On ne prête jamais attention au fait que l’on est en bonne santé qu’au moment précis où l’on découvre que l’on est malade.
Sauf qu’il n’y a jamais de moment de précis. Pendant longtemps, on va bien et cela va de soi, puis des trucs se mettent à déconner et on tente de se soulager vite fait pour continuer à ne pas y penser et puis, à moment donné, il est évident qu’un truc déconne sévèrement, que c’est là et bien là.
De toute manière, à cette époque-là, je n’avais pas vraiment le temps de penser à moi. Depuis l’arrivée de notre fille, c’était l’exténuante succession des soins, des couches, des allaitements et une fatigue énorme à se trainer tous les jours. C’était une période intense à tous points de vue et j’avais même fini par me faire couper les cheveux bien courts pour gagner un peu de temps ou plutôt, pour en perdre un peu moins à m’occuper de moi. Vingt fois par jour, je me lavais soigneusement les mains avant de m’occuper de ma fille ou des affaires courantes de la maison. C’est une chose encore relativement sous-estimée : la nécessité d’un lavage des mains régulier en termes de prophylaxie. Avec nos mains, nous tripotons notre environnement, les autres et nous-mêmes assez abondamment et constamment et c’est par ce vecteur précis que transitent nombre de maladies comme la gastroentérite qui devrait bientôt atteindre son premier pic épidémique en métropole.
Donc, quand j’ai commencé à avoir des rougeurs aux mains et des démangeaisons, j’ai juste pensé que je devais utiliser des produits trop agressifs pour mon usage intensif ou que je ne me séchais pas les mains avec assez de soin à chaque fois. Puis quand sont arrivés les premiers boutons, j’ai acheté un savon hypoallergénique. Et quand les premières crevasses sont apparues, j’ai probablement acheté une cold cream pour hydrater. Et quand vraiment ma peau a été trop à vif et que j’ai commencé à me réveiller la nuit, j’ai fini par me dire qu’il y avait un problème et j’ai pris rendez-vous avec mon dermatologue.
Ma vie gantée
Mon dermato était plutôt un bon praticien qui m’avait déjà sauvé la peau à plusieurs reprises, au propre comme au figuré. Il y avait eu, par exemple, cette autre période assez peu glorieuse où je perdais mes cheveux par poignées et où j’avais de grandes plaques rouges sur la tête. Il m’avait tout simplement dit :
Je vais vous prescrire un shampoing spécial pour apaiser le cuir chevelu et fortifier les cheveux et je pourrais aussi vous fournir quelques bonnes pommades, mais sincèrement, je pense que vous devriez surtout changer d’emploi le plus vite possible. Après, c’est votre vie, c’est vous qui décidez.
J’ai quitté assez rapidement un boulot où je cumulais surtout les heures et pas vraiment la considération et effectivement, j’ai très rapidement retrouvé ma crinière habituelle.
Il a donc regardé mes mains et a assez rapidement diagnostiqué une dysidrose et fournit toute une palette de traitements : un savon sans savon très utilisé dans les professions médicales (où les gens se lavent aussi très souvent les mains et en souffrent également), de la cortisone en tube pour atténuer les symptômes et une commande de gants en coton spéciaux à porter pratiquement tout le temps, pour protéger mes ulcères des contaminations et probablement aussi du regard des autres. Tous ceux qui ont eu ce genre de problème le savent : l’impact social de ces mains rougeaudes et suintantes est à peu près aussi difficile à supporter que les démangeaisons et les brulures elles-mêmes.
Dans la lancée, il pensa à pratiquer un test allergique, à tout hasard. En gros, il m’a dessiné un échiquier sur le dos, a collé des substances connues comme allergisantes dans chaque carré et a recouvert d’un gros pansement pour 48 heures de mijotage. Avant la fin de la première journée, j’avais des démangeaisons assez intenses et très localisées dans la surface de test, mais en bonne élève, j’ai tenu les deux jours de vraie torture avant de retourner montrer mon dos.
Je n’avais qu’une seule et unique allergie, mais celle-ci claire, nette et sans doute aucun, j’en avais même une hypersensibilité : l’allergie au nickel.
Autant dire que cela n’a pas été une révélation. Comme toutes les personnes comme moi — essentiellement des femmes — cela faisait depuis des temps immémoriaux que je faisais attention à ne pas porter de bijoux, montres, boucles de chaussures ou quelque métal que ce soit qui ne soit pas clairement identifié comme étant de l’or ou de l’argent, au contact direct de ma peau. Bouton, ceinture, tout contact se traduit forcément par une rougeur, puis des démangeaisons, puis des boutons, puis… rien du tout, parce qu’en général, on n’attend pas tout ce temps pour se débarrasser du problème.
Les allergiques au nickel ont l’habitude d’éviter les métaux.
Ce qui est important et dommage à la fois, c’est que bien que la dysidrose comme l’allergie au nickel se présentent strictement de la même manière (avec un exéma bulleux), à aucun moment, il n’y a eu de connexion entre les deux, à cause de ce petit paragraphe dans la deuxième page du rapport :
En gros, il y a du nickel dans la plupart des détergents, mais c’est trop faible pour être pris en compte. En fait, il y en a non seulement dans les détergents, mais aussi dans les cosmétiques, y compris dans les crèmes pour les mains, celles qu’on étale généreusement pour atténuer les… démangeaisons, rougeurs ou inflammations.
Le fait est que j’avais un diagnostic, un traitement lourd et cher (pratiquement rien de pris en charge par la Sécu) et l’assurance que tout allait rentrer dans l’ordre.
En fait, assez rapidement, le port des gants s’est avéré impossible au quotidien : je n’allais pas toucher ma fille avec des gants et j’avais besoin de ma dextérité au quotidien. Quant au savon pour médecins, il était vraiment trop cher (bon, d’un autre côté, c’était pour les médecins, pas pour les plébéiens, hein !), donc, il restait la cortisone… qui marche plutôt bien… aussi longtemps qu’on en applique quotidiennement…
Des pieds et des mains
Tant que j’avais de la cortisone, tout allait bien et j’avais presque une vie normale… sauf les fois où j’avais quand même des crises et qu’il me fallait alors abandonner toute activité « humide » avec mes mains. Et puis un jour, bien des années plus tard, c’est arrivé aux pieds : des rougeurs, des démangeaisons et des plaques. Ce qui est problématique, c’est que comme j’avais déjà une dysidrose, on a eu vite fait d’y englober les pieds… et donc de loger tous les doigts à la même enseigne. C’est bien dommage, parce que j’ai perdu du temps.
Dans la durée, les crises étaient plus fréquentes et la cortisone moins efficace, surtout pour les pieds. Là, c’était un festival non stop et je me souviens d’un jour où j’ai même eu du mal à marcher tellement c’était vif.
Je finis par aller chez le généraliste en chouinant et là, contre diagnostic et retournement de situation :
Pour les mains, je ne sais pas, par contre, pour les pieds, c’est clairement une mycose — la forme de l’extension des rougeurs est caractéristique — et avec la cortisone, vous avez surtout nourri le problème !
Traitement antifongique et hop, fin du problème des pieds après plusieurs années d’expérimentations douteuses. Parce qu’il faut bien comprendre qu’on cherche toujours une solution et que le diagnostic de dysidrose n’était pas très satisfaisant. En effet, cette maladie est souvent associée à des problèmes de sudation et s’il y a bien un problème que je n’ai jamais eu, c’est bien celui de la transpiration, et particulièrement des extrémités. Le diagnostic de dysidrose est aussi une manière détournée de faire revenir par la porte de service la fameuse sentence que bien des femmes connaissent dans notre médecine moderne de la maladie psychosomatique. Autrement dit, il s’agit d’un machin dont on ne comprend pas bien les mécanismes qu’on ne sait ni prévenir ni guérir et que l’on réduit alors bien commodément à des problèmes dans la tête.
Le truc, c’est que des années d’observations de mes symptômes m’avaient amenée à cette conclusion limpide : mes crises de grattages ou de crevasses n’avaient rigoureusement rien à voir avec mon stress ou mon humeur supposée, pas plus qu’avec ma sudation, l’humidité de l’air ou quoi que ce soit de cet ordre.
Et surtout, il y avait brusquement une question lancinante que personne n’avait pris la peine de se poser :
Pourquoi les mains ?
Psychosomatique, mon cul !
Tant que j’ai eu des soucis aux pieds, cela ressemblait un peu à cette mystérieuse dysidrose dont personne ne sait franchement rien, mais quand j’ai fini par remonter la chaine des causalités, il est devenu évident que mes problèmes de pieds remontaient à une seule et unique visite à la piscine municipale du bled en chef avec ma fille. La mycose des piscines, gros gros classique dermato à côté duquel tout le monde est passé.
Mais restaient les mains. Juste les mains et seulement les mains. J’avais aussi le visage réactif comme on dit chez les docteurs es cosmétologie et autres pseudosciences en fumisterie, mais bon, le problème, c’était les mains et avait commencé à un moment bien précis de ma vie : après la naissance de ma fille.
D’ailleurs, il avait été suggéré que c’était là l’ancrage psychosomatique, le fait que ma peau exprime le fait qu’avoir un enfant me stressait (sous-entendu : ne me remplissait pas de joie).
Maintenant, je peux le dire bien franchement : je considère que tout diagnostic posant une base psychosomatique à vos problèmes corporels est surtout l’indicateur infaillible du total manque de rigueur scientifique de celui qui le pose sur la table de son cabinet comme un étron dans la soupe. Il y a quelques décennies, le même praticien vous aurait traitée d’hystérique et si peu de siècles en arrière encore, il vous aurait collée sur un bucher.
Je crois qu’il y aurait beaucoup à dire sur cette arrogance médicale qui refuse de reconnaitre ses limites et ses carences et qui se dépêche d’en coller la responsabilité au patient sous prétexte que ça se passerait dans sa tête. Il y aurait beaucoup à dire sur le fait que la variable psychosomatique est plus souvent opposée aux femmes, alors même que nombre de protocoles médicaux continuent d’exclure le biais sexuel et n’expérimentent que sur l’homme comme patient de référence.
Il est possible que nous parvenions à exprimer des souffrances psychiques violentes à travers nos corps, mais il est également fort plausible que l’excuse psychosomatique sert encore à masquer l’ignorance du corps médical.
Donc j’avais une localisation précise de mon problème et un changement de mode de vie (l’arrivée d’un nourrisson) pour caler un début, mais il me manquait une variable explicative. Jusqu’au jour où l’ami Thierry Crouzet sort son bouquin sur le lavage des mains.
Je ne vous refais pas le résumé du livre, mais ce qui est intéressant, c’est que de nouveau, on revient sur les membres du personnel médical qui ont des problèmes de mains après trop d’expositions aux détergents. Et cela correspond à mes propres observations. Et là-dessus, arrive l’information qui me manquait : un allergène mis en cause dans les produits cosmétiques et ménagers.
Me voilà avec un tableau complet : une hyperallergie au nickel avérée, une peau fragilisée par des lavages fréquents avec des produits majoritairement irritants et surtout une exposition permanente à mon allergène qui s’avère être présent dans pratiquement tous les produits ménagers et cosmétiques d’usage courant.
Je trouve le blog de quelqu’un qui souffre du même problème que moi et je remplace tous les produits que j’utilise par d’autres (nettement moins diffusés) qui ne contiennent aucune trace de nickel. J’arrête la cortisone et j’observe… l’arrêt total de tout type d’irritations sur mes mains.
C’était tellement simple… et tellement compliqué à la fois. Pourtant, la démarche est scientifique : on pose une hypothèse, on met au point une méthodologie qui consiste à éliminer l’élément perturbateur supposé de l’équation et on observe le résultat. C’est sans ambigüité. Et depuis bientôt trois ans, je n’ai plus aucun symptôme (même si j’ai eu des coups de stress par ailleurs).
La question médicale du nickel
Reste donc le problème du nickel, omniprésent dans notre vie quotidienne… mais aussi dans le monde médical. C’est un allergène connu et l’allergie est acquise dans le temps par des expositions répétées.
Très intéressant, le fait que l’allergie au nickel touche nettement plus les femmes que les hommes. À mettre en relation avec les très florissantes industries du bijou fantaisie, des cosmétiques et des produits ménagers (toutes utilisatrices de sulfate de nickel) dont les principales consommatrices récurrentes sont les femmes. Toujours très intéressant : le fait que l’allergie se déclare souvent lors du perçage des oreilles, le moment où de jeunes filles essentiellement sont susceptibles de se coller des prothèses de mauvaise qualité directement dans la chair à vif du lobe des oreilles. D’ailleurs, je me souviens très bien avoir eu une réaction très violente à ce moment précis de ma vie et n’avoir jamais pu porter de bijoux sans me retrouver avec les oreilles en chou-fleur. Selon toute vraisemblance et mes souvenirs, c’est à ce moment précis que j’ai acquis mon allergie.
Et là-dessus, j’apprends qu’actuellement il existe un implant de stérilisation (à destination unique des femmes, donc) qui est composé pour grande partie de… nickel ! Et je repense à cette décennie de mains ravagées due à de simples traces de nickel dans des produits que je rinçais soigneusement…
J’en ai des sueurs froides. Imaginons qu’on me colle un morceau de nickel, même petit, directement dans le corps : je serais alors en réaction allergique interne permanente, une horreur que je n’arrive même pas à imaginer. Donc, sachant que pratiquement une femme sur cinq est touchée par l’allergie au nickel, pourquoi en mettre dans des implants… ou des prothèses ?
Pire, je découvre alors que bien qu’il y ait une petite allusion aux problèmes allergiques dus au nickel, il est tout de suite fait mention de la faible quantité et donc du faible risque… or, j’ai eu la cruelle expérience du fait que lors de contacts récurrents et même pas très prolongés, la faible quantité ne change rien à l’affaire.
Aujourd’hui, il existe de très nombreux récits de femmes qui présentent des réactions secondaires liées aux implants stérilisants au nickel en France, mais aussi à l’étranger. Et comme toujours, elles font face, au mieux, à l’incompréhension des professionnels de santé quand ce ne sont pas les sempiternelles dénégations arrogantes d’un corps médical qui minore encore et toujours le vécu et la parole des patientes et persiste à évacuer les témoignages sans même tenter une approche scientifique.
Il n’est pas difficile d’y voir là le prochain gros scandale sanitaire poindre le bout de son nez.
Et en l’absence d’une profonde remise en question du corps médical, de ses méthodes de formations et de ses certitudes indéboulonnables construites sur des montagnes d’ignorance et d’arrogance, tous les autres scandales qui ne manqueront pas de suivre. Encore et encore.
Merci Agnès, je vais proposer la lecture de ce post à ma compagne qui s’use la peau des mains en tant que « aide ménagère auprès des personnes âgées ».
Un petit témoignage :
Un jour, ma fille 6 ans se plaint d’une douleur aigue au ventre.
Nous consultons un médecin, diagnostique : C’est une crise d’appendicite, rendez-vous pris à l’hôpital pour une opération.
C’était l’époque de la convertion totale de notre famille au végétarisme, j’en parle à l’amie qui m’aidait dans cette démarche elle me préconise de prendre rendez-vous avec le médecin homéopathe qu’elle utilisait et appréciait pour elle-même et les siens.
Avec celui-ci, tout commence par la parole, notre vie, notre alimentation tout ça et assez longuement…
Puis auscultation, tâtonnements, diagnostique :
« Non, c’est pas une appendicite, c’estt le nouveau régime alimentaire et notamment le pain complet qui coince. »
Pour preuve, il appuie profondément la pointe de sa main dans le ventre de la petite sans réaction de celle-ci !
« Vous voyez, avec une péritonnite, ce geste serait impossible. »
Décommande du rendez-vous hospitalier, quelques gélules homéopatiques à base de :
« perlinpimpim » et quasi simultanément la fillette est guérie.
Donc, consultez des médecins qui vous parlent et mieux, choisissez un médecin homéopathe car avec eux, parler avec le patient, c’est la déontologie première.
> médecin homéopathe
Mauvaise idée:
« Recettes pour faire votre propre homéopathie à la maison »
http://lepharmachien.com/recettes-pour-faire-votre-propre-homeopathie-a-la-maison/
Préférez plutôt un médecin qui fait son boulot dans les règles de l’art, à savoir passer du temps à vous écouter, en particulier lors du premier entretien. S’il fait de l’abattage et/ou ne vous écoute pas, cherchez un autre médecin.
Conférence du Généraliste Martin Winckler:
https://www.youtube.com/watch?v=YvMWvoBijWU
@Vincent
Je ne suis pas corporatif, l’emploi de la médecine homéopathique ne rend pas obsolète l’emploi de la médecine allopathique par ailleurs, c’est affaire de circonstances.
A noter qu’un médecin homéopathique est un médecin de formation allopathique qui a ajouté quelques années d’étude pour appliquer l’homéopathie à son Savoir, alors…
Sinon oui, tout praticien devrait créer une relation d’écoute avec la personne qu’il reçoit, c’est un b a ba qui ne va pas de soi pour la médecine traditionnelle, d’où les traitements abusifs comme en témoignent ici Agnès et d’autres, alors que c’est la base de la médecine homéopathique quand elle n’est pas charlatanesque bien sûr.
Pour comprendre, as-tu fait l’expérience sincère d’une visite chez un homéopathe pour une raison de santé, une fois ?
L’homéopathie guérit toutes les maladies qui guérissent aussi bien toutes seules.
Pierre : L’homéopathie guérit toutes les maladies qui guérissent aussi bien toutes seules.
On peut très bien étendre cela à la médecine en générale, c’est le patient qui se guérit dans la plupart des cas, la médecine ne faisant qu’accompagner cette guérison.
Pour ma part, homéopathe ou pas, je me sers des médecins pour affiner un diagnostic, on ressent très bien soi-même les symptômes et ainsi on peut choisir tel ou tel médicamentation possible, ou pas.
D’ailleurs, dès que je ne me sens plus dans mon assiette je pratique le jeûn , cela suffit pour la plupart des cas.
En tout cas, l’homéopathie, même si de ton point de vue elle enrichit abusivement, au moins elle n’empoisonne personne sous la férule de labos criminelles.
Et rien que ça… Hein ?
Même question que précédemment, Pierre, as-tu eu un jour un recours sincère à un homéopathe ?
« au moins elle n’empoisonne personne sous la férule de labos criminelles. »
On peut aussi tuer des gens en les privant des soins adéquats…
Un assassinat perpétré sciemment n’est pas comparable à de l’incompétence.
Il y a peut-être des homéopathes incompétents, c’est vrai, mais pas davantage (et je pense bien moins en pourcentage) que des médecins allopathes peuvent l’être.
Je renouvelle l’information qui n’est pas passée : les études homéopathiques sont précédées par des études allopathiques à égalité de la corporation de tous les médecins praticiens.
Pour moi, le choix revient à la personne qui le fait pour lui-même et je pense qu’avoir un choix institutionnel est très important pour l’équilibre des forces dans le domaine de la santé.
On peut croire que les uns surveillent les autres en quelque sorte…
A quand la retape pour Lourdes ?
L’Humain n’est pas qu’une machine, il est difficile d’échapper au constat de l’effet pacebo, et je préfère un tel constat que le reniement total.
Pierre, à quand les guillotines et la pensée unique de l’Être Suprême ?
Je fais confiance à l’homéopathie même si – tout comme la médecine classique – elle a ses limites. Et comme pour n’importe quel médecin, psy, ou même épicier, tout dépend de la compétence, de l’empathie et de la capacité d’écoute du thérapeute.
J’ai un jour consulté un homéopathe pourtant renommé : comme je lui répondais affirmativement à la question de savoir si je rêvais en couleur (et que çà ne correspondait très probablement pas au profil qu’il avait déjà établi), il m’a fort doctement expliqué que non, je rêvais en noir et blanc et ne faisais que transposer des couleurs sur le souvenir que j’en gardais.
D’abord confondu par ce magnifique tour de passe-passe (pourquoi donc me poser la question s’il connaît mieux que moi la réponse?), ce n’est qu’après être sorti de son cabinet que me sont remontées les images aux couleurs bien pétantes de la veille.
Comment ce savant homme eut-il pu prétendre me soigner sans même prendre la peine de m’entendre ou accorder foi à mes réponses???
« c’est le patient qui se guérit dans la plupart des cas »
Ah ouais ? Parles en aux millions de morts africains victimes de parasitoses.
Comme par hasard, il n’y a plus d’épidémies de choléra, peste, polyomyélite depuis les big pharmas.
En fait, c’est plutôt par hasard… ce qui a sauvé le plus de monde :
En Occident, nous avons aussi moins de conflits guerriers et une meilleure hygiène de vie générale limite les maladies infectieuses, etc.
La meilleure qualité de vie, en réduisant considérablement les morts précoces, a aussi considérablement augmenté l’espérance de vie en bonne santé. La retraite, par exemple y a beaucoup contribué.
Et une fois que tu as sorti tous ces facteurs, oui, la médecine — essentiellement les antibiotiques en luttant contre les maladies infectieuses — beaucoup augmenté l’espérance de vie de beaucoup de gens.
Du coup, on a une inflation de maladies de vieux, de maladies d’usure de l’organisme et de maladies clairement environnementales (pollutions diverses et très variées!).
On remarque aussi que les indicateurs de santé des populations pauvres des pays riches se rapprochent dangereusement des standards des pays pauvres. Les pauvres au USA ont actuellement des mortalités maternelles et périnatales qui n’ont pas grand chose à envier à la moyenne des pays pauvres d’Afrique, par exemple. Si tu examine la pauvreté dans sa répartition territoriale, on a des quartiers de grandes villes anglaises où l’espérance de vie rejoint les standards africains et retourne un siècle en arrière quant aux standards du pays.
On voit de plus en plus que la variable explicative de la bonne santé est de plus en plus l’argent et de moins en moins la médecine.
Actuellement, le gros des efforts de recherche et développement se concentre sur les maladies bankables, c’est à dire celles qui touchent essentiellement les patients qui ont les moyens de payer très cher leur survie ou même leur simple amélioration de confort.
Donc, à l’heure où l’on parle de privatiser l’essentiel de la santé dans les pays riches (alors que les pays intermédiaires cherchent précisément à la mutualiser!), l’impact de la médecine moderne et plus particulièrement des Big Pharmes dans l’amélioration de la santé humaine est à grandement prendre avec des pincettes.
L’hygiène, l’eau propre, agriculture, conservation des aliments, toxines etc… viennent des recherches biologiques et médicales, Pasteur et consorts.
La vaccination a permis de lutter contre les épidémies aussi, vaccin Ebola pour bientôt.
Les big pharmas s’impliquent financièrement, eh oui :
https://en.wikipedia.org/wiki/London_Declaration_on_Neglected_Tropical_Diseases
La malaria est un problème de moustique, pas d’alimentation ou d’eau potable.
La pauvreté a reculé drastiquement ces dernières années sur la planète aussi.
Tout cela existe et a son impact.
Depuis leur découverte par Pasteur, les antibiotiques ont aussi eu un effet considérable sur la réduction de la mortalité, mais ce « miracle » n’était que temporaire et arrive maintenant progressivement à son terme avec le développement des souches bactériennes multi-résistantes (staphylocoque doré, …).
Et on n’a toujours rien trouvé pour leur succéder!
Et encore :
« Pharmachiens…. têtes de … cons »
Avec le lien qui le fait bien :
http://herve.couvelard.com/
Je bosse dans une collectivité où nous organisons des ateliers destinés aux habitants pour (ré)apprendre à réaliser soi-même produits d’hygiène et d’entretien naturels et sans produits chimiques. Nous avons même été plus loin en créant une régie municipale pour la fabrication des produits d’entretien qui sont distribués dans toutes les structures de la ville. L’objectif est double, protection de la santé des agentes d’entretien , limitation de la pollution intérieur (l’air intérieur est 5à 10 fois plus pollué que l’air extérieur… même lors d’un pic de pollution aux particules fines… )
De manière générale lors de mes ateliers je ne parle pas trop des métaux présents dans les produits mais plutôt des perturbateurs endocriniens (parabens, phenoxyéthanol et compagnie) qui sont des vraies bombes à retardement (la dose ne fait pas le poison, et il y a une période assez longue entre l’exposition au produit et l’impact de celui-ci)…
Je vous conseille fortement la lecture d’ouvrages d’écotoxicologue comme André Cicolella (Toxique Planète) qui explique que l’explosion des maladies chroniques est surtout due à des facteurs environnementaux… Oui le stress peut avoir des impacts sur la santé, mais vivre dans un environnement pollué 24hs/24hs, avec parfois un cocktail détonant de produits chimiques (et justement on ne sait pas l’impact de ce cocktail sur la santé) a des conséquences plus lourdes…. Le constat est tellement alarmant (lire Fabrice Nicolino, Un empoisonnement universel) que les pouvoirs publics n’osent mettre en place des indicateurs pour mesurer cette pollution… Aujourd’hui on parle même de Syndrome Bâtiment Malsain pour expliquer les cas de groupes de personnes tombant malades sur leur lieu de travail… alors qu’avant les médecins préféraient dire (et penser) que cela était dû à l’ambiance de travail… voire à des comportements hystériques (toujours pour les femmes évidemment).
Pour terminer, la question des métaux dans les produits du quotidien est un vrai problème…. De plus en plus de métaux sont utilisés dans l’industrie du textile (argent) voire dans l’alimentation (dioxyde de titane)… Sans que l’impact sanitaire soit vraiment mesuré (on parle, pour le dioxyde de titane, du futur scandale de l’amiante…)
Et je ne parle pas des soucis de phtalates dans les jouets (qui garniront de molécules toxiques les pieds des sapins et les corps de nos chers chérubins…)
Vive la société de consommation !
à noter que la plupart des pièces de monnaie contiennent du nickel
Ça me rappelle le scandale de l’amiante. Quand j’étais petit dans les années 70, je me rappelle qu’on m’avait montré une plaque d’amiante en me disant : ne touche surtout pas à ça, c’est cancérigène. Or il a fallu des années pour que ça finisse par être interdit. On avait continué à l’utiliser partout, parce que c’était pratique et pas cher, et qu’il y avait un lobby industriel derrière.
Dans le cas du nickel, on remarque que c’est connu depuis longtemps. Voici un article de 2002 concernant les pièces en euro : http://www.liberation.fr/sciences/2002/09/12/des-minipiles-dans-les-pieces-de-1-euro_415165
Ça va, pour ce qui est de la contamination par l’argent, je suis plutôt à l’abri! ????
C’est pas juste ! Les pauv’ sont favorisés ! 🙂
hola,
Tu m’as donné des démangeaisons rien qu’à te lire!
« Vingt fois par jour, je me lavais soigneusement les mains… » et moi qui croyais être le seul névromaniaque là dessus.
Martin Winckler parle très bien (si on peut le dire comme ça) des « l’incompréhension des professionnels de santé quand ce ne sont pas les sempiternelles dénégations arrogantes d’un corps médical ».
En temps normal, je me lave les mains moins souvent que ça… voire même pas assez. Par exemple, je devrais me laver les mains chaque fois que je quitte mon clavier, parce que c’est une horreur, ce qui vit là-dedans!
Mais là, pendant la période nourrisson de ma fille, c’était indispensable : avant de la toucher, après l’avoir changée, rien que ça, ça faisait beaucoup de lavages; Mais d’un autre côté, elle n’a rien choppé de contagieux pendant toute cette période. C’est arrivé après, quand on a commencé (exprès) à la mettre en collectivité.
« des produits ménagers (toutes utilisatrices de sulfate de nickel) dont les principales consommatrices récurrentes sont les femmes » ;-D
Le sujet est : «les très florissantes industries»…
Ce ne sont pas les médecins praticiens qui font les essais cliniques des implants avec métaux et ils n’ont pas le temps de lire les études… chacun son boulot et son emploi du temps.
Trop se laver est nocif pour la peau qui a son propre écosystème bactérien, comme l’intestin… Les lavages fréquents ne sont justifiés que dans les hôpitaux pour protéger les patients fragiles ou avec des plaies opératoires.
Je doute fortement de l’efficacité de l’homéopathie, même si ça a fonctionné une fois pour moi, effet placébo probablement.
L’huile essentielle de lavande a très bien fonctionné pour des sortes de verrues ou mycoses que j’avais sur la peau. Les cellules de ces sortes d’excroissances superficielles ont été littéralement brulées, blanchies et parties en poudre, comme avec de l’azote liquide, sans toucher les cellules de la peau d’origine en dessous.
lik : Ce ne sont pas les médecins praticiens qui font les essais cliniques des implants avec métaux et ils n’ont pas le temps de lire les études…
En somme, leur incompétence quant à la sécurité de ce qu’ils prescrivent est dédouanée par… Ah oui, ils n’ont pas le temps !
Alors la police qui tabasse à mort dans ses locaux n’a pas non plus le temps de lire tout le réglement qui indique qu’il ne faut pas le faire, quoi…
Un peu court, non ?
Fait le boulot d’un médecin et on en reparle…
Merci du conseil, lik, mais au regard du mercantilisme qui caractérise cette profession particulièrement corporative, je m’en passerai bien de faire comme eux et leurs avatars.
Les bourgeois, c’est comme les cochons…
Je m’excuse auprès des porcs.
Et quant on voit par où doivent passer ceux qui ont conservé une certaine éthique :
la pneumologue Irène Frachon qui a révélé le scandale sanitaire du Mediator
comparé avec la robustesse d’inertie, voire de complicité de l’ensemble de la profession… J’ai un doute pour le temps qu’ils ne peuvent consacrer à l’étude de ce qu’on leur propose d’utiliser.
Si Irène y parvient seule, comment la profession toute entière n’y parvient-elle pas sans complicité tacite ?
Tes coms sont infantiles donc inutiles…
Infantile ?
Irène Frachon :
Les médecins sont obsédés par le risque judiciaire, par la responsabilité médico-légale. Au début de l’affaire du Mediator, la responsabilité des prescripteurs a été mise en cause. J’ai beaucoup combattu pour que ce ne soit pas le cas. Mais c’était un retour de bâton judiciaire pour ces médecins, qui l’ont très mal vécu. Ils ont d’abord eu un réflexe d’auto-défense. La première technique d’autodéfense est de ne pas reconnaître avoir prescrit le Mediator. Énormément de victimes se trouvent face à des médecins qui ont perdu les ordonnances, les dossiers, ou la mémoire. Pour les victimes, c’est absolument effrayant.
Cela révèle une attitude corporatiste primaire du corps médical, et c’est quand même très décevant.
une attitude corporatiste primaire du corps médical
Infantile…
Un petit relais sur la page FB De « Pratiques », ça peut pas faire de mal.
Merci.
Merci
en ce qui concerne l’argent, c’est un métal qui a un puissant pouvoir anti bactérien, suite à une hernie ombilicale, qui vraiment cicatrisait très mal , genre caverne de plusieurs cm de profondeur, ce sont des mèches imprégnées de sel d’argent et mises comme drain qui m’ont sorties de là, de même j’ai en souvenir une pommade à l’oxyde de titane ( de nos jours elle n’est plus fabriquée) très efficace pour les érythèmes
Hygiène, hygiène.
Je n’en fais pas une règle, n’en tire aucune conclusion universelle, mais je remarque que : j’ai eu trois enfants, grands maintenant, en pleine forme, très peu souvent malades pendant leur enfance. Avec un papa (moi donc) qui s’occupait bien d’eux (repas, changes, toilettes…) et qui est une « catastrophe » ambulante d’un point de vue hygiène : je n’utilise aucun savon (douche à l’eau), ne me lave presque jamais les mains, pourtant en contact régulier avec la terre, l’environnement, mon corps, celui des animaux…, mange ce qui tombe par terre dans la maison, etc.
Quant à la maison, aucun « produit d’entretien » acheté, et usage seulement de quelques préparations à base de savon noir et de vinaigre blanc.
Sale, peut-être ? Mais jamais malade et n’ayant visiblement pas rendu les membres de ma famille plus malades que d’autres (voire moins ?).
» … la maladie psychosomatique. Autrement dit, il s’agit d’un machin dont on ne comprend pas bien les mécanismes qu’on ne sait ni prévenir ni guérir et que l’on réduit alors bien commodément à des problèmes dans la tête. »
Le vice de cette qualification « psychosomatique », c’est qu’un concept pourtant évident (mens sana in corpore sano) n’est envisagé qu’à sens unique (c’est donc dans la tête!) et détourné soit pour masquer les limites de nos connaissances et l’ignorance du thérapeute, soit encore pour justifier l’arrêt des investigations!
Et qu’une fois classée « psychosomatique », la souffrance pourtant bien réelle de la personne n’est – quels qu’en puissent être les fondements – généralement plus entendue, même par les professionnels.
J’ai à plusieurs reprises durant ma carrière d’éducateur assisté tant à l’hospitalisation en urgence de personnes ainsi erronément diagnostiquées qu’au déni amusé ou énervé de certains collègues face à l’expression de cette souffrance ainsi « disqualifiée ».
PS : tant pour les mains que pour à peu près toute forme de nettoyage (vaisselles, carellages, lessives, …), je recours au bois de panama. Et pour certains nettoyages, aux cristaux de soude.
Les appareils dentaires pour enfants contiennent du nickel / chrome. Les amalgames dentaires ou plombages contiennent du mercure . Ce sont des pratiques quotidiennes en dentisterie en France! Sans parler des couronnes et implants.
Malgré de nouveaux problèmes à résoudre, la situation globale est plutôt meilleure :
https://ourworldindata.org/a-history-of-global-living-conditions-in-5-charts/
Merci beaucoup pour ce témoignage d’utilité publique.
Je ne manquerai pas de le partager une fois que j’en saurai un peu plus sur ces allergies aux métaux.
Quelque chose m’a interpellé dans l’image concernant l’usage du nickel. Le durcissement des graisses…
Le cholestérol n’est-il pas partiellement composé de ces fameuses graisses ? Cela pourrait donc expliquer l’apparition de ces plaques chez certaines personnes plus que d’autres alors…
J’ose à peine imaginer les effets délétères de l’accumulation d’implants non biocompatibles chez des personnes âgées. Ça fait froid dans le dos…