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Le jour le plus long

Par Agnès Maillard
18 février 2005

Vous avez enfin décidé d’arrêter de fumer. Pistes pour un sevrage réussi…

Certains prétendent que l’idéal est d’arrêter de fumer pendant les vacances, loin du stress de la vie quotidienne… certes, cela peut sembler plus facile, mais il faudra bien y retourner, à la vie quotidienne, et gare à la rechute.

Le meilleur jour pour arrêter de fumer, c’est celui que vous avez choisi!

Un bon jour de semaine, un jour comme les autres, bien plongé dans la routine, le stress et les tentations. L’idéal, c’est de prévoir ce jour un peu à l’avance et en avertir abondamment votre entourage, comme une prise de rendez-vous : « lundi, j’arrête!« . Effectivement, vous n’arrêtez pas seul de fumer, tout votre entourage est concerné. Vos collègues, votre famille, vos amis. L’annoncer à l’avance vous permet de vous renforcer dans votre détermination et vous interdit, quelque part, de vous déballonner au dernier moment.
Le sevrage tabagique est une épreuve difficile à surmonter. Vous avez un peu optimisé vos chances si vous avez suivi peu ou prou la méthode d’évaluation de la dépendance que je propose : vous avez significativement réduit votre consommation de cigarettes, vous êtes déjà dans une démarche d’arrêt depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Vous absorbez déjà moins de nicotine au quotidien. Même si le manque est une chose difficile à surmonter, une consommation réduite est déjà un atout. Sinon, vous pouvez foncer dans le sevrage musclé : direct du tout au rien!

Patch ou pas patch?

Le patch est sensé faciliter le sevrage tabagique en fournissant directement votre dose de nicotine dans le sang… Le problème, c’est que c’est justement de la nicotine que vous devez vous séparer dans un premier temps. Le patch fait un peu office de béquille, d’aide, de refuge, comme les gommes à mâcher. C’est surtout un formidable marché en pleine expansion qui génère un maximum d’argent sur le dos des fumeurs. Si vous voulez vraiment une aide au sevrage, tentez le sevrage à deux : arrêter de fumer en même temps qu’un copain, un membre de votre famille ou un collègue avec lequel vous vous entendez bien et dont vous savez qu’il est fortement motivé. Vous créez ainsi un binôme anti-tabac très efficace avec ce but : celui qui tient le plus longtemps a gagné!
Personnellement, j’ai arrêté sans patch et avec un ami. Le sevrage nicotinique est très dur les 3 premiers jours et le besoin s’estompe en une semaine, 15 jours, selon votre degré de dépendance. Pour ma part, je pense que ce n’est pas ce sevrage-là qui pose le plus de difficulté, c’est le sevrage comportemental. C’est pour cela que je pense que surmonter sans chimie le sevrage nicotinique est une bonne victoire qui donne confiance pour la suite. Mon ami fumait beaucoup plus que moi. Il a arrêté du jour au lendemain : ça a dû être très dur pour lui. Chaque fois que j’avais un petit coup de mou, je me disais : « s’il arrive à tenir, il n’y a pas de raison que je n’y arrive pas!« . On tient depuis 3 ans.
Au début, on en parlait : le manque, l’envie. Surtout les premiers jours, quand on ne pense qu’à ça! Tout le temps! C’est terrible. On échangeait nos stratégies d’évitement personnelles. C’est un soutient discret, mais très important. Savoir que l’on n’est pas seul!

Le jour le plus long

La veille, faites-vous plaisir, explosez-vous la gueule au tabac! Rien de tel qu’une orgie tabagique pour donner envie de vomir le lendemain à la vue d’une clope. Fêtez abondamment votre dernier jour de vie tabagique, faites une cérémonie de la dernière clope, faites votre deuil du cendrier.

Comme Jim Jarmusch le montre si bien dans son film Coffe and Cigarettes[1], rien n’accompagne mieux la clope que l’expresso. Mais vraiment rien! Le café appelle la cigarette, comme l’apéro ou les discussions de fin de soirée au troquet. Autant le dire tout de suite : arrêter de fumer, c’est changer de vie!

Dès le premier jour :

  • Remplacez totalement le café par le thé ou le chocolat
  • Profitez-en pour faire l’impasse sur l’alcool, les apéros, les bières entre potes, le vin pendant les repas.[2]
  • Votre maison est devenu un lieu non fumeur, définitivement.[3]
  • Votre voiture itou! Ça tombe sous le sens.
  • Votre zone de travail aussi. Faites la honte aux récalcitrants « c’est comme ça que tu me soutiens dans mon chemin de croix?« 
  • Soyez actif! Les premiers jours, le tabac va occuper toutes vos pensées, vos mains chercheront le paquet et le briquet, malgré vous. C’est pour cela que je conseille d’être au boulot.
  • Repensez votre rapport à la nourriture. La cigarette aime les bons gros repas plantureux et gras. Comme vous allez avoir un manque oral, vous risquez de compenser par la bouffe. Mangez bien à chaque repas, privilégiez les légumes en quantité. Vous devez absolument recommencer à petit-déjeuner. Si vous en avez besoin, prenez un goûter. Mais en dehors de ces 4 repas, n’avalez rien d’autre que de l’eau. Votre bouche a besoin d’être occupée. Vous allez retrouver l’odorat et donc le goût et donc un appétit féroce : mangez bien, mais mangez mieux. Sachez que quelle que soit la quantité de nourriture absorbée, la sensation de satiété arrive au bout de 20 minutes : mangez lentement! Mais ne vous faites pas d’illusion, vous allez probablement gagner une taille de fringue.
  • Faites de l’exercice. Je hais le sport, mais la marche peut donner de bonnes sensations sans vous coûter une fortune en équipement et abonnement divers. Bougez-vous, les premiers jours, votre ennemi, c’est l’ennui, lui aussi appelle la clope.
  • Résistez! Plus les heures passent, plus l’envie est forte. Vous ne pensez qu’à ça : tirer une latte, une toute petite latte, la dernière pour la route. Trouvez une joie sadique à résister à l’appel de la clope et à sentir le reflux du besoin.
  • Reposez-vous! Quand la journée est finie, ne prolongez pas la soirée outre mesure. Sans la cigarette, vous êtes un peu crevé, pas mal irritable, vous passez votre temps à lutter contre vous-même : couchez-vous et dormez!

Une seule règle : pas de clopes, plus jamais.

Vous allez avoir envie de flancher toutes les 10 minutes. C’est normal. Plongez-vous dans autre chose et si ça ne marche pas, souvenez-vous de vos motivations, de ce qui vous a poussé à vous engager dans le processus de sevrage! Vous alimentez votre volonté. Vous recherchez le soutien de vos proches. Étranglez sans vergogne celui qui vous balance « Si c’est pour faire chier, t’as qu’à recommencer à fumer!«  »[4].

  • Fuyez toutes les situations que vous aviez identifiées comme favorisant la prise tabagique.
  • Dites-vous que ce n’est qu’un très mauvais moment à passer. Mais que cela ne durera pas si longtemps que ça.
  • Gravez dans votre mémoire tous les sales moment que vous êtes en train de traverser : vous utiliserez ensuite ces souvenirs pour éviter la rechute « Ce serait dommage de replonger maintenant, alors que j’ai déjà surmonté tout ça!« 
  • Une seule pensée : Tenir! Encore! Et encore!

Le sevrage nicotinique est une lutte de tous les instants dont vous pouvez sortir victorieux.

Ensuite, débarrassé du manque physique, vous allez devoir apprendre à vivre sans cigarette.

A suivre…


Note aux fumeurs de joints

On n’en parle pas assez, mais dans la population de ceux qui souhaitent arrêter de fumer, il y a aussi des fumeurs de joints. Le problème du fumeur de joint, c’est qu’il est amené à mettre un peu de tabac dans chaque pétard. Et donc, il se retrouve à continuer à fumer de la nicotine.
Nous n’allons pas entrer dans le débat un peu stérile de savoir où est la drogue. Tout ce que je sais, c’est qu’il est nettement plus difficile d’arrêter la cigarette que le pétard.
En gros, le sevrage tabagique ne fonctionne que s’il est total, ce qui exclue de fait les pétards avec mélange de tabac. Personnellement, je conseillerais d’arrêter les deux, le tabac et le shit. Pour ne pas cumuler les handicaps, il est préférable d’arrêter le shit bien avant le tabac. Mais je pense qu’il est illusoire de vouloir se libérer du tabac tout en continuant le nougat.
Il y a bien sûr l’option du pétard à l’herbe, sans tabac. Mais l’herbe est difficile à obtenir sous nos latitudes et cela ne résout en rien la problématique de la dépendance comportementale, très forte à moyenne échéance. Continuer à fumer des joints, même sans tabac, favorise terriblement la rechute tabagique : faites vos choix!

Notes

[1] Même 3 ans après le sevrage, ça reste dur à voir jusqu’au bout… 😉

[2] Surtout que ça toujours ça comme calories en moins, et ça aussi, il va falloir faire gaffe!

[3] les fumeurs sont cordialement invités à sortir dehors. Dites-vous bien que l’hiver, vous leur rendez carrément service!

[4] Bien sûr, il s’agit d’une blague, on ne tue personne, mais sur le coup, avec le manque, ça peut quand même vous traverser l’esprit… Rappelez-vous que celui qui dit ça n’est pas un vrai pote!

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29 Commentaires

  1. Comme c’est dur d’arrêter de fumer. Personnellement, je n’ai pas vraiment essayé encore, je ne me sens pas près à faire le grand saut d’un monde sans cigarette. Je sais que ce n’est pas bon pour la santé, pas bon pour le portefeuille, bref rien qu’un vice qui n’apporte aucune satisfaction. Et pourtant en se moment même j’ai une clope au bec 🙁
    Mais en tout cas tes conseils ont l’air bon, pour être un peu provocateur je dirais, qu’il faut aussi changer d’ami(e)s, car si dans son entourage tout le monde fume, arrêter et continuer à fréquenter ces proches fumeurs une véritable horreur!!!!

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  2. -Le meilleur jour pour arrêter de fumer, c’est aujourd’hui.

    -Patch ou pas patch? PAS PATCh, on n’a jamais soigné un alcoolo avec de la bière.

    -Arreter à 2 est absurde (celui qui tient le plus longtemps a gagné!). ce n’est pas un concours, cette technique ne vous fera esperez qu’une chose : que l’autre craque pour reprendre donc ca sert a rien….

    -arrêter de fumer, c’est changer de vie! on ne change pas de vie, si vous croyez qu’il faut changer de vie pour ne pas fumer, il ya probleme, fumer ne sert a rien, et vous pouvez faire exactement la meme chose sans clope qu’avec.J’étais un ce qu’on appelle un fêtard quand je fumais, et je le suis toujours maintenant mais sans clope.

    -Une seule règle : pas de clopes, plus jamais. ca c’est vrai, pas de latte, pas de clope, il faut etre non fumeur.

    -je suis devenu non fumeur apres de nombreuses tentatives douloureuses grace a un bouquin qui m’a lavé le cerveau : La Méthode simple pour en finir avec la cigarette :


    c’est pas pour faire de la pub, ca coute le prix d’un paquet de clope et ca a marché pour moi, sans douleur et pour de bon (mon cerveau s’est remis en place). on ne risque pas grand chose a lire un livre…

    Bon courage dans ta lutte de chaque instant apres ces années de douleur….

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  3. Salut David!
    Ca va bien! Plus de 3 ans sans clope. Le début est quasi insurmontable, le premier mois, c’est effectivement la lutte, et puis, ça se tasse lentement.
    Pour ne pas me retrouver en position de « craquer », la première année, j’ai effectivement changé de vie, j’ai souvent eu des « pulsions » de clopes. Ensuite, comme quand tu changes de régime alimentaire, ça devient ta manière habituelle de vivre, ton hygiène de vie. Et puis, là, dernièrement, j’en ai reparlé avec mon ami qui a arrêté en même temps que moi, qui tient toujours mais qui lutte encore parfois : la clope est sortie de ma vie. Je n’y pense plus du tout, même quand je suis avec un fumeur. Plus d’envie. Des fois, j’ai presque l’impression de n’avoir jamais fumé. Dernièrement, j’ai eu un gros coup de stress : rien! Pas de pulsion clope. Je pense que la cigarette est derrière moi aujourd’hui, que si je rechute, ce sera forcément pour de très mauvaises raisons.
    Je ne dis pas que ma méthode est infaillible ou qu’elle est efficace pour tout le monde, c’est plus une réfexion personnelle à mettre en place sur sa relation avec la clope pour trouver SA méthode pour arriver à arrêter de fumer.
    En tout cas, pour moi, ça a bien marché!

    Réponse
  4. Total d’accord avec David, ce livre m’a retourne la tete (litteralement l’a remise a l’endroit).

    J’en recommande la lecture a tout le monde. Ce qu’il effectue est evident, avoué, revendiqué presque, de sorte qu’il ne s’agit de rien de magique.

    Ce livre possede l’immense merite de reformuler – de rectifier et de remettre en perspective – toute une serie d’idees qu’on se fait de l’acte de fumer et qui ne sont ni plus ni moins que de la merde integrale.

    Je vous laisse le lire parce qu’il s’agit d’une experience intime mais dites-vous bien que on n’abandonne pas la cigarette ( car alors on se definit en manque, en souffrance…….) , on se debarasse de cette merde infecte…

    (desole d’etre si scato aujourd’hui…)

    Bien a vous

    leon

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  5. J’ai apprécié cet article.

    Depuis 10 jours, je suis sans, seul et sans concours, et je n’ai pas encore arrêté le café….

    Jai toujours eu la tension à 12/8 et il y a un mois elle a fait un saut à 16/9, premier avertissement à 49 ans….

    J’ai choisi la voie zyban et suis passé de trois paquets à rien, sans patch ou autre forme de ce poison….

    Ce qui m’impressionne c’est la violence de la réaction de l’organisme au sevrage, encore maintenant

    Impressionnant par exemple comme la digestion se trouve complètement déréglée par l’absence de nicotine, etc…

    Mais déjà les odeurs reviennent :-))))

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  6. Merci Aberlouis pour ton passage ici et ton appréciation. La nicotine est vraiment une sale drogue. Du coup, il faut penser comme un alcoolique anonyme. Voilà plus de 3 ans que je vis sans, mais je continue, encore et toujours, de me méfier des rechutes et des tentations. Il n’existe qu’une seule possibilité sur le long terme : abstinence totale!
    Aujourd’hui, je peux reboire du café sans problème, mais maintenant, je préfère le thé.

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  7. BOnsoir. Je suis un ex-fumeur du Québec. Ça fait maintenant presque quatre jours… Hier, je me suis pogné solide avec ma blonde, j’ai des pensées hyper négatives et j’ai envie de me battre contre le premier qui me regarde de travers. Si au début j’étais hyper actif et à l’épreuve des balles, maintenant je me sens sur le point de m’effondrer et de me mettre à pleurer. Je me sens moche, je me trouve moche, tout le monde me fait chier et j’en veut à tout le monde de me faire royallement chier.

    Un esprit en sev-rage

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  8. 4 jours : t’es dans le sevrage hard, celui qui te fait vraiment sortir les yeux de la tête. Encore 3 jours à être un dogue enragé avant que la dépendance physique te lâche un peu la grappe. Ce serait dommage d’en avoir autant bavé pour laisser tomber maintenant, non? Tiens-nous au courant.

    PS : le bonjour au Québec. Je ne sais pas trop ce que signifie pogner au Québec, mais chez nous, ça parle d’un gars qui se fait plaisir tout seul dans son coin…. Sinon, si c’est la saison des arbres rouges, jaunes et oranges chez vous, j’adore! Ici, on a des arbres qui ternissent avant de virer au brun et de se retrouver à poil : pas assez de couleur. Si vous avez des photos, j’aime bien… Merci. Et aussi, Pinard, il fait toujours sa super émission de cuisine? Voilà

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  9. Fumer c’est comme porter des chaussures trop etroites pour le seul plaisir de les retirer…..

    La cigarette ne comble pas un vide: elle le crée !!!!

    A chaque fois que tu ressens un manque, c’est la clope qui te demande une dose de bouffe sinon elle te torture. Si tu l’affames assez longtemps, tu vas la reduire a rien.

    Pense donc que tu ne renonces a rien sinon a un poison. Respire, sens l’air et la vie en toi, concentre toi sur une odeur

    Envoies des emails, on te soutiendra au jour le jour si il le faut.

    L.

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  10. « d’un gars qui se fait plaisir tout seul dans son coin » => euh, c’est moi qui ai des pensées mal placées, ou tu veux vraiment dire ce que je comprends ? 😀

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  11. Absolument! Mais si je l’écris ici en toutes lettres, les moteurs de recherche vont me balancer toutes les requêtes de boutonneux onanistes en mal d’inspiration!

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  12. Si on commence à se censurer pour ça, on va vite manquer de mots pour écrire… Moi je me retrouve avec une tripotée (hin hin) de requetes « image cul photocopieuse » pour ce billet. Après la frustration, la déception…

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  13. Aujourd’hui c’est le deuxième jour de sevrage de ma troisième tentative. la plus grande période fut 3 mois. A priori je ne suis pas le seul dans ce cas….

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  14. Bonsoir, Moi ça fait 15 jours que j’ai arrêté de fumer et en fait le premier jour j’y ai pensé a mort et le deuxième beaucoup moins; En fait j’ai arrêté du jour au lendemain parce que j’en avais marre d’acheter des parfums d’interieur pour dissimuler l’odeur de la cloppe. Je me dis que maintenant, je vais pouvoir acheter des fleurs. Je prend la tête a tout le monde autour de moi, je trouve que c’est mieux sans la cigarette, je me sens moins essouflée; Au boulot tout le monde fume et je me rend compte qu’il n’est pas si difficile d’arreter…. Mais pourquoi cela me parait aussi facile, je fumais un paquet et demi par jour…. et aujourdh’ui je suis contente de ne plus fumer… Aussi, j’ai 25 ans et j’ai envie d’avoir un enfant dans de bonne condition alors c coule d’arrêter de fumer maintenant. Puis je savoir si je suis définitivement sortis du tabagisme?

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  15. Bonsoir Lunarn et bravo!
    Si tu lis l’ensemble des textes de ce blog sur le tabac (4, dans la rubrique « la vie sans tabac »), tu découvriras qu’il faut se réjouir de chaque bataille gagnée, sans perdre de vue que la guerre n’aura jamais de fin. Comme un drogué ou un alcoolique, tout le reste de ta vie, tu resteras capable de rechute. C’est garder ce fait à l’esprit qui te permettra de toujours résister à la tentation.
    Là, j’arrive à 4 ans sans tabac. Je n’ai plus aucun type de dépendance depuis longtemps, plus d’envie, et en dehors de ce coin de mon blog, je n’y pense pratiquement jamais. La fumée des autres m’incommode, mais pas exactement comme si je n’avais jamais fumé : il doit rester une poignée de neurones qui se souviennent, loin, au fond, que cloper, c’est aussi, de temps en temps, du plaisir. Mais comme je suis prévenue, que je connais leur existence, je me méfie et j’espère parvenir à me méfier le plus longtemps possible.
    Bref, comme tout drogué, tu ne sera jamais guérie, tu ne pourras qu’être abstinente. Comprendre ça, c’est la clé du succés contre la clope. C’est aussi l’essentiel du message à faire passer aux gosses qui sont tentés par l’expérience : fumeur un jour, fumeur toujours! C’est un peu extrême (on est rarement accro à la première clope, on est même plutôt malade), mais les mécanismes de la dépendance se mettent en place très rapidement, et c’est le piège.

    Bonne résistance à toi et aux autres!

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  16. Et moi je viens d’arrêter depuis 19 jours ! Ce qui fait que j’aurais toujours 4 jours de plus d’arrêt de clope en moins que toi ! Moi ce qui me génait le plus dans la clope, c’est la dépendance. J’aime pas être dépendant ! Pour ce qui est du premier arrêt que j’avais tenté, j’avais repris au bout d’un an et demi… et j’ai des collègues qui ont refumé au bout de trois ans. La clope, comme l’alcool d’ailleurs, on en est jamais guéri, Agnès a bien raison !

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  17. Comme d’hab’, Droop, comme d’hab’! 😉

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  18. Bonjour,

    Après plusieurs tentatives, je suis désormais non-fumeur… Et contrairement à ce que l’on s’imagine, c’est FACILE ! Le truc, quand on est fumeur, c’est qu’on se persuade qu’arrêter c’est comme escalader l’everest en tongue et en tee-shirt en plein hiver… c’est FAUX !!! On est aussi persuadé que l’on va se priver d’une « béquille », d’un soutien de tous les instants… La réalité est tout autre !

    Franchement, la vie d’un non-fumeur est nettement plus agréable : moi qui suis un grand épicurien, je retrouve chaque jour mon odorat et mon goût. Autant dire que je vois la nourriture d’un autre oeil (même si je ne mange pas vraiment plus, mais tellement mieux !). Adieu aussi, la culpabilité d’acheter une maladie mortelle à 5€ par jour (dans mon cas)! Quel bonheur de ne plus paniquer le dimanche soir quand on fume sa dernière clope et que tous les bureaux de tabac sont fermés! Quel plaisir de retrouver son énergie ! Et qu’on ne se méprenne pas : il est inutile d’attendre un « certain » âge pour s’arrêter. J’ai arrêté à 23 ans, après presque une décennie passée à fumer… Aujourd’hui, je ne vois vraiment pas pourquoi j’ai été lobotomisé pendant autant de temps! Même mes premières tentatives d’arrêt étaient conditionnées par le fait que j’étais persuadé de me priver d’un de mes seuls petits plaisirs !

    Livre : La méthode simple pour en finir avec la cigarette, Allen Carr (AKA la bible des néo-non-fumeurs) Documentaire : Tabac, Retenez votre souffle (toute la vérité sur l’industrie du tabac)

    Je vous invite tous à franchir le pas!

    Amicalement,

    AdRi

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  19. Avec ma méthode roulée sous les aisselles, j’en suis à 4 ans sans tabac, nickel, tranquille!

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  20. Neurone débranché

    Alors aujourd’hui, ça fait, euh… Mon 17ème jour sans clope, je crois. Si j’en crois la connerie d’afficheur « To Target Time » que j’ai sous le nez, plus que 348 jours à tenir, et j’aurai arrêté de fumer depuis un an, argh :~/

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  21. Très beau texte pleins d’astuces, félicitations à l’auteur, 10 années de tabagisme et autres fumeries au compteur et j’en vois pas le bout, courage à ceux qui ont le cran d’arrêter!

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  22. Mon expérience remonte maintenant à dix ans. J’étais assez gros fumeur (plus de vingt-cinq cigarettes par jour). Deux éléments ont largement contribué à ma décision d’arrêter à cinquante ans, la date butoir étant celle de mon anniversaire : ma volonté de le faire (défi à soi-même) et les pressions exercées par ma femme (budget, santé) et ma fille (pas question d’amener à la maison le bébé qu’elle projetait d’avoir si les pièces étaient emplies de fumée).

    Ma fille m’a fait grand-père à cinquante ans….et j’ai arrêté net le soir de mon anniversaire. Sans rechute, sans regret, sans assistance médicamenteuse, sans plaisir de substitution (bonbons, etc).

    En prime j’ai retrouvé le plaisir de la saveur des choses, du bon goût des plats cuisinés.

    Je dois admettre que ce ne fut pas difficile.

    L’inconvénient est que j’ai pris dix kilos que j’ai bien du mal à évacuer.

    GUY

    Réponse
  23. Chère Agnès,

    Je ne me reconnais dans aucun point de ton billet de départ (en 2005, mais est-ce changé ?), et je sais que beaucoup de gens comme moi, non seulement ne parvienne pas à arrêter de la sorte, mais qui plus est se culpabilisent de ne pas y parvenir ("eux peuvent, moi pas").

    Alors qu’il existe une autre approche, qui elle réussit parfaitement bien à ceux celles qui justement, pensent ne jamais pouvoir y parvenir.

    Fumeuse depuis 30 ans (environ 1 paquet par jour) ma première tentative d’arrêt (3 semaines de souffrance) a été une expérience effroyablement douloureuse. 1) pas de nicotine 2) changement de toutes les habitudes (le café entre autres…) 3) promesse que j’arrêtais à vie.

    Une catastrophe : perte de repères (les habitudes), manque de nicotine (à faire craquer un cheval), et surtout, surtout… deuil impossible. Toute la vie non, inimaginable. Je pleurais tout le temps, j’avais goût à rien…

    J’ai repris la clope (3 de suite) avec un soulagement inimaginable, et fort de cette expérience dont je tirais les leçons, je recommançais une tentative 6 mois plus tard avec une toute autre approche…

    Aujourd’hui je suis abstinente depuis plus de 2 ans et n’ai nulle envie de retomber dedans, même si j’en ai toujours envie de temps en temps (ce n’est pas gênant). Et j’ai eu l’occasion de tester "mon" approche sur d’autres personnes qui avaient échoué auparavant. En gros, c’est ceci :

    1) rassembler pendant plusieurs mois si nécessaire les motivations, pour parvenir à une décision que je qualifierais d’ordre "affectif" comme une relation humaine, rien de moins (moi et mon doudou, moi et ma clope). Cette idée c’est "toi et moi je voudrais qu’on se sépare. Je t’ai aimé, tu m’as souvent fait du bien, tu m’as soulagé, etc… mais aujourd’hui c’est fini, je veux être libre, je ne veux plus dépendre de toi, du vide que tu combles en moi".

    2) Décider du jour et NE PLUS Y PENSER ! ne plus penser du tout d’ailleurs "on verra bien" point.

    3) Décider qu’on arrête UNE JOURNEE. Pas 2 !!! Une seule !!! exactement comme les alcooliques : tenir UN JOUR rien de plus. Se promettre que quoi qu’il arrive on ne fumera pas du tout ce jour là. Perso, toute cette journée interminable je me suis dite "je m’en fous, c’est trop dur, demain je reprends".
    Et le lendemain, décider de continuer une journée de plus… ou NON ! et le 3ème jour idem… chaque tentative de toute façon rapproche de la réussite définitive.

    4) NON la nicotine sous forme médicamenteuse ne prolonge pas la dépendance !!! Il n’y a pas de pic de nicotine, et c’est justement à ce pic qu’on est dépendant. Et qu’est-ce que ça soulage !!! mon dieu, sans cela (pastille à faire fondre sous la langue dès que j’avais envie), je crois que je n’aurais jamais pu dépasser une seule journée d’abstinence… chaque chose en son temps, la nicotine n’est pas le problème de fond, on peut bien le différer de quelques temps. Perso, au bout de 3 semaines je n’étais plus dépendante du tout. Avec ces substituts

    5) NON ! il ne faut pas forcément changer ses habitudes et bouleverser tous ses repères structurants. C’est à mon avis le meilleur moyen de craquer… J’ai donc continuer de faire exactement tout ce que je faisais avant, les rituels, le café, tout ça. Vachement rassurant. Avec ma nicorette le temps que l’envie passe… Histoire d’expérimenter (au bout de quelques semaines) qu’en fait, c’est incroyable, mais fumer ne sert à rien !!! Sans blague ! n’apporte rien, ne retire rien, enfin bref est parfaitement inutile au bonheur, au malheur, à quoi que ce soit.

    Voilà… et toujours penser "aujourd’hui je ne fume pas, demain je verrai bien". ça marche garanti !

    Avec toute ma sympathie.
    Papillonne de nuit.

    Réponse
  24. Bonjour,
    Je suis à 1 semaine d arrêt du tabac 15 ans de cigarettes/10 par jours.
    Tous ce que je peux dire c’est qu il faut de l envi. Ma motivation c est la vie libre. Tt les jours obligé je de fumer pr être tranquille vous connaissez très bien tes les inconvénients. Haleine respiration argent stress on est menotté.
    J’ai arrêté 1 semaine après avoir entendu un malade 2 jours avant qu il meurt " le plaisir d une cigarette ne dur qu un instant "
    La vie et le controle de mon corps c est ma motivation. Si vous êtes fort vous y arriverez.
    Personnellement pour réussir à arrêté j ai fait tt l inverse de se qui est conseillé, j ai enchaîné le café et n ai pas hésité à boir du vin à table pendant 3 jours afin que cette situation soit la plus dur possible. Énervez vous tapez ds un sac, faite monter votre stress et si vs êtes bien entouré vs le transformerai en joi hyper active, dans la vie soit on est faible soit on est fort. Après cela rien ne peut être plus dur, et je vous garanti que passé ses 3 jours le reste c est facile.
    Oubliez les matchs cigarettes électroniques et autres produits de consommation à base de nicotine, qui continueront à vs rendre dépendant.
    Plus vous vous ferez mal plus vous supporterez ce sevrage rapidement.
    Je suis de tt cœur avec ceux qui arrête !

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  25. Ça fait presque deux semaines pour moi, au patch, pour 20-25 cigarettes par jour. J’avais déjà arrêté un an, sans substitut et pas trop douloureusement, mais mes dernières tentatives idem étaient trop dures. Franchement, je suis étonné de l’efficacité de ces trucs. N’avoir que le comportemental à déjouer, ça facilite beaucoup les choses. Après j’attends de voir comment ça se passera quand il faudra m’en passer.

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  26. Il est intéressant toto de se pencher sur la raison qui nous a poussée à fumer puis éventuellement celle qui nous a fait persévérer, ainsi, on trouve le véritable substitut à notre dépendance, et ça, ça n’aide pas, ça résoud.

    Bonne continuation dans ta voie de libéralisation !

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  27. « Dès le premier jour :

    Remplacez totalement le café par le thé ou le chocolat
    Profitez-en pour faire l’impasse sur l’alcool, les apéros, les bières entre potes, le vin pendant les repas. »

    Et non, car si on arrête tout, on craque! Alors, j’ai bu autant de café qu’avant, et quand j’avais vraiment envie je buvais… et ça allait mieux 🙂

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    • L’essentiel, c’est de trouvé la méthode qui marche. Cela dit, un changement d’hygiène de vie durable, c’est la meilleure façon de prévenir les rechutes… 12 ans et je tiens toujours. Maintenant, c’est objectif tombeau, mais je ne suis pas pressée 😉

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