En temps normal, je ne perds pas mon temps sur ce genre de papier dont le principal intérêt est de faire mousser son auteur avec l’exubérance d’un blaireau plongé dans un océan de savon à barbe.
Mais voilà : les nouvelles fonctionnalités de partage de flux de Google Reader ont favorisé l’émergence d’une commununauté informelle de veilleurs d’infos, liés, non par le corpus idéologique, mais par la pratique d’un outil technologique commun. C’est ainsi que le papier de Jacques Attali a fini par clignoter en bonne place dans mon flux d’informations, porté par l’intérêt d’une bonne douzaine de mes co-veilleurs qui se sont mis à commenter copieusement le propos de l’homme de plume et de cirage.
Selon leurs pères fondateurs, capitalisme et la démocratie ne pouvaient fonctionner sans respecter des règles morales fondées sur la loyauté et la transparence.
Rien que cette accroche vaut le déplacement à elle toute seule. Et nous ne parlons même pas d’un méchant manque de la plus élémentaire relecture, ce qui serait plus du ressort du trollisme cruel que d’une lecture attentive.
Qui sont les pères fondateurs ? Cela va de soi, nous sommes entre gens bien éduqués, nul besoin d’en remettre une couche en expliquant des choses aussi basiques. C’est juste que telle qu’elle est tournée, cette malheureuse phrase laisse penser que capitalisme et démocratie sont sortis du même berceau, portés par le même élan créateur, et déjà, rien que là, j’ai comme un doute affreux. Il suffit de se manger une bonne grosse tartine de Toqueville et de Weber pour bien comprendre que l’aspiration politique à la démocratie et l’idéologie économique du capitalisme ont assez peu de choses en commun, pour ne pas dire qu’elles tendent, au bout de leurs logiques intrinsèques, à s’exclure mutuellement.
Sur ce, tombe comme une mouche dans le potage, l’idée des règles morales. Pour que le capitalisme et la démocratie fonctionnent, il leur faut donc des règles morales.
Première nouvelle.
Le capitalisme, c’est l’optimisation du profit et l’accumulation du capital. Point barre. Tout le reste, ce sont des considérations oiseuses à l’usage des premières communiantes encore un peu farouches. Le capitalisme n’a qu’un seul but, qu’un seul objectif, qu’un seul moteur : engranger le plus de pognon possible ! Et comme nous pouvons tous le voir depuis des décennies, à ce jeu-là, la fin justifie tous les moyens, y compris et surtout, celui qui consiste à travestir cette âpreté au gain en mouvement naturel, en nécessité absolue, en moteur du progrès, en condition préalable à l’affranchissement de l’homme des contingences bassement naturelles, en horizon indépassable pour une humanité soumise aux diktats du Marché. Le capitalisme, c’est la loi du plus riche, du plus puissant. C’est la toute-puissance du fric qui soumet les populations, les gouvernements, les pays, la planète entière aux seuls intérêts d’une petite minorité qui a décrété que par le pouvoir des peaux de grenouille verte, elle devait s’approprier nos ressources communes, notre travail, notre créativité, notre planète, nos besoins, nos vies.
Ce qui, de facto, me laisse particulièrement perplexe quant à la cohabitation d’un tel ordre prédateur avec des aspirations démocratiques et encore plus sur tout appel vibrant à la moralisation du capitalisme. Un peu comme si on attendait du requin qu’il devienne végétarien par devoir moral envers les autres poissons. La morale est définitivement antinomique avec le fondement même du capitalisme. Ce qui revient à dire que la meilleure façon de moraliser le capitalisme, c’est encore de faire disparaître de la surface de la planète ce système mortifère et aberrant.
Sans le moteur égoïste et absurde du capitalisme, il va sans dire que la démocratie se porterait mieux. Parce que de quoi parle concrètement Jacques Attali dans son papier sans jamais l’énoncer : de corruption. Et c’est quoi, la corruption, si ce n’est la légitime aspiration du capitalisme à ce que les gouvernements démocratiques ne nuisent en aucune façon à la bonne marche de ses petites affaires, à ce que les intérêts collectifs ne priment jamais sur les intérêts très particuliers de ceux qui détiennent le pognon ? Autrement dit, la meilleure façon de moraliser la démocratie, c’est encore d’en extirper fermement le purulent bubon de la corruption capitaliste.
Cela étant réglé, passons au plat de résistance, à savoir les appels poignants du père la morale.
Comme d’habitude, on a le droit à un vibrant couplet sur le ton de tout fout le camp, ma bonne dame surtout les vraies valeurs comme je les aime
, et paf, l’estocade :
la morale vise à faire respecter par chacun les droits des autres, la déloyauté produit des sociétés dé-moralisées, au sens propre
À aucun moment, monsieur Attali, polyconseiller de présidents, ne cherche à définir la morale, ou tout au moins, à expliquer quelque peu, ce qu’il entasse dans ce mot commodément fourre-tout, mais ne chicanons pas. Apprécions plutôt la saillie : c’est la morale qui fait respecter le droit. Je pensais que c’était plutôt l’État régalien, à travers la Justice, la Police et tout ça. Mais j’ai dû rêver trop fort pendant le cours d’instruction civique que je n’ai jamais eu. Si on respecte le droit élémentaire des autres à ne pas se faire voler, molester, tuer, dépouiller, tromper, arnaquer, c’est par un aigu sens moral qui n’a rien à voir du tout avec le bras armé de la justice qui tend à être d’autant plus lourd qu’on a l’échine fragile. Exit, aussi, la théorie des jeux, qui modélise nos arbitrages internes entre notre profit immédiat et la peur de la sanction ou de la perte différée. Exit, le vivre-ensemble, la solidarité, le légalisme, la peur du gendarme, le sens de l’intérêt commun, les comportements sociaux, les interactions rationnelles et affectives, les petits calculs et les grandes manœuvres, la main invisible du marché, celle bien tangible des parents, le contrôle social des voisins et des amis. Exit, surtout, les scandales de la République calamiteuse, des élites corrompues, de la confusion des genres et des pouvoirs, des conflits d’intérêts et de ce putain de profit qui dicte partout dans le monde ce qui est bon et mauvais, qui doit vivre ou mourir, qui doit profiter ou subir, qui nous tient lieu de morale, de loi, de droit, de conscience et de modèle de société.
Sans morale, pas de moral… je n’ai même pas envie de commenter la faiblesse de ce grand écart sémantique qui assène sans rien démontrer et qui se fait plaisir au nombril sans rien apporter.
C’est terrible une société démoralisée pour monsieur Attali :
elle [La France — comme entité personnifiée…] ne se ressent plus comme une société morale; elle ne considère plus que les riches ont des raisons de l’être. Elle les envie, mais ne les admire plus. Pour elle, le scandale n’est plus la pauvreté, mais la richesse.
Elle en déduit que les règles de la vie en société méritent d’être piétinées.
Il faut bien relire cette phrase, attentivement, pour en apprécier tout le sel : la démoralisation de la société, c’est quand le peuple n’admire plus ses riches et ne trouve plus cette richesse, cette inégalité, en fait, comme légitime ! Et du coup, La France (ne parlons pas du peuple, mais de LA France, avec des trémolos dans la voix !) piétine les règles de vie communes, celles qui allaient bien quand les riches étaient légitimes et admirés.
Franchement, là, je ne comprends pas pourquoi tant de gens se pâment devant la pensée de Jacques Attali. On peut admettre que c’est les vacances, qu’il un peu fatigué et pas très concentré, qu’il a eu un gros coup de mou juste avant d’écrire ce truc. Je veux bien. Personne n’est à l’abri d’une grosse baisse de forme… voire de moral. Mais quand même…
Cette dé-moralisation de la société conduit à sa démoralisation : Pourquoi faire des efforts pour travailler et créer quand la fortune ne sourit qu’aux plus riches, aux plus beaux, aux plus puissants, à leurs amis ou obligés ? Pourquoi étudier quand les Grandes Écoles sont réservées aux enfants de leurs anciens élèves ? Pourquoi penser à l’avenir quand il appartient nécessairement à d’autres ?
Ben oui, pourquoi se casser le tronc à apporter sa contribution à une organisation sociale par essence inégalitaire ? Je dirais même plus : pourquoi continuer à accepter un système manifestement aussi inique ? Mais dommage pour lui, Jacques Attali freine son ardeur républicaine in extremis et en revient à la bonne vieille restauration de la morale, probablement celle qui, héritée des cercles supérieurs, apprend au petit peuple à se réjouir des fastes de ceux qui les gouvernent.
J’arrête là les frais, tant ce triste pensum ne méritait certainement pas tout le temps que je viens d’y passer et toute cette publicité inutile.
Repenser la politique pour repenser le monde
Ce qui est intéressant, tout de même, c’est de contempler la fossilisation de la pensée politique qui a pignon sur rue et qui tient généralement le crachoir dans les médias traditionnels. L’appel à la morale, le retour des valeurs, le repli frileux sur les automatismes mentaux stériles et le déclinisme pontifiant, voilà qui est bien faiblard quand l’anomie actuelle nous demande de repenser la société, de réinventer le monde.
La morale est fille de l’Église, de la religion. C’est elle qui dicte ce qui est bon, ce qui est mauvais. La morale est un processus de domination et de stérilisation de la pensée comme un autre. C’est la morale qui a asservi les femmes pendant des siècles, par exemple. La morale qui érige la frugalité en exemple pour les peuples pour que les dirigeants se gobergent plus largement. La morale, c’est décréter que les femmes libres, les femmes qui pensent, sont des sorcières et méritent de finir au bûcher, la morale, c’est trouver de la vertu dans la pauvreté et justifier en même temps les privilèges de quelques uns.
Ce dont on a besoin, ce n’est pas de morale, mais de s’extraire des vieux schémas de pensée pour accoucher de nouvelles organisations politiques.
Aucun système n’est globalement bon ou mauvais, ce qui compte, c’est la manière dont fonctionnent les institutions et plus particulièrement la manière dont les lois, les règles et les structures sont pensées pour neutraliser les éléments déloyaux, c’est-à-dire ceux qui comptent utiliser le pouvoir pour leurs propres fins.
L’égoïsme, la corruption, la soif de pouvoir ne sont pas d’ordre moral, mais font hélas parties de la nature humaine autant que la générosité, l’altruisme et le sens du devoir.
La question importante est donc : la nature de fonctionnement des institutions, la manière dont sont sélectionnés ceux qui ont en charge la gestion commune, la structure même des pouvoirs et des contre-pouvoirs sont-elles de nature à écarter les individus exploiteurs pour favoriser l’émergence des profils plus aptes à se dévouer pour le bien commun ? Est-ce que le fonctionnement de notre société tend à favoriser les brutes épaisses profiteuses, menteuses ou opportunistes ou à privilégier les comportements responsables, attentifs au bien commun ? Est-ce la structure de notre organisation humaine neutralise les bas instincts ou les flattent ? Est-ce que l’utopie que je porte est apte à prendre en compte cette diversité de la vie humaine et à ne pas être naïve, permet-elle de produire du vivre-ensemble qui comprend les inévitables crapules sans s’appuyer uniquement sur leur exclusion ou leur élimination physique ? Mon système incite-t-il à mieux se comporter à aspirer au meilleur tout en sanctionnant efficacement les trous du cul ?
Voilà de bonnes questions.
Et ça n’a rien à voir avec la morale, laquelle tend à juger et condamner ce que ne ressemble pas au prescripteur, une dictature comme les autres.
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bravo, les questions sont bonnes, je me pose les mêmes.
La réponse est dans les questions que je pose à la fin : en quoi les institutions, l’organisation, favorisent-elles la corruption ou pas? Nous nous satisfaisons d’un appareil d’État clinquant, basé sur l’idée que gérer les affaires publiques nécessite de mener grand train et d’avoir des privilèges, c’est à dire de vivre bien mieux que le commun des administrés. Il me semble donc que cet appareil d’État flatte les aspirations égoïstes et attire forcément les gens avides de pouvoir et de privilèges. Une présidence sans palais, sans fastes, sans chauffeurs, sans avion présidentiel, sans salaire et privilèges exorbitants n’aurait jamais attiré un Nicolas Sarkozy et toutes les personnes de son genre. Un État modeste, non inféodé aux intérêts des classes possédantes, dont les règles de fonctionnement rendent très difficile la corruption n’attirerait pas les personnes hautement corruptibles qui iraient déployer leurs talents ailleurs.
Je ne comprends pas que l’on puisse prendre au sérieux les propos de cet imposteur. En plus de raconter n’importe quoi, ce Monsieur est un malfaisant.
Pour mois Nicholas Georgescu-Roegen est un économiste absolument incontournable. Malheureusement Jacques Attali a tout fait pour empêcher la publication de ses écrits aux PUF.
Extrait de la préface de "La décroissance":
http://classiques.uqac.ca/contempor…
Aux Presses Universitaires de France, nos déboires furent plus navrants.
L’Anti-économique de Jacques Attali et Marc Guillaume, qui avait inauguré en
1974 leur collection « Économie en liberté », nous semblait de bon augure.
Marc Guillaume se montra très favorable à notre projet. Malheureusement,
Jacques Attali fit avorter le projet. Marc Guillaume nous transmit en effet la
lettre suivante, datée du 4 janvier 1979, qu’il avait reçue de Jacques Attali :
« Je trouve le texte bien naïf. Il n’est question ni des problèmes d’ordre, de désordre,
d’information, de gaspillages, qui fait à mon sens le coeur de ce sujet mais enfin,
Georgescu est un homme qui compte. Cependant je ne peux laisser publier dans une
collection que je codirige un livre qui porte sur le même sujet que La Parole et
l’Outil sans qu’il soit discuté ni même cité. Ce n’est pas par vanité d’auteur. Mais si
nous faisons une collection, autant faire en sorte qu’il y ait une certaine continuité. Si
les professeurs veulent bien reprendre tous ces thèmes, et en particulier, le problème
de l’Ordre et du Bruit, alors la publication est possible, comme celle d’un ancêtre
attendrissant. Tibi. Jacques. »
Nous, intellectuels de l’étranger, nous n’avons pas du tout aimé ce ton
« parisien » et un tantinet « pharisien », et surtout cette suffisance. L’histoire
des idées retiendra peut-être que Georgescu-Roegen était atterré de savoir que
le président de la République française avait un tel économiste comme conseiller
personnel.
Nous ignorons si Jacques Attali prit connaissance de cette petite lettre de
lecteur parue dans le Times du 21 mars 1977 sous le titre « Music and
Economics » :
« After reading Jacques Attali’s musical theory of the economic process
[Feb. 14], I began wondering, if that is his economics, what can his music
be ? »
Nicholas Georgescu-Roegen
Strasbourg, France
Voilà, je me demande quel leçons de morale peut bien nous donner Monsieur Attali
moi, ma question est :
Est-ce qu’il faut avoir un esprit prédisposé à la corruption pour réussir en politique ou bien est-ce que lorsqu’on entre en politique, on devient rapidement corrompu (parce que tout le monde autour de soi l’est ?) ?
Voici un petit article (en anglais) qui illustre bien ce qu’est la morale pour le capitaliste, et qui est dans la droite ligne de ce que dit A. Maillard :
http://is.gd/dhLwK
L’accès au Chicago Sun-Times étant aléatoire, et demandant, semble-t-il, beaucoup de patience, voici un autre lien, plus accessible, où sont cités, toujours en anglais, les propos les plus "intéressants" de l’article :
http://www.delawareliberal.net/2010…
On s’amusera de voir que pour le capitaliste, donner ce qui ne vous appartient pas est un "no-no", mais le vendre est tout à fait acceptable.
Critiquer Attali, pourquoi pas. Mais si c’est pour aligner encore plus de poncifs que lui, je ne vois pas l’intérêt.
Sarkozy ne serait donc pas politique en Suède :
http://www.marianne2.fr/La-Republiq…
Billet à mettre en lien avec celui-ci :
http://alternatives-economiques.fr/…
AG-Remy : Attali a même essayé de récupérer la décroissance en pondant sa stupide et fumeuse théorie de l’adéquroissance, vexé qu’il est que des gens aient pu avoir une idée valable sans qu’il y soit le moins du monde pour quelque chose. C’est un ego démesuré sur pattes dont les médias enduisent les pattes en question de leur dégoulinante salive à longueur de journée.
@ Lulu, 3:
Les deux, bien sûr! Mon oncle, cheminot de base, avait un ami syndicaliste (ya longtemps, quand ça voulait encore dire quelque chose) qui s’est trouvé élu député. Au bout d’un mandat, le gars a déclaré forfait. "Si je continue, je vais devenir comme eux, impossible d’y échapper, la pression est trop forte".
Et, je répète, c’était ya longtemps.
Au pôle nord (le monde à l’envers) et la tête dans l’éther, frère jacques vient nous parler de "transparence" !?!?!
Vous voulez dire: transparence des "frères" fondateurs?
Lesquels, frère jacques? – Ceux de la république ou, plus près de nous, ceux de la société des élus ( the society of the elect – http://j.mp/btpCwH )?
Dans l’un et l’autre cas, la "transparence des uns avec les autres" qui semble vous tenir tant à coeur, relève de l’impossible.
Attali ? Minc ? et toute cette clique ?
Un de ces baveux, tellement imbus de leur propre bulle de bave toxique, qu’ils dénoncent le danger de leur propre poison en vous le vendant comme médicament.
Ces gens sont extrêmement dangereux.
Mais quand arrêterez-vous donc de nous faire la morale ? 🙂
Puisque c’est l’hallali sur Attali, son billet précédent est pas mal aussi :
http://blogs.lexpress.fr/attali/201…
"Quelles que soient ses motivations réelles, quelques soient les fraudes fiscales dont ses conseillers ont pu se rendre coupable, il est en tout cas certain qu’elle a compris , comme d’autres avec elle, que la vraie fortune consiste justement à pouvoir choisir de vivre là où on a du plaisir à vivre et non pas là où le taux d’impôt est le plus bas. Elle a compris qu’il faut être bien pauvre, humainement et culturellement, pour décider de s’évader fiscalement et laisser le marché décider de son destin."
Sauf que ceux qui émigrent le plus le font en général pour gagner leur croûte et ce depuis des siècles.
Et puis Attali et la Berd… Tout un roman aussi.
Désolé, j’ai pas lu. J’ai décidé il y a plusieurs années déjà de ne plus perdre mon temps avec ce trou du cul. Il a tout vu, tout prévu, tout pensé, tout analysé, tout compris…c’est bon, OK.
Même catégorie que Minc. h.i.é !
Attali : "Or, la morale est la condition du moral : une société dé-moralisée est une société démoralisée." Je crois rêver, une consonance pour raisonner. Et la suite, insidieuse, jouant avec l’envie, un péché capital. Ça méritait bien d’y consacrer un peu de temps et quelques mots.
Minc et peut être aussi Attali, je les qualifierai de crevures, de raclures.
J’ai fréquenté des gus ou gonzesses de cet acabit, je me suis rendu compte de l’impasse.
A part faire des jeux de mots faciles pour tout argumentaire, c’est la débandade et le jonglage de veste.
Les alternatives proposées au "sacro saint" capitalisme sont extrêmement intéressantes ; je pense aux liens.
Néophyte en politique, j’ose pourtant une critique de la critique : pourquoi commencer le commentaire voire la critique par les côtés les plus négatifs, selon l’autrice et non par les points de concordance. Ne serait-ce pas un début de démocratie moderne, plus à l’écoute de l’autre dans sa différence et par là-même, sa richesse ; )
je pense particulièrement à ce passage du billet qui suggère des pistes sans les appliquer :
"Ce dont on a besoin, ce n’est pas de morale, mais de s’extraire des vieux schémas de pensée pour accoucher de nouvelles organisations politiques.
Aucun système n’est globalement bon ou mauvais, ce qui compte, c’est la manière dont fonctionnent les institutions et plus particulièrement la manière dont les lois, les règles et les structures sont pensées pour neutraliser les éléments déloyaux, c’est-à-dire ceux qui comptent utiliser le pouvoir pour leurs propres fins."
Tellement de choses à dire…
Déjà, alors que le proverbe dit le contraire, je constate que "le crime paie" quand même. Celui qui ne respecte pas les "règles" a un avantage sur les autres (qui respectent les "règles") pour acquérir encore et toujours plus de pouvoir ou d’argent.
Ça me donne l’impression que, comme dans le "dilemme du prisonnier", ils essayent que ça soit les autres qui se dénoncent. Et soit, eux-mêmes, ils refusent de se dénoncer. Ou soit, pire, ils dénoncent les autres ! Et, comme ça se répète, pour que ça continue, ils essayent de se faire pardonner… en : faisant croire qu’ils ont changé, appelant à la morale, etc.
Ils sont obligés d’éviter le "œil pour œil" (alternance politique, etc.) et il faut que les autres continuent de jouer le "jeu" (pas d’abstention, etc.). Il n’y aurait rien de pire, dans ce système, que les autres (ceux qui respectent les "règles") se mettent à les punir ("œil pour œil") ou s’arrêtent de jouer (s’abstiennent).
Et aussi, entre eux, c’est comme une "sélection naturelle"… c’est celui qui respecte le moins les règles, c’est-à-dire celui qui est le plus avantagé, qui survit. Comme une sorte de "principe de Peter" mais pour une organisation sans employeur, ou quand c’est du sommet de la hiérarchie qu’il s’agit.
J’ai vraiment l’impression d’être dans un "dilemme du prisonnier", où à chaque fois je perds, à chaque fois je me fais avoir… en respectant les règles. Je ne suis pas contre les règles, mais je comprendrais que certains finissent par vouloir s’en affranchir. Et ça serait aussi un peu injuste de les punir, juste eux, pour ça. C’est ça le problème… si les gens perdent à chaque fois, en respectant les règles, il y a un truc qui ne va pas !
Peut-être que, justement, tout est dans le sens de "respecter les règles".
Écoutons comment "République irréprochable" se traduit toujours par "Mais tout s’est passé dans la légalité", "Vous ne trouverez pas de traces d’enrichissement personnel", etc.
En fait, on aurait tort de voir dans la "marque France irréprochable" une posture morale destinée au personnel (le peuple). Ça ressemble plutôt à un slogan de communication interne qui vise à rassurer l’actionnaire (le premier cercle) sur la capacité de l’encadrement (le régime) à maintenir l’ordre.
Par ce slogan, ce dernier affirme qu’il détient l’expertise nécessaire pour ne jamais être pris en défaut sur la lettre du règlement intérieur (les lois qu’il fabrique lui-même).
Plutôt qu’"irréprochable", il faudrait entendre "non-reprochable", ou "anti-reproches" — c’est-à-dire sur quoi les inévitables accusations de corruption, de conflits d’intérêts, ne peuvent que rebondir, s’écraser ou se dissoudre.
Le dilemme du prisonnier ne fonctionne qu’à la condition d’accepter le marchandage, les règles imposées par le gardien. Peut-être qu’il serait temps de changer les règles.
entendu dans un reportage sur france 2, accessible à tous, et pourtant passé aux oubliettes: Mr Moral Attali, devant un par terre de chefs d’entreprises indien,:
" POORS ARE A MARKET, la priorité n’est pas de les nourrir, ni de les instruire, ni de les soigner, mais la prorité est d’en faire des consommateurs." point. cqfd. c’est mister moral qui le dit.
Ma seule et pauvre question est la suivante: Qui est ce Monsieur Attlai?
C’est le midi. Même les oiseaux sont au repos. Mes petites filles dont j’ai la garde sont à l’ombre. Le grand-père passait par là…il va tuiler son bureau et s’assoupir dans le fauteuil…
Qui est donc cet Attali?
"Le capitalisme n’a qu’un seul but, qu’un seul objectif, qu’un seul moteur : engranger le plus de pognon possible."
Chère Agnès, Ne criez pas haro sur le baudet avec les autres sur le pauvre capitalisme. Il n’y peut rien. Il est conditionné pour ce but. Il voudrais fonctionner autrement qu’il ne pourrait pas.
Je crois qu’il faut également faire quelque chose pour Michel Rocard (une prière?)
Bonjour Monolecte ,
Il y aurait tant à dire ! Simplement déjà rappeler que pour certain l’honnêteté c’est la loyauté…Machin est loyal avec sa majesté , donc il est honnête…
Au fait pourquoi " les Français ont tant de problèmes avec l’argent ? "
C’est y pas une bonne question ça ma bonne dame !
Je mets l’extrait à la fin.
Je ne suis pas d’accord avec la définition qui est donne de la morale. Elle n’est en aucun fille de l’Eglise ..
Chercher à "morale philosophique" , " philosophie morale" , on se rendra compte que la morale est innocente des dérives qu’on lui attribue 🙂
"La morale est fille de l’Église, de la religion. C’est elle qui dicte ce qui est bon, ce qui est mauvais. La morale est un processus de domination et de stérilisation de la pensée comme un autre. C’est la morale qui a asservi les femmes pendant des siècles, par exemple. La morale qui érige la frugalité en exemple pour les peuples pour que les dirigeants se gobergent plus largement. La morale, c’est décréter que les femmes libres, les femmes qui pensent, sont des sorcières et méritent de finir au bûcher, la morale, c’est trouver de la vertu dans la pauvreté et justifier en même temps les privilèges de quelques uns."
De quel capitalisme parle t on, il y en a eu plusieurs, d’état avec l’URSS, privé en occident, devenu très libéral ensuite.
On ne supprimera pas le capitalisme, parce que le capital n’est pas suppressible, c’est le moyen de l’investissement public ou privé. Le stock.
On ne peut que le réformer. Croire en la suppression du capitalisme me parait inutile, une lubie, un songe d’une nuit d’été.
" …les nouvelles fonctionnalités de partage de flux de Google Reader ont favorisé l’émergence d’une commununauté informelle de veilleurs d’infos, liés, non par le corpus idéologique, mais par la pratique d’un outil technologique commun."
On ne saurait mieux dire 😉
A Agnès Maillard : il y a juste quelque chose qui me dérange dans ce texte par ailleurs brillant, c’est le "à l’usage des premières communiantes". Pouquoi pas "premiers communiants" qui inclut d’ailleurs "communiantes" ?
Probablement parce que c’est plus rabaissant si c’est seulement au féminin, n’est-ce pas ?
Attali est un enfoiré et le capitalisme est extrêmement loin de la perfection, on est bien d’accord. Mais si le capitalisme finit par détruire la démocratie, celle-ci y est néanmoins étroitement liée. Si la classe des marchands, qui ouvrait la voie à celle des capitalistes, n’était pas apparue, on la chercherait encore vainement, la démocratie.
"Si la classe des marchands…blabla"
Attali n’est pas le seul à faire des phrases, on dirait. 🙂
Vous pouvez préciser votre commentaire ? Tel quel, je ne le trouve pas très constructif ; ni même compréhensible, d’ailleurs. Merci !
Quel bel article, chère Agnès, mais que vous médisez donc de la morale ! Eh oui, la morale, la pauvre, vaut bien mieux que d’être réduite à ce qu’en font les hyènes et les vautours qui ne s’en servent que comme idéologie, donc discours-masque de leurs habiles et personnelles préoccupations.
Car la morale, qu’est-ce donc, finalement, que toute tentative de répondre à la question : "Que faire ?" Les exemples que vous citez – la morale, c’est ce qui fait brûler les femmes libres – sont des exemples de réponses à cette question, et non la totalité de ce qui peut être répondu, heureusement. Autrement dit, vous réduisez la morale (qui est une interrogation, ardue, difficile, longue, sur ce que nous voulons faire) aux plus mauvaises réponses qui y sont apportées.
Et en cela vous êtes bien excusable, d’ailleurs, car là est justement tout le problème de la morale : la réponse, la réduction de la morale comme activité à la morale comme corpus de réponses toute faite, avec l’illusion que l’on pourrait économiser la difficulté de l’interrogation. Les gens comme Attali y ont intérêt, évidemment. Les gens comme Attali ont pour fonction de faire passer la morale pour un corpus de réponses toutes faites qui confortent les positions de leurs potes :
http://oll.libertyfund.org/?option=…
Autrement dit, votre questionnement final relève au plus haut point d’une activité morale. Et j’ajouterais même, histoire de boucler la cohérence du truc : notre société favorise-t-elle l’interrogation "Que faire ?" ou l’assimilation de réponses toutes faites à cette question ?
Et une bonne réponse à la question "Que faire ?" reste-t-elle une bonne réponse dès lors qu’elle est transmise directement comme réponse, et non comme questionnement repris à titre individuel ?
Dur travail que celui de professeur : il est si tentant, et tellement plus rapide, de donner directement les réponses plutôt que d’éveiller l’interrogation…
Le SEUL bon bouquin qu’Atali : "Bruit". Mais il y a longtemps! 🙂
I Stengers, intéressant contre discours :
http://nouvellesdelhumanite.over-bl…
Attali, lance l’hallali sur la morale ! Facile, pervers et puissant.
Quel homme. Quel personnage. Bouillant dans une marmite il parviendrait encore à nous faire croire que l’eau est bonne et rafraîchissante. Sait-il seulement qu’il est dans le dogme ou fait-il semblant ? Exemple par excellence de l’aliénation capitaliste, bras armé du pouvoir en place, il peut être rouge, vert ou bleu selon les circonstances.
http://ploutopia.over-blog.com/arti…
« Selon leurs pères fondateurs, capitalisme et la démocratie ne pouvaient fonctionner sans respecter des règles morales fondées sur la loyauté et la transparence. »
Cette phrase est à encadrer tant elle traduit à merveille la ritournelle débilitante ambiante : capitalisme = marché = démocratie. Gobez, grattez, bossez bonnes gens. Ecoutez Jacques. Jacques sait. Jacques comprend. Jacques à su déchiffrer le problème de fond : défaillance de morale. Quel toupet, quelle rhétorique, quelle sémantique !
« La morale est définitivement antinomique avec le fondement même du capitalisme. Ce qui revient à dire que la meilleure façon de moraliser le capitalisme, c’est encore de faire disparaître de la surface de la planète ce système mortifère et aberrant. »
Lire aussi
http://www.les-renseignements-gener…
http://www.france.attac.org/spip.ph…
« Jacques Attali freine son ardeur républicaine in extremis et en revient à la bonne vieille restauration de la morale, probablement celle qui, héritée des cercles supérieurs, apprend au petit peuple à se réjouir des fastes de ceux qui les gouvernent. »
Encore et toujours le dogmatique et stupide effet ruissellement (http://ploutopia.over-blog.com/arti…), juste bon à endormir les enfants que nous sommes : le meilleur moyen de distribuer de l’eau à tous, c’est d’en verser uniquement sur le haut de la pyramide. Malheureusement, le haut de la pyramide est fait de papier buvard ! Et le bas n’a plus qu’à crever de soif en croyant qu’un jour l’eau migrera vers le bas. Faux, toujours faux, encore faux. Le capitalisme est anti-nature. Dans un système capitaliste l’eau se fige, l’air s’empoisonne, le sol se dérobe, les hommes rampent et la vie trépasse.
Superbe article, qui emporte mon adhésion à chaque phrase. Rien à critiquer, ni ajouter.
@More Aline
bravo !
je suis tout à fait d’accord avec votre remarque !
ça me paraît essentiel de dire et redire que la morale n’est pas que les réponses historiques, pratiquées, par les tenants des pouvoirs du moment, par les masses dominantes.
Quelle est une question radicale à toute fondations culturelles et sociales.
que faire ?
comment juger du bien et du mal d’un comportement, d’une décision, à l’égard d’un contexte, individuel, particulier, collectif, global ?
ce qui me semblait paradoxal dans la position, classique de contestation, de cet article,
c’est que d’un côté on conteste la morale portée par un tenant du pouvoir contemporain,
tout en prônant une morale (fondée sur l’intérêt général et la bienveillance à l’égard du prochain et étroitement affiliable aux Evangiles par exemple,
que par ailleurs on oublie en récitant le lieu commun de l’idéologie des églises chrétiennes issue de la pensée névrotique de saint paul…),
en disant que l’idéologie du système dominant est sans morale (alors qu’il y en a une et qu’elle est radicalement attaquable dans ses principes de légitimation de la domination, de la possessivité, de la cupidité, de la rivalité, de la jalousie et de l’envie…),
puis que de l’autre on en vient à dire que la morale nest que ce qu’en font les tenants d’une certaine morale et d’une certaine façon de la légitimer : en citant des exemples historiques de détournements de morales, on ne fait que discréditer l’analyse objective de "l’ennemi" autant que celle de l’analyse de la question de "la morale".
pour moi, le capitalisme est l’expression d’une morale radicalement "mauvaise", car fondée sur la domination, la cupidité, la volonté de puissance, l’égoïsme, l’individualisme égocentré.
La réponse est dans l’analyse des fondements de cette morale haïssable en ce qu’elle ne produit de la souffrance et des aliénations.
Puis dans la construction de réponses constructives de morales, adaptées aux diversités culturelles autant qu’à l’intérêt général, l’interdépendance globale de toutes les cultures. ça c’est un programme très difficile car il nécessite l’acceptation des désaccords particuliers autant que la recherche d’accords globaux.
Le projet républicain date de Socrate et de Platon, se poursuit dans les Evangiles inventrices de la laïcité, mais aussi dans la pensée méthodologique bouddhiste, et enfin, dans l’esprit du communisme. Ces sources historiques ont été régulièrement trahies par les tenants de l’esprit prométhéen individualiste égoiste.
Le travail est double : redire les fondements pour montrer la fausseté de l’histoire écrite par les dominants, puis construire les versions contemporaines du projets des sources.
Finalement, en lisant le texte de Jacques Attali je ne pense pas que vous soyez en total désaccord. Il arrive à peu près à la même conclusion que toi, concernant une démoralisation générale à force de cynisme _ mais lui y arrive par d’autres voies que toi.
Sur l’essentiel du constat, je suis d’accord avec Attali. Ce qu’il décrit ne me parait pas faux.
Peut-être que le mot "morale" te déplaît. Il est vrai qu’il conduit souvent à des malentendus.
Bien sûr, il est préférable de favoriser l’autonomie des individus, plutôt que de les soumettre à la morale. Mais, dans notre société (société liquide, comme dit Z. Bauman, auquel Attali fait allusion*, et société de la servitude volontaire où les individus obéissent aux injonctions de la technologie) nous sommes très loin de l’autonomie des individus. Bien sûr, le recours à la "bonne vieille leçon de morale" est une explication bien courte pour les victimes des inégalités _ et donc je comprends bien ta critique du texte d’Attali.
* quand il écrit: "plus aucun contrat ne tient. Ni le contrat de travail. Ni le contrat sentimental. Ni le contrat social. C’est le règne du chacun pour soi."
"où les individus obéissent aux injonctions de la technologie"
Lire des trucs pareils, c’est consternant, comme si la technologie nous faisait des injonctions.
Délire de la personnification.
Ahurissant, on est vraiment dans la pensée magique.
La décadence totale d’un effort minimum de réflexion.
@Olaf,
Si tu le dis!
Je suis un peu comme Olaf, sur ce coup. Les injonctions de la technologie, ça me parait assez incompréhensible. J’ai jamais entendu un téléphone portable me siffler et me dire "viens ici tout de suite". Et quand bien même ce serait arrivé, il me semble que je ne lui aurais pas obéi.
Si l’oppresseur était conscient des exigences de sa propre liberté, il devrait lui-même dénoncer l’oppression. Mais il est de mauvaise foi; au nom du sérieux, ou de ses passions, de sa volonté de puissance ou de ses appétits, il refuse de renoncer à ses privilèges. Pour que l’action libératrice fût une action intégralement morale, il faudrait qu’elle se réalisât à travers une conversion des oppresseurs : alors s’effectuerait une réconciliation de toutes les libertés. Mais personne n’ose plus s’abandonner aujourd’hui à ses rêveries utopistes. Nous savons trop qu’on ne peut escompter de conversion collective. Cependant, les oppresseurs, du fait même qu’ils refusent de coopérer à l’affirmation de la liberté, incarnent aux yeux de tous les hommes de bonne volonté l’absurdité de la facilité ; la morale, en réclamant le triomphe de la liberté sur la facilité réclame aussi qu’on les supprime ; et puisque, par définition, leur subjectivité échappe à notre emprise, c’est seulement sur la présence objective qu’il est possible d’agir : il faudra traiter ici autrui comme une chose, lui faire violence, confirmant par là le fait douloureux de la séparation des hommes. Voilà donc l’oppresseur opprimé à son tour ; et les hommes qui le violentent deviennent à leur tour maîtres, tyrans, bourreaux : dans leur révolte, les opprimés se métamorphosent en une force aveugle, une fatalité brutale ; au cœur d’eux-mêmes, s’accomplit le scandale qui divise le monde. Et sans doute n’est-il pas question de reculer devant ces conséquences, car la mauvaise volonté de l’oppresseur met chacun dans l’alternative d’être l’ennemi des opprimés s’il ne l’est de leur tyran ; il faut évidement choisir de sacrifier celui qui est un ennemi de l’homme ; mais le fait est qu’on se trouve acculé, pour conquérir la liberté de tous, à traiter certains hommes en choses.
Simone de Beauvoir « Pour une morale de l’ambiguïté », 1947, Gallimard.
Merci Le Monolecte pour ce texte qui m’a vraiment touché…
Et, c’est depuis les années 80 que j’observe ( vis) la progression des néo cons et , pas seulement ceux de l’empire US. Aujourd’hui, l’europe ressemble de plus en plus à la Beauce de jadis où les villages mais surtout les fermes étaient méchamment fortifiés… Les va-nu-pieds menaçaient…
Bon j’ai la gorge nouée
douce nuit
""Tu adoreras Dieu seul et tu l’aimeras plus que tout.
Tu ne prononceras le nom de Dieu qu’avec respect.
Tu sanctifieras le jour du Seigneur.
Tu honoreras ton père et ta mère.
Tu ne tueras pas.
Tu ne feras pas d’impureté.
Tu ne voleras pas.
Tu ne mentiras pas.
Tu n’auras pas de désir impur volontaire.
Tu ne désireras pas injustement le bien des autres.""
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La morale vient de là (de la religion) bien sur, et elle inspire logiquement notre droit (nos lois).
Si des hommes se permettent des digressions (comme l’asservissement des femmes par exemple) ce sont eux les responsables, pas la morale, ni la religion me semble t’il. Concernant le capitalisme, ça n’est pas une idéologie, il n’est que la transcription contemporaine des échanges de l’antiquité. Le troc devenu commerce mondialisé aujourd’hui. Là encore les hommes peuvent où pas respecter les règles. C’est seulement mon point de vue.