Sélectionner une page

Don QuichotteVoilà déjà des mois que l’on nous bassine avec les prochaines élections présidentielles, comme s’il s’agissait là de l’alpha et de l’oméga de la vie démocratique contemporaine. Et il y a fort à parier que ce matraquage ne va aller qu’en s’amplifiant à mesure que l’on s’achemine vers l’échéance, à croire que plus rien ne se passe, que plus rien ne compte et qu’il n’y a rien de plus important au monde que de glisser un bout de papier dans la fente.

Quand tu fais remarquer que la démocratie électorale se résume de plus en plus à choisir entre la peste et le choléra, que de qualifier de représentatives des assemblées où ne siègent plus que des bourgeois de centre-ville complètement déconnectés de la vie réelle des millions de gens qu’ils sont censés incarner, c’est une imposture, dans le meilleur des cas tu te fais traiter de populiste (l’insulte qui revient à la mode à chaque élection).

Au final, il n’y a pas grand monde pour remettre en question l’immonde cirque électoral où nous devrions faire mine de nous passionner pour les ambitions personnelles et les conflits de pouvoir d’une bande de types qui filent des leçons de rigueur tout en tentant de planquer leurs patrimoines sous le tapis.

Le vote comme faux nez

L’autre jour, j’écoutais d’une oreille distraite un docte journaliste relater un scrutin étranger en des termes peu amènes. En gros, le type était un dictateur qui avait organisé des élections pour passer pour un démocrate. Certes, il y avait d’autres candidats (des figurants, selon le journaliste) et les observateurs n’avaient relevé aucune tricherie (on sentait la déception du commentateur), mais bon, de toute manière, dans ce pays (forcément quelque part en Afrique), tout cela ne pouvait être que mascarade et poudre aux yeux.

Ben alors, je me suis dit, à quoi tu reconnais une démocratie, si le vote n’en est même pas une condition suffisante bien que nécessaire ? Ou plutôt, comment tu sais que notre système à nous, avec le vote tout pourri où on doit toujours choisir entre des gus toujours sortis du même sérail pour obtenir toujours la même politique TINA au final, comment tu sais que notre système à nous, c’est quand même une démocratie et pas une démocratie Canada Dry comme chez nos amis du sud ?

Ou plutôt, je me suis demandé juste après, comment tu comprends que, malgré tout l’apparat démocratique et la novlangue qui va avec, tu n’es pas en démocratie ?

Je crois que le meilleur exemple, c’est le monde du travail, cette grande féodalité saupoudrée au gré des circonstances d’un très léger voile de démocratie qui ne sert à rien.

Parce qu’on a beau pouvoir y voter pour des représentants du personnel, des comités d’entreprise, y avoir des droits d’affichage et une très relative liberté d’expression, au final, ce qui compte c’est ton absolue incapacité à y échapper à l’arbitraire imposé par la hiérarchie. Et ce ne sont pas les grands coups de sabre que la Loi Travaille (en ferme ta gueule!)! a collé dans les prétendus droits des salariés qui risquent de rééquilibrer la donne. En gros, ce qui caractérise l’absolu manque de démocratie de l’entreprise, c’est que l’arbitraire, l’injuste, la courtisanerie, la brutalité et la connerie la plus sordide y règnent en maitre! Bien sûr, il parait qu’il existe des recours… mais on souhaite bien du bonheur à ceux ou celles qui prétendraient utiliser cette voie pour redresser les torts.
Car ce qui caractérise un droit, ce n’est pas tant qu’il existe sur le papier que ce que l’on puisse y accéder sans devoir y laisser tout son temps, son argent ou sa santé.

Or, à l’heure où non content de détricoter le droit des salariés, on entrave aussi l’action de ceux qui doivent les protéger, la virtualisation des droits se traduit sur le terrain par l’impunité et donc l’extension du domaine de la triche, de la persécution et du profit sans vergogne. En gros, on se retrouve avec une démocratie de façade qui a pour vocation de masquer la réelle radicalisation de la guerre des classes sur tous les fronts.

Des contrepouvoirs

Non, ce qui fait la réalité concrète de la démocratie, ce n’est pas sa mise en scène complaisante dans des scrutins dont l’issue n’aura aucune incidence sur la gouvernance en place, pas plus que la théâtralisation des gadgets participatifs qui font accroire qu’être un million de cybermilitants à signer une pétition aura le moindre effet sur la bonne marche des affaires entre potes, non, ce qui fait la démocratie, c’est l’équilibre des pouvoirs et la négociation réelle et permanente qu’il exige des différentes forces en présence.

À tout moment, chaque acteur agissant dans notre société doit pouvoir être remis en question, non seulement par ses pairs, mais aussi par ceux qui lui fournissent ses moyens ou subissent ses décisions. C’est pour cela que toute structure démocratique dépend fondamentalement de la séparation des pouvoirs et des capacités d’action concrètes de tous les contrepouvoirs qui doivent en permanence interroger les équilibres en présence.

Mise sous tutelle de la Cour de cassation par Valls

Et quand on demande aux magistrats, s’ils soupçonnent une erreur administrative ou une volonté politique de reprendre la main, ils sont explicites. A la Cour de cassation, on note que depuis le début de l’état d’urgence en novembre 2015, le pouvoir exécutif n’a eu de cesse de grignoter ce fondement de l’état de droit qu’est l’indépendance de la justice. La décision de confier le contrôle de l’état d’urgence au Conseil d’État et non à la Cour de cassation a déjà créé beaucoup de remous.

Source : Dossier seenthis : La Cour de cassation placée « sous le contrôle direct du gouvernement » ?

Ainsi donc rien n’est plus important que de voter dans un pays où l’on n’a plus réellement le droit d’interroger la pertinence d’un état d’urgence qui grignote de plus en plus l’équilibre des pouvoirs et les droits des citoyens, en particulier de ceux qui sont dubitatifs, contestataires voire carrément des opposants.

De la liberté d’information

Certains vous diront que les piliers de la démocratie — ceux qui rendent le vote puissant, légitime et effectif — ce sont la liberté d’expression et la liberté de la presse.

J’ai déjà parlé de tout le bien que je pense qu’une liberté d’expression à géométrie variable. Tout comme on peut s’interroger sur la qualité de contrepouvoir de médias détenus dans leur très grande majorité par un tout petit groupe de personnes (physiques ou morales) aux intérêts bien particuliers et bien homogènes pour le coup.

Mais que dire alors d’une démocratie où l’attaque en diffamation est devenue l’arme favorite des riches et des puissants pour bâillonner les derniers bastions de la liberté d’investiguer, d’écrire et de penser que sont les médias indépendants ?

Questionnements démocratiques 3« Selon moi, l’objectif du groupe est d’intimider quiconque parle de ce que fait Bolloré en Afrique et en Asie », explique le journaliste et rédacteur en chef Yvan du Roy. Et ça marche, puisque « les rédactions avec les chefs les plus frileux n’en parlent pas, parce que tout le monde sait ce qui les attend… ». De l’argent (10 000 euros pour Bastamag sur un budget total de 350 000), et du temps. En plus d’une pression lorsque les médias (nombreux) appartiennent en partie à Bolloré (dont Bastamag ne fait bien sûr pas partie…)

Source : LaTeleLibre.frAccaparement des Terres : Bolloré nie Toujours – LaTeleLibre.fr

69 Commentaires

    • Bonjour,
      je reçois les flux de ces deux blogs, et oui, j’ai aussi pensé à « science étonnante » en lisant cet article !
      Il faudra du courage pour réformer notre système de vote dans un sens plus démocratique : ce n’est évidemment pas au programme des candidats les plus sûrs d’être élus…

      Réponse
      • Et bien si justement. La candidature de Jean-Luc Mélenchon et le mouvement de la France Insoumise sont pour une Constituante et pour la reconnaissance du Vote Blanc à chacune des élections.

        Alors si personnellement je souscris à tout ce que dit le Monolecte / Madame Maillard, à un moment il faut arrêter de pleurer dans les chaumières et se saisir du seul vote qui permet le passage de la V° république qui n’est plus représentative de personne – sinon des oligarchies financières et médiatiques – et passer à la VI° république via une Constituante.

        JLM2017 – France Insoumise !

        Réponse
        • Un lien pour cette nouvelle constituante qui explicite cela plus en détail ?

          Réponse
    • ouiz, plutôt intéressant (en tous cas j’apprends)
      après x paradoxes, la méthode du jugement majoritaire, ..merci !

      Réponse
  1. Oui, c’est glaçant, même si l’arnaque et ses profiteurs sont répugnants, c’est bien le peuple qui est responsable de les avoir élus… Ou pas, quand on voit le degré de manipulation, je ne peux m’empêcher de penser à la fois que c’est tellement énorme que n’importe qui peut s’en rendre compte et à la fois que si c’était vraiment le cas, ça ferait bouger.

    Et pourtant, nombre de personnes non dupes des novlangues etc restent quand même bloqués dans leur « devoir » de lubrification du système . Que faire ?

    Merci pour les pistes de réflexion et la mise en commun des idées

    Réponse
    • c’est bien le peuple qui est responsable
      Ben voyons…
      C’est vrai que sur la planète, les milliards d’individus qui vivent dans la précarité en sont responsables devant les quelques-uns qui jouissent de tous les privilèges outranciés.

      Et moncul (le village bien sûr) c’est du poulet ?

      Réponse
      • Moncul n’existe pas. Tu confond peut-être avec Montcuq ? Ou ton cul c’est celui d’un flic ?

        Réponse
        • Montcul, 69124 Colombier Saugnieu, tant qu’à faire soyons précis.

          Réponse
      • Je reconnais ma méprise pour le village, mais l’intention est la même, accuser les plus misérables de leur propre misère c’est du fascisme dur et ça, ça me révolte pour la forme autant que pour le fond.
        Donc, je conchie cette approche, c’est dans ma nature.

        Réponse
  2.  » Voilà déjà des mois que l’on nous bassine avec les prochaines élections présidentielles, comme s’il s’agissait là de l’alpha et de l’oméga de la vie démocratique contemporaine ».
    La démocratie, c’est comme l’air, on ne prend conscience que ça compte que quand on l’a perdu. La politique déçoit ? Parce qu’on parle de bien public. En fait, la politique c’est le moindre mal. Le pouvoir doit arrêter le pouvoir, mais en France, la constitution n’organise pas vraiment l’équilibre des pouvoirs. Le moindre empiétement de l’exécutif est plus grave qu’ailleurs parce que nous n’avons presque pas de marge, au hasard, 49.3, pas de pouvoir judiciaire.
    C’est la faute des Français, nous avons eu mongénéral, l’homme providentiel, et nous semblons attendre sa réincarnation. Ah, il y a aussi ceux qui veulent la table rase et donc ne s’occupent pas de l’équilibre des pouvoirs.

    Picketty dans son pavé a bien montré que les inégalités revenaient, que l’état normal des sociétés depuis x temps, c’est la pyramide sociale… Si la gauche voulait faire quelque chose contre elles, elle pourrait s’en inspirer. C’est pas de dire à bas les riches ou politiciens tous pourris qui va être très constructif.
    La démocratie, c’est le pouvoir du peuple. Le pouvoir, pas une gentille anarchie. Il faut des règles, poids et contrepoids. Sinon, les politiciens, sans surveillance, font comme tous ceux qui le peuvent, des abus. Il faut surveiller les politiciens qui doivent surveiller le pouvoir économique… Tous les pouvoirs doivent se limiter les uns les autres. Si le peuple se croit au-dessus de surveiller les puissants, ce sera lui qui tombera sous leur inquisition. On ne joue pas à nous on est gentils, les autres, méchants. On imite les constitutions anglo-saxonnes et leur journalisme d’investigation. Nous n’avons pas les moyens d’être vaniteux, avec des ressources limitées, il faut choisir entre préserver voir augmenter notre pouvoir ou se croire plus malins que des pays sans dictateurs depuis Cromwel alors que nous, non, et que notre Constitution est déplorable.

    Réponse
    • Noblejoué : La démocratie, c’est le pouvoir du peuple. Le pouvoir, pas une gentille anarchie.
      Mais qu’est-ce qui met donc dans la tête ainsi qu’il faut nécessairement du pouvoir pour établir une société ?
      Je m’interroge sur les œillières qui au cours des siècles établissent ce contentement alors que de toute évidence, au cours de ces mêmes siècles, jamais le pouvoir n’a réellement été distribué équitablement entre tous et n’a réalisé ce qu’il prétend sa vocation, l’équilibre des pouvoirs.

      De fait, le principe du pouvoir établi (démocratie et autres masques, fascisme… etc) ne peut réaliser le contentement de tous en même temps, c’est fatal.
      Et c’est de là et uniquement de là que son principe paraît absolument nécessaire puisque tous ne sont pas contentés et qu’il faut donc le régir, et ainsi de suite…
      Bref, il ne tient qu’en démontrant à lui-même son utilité.

      Alors qu’en vrai, franchement, qui utilise des pouvoirs contre autrui pour vivre quotidiennement sinon ceux qui en détiennent le plus et du coup qui en dépendent vraiment pour se maintenir en place usurpatrice !

      No Pasaran, c’est du sang, pas du pouvoir.

      Réponse
  3. Agnès, ton questionnement m’étonne. Que les éditocrates, journaleux et autres politiciens n’aient aucune conscience de l’absence de démocratie dans notre beau pays, c’est une évidence. Que des internautes aguerri(e)s comme toi se posent encore la question m’attriste presque.

    Francis Dupuis Deri, Bernard Manin, Yves Sintomer, Dominique Rousseau, David Van Reybrooke, pour ne citer que les plus respectables et contemporains, ont démontré depuis longtemps que :

    – Le mot « démocratie » a été détourné de son sens au début du 19ème siècle dans un but de marketing politique, et que ceux qu’on appelle aujourd’hui les « pères de la démocratie », ne voulaient pas entendre parler de démocratie. Ils étaient contre.
    – L’élection est aristocratique, par construction, et même étymologiquement.
    – En démocratie le peuple vote les lois auxquelles il consent d’obéir, ce qui, jusqu’à preuve du contraire, n’est pas notre cas.
    – L’élection est un spectacle, un simulacre de suffrage universel entretenu pour nous tenir tranquille. Et on souffle sur les braises avec les primaires, pour que le spectacle dure plus longtemps, pour qu’il y ait des petites finales à droite à gauche, des rebondissements…

    Partant de là, la seule revendication qui vaille, c’est la démocratie elle-même et on ne l’obtiendra pas, ou pas seulement, par l’élection.

    L’ennui c’est que si les internautes aguerris et les gens instruits ont tous les outils pour se rendre compte de la supercherie, la masse populaire (ce n’est pas péjoratif), elle, entre deux heures supp’ et les courses de Noël, n’a pas les moyens matériel (comprendre : du temps libre) pour se fader les conférences des universitaires qui traînent sur le web.

    D’où cette idée saugrenue de placarder l’évidence à la vue de tous pour provoquer, peut-être, une prise de conscience massive.

    En attendant, on peut déjà diffuser ça autour de nous : https://youtu.be/KS9EMvbBq_U

    Réponse
    • Je dirai à ce valeureux journalisme qu’il est de circonstance au lieu d’être d’investigation et de fond.
      Dixit cet extrait récapitulant l’ensemble d’un panégyrique éhonté :

      Bruno Le Roux, avec ce nom bien breton et bien de chez nous

      Allez, couché le caniche à son bon maître… 😀

      Réponse
  4. assez vrai.
    L’autre jour je suis passé sur la place de ma ville et j’ai vu des Noirs qui dansaient avec un drapeau. En voyant le drapeau je me suis souvenu d’avoir lu que récemment dans un petit pays d’Afrique (2 Millions d’habitants) il y avait une de ces démocraties dont le président était élu depuis 30 ans et jurait pouvoir continuer pour l’éternité et l’impossible s’est produit: il a perdu l’élection, et en plus il a accepté le résultat. L’article disait que les agissement dudit président avaient entrainé un exode énorme des habitants qui fuyaient sa police un peu brusque (nettement plus que la notre), ce qui expliquait la présence de citoyens de ce tout petit pays sur la place de ma ville de province.
    La démocratie a minima, c’est quand les habitants quittent le pays pour gagner plus d’argent. En France c’est le cas, les personnes qui partent pour échapper à la police c’est rare et en général ceux-là doivent aussi courir pour échapper à celle des pays où ils vont. C’est une manière plus imagée de parler l’équilibre des pouvoirs mais c’est un peu la même chose je crois. Mais quand on a perdu la démocratie les gens se mettent à comprendre ce que c’est (vous avez déjà vu des Français danser avec un drapeau ? moi non, mais mes parents, oui; en 1945). Et c’est pour ça qu’effectivement il faut être vigilant sur la qualité de la démocratie, parce que la dégradation entraine souvent la fin du système quand la masse des gens n’y croit plus.

    Réponse
  5. Ceci n’est pas une démocratie , c’est la représentation d’une démocratie , puisqu’elle est représentative ( nous vivons donc en surréalisme ) . Une démocratie directe serait sans doute très compliquée à mettre en place , puisque , tout bêtement , nous ne savons pas ce que c’est . Une bonne idée me semble celle du tirage au sort de volontaires ( vraiment représentatifs du peuple ) pour épauler ces pauvres politiques qui ne connaissent pas grand chose sinon rien de la vraie vie . C’est vrai que le terme ‘ populiste ‘ utilisé à tort et à travers et à tout bout de champ devient agaçant , presque on finirait par croire qu’ils crachent à la gueule du peuple . Sinon , si ils veulent un mot qui corresponde mieux à l’ambiance actuelle , il y aurait ‘ coercition ‘ .

    Réponse
  6. La démocratie ce n’est pas l’élection, ou pas que.
    C’est :
    – le respect de la Loi.
    – le respect des minorités.
    – le respect de la liberté (d’expression, d’opinion, etc)

    Entre autres ……

    Réponse
  7. @ Smoski

     » Noblejoué : La démocratie, c’est le pouvoir du peuple. Le pouvoir, pas une gentille anarchie.
    Mais qu’est-ce qui met donc dans la tête ainsi qu’il faut nécessairement du pouvoir pour établir une société ?
    Je m’interroge sur les œillières qui au cours des siècles établissent ce contentement alors que de toute évidence, au cours de ces mêmes siècles, jamais le pouvoir n’a réellement été distribué équitablement entre tous et n’a réalisé ce qu’il prétend sa vocation, l’équilibre des pouvoirs. »
    Oulà ! Par définition, le pouvoir ne peut pas être distribué équitablement entre tous, ce ne serait pas du pouvoir… Est-ce qu’on s’est vraiment donné le ridicule de dire que l’équilibre des pouvoirs le pourrait ? Après tout, peut-être, quand on découvre une technique, vanité oblige, on la surévalue. C’est bien humain. Mais croire à ça ? L’équilibre des pouvoirs tend à moins d’iniquité, c’est déjà pas mal, croyez moi.

    Le pouvoir institué pour ? Beaucoup de faits de l’Homme ne sont pas voulus par l’Homme, langage, lynchage, pollution… On se s’est pas dit « faisons société » ou « établissons un pouvoir ».
    Evidemment, quand on croit que tout est « institué », on peut croire qu’on fera table rase et que tout ira bien… Mais non, il y aura évidemment mille fois plus de violence et d’oppression après.

     » De fait, le principe du pouvoir établi (démocratie et autres masques, fascisme… etc) ne peut réaliser le contentement de tous en même temps, c’est fatal.
    Et c’est de là et uniquement de là que son principe paraît absolument nécessaire puisque tous ne sont pas contentés et qu’il faut donc le régir, et ainsi de suite…
    Bref, il ne tient qu’en démontrant à lui-même son utilité. »
    Mais non, mais non… Le pouvoir n’a rien à prouver. C’est l’émergence d’une opinion publique et la vanité des gouvernants qui les poussent à surjouer leur rôle qui fait croire que des preuves seraient nécessaires. A part en science, tout ce qui a toujours paru légitime n’a jamais eu besoin de preuves. Preuves de l’existence ou de la bonté de Dieu ? Preuve que l’Homme soit si formidable que le prétendent les humanistes ?

    Le pouvoir a émergé pour diverses raisons, et se maintient parce qu’il est encore utile. Encore ? Il l’est de plus en plus. Tiens, par exemple, à réconcilier les gens sur les méchants puissants, comme si les gentils gens n’étaient pas des oppresseurs chaque fois qu’ils le peuvent… Non, pour l’anarchie, il faudrait que tant les gens que les institutions changent profondément.

    Réponse
  8. Dans l’institution, l’équilibre des pouvoirs est appelé le contre-pouvoir, sans quoi le pouvoir ne fonctionne qu’en roue libre et ne peut plus être comunément acceptable.
    il y aura évidemment mille fois plus de violence et d’oppression après [la suppression du pouvoir institué].
    Ça, c’est une déduction prise à partir du pouvoir institué et non hors de ce pouvoir.
    Tant qu’il y aura du pouvoir institué, il y aura de l’oppression instituée pour le justifier.

    Encore une fois, le pouvoir institué mise sur lui-même pour se déclarer indispensable.
    Il se nourrit de la merde qu’il produit si tu préfères.

    Réponse
    • Le pouvoir se nourrit de tout mais le pouvoir n’a pas été instituté, et qui en renversera une forme en verra d’autres le remplacer, souvent pire. Ce ne sont pas les Révolutions qui manquent pour le prouver…

      Le pouvoir existe pour toutes sortes de raisons, instinct de domination (l’Homme est un animal) lynchages (après lesquels des mythes et rites naissent dont la mise en oeuvre donnent du pouvoir à certains) et accumulation de moyens (nés de captation de ressources).
      En bref, dès que des gens de forces différentes se rencontrent, une possibilité de rapport de forces existe, souvent actualisée en violence donc in fine pouvoir finissant par s’institutionnaliser car reposant pour les plus forts qui n’ont pas à gaspiller leurs forces et sécurisant pour les plus faibles qu’on laisse survivre voire à qui on concède un peu plus, selon le rapport de forces et les représentations de la société où les confrontations se déroulent.

      Les rapports de force sont toujours une possibilité… Pour que le pouvoir disparaisse, il faudrait que peu à peu les pouvoirs institués perdent de leur pouvoir et que les individus se mettent moins en mode rapport de force.
      En bref, il faudrait que les Hommes changent leurs représentations sociales et arrivent à réfrèner leurs instincts. Je ne dis pas que ce soit impossible, « seulement » difficile, et encore plus si on méconnait les écueils de cette traversée.

      Réponse
    • Toujours un point de vue de pouvoir et non venant de la réalité.

      Par exemple, l’individu qui déplace un roc avec la force de son corps et un autre qui le déplace avec un levier, où est la confrontation de pouvoir alors que tous deux réalisent la même chose équitablement ?

      La réalité n’a pas de pouvoir, elle est au même titre que chaque être existe également, sans discriminaton entre chaque et donc sans la nécessité d’établir un pouvoir pour les distinguer.
      Je vois le brin d’herbe, je vois l’arbre, je vois la montagne, l’espace avec les planètes et les étoiles… Pourquoi voire son semblable différemment de tout ça si ce n’est par l’établissement d’une culture pour l’imposer ?

      Réponse
      • Les individus déplacent, j’imagine, le roc parce qu’il les géne pour accéder à une ressource, pas pour le plaisir.
        Les individus ? En fait, non, un groupe a besoin et/ou envie d’accéder à quelque chose, et la question est qui va commander, et qui trimer.

        A ce stade, les techniques de pouvoir sont bien plus importantes que les techniques sur les choses.
        Dans les sociétés autrefois qualifiées de primitives, il y a déjà division du travail entre hommes et femmes, les femmes, plus faibles faisant, avec des variations selon les groupes, ce que les hommes ne veulent pas faire… Les hommes étant plus forts que les femmes et non dépendants comme elles de la communauté lorsqu’elles sont enceintes, ils forment le premier groupe dominant. Puis il y aura d’autres groupes plus forts que d’autres qui émergeront sans que l’infériorité en pouvoir des femmes ne soit fondamentalement battu en brèche à ce jour.
        Les révolutionnaires disant à bobonne de faire les valises en sont une illustation amusante.

        Bref, tout cela est autrement profond et complexe que le capitalisme ou, plus superficiel encore, le fascisme mis à toutes les sauces.

        Profond ne veut pas dire irrémédible.
        Mais en tout cas, pas remédiable avec une révolution ou des mantras. En somme, c’est en marchant qu’on tracera le chemin.

        Réponse
        • Noblejoué : Les individus ? En fait, non, un groupe
          Voilà, c’est ça le mensonge institué, ne pas considérer les individus mais des artefacts d’individu assemblé par groupes, bandes, genres, classes…
          Dès lors, oui, il est possible de rendre tout en affaire de pouvoir et non de relation humaine.

          Réponse
        • la question est qui va commander, et qui trimer.
          Non, la question est comment allons-nous entreprendre cette tâche commune, que ce soit une nécessité, un confort ou un jeu, qu’importe.
          Et tout à l’identique…

          L’idéal pour faire image est de prendre justement l’utilisation des communs, c’est à dire des propriétés alternantes, comment chacun la gère à son tour pour le bien-être de tous.
          Voilà c’est ainsi que fonctionne un système sans pouvoir établit car ce qui sera décidé par l’un le sera valablement au regard de tous.

          Il n’y a pas de société idéale, il y a des sociétés correctives par contre et celle de la conquête est la moins corrective qu’il puisse être.

          Réponse
          • @ Smoski

             » Voilà, c’est ça le mensonge institué, ne pas considérer les individus mais des artefacts d’individu assemblé par groupes, bandes, genres, classes… »
            La notion d’individu est moderne…. Et il n’y a pas de « mensonge institué », en fait, en général, les gens croient ce qu’ils disent. Mais ce qu’ils disent et pensent est conditionné par leur époque.

          • Noblejoué : La notion d’individu est moderne
            Je ne partage pas cet avis, par exemple François Villon, Homère et toutes ces cultures des peuples que les conquérants ont éteint…
            Malheurs aux vaincus prétendent-ils, alors que le vaincu est de loin reste eux-mêmes, au bout du désert qu’ils ont produit.

  9. Le système est totalitaire, c’est un fait.
    *
    Pour autant il n’est pas parfait et même si les dés sont pipés le fait de pouvoir voter laisse une chance d’en sortir, aussi faible soit-elle.
    *
    Aux présidentielles la France Insoumise (Ø) et son candidat Jean-Luc Mélanchon proposent une REFONDATION de la République et donc de se restituer un peu de démocratie.
    Ici il y a beaucoup d’insoumis, des insoumis de gauches surtout mais pas seulement : C’est une ouverture non ?
    *
    Sinon on peu laisser les soumis aller seuls aux élections. Ainsi les choses continueront d’aller comme avant, c’est à dire de mal en pis.
    Les soumis de droite ont terminé leur primaire et désigné leur champion. Les soumis de gauche cherchent encore le leur, laissons les se débrouiller seuls avec ça !

    Réponse
    • si les dés sont pipés le fait de pouvoir voter laisse une chance d’en sortir
      Pour ma part, j’en vois aucune puisque les numéros sortant ne sont jamais ceux qui sont nécessaires pour remporter la moindre parcelle en retour.
      C’est le principe des dés pipés et je vois pas pourquoi ils seraient pipées sinon ?

      Jean-Luc Mélanchon proposent une REFONDATION de la République et donc de se restituer un peu de démocratie
      Moi je veux bien, tu as un lien concernant exactement cette refondation pas à pas qu’on puisse y adhérer non pas en partie (comme les dés pipés) mais totalement ?
      Toutefois, restituer « un peu » de démocratie, ça veut dire ne pas en restituer du tout.
      Un peu de démocratie c’est du fascisme tout entier mâtiné de mots.

      on peu laisser les soumis aller seuls aux élections
      Je dis au peuple de gauche de se rassembler sur le vote à gauche afin de s’identifier, comme il fit en certaines occasions, Front populaire – 1981.

      Pourquoi s’identifier ?
      Parce que tout part de là, se reconnaître les uns les autres et partager nos points de vue, nos histoires, nos envies.
      Faire monter la mayonnaise révolutionnaire comme en 1968.

      Ce sont alors sur les idéaux du peuple de gauche que le peuple pourra bâtir un mouvement social entre tous les peuples devenant incontrôlable par les nantis.

      Lors des révolutions, le bourgeois, lui, lutte pour des faits avérés, un historique riche d’enseignements et d’expériences, le peuple n’a rien pour le soutenir dans sa détermination et c’est à cela que nous devons nous attacher en nous rassemblant au cours des parodies que sont les votes.

      Alors, melanchon, pourquoi pas ?
      Peu importe en fait, mais surtout pas pour les propos qu’il tient qui ne sont que fariboles et endormissement de la conscience populaire… Du trump de gauche en quelque sorte.

      Réponse
      • « Trump de Gauche « …..? ah, ah, quelle horreur !

        Allons, allons…renseignez-vous car vous n’y êtes décidément pas.
        Jean-Luc Mélenchon soutenu par le Collectif Ensemble, le PCF et beaucoup de forces syndicales militantes ou associatives, c’est quoi sinon la tentative de refonder La Gauche sur des bases écologiques, démocratiques et sociales ?

        Vidéo : La pauvreté – Christophe Robert – Fondation Abbé Pierre
        http://melenchon.fr/2016/12/17/5794/

        Réunion publique à Bordeaux
        http://melenchon.fr/2016/11/29/reunion-publique-a-bordeaux/

        Cordialement

        Réponse
      • Après lecture des 35 pages du prgramme de melechon, je persiste à dire que c’est un salmigondi d’affirmations péremptoires sans aucun dessein véritable.

        Après, si on boit ses paroles, c’est sûr que…
        Voilà pourquoi je le ressens comme du trump de gauche, aucun fait, juste des promesses qui se montreront irréalisables en l’état et donc inappliquées.

        Il en oublie aussi des tonnes par rapport à ce qu’il déclare, par exemple quid de l’état scélérat d’urgence par exemple ?

        Réponse
    • link : Quel peuple ?
      Ceux qui ne sont pas les accaparisseurs des ressources des autres, au sens de Robespierre :
      « Le droit à propriété privée s’arrête au droit à la vie pour chacun. »

      Réponse
      • Qui n’accapare pas ?

        Réponse
      • Qui n’accapare pas ?
        Ceux qui ne répondent pas aux limites du droit à la propriété cité précédemment.

        Réponse
  10. Les contre-pouvoirs sont les garants de la democratie ; qu est ce que la democratie ? un regime ou chacun debat avec autrui comme son egal, comme dans un café sans indic ou on peut librement consulter libelles et presses. Ce débat est entendu et peut (a son echelle) influencer, ou tout du moins limiter l inanité des choix des élus. Que faire de la démocratie représentative ? Rien !!!! Ou plutôt qu elle s exprime dans une arène (l assemblée, l Elysée, le VII° arrdt) ou ses decisions n ont Aucune influence, par exemple du fait de contre pouvoirs multiples (des plus réactionnaires aux plus révolutionnaires) qui s inhibent entre eux. La démocratie c est une société sans pouvoir, ou chacun possède une once de pouvoir suffisante pour en jouir librement ….

    Réponse
    • fafa : où chacun possède une once de pouvoir suffisante pour en jouir librement
      Je ne parviens pas à comprendre un système social établi sur un pouvoir quel qu’il soit comme pouvant être équitable.

      Pourquoi pas de pouvoir du tout ?

      Qu’est-ce qui freine dans nos tête pour ne pas se montrer capable d’en évaluer la réalité tangible, réalité maintenue au cours des siècles dans toutes les sociétés humaines, en tout point du globe, parallèlement aux pouvoirs de conquête institués ?

      Historiquement, ces derniers ont toujours combattus les premiers, c’est donc bien qu’ils existent, non ?

      Pour illustration, le leïtmotive de la répression institutionnelle :
      « En blesser un (Remy Fraisse) pour faire peur à mille. »

      On voit bien ici où se trouve le pouvoir et où se situe l’absence de pouvoir.

      Réponse
  11. Juste une chose:
    le monde du travail n’est pas le lieu de la démocratie, mais il n’a jamais prétendu l’être.
    Le monde du travail est hiérarchique.
    Dans le code du travail, le contrat de travail entraine un lien de subordination: après signature de ce contrat on est censé obéir à son chef, dans le respect de certaine limites.
    Donc bien sûr que ce n’est pas un exemple de démocratie.

    Réponse
  12. le monde du travail n’est pas le lieu de la démocratie
    Beaucoup plus que tu ne le prétends, c’est un lieu où s’échange la force du travail pour une part dans la rentabilité de celui-ci, sauf que démocratiquement les deux parts sont au profit du même, je vous laisse deviner si c’est à la force du travail ou à l’autre…

    Réponse
  13. @ Smoski

    @ Smoski

     » La notion d’individu est moderne
    Je ne partage pas cet avis, par exemple François Villon, Homère et toutes ces cultures des peuples que les conquérants ont éteint »
    A l’échelle de l’histoire du monde, l’individu est moderne…. Et fragile. Il semble avoir commencé dans la cité grecque, encore que très relatif face à la Cité, avoir été relativisé à Rome, le cas médiéval est plus complexe…

    Votre histoire de levier par deux individu est inappliquable à la préhistoire, qui dure bien plus que l’histoire, est inappliquable à bien des sociétés, et là où elle pourrait jouer, ce n’est que de manière résiduelle.
    Alors prendre ça pour démontrer ce que seraient, en théorie, les raports humains…

    Réponse
    • l’image que je présente est intemporelle, c’est la mise en pratique de ce que sont des rapports de force différents et égaux tout autant, ce qui permet de penser que les rapports humains ne sont pas fondés strictement sur des rapports de force mais d’empathie avant toute autre chose, et que les rapports de force sont culturellement liés au système de conquête qui les systématise pour se maintenir.

      Réponse
      • @ Smoski

         » l’image que je présente est intemporelle »
        L’Homme est une créature historique, votre image est donc idéale. Mais l’idéal n’est pas plus la réalité que la réalité n’est idéale.

        Réponse
      • @ Joël

         » les rapports humains ne sont pas fondés strictement sur des rapports de force mais d’empathie avant toute autre chose, et que les rapports de force sont culturellement liés au système de conquête qui les systématise pour se maintenir. »

        Excuse moi, mais j’essaie d’y voir clair dans ta pensée 😉 …
        Petite analyse de ta phrase:

         » les rapports humains ne sont pas fondés strictement sur des rapports de force » i.e. il existe d’autres rapports que les rapports de force qui fondent les rapports humains, c’est bien ça ?

        « mais d’empathie avant tout autre chose »
        Tu passes directement à la case exclusion des rapports de force.

        En résumé tu dis, les rapports de force ne sont pas les seuls à fonder les rapports humains, (puis) d’ailleurs ils ne les fondent pas.

        C’est peut-être pas contradictoire, mais en tout cas pas très cohérent.

        Ensuite, tu précises :
         » les rapports de force sont culturellement liés au système de conquête qui les systématise pour se maintenir. »

        et ce fameux « système de conquête qui… » d’où il sort, lui?… Il est pas humain peut-être?

        Tout le souci est là. L’humain n’est pas uniquement empathie. Si c’était le cas, on n’en serait pas là.
        Il est fondamentalement assez proches des autres mammifères.

        Réponse
        • Oui, je ne suis pas scientifique et ma formation est celle d’un autodidacte, d’où des raccourcis dans mes expressions car je ne sais pas vraiment m’exprimer de manière concise, d’où aussi ma propension à créer des images pour indiquer le sens de mes propos plutôt que d’aligner des mots.

          Alors, pour les rapports de force, un rapport de force n’est pas un rapport obligatoirement un rapport antagoniste, chacun peut constater l’énergie de l’autre sans pour autant l’affronter ou refouler la sienne. Le partage du Savoir est un rapport de forces sans antagonisme par exemple ou deux forces différentes se complètent.

          Ce qui fait la singularité de la civilisation de conquête est que le rapport de force est hiérarchisé au sens qu’il est un attribut commun donc mais rendu privé et de là, l’antagoniste des uns aux autres devient inévitable.

          Ma conviction se fonde par l’exemple des communautés libres, par la mise en commun des ressources locales pratiquées un peu partout, il y a un article sur ce point dans le Monde Diplo de décembre 2016, notamment actuellement en Italie, et aussi par le développement mondial de l’informatique libre et des sites d’entraide qui s’y développent.

          Il y a aussi les modes d’éducation dits permissifs et donc sans antagonisme pratiqués de plus en plus en thérapie sociale, par exemple la justice réparatrice courante au Canada (toujours le Monde Diplo cité), les établissements scolaires libres, les méthodes de transmission du Savoir à la fac aussi proche que possible d’une vision apaisée dans les rapports de force entre étudiants mais aussi avec les profs, de nombreux témoignages le rapporte, voir aussi et plus profondément l’expérience de la fac de Vincennes par exemple, etc…

          Contre tout cela, la société de conquête entre en lutte privative, comme pour l’écologie, voir Remy Fraisse… Et elle le fait sans profit réel pour personne, juste parce qu’elle est fondée ainsi, sans autre raisonnement qu’être elle-même.

          Réponse
        • Yop Joël…
          Comment dire…

           » un rapport de force n’est pas obligatoirement un rapport antagoniste, chacun peut constater l’énergie de l’autre sans pour autant l’affronter ou refouler la sienne. Le partage du Savoir est un rapport de forces sans antagonisme par exemple ou deux forces différentes se complètent. »

          Oui, ou encore le dialogue, tout simplement.

          MAIS

          S’il n’est pas – obligatoirement – un rapport antagoniste, il peut toutefois l’être.
          C’est le problème que je soulève.

          La rivalité / la jalousie sont humaines (aussi bien qu’animale).

          L’égoïsme, le « moi » centre du monde est assez primal. Le dépasser, c’est comprendre que l’autre en est tout aussi victime.

          L’assassinat, le viol et toutes les autres formes de négation totale des autres sont aussi intolérables qu’humaines (à noter qu’elles existent aussi dans d’autres espèces animales).

          Les rapports de domination le sont aussi.

          Je n’irai pas ici débattre de la nature « culturelle » ou « naturelle » de ces comportements, je me contente de les constater.

          S’il y a moyen de les éviter, par contre, une chose est sûre, c’est que ça demande une construction culturelle…

          On ne fonde pas une civilisation de l’échange en partant du principe que c’est la nature humaine qui y conduit naturellement. Surtout lorsqu’on constate tous les jours l’inverse.
          C’est tout mon souci avec les anarchistes. Autant, le principe est le seul valable philosophiquement (annihiler toute idée de hiérarchie) autant il nécessite une générosité et une absence de perversion des individus qui forment la société, que l’exemple Humain qu’on peut observer à chaque instant dément.

          Si on considère que par nature, une espèce tend à s’organiser vers son état de nature, on devrait conclure que l’état de nature de l’humain est guerrier… (même si je suis d’accord avec tout ce que tu dis sur les expériences fonctionnelles qui nous prouvent que ce n’est pas le seul état possible – Il semble que ce soit le seul état probable, par contre…)

          Réponse
        • Oups, une société du partage, je voulais dire… tu l’auras compris 😉 .

          Réponse
        • On ne fonde pas une civilisation du partage en partant du principe que c’est la nature humaine qui y conduit naturellement.
          Lors des catastrophes, cette empathie naturelle à l’espèce humaine plus qu’à toute autre s’exprime pleinement. Il s’établit alors de la manière la plus naturelle qui soit le partage des tâches pour le mieux être de tous, et mêmes’ajoute ce partage si particulier qui est l’abandon de l’ego au profit d’un sentiment bien supérieur, celui que nous sommes tous semblables et égaux, amenant le détachement de soi jusqu’au sacrifice de soi le plus ultime qu’il nous paraît nécessaire de réaliser alors.
          Par exemple le personnel médical pendant la guerre qui se déroule en syrie actuellement.
          Si ce n’est de la nature humaine primale, d’où viendrait ce sentiment si étranger à tout ce que tu sommes comme fondamentale à cette même nature ?

          C’est dans les moments les plus apaisés que la prise en main sociale par une poignée de psychopathes se déclare que la civilisation de partage se mû en civilisation de l’ego et donc de conquête sans autre but qu’elle même.

          Sans but et surtout pas celui de la survie de l’espèce, si tu vois ce que je veux dire. 😉

          Réponse
          • Bien…
            Tu prends l’exemple de la Syrie…
            Crois tu qu’il y a plus de monde pour prendre des brancards au péril de leurs vies que de monde pour prendre les armes (dans un camp comme dans l’autre comme dans le troisième, finalement)?

            « Lors des catastrophes, cette empathie naturelle à l’espèce humaine plus qu’à toute autre s’exprime pleinement. »
            Et la misère la plus totale la génère aussi, oui. Je l’ai observé. Je n’approuve cependant pas l’idée d’unir l’humain dans la misère la plus totale, ni dans les pires catastrophes… Qui plus est, comme le souligne ma remarque précédente, il n’y a pas de garantie.

            « C’est dans les moments les plus apaisés que la prise en main sociale par une poignée de psychopathes se déclare »

            C’est la notion de « psychopathes » que je récuse. Désigner les « plus » » assoiffés de pouvoir comme les grands satans, uniques responsables de tous nos maux me semble bien trop facile. La faille est en tous, n’en imputer la responsabilité qu’à une infime partie visible pour dédouaner tous les autres, c’est peut-être apaisant, mais ça ne sert qu’à se rassurer.
            Pour avancer réellement, il ne faut surtout pas se voiler la face et considérer que l’humain n’est pas nécessairement ce que nous voudrions qu’il soit.

            C’est le fond de ma pensée…
            Du moins sur ce sujet.

        • saxo : Je n’approuve cependant pas l’idée d’unir l’humain dans la misère la plus totale, ni dans les pires catastrophes…
          Moi non plus.
          cet aspect anecdotique des situations met quelque chose en évidence qui se déroule lors des catastrophes et qui donc préexiste en l’humain.

          Et, si ça marche lors des catastrophes, pourquoi cela ne serait pas fonctionnel aussi dans un environnement apaisé, voire bien plus encore ?

          Réponse
        • « cet aspect anecdotique des situations met quelque chose en évidence qui se déroule lors des catastrophes et qui donc préexiste en l’humain. »

          L’urgence génère certains comportements.C’est une histoire de nécessité, pas forcément de pré-éxistence à l’humain. Ton « donc » est abusif 😉 .
          D’ailleurs, parmi ces comportements, le partage et l’empathie ne sont qu’une face. La survie (la peur / ou l’appartenance à un clan) conduit aussi parfois à l’agression d’autrui et à l’accaparation de ses biens – même dans la misère, il peut s’établir des rapports hiérarchiques…

          « Et, si ça marche lors des catastrophes, pourquoi cela ne serait pas fonctionnel aussi dans un environnement apaisé, voire bien plus encore ? »
          Déjà, comme je viens de le dire, ça n marche pas forcément pendant les catastrophes (En Haïti – autre exemple – , qui a cumulé misère et catastrophe, il y a eu entre autres quelques scènes de pillages de l’aide qui font relativiser la notion de sacrifice généré par ces situations)..
          Ensuite, tu l’as toi même dit dans ta réponse précédente
          « C’est dans les moments les plus apaisés que la prise en main sociale par une poignée de psychopathes se déclare que la civilisation de partage se mû en civilisation de l’ego et donc de conquête sans autre but qu’elle même. »
          Si comme je l’ai expliqué je refuse le terme de « psychopathe » je reste d’accord avec cette observation.
          Au lieu de « par une poignée de psychopathes », je mets « des humains par les humains » et je suis d’accord avec ta phrase.
          et ça répond, au moins partiellement, à ta dernière question.

          Réponse
          • La particularité de l’humain est que son empathie se développe jusqu’après sa naissance. Il ne survivrait pas sans elle.
            Ensuite cela regarde les circonstances qui feront que cette empathie évolue parfois jusque dans son contraire, circonstances dont la culture sociale prendra une bonne part entre toutes les autres.

            Quoiqu’il en soi, cette empathie demeure pour ce qu’elle est au départ : typique de l’espèce humaine.

          • Je reviens sur cette discussion…
            Deux remarques encore sur ta dernière réponse…

            « La particularité de l’humain est que son empathie se développe jusqu’après sa naissance. »

            * A titre personnel, je ne pense pas que ce soit propre à l’humain. Il me semble que d’autres espèces animales sont douées d’empathie.

            * Cette empathie empêche-t-elle l’antipathie? Force est de constater que non. Prétendre que l’empathie est primale, qu’elle préexiste à l’ego, à l’antipathie ou à toute forme de rejet de l’autre, et que ces comportements n’existent pas en propre, mais en découlent, relève de la foi.
            Il y a l’empathie purement animale – la vision de l’autre qui souffre me fait souffrir, pour faire court – et celle plus construite – Si je suis le centre du monde, alors nous sommes tous des centres du monde, puisque notre humanité nous permet de l’appréhender.

            C’est grâce à cette deuxième forme d’empathie qu’on peut se débarrasser des prédominances égocentriques ou agressives, puisqu’elles nous amène à considérer l’autre comme un autre nous même. Mais encore faut-il se respecter soi-même pour respecter l’autre (ça c’est rarement gagné) et surtout, cette forme d’empathie n’est pas préexistante, mais assez fondamentalement culturelle (elle demande un minimum de réflexion et d’analyse, pour être parfaitement assimilée).

          • Seule l’espèce humaine naît aussi inachevée que possible, les autres mamifères naissent conformés et acquièrent en quelques instants tout le savoir nécessaire pour survivre en grande indépendance.

            Cette particularité chez l’humain semble être dûe aux fonctions de son cerveau dont les acquis ne peuvent pas s’inscrire pendant la gestation alors qu’ils lui sont indispensables, donc la poursuite de la naissance de l’humain se fait hors de la gestation et sans une empathie hypertrophiée de sa part comme de celles de ses géniteurs et du groupe humain qui l’environne, cela ne fonctionnerait pas aussi bien ni aussi longtemps qu’il lui est nécessaire pour atteindre à sa plénitude.

            Je tiens ces renseignements d’une doc télé :
            « Pourquoi les filles sont plus petites que les hommes ? »

          • Alors,
            Oui, l’humain a cette particularité de n’atteindre le stade adulte qu’au bout d’une période bien plus longue que la plupart des animaux. Et effectivement, pour survivre, il a besoin (au départ) de parents qui s’occupent de lui des années durant. Ce simple constat prouve qu’effectivement, sans une empathie initiale des adultes vers leur progéniture (et sûrement réciproquement aussi) l’humain n’aurait jamais pu survivre dans son environnement.

            MAIS…

            Il existe d’autres espèces (notamment chez les mammifères marins et chez certains gros mammifères comme les éléphants) dont la période d’élevage des petits dure plusieurs années (ça peut dépasser les dix ans chez certains mammifères marins, il me semble).

            ET SURTOUT

            Ma remarque n’était pas là.
            Je dis simplement que l’empathie n’est pas contradictoire avec l’antipathie. Les deux peuvent coexister et l’une ne découle pas forcément de l’autre… Je ne redéveloppe pas, j’ai déjà bien soulevé la question dans mes posts précédents.
            yop

          • Qu’il y est des développement plus ou moins long chez les mamifères n’est pas égal au manque de développement chez l’humain à sa naissance, et de loin !
            Voilà pourquoi il me semble qu’il y a une particularité chez l’espèce humaine, particularité qui, à mon avis entraîne un besoin d’empathie bien supérieur à toutes autres espèces mamifères.

            Et si on accorde cela à l’humain, on peut penser que cette empathie vitale et prolongée pèse sur le développement de l’humain bien plus qu’il ne le fait avec les autres espèces, et notamment au stade de l’empathie.

          • Bien,
            « Et si on accorde cela à l’humain, on peut penser que cette empathie vitale et prolongée pèse sur le développement de l’humain bien plus qu’il ne le fait avec les autres espèces, et notamment au stade de l’empathie. »

            ( on peut penser que cette empathie…pèse sur le développement de l’humain…notamment au stade de l’empathie – y’aurait pas une forme de sophisme la dedans? 🙂 )…

            Je pense (quand même) saisir ce que tu veux dire… même si c’est un peu confus ;).

            Toujours est-il.

            Déjà, chez certains autres primates, on retrouve ce peu de développement à la naissance, même si il est supérieur à celui de l’être humain. Il est possible que l’humain soit le moins fini à la naissance (c’est notamment dû à la taille de son encéphale – qui n’a pas fini son développement) de tous les mammifères, oui. Le seul à avoir cette caractéristique, non – mais le plus prononcé, je te l’accorde.

            Ca ne l’empêche pas d’avoir d’autres caractéristiques que cette empathie primale.
            Tu sembles dire qu’étant donné cette nécessité empathique (vitale) de naissance, l’empathie devrait être l’unique axe fondateur de l’humain…
            Et ça, c’est une croyance.
            Ce lien nécessaire de naissance est privilégié entre enfants et parents (ou éducateurs) mais rien ne l’empêche d’être exclusif (par exemple). Ce qui amène à une société de défiance dès lors qu’on sort de la famille.
            Généraliser l’empathie humaine de naissance pour conclure que tous les comportements humains sont régis naturellement par cette empathie primale relève de la foi.
            L’observation aurait plutôt tendance à nous faire penser le contraire.
            (empathie contraignante -la famille d’abord,le groupe social ensuite, puis la tribu, la région, le pays puis l’ensemble de l’humanité pour finir)

            l’empathie généralisée à tous me semble être bien plus culturelle que tu sembles le penser, même si je n’affirmerai rien de définitf dans un sens ou dans l’autre…

          • Oui saxo, rien n’est tout à fait blanc ou noir, surtout dans ce genre de cause à effet.
            Merci d’avoir pris amicalement le temps d’éclairer mes propos.

            Donc, je confirme le fait que cette empathie prononcée chez l’humain est un facteur pour que cette empathie s’installe plus singulière chez l’humain, les circonstances d’avant, pendant et après la naissance y procèdent aussi, bien sûr…

            Déjà, la procédure adoptée pour une naissance sans violence :
            http://www.babelio.com/livres/Leboyer-Pour-une-naissance-sans-violence/37225
            Résumé :
            Quand les enfants viennent au monde ils hurlent au lieu de simplement respirer. Dans ces cris de nouveau-nés qu’y a-t-il ? Se pourrait-il que naître soit douloureux pour l’enfant autant qu’accoucher l’était, jadis, pour la mère ? Cette souffrance qu’est, pour le bébé, la naissance, qui s’en soucie ? Ne peut-on la lui éviter ?

            Associé en suivant au principe de l’école parentale ou libre, tout ceci peut fournir un équilibre aux enfants afin qu’ils exploitent toujours d’avantage le caractère typiquement humain de leur empathie.

            J’ajouterai encore la vie en communauté libre plus que familiale (sans abandonner cette dernière bien sûr), les voyages à travers le monde, etc… et couronner ainsi nos Enfants par une attitude la plus favorable possible qu’il nous soit donné d’offrir, à eux autant qu’à nous-mêmes.

            Une attitude qui ne demande pas tant d’efforts pour être appliquée sciemment selon les cas, en tout cas beaucoup moins qu’à suivre avec entêtement la rectitude absolue de la ligne imposée par la société de conquête qui nous régit actuellement.

            Dans la majorité des cas, c’est la peur institutionnalisée qui nous contraint défavorablement à ce que nous sommes et devenons.

            « Tuer quelqu’un, c’est lui ôter tout ce qu’il est avec tout ce qu’il aurait pu être ! »

  14. L’Homme est une créature historique
    Y a-t’il une historique de l’Art ?
    Tous les arts ne sont-ils pas égaux entre eux ?

    Réponse
  15. @ Smoski

    Si les arts sont égaux, ils n’expriment pas tous la même chose. L’époque et le lieu comptent.

    Dans les sociétés sans individus, l’art n’exprimera pas l’individu. Regardez l’art d’avant les Grecs, même égyptien antique, auquel on goûte tant de nos jours, notamment en France, à la riche tradition d’egyptologie : si grand qu’il soit c’est la religion, la tradition qu’il exprime et non l’individu.
    C’est d’ailleurs pas plus mal, l’art amarnien tombe dans la mignardise et la difformité, ce n’est vraiment pas pour rien qu’il est tellement plus facile à contrefaire que l’art classique egyptien.

    Réponse
    • Si les arts sont égaux, ils n’expriment pas tous la même chose.
      Qu’importe ce qu’il exprime, l’Art est universel et intemporel en tant que fait et désigne l’humain qui le réalise.
      Tu peux en tournebouler le sens à travers les époques mais pas le fait entre tout ce qui le relie proprement à l’humain.
      Par exemple, les mains négatives et positives préhistoriques dans les grottes avec le tableau Guernica de Picasso aujourd’hui, c’est le même art pictural pour l’expression de la même émotion d’existence transmise.

      Réponse
  16. @ Smoski

    Je ne vois pas où j’ai dit que l’art n’est pas un propre de l’Homme.

    J’ai l’impression que vous parlez d’art pour démontrer que le rapport de forces serait quelque chose de faux, surajouté à l’Homme par le « système de conquête » à définir.
    Mais cela ne démontre rien du tout. L’art n’est pas toujours individuel (création collective) libre (tradition rigide) contestataire (en fait rarement, que ce soit en Egypte ou les religions monotéistes et encore bien d’autres cas) … Malgré tout, l’art est une forme d’expression et de créativité humaine, ce qui me semble le plus important.

    Réponse
    • Je propose l’Art en tant que force, énergie singulière, mise en opposition avec l’énergie de ceux qui accompagnent l’œuvre, pour dire qu’alors ces forces contraires, voire même opposée (le créateur contre le spectateur) s’harmonisent et s’additionnent pour grandir ensempble plutôt que de se contraindre et rapetisser l’une et l’autre dans le conflit, le déni respectif…

      Réponse
  17. @ Smoski

     » (le créateur contre le spectateur) s’harmonisent et s’additionnent pour grandir ensempble plutôt que de se contraindre et rapetisser l’une et l’autre dans le conflit, le déni respectif »
    Pas toujours. Il y a des acteurs et autres danseurs qui se prenent des huées du public alors que créant d’authentiques chefs d’oeuvres, exemple, le sacre du printemps. Il y a des artistes qui ne cherchent qu’à provoquer (et se moquer ?) du public, ainsi l’urinoir de Duchamp.

    Non, aucun domaine n’est sans conflit. Enfin, disons que dans l’art comme dans l’amour, on entre plus souvent en communion que dans d’autres circonstances.

    Réponse
    • Oui, je le signale bien comme un rapport de forces contraires, mais pour que l’Art prenne du sens, il est nécessaire que ces forces trouvent ensemble le terrain d’entente nécessaire pour améliorer et l’expression de l’artiste (qu’est-ce un artiste sans public critique) que le spectateur (l’Art ne permet-il pas fondamentalement un éveil de la consience de soi aux autres ?)

      Réponse
  18.  » Oui, je le signale bien comme un rapport de forces contraires »
    Oh, pardon, je me demandais ce que pouvait bien signifier cette expression dans ce contexte, pardon donc.

    Alors d’accord.

    Réponse
  19. Hello Agnes

    alors, la « blague »
    Jen ai une bonne : le forcene de la sarthe, qui veut peter la secu, ca tombe bien le centre est au mans. Mais lulz

    en develloppée un peu.

    Fillon, candidat a la con, a dans son programme de faire peter la sécu (cons de francais (pauvres) qui pouvaient encore se soigner, oulala, ce serait vachement mieux de ne la reserver qu’a ceux qui peuvent payer))

    Fillon, nommé aussi « le forcené de la Sarthe » vu son niveau de CONN BIP ERIE officiel depuis hier.

    Fion donc, sponsorisé par AXA, est député de la Sarthe. Dont la prefecture est le Mans.

    Ca tombe quand meme vachement bien que AXA le sponsorise lui autant, puisque justement le centre informatique de la sécu se trouve au Mans (son département au petit monsieur)

    google :
    GIE SESAM-Vitale – Le Groupement d’Intérêt Économique SESAM-Vitale
    adresse : 72100 Le MANS

    Le programme SESAM-Vitale est un programme de dématérialisation des feuilles de soins pour l’assurance maladie en France, qui repose sur la carte Vitale.

    Donc c’est plutot trop trop super, que Fion ait deja toutes ses billes de placées dans ce département, pour supprimer des fonctionnaires, et degommer la sécu, ca va aider, et y’aura toujours des flans pour nous dire que « c’est pour notre bien » alala ca coute ma ptite dame la santé sinon.

    Je suppose que comme d’hab, 97% des journaleux avaient relevé ce genre de « détail »
    Oh, wait…ils étaient trop occupés a lui tendre des perches.
    C’est ballot.

    Donc, je vais finir par une chanson :

    « mon terroriste » de Saez
    parce que si, si, carrement.
    https://www.youtube.com/watch?v=Jc154L8IaL0

    Réponse
  20. Bonjour,
    Pour ne pas continuer d’entretenir la confusion, il faudrait cesser d’employer le mot démocratie pour qualifier notre régime, puisque ce n’en est pas une et ce depuis toujours, de la 1ere à la 5ème république.
    Pour que s’écroule ce régime en grave dérive autoritaire en vue de protéger les intérêts des castes dirigeantes économiques et politiques, il nous faut cesser de participer par l’abstention générale.
    http://objectifdemocratie.org/pages/agir.html

    Réponse

Trackbacks/Pingbacks

  1. « On ne ment jamais autant qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse.  (Clémenceau) | «Mes coups de coeur - […] Et encore : https://blog.monolecte.fr/2016/12/08/questionnements-democratiques […]
  2. Questionnements démocratiques…. – Les moutons enragés - […] des Terres – Bollore Nie Toujours par latelelibre Source Le-Monolecte Voir: La victoire des laissés pour compte Du pain,…

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Merci de votre soutien

Soutenir Le Monolecte, concrètement!

Mon dernier livre

Comprendre l'antisémitisme
Version papier : 13€HT

Crédit photo couverture : ©Beth Jusino

Version numérique

Livre numérique Comprendre l'antisémitisme
Agnès Maillard
Le Monolecte
6,49 €

Commentaires récents

Mes réseaux sociaux

  • Mastodon
  • Seenthis
  • BlueSky
  • Sens Critique
  • Diaspora
  • Flickr
  • Instagram
  • LinkedIn
  • Page Facebook
  • Profil Facebook

Catégories

Archives

décembre 2016
L M M J V S D
 1234
567891011
12131415161718
19202122232425
262728293031