d’ Agnes Maillard posté, ce vendredi 4 mai de l’an 2012 à 21 heure 05.

    Qui donc pourrait vouloir enchaîner Alice au pays des Merveilles ?

    Wake up !
    http://www.youtube.com/watch?v=dSwB

    Réponse
  32. Quand on lit certains de vous on comprend pourquoi l’extrême gauche n’est jamais arrivée à rien, sinon à verser le sang.

    Réponse
  33. la BCE se réunit à Barcelone. Pour l’occasion son gouv. annonce qu’il sort momentanément des accords de Schengen pour empêcher d’autres européens assassinés par les mafieuses troïkas européennes – grecs italiens, ou autres – de venir manifester à Barcelone…
    Vous avez entendu Mimolette protester ? En appeler au respect de la démocratie ? A la liberté de circuler par tous temps ?
    Bin alors, c’est celui-là que vous voulez ? Il y a beaucoup de naïveté à croire qu’il s’opposera aux diktats de la Commission Européenne, qu’il vous restituera tout ce qui nous a été volé depuis 2005, qu’avec lui ce serait "moins pire"… Non, avec lui ce sera itou, avec peut être juste un peu de vaseline pour la forme.
    Mais peut être que la seule chose qui compte pour les acharnés du vote "utile" de résignation, qui se mettent la tête dans le sable, c’est qu’on leur laisse l’illusion dans les formes….
    Vous êtes à désespérer de l’intelligence humaine. Parce qu’à priori, si j’en lis vos coms, vous avez tout de même quelques ressources intellectuelles.
    Tout à fait d’accord avec Hervé_02 (com17), Pierre M.Bouliens (com20) et Gavroche (com22)

    Réponse
  34. C’est peut être un peu comme dans Tintin et Milou: au dernier moment, va se passer quelque chose, on sera pas obligés de sauter de la falaise avec ou sans parachute en papier à cigarette. On se dit qu’ils vont nous amener à peu près au même endroit, mais l’un au pas de charge (a déjà bien commencé), l’autre…

    L’autre, le temps qu’il y mettra (deux ans, deux jours, ou…?), ça va dépendre complètement de nous. De notre confiance un peu bêtasse, de notre molle résignation ou de notre active vigilance. On aura au moins appris ça en 1981. Cette fois, manifestement, les gens qui vont voter pour se débarrasser de la vieille marionnette sont plus nombreux que les admirateurs inconditionnels de la nouvelle.

    Réponse
  35. Et une fois de plus, je m’étonne que le fait de mettre (ou pas) un pti bout de papier dans une caisse transparente (cinq minutes tous les deux ou trois ans) déchaîne autant de passions. Finalement, ceux qui défendent l’abstention accordent, eux aussi, une importance disproportionnée à ce rituel.

    Réponse
  36. C’est bien pour cela que je pense que les élections sont devenues un outil de distraction comme les autres : elles occupent beaucoup de notre temps et de nos réflexions pour un résultat concret, en terme de contrôle de nos vies, assez proche du zéro absolu. Je pense qu’il faut distinguer l’idée démocratique (le peuple gouverné par le peuple et pour le peuple) de ce que l’oligarchie en a fait, à dessein, je pense. Ils n’ont de cesse de vider l’idée démocratique de sa substance, en écartant le peuple de tous les processus décisionnels véritables, un peu comme les femmes qui, à une époque, ne pouvaient rien décider, rien acheter par elles-mêmes, mais qui se trouvaient très flattées quand leur seigneur et mettre les autorisait à choisir la tapisserie. Je pense que le dégoût de la fausse démocratie, le désintérêt croissant de la population qui a compris qu’elle ne dispose ainsi d’aucun levier sur son destin, cela fait aussi parti de leur plan pour dire (comme ils l’avaient fait pendant la campagne pour le TCE en 2005, jusqu’à ce que ce peuple encombrant décide de faire le débat lui-même, puisqu’il en avait été privé !) que finalement, la démocratie, ce n’est pas bien sérieux, puisque les gens préfèrent aller pêcher.

    La démocratie, c’est justement bien trop sérieux pour être relégué à un coït électoraliste de temps à autre.

    L’autre jour, en pédalant dans la pampa, je suis tombée sur mon adjoint au maire préféré. On a mis pied à terre un quart d’heure pour discuter… politique, forcément. C’est marrant, il voulait absolument que je vote dimanche, que c’était important pour la suite, pour la vie démocratique. Je lui ai expliqué mon point de vue, en lui montrant en quoi les actes d’un certain candidat-valeur-refuge contredisaient systématiquement ses belles paroles, en quoi il promettait des tas de choses qu’il s’empressera ensuite de mettre sous le tapis au prétexte de la réalité des choses.

    Ce qui est marrant, c’est que cet élu local, lui, sait parfaitement ce qu’est la politique réelle : il se la coltine presque tous les jours. Ses RTT, il les passe à gérer les affaires du village, la plupart des ses soirées sont occupées à des réunions dont certaines sont parfaitement chiantes. Ses WE, souvent, il les passe à filer des coups de main, à droite à gauche, à entretenir des trucs collectifs. Il sait que la démocratie, le collectif, ce sont des investissements constants de soi-même. Il sait que si j’avais flambé son équipe lors des élections, parce que leur discours n’était pas terrible, j’ai, depuis, changé d’avis parce que je les ai vus sur le terrain, parce que j’ai pu les juger sur les actes, pas sur les paroles.

    Et pourtant, il veut que je vote pour les sociotraîtres !

    Comme quoi, le conditionnement est profond.

    Je pense que ce gars, à lui tout seul, fait bien plus pour la démocratie que tout le staff du PS réuni !

    Réponse
  37. @ Swâmi Petaramesh

    Eh oui, mon brave môssieur (lol). La situation est encore pire que je le pensais. cf. le résultat de la crapule à talonnettes au 1er tour. Dans un pays où les gens seraient au minimum sensé, cette sinistre ordure n’aurait jamais dépassé le 15%… C’est dire si le chemin est encore long jusqu’à la vraie délivrance. De guerre las, il faudra bien votez HOLLANDE. A moins que, catharsis salutaire s’imposant; pour que les yeux s’ouvrent enfin sur la réalité sociale et économique de la France, un second shoot à la sarkozie… En tous les cas, si le nabot repassait, le bas peuple de France l’aura bien mérité!!

    Réponse
  38. @Agnès, 28

    Il ne fallait pas une révolution, sans doute, pour apprendre à l’univers que l’extrême disproportion des fortunes est à la source de bien des maux et de bien des crimes ; mais nous n’en sommes pas moins convaincus que l’égalité des biens est une chimère. Pour moi, je la crois moins nécessaire encore au bonheur privé, qu’à la félicité publique […]

    Posons donc de bonne foi les principes du droit de propriété ; il le faut d’autant plus qu’il n’en est point que les préjugés et les vices des hommes aient cherché à envelopper de nuages plus épais.

    Demandez à ce marchand de chair humaine ce que c’est la propriété ; ils vous dira, en vous montrant cette longue bière qu’il appelle un navire, où il a encaissé et ferré des hommes qui paraissent vivants, "Voilà mes propriétés ; je les ai achetées tant par tête."
    Interrogez ce gentilhomme qui a des terres et des vassaux, ou qui croit l’univers bouleversé depuis qu’il n’en a plus, il vous donnera de la propriété des idées à peu près semblables.
    Interrogez les augustes membres de la dynastie capétienne ; ils vous diront que la plus sacrée des propriétés est sans contredit le droit héréditaire dont ils ont joui de toute antiquité, d’opprimer, d’avilir, et de pressurer légalement et monarchiquement les vingt-cinq millions d’hommes qui habitaient le territoire de la France, sous leur bon plaisir.
    Maximilien Robespierre, 24 avril 1793

    Extrait du même discours :

    En définissant la liberté, le premier des biens de l’homme, le plus sacré des droits qu’il tient de la nature, vous avez dit avec raison qu’elle avait pour bornes les droits d’autrui : pourquoi n’avez-vous pas appliqué ce principe à la propriété, qui est une institution sociale ? comme si les lois éternelles de la nature étaient moins inviolables que les conventions des hommes. Vous avez multiplié les articles pour assurer la plus grande liberté à l’exercice de la propriété, et vous n’avez pas dit un seul mot pour en déterminer le caractère légitime ; de manière que votre déclaration [des droits de l’homme] paraît faite, non pour les hommes, mais pour les riches, pour les accapareurs, pour les agioteurs et pour les tyrans. Je vous propose de réformer ces vices…
    Maximilien Robespierre, 24 avril 1793

    Donc ! La propriété…

    Mais il y a encore autre chose, de plus large, qui est très bien évoqué dans ce remarquable aphorisme d’Oscar Wilde :

    Aujourd’hui, chacun sait le prix de toutes choses, et nul ne connaît la valeur de quoi que ce soit.

    Eh oui ! La valeur ! C’est quoi, la valeur ?

    http://palim-psao.over-blog.fr/

    Pour vous convaincre qu’on peut aussi (et peut-être surtout) aborder les logiques délétères de notre monde par la déconstruction de la "valeur", je vous suggère cette petite conférence d’Anselm Jappe, qui explique que la crise n’est pas du tout ce qu’on en dit…

    Anselm Jappe : Critique du néo-libéralisme ou critique de la société marchande ?
    http://vimeo.com/23898920

    Réponse
  39. Faudrait quand même attendre de voir Hollande à l’œuvre les 6 premiers mois, avant de condamner d’avance.

    Réponse
  40. @ Mirabo / Agnès

    Oui, au bout du bout du compte LE problème c’est la propriété privée ET l’héritage.
    Sauf qu’en France si tu oses dire qu’il y a un truc qui déconne de ce côté-là tu te fais immédiatement scalper.

    (Il y a eu des échanges très intéressants chez Jorion sur la propriété privée.

    …La propriété privée institutionnalise une spoliation de la communauté, que l’héritage consolide en en amplifiant l’arbitraire ; nos tentatives pour l’éliminer se sont toutefois révélées jusqu’ici au mieux, peu concluantes, au pire, catastrophiques. La Terre s’est montrée jusqu’à présent très patiente envers nos petites manies comme celle-là, mais le moment approche certainement où elle jugera avoir assez donné…)

    Réponse
  41. Les partisans du « tous pourris », ceux qui ne comprennent pas qu’un peuple qui souffre n’a plus toute sa tête devraient y réfléchir à deux fois avant de s’abstenir de voter dimanche…
    Car s’ils espèrent – dans leur idéalisme naïf – que plus les choses iront mal, plus il y aura de chances pour que le « peuple descende dans la rue » – mis à part pour s’y livrer à des ratonnades – ils se foutent le doigt dans l’œil jusqu’au coude…

    Le peuple, quand il a peur, quand il souffre, quand il ne sait plus où il en est, il devient con, le peuple… Il n’arrive plus à penser, il suit n’importe quel leader qui va lui proposer des solutions simplistes à ses problèmes…

    Réponse
  42. Jean-Luc Mélenchon: «Si je ne commence pas par chasser monsieur Sarkozy, je peux raconter tout ce que je veux, sur le projet de gauche idéal, etc.; ce sera très touchant, très émouvant, très intéressant, mais ça n’aura aucune espèce de conséquence pratique.»
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/20

    Réponse
  43. @KOH

    Très instructif le séminaire d’Anselm Jappe. Merci

    Réponse
  44. Il n’y a qu’à regarder la Grèce, la misère et pas de révolution, mais une extrême droite qui monte et totalement décomplexée se revendiquant ouvertement du nazisme.

    http://www.lesechos.fr/economie-pol

    http://www.slate.fr/story/54183/gre

    Si c’est ça que vous ne voulez pas éviter, alors faites le jeu de Sarko.
    Vous voulez du sport de rue, alors vous en aurez du solide, bien saignant.

    Réponse
  45. Bonjour à tous,

    j’aime bien comment vous parlez, mais je voudrais vous envoyer un petit message depuis la France du 5 mai 2012.

    Je serais à peu près d’accord avec ce que vous dites si le second tour opposait Hollande à, disons, Juppé, Villepin ou Bayrou.

    Mais là, le type à battre est celui qui a amené les idées du FN au pouvoir. Celui qui profite de sa position au pouvoir pour faire entendre sa petite musique sur les assistés, les immigrés ou les corps intermédiaires et gagner ainsi la guerre idéologique.

    Encore une fois, il ne s’agit pas d’adhérer au programme de Hollande, mais de dire que nous ne voulons pas de ces idées là à la tête de l’État.

    Alors, je voudrais faire appel à votre honnêteté intellectuelle. Plutôt que de répondre par des propos généraux, certes intéressants, j’aimerais, si vous avez l’intention de vous abstenir, que vous répondiez à ce message par la petite phrase toute simple suivante :

    "oui, je préfère laisser passer Sarkozy que voter Hollande".

    Juste que les choses soient bien claires pour tout le monde.

    Merci de votre attention.

    Réponse
  46. Que tous ceux qui appellent a voter Hollande répondent à ce message par la petite phrase toute simple suivante :
    "Oui, j’aurais préféré voter DSK plutôt que de laisser passer Sarkosy".
    Après tout c’est bien comme cela que c’était prévu par le ps.

    Réponse
  47. Steph. K

    On est plus en 2011, même Méluche a évolué entre temps. Faut arrêter d’être psychorigide.

    Si Sarko l’emporte, faudra plus vous plaindre ni gémir des malheurs du peuple.

    Si Hollande l’emporte vous êtes fondé de le contester si ça se passe mal.

    Réponse
  48. Je ne me souviens pas avoir appelé a voter Méluche mais bon.

    4 années comme précaire pour la région rhône-alpes, je peux te jurer que le ps est le plus pourri de tout les patrons que j’ai côtoyer en plus de 30 ans de taf. (Arnaque systématique sur les payes, salaire maximum au smic sans cp ni prime d’indemnité, nomination de personne ayant loupé le concours alors que toi tu t’es fait chier à le réussir et si t’es pas content tu te casses ou tu vas au tribunal administratif. Et je pourrais continuer sur une pleine page).

    Si Hollande l’emporte ce ne sera pas avec ma voix./

    Réponse
  49. Autant je partage la même analyse qu’Agnès sur l’état du monde, l’imposture tragique de la financiarisation du monde et sur la notion de propriété privée que je qualifie de dernier privilège féodal dans mes propres réflexions (faudra que je développe pourquoi, mais ça ressemble à ce que rapporte Sam Lesbrise ci-dessus), autant je suis d’accord avec Nau Kofi et Til.
    On verra demain soir, si Hollande l’emporte largement (moi je crains que ce ne soit très serré), ok, on se sera fait peur pour rien et ces débats seront anecdotiques, mais si jamais la coalition UMP-FN (que la décision courageuse de Bayrou permet de voir apparaitre plus spectaculairement encore) est portée au pouvoir, je vois pas en quoi ça accélèrera l’émergence des idées de gauche.. Au contraire le PS restera renforcé plus que jamais dans on rôle de parti d’alternance, en agrégeant la vieille droite "modérée", gaulliste et républicaine… Bon courage pour continuer à plancher sur l’abolition de la propriété privée dans cette ambiance nauséabonde..
    Franchement, si Sarkozy repasse de quelques voix qui auraient pu être contrées par des abstentionnistes de gauche n’est ce pas pire comme perspective que de voir triompher Hollande?
    Ne pas s’opposer à Sarkozy, n’est-ce pas dire au reste du monde que tout ce qu’il a dit et commis, ce n’est pas si grave que ça ? Je ne comprends pas que l’allergie au PS vous empêche de prioriser les périls, même si comme vous le dites on est quoi qu’il arrive sur le chemin du chaos …
    J’habite dans une région où l’UMP-FN fait 70%, les autres se partagent le reste… Comprenez mes angoisses…

    Réponse
  50. @Steph. K

    Merci pour la question piégeuse sur DSK. Posons qu’après le Sofitel il ne pouvait plus être candidat – ni après le Carlton, qui était sûrement ce que Sarkozy avait dans sa manche.

    Donc, imaginons un DSK candidat sans que ses histoires de cul ne soient montées à la surface – restons sur le plan politique et posons nous la question du vote pour le directeur du FMI.

    Alors, "Oui, j’aurais préféré voter DSK plutôt que de laisser passer Sarkozy".

    J’aurais voté pour tout adversaire de Sarkozy, en dehors de Le Pen. En cas de Sarkozy/Le Pen, je n’aurais pas voté.

    Tout simplement parce que Sarkozy, ce n’est pas la droite, c’est l’extrême-droite – au pouvoir.

    Et je remarque que pour l’instant, aucun de ceux qui refusent de voter n’a eu le courage de l’exprimer dans les termes que j’ai proposé.

    Ça coince quelque part ?

    Réponse
  51. Tu ne réponds pas à ma question.
    Les dirigeants du ps connaissaient tous DSK (et son mépris incommensurable du peuple) bien avant l’affaire du sofitel et ils étaient TOUS d’accord pour en faire leur candidat. Tu trouves cela normal ? Comment peux-tu leur accorder la moindre confiance ?

    Réponse
  52. @Steph. K

    Bon, écoute, j’ai un peu l’impression d’être dans un débat politicien, là. T’es quand même arrivé au point DSK plus vite que Sarkozy mercredi soir.

    Tu m’as posé une question précise, j’y ai répondu.

    Et, encore une fois, il ne s’agit pas de faire confiance à qui que ce soit, mais de virer l’extrême droite du pouvoir.

    That’s all.

    Donc, à mon tour de te faire (encore !) remarquer que tu n’arrives pas à écrire une phrase toute simple.

    Tu dis "Si Hollande l’emporte ce ne sera pas avec ma voix".

    Est-ce que tu es capable d’écrire : "oui, je préfère laisser passer Sarkozy que voter Hollande" ?

    Si oui, fais le. Sinon, demande toi pourquoi.

    Réponse
  53. Je n’ai aucun problème à voter Hollande dimanche.

    Virer la clique Sarkozyste est prioritaire. Virer la clique P"S" sera la seconde priorité.

    Le reste n’est que volutes (forcément) éphémères de fumées d’idéalisme(s).

    Je n’ai rien contre l’idéalisme, notez, mais je me sers du mien comme d’une mire, d’un horizon, pas comme d’un principe d’action.

    Le monde politique, n’ont globalement rien à foutre de la pureté de mes intentions, tout autant que de la justesse de mes analyses. Ce qui compte c’est ce que je fais. Et je fais ce que je veux, et j’emmerde les prosélytes, de l’un ou de l’autre bord.

    Je voterai contre Sarkozy, et si je suis d’accord globalement avec le ton des anti-votards au second tour, je ne tire pas les mêmes conclusions.

    La passion vous ronge, m’enfin, je m’attache à être simplement stratégique.

    Les poses romantiques comme quoi "on s’est fait berner et on s’en rend pas compte et rendez-vous compte jusqu’à quel point on s’est fait berner etc.", comment dire, euh, ça me fait juste sourire. Ouais, désolé. C’est vrai, c’est réel, c’est important de le dire, mais quand ça vient tout à coup faire irruption pour influencer des décisions qui n’ont à mon sens rien à voir avec la passion (c’est un fait) mais uniquement avec la stratégie, ça n’est que pollution.

    Je me sens bien plus concerné avec la "common decency" d’Orwell et son "socialisme des gens ordinaires". Je suis plus que convaincu que le mépris que manient très bien tous les émancipés de tous poils est une grosse merde poilue : ils et elles feraient mieux de se demander comment construire, pas à pas, les conditions socioéconomiques de l’émancipation la plus large possible.

    Larguer des petits vomis (parfois qui sentent fort le savant, confère Jean Pierre Garnier récemment sur Agone) sur l’abrutissement des masses OU de ceux qui retrouvent un espoir et un mouvement au travers d’une dynamique de parti certes imparfaite et qui prête à bien des égards flanc à la critique, voilà qui me dégoûte profondément dans la gauche radicale ou chez les anarchistes.

    On prend les gens là où ils sont, d’une part, et on fait comme peut, d’autre part, pour tenter d’aller ensemble vers notre point de mire.

    Ca implique d’être stratégique, ça implique plein de choses comme oui de laisser éclater sa colère de temps en temps, mais pitié épargnez-nous vos rodomontades d’éclairés trop isolés, ça me gave.

    Je trouve dans la posture de Lordon un réconfort que je ne veux pas négliger :

    http://blog.mondediplo.net/2012-05-

    Réponse
  54. Le problème c’est que ta question est tordue au départ. Si je ne vote pas Hollande et que Sarkozy est élu ce sera de la faute de ceux qui ont votés pour lui, pas de la mienne.
    Je ne laisse passer personne, j’utilise juste le droit de ne pas prendre part à la mascarade et je revendique le droit de continuer à lutter contre qui je veux quel que soit l’élu de demain.

    Réponse
  55. @Boogie
    +1

    @Steph. K

    "Le problème c’est que ta question est tordue au départ. Si je ne vote pas Hollande et que Sarkozy est élu ce sera de la faute de ceux qui ont votés pour lui, pas de la mienne."

    Mais non. Je vois bien que tu essayes de te cacher derrière ton petit doigt, mais là tu es dans une situation concrète, celle d’une bête inégalité.

    Demain soir, on aura soit S > H, soit H > S. Point. C’est un choix binaire.

    Tu dis : c’est pas de ma faute si S > H, puisque je n’ai pas fait augmenter S. Certes. Mais tu n’auras pas non plus fait augmenter H. Et là sera ta responsabilité.

    Je l’ai déjà dit plus haut, tu dois voter (ou pas) comme tu voudrais que tout le monde le fasse. Donc, ton message est : la gauche de gauche devrait s’abstenir. Donc, Sarkozy devrait être réélu.

    De mon côté, je pense que tout le monde devrait vouloir virer Sarkozy, y compris la droite républicaine, parce que ce type représente l’extrême-droite (marrant, personne ne répond là dessus). Je prend donc l’arme qui me reste pour le faire : le bulletin Hollande.

    Et ça ne m’empêchera de considérer que je serai dans l’opposition de gauche au régime. J’aurai juste essayé de faire en sorte que celui-ci soit un peu moins à droite.

    Réponse
  56. Je rebondis sur l’analyse sage et fondée de Boogie, même si je suis aussi pleinement d’accord avec les puristes. J’avais juré, craché que je ne voterais pas au second tour, pour rester droit dans mes bottes (idéalistes!). Mais virer l’Ignoble est un premier pas infiniment insuffisant, et pourtant préalable à tout autre chose. Je n’ai pas envie de risquer de laisser encore la parole nauséabonde en toute liberté, car si vous ne vivez pas dans les quartiers protégés, elle fait des dégâts, et les mots, le langage ont une importance parfois bien insoupçonnée, et s’inscrivent dans l’inconscient. Alors oui PS = socio-traitres, libéraux, pourris, tout ce qu’on veut, c’est parfaitement vrai, mais pour l’instant ils ne sont pas encore à l’extrême-droite, juste la droite libérale. Et les coups bas, et les coups de matraque, seront peut-être un peu moins libérés et décomplexés!

    Réponse
  57. Bientôt le dénouement de cette insupportable attente qui va remporter la location de l’Élisée ! ! !
    Et quelque soit le résultat avec des voix venant du FN au 1er tour… que l’on le veuille ou non.
    L’irrésistible montée… bien sur Hollande retardera quelque peu l’échéance, bah va savoir… en tout cas notre émancipation recule encore …
    Le pouvoir rend fou…
    Bon dimanche à toutes et tous, quand même, profitez de la vie, du printemps…

    Amistats,
    Luis

    Réponse
  58. Ahhhhh j’oubliais:

    … et de l’Amour ! ! !

    Réponse
  59. Comme beaucoup et comme Agnès je me pose des questions face à cette situation de "double bind" et de chantage. Et bien je pense que si l’un ou l’autre étaient élus avec une énorme abstention (dynamique) leur légitimité serait à l’image de ce qu’ils sont, les produits d’un système politico-médiatique vérolé. Le FdG aurait dû donc prôner une abstention énorme pour leur faire peur. Alors que là, la peur et le doute sont dans notre camp.. Donc si Hollande est élu, il faut qu’il le soit ric et rac et avec une surface électorale faible pour justement éviter l’hégémonie du PS aux scrutins suivants. Et si c’est l’autre qui sort du chapeau, tant pis, le risque vaut la peine. Car dans le premier cas, on sera gagnants/perdants.

    Réponse
  60. Nau Kofi : "Je l’ai déjà dit plus haut",

    Tu peux même le crier ad nauseum ça ne changera pas grand chose.

    "tu dois voter (ou pas) comme tu voudrais que tout le monde le fasse. "

    Ca ça me va. Demain je voudrais que personne n’aille voter et que dès lundi tout le monde décide de botter le cul de ceux qui nous dirigent et nous gouvernent depuis des décennies. Qui m’aime me suive !

    "Donc, ton message est : la gauche de gauche devrait s’abstenir. Donc, Sarkozy devrait être réélu."

    T’es gentil mais il me semble que je n’ai parlé que de mon choix et je ne t’autorise pas à me prêter des conclusions même si cela t’arrange.

    Ma compagne va sûrement aller voter Hollande demain et il y a même de fortes chances que je l’accompagne voire même que je la conduise sans que cela ne me pose plus de problème que cela.

    ps. je ne me revendique pas spécialement du front de gauche mais plutôt anar tendance gauchiste éduqué à l’ombre de l’huma et de la vo et je n’ai pas voté Melanchon et j’ai voté pour un ouvrier, pas pour un pro de la politique.

    Réponse
  61. Laisser Sarkozy se réinstaller au pouvoir, c’est laisser croire que les électeurs confirment la politique raciste et ultra-droite de son gouvernement. Il sera sans relâche. Le peuple sera assommé et il mettra de très longues années à se relever.

    Permettre à Hollande de prendre le pouvoir. C’est rejeter le magma pré-fasciste de Sarkozy. C’est offrir un espace politique pour construire un bloc contre l’austérité pour renverser la social-démocratie du PS pour en finir ensuite avec le capitalisme.

    Dimanche, je ne vote pas Hollande. Je dégage Sarkozy avec le bulletin Hollande dans l’enveloppe.

    Réponse
  62. Bonsoir,

    Demain,
    Dimanche,
    Nous mettons nos chaussures,
    Nous retournons à l’école
    Et nous glissons dans l’urne le bulletin qui trahit le moins ce que nous ont transmis nos aînés

    Et nos élites

    Après-demain est une autre histoire

    Je vous souhaite des lendemains meilleurs

    Réponse
  63. à: Rita Corcciela,

    "Permettre à Hollande de prendre le pouvoir. C’est rejeter le magma pré-fasciste de Sarkozy. C’est offrir un espace politique pour construire un bloc contre l’austérité pour renverser la social-démocratie du PS pour en finir ensuite avec le capitalisme."

    Dia ! ! ! J’aimerai que tu ais raison et que cela se réalise, … de renverser l’économie de marché… va falloir que nous fassions gaffe les réacs sont de plus en plus nombreux… bon mais "avec le bulletin Hollande dans l’enveloppe" tu vote Hollande un chouia quand même, mais je ne veux quand même pas te culpabiliser, c’est un moindre mal. Pour moi, désolé, je comprend le "tout sauf sarko" mais le coup du barrage je me suis fait avoir en 2002 ce qui a permis de le mettre sur les starting-block pour 2007… le sarko.
    mais j’ai pas de leçon à donner, allez-y ! Et hop, je boirais un coup demain soir en regardant la tronche des UMP ! ! !
    Les réacs ne resteront pas inertes pendant 5 ans, là je me prépare, pour venir à vos cotés.

    Amitiés libertaires et anarchiques,
    Luis.

    Réponse
  64. Une boule au ventre comme Alice aussi en lisant le billet et les commentaires.
    Quand il faut faire un truc qui ferait vraiment du bien à tout le monde (virer sarko), y’a plus grand monde. Mais c’est c’est sur que c’est décevant par rapport au grand soir…

    Réponse
  65. On peut toujours pleurer, bien sûr… Mais enfin que de jérémiades pour une élection! Et de ratiocinations!
    Heureusement que le bon sens n’est pas si compliqué. Demain, les inscrits sur liste électoral sont appelés à voter pour élire, entre deux types, celui qui va être à la tête de l’Etat pendant 5 ans: il ne s’agit pas de coucher avec lui, ni de l’embrasser sur la bouche. Donc, on s’en fout qu’il soit sexy ou pas 😉
    Si des âmes vertueuses, pures et dures considèrent que c’est salissant d’aller voter entre Nicolas et François, et bien qu’elles gardent leurs mains blanches! On s’en fout, et puis c’est tout, c’est ça le suffrage: des abstentions, des pour Nicolas, des pour François. Quoi qu’il en soit, le grand soir n’est pas pour demain, soyons rassurées bonnes âmes pusillanimes!
    (Entre la peste et le choléra, je choisis sans hésiter – moi aussi – l’opposant de Sarkozy, et sans aucun tremolo à la Malraux dans ma p’tite voix.)

    Réponse
  66. Billet très décevant, plus une porte intacte dans la maison, ce besoin de faire la leçon en soulignant tant d’évidences… Se taire lorsqu’on a rien à dire? Ou, pousser un cri, cela doit suffire.

    A une autre fois.

    Réponse
  67. 2008, souviens-toi

    Réponse
  68. de toute façon il y aura toujours un "contre machin" et un ps à vomir, aujourd’hui c’est sarko, demain marine, après demain copé ou bayrou ….

    Qu’ils crèvent, maintenant : ils n’ont pas prévu un programme de gauche, et bien ils n’ont qu’a convaincre les électeurs de droite pour gagner les élections.

    Réponse
  69. Si le résultat du second tour de la présidentielle ne doit tenir qu’aux abstentionnistes…
    n’oublions pas que les législatives suivent en juin, et que les abstentionnistes du 6 mai peuvent s’en servir pour s’exprimer. L’élection présidentielle nous offrant une forme de démocratie beaucoup plus limitée que l’élection législative, il y aurait de la cohérence dans cette manière de faire.
    Imaginons que Sarkozy soit réélu : que pourrait-il faire d’un second mandat avec une majorité de gauche à l’Assemblée ? Comme Chirac entre 1997 et 2002 ?

    Réponse
  70. Je dirais que nos réactions même, le côté épidermique et confus à la fois de nos commentaires et opinions prouvent que cette élection est profondément biaisée. À peu de choses près, la plupart des gens qui viennent ici et encore plus ceux qui discutent sont plutôt démocrates et le plus souvent sincèrement humanistes, voire de gauche. Et là, qu’est-ce qu’on voit ? Qu’on s’étripe, qu’on se balance des anathèmes à la gueule, que nous sommes profondément divisés.

    Parce que quel que soit le choix (ou le non-choix) que nous allons faire dans quelques heures, je crois que nous avons tous conscience qu’il est assez profondément pourri. Putain, heureusement que DSK s’est pris les pieds dans la braguette, sinon, on avait le choix entre Merkozy et le FMI !

    Non, sans dec’, quelle que soit votre façon de voir cette élection, vous ne sentez pas qu’il y a un truc qui ne tourne pas du tout rond ?

    Réponse
  71. @Stéphane

    Le Sénat vient de passer "à gauche". Et ? Rien du tout !

    Réponse
  72. @Stéphane :
    d’un côté il y a peu de chances que les français donnent une majorité à la gauche si Sarko est élu (en 2002 suite à l’élimination de Jospin à la présidentielle, et après avoir de façon très fair-play voté Chirac, la gauche s’était effondrée aux législatives… alors que justement c’était le moment de donner le coup de grâce au PS en votant plus à gauche, mais rien, pschitt… les français ont majoritairement préféré renforcer la droite..) On nous avait expliqué alors que le peuple préférait voter le parti présidentiel (en reniant ses convictions?) plutôt que risquer une nouvelle cohabitation… Oui c’est absurde pour moi, mais on n’est plus à une absurdité près en France. Si Sarko passe demain, l’UMP est sauvé et embarquera le FN dans sa majorité parlementaire…

    Deuxièmement que pourrait faire Sarko en cohabitation? Rester président, faire des bras d’honneur à tous ses détracteurs, narguer les juges qui chatouillent toutes ses casseroles et continuer à instille son venin de droite cynique dans la société française.. Ce serait déjà trop pour moi..

    Réponse
  73. le moins pire ne me suffit plus! Utopistes debouts! pourquoi faire médiocre quand nous sommes des géants, capables de tant de choses…En Espagne, sans savoir ni lire ni écrire en 1920 ils collectivisaient, ils étaient pauvres, mais avaient leur désir et leur énergie…L’étau se ressert partout, faisons le choix d’être libre. Voter pour la peste ou le choléra? Se culpabiliser ? Non. Non et non. le petit jeu des social traites çà suffit : 30 ans de vote où j’entends çà! J’assume: je vote "Liberté, j’écris / je cris ton nom " voilà mon vote, il comptera blanc je le sais mais je ne voterai pas pour ce légume . Je ne donne pas ma voix : je la porte partout , en tous lieux. Ne la bouclons jamais. Hasta siempre !

    Réponse
  74. Nous avons donc,
    d’un côté les purs : les monolecte, les Swâmi Petaramesh,et tant d’autres…. qui sont en train d’aiguiser leurs piques à planter les têtes de social traitre et de bourgeois mais qui, demain, n’iront SURTOUT pas voter contre Sarkozy, président des riches (à lire ). Pouah! voter pour éviter au peuple de se faire trop mettre.
    de l’autre côté : les cons qui iront voter demain, répétons tous en chœur :
    Avec Hollande ça va faire mal
    mais avec Sarkozy ça fera plus mal encore! (cf 2007-20012)

    Alors ça y est , les piques sont assez aiguisées, la guillotine (à défaut du grand soir sortons le grand jeu) prête à servir la grande faucheuse.

    Au moins avec vous, les vrais PURS, ça traîne pas!
    Vive les purs!
    Les purs au pouvoir!
    Les purs avec nous!
    ça vous fait pas peur d’avoir toujours raison, tous SEULS!
    On dirait des Trotskystes, sans le couteau entre les dents.
    Bonne nuit.

    Réponse
  75. Agnès,

    bien sûr, que ça ne tourne pas rond : il n’y a pas de force de gauche présente au second tour.

    Bien sûr, qu’il faut construire une alternative au choix qui nous est fait. Et, personnellement, je suis ravi que le FdG ait fait 11% au premier tour, en ce que nous disposons enfin d’une force *organisée* capable de porter politiquement le message des anti-libéraux de gauche. (encore que quand je vois un électeur de Poutou cracher sur JLM, j’ai un peu peur : 5 partis à 2%, ça ne fait pas une force…)

    Quoi qu’il en soit, nous ne sommes pas hier, où nous pouvions choisir celui qui nous convenait le mieux. Et nous ne sommes pas encore demain, où nous pourrons revoter et continuer les luttes.

    Aujourd’hui, nous avons le choix entre donner le pouvoir à un fasciste ou à un libéral. Et nous devons juste nous demander où nous voulons placer le centre de gravité de la politique française.

    C’est une arme qui est entre nos mains. Et qui va plus loin que la seule élection présidentielle : le vainqueur aura très probablement une majorité à l’assemblée, par simple réflexe légitimiste.

    Et si NS perd, on a une chance de voir la droite se décomposer, minée par des guerres de clans et des ambitions personnelles.

    Le bulletin Hollande, c’est juste une arme pour donner un coup à la droite dure. Bordel, servons nous en !

    Je suis désolé d’atteindre le point Godwin, mais vous ne vous êtes jamais demandé comment les Allemands avaient pu élire Hitler ? Ou comment les Américains ont pu réélire Bush ? Des gens ont voté pour eux, oui, mais combien n’ont pas voté contre ?

    On a eu un Ministère de l’Identité Nationale. Dans combien de temps est-ce qu’on aura un Ministère des Affaires Musulmanes ?

    Des mecs de droite – et Bayrou – ont appelé à voter Hollande parce qu’ils ne supportaient pas ses dérives droitières, et vous, gauche, vous faites la fine bouche ?

    Plutôt Nicolas Le Pen que le PS, c’est ça ?

    Je suis complètement déprimé – et angoissé.

    Réponse
  76. @ Agnès, 76

    A l’évidence.

    Et ce "truc" qui ne "tourne pas du tout rond" va bien au-delà du système électoral.

    A tous les niveaux, on est en "sur-régime".

    Politique. Social. Économique. Et tout ça étant encore des mots désignant un réel qui n’est en fait qu’un.

    Et on pourrait rajouter "psychologique". J’ai l’impression d’être entouré de gens usés et fatigués qui n’ont plus le temps de rien.

    Mon parti c’est celui de l’amitié, de l’amour et du printemps, pour le moment. Pour la suite du programme, on verra bien, étant entendu que mon réseau sera présent, et moi avec lui, à tous les rendez-vous possibles, comme à chaque fois.

    Réponse
  77. FH ou NS, le 3 ème tour sera dans la rue, comme partout ailleurs. Les coups de matraques seront peut être moins durs avec F Hollande…

    Faut pas se faire d’illusions, la croissance va au mieux stagner et le chômage augmenter, ceci pour mini 10 ans, probablement 20 ans, cf. le Japon.

    Après, ben…, si les progrès techniques sont au RDV, il y aura une éclaircie possible. En attendant, ça sera ceinture.

    Réponse
  78. Ce qui ne tourne pas rond Agnes, c’est que abstentionnistes ou pas, l’histoire du 3° tour social est omni présente, et là, on est loin d’être prêt. Les quelques allusions au FdG, voir à méluche, laisseraient entendre que l’outil de renversement et en place et efficient. Belle illusion, chimère dans laquelle je me suis égaré comme tant d’autre.
    Le FdG est une coalition crée dans la précipitation, avec un fonctionnement qui est très loin d’offrir les garanties minimum d’un fonctionnement démocratique. Si le PS est le pire ennemi de la gauche, le PC est son boulet, et ses alliés, tellement convaincus de "la révolution par les urnes" qu’ils se soumettent au nom d’une unité de façade.
    Ici, le FdG se résume à une réunion départementale entre petits chefs, pour régler les affaires courantes. Le PC à déjà fait cavalier seul en rejoignant le PS pour un meeting de la "gauche rassemblée" entre les 2 tours, en s’asseyant sur l’indignation de quelques militants. Et oui, seulement quelques militants encartés ou non,Pour les autres, drogués aux grandes messes télévisés, aux slogans simplistes, et à la parole du messie, c’est l’activisme qui prévaut, l’arithmétique électorale tenant lieu d’éthique. Les "assemblées citoyennes" n’ont pas voix au chapitre, parait que leurs prise en compte sera longue, vous comprenez, "ça bouscule les habitudes", "c’est pas facile à mettre en place", "y’a plein de difficultés y compris juridiques à régler"… Putain si juste fonctionner démocratiquement c’est si compliqué, ça fout les jetons pour une suite éventuelle.
    Et c’est sans parler des municipales dans un an, déjà le scénario du n’importe quoi se dessine : Le PC avec le PS, les autres avec les verts, toute la panoplie de tambouille qui discrédite partis et politique depuis toujours.
    Petit rappel vénal, chacune de nos voix, obtenues par le travail gratuit des militants de base, rapporte à peu près 2 euros au partis, et les cons de citoyens militants non encartés, financent leurs activités sur leur propres deniers, sans pouvoir statutaire aucun.
    Donc voter dur, voter mou ou pas voter du tout, me semble finalement bien accessoire, si on convient que le plus important c’est la suite…
    "Et là, qu’est-ce qu’on voit ? Qu’on s’étripe, qu’on se balance des anathèmes à la gueule, que nous sommes profondément divisés."
    Oui Agnès, y’a un sacré boulot devant nous, tout de suite, ça urge…..

    Réponse
  79. Oui Rouget Noir, j’ai bien vu tout cela aussi : le fait que certains se jugent plus légitimes que d’autres pour mener les luttes politiques, le fait que le PC n’en a rien à carrer de la démocratie et tout ça et que dès la formation des comité de soutien au FdG, ils ont placé leurs candidats pour les législatives, comme ça, à l’arrache, en chiant sur l’idée même de regroupement, parce qu’il faut, encore et toujours, placer les copains le plus près possible de la gamelle.

    Nous avons une politique de merde parce que nous avons des institutions de merde. Parce que certains scrutins sont tellement dévoyés que quoi qu’on fasse, ce sera toujours le même diablotin qui sortira de la boîte.

    C’est pour cela que j’ai tout de même suivi le FdG : parce que la refonte de la Constitution est un préalable à tout le reste. Une Constitution qui réaffirme la souveraineté du peuple, contre des forces extérieures dont la plus dangereuse est probablement l’Europe (laquelle a déjà prévu la suspension du droit de vote pour les pays qui ne respectent pas le Pacte de Stabilité, mais ça, on s’est bien gardé de vous le dire, hein?).

    Je pense que c’est la structure qui fait le comportement. Le patron n’est pas naturellement méchant, c’est juste que les lois, le système hiérarchique en entreprise, sa non-démocratie érigée en dogme lui offrent la possibilité de se comporter en despote, l’incitent, même, à le faire, parce que c’est plus facile et quelque peu tentant.

    De la même manière, les structures du pouvoir dans ce pays incitent à la collusion d’intérêt, à la corruption, au carriérisme et à l’élitisme. Du coup, elles attirent prioritairement ceux qui sont sensibles à ce type d’avantage en décourageant, voire en écartant, ceux qui auraient des aspirations plus orientées vers le bien commun. En fait, in fine, une fois plongés dans le système, je pense que ceux qui ont des aspirations démocratiques, ceux qui veulent œuvrer pour l’intérêt collectifs finissent par perdre de vue leurs motivations premières et se conformer aux comportements qui permettent de survivre dans le marigot.

    Réponse
  80. Bon, comme Agnès le souligne, le débat ici n’est pas pour telle ou telle voie à entreprendre afin de modifier le système établi ni quels sont nos valeurs communes à défendre.

    Effectivement, la voie du vote ne sert pas à modifier le système, ni à mettre en place des personnalités représentatives des opprimés.
    Le vote ne sert dans les faits que comme étendart à notre volonté de lutte pour plus d’équité sociale.
    Pour avoir fait le nanar temporaire plus qu’à mon tour dans de grandes entreprises syndicalement renforcées comme dans de petits machins familiaux, j’y ai appris que le droit de vote exercé permet essentiellement de nous mettre en dialogue les uns avec les autres. Ainsi, bien que con figuré anarchiste, dès lors que mes camarades de travail savaient que je votais réellement et plutôt dans le même sens qu’eux tous, ils s’ouvraient naturellement à des discussions politiques et sociales avancées, ce qu’ils se refusaient avant.

    Donc, je vote, je vote le plus anarchiquement à gauche possible dans le choix qui m’est imposé, non pour la réussite de mes aspirations sociales, mais pour afficher ma participation active à notre société commune.
    Lorsque nous préconisons que le vote est inutile, qu’il est malsain et tout et tout, nous nous coupons les uns des autres pour notre lutte commune et laissons la porte ouverte aux fascismes latents.
    La vie sociale est une règle, une règle du chacun pour soi façon actuelle, ou bien une règle humaniste façon anarchiste.
    En votant, nous affichons que nous acceptons les règles actuelles comme celles du vote et nous indiquons ainsi que nous acceptons toutes les règle anarchistes lorsqu’elles sont en place ou applicables avec, malgrés ou par devers la loi établie.

    Comme le signale Agnès, nous sommes rassemblés ici pour concevoir et mener notre société commune à une modification du système d’échange issu des temps barbares vers un système de partage éthique et à le faire depuis l’intérieur et non dans une exo-planète sociale imaginaire, voire plus sanguinaire encore.
    Je vous engage donc tous à aller voter, non pour voter utilie mais pour voter solidairement auprès de tous (comme auprès de tous les exclus sociaux du droit de vote) car c’est ainsi que vous vous désignerez capables et responsables non pour vous-mêmes mais auprès de vos frères de lutte contre l’iniquité sociale en place depuis des lustres.

    Réponse
  81. Boogie : c’est ce que je signalais cette nuit : cette élection nous divise profondément, dans le sens où cela nous conduit à nous insulter. Ce qui n’est guère productif. Connards d’abstentionnistes contre blaireaux de suivistes, avouez qu’on ne risque pas de convaincre qui que ce soit. D’ailleurs, je ne veux pas convaincre qui que ce soit, j’expose ma vision des choses, le fait qu’il n’y a pas grand-chose à attendre, finalement de ce vote qui nous passionne tant. Cela dit, j’ai lu, écouté et discuté autant que j’ai pu et pas qu’ici.

    Histoire vraie

    Hier, je suis dans le centre aisé de Pau. Il y a un défilé de gens en rouge qui font des bruits bizarres. Je les filme et accroche dans un angle de mon téléphone une vieille dame. Qui s’empresse d’ouvrir la discussion avec moi :

    • Oui, c’est d’un autre niveau que ce que nous avons eu ces derniers jours !
    • C’est quoi ?
    • La troupe de théâtre locale. Ce n’est pas comme ces sauvages en rouge qui défilaient partout en hurlant ces derniers temps.

    Je suis en rouge, mais je ne dis rien. Je suis souvent en rouge. J’aime cette couleur.

    • Ha bon ?
    • Oui, j’en ai assez de cette campagne, vivement qu’on en finisse, vivement qu’on ne le voie plus. Vous savez, j’ai peur, j’ai vraiment peur : cinq ans avec lui, je ne pourrais pas. Vous l’avez vu au débat, comme il était agressif et méchant ?
    • Non, je n’ai pas regardé.
    • Ah, vivement, qu’il dégage, du balai. Ce serait affreux qu’il reste. Enfin, je déballe mes idées politiques, comme ça, devant vous, mais vous voyez de qui je veux parler.
    • Heu… non !
    • Il me fait peur, je ne veux plus voir Hollande. Alors que vous avez vu monsieur Sarkozy, comme il est calme et bien élevé ? Oh là là, cinq ans à voir Hollande partout, je ne pourrai pas ! Mais on m’a dit que l’écart se ressert. Vous verrez, je sens qu’on va gagner. Enfin, je vous embête avec mes histoires, mais c’est que je suis tellement seule, vous savez et que je n’ai personne à qui parler de mes angoisses.
    • Ça va, ne vous inquiétez pas.
    • Mais vous, vous n’êtes pas seule, hein ?
    • Non, en effet, je ne suis pas seule. Je ne regarde pas la télé où il y a tant de choses déplaisantes, j’ai une famille, des amis, je sors, je discute, non, je ne suis pas seule.

    Et je n’ai juste pas ajouté que régulièrement, je retrouvais mon autre famille, celle des braillards en rouge…

    Réponse
  82. Je crois quand même que mon argument préféré, c’est qu’il faut voter Hollande parce qu’il sera plus facile à sortir! 🙂

    Réponse
  83. La première chose à faire, en politique comme en art de la guerre, me semble-t’il, est de savoir distinguer notre ennemi mortel de nos faux-alliés. Les uns et les autres demandent des traitements différents… Sinon quelle confusion !

    Réponse
  84. @ Luis : j’ai oublié de te citer quand j’ai écrit plus haut que je votais comme toi pour le programme du quotidien, printemps, amitiés et amours, en attendant l’été. Voilà qui est fait…

    @ Agnès et Rouget :

    Les anathèmes, quand elles sont des réactions à des insultes, ne me paraissent pas anormales. La grande question de ce fil de discussion c’est : voter ou pas contre Sarkozy aujourd’hui c’est à dire, malgré toutes les contorsions rhétoriques qu’on peut afficher, voter pour Hollande.

    Premier cas de figure, si on ne vote pas et qu’on se fait insulter par des votants au prétexte qu’on contribue à faire passer Sarkozy, je comprends qu’on s’énerve.

    Second cas de figure, on vote et on se fait insulter par des non-votants parce qu’on contribue à encourager un système électoral pourri et à donner un blanc-seing à un parti corrompu : je comprends qu’on s’énerve (et d’autant mieux que je suis dans ce cas).

    Ma position est donc clair : chacun agit en conscience, et puis c’est tout. J’ai des ami.es qui n’iront pas voter, on en a déjà discuté, ça ne change au rien au fait que, comme disait Renaud, "les méchants c’est pas nous".

    Je ne serai pas non plus de ceusses qui, en cas de victoire (possible) de Sarkozy, viendront cracher leur fiel sur ceusses qui se sont abstenus.

    Parce que évidemment, les responsables d’une éventuelle reconduction de la mafia de Neuilly à la tête de nos (leurs…) institutions ne sont pas les absentionnistes.

    Et dans le cas où le P"S" voit son candidat élu, j’aurais quand même les dents serrés, mon antisarkozysme ne m’aveugle pas au point de considérer l’élection possible de Hollande comme une victoire.

    De toute façon, ce soir, je vais au foot en salle dès 19h.

    Amitiés à tous les humanistes.

    Réponse
  85. Oui, quoi qu’il en soit à 20h, la lutte continue, la course à handicap reste la même, y aura que le décor qui sera différent, à mon sens l’un quand même moins hostile que l’autre. Autant essayer de ne pas trop nous neutraliser, nous épuiser, nous affaiblir à cause de simples divergences stratégiques.. !

    Suis-je le seul à penser qu’il existe un panurgisme des électeurs, que beaucoup d’entre eux se laissent influencer par le courant majoritaire, et que le centre de gravité idéologique de l’opinion restitué par une élection a bien plus d’impact sur la trajectoire du pays que nos humbles contributions à vouloir promouvoir nos belles idées? On est cantonné dans un microcosme, et c’est malheureux mais la façon d’étendre l’influence de ce microcosme c’est d’être moins marginalisé par le résultat des urnes.

    On sait que ce foutu régime présidentiel avec ce mode de suffrage est une véritable ornière dans lequel les forces progressistes sont embourbées et que la seule issue pour réellement transformer la société, c’est d’en sortir au plus vite.
    Ne croyez-vous pas qu’il sera plus facile, sous un régime hollandien, de détricoter le mythe de "l’homme providentiel auquel on confie le destin du pays" pour la substituer à notre responsabilité collective, que sous le culte de la personnalité cathodique permanent du régime sarkozyste?

    Réponse
  86. @ Agnès : nous sommes d’accord sur la volonté d’expliquer nos choix (différents) sans vouloir convaincre qui que ce soit.

    Ton histoire est tout à fait édifiante. Elle montre bien que la reconquête passe pas la prise en compte des affects, des émotions, de la "transformation de la colère sociale en haine xénophobe", comme l’écrit Frédéric Lordon, ou par une "contre-propagande culturelle" comme l’écrit André Gunthert. C’est aussi me semble t-il le projet de CSP.

    J’ai moi aussi une histoire, sans dialogue. Je vis dans un lieu-dit de trois maisons. Nous sommes deux foyers très raccords au niveau politique et philosophique, on va dire. Le troisième, le plus ancien, le plus local aussi, vote FN, en tout cas pour lui – peut-être pas elle. On a de bonnes relations, ils sont gentils, mais distants. Lui chasse, rejoue le jeu social de la soumission en rabattant le gibier pour les aristos à cheval, dans les chasses à courre. Et il cuisine le gibier. Il n’a jamais quitté le village, au sein duquel on ne trouve quasiment que des blancs. Depuis qu’il est en retraite, il voit quand même arriver sur le territoire des pas blancs, et ça doit lui trouer le cul, si j’ose dire.

    Seulement, typiquement, il n’a jamais vu de pas blancs ailleurs qu’à la télé. Il a peut-être fait la guerre d’Algérie, aussi, il aurait l’âge.

    Quand on se voit au fête du village ou dans des apéros, il commence par dire : "bon les gars, on parle pas politique hein". Il sait ce qu’on pense, il sait aussi ce qu’on pense de ce qu’il pense. Il ne sait peut-être pas ce qu’on pense de ce qu’il pense qu’on pense… c’est à dire qu’on sait qu’il est certain d’avoir raison et qu’il en a rien à foutre de nos points de vue. Lui n’est pas seul, il est occupé comme jamais, entre les cochons à découper, la chasse quand c’est la saison, etc. Un quotidien réglé comme du papier à musique, avec à la maison sa femme malheureuse comme tout qui assure les arrières domestiques. Ils ne se parlent plus depuis des années.

    Récemment ça a évolué : il rechigne à venir dans les moments de réunion. Il préfère rester dans ses cénacles réduits, dans l’entre-soi des copains chasseurs sexistes racistes et moitié alcoolique, pas loin de la caricature.

    Comme dit Lordon : il va bien falloir faire avec ceux-là.

    @ Smolski : merci pour cette contribution, c’est intéressant.

    Réponse
  87. l’UMP était divisée. Pour gagner ils se sont rassemblés. Ils ont su contenir leur frustrations personnelles et politiques, pour le principe de l’union fait la force. Au PS, ils ont fait pareil. Ils ont serré les dents mais ils se sont "unis" dans le but de l’emporter. C’est précisément ce que nous ne savons pas faire. Pas plus que nous ne savons rester ensemble après la victoire ou la défaite. C’est exactement pour ces raisons qu’on ne donne (donnera) pas le pouvoir au peuple! Ils sont meilleurs que nous dans le combat. Voilà tout.

    Réponse
  88. Le truc le plus horrible, c’est que cette élection me fait clairement douter de la démocratie. Et c’est la première fois.
    Suis-je en train de tomber dans un piège ? Suis-je en train d’ouvrir les yeux sur la "vraie" réalité du monde ?
    Wouaaa ! Quel malaise !!

    Réponse
  89. "Le truc le plus horrible, c’est que cette élection me fait clairement douter de la démocratie. Et c’est la première fois.
    Suis-je en train de tomber dans un piège ? Suis-je en train d’ouvrir les yeux sur la "vraie" réalité du monde " :
    http://pourceau.wordpress.com/2012/

    Réponse
  90. Pas beaucoup de progrès depuis cette nuit.
    Je suis allé voter tout à l’heure.
    Vous savez quoi :
    J’ai fait tomber le système, si, si.
    Balèze,non!

    Réponse
  91. @boogie 88

    « il va bien falloir faire avec ceux-là. »

    Peut-être, mais pas trop longtemps.

    Si l’alcool ne vous en débarrasse pas directement par les canons de rouge (on ne voit guère d’alcooliques qui ne le seraient qu’à moitié), il peut le faire indirectement par le canon du fusil d’un de ses copains chasseurs.

    On voit de nombreux cas chaque année, faut pas désespérer.

    Réponse
  92. Bonjour.

    Merci pour le billet, le blogue, épitoussah.
    Merci à Léa (en plus première levée ! Dimanche 6 mai 2012, 00 h 08 ! Euh… Dernière couchée ? ! ;-))), vraiment.*
    Pas merci à Bourguignon grognon. Qui se prétend « pur » ? Assez de ces jugements (assez de ces préjugés). Seuls les gros réacs font ça. Oké ?
    Bon, là, vers l’heure du thé à l’heure d’été, il s’agirait de 55 % au ramollo capitaine du pédalo qu’a pas d’turbo.
    Nous serions donc (provisoirement & apparemment) débarrassés du petit teigneux.
    Mais alors, maintenant, faut y aller, et en 4e vitesse, ce qui veut pas dire n’importe comment. En tout cas, si on est un peu adultes, on sait ce que ça a donné de retourner se coucher, il y a ± trente ans, en faisant bien gaffe de par emmerder les « socialistes » qui allaient si bien s’occuper de nous. Et, oui, ohlala, ils s’en sont occupé, de nous.
    Ne pas oublier que ce Hollande-là…
    — A finement surligné et souligné « FR » sur sa « com’ ». « FR » comme ? France ? Chapeau le fin nationalisme ainsi affiché en « subliminal » dans le texte, avec quelle kolossale finesse…
    — A été bramer partout où il pouvait qu’« il n’est pas dangereux » pour les banques et les marchés. On s’en serait douté, et sauf dans les contes, on n’a jamais vu une marionnette se retourner contre les marionnettistes.
    — Va sans doute placer le cul de son pote Zayraut dans le confortable fauteuil de premier sinistre (du boulot en perspective contre N.-D. des Landes !)
    — A promis d’arrêter les DEUX centrales nucléaires qui devraient déjà l’être, mortelles marmites dépassées depuis longtemps. Et les plus de cinquante qui restent ? On attend que ça pète, en engraissant les zamis de la démocratie qui s’en occupent.
    Etc. Je vais pas continuer la liste, on y serait encore dans cinq ans et c’est pas drôle. Mais faut réagir immédiatement. Et si on, et qu’on se contente de faire ça gentiment seulement à l’intérieur des pointillés chers aux nationalistes, c’est juste collaborer en se donnant bonne conscience. Regardons même le devenir des « printemps » arabes… Lutte internationale ou rien. On lutte pas pour se déculpabiliser (ou alors, autant retourner dans son bénitier. Oubliez pas les palmes).

    La seule question est : comment nous coordonnons-nous (et sans passer par les réseaux prétendument « sociaux », pitié ! sortons enfin de la cour de récré !) ?

    « Résister se conjugue au présent » (Lucie Aubrac)

    K.-G. D.
    ________________

    * […]

    Où des ombres sans substance font illusion aux regards

    J’avoue que je n’ai jamais pu réfléchir sur ce système de représentation sans m’étonner de la crédulité, je dirais presque la stupidité avec laquelle l’esprit humain avale les absurdités les plus palpables. Si un homme proposait sérieusement que la nation pissât par procuration, on le traiterait de fou ; et cependant penser par procuration est une proposition que l’on entend, non seulement sans s’étonner, mais qu’on reçoit avec enthousiasme.

    Nous ne saurions nous acquitter les uns pour les autres des fonctions les plus viles de l’existence animale : est-il donc en notre pouvoir d’exercer les uns pour les autres les fonctions les plus relevées de l’existence intellectuelle ? Mais le fait est, que quoiqu’il nous soit aussi impossible de penser les uns pour les autres, que d’aimer les uns pour les autres, de boire ou de manger les uns pour les autres, cependant l’habitude de déléguer à autrui le soin de penser pour nous, nous fait insensiblement désapprendre à penser tout à fait : et ceci répond merveilleusement bien à l’intention charitable de ces messieurs, qui veulent nous épargner la peine de penser par nous-mêmes. – Et voilà le grand secret de la représentation !

    […]
    ________________

    Extrait du « Gouvernement du Peuple ou Plan de constitution pour la République universelle » de John Oswald, Éditions de la Passion, 1996 (La première édition du Gouvernement du Peuple a été publiée en 1793 à l’imprimerie des Révolutions de Paris).

    Réponse
  93. Le fond de commerce de Hollande est nettement plus tolérable que le fond de commerce de Sarkozy. Le fond de commerce, c’est tout ce qui est décidé quotidiennement pour faire croire que des choses en lien avec l’élection précédente ont lieu. Hollande va faire des trucs "sociaux", de la poudre aux yeux, certes, mais ce sera des trucs "de gauche", au moins d’affichage… mariage gay, par exemple, rêvons-y… Pendant que Sarko crée des objectifs chiffrés d’expulsions, déblatère sur les rroms et les étrangers, crée les peines planchers… Ces choses, ces fonds de commerce, ne font que masquer les vraies décisions structurantes, celles qui ne doivent pas faire l’objet de débat ni d’informations (modifications au droit du travail, traités européens…).
    Les deux candidats vont en effet faire la même chose, c’est à dire qu’ils ne vont pas modifier la répartition des richesses en faveur du plus grand nombre. Ils ne vont pas lutter contre le monstre européen et occidental en général. Ils ne vont pas oeuvrer pour l’intérêt général, le vrai.

    Mais éviter le fond de commerce de Sarkozy, je trouve que c’est déjà un vrai objectif de court terme à accomplir…

    Le second étant de favoriser d’une façon ou d’une autre les idées sur l’intérêt général développées par le Front de Gauche. Et là, faudra se bouger pour les élections législatives. Ca n’est pas gagné. Les élus, ils sont comme tous les travailleurs… ils stressent de ne plus avoir de boulot. D’où les ambitions du PC au sein du FdG… … et ça, c’est encore une autre histoire.

    Réponse
  94. Bon, voilà, ouf, c’est déjà une bonne chose de faite ! Sarkozy a reconnu qu’il redevient un justiciable comme les autres…
    Mais c’est bien, ils ne nous laissent pas le temps de nous refroidir : France2 a déjà intronisé en direct le dauphin sous les yeux de la reine, puis au téléphone avec le nouveau roi. Ça démarre fort !
    Le changement des têtes couronnées, c’est maintenant… Je me demande si Pujadas va réussir à sauver sa place, Stéphane Bern le menace….

    Réponse
  95. Si on pouvait récupérer l’énergie produite par les retournements de vestes en cours et à venir, on pourrait fermer 1 centrale nucléaire ou 2.

    Réponse
  96. Bon finalement, tout est bien qui finit bien. Les abstentionnistes se sont abstenus sans que le nain fâme soit réélu. On va pouvoir se faire des bisous et danser toute la nuit jusqu’à ce que les socialistes prennent la tête de l’escadrille.

    Réponse
  97. pour faire une parodie raté :

    "c’est dans un ouf de la majorité que les rêves sont morts".

    À tous ceux qui appelaient à voter contre machin, on saura vous faire remarquer tout au long des 5 ans qui se présentent devant nous, ce que vous avez cautionné.

    bises tristes tout de même

    Réponse
  98. "on saura vous faire remarquer tout au long des 5 ans qui se présentent devant nous, ce que vous avez cautionné."

    Pourquoi s’acharner contre toute les évidences à attribuer au droit de vote ce qu’il n’est pas ?

    Voir le Post95 :
    " l’intention charitable de ces messieurs, qui veulent nous épargner la peine de penser par nous-mêmes. – Et voilà le grand secret de la représentation !
    « Résister se conjugue au présent » (Lucie Aubrac) "

    Alors, cautionnement, mon c… mes fesses ouais !
    La lutte sociale continue, la même toujours, contre les mêmes encore, et tous ensemble surtout !

    Réponse
  99. NS : "Jamais je ne pourrai vous rendre tout ce que vous m’avez donné…"

    Ben justement, on aimerait bien récupérer tout ce qu’il nous a pris : des années de retraites, du salaire, du droit à la santé, à l’éducation… la liste est longue et va falloir se grouiller de l’imposer au PS tant il a tendance à être oublieux des reculs sociaux que la Droite laisse immanquablement derrière elle en sortant.

    Réponse
  100. @herve_02 : on peut continuer pendant des jours à se démontrer mutuellement qu’en s’abstenant on cautionne la victoire de l’un, ou qu’en votant contre l’un on cautionne la victoire de l’autre, on avancera à rien. Le fait est que la démocratie représentative est une merde à l’état pur et qu’il faut désormais s’attaquer à ça.

    Je rejoins smolski. Faut qu’on arrête de leur donner notre montre pour qu’ils nous donnent l’heure, on ne peut plus les laisser dire "Soyez rassurés, vous pouvez avoir peur en toute tranquillité, confiez-nous vos angoisses on les entretient avec soin…"
    Éveiller les consciences implique de redonner confiance aux gens. Cela implique d’une part de sortir au plus vite de cette société paternaliste (voire monarchisante) qui les infantilise et de leur redonner du pouvoir à la hauteur de leur responsabilité.
    Aujourd’hui le peuple n’a aucun pouvoir mais il est considéré comme responsable de tout (puisqu’en votant on dit en général, comme vous, qu’il cautionne). Il en résulte cette étrange schizophrénie où il répond à sa culpabilisation permanente par une victimatisation systématique, en rejetant la culpabilité sur les décideurs (tous pourris) et sur les étrangers, mais où il reste passif et soumis et ne s’exprime que par les urnes, dans le secret, caché…

    Réponse
  101. Si j’avais eu un commentaire à écrire ici, cela aurait été le cri de colère d’Alice, en réponse à Pétaramesh.

    Et je le dis alors que je ne suis plus un pauvre (mais l’humiliation, la peur du lendemain et les lits à trois places, ça ne s’oublie pas).

    Totalement d’accord avec l’analyse du Monolecte sur la perversion de la propriété, surtout immobilière. Cette France de portails, de murs, de digicodes, de caméras et de chiens qui gueulent.

    Une de mes premières colères contre Sarko (avec l’abjecte scène du commissariat de Toulouse) fut quand il annonça son projet de nous mettre tous proprios de nos maisons*. Tu parles, proprios de nos dettes, proprios du numéro du crédit qui nous lie aux banksters. Et au pire, proprio d’une maison qui, chômage de masse exige, ne vaut plus un clou, sauf qu’il afut continuer à raquer.

    * Pensait-il que nous pourrions faire comme avec sa turne de l’Ile de la Jatte, construite à moindre frais grâce un entrepreneur complice et revendue en touchant le jackpot ? J’espère que sur ça et le reste, les juges vont le rattraper avant que ses potes de l’UMP ne lui dégotent une circonscription en or, histoire de lui refaire une immunité judiciaire qui les protège eux aussi, vu que s‘il tombe ils tombent eux aussi !

    PS Je viens de lire le premier post de Boogie. P.. il envoie le pâté ! Respect, man.

    Réponse
  102. Merci Agnès pour ce billet .

    Le "déchantement" c’est maintenant
    D’un firmament sans envoutement

    Déchut le manageur crève-coeur
    Promut l’usurpateur haut-le-coeur

    Nous , lui … transis d’effrois
    Lui, nous … promis aux abois

    Passer de survie à trépas
    Brimés , dessaisis par la Troika

    Les marchés produisent des denrées avariées
    La finance ne doit plus faire bombance
    L’ère de l’homo economicus doit imploser
    L’air s’oxygéner d’une brise de décroissance

    Mais bon , un flamby raffermit , mandaté par une meute de flamby(s) démunit , laisse présager un marasme gélatineux suivit d’une marée renversée … et là , peut-être bande de flamby(s) trop longtemps asservit à l’appropriation-accumulation égocentrique et non à la répartition-redistribution "éco-centrique" vous parviendrez encore peut-être à vous extraire de votre mesquin petit pot-pétrolo-plastico pour vous s’couer la g’lée et ainsi vous dégeler le cervelet .

    Réponse
  103. @ écran de fumé ..

    ok, la démocratie représentative est une merde, mille fois ok…. donc on fait quoi ? on vote ?

    lol

    Réponse
  104. Juste le soulagment immédiat de ne plus voir et entendre l’ hyper et sa clique. Juste ça !
    Et puis aussi la joie, les rires et les cris des plus jeunes hier au soir, place de la Bastille !
    Oui, cette énergie, qu’ ils la gardent et la mettent au service du bien commun. Je l’ espère.
    La droitisation de la France et d’ un certain nombre de pays européens est un fait, mais pas définitif. Il faut couper l’ herbe sous les pieds des fachos et de leurs complices…

    Réponse
  105. "107. Le lundi 7 mai 2012, 16:33 par herve_02

    @ écran de fumé ..

    ok, la démocratie représentative est une merde, mille fois ok…. donc on fait quoi ? on vote ?

    lol

    herve_02 le taquin?

    Réponse
  106. ben je sais pas on m’explique que s’abstenir c’est idiot et en même temps que la démocratie représentative est une merde, alors j’ai un peu de mal à comprendre le message.

    Et on commence à voir arriver de partout les militants du vote utile qui commencent à nous expliquer qu’il faudra voter utilement ps aux législatives…. avec le même sérieux….

    je crois que l’intolérance et la roublardise du ps me fait encore plus peur que la hargne du nabo

    Réponse
  107. @herve_02 : je vais essayer de m’expliquer alors. D’ores et déjà, permettez moi d’évacuer l’allusion à l’intolérance et à la roublardise du PS, je n’ai rien à voir avec ça.
    Par ailleurs je n’ai jamais défendu le vote utile aux législatives et vous ne me verrez jamais dire ou écrire qu’il faut voter utile à cette élection. Je l’ai prôné c’est vrai à la présidentielle pour virer Sarkozy, c’est tout, parce que je sentais bien que c’était pas gagné et je crois que la réalité ne m’a pas donné tort.

    Ensuite, je ne crois pas que l’abstention affaiblira un jour la démocratie représentative, au contraire je pense que la défiance des électeurs sera maquillée en dés-implication et renforcera la posture paternaliste des représentants. La seule chose qui a du poids pour eux, c’est d’être élu…

    Mais bon, je peux me tromper. Il sera intéressant de voir ce que donnera le traitement du phénomène de l’abstention : les décideurs iront-ils vers une évolution des institutions et des moeurs politiques, ou vers des mesures démagogiques pour flatter les abstentionnistes et/ou les neutraliser?
    http://fr.news.yahoo.com/les-votes-

    >" je crois que l’intolérance et la roublardise du ps me fait encore plus peur que la hargne du nabo"
    je peux le comprendre, simplement cela rejoint ce que suggérait Nau Kofi #47
    "oui, je préfère laisser passer Sarkozy que voter Hollande".
    et finalement la question de l’abstention devient subalterne.

    Réponse
  108. @ John 88 :

    Oui, ce sont des solutions, mais c’est un peu trop définitif pour moi qui pense irrémédiablement qu’il est possible pour un monde de changer

    (j’ai écrit "pour un monde" ? Je voulais dire pour un raciste, désolé – mais c’est un peu pareil, hein)

    Je vois une autre solution, qui me ferait bien plus plaisir : que sa femme le quitte pour qu’elle soit enfin débarrassée de sa carcasse et de son emprise de fait.

    Et là je rigolerai bien plus que pour un accident de chasse ou une cirrhose. Plus encore : j’en serai ravi, parce qu’elle ne pourra qu’aller mieux, et lui aura là les circonstances favorables pour peut-être réaliser certaines choses. Peut-être.

    Réponse
  109. @ Écran

    je ne sais que penser de vos interventions. Elles me dérangent pour plusieurs choses. La première c’est que quelques soient les solutions envisagées, elle ne sont pas bonnes.

    Je suis obligé de voter hollande sinon je suis un facho pro sarko (ce que pense Nau – et vous)

    Je ne dis pas que VOUS prônez le vote utile pour les législatives, mais on peut prendre le pari tout de suite que l’on va avoir la même comédie, et vous y viendrez comme les autres "parce que je sentais bien que c’était pas gagné" et ce sera toujours aussi juste, et pour cause, sarko et hollande, dans le fond c’est la même chose : l’un est plus facho et l’autre plus faux-jeton.
    L’un dit c’est la faute aux arabes et l’autre dira on ne peut pas accueillir toute la misère du monde. Oui ça respecte plus la bienséance du bon français, mais, in fine, c’est _exactement_ la même chose : la même vision de qui est responsable et de ce qu’il faut faire pour y remédier.

    Il n’y a pas besoin d’être grand clair pour comprendre, on accuse sarko d’avoir ruiné la france en augmentant son déficit, on ne peut pas dire que les régions, roses depuis un bout de temps, fleurent bon l’équilibre budgétaire.

    Oui l’ump magouille dans l’appareil (et la fédération nord du ps ! !). Lorsque c’était la gauche au pouvoir, c’était eux qui s’en foutaient plein les fouiles.

    Donc si je m’abstiens ca va pas, et si je vote, bein ca va pas. Parce qu’il y a que peu de votes qui peuvent amener un véritable changement..

    Donc quelle est la solution : en résumé, dans le système, il n’y en a pas. Guéant à fabriqué, à la va-vite, avant de partir un super fichier stic+judex, vous croyez que les socialos, arrivés au pouvoir, vont d’un trait de plume le faire disparaître illico ? ben non, ils vont l’utiliser.

    Il y avait tout plein de gens qui venait nous expliquez que c’était pas la même choses jospin ou je sais plus qui a l’époque et que les socialos ça changeait vraiment.
    allez lire ici : http://blog.mondediplo.net/2012-05-
    paragraphe "Granitique continuité de la vie politique française ".

    le phénomène de l’abstention est TRÈS facile à traiter, il suffit d’avoir des vrais médias qui ne sont pas vendus au pouvoir et donner les véritables résultats en net, net : en pourcentage de votants (le nombre de personnes inscrites sur les listes) et nous n’aurions plus 52% mais probablement 38-39% (j’ai fait le calcul : 39,08%). Là aussi vous remarquerez que ce n’est pas un choix du pouvoir mais de leurs mignons qui font l’information.

    Ce qui me rassure, c’est la radicalisation que je vois monter. Pas celle du vote fn raciste, celle des gens qui deviennent de plus en plus intransigeant et voyant que cela ne change rien deviendront de plus en plus violent.

    L’autre nabot ne sortait jamais sans 25 cars de crs pour boucler 100 km de périmètre, ca va continuer comme cela avec le flan car le peuple va commencer à envoyer des trucs à la gueule. et c’est tant mieux.

    Ils ne comprennent pas autre chose que la violence contre eux : on ne veut pas d’eux, on n’en veut pas, ils peuvent toujours se persuader qu’ils on été élu par une "large majorité", une large majorité du peuple veut qu’ils partent, tous.

    S’il ne reste que la violence, Inch allah

    Réponse
  110. "S’il ne reste que la violence, Inch allah"
    Je ne peux suivre cette façon de conclure, non pour ma personne, mais pour tous ceux auprès de qui je me sens une responsabilité.

    Pour le vote, c’est vrai, il ne change rien, mais pourquoi cautionnerait-il davantage que l’abstention ou le vote blanc dans cette petite bulle du microcosme politique actuel ?
    Par contre, mépriser le vote c’est nous isoler avec un égal mépris de tous, c’est suivre à la lettre ce que préconise les fascismes les plus éculés depuis la nuit des temps !

    Dans la réalité, voter ou de ne pas voter n’implique rien d’autre que celui qui vote devant tous.
    Quelqu’un ici a parlé que le vote était son porteur d’espérance, pourquoi nous enlever cet espoir pour n’y placer que le vide sidéral de l’extermination de masse par la masse ?
    Pour se défendre et se battre vraiment, il est toujours temps de le faire, quand il le faut, ensemble et non en énergumènes idéalistes égocentristes.

    Réponse
  111. ‘Vous excusez même les magouilles socialos ‘

    Si tu l’as lu intentionnellement dans ces iinterventions, il faut en présenter la copie pour l’indiquer alors ! 😉

    Réponse
  112. Tard hier soir j’ai lu ceci :

    http://laguerredelaliberte.free.fr/

    et je trouve qu’il y a dans ce texte certaines choses qui sont écrites qui sont très précisément celles que j’aurais aimé opposer à ceux qui se saoûlent de radicalisme – et d’appel à la violence et à la révolte. C’est une dédicace à hervé_02.

    Comme ceci :

    "[…]Un même simplisme s’applique au projet global de libération. Feu sur les assemblées décisionnelles, leurs débats contradictoires et leurs palabres, elles qui n’ont toujours pas compris que l’apocalypse n’attend pas et que l’action prime les débats. Bref, les chefs décident ! Le blanquisme connaît le chemin et le but. Les assemblées ne sont reconnues qu’au terme d’un processus de bouleversement global pour prendre la figure d’échanges fusionnels sous les cieux transparents du tout-social émancipé, rêve de mort d’un monde immaculé n’étant plus altéré par aucune scission.

    Rien d’étonnant alors que la lecture des régimes occidentaux actuels épouse une orthodoxie usée jusqu’à la corde. La démocratie se confond avec la domination oligarchique présente. Elle est ce leurre qui détourne toutes les velléités de subversion en quête de l’édification de « communes », celles-ci devant se poser miraculeusement, après nettoyage insurrectionnel, sans que l’on sache véritablement à quelle nécessité politique elles répondent et comment pourrait se marquer leurs institutionnalisation[11].

    Politiquement, la révolte est, à la finale, le moyen et le but. Jamais toutefois, en elles-mêmes, les révoltes n’ont transformé un monde. Privées, par nature, de débouchés politiques globaux, les révoltes sont attachées structurellement au monde qui les a fait naître et dont elles ne contestent que les points d’injustice les plus criants. Le temps des servitudes, en son cours régulier, se partage entre l’ordre de la domination et le désordre des révoltes. Soulèvements contre la fiscalité de la monarchie absolutiste, révoltes liées aux disettes et famines, rebellions contre l’arbitraire seigneurial et les privilèges aristocratiques, sont, par exemple, attachés à l’Ancien Régime comme la puce l’est au chien. En outre, les révoltes peuvent toujours se diriger aisément vers des terres politiques dont l’existence n’est nullement soupçonnée par leurs propagandistes.

    L’État, quant à lui, en Grèce ou ailleurs, ne l’ignore pas. Certes, aucune contestation d’ampleur ne saurait surgir sans un puissant sentiment de révolte et d’injustice, ce qu’illustre parfaitement le brasier grec du mois de décembre dernier. Mais si la colère de la jeunesse grecque a impressionné, si elle a pu également occasionner en France quelques soucis au sommet qui a craint la contagion à la faveur des manifestations lycéennes et de la crise économique, nulle part n’a été évoqué l’attitude de l’État devant un type de contestation que l’on croyait, en Europe, disparu depuis plus de trente ans. La réalité est que l’État grec n’a pas bougé. La légitimité du gouvernement en place étant déjà morte, il lui a suffi d’attendre que s’épanche une colère dont il n’ignorait pas, malgré quelques velléités spectaculaires ici et là, qu’elle ne remettait en cause ni la nature du régime ni les fondements centraux de son existence. Et si les partisans de « l’insurrectionalisme » ont l’air de savoir mieux que quiconque que révolte et colère n’attendent pas, ils ignorent toujours qu’un contexte historique ne se commande pas à l’œil ; que l’on ne peut toujours pas, pour ainsi dire, le sommer de s’aligner sur ses désirs de voir survenir l’ultime tabula rasa. Croire que toutes les consciences sont aujourd’hui chargées de dynamite pour que la plus légère commotion suffise pour en déterminer l’explosion relève de la myopie politique. « La situation est excellente[12]. » Non. Le pouvoir n’est pas aux abois, encore moins au bord du vide. Et c’est précisément parce que tout atteste, qu’en haut, l’on peut encore beaucoup, et, qu’en bas, beaucoup semblent en vouloir encore, qu’une affaire comme celle de Tarnac peut exister. On pourra toujours le déplorer, mais ce qui est en jeu politiquement est du ressort de la lucidité, non du sentiment[13].

    Salué par certains comme l’ouvrage explorant les possibilités pratiques de l’époque, L’Insurrection qui vient, loin d’avoir trouvé dans l’épisode grec confirmation de ses prédications, est ainsi ramené brutalement aujourd’hui aux impasses connues du blanquisme et de sa foi en la valeur politique absolue du soulèvement.[…]"

    Amicalement

    Réponse
  113. @herve_02 : je ne cherche pas à polémiquer, mais quand vous écrivez "Je suis obligé de voter hollande sinon je suis un facho pro sarko (ce que pense Nau – et vous)", j’ai du mal à ne pas contester 🙂
    Qu’est-ce qui vous permet de penser qu’on aurait pensé ça?

    Quand vous votez pour l’un, pour l’autre, ou pour personne, tout le monde s’en fout de qui vous êtes, ce que vous voulez, ce que vous pensez. La seule chose qui restera de votre choix, c’est la contribution, infinitésimale certes, mais réelle à la reconduction ou au renouvellement d’une administration politique.

    Ma première motivation était de virer Sarkozy, et d’encourager mes concitoyens à le faire, car ce gars là aurait dû selon moi être destitué depuis longtemps si les institutions avaient correctement fonctionné. Trop de soupçons trop graves, puis de faits constatés (ses nombreux discours indignes de la république, avec le dénigrement plus ou moins agressif de certaines catégories de français par exemple, voir raciste (Dakar), xénophobes, islamophobes ou "gens-du-voyageophobes", on n’est plus à un néologisme près…) font qu’il n’aurait plus pu être considéré comme garant de l’intérêt général. Sa trop grande proximité avec trop de faits de corruption présumés font qu’on aurait dû appliquer le principe de précaution et l’écarter.
    Les comptes de campagne de Balladur validés par Roland Dumas avec le sang de Karachi en toile de fond, la campagne de 2007 avec les soupçons sur les financements de Bettencourt ou Kadhafi, les soupçons de favoritisme fiscal envers les donateurs de l’UMP, les ministres pris la main dans le sac en train de collecter des fonds pour leurs "micros-parti" durant leurs déplacements ministériels, bref ça fait trop pour moi. Bien sûr en face y a Guérini, l’Hérault, DSK, le Nord Pas de Calais, mais jusqu’à présent Hollande, tout faux cul qu’il soit, ne rivalise avec les pratiques que Sarkozy a instauré avec l’UMP. Donc de ce côté là, pour moi il n’y a pas d’équivalence.
    Ensuite, ça ne veut pas du tout dire que j’adhère au PS et à FH… Vous verrez que je ne lâcherai pas mes convictions durant ces 5 ans. On peut interpréter comme on veut ma démarche, tant pis si je passe pour un PS vendu, je m’en fous, les faits démentiront cette interprétation. J’agis exclusivement conformément à ce qui me semble dessiner le moins pire des scénarios pour la destinée collective. Je ne pense pas que le chaos sarkozyen soit meilleur que l’enfumage hollandais pour qu’une révolution constructive au service de la population..)

    Réponse
  114. @ Écran
    "Je ne pense pas que le chaos sarkozyen soit meilleur que l’enfumage hollandais"

    Pensez vous alors que l’enfumage hollandais soit meilleur que le chaos sarkozyen ?

    De toute façon nous n’arriverons à rien.

    Vous pensez qu’il vaut mieux "le moins pire", moi toute ma vie j’ai du faire des concessions pour le moins pire et ca a été toujours de pire en pire. Alors j’ai fait un pas de coté, j’ai assumé ce choix et pour moi, ca va mieux. J’ai le temps de voir mes enfants, je n’écrase pas le voisin pour survivre, je ne dois pas serrer les fesses à chaque fois que je fais un truc.
    Vos oufs de soulagement sont comme une justification "j’ai fait mon travail". Lorsque mitrant à dénationaliser, lorsque jospin à signé le pacte de stabilité, lorsque les socialo ont votés la modif constit, lorsque les socialos ont voté le MES, y avait PERSONNE pour gueuler, juste des gens qui nous expliquaient que c’était "le moins pire" et ben, le moins pire, vous l’avez dans le cul, maintenant et vous continuez à dire que c’est le moins pire. Il doit y avoir assez de place pour y enfourner un autre truc.

    Vous excusez même les magouilles socialos parce qu’ailleurs c’est pire. ouais c’est quoi le moins pire, la peste ou le choléra ?

    Réponse
  115. C’est bien ce que je pensais, tu ne tiens pas en compte le propos là : « …tout faux cul qu’il soit… » qui est loin du panagérisme ou même des excuses que tu dénonces en intention, il n’y a juste qu’un choix pris dans les attitudes faites ou proclamées mais aucun aveuglement sur la réalité d’aucun d’eux.

    J’ajouterai, parce que nous avons parlé ici d’espoir et de vote, que bien malin celui qui peut dire aujourd’hui les intentions réelles de hollande, alors que celles de sarko puent encore notre atmosphère d’une odeur délétère, et rien que cet espoir offert librement implique que l’on ne condamne jamais aucun de ceux qui ont participé à l’élection pour ce changement.

    Il est toujours là le temps du combat à soutenir, sûr, mais sans la perte de nos valeurs humanistes, dont celle de notre certitude commune :
    « À la fin, c’est nous qui gagnerons ! »
    Yep ! 🙂

    Réponse
  116. citation:
    Pensez vous alors que l’enfumage hollandais soit meilleur que le chaos sarkozyen ?

    Définitivement, oui.

    Je n’ai pas ma carte au PS, je ne compte pas la prendre et je sais parfaitement qu’Hollande ne sortira pas de l’orthodoxie libérale qui dirige l’Europe.

    Mais, comme déjà indiqué par d’autres plus haut, on ne fait pas de la politique avec des rancoeurs et le ressentiment du moment, il y a une part de tactique et de stratégie et il faut parfois se salir les mains.

    Je pense que la gauche de la gauche se trouve dans une meilleure situation avec Hollande à la présidence. Le PS n’est plus dans l’opposition, il va montrer à tout le monde que son traitement de la crise des capitalistes n’est pas très différente de celui de l’UMP (mais il n’y aura pas d’ habillage nationaliste xénophobe qui méprise les exclus).

    Depuis le 7 mai, la concurrence entre l’extrême droite et l’extrême gauche a commencé. Faisons en sorte que ce soit l’extrême gauche qui sorte vainqueur de cette course car nous savons que, sauf un miracle, le PS va désespérer le peuple de gauche et qu’à la prochaine présidentielle, il y aura une montée des extrêmes.

    Vous voyez le travail qui a devant nous? Créer une coalition solide de la gauche radicale dans les urnes et dans la rue. (bien que je doute qu’il faille rien attendre de décisif dans la rue)

    Réponse
  117. @smolsky

    il suffit de lire, post 116:
    "Bien sûr en face y a Guérini, l’Hérault, DSK, le Nord Pas de Calais, mais jusqu’à présent Hollande, tout faux cul qu’il soit, ne rivalise avec les pratiques que Sarkozy a instauré avec l’UMP. Donc de ce côté là, pour moi il n’y a pas d’équivalence."

    Réponse
  118. Ni le vote ni les actes révolutionnaires ne modifient le système, seul chacun se modifie lui-même, c’est juste moins difficile de le faire dans le sens d’une politique de gauche que dans le sens de celle prise par la droite.

    Moi non plus je n’ai pas d’illusion, cependant, j’ai des personnes auxquels je me dévoue dès maintenant comme je peux et qui, je le sais, se dévouent pareillement autours d’eux.
    C’est cela qui changera vraiment la donne du système d’échange en système de partage par l’intérieur.

    Historiquement, tout montre que les bouleversements de masse révolutionnaire ne sont conduits que par des kalifs qui prennent la place des kalifs car ils n’offrent aucune perspective de changement à l’intérieur de chacun, juste, nous pouvons nous faciliter la chose en nous rassemblant tel que nous sommes plutôt que tel que d’autres souhaitent que nous soyons, mêmes de la part de nos pires amis !

    Réponse
  119. Citation:
    Vous voulez plus de gauche "radicale", oui moi aussi, mais cela ne se fera pas avec un rassemblement autour du ps

    Je n’ai pas compris où tu voyais un rassemblement autour du PS dans ce que j’ai pu écrire ou affirmer.

    Citation:
    je me fout d’avoir un ps, ump ou fn en 2017, je vous déroule juste ce qu’il va se passer pour 2017, parce que tous les ps-addict (c’est moins pire) vont rouler pour défaire le fdg.

    En cinq ans, on verra bien qui trahira et qui gardera le cap, cela sert à ça le PS, à faire sortir les traitres, nos faux-amis, du bois.

    Réponse
  120. @smolsky

    si à la fin vous gagnerez, nous serons contents pour vous.

    Mais je n’oublierais JAMAIS que le ps à traité le fdg de cabinet noir de sarko et que même ici, ceux qui ne votaient pas était considérés par bon nombre comme voulant voir élire sarko ou même de facho comme les autres.

    Maintenant que vous (au sens large) avez posé des propos et des actes pour obtenir le maximum de report pour vous, assumez. Il est facile de parler du climat de sarko en oubliant le climat que le ps à instauré à gauche : c’est la même chose, in fine. Il suffit de regarder ce qu’il se passe en grèce : les 2 faces de la même pièce.

    Je n’oublierais pas, vous avez choisi votre camp, très bien. Mais ce n’est pas grave je suis un seul sur des millions, vous saurez bien vous passez de moi.

    mon opinion qui ne regarde que moi : pas d’alliance avec le ps, jamais, peut importe les conditions.

    Réponse
  121. alors si vous pensez pouvoir créer la coalition avec des gens qui traite d’autres gens de fachos, bon courage.

    Mon idée :
    – hollande fera du sarko au rabais,
    – les médias lui serviront la soupe et expliqueront qu’on ne peut pas faire autrement
    – les militants viendront nous prendre la gueule en nous expliquant qu’il faut le soutenir parce que l’ump/fn est en embuscade

    et en 2017, on aura copé ou un con du genre.

    prenons en le pari aujourd’hui sur ce qui se passera en 2017, on parie quoi ?

    Réponse
  122. citation:
    alors si vous pensez pouvoir créer la coalition avec des gens qui traite d’autres gens de fachos, bon courage.

    Félicitations, je vois que tu faisais de la politique quand tu étais à la maternelle, mais tu n’y es plus 🙂

    Citation:
    et en 2017, on aura copé ou un con du genre.
    prenons en le pari aujourd’hui sur ce qui se passera en 2017, on parie quoi ?

    C’est peut-être ce que tu veux finalement?

    Moi ce qui m’intéresse c’est de faire ce qu’il faut pour qu’il y ait une montée de la gauche radicale.
    Je n’ai pas compris ce que tu voulais faire ou attendait pour les 5 prochaines années à part l’élection de Copé.

    Réponse
  123. Salut John,
    Pardon 😀

    La modification par l’intérieur du systéme social d’échange actuel en un système social de partage ne peut pas se faire sans la modification au préalable de nos conceptions individuelles de ces systèmes.
    Nous devons donc appliquer individuellement dans la vie réelle ce système de partage pour en élaborer librement la culture pour tous.
    En fait, c’est exactement pratiquer l’inverse de ce qui a toujours été fait, c’est à dire : partir de l’individu pour faire un système social libre et non plier l’individu à un système établi.

    Il me semble que préconiser cette modification du système social avec la mentalité et les outils qui maintiennent le système d’échange en place, revient immanquablement à renouveler celui-ci sous une forme ou une autre.

    Réponse
  124. Salut John,
    Pardon 😀

    La modification par l’intérieur du systéme social d’échange actuel en un système social de partage ne peut pas se faire sans la modification au préalable de nos conceptions individuelles de ces systèmes.
    Nous devons donc appliquer individuellement dans la vie réelle ce système de partage pour en élaborer librement la culture pour tous.
    En fait, c’est exactement pratiquer l’inverse de ce qui a toujours été fait, c’est à dire : partir de l’individu pour faire un système social libre et non plier l’individu à un système établi.

    Il me semble que préconiser cette modification du système social avec la mentalité et les outils qui maintiennent le système d’échange en place, revient immanquablement à renouveler celui-ci sous une forme ou une autre.

    Réponse
  125. citation:
    le seul moment ou les peuples sont souverains c’est lorsqu’ils descendent dans la rue !

    J’entends cela toute la journée mais je ne vois personne dans la rue.

    Si tu as une recette pour faire descendre les gens dans la rue pour défendre leur intérêts merci de nous la communiquer.

    Réponse
  126. Si quelqu’un comprend ce que Smolski veut dire, même seulement une partie, même seulement une fois de temps en temps, il serait bien aimable de communiquer sa traduction…

    Réponse
  127. pour smolsky, c’est simple il est content, tout plein d’amour à donner et à la fin, il va gagner.

    pour Richard : je me fout d’avoir un ps, ump ou fn en 2017, je vous déroule juste ce qu’il va se passer pour 2017, parce que tous les ps-addict (c’est moins pire) vont rouler pour défaire le fdg. La seule chose qui peut marcher c’est que la droite ump+fn va chercher à faire monter le fdg, l’ump sera notre allié (comme le ps à fait monté le fn), c’est dure à entendre hein ?

    Vous voulez plus de gauche "radicale", oui moi aussi, mais cela ne se fera pas avec un rassemblement autour du ps ou avec ses afficionados. le ps est à droite, il faut regarder les choses en face, et même pas une droite sociale en plus.

    Réponse
  128. En d’autres temps, en d’autres lieux, certains ont emprisonné, torturé,assassiné pour conserver le pouvoir.
    En d’autres temps,en d’autres lieux d’autres ont été emprisonnés,torturés, assassinés, pour avoir tenter de prendre le pouvoir.
    Ici et maintenant, il y en a encore qui pensent qu’il suffit de mettre un petit papier dans une boite transparente pour qu’on leur donne le pouvoir …
    Les 40 dernieres années le demontrent,l’alternance n’est qu’une fumisterie, les enjeux sont bien trop vitaux,pour que ceux qui detiennent le véritable pouvoir prennent le moindre risque d’en perdre une seule miette , le seul moment ou les peuples sont souverains c’est lorsqu’ils descendent dans la rue !

    Réponse
  129. Citation:
    ÉVITER DE DIRE QU’IL FAUT VOTER PS PARCE QUE C’EST MOINS PIRE

    Il y a un malentendu, je n’ai pas voté PS, j’ai voté contre Sarkozy.

    Blagues à part, j’ai déjà expliqué ici et d’autres l’ont fait encore mieux que moi, pourquoi on ne pouvait pas s’abstenir et donc prendre le risque de laisser Sarkozy revenir pendant 5 ans, finir le sale boulot qui lui a été demandé: tout saccager, en finir avec nos acquis sociaux…

    Oui, c’est moins pire, d’une certaine manière avec le PS au pouvoir mais ce n’est pas de la politique qu’ils vont mener dont je parle, quoique, on ne devrait plus entendre dans la bouche de ceux qui nous dirigent des propos xénophobes, anti-pauvres qui libèrent la parole des racistes et des "maréchalistes".

    Réponse
  130. citation:
    il n’y en pas je pense et peu importe

    Non, justement, cela m’importe et je pense que je ne suis pas le seul à m’en soucier.

    Vous pouvez ajouter 1830 ("les trois glorieuses") ,1848 et surtout 1871.

    Réponse
  131. 1981 aussi bien qu’il fut comme tous les autres trahis, sauf pour l’abolition de la peine de mort en france. C’est toujours ça de pris.

    Réponse
  132. @ Richard

    ÉVITER DE DIRE QU’IL FAUT VOTER PS PARCE QUE C’EST MOINS PIRE

    Réponse
  133. De là à dire que c’est mieux meilleur….

    Réponse
  134. @ herve_02 #117 : je vous demande juste un peu de rigueur ou d’honnêteté SVP.

    Je me suis retapé tout le fil de discussion, le terme "facho" n’a été utilisé que par
    19. Nau Kofi
    108. BIX229
    et en aucun cas il n’était utilisé pour qualifier les abstentionnistes ni même les électeurs de Sarkozy.
    Le reste du temps c’est vous qui utilisez ce terme en prétendant que c’est ce dont vous êtes traité, ailleurs ou même ici. Pour le "ailleurs", je vous accorde le bénéfice du doute, mais sauf erreur de ma part, ici je n’ai rien vu de tel.

    De même quand vous me dites "Vous excusez même les magouilles socialos parce qu’ailleurs c’est pire", c’est une déformation de mes propos que je ne peux laisser passer.

    Je ne cherche pas la petite bête, mais si on peut donc éviter de se prêter des termes qu’on n’a pas prononcés et des procès d’intentions, entre activistes ayant peu ou prou des objectifs convergents, ce sera toujours ça de pris…

    Réponse
  135. @ Richard
    La recette je ne la connait pas,il n’y en pas je pense et peu importe , le constat: les 3 moments clés de l’histoire ou le peuple a veritablement detenu et exercé le pouvoir 1789,1936,1968, la rue a été le theatre de ces 3 moments de lutte ou le pouvoir de la minorité a cédé face au peuple, le reste n’est qu’une comédie, une illusion démocratique permanente.

    Réponse
  136. @Markhos :
    en 1789, la révolte populaire, d’abord dirigée contre "l’autrichienne", a été canalisée par les révolutionnaires et a permis de concrétiser de Rousseau, Voltaire ou Montesquieu. Aujourd’hui, la révolte populaire s’en prendrait à Carla Bruni et instaurerait la façon de penser d’Eric Zemmour.
    en 1936 il y avait un mouvement ouvrier très fortement syndiqué et une véritable conscience collective, la conscience de la luttes des classes
    en 1968 il y avait une jeunesse progressiste dont le temps et l’implication n’étaient pas encore vampirisés par Facebook, les iphones et la pensée individualiste.

    Je suis d’accord pour dire que la mutation ne se fera ni par les urnes, ni le cul confortablement assis derrière son écran d’ordinateur, mais pour le moment, on peut descendre dans la rue, il ne se passera strictement rien… Il y a d’abord des mentalités à infléchir et une contre-offensive idéologique à accomplir.

    Au passage 3 dates de la contre-révolution conservatrice en France:
    1973 : offensive des économistes néolibéraux contre Keynes, privatisation de la finance publique (insertion des banques privées entre les Etats et leur banques centrales)
    1986 : vente de la chaine publique TF1 à un riche industriel ayant compris la supériorité du pouvoir médiatique sur le pouvoir industriel
    1991 : traité de Maastricht finissant de transformer les pays d’Europe en simples marchés concurrentiels ouverts pour les capitalistes en mal de nouveaux terrains de jeux

    Réponse
  137. 82. Le dimanche 6 mai 2012, 10:30 par Agnès Maillard

    l’Europe (laquelle a déjà prévu la suspension du droit de vote pour les pays qui ne respectent pas le Pacte de Stabilité, mais ça, on s’est bien gardé de vous le dire, hein?).

    Tu as un écrit, une référence, là dessus ? je suis intéressé à le/la connaitre.

    Réponse
  138. Citation:

    et dont il n’a pas forcément envie, on se prémuhnit au contraire de pas mal des effets pervers dont on est trémoin actuellement.

    L’appétit vient en mangeant et la soupe est bonne.
    Sarkozy ne partira pas sans rien, 6000 euros brut devrait lui être versés à vie pour avoir commencé le travail de saccage de nos droits sociaux, qu’il ne demandait qu’à achever.

    La seule façon de s’assurer de la non trahison d’un élu est le pouvoir de le révoquer dès qu’il ne respecte pas le programme sur lequel il a été élu.

    Réponse
  139. En fait, in fine, une fois plongés dans le système, je pense que ceux qui ont des aspirations démocratiques, ceux qui veulent œuvrer pour l’intérêt collectifs finissent par perdre de vue leurs motivations premières et se conformer aux comportements qui permettent de survivre dans le marigot.

    A ce propos, une réflexion intéressante, entendue dans l’émission sur F. Hollande la semaine dernière sur la 2, relatant la réflexion de mitterrand qui disait en substance que si on était obligé d’insister pour qu’une personne présente sa candidature, alors ladite personne n’était pas assez intéressée, et donc pas le bon candidat.
    Voilà une réflexion typique de ce qu’est la vie politique actuelle, et le sentiment que j’en ai à titre personnelle, c’est qu’en "forçant"une personne à être candidate à un poste qu’il ne brigue pas, et dont il n’a pas forcément envie, on se prémuhnit au contraire de pas mal des effets pervers dont on est trémoin actuellement. Je pense personnellement que quelqu’un élu à un poste de pouvoir, lorsqu’il n’est pas particulièrement motivé pour exercer ce pouvoir, aura beaucoup moins tendance à en abuser que quelqu’un qui le désire ardemment.
    Malheureusement pour nous, ceux qui se présentent sont, par le fonctionnement même des partis, ceux qui ont le plus soif de pouvoir, et qui s’en griseront autant qu’un junkie s’envoie des shoot. (peut-être une ou deux exceptions dansq cette élection présidentielle, E. JOLY qui ne semblait pas particulièrement attirée personnellement pas la fonction, et P. POUTOUX qui, il le disait lui-même, n’était là que parce qu’e personne d’autre n’avait voulu y être.

    Réponse
  140. 87. Le dimanche 6 mai 2012, 11:16 par petit écran de fumée
    Ne croyez-vous pas qu’il sera plus facile, sous un régime hollandien, de détricoter le mythe de "l’homme providentiel auquel on confie le destin du pays" pour la substituer à notre responsabilité collective, que sous le culte de la personnalité cathodique permanent du régime sarkozyste?
    Tu crois ça ? L’entreprise d’hyper personnalisation du pouvoir suprême a déjà commencé sur toutes les chaines de radio et de télé. On a droit à Hollande, sa vie son œuvre quasiment en continu depuis l’élection. Même si la seule chose qui intéresse les gens c’est la façon dont il va bosser pour le France, les médias sont en train d’en faire l’homme fort du moment, la « force tranquille »(copyright) contre la crise, etc… Bref, tout pour commencer un bon culte de la personnalité bien puant, comme à chaque fois. C’est à se demander si les médias (ou les citoyens) n’ont pas besoin de ça pour croire encore à la politique.

    90. Le dimanche 6 mai 2012, 12:18 par lara
    l’UMP était divisée. Pour gagner ils se sont rassemblés. Ils ont su contenir leur frustrations personnelles et politiques, pour le principe de l’union fait la force. Au PS, ils ont fait pareil. Ils ont serré les dents mais ils se sont "unis" dans le but de l’emporter. C’est précisément ce que nous ne savons pas faire. Pas plus que nous ne savons rester ensemble après la victoire ou la défaite. C’est exactement pour ces raisons qu’on ne donne (donnera) pas le pouvoir au peuple! Ils sont meilleurs que nous dans le combat. Voilà tout.
    Les faits sont exacts, l’analyse ne me parait pas tout à fait pertinente. Certains se battent pour le pouvoir, d’autres pour des idées. Il est facile de faire des compromissions pour accéder au pouvoir, beaucoup plus difficile de renoncer à ses idées juste pour obtenir ce pouvoir, dont on ne veut d’ailleurs pas forcément.

    103. Le lundi 7 mai 2012, 09:50 par petit écran de fumée
    @herve_02 : on peut continuer pendant des jours à se démontrer mutuellement qu’en s’abstenant on cautionne la victoire de l’un, ou qu’en votant contre l’un on cautionne la victoire de l’autre, on avancera à rien. Le fait est que la démocratie représentative est une merde à l’état pur et qu’il faut désormais s’attaquer à ça.

    116. Le mardi 8 mai 2012, 11:40 par petit écran de fumée
    On peut interpréter comme on veut ma démarche, tant….

    Bon, hervé est un peu amer, visiblement, mais dans le fond, je suis désolé de dire qu’il n’a pas fondamentalement tort. Je ne jette pas la Pierre (ni le hervé) à tous ceux qui ont voté pour quelqu’un qui ne défendait pas leurs idées, mais il faut reconnaitre malgré tout qu’il s’agit d’un cautionnement, de l’aveu même de F. Hollande, qui disait pendant cette campagne à qui voulait l’entendre qu’il ne refuserait pas les ralliements, mais qu’ils se feraient à SON programme, et ne feraient pas l’objet de tractations sur la politique qu’il avait décidé de mener. Et il n’a absolument pas parlé de modifier quoique ce soit à la démocratie représentative (a l’exception de l’introduction de la proportionnelle, mais celle-là, les socialiste nous la font depuis 30 ans, c’est quasiment de l’humour récurrent).

    111. Le lundi 7 mai 2012, 22:22 par petit écran de fumée
    Ensuite, je ne crois pas que l’abstention affaiblira un jour la démocratie représentative, au contraire je pense que la défiance des électeurs sera maquillée en dés-implication et renforcera la posture paternaliste des représentants. La seule chose qui a du poids pour eux, c’est d’être élu…
    Entièrement d’accord avec ça, d’où l’immense intérêt du vote blanc, qui exprime non seulement une volonté de participation active à la vie politique, ainsi que le désaccord avec l’ensemble des propositions proposées…….. Seulement voilà, le vote blanc….. c’est comme si tu allais à la pêche aujourd’hui. Perso, à la seconde ou le vote blanc est comptabilité dans les pourcentages de suffrages exprimés, et qu’une majorité de vote blanc peut purement et simplement invalider une élection, alors je suis à heures du matin devant mon bureau de vote les dimanches d’élection.

    115. Le mardi 8 mai 2012, 11:36 par Boogie
    très précisément celles que j’aurais aimé opposer à ceux qui se saoûlent de radicalisme – et d’appel à la violence et à la révolte.
    Mais qui appelle à la violence et à la révolte. Hervé de fait que relever un constat, et il n’est pas le seul à le faire. Moins les gens ont à perdre, plus la violence – effectivement, dans ces cas-là, une violence aveugle et sans aucun doute pas constructive – apparait comme une « solution » probable.
    La question qui se pose vraiment, c’est pourquoi les gens au pouvoir ne sont pas capables d’arrêter leurs conneries AVANT le déclenchement de la violence. Comment des gens qui s’estiment capables de gouverner un pays peuvent-ils être aveugles au point de ne pas se rendre compte que quelque chose cloche, dans le monde dans lequel nous vivons, et comment ces mêmes personnes peuvent avoir aussi peu d’imagination, qu’ils sont désespérément incapable ne serait-ce que d’envisager des solutions alternatives.
    Un exemple : le blocage des prix de l’essence………. La première fois que j’ai entendu ça, les bras m’en sont tombés (je les ai recousu depuis). Mais comment quelqu’un qui est supposé connaitre un minimum l’état du monde peut présenter une idée aussi profondément débile et mortifère, et la décrire comme étant positive ???? Le pétrole se raréfie, et à grande vitesse. Son prix va inéluctablement exploser. Sa possession engendrera sous peu des guerres autrement plus violentes que l’Afghanistan ou l’Irak. La priorité SUPREME, même pas discutable, est de faire tout ce qu’on peut pour réduire son impact (incommensurable à l’heure actuelle) sur notre vie quotidienne (la nôtre, pas celle des puissants, qui trouveront toujours à en obtenir pour eux-mêmes). A vrai dire, ce n’est pas une priorité, c’est une urgence, et la survie d’une civilisation en dépend : « nous allons bloquer les prix de l’essence à la pompe pendant 3 mois ! »……………….
    Rien que ça justifiait que je ne vote pas pour lui. Rien que ça m’a donné une furieuse envie de prendre une arme et de lui mettre une balle dans la tête (ce que je n’ai pas fait, ayant encore personnellement beaucoup trop à perdre pour me mettre en danger, mais ça pourrait ne pas durer).
    Personne n’a besoin de faire appel à la violence. Elle monte d’elle-même, à force d’accumulation des petites contrariétés, des grandes pertes, et le la disparition de l’espoir.

    Réponse
  141. @Rigel >87 : oui j’avoue que dès dimanche soir sur France 2 j’étais calmé : le cirque avec Thomas Hollande (le dauphin) entre la reine déchue (Ségolène) et le roi sacré… ça valait son pesant de cacahuète… Ce qui me faisait dire que Pujadas est menacé.. Stephane Bern guette le poste…

    @Rigel >143 : je suis d’accord avec ce concept de donner le pouvoir à celui qui ne l’a pas demandé. C’est la base du modèle de la sociocratie, un système de démocratie participative favorisant l’implication, la responsabilité et la compétence, au dépens de l’arrivisme et de la politique (au sens de quête du pouvoir pour le pouvoir), qui fonctionne dans des entreprises aux pays-bas. J’essaierais d’en reparler dès que possible

    Réponse
  142. @Rigel :

    sur la violence et l’appel à la violence : ce que tu dis est vrai, j’en conviens.

    Cependant, s’il n’y a pas besoin d’appels à la violence pour qu’elle advienne quand sont réunies les conditions sociales de son émergence, il y a des appels à la violence qui sont le fait de personnes qui s’imaginent qu’elle permettra un mieux (et à laquelle ils ne comptent certainement pas participer, les autres c’est mieux). C’est à ce comportement que je répondais, et je dois dire que rien ne me permet d’affirmer que Hervé ne fait pas ça, alors que plusieurs choses semblent dire qu’il le fait bien (appeler à la violence sans vouloir y participer, estimant qu’elle permettra que les choses se "purgent", ou s’arrangent, que sais-je).

    Réponse
  143. 137. Le mardi 8 mai 2012, 21:38 par Richard Heiville

    Il y a un malentendu, je n’ai pas voté PS, j’ai voté contre Sarkozy.

    Bon, là, il faudrait quand même mettre les choses au point, et faire preuve d’un minimum de logique. Que tu aies voulu voter contre Sarkozy, je te l’accorde tout à fait, et le comprend très bien. Mais LE FAIT EST que tu as voté PS. Tu peux tourner ça dans tous les sens que tu voudra, le bulletin que tu as glissé dans l’enveloppe dimanche dernier, il était imprimé HOLLANDE, pas CONTRE SARKOZY !!!

    Hollande a été élu avec 51 % et quelques, et je ne l’ai pas entendu dire "30% des gens ont voté pour moi et 21 et quelques contre sarkozy", que je sache.

    Réponse
  144. 147. Le mercredi 9 mai 2012, 19:21 par Boogie

    Personnellement, j’ai lu Hervé, et je l’ai vu se poser sincèrement la question de l’intérêt de repousser au maximum un recours à la violence. Je l’ai vu se demander s’il ne serait pas préférable que les choses empirent le plus vite possible, afin que cette violence éclate le plus tôt possible. Je t’avoue que je me pose la question, et que je ne suis pas loin de penser comme lui. Je crains énormément ces 5 ans de "socialisme", parce que je n’ai aucune confiance en Hollande pour changer quoi que ce soit à la politique économique menée en France pendant ces 10 dernières années. Or, cette politique est définitivement mortifère, l’exemple de la Grèce est là pour nous le rappeler tous les jours, même si les journaux télévisés se gardent bien de trop nous en parler.

    J’entends ici "avec Hollande, ce sera moins pire". Je n’en suis pas certain, mais je l’espère malgré tout. Ceci étant dit, "moins pire" ne suffira pas. Au lieu d’entrer dans le mur à 200 à l’heure, nous nous précipiterons dessus à 150. Le résultat final sera le même : il arrivera un jour, fatalement, ou il faudra inventer une solution nouvelle pour notre civilisation.

    De toute évidence, compter sur les hommes politiques en place (UMP-PS) pour cela est illusoire. Partie intégrante de l’oligarchie, extrêmement riches pour la plupart (et Hollande ne fait pas exception à la règle), ils ont tout à gagner, à titre personnel à ce que rien ne change.
    Cette solution, j’ai cru l’entrevoir – du moins une bonne ébauche – dans le programme du Front de Gauche lors de cette campagne.
    Par nature, je ne suis pas « fan » de quoi que ce soit (fan, sauf erreur de ma part, est un diminutif de fanatique, et le fanatisme, ce n’est pas la meilleure façon de réfléchir). J’ai trouvé que ce programme était original, assez radical, sans être justement excessivement violent, et qu’il était susceptible de mettre en marche une dynamique qui changerait les bases même de notre civilisation. N’étant pas fan, et idiot non plus, je sais que derrière le Front de Gauche, il y a le Parti Communiste, qui s’inscrit bien dans son fonctionnement, comme les partis classiques (UMP-PS), et je n’étais pas convaincu ni des possibilités, ni d’une réelle volonté de ce mouvement à mettre en œuvre leur propre programme. J’ai simplement décidé de leur accorder le bénéfice du doute, parce qu’ils n’ont jamais été au pouvoir en France, donc qu’il n’ont pas trahi, et parce que Mélenchon, qui lui a connu le pouvoir, semblait avoir pris conscience de pas mal de choses, et disposer d’un « minimum de courage politique »(ce qui explique sa sortie du PS).
    Seulement voilà, le Front de Gauche n’a pas rassemblé assez de suffrage pour être en position d’appliquer sa politique. C’est triste, c’est dommage, c’est comme ça. La démocratie ça craint, des fois, on ne fait pas partie de la majorité.

    J’ai personnellement, comme tous ceux qui ont voté Front de Gauche au premier tour, subi des pressions assez intenses de la part de mes proches pour voter Hollande, « pas pour ses idées, mais pour virer Sarkozy ». Même si je comprends cette réaction, je m’y suis personnellement refusé. Je pense que, fondamentalement, la politique qui sera menée dans les 5 prochaines années sera tout à fait comparable à celle de sarkozy (la morgue en moins, c’est sur). Bien sûr, nous aurons le droit à nos quelques mesurettes « sociales », on va augmenter l’allocation de rentrée scolaire (whaouh, quel bien être pour les familles un cadeau de 100 euros par an, c’est sur que ça va changer leur vie), peut-être un peu moins de casse des protections sociales (ça, c’est un espoir que j’ai, pas une certitude, loin de là). Mais dans le principe, il faudra rembourser la dette, sans se poser la moindre question concernant sa légitimité, donc économiser de partout, ce que, bien entendu, nous n’arriverons pas à faire, non parce que nous n’en aurons pas la volonté, mais simplement parce que le niveau de la dette est telle qu’elle n’est d’ores et déjà remboursable, qu’à condition de mettre l’Etat en faillite (mais n’est-ce pas le but final de « la main invisible du marché », après tout ? Il est permis de se poser la question).
    Bref, les choses vont empirer durant ces cinq ans, et de manière exponentielle, j’en ai peur.

    Alors pourquoi ne pas vouloir de la gauche au pouvoir, même si c’est juste pour virer sarkozy ? Simplement parce que dans 5 ans, il y aura une nouvelle élection présidentielle. Parce que dans 5 ans, les français auront réalisé que la gauche (pas le PS, hein, la gauche, ça a son importance) au pouvoir n’a pas fait mieux que la droite. Et connaissait la mémoire des français, ils (nous) penserons même qu’elle a fait pire que Sarkozy.
    Bien sûr (ou du moins, il est permis de l’espérer), en 2017, Mélenchon, ou son équivalent au Front de Gauche sera présent à l’élection. Peut-être présentera-t-il alors un projet aussi intéressant que celui de cette année. Mais voilà, il sera estampillé « gauche de gauche », et après 5 ans de gouvernement « de gauche », son discours sera totalement inaudible par tous ceux qui auront voté « contre sarkozy » en 2012 (à l’exception bien sur des militants du front de gauche). On entendra à coup sur cette réflexion pétrie de l’intelligence caractéristique du français moyen : « on s’est déjà fait enculer par la gauche pendant 5 ans, on va pas voter encore pire ! » (je prends les paris dès maintenant, qu’on l’entendra, celle-là). Et donc, la majorité des français se précipiteront comme un seul homme sur le bulletin, au premier tour M. Le Pen « parce qu’elle dit des choses intéressantes qu’on comprend », et au deuxième tour, lorsque la gauche (toute la gauche, même la fausse) se sera pris une seconde branlée mémorable, même les « socialistes » F. Copé, « parce qu’il faut faire barrage au F.N. ». Ça vous rappelle quelque chose ?

    Bien sûr, c’est de la politique fiction, et rien ne me permet d’affirmer que le futur sera tel que je le décrit, comme rien ne permet d’affirmer à coup sûr que la quantité de matières premières vitales à notre civilisation est en cours de raréfaction galopante, et que ceci aussi, concourra à nous contraindre à inventer un nouveau mode de fonctionnement, mais avouez que l’on commence à disposer d’un faisceau d’indices concordants assez difficile à ignorer – la planification écologique est peut être au programme du front de gauche, elle devrait être l’élément central du programme de tous les partis, sans exception). Pour un militant socialiste, qui croit dans le programme socialiste, bien entendu, cette histoire ne pourra pas être, puisque le quinquennat de Hollande sera forcément une réussite. Mais à partir du moment où je ne crois pas dans l’efficacité de la politique de F. Hollande, c’est l’hypothèse qui me parait la plus probable. Cette hypothèse, je ne peux me résoudre à la voir se réaliser, car elle représente à mes yeux le pire qui puisse arriver à mon pays pour les 20 ans à venir (oui, 20 ans, parce que la politique qu’on mène aujourd’hui fait le monde dans lequel nous vivrons dans 20 ans, ce que tous les politiques, obnubilés par les échéances électorales et la conservation du pouvoir semblent avoir allègrement oublié). Donc en conscience, il m’était impossible de voter Hollande au second tour, la simple raison « virer Sarkozy » ne tenant absolument pas devant l’hypothèse que je viens d’énoncer, bien au contraire.
    Pour finir, une vraie histoire de politique fiction : petite description de ce qui aurait pu se passer si Sarkozy avait été réélu : il continue à faire la même politique, les socialiste continuent de lutter contre sa politique en s’abstenant, même au sénat où ils sont majoritaires, devant des votes comme celui du MES. C’est l’horreur pendant 5 ans (ca, c’est pas de la politique fiction, c’est de l’évidence). En 2017, le discours du Front de gauche, loin d’avoir été affaibli, est d’autant plus audible que le PS aura dévoyé ses convictions pendant 5 ans de plus, les français seront encore plus anti sarkozy, mais ce n’est pas lui qui se représente, il n’en a plus le droit, c’est donc un de ses lieutenant (Copé, Fillon, au choix) qui se fait laminer au premier tour par le FN, de la même façon que le PS se fait laminer par le Front de Gauche. Là, c’est la grande inconnue, mais j’espère que le Front de gauche gagnerai contre le FN malgré tout. Les législatives suivantes verraient triompher la gauche (« vraie » et « fausse »). Les socialistes seraient probablement plus nombreux que le front de gauche, mais qu’importe, en France, le pouvoir est d’abord dans les mains du président, et je pense quand même qu’une partie non négligeable du PS serait perméable à pas mal d’idées du Front de gauche. On arriverait alors peut-être à faire quelque chose d’intéressant.

    Mais tout ça, ce n’est qu’un rêve… Le pouvoir, c’est la finance qui en dispose, et Hollande n’a pas vu son visage, donc elle a encore de très beaux jours devant elle.
    Et pour en revenir à l’idée de base de ce post : « il faudra inventer une solution nouvelle pour notre civilisation. », si les politiques ne la trouvent pas, ou ne l’appliquent pas, ce qui sera le cas pour les cinq prochaines années (et pour beaucoup plus si le scénario que j’ai évoqué se réalise, même partiellement), alors le peule sera contraint de la trouver par lui-même. Il la trouvera lorsqu’il sera à bout de nerf, que l’espoir aura quasiment disparu de leur vie. Cette solution, je le pressent, sera inefficace, aveugle et d’autant plus violente qu’elle sera tardive, comme chaque fois qu’un peuple est désespéré et nous serons passé à côté d’une occasion de faire les choses autrement. Je n’appelle pas à la violence, je ne la souhaite pas, je suis juste lucide et refuse de me mettre la tête dans le sable, c’est tout.

    (désolé pour le nombre, certainement considérable, de fautes d’orthographe et approximations grammaticales. Le texte est long, et je n’ai ni le temps ni le courage de le corriger sérieusement.)

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  145. @Rigel : merci pour ce long propos.
    Pour moi la différence d’approche stratégique repose sur une perception différente de l’élasticité de l’alternance. Pour vous l’alternance pourrait être élastique, plus on tire à droite, plus ça pourrait revenir à gauche. Pour moi j’y vois surtout un glissement. Plus il glisse à droite, moins il revient à gauche. Sarkozy est de la trempe des Reagan ou des Thatcher, ils pénètrent durablement les esprits. Ça n’a donné au mieux en retour que Blair et Obama.

    Ensuite il reste l’hypothèse Mélenchon, un tribun en pleine bourre, de le voir percer progressivement comme a percé la famille Le Pen. Mais la "percée" de Le Pen a duré… 30 ans ! Et ce n’est pas la "droite" au pouvoir qui a freiné sa progression, bien au contraire ! Donc pour aller jusqu’au bout de la symétrie, je ne crois pas que le PS freinera la progression de l’extreme gauche. Elle était très forte sous Jospin, souvenez-vous…

    Réponse
  146. @ceux qui causent de moi

    D’abord, que les choses soient claires, mes enfants sont "autonomes", bientôt je serais libéré de toutes mes chaînes alors que ce soit ducont ou ducond au pouvoir, pour moi je m’en cogne la paillasse je saurais faire parfaitement avec, ma voilure financière peut être réduite au stric minimum avec une pas-loin-d’autarcie. On mange presque pas de viande (des oeufs de nos poules), nous disposons d’un terrain pour faire des légumes si ca se corsait encore plus, un puits pour les arroser et des amis qui permettrait de faire des échanges de graines.
    Nous nous chauffons exclusivement au bois que nous achetons chez un voisin (que nous pourrions même obtenir par troc), la nourriture des animaux est acheté chez un fermier voisin et pourrait même être troquée.

    Je n’ai pas été chez le médecin (ni chez le dentiste) depuis bien 5-7 ans, mes lunettes doivent avoir 4 années au moins [c’est un REFUS de soin car je refuse en payant la sécu d’en être pour un euros chez le médecin et 50 cts par flacon d’homéo à 2 euros.] Donc je fais seul.

    Donc lorsque je parle je ne parle pas pour moi, je pourrais tranquillement rester dans mon coin en retrait de tout et vous laisser vous faire mettre profond pendant que je rigole en mangeant des pop-corns.

    @Pour ceux qui hurleraient que je suis un privilégié, blablabla, moi j’ai pas de toit, blablabla, rsa, blablabla salop de profiteur.
    C’est une situation que j’ai choisi en faisant des sacrifices. Certes j’ai eu plus de chance que la moyenne de pouvoir faire ces sacrifices, mais JE NE SUIS PAS RESPONSABLE de votre situation. Je vous conseille ardemment de vous tourner vers les personnes pour qui vous votez et qui vous font cette vie.

    J’ai quitté une carrière "commerciale" (entendre école de commerce, centres de profits, responsabilité, employés ….) ou je gagnais bien ma vie pour faire de la formation et de l’enseignement. Aujoud’hui je travaille pratiquement à temps plein (cours + prep + réunion + sorties + extras) pour 945 euros et j’enseigne à des 1ère et Terminales en plus des 4 et 3 (donc c’est pas un long fleuve tranquille).

    Pour venir sur le sujet de la violence, OUI JE FERAIS PARTIE DES PREMIERS AU FRONT pour aller casser du politique. Mais attention, pas pour aller faire chier du moins pauvre que nous. Le mec qui gagne 5 000 euros, oui il a une belle vie, oui patin couffin, MAIS CE N’EST PAS L’ENNEMI (même à 10 000 c’est pareil). Mais pour aller égorger du sarko, copé, hollande, vals, et toute la clique. Probablement quelques préfets et autres collabos (attention y a des roses en régions ! ! )

    Enfin, NON je ne souhaite pas la violence, parce que je sais que ce jours là, il y aura que les cons comme moi pour aller au casse pipes et que la bande de branleur qui se tripotent la nouille en blablatant sur voter pour quoi et pour qui et pour qui on se battra, elle restera bien au chaud en se justifiant que eux y z’ont voté et faite le "moins pire" choix. et que c’est juste des révolutionnaires égoïstes qui pensent qu’à leur gueule alors que c’est probablement ceux qui ont le moins à gagner qui iront se battre.

    Et pour terminer, si vous regardez, la violence à toujours été, pour le "peuple" le moyen ultime de se faire entendre, lorsque tout a été épuisé et que la "misère" devient trop insupportable. On peut bien sur relativiser cette misère, mais pour celui qui est concerné, la relativisation n’est pas possible. De plus vous pourrez remarquer que TOUS ceux qui font relativiser sont ceux qui ne sont pas concernés par la situation.

    Par contre, vous remarquerez également que pour les puissants, la violence a toujours été un moyen assez vite employé pour "régler les problèmes".

    Alors j’ai toujours un peu de mal avec les moralisateurs qui viennent nous expliquer que la violence du peuple n’est pas une solution et que la solution qu’ils proposent pour mettre fin à la violence du pouvoir est de choisir le "moins pire".

    Réponse
  147. J’arrive un peu tard dans la discussion, j’ai pas lu les 150 messages (y’en a trop).
    Une remarque, Hervé.

    La violence entraine la violence. Que ce soit celle du peuple ou celle des dirigeants. C’est simple comme loi (c’est de la physique, ou presque), et c’est pour ça que la violence ne sera jamais une solution (perso, je hais la violence et la haine, ce sont mes véritables ennemis), même si ponctuellement, elle peut décoincer une situation.

    C’est pas être moralisateur de dire ça.

    Si vous avez un peu de temps (et que vous ne l’avez pas déjà vue), je vous suggère de jeter un oeil à cette conférence réunissant Etienne Chouard et Myret Zaki à Genève.
    C’est super clair et très enrichissant.

    http://www.youtube.com/embed/TLjq25

    Réponse
  148. 152. Le vendredi 11 mai 2012, 08:14 par saxo

    Il aurait été préférable que vous lisiez les 150 post, en fait. L’intervention d’hervé sur la violence est la suite d’un certain nombre d’échanges.

    151. Le jeudi 10 mai 2012, 23:51 par herve_02

    Presque rien à ajouter à ça, si ce n’est une petite remarque. Vous semblez (c’est du moins ce qu’il m’a semblé comprendre à la lecture de votre post) exonérer les "riches" ("(même à 10 000 c’est pareil). ") de toute responsabilité dans le merdier ambiant, et vous focaliser sur la responsabilité des politiques. Je crois que justement, les collusions entrel es deux mondes (financiers et politiques) sont bien solidaires entre eux.

    150. Le jeudi 10 mai 2012, 17:24 par petit écran de fumée

    Puissiez-vous avoir raison !!!

    Réponse
  149. @Rigel

    je crois que vous n’avez pas compris, à 10 000 euros mensuel, on n’est pas riche, on est juste sur la marche au dessus (ou deux peut être). Ce ne sont pas eux qui dictent la politique aux collabos. Il faut plutôt se tourner vers les bétencourt, vuiton, lagardère, bouygues, gosch, ….

    @ saxo

    Vous êtes bien conditionné par la doxa ambiante, vous devez être heureux en fait. Vous dites que la violence entraîne la violence et vous avez parfaitement raison.

    Lorsqu’un connard, président d’un pays à pas loin de 10 millions de chômeurs et mal employés avec des gens qui ne savent pas ou dormir, ou n’arrivent pas à se chauffer ou se soigner et qui n’a rien fait pour améliorer la situation, explique que c’est un pays d’assistés, je trouve que se sont des propos d’une violence inouïe, venant du RESPONSABLE de la situation. Il mériterait de se retrouver dans un cave à se faire passer à la gégéne, juste pour rigoler.

    La "tension" qui a pu être observée lors de cette campagne n’est qu’une sublimation de la violence contenue dans le corps social. Les moutons se sont calmés à cause de l’enfumage du flamby (ça marche aussi avec les abeilles) ils pourront se faire tondre tranquillement pendant que les sirènes du vote utile et de la continuation de la situation actuelle (manque de couilles pour désirer le changement) vont nous bassiner avec, de toute façon, c’est le moins pire, démocratie, blablabla le genre de truc qu’on peut lire depuis 10 jours.

    J’ai lu un billet de @si, sur le journaliste viré pour le "baisez utile". Ca aurait été sarko, tout le monde serait dans la rue, là tout le monde trouve ca normal. Je crois que le terme de moutons pour les gauche de droite façon ps c’est encore très très sympa comme terme, presque un compliment. En fait, je crois que les votant "ps" font partie de la catégorie de population qui vont avoir un avantage avec l’autre flan : peut être un peu plus de prestation sociale, ou un métier plus "stable", ou être moins emmerdé par les ‘corps intermédiaires’ et qui s’en branlent que rien ne changera dans le fond et qu’on ne fera que prendre sur ceux de la marche du dessus pour leur donner, transformant ceux de la marche du dessus en pauvre comme eux. Ca c’est de la justice…. de cons.

    Réponse
  150. @hervé_02

    A bien te lire tu es un héros. Un de ceux qui "ira au front", un de ceux qui "aura le moins à gagner à aller se battre" mais qui ira quand même. (parmi ceux qui iront friter, je parie cher qu’il n’y en aura pas lourd qui "n’auront rien à gagner"… on y a va au contraire quand on a rien à perdre, c’est à dire tout à gagner.)

    Un héros qui a élevé ses enfants, fait des choix cruciaux et qui est désintéressé.

    Un héros bien sûr qui s’oppose aux "cons" et aux autres qui se "tripotent la nouille", ainsi bien évidemment qu’aux "moralisateurs".

    Finalement, faire des écoles de commerce ça marque un discours, quand même.

    Réponse
  151. @boogie

    j’avais pas envie de répondre tellement j’ai un peu pitié, mais je vais le faire quand même.

    Non je ne suis pas un héros, mais j’suis pas un abrutis non plus. L’avantage quand on a été à l’école, qu’on a pris du recul et qu’on réfléchit, c’est qu’on voir arriver gros comme une maison le beau discours bien …. gras et farcie de sous entendu.

    Ca vous défrise qu’on ne puisse pas penser comme vous, il est là le fond du problème. Vous avez décidé il y a bien longtemps que j’étais un gros beauf qui parle de violence entre le pastis et la cahouette. Et puis en fait lorsque j’explique ben que j’suis pas le beauf de base, changement de régime, je deviens le mec donc le discours est marqué par l’école de commerce. et probablement au prochain post que je serais le donneur de leçon. Enfin je suis tout au gré de vos envies pour pouvoir y coller vos fantasmes du contradicteur.

    Maintenant , rassurez-vous lorsque je vois des gens comme vous qui sautent à pied joints sur les autres j’ai juste envie de ne rien faire et couler ma vie tranquillement dans mon coin pénard.

    Cela va vous rassurer vous pourrez gérer vous même le monde qui vous entoure, vous avez gagné l’évitement des emmerdes avec les gros beauf au discours formés par l’école de commerce qui vous laisserons vous démerdez seul le jour ou vous aurez besoin des autres.

    Vous n’avez pas besoin de moi, je n’ai pas besoin de vous le monde est suffisamment grand pour ne pas avoir besoin de se parler ou de se croiser : la vie est belle comme dirait l’artiste.

    Réponse
  152. @ Hervé_02 :

    Il faut savoir que ça ne me dérange pas du tout que tu penses ce que tu penses. Mais il est vrai que j’apporte la contradiction : tu produis ici le type même de "discours fort" structuré autour d’un ton globalement péremptoire. Genre : "de mon point de vue social, et grâce à mes grandes qualités, j’ai tout compris, laissez-moi vous epxliquer : il y a les cons, les moralisteurs, les machins et les trucs, et si ça continue je vais égorger Copé".

    Et répondre à ce type de sorties, quelles que soient d’ailleurs l’opinion véhiculée derrière, ça me plaît beaucoup, j’avoue. J’aime quand ça frite et qu’on se désosse (symboliquement, cela va de soi). Ça apporte toujours quelque chose – mais rien à voir avec la manie de la projection que tu me prêtes : je ne t’imagine pas comme tu le penses, c’est à dire caricaturalement. Mon sarcasme sur le discours "école de commerce" était destiné à mettre en valeur les côtés bravaches et uniquement centré sur la responsabilité individuelle de ce que tu as écris.

    Le passage que je préfère, c’est quand tu dis que ceux qui gagnent 10 000 euros par mois ne sont pas des ennemis, et que tu sous entends que le prolo casqué qui te fera face quand tu voudras aller faucher la mafia sarkozyste avec ton couteau n’aura qu’à bien se tenir.

    Ceci étant dit je ne souhaite pas "sauter à pieds joints dans les autres". J’ai par contre une tendance héritée de ma petite enfance à être absolument allergique au mépris, qui est bien la seule chose qui fait émerger le mien.

    Réponse
  153. 154. Le vendredi 11 mai 2012, 19:02 par herve_02

    Oups, désolé ! Mais bon, il faut bien reconnaitre que je suis assez limité intellectuellement, donc il est un peu normal que je n’aies pas compris. Après tout, je suis qu’un pauvre ouvrier gagnant à peine plus que le smic. Je n’avais pas intégré que les gens qui gagnaient 10000 euros par mois ne faisaient pas partie des 5% de la population la plus riche, et que seule une trentaine de personnes en france "dictent la politique". Désolé.

    Réponse
  154. 154. Le vendredi 11 mai 2012, 19:02 par herve_02

    Oups, désolé ! Mais bon, il faut bien reconnaitre que je suis assez limité intellectuellement, donc il est un peu normal que je n’aies pas compris. Après tout, je suis qu’un pauvre ouvrier gagnant à peine plus que le smic. Je n’avais pas intégré que les gens qui gagnaient 10000 euros par mois ne faisaient pas partie des 5% de la population la plus riche, et que seule une trentaine de personnes en france "dictent la politique". Désolé.

    Réponse
  155. Alors, on en est où ?

    J’ai l’impression que "bouh, le vialain capitalisme", ça fait un peu 6 ou 7 ans maintenant que tous les 2 ou 3 jours tu viens nous le redire que c’est pas bien.

    Mais sinon, à part vomir le système et enchainer les commentaires, qu’est ce qui avance ?

    Réponse
  156. Pour abonder dans le sens pris par herve_02 post 160 :

    "30 trillions d’euros (1 trillion : un milliard de milliard), c’est la valeur globale des actifs détenus au nom de leurs clients _ principalement des banques_ par Clearstream et Euroclear en 2012."
    Denis ROBERT – Sinemensuel de mai.

    Savoureusement illustré par un dessin de Lindingre où un picsou obèse plongé dans des liasses de fric clame :
    « Nous on voudrait bien participer à l’effort fiscal !
    Mais personne ne nous le demande »
    Participons, et faisons participer donc. 😀

    Réponse
  157. @rigel

    Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire et tu le sais bien, mais si tu penses que ton ennemi c’est le mec à 10 000 euros par mois, je crois que tu te trompes d’ennemi. Oui il fait partie des 5 % les plus riches, mais s’il doit travailler pour avoir cet argent il ne te le prends pas dans ta poche et si on enlève les salaires de ces gens là ca ferait à peine une augmentation de 10 euros par personne, peut être moins. La seul justice serait d’en faire un aussi pauvre que toi ? se serait plutôt que de te faire un aussi "riche" que lui ?

    Pour te donner un ordre d’idée, lilianne c’est 34 000 000 millions par mois. arnault c’est un petit joueur à 4 000 000 par ans. Le mec à 10 000 euros oui il va voter sarko ou copé, mais il n’est pas capable de lui donner du fric au point d’influer sur sa campagne. Celui qui infléchie la politique sur acta, lopsi, tout ce qui piétine nos droits, c’est pas le cadre sup à 10 000 euros par moi, mais michel combes, fortoux, bompart … et je peux te dire que 10 000 euros par moi c’est peut être même pas leur frais de resto.

    Ceux qui nous piétinent ont réussi à monter les gens les uns contre les autres. Tout le monde hurle que le nabot ait choisi l’arabe comme ennemi et vous faites la même chose avec le cadre supérieur qui ne fait qu’appliquer ce qu’on lui dit sinon il est mis dehors.

    enfin…..

    Réponse
  158. Il est vrai que le cadre supérieur à 10 000 euros subit des discriminations intolérables, et est la cible d’une ‘haine des demis-riches’ absolument injustifiable.

    D’ailleurs sa situation est tout à fait symétrique à celle de la haine anti-musulman – écoutez les médias pour vous apercevoir à quel point l’idéologie anti-cadre sup’ est partout !

    De plus il ne joue aucun rôle dans la société et ne porte aucune responsabilité dans la dégradation générales des conditions de travail. Il ne fait que faire ce qu’on lui dit. Comme une sorte de fonctionnaire en fait.

    Par ailleurs si généralement il aime les SUV tout autant qu’avoir trois ou quatre maisons son salaire représente quand même à peine le budget PQ de Bernard Arnault. Il a donc une sorte de conscience écologique quelque part.

    Non, ne nous trompons pas de colère : nous ne sommes pas assez finauds pour l’être à la fois contre eux et contre l’oligarchie. Il faut choisir, la nuance n’est pas à notre portée.

    Réponse
  159. Il est vrai que le cadre supérieur à 10 000 euros subit des discriminations intolérables, et est la cible d’une ‘haine des demis-riches’ absolument injustifiable.

    D’ailleurs sa situation est tout à fait symétrique à celle de la haine anti-musulman – écoutez les médias pour vous apercevoir à quel point l’idéologie anti-cadre sup’ est partout !

    De plus il ne joue aucun rôle dans la société et ne porte aucune responsabilité dans la dégradation générales des conditions de travail. Il ne fait que faire ce qu’on lui dit. Comme une sorte de fonctionnaire en fait.

    Par ailleurs si généralement il aime les SUV tout autant qu’avoir trois ou quatre maisons son salaire représente quand même à peine le budget PQ de Bernard Arnault. Il a donc une sorte de conscience écologique quelque part.

    Non, ne nous trompons pas de colère : nous ne sommes pas assez finauds pour l’être à la fois contre eux et contre l’oligarchie. Il faut choisir, la nuance n’est pas à notre portée.

    Réponse
  160. @boogie

    toujours aussi sympa, un vrai plaisir,

    mais ce n’est pas grave il n’y a pas besoin de chercher à comprendre pourquoi depuis 10 ans, rien ne bouge.

    Non vous n’êtes pas assez finaud, vous en faites la preuve à chacune de vos interventions.

    On s’était dit que chacun restait de son coté et que l’on ne se parlait plus.

    Réponse
  161. On ne peut reprocher à une personne de gagner un salaire de 10 000 euro mensuel pour vivre et faire vivre sa famille, on peut même dire que ce salaire devrait être la norme et non l’exception social à hauteur de 5% de la population française.

    Plus les privilèges sont élevés les uns par-dessus les autres, plus il devient difficile à ceux qui en reçoivent les prébendes supérieures de se définir solidairement avec les moins privilégiés qu’eux.

    C’est le principe du "pire amidalisme" en place que d’œuvrer à ces discriminations de revenus afin de dissocier davantage le tissu social général, davantage même que par la culture ou autres…

    C’est aussi la base du principe de la méritocratie inclus dans la démocratie. La démocratie distingue implicitement les mérites attribués à chacun !

    Aujourd’hui, il devient nécessaire de prendre un point de vue différent de cette méritocratie et de parvenir à saisir ce qu’est réellement l’anarchie sociale.
    L’anarchie est l’anti-chaos tel qu’il est produit aujourd’hui sous prétexte de régulations et autres manipulations qui ne visent en fait qu’à instaurer des privilèges tout au long d’une échelle méritocratique insupportable à constater au quotidien.

    D’un point de vue méritocrate, les circonstances qui amènent les uns à disposer de davantage de qualité dans leur vie sociale est pour l’essentiel lié à leur capacité propre pour mener leur existence vers cette abondance, sans plus.
    Mais en quoi circonstanciellement peut-on se trouver ainsi surévalué ou dévalué dans nos existences ?
    Depuis les circonstances intellectuelles jusqu’aux circonstances matérielles, en quoi plus de mérite peuvent-ils être établis ?

    Par exemple, le toutou qui vit chez nous possède des facultés particulières qui lui font vivre une vie de privilégié lorsqu’il hume l’air ou le sol avec des sensations que nous ne partagerons jamais avec lui.
    Toutou est donc d’une méritocratie supérieure à la notre dans ce domaine et pourtant toutou partage son quotidien dans notre famille sans aucun privilège particulier comme nous ne nous en accordons aucun sur lui du fait de nos propres facultés humaines.

    Ainsi, pareillement entre les humains, chacun mène sa vie de la manière la plus réaliste possible pour et par lui-même et n’a pas a subir de préjugés sociaux car
    il n’y a aucun mérite à cela.
    Seul le respect le plus absolu devrait apparaître entre nous, aussi différents que nous soyons les uns par rapport aux autres.

    On peut d’ailleurs constater que la première des discrimination instaurées évidente est celle faite à la féminité.
    En quoi être de sexe masculin ou féminin implique que l’on soit plus ou moins méritant(e) ?
    Et nous pouvons suivre le déplacement de cette première discrimination tout au long des discriminations sociales instituées.

    Afin de parvenir à une analyse sociale qui nous soit propre et non plus institutionnalisée, nous devons ôter nos œillères culturelles et prendre un point de vue réaliste sur notre vie sociale, un point de vue digne propre à chacun.
    Pour cela, nous devons nous dessaisir du point de vue confortable de la démocratie qui se prétend « le moins pire des systèmes sociaux républicains » et bâtir chacun notre éthique sociale selon les circonstances réelles rencontrées et non selon des règles institutionnalisées. Parvenir à vivre individuellement avec nos incertitudes et à lutter collectivement contre le chaos des privilèges sociaux orchestrés/assénés démocratiquement dans les républiques actuelles.
    Être anarchiste quoi. 🙂

    Réponse
  162. On ne peut reprocher à une personne de gagner un salaire de 10 000 euro mensuel pour vivre et faire vivre sa famille, on peut même dire que ce salaire devrait être la norme et non l’exception social à hauteur de 5% de la population française.

    Plus les privilèges sont élevés les uns par-dessus les autres, plus il devient difficile à ceux qui en reçoivent les prébendes supérieures de se définir solidairement avec les moins privilégiés qu’eux.

    C’est le principe du "pire amidalisme" en place que d’œuvrer à ces discriminations de revenus afin de dissocier davantage le tissu social général, davantage même que par la culture ou autres…

    C’est aussi la base du principe de la méritocratie inclus dans la démocratie. La démocratie distingue implicitement les mérites attribués à chacun !

    Aujourd’hui, il devient nécessaire de prendre un point de vue différent de cette méritocratie et de parvenir à saisir ce qu’est réellement l’anarchie sociale.
    L’anarchie est l’anti-chaos tel qu’il est produit aujourd’hui sous prétexte de régulations et autres manipulations qui ne visent en fait qu’à instaurer des privilèges tout au long d’une échelle méritocratique insupportable à constater au quotidien.

    D’un point de vue méritocrate, les circonstances qui amènent les uns à disposer de davantage de qualité dans leur vie sociale est pour l’essentiel lié à leur capacité propre pour mener leur existence vers cette abondance, sans plus.
    Mais en quoi circonstanciellement peut-on se trouver ainsi surévalué ou dévalué dans nos existences ?
    Depuis les circonstances intellectuelles jusqu’aux circonstances matérielles, en quoi plus de mérite peuvent-ils être établis ?

    Par exemple, le toutou qui vit chez nous possède des facultés particulières qui lui font vivre une vie de privilégié lorsqu’il hume l’air ou le sol avec des sensations que nous ne partagerons jamais avec lui.
    Toutou est donc d’une méritocratie supérieure à la notre dans ce domaine et pourtant toutou partage son quotidien dans notre famille sans aucun privilège particulier comme nous ne nous en accordons aucun sur lui du fait de nos propres facultés humaines.

    Ainsi, pareillement entre les humains, chacun mène sa vie de la manière la plus réaliste possible pour et par lui-même et n’a pas a subir de préjugés sociaux car
    il n’y a aucun mérite à cela.
    Seul le respect le plus absolu devrait apparaître entre nous, aussi différents que nous soyons les uns par rapport aux autres.

    On peut d’ailleurs constater que la première des discrimination instaurées évidente est celle faite à la féminité.
    En quoi être de sexe masculin ou féminin implique que l’on soit plus ou moins méritant(e) ?
    Et nous pouvons suivre le déplacement de cette première discrimination tout au long des discriminations sociales instituées.

    Afin de parvenir à une analyse sociale qui nous soit propre et non plus institutionnalisée, nous devons ôter nos œillères culturelles et prendre un point de vue réaliste sur notre vie sociale, un point de vue digne propre à chacun.
    Pour cela, nous devons nous dessaisir du point de vue confortable de la démocratie qui se prétend « le moins pire des systèmes sociaux républicains » et bâtir chacun notre éthique sociale selon les circonstances réelles rencontrées et non selon des règles institutionnalisées. Parvenir à vivre individuellement avec nos incertitudes et à lutter collectivement contre le chaos des privilèges sociaux orchestrés/assénés démocratiquement dans les républiques actuelles.
    Être anarchiste quoi. 🙂

    Réponse
  163. 160. Le mardi 15 mai 2012, 19:21 par herve_02

    J’ai jamais dit que les mecs à 10000 euros étaient les seuls à être mes ennemis, du moins il ne me semble pas. Mais les discours à la "moi, je suis pas riche, regarde le type d’à côté, il gagne 3 fois plus que moi. Lui, il est rivhe, lui c’est un salaud, pas moi, ça va bien 2 minutes". C’est marrant comme les fautifs, c’est toujours les autres. Je suis sur que si tu poses la question à Arnaud, il te répondra, "oui, mais moi, je suis pas riche, regarde bétencourt. C’est elle le problème". Un bonne fois pour toutes, le fait qu’il y ait les plus riches n’exonère EN AUCUN CAS les juste riches de balayer leur propre merde et de reconnaitre leur responsabilité dans le bordel ambiant.

    Moi, comme je gagne pas énormément d’argent, j’ai rien à me reprocher. Ben tiens ! moi, je suis tout beau tout gentil. Sauf que si je regarde objectivement les choses, le simple fait d’avoir le mode de vie que j’ai participe au fait que le dixième de la planète crève de faim. Ok, je suis pas le seul fautif, ni le pire, et de loin. Ca veut pas dire pour autant que j’y suis pour rien.
    Parcer que si moi, je considère que j’y suis pour rien, alros le gars qui gagne deux fois plus que moi, il n’y est pas pour grand chose, et il a donc légitimement le droit de penser qu’il n’y est pour rien aussi, et celui qui gagne deux fois plus que lui, ben………..
    Comment faire en sorte que rien ne change, et que tout le monde puisse tranquillement s’enfermer dans sa bonne conscience. Ca t’arrange ? ben moi pas.

    Réponse
  164. 163. Le mercredi 16 mai 2012, 00:29 par herve_02

    Je ne suis ni "sympa" ni "méchant", je t’apporte la contradiction – certes avec un brin de rire sardon, je te l’accorde.

    Comme tu es le seul à chercher à comprendre et le seul à comprendre, je comprends que tu t’énerves après moi. C’est normal. Quand on est un ancien écolier de commerce, on est un leader en tout, c’est naturel. Même quand on est devenu gauchiste on est meilleur que les autres, on a une analyse basé sur une étude de marché très complète et affûtée, rien ne nous échappe, surtout pas les biais possiblement induit par l’absence de réflexivité de son propre point de vue social.

    On a tellement l’habitude d’être chef d’ailleurs qu’on confond le "je" et le "on", comme dans :

    "On s’était dit que chacun restait de son coté et que l’on ne se parlait plus."

    Je prends comme un délectable compliment le fait d’être considéré comme pas assez finaud par un mec qui passe son temps à vitupérer sur la bêtise générale tout en lâchant des analyses aussi sophistiquées et opératoires qu’une sortie de Jean-François Copé.

    Au plaisir de te lire nous expliquer encore pourquoi "depuis dix ans rien ne change".

    Réponse
  165. 163. Le mercredi 16 mai 2012, 00:29 par herve_02

    Je ne suis ni "sympa" ni "méchant", je t’apporte la contradiction – certes avec un brin de rire sardon, je te l’accorde.

    Comme tu es le seul à chercher à comprendre et le seul à comprendre, je comprends que tu t’énerves après moi. C’est normal. Quand on est un ancien écolier de commerce, on est un leader en tout, c’est naturel. Même quand on est devenu gauchiste on est meilleur que les autres, on a une analyse basé sur une étude de marché très complète et affûtée, rien ne nous échappe, surtout pas les biais possiblement induit par l’absence de réflexivité de son propre point de vue social.

    On a tellement l’habitude d’être chef d’ailleurs qu’on confond le "je" et le "on", comme dans :

    "On s’était dit que chacun restait de son coté et que l’on ne se parlait plus."

    Je prends comme un délectable compliment le fait d’être considéré comme pas assez finaud par un mec qui passe son temps à vitupérer sur la bêtise générale tout en lâchant des analyses aussi sophistiquées et opératoires qu’une sortie de Jean-François Copé.

    Au plaisir de te lire nous expliquer encore pourquoi "depuis dix ans rien ne change".

    Réponse
  166. Je note qu’avec nos 1300€ pour 3 personnes, nous sommes tous de même des riches pour quelques % (mais pas beaucoup, certes) de notre population nationale et probablement des salauds de profiteurs pour 60 à 70% de l’humanité.

    Réponse
  167. Je note qu’avec nos 1300€ pour 3 personnes, nous sommes tous de même des riches pour quelques % (mais pas beaucoup, certes) de notre population nationale et probablement des salauds de profiteurs pour 60 à 70% de l’humanité.

    Réponse
  168. Le revenu médian pour une personne est de 1 350 euros par mois. Il est de 2 350 euros pour un ménage.

    Le revenu médian, pour mémoire : 50% au dessus, 50% au dessous.

    Seulement 5% de la population salarié a un revenu supérieur à 3 500 euros.

    Avec 1 300 euros pour 3 Agnès il est clair qu’il y a très peu de personnes qui peuvent vous considérer comme des profiteurs. C’est peu de dire qu’ils et elles ne représentent que quelques pourcents.

    Et puis cette façon de replacer l’échelle de rémunération en relativisant les positions dans le style ‘on est toujours le profiteur d’un autre", ça ne résiste pas à l’analyse : il y a un seuil de revenu où on observe une tendance majoritaire à accroître son patrimoine, notamment immobilier (qu’on ne prend pas en compte en comparant les revenus). Et le patrimoine est encore plus inégalement réparti que les revenus, et encore plus concentré.

    Comme l’écrivait récemment Pierre Souchon dans Fakir, un des marqueurs de la bourgeoisie c’est la multiterritorialité. Ils ont des maisons partout. A partir de deux je trouve déjà que c’est un scandale, à titre personnel.

    Moi je ne pense pas que gagner 10 000 euros soit un aboutissement : j’en gagne à peine 1 200, et ça me va très bien, je ne me considère pas comme pauvre et je ne manque de rien.

    Non, ce qui cloche avec les "hauts revenus’ c’est tout l’attirail qui va avec, le plus souvent : la domination sociale, le sentiment d’une plus grande légitimité à s’exprimer sur les affaires publiques (et à les prendre en main), les petits soins dont ils et elles sont l’objet de la part de l’industrie en général, que cette dernière soit médiatique ou autre.

    Je ne me sens pas du tout "profiteur" de quoi que ce soit, malgré que je conduise une voiture. Et je n’aurai aucune honte face à quelqu’un qui viendrait m’expliquer que je suis un profiteur : c’est tout à fait faux.

    Réponse
  169. Le revenu médian pour une personne est de 1 350 euros par mois. Il est de 2 350 euros pour un ménage.

    Le revenu médian, pour mémoire : 50% au dessus, 50% au dessous.

    Seulement 5% de la population salarié a un revenu supérieur à 3 500 euros.

    Avec 1 300 euros pour 3 Agnès il est clair qu’il y a très peu de personnes qui peuvent vous considérer comme des profiteurs. C’est peu de dire qu’ils et elles ne représentent que quelques pourcents.

    Et puis cette façon de replacer l’échelle de rémunération en relativisant les positions dans le style ‘on est toujours le profiteur d’un autre", ça ne résiste pas à l’analyse : il y a un seuil de revenu où on observe une tendance majoritaire à accroître son patrimoine, notamment immobilier (qu’on ne prend pas en compte en comparant les revenus). Et le patrimoine est encore plus inégalement réparti que les revenus, et encore plus concentré.

    Comme l’écrivait récemment Pierre Souchon dans Fakir, un des marqueurs de la bourgeoisie c’est la multiterritorialité. Ils ont des maisons partout. A partir de deux je trouve déjà que c’est un scandale, à titre personnel.

    Moi je ne pense pas que gagner 10 000 euros soit un aboutissement : j’en gagne à peine 1 200, et ça me va très bien, je ne me considère pas comme pauvre et je ne manque de rien.

    Non, ce qui cloche avec les "hauts revenus’ c’est tout l’attirail qui va avec, le plus souvent : la domination sociale, le sentiment d’une plus grande légitimité à s’exprimer sur les affaires publiques (et à les prendre en main), les petits soins dont ils et elles sont l’objet de la part de l’industrie en général, que cette dernière soit médiatique ou autre.

    Je ne me sens pas du tout "profiteur" de quoi que ce soit, malgré que je conduise une voiture. Et je n’aurai aucune honte face à quelqu’un qui viendrait m’expliquer que je suis un profiteur : c’est tout à fait faux.

    Réponse
  170. 167. Le mercredi 16 mai 2012, 15:01 par Agnès Maillard

    Avec 1300 euros par mois pour trois personnes, je ne vois pas trop comment tu pourrais être considérée comme "un salaud de profiteur". Il n’en reste pas moins que tu as un toit sur le tête, de quoi manger à ta faim, et de l’eau potable "à volonté", ce qui fait de toi une partie des 50% des privilégiés de la planète. C’est pas un reproche, c’est pas de ta faute, ca n’empêche pas de se battre pour que sa vie soit meilleure, mais il me semble qu’il n’est pas forcément inutile de garder cela à l’esprit de temps en temps.
    "L’avantage" que tu as par rapport à quelqu’un comme moi, c’est que tu participes probablement beaucoup moins à "l’enfer" que vivent 50% des êtres humains qui peuplent cette planète. Ca te permet peut-être de mieux dormir la nuit (mais même ça, c’est pas sur).

    Réponse
  171. « La théorie, c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne… et personne ne sait pourquoi ! »

    Albert Einstein

    Il est temps que les choses changent, que les consciences évolues.
    S’il vous plait prenez le temps de regarder ceci et d y réfléchir.
    Et parlez-en.
    http://www.youtube.com/watch?v=Kv27

    Réponse
  172. « La théorie, c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne… et personne ne sait pourquoi ! »

    Albert Einstein

    Il est temps que les choses changent, que les consciences évolues.
    S’il vous plait prenez le temps de regarder ceci et d y réfléchir.
    Et parlez-en.
    http://www.youtube.com/watch?v=Kv27

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