Hier matin, mon père est allé faire ses courses à la supérette du coin. Depuis le début de l’épidémie, il ne va plus que là. Parce qu’il peut y aller à pied, ce qui est important pour un vieux monsieur qui a laissé tomber la voiture et ses nuisances depuis une bonne vingtaine d’années déjà. Il allait bien de temps à autre au grand centre commercial de la métropole d’à côté, mais c’était toute une expédition qui le rendait dépendant de la disponibilité et de la gentillesse de son amie motorisée. Pendant le confinement, ils auraient pu obtenir une dérogation de déplacement pour assistance à vieux chnoque, mais très vite, mon père m’avait écoutée et avait compris qu’en cas de contamination, il aurait été bon dernier de la liste des gens pouvant prétendre à des soins un peu consistants pour sauver sa peau.
Licence to kill1
Donc, il a laissé tomber depuis des mois les grandes surfaces et leur foule et se rend presque tous les matins à la petite épicerie du coin.
Déjà, parce qu’elle ouvre tôt, à la fraiche, quand les touristes et les gens pressés et indifférents sont occupés à récupérer sans succès leurs heures de sommeil à jamais perdues dans l’harassement généralisé.
Ensuite, parce que leur clientèle fidèle étant constituée pour l’essentiel des vieux résidents de la cité balnéaire, les propriétaires n’ont jamais relâché le protocole de distanciation physique et ont maintenu le port du masque depuis le début. Et ça, c’est important pour mon père qui, à près de 88 ans, n’a toujours pas digéré la brutalité médiatique du déconfinement où moult éditopsychopathes ont bruyamment déploré que l’on ait pu mettre à mal les sacrosaints chiffres de l’économie triomphante pour sauver la peau de quelques vieux qui sont voués à clamser prochainement, de toute façon.
Quand tu fais partie des gens qui ont connu l’occupation nazie et le courage des résistants, je peux concevoir la sidération et la colère avec lesquelles on peut recevoir ce type d’abjection. En fait, même si tu n’as pas connu le monde du Reich, il n’est besoin que d’être une personne dotée de 3 neurones qui se touchent pour avoir subitement et profondément envie de karchériser à grande eau les écuries médiatiques contemporaines.
Nous étions 4 à attendre notre tour pour régler à la caisse — tous masqués, bien sûr, et chacun d’entre nous derrière le trait qui permet de respecter la distanciation — quand il est entré. Un grand type, la quarantaine, taillé comme un rugbyman, sans masque, évidemment. Il devait être arrivé récemment, blanc comme il était. Je dis ça aussi pour tous ceux qui disent que les incivilités, c’est le fait des Arabes. Non, celui-là, il était bien, bien blanc. Il est entré comme ça, il a pris le journal du matin et il est allé directement à la caisse, où la patronne était bien sûr masquée, elle aussi, en réclamant une baguette.
Monsieur, toutes ces personnes étaient là avant vous, vous devez attendre derrière elles votre tour. Immédiatement, le type a explosé, comme s’il n’attendait que ça :Mais qu’est-ce que j’en ai à foutre de ce troupeau de débiles masqués !et il est partant en gueulant et en embarquant le journal en passant.Encore un pour ma pommea soupiré l’épicière. Je ne suis pas certain qu’il ait fait exprès d’embarquer le journal, par contre, il voulait montrer à tout le monde que le masque, il était au-dessus de ça.Récit de mon père au téléphone.
Nous avons été témoins d’une autre scène de ce genre, 2 jours plus tôt, six-cents kilomètres un peu plus à l’ouest. Un type erratique dans la galerie marchande du bled en chef, peut-être 50 ans, seul avec son visage découvert, comme s’offrant aux baffes. Bien sûr, il y a tous ceux qui ont l’irrépressible besoin de sortir leur pif du masque, comme des exhibs du pauvre, mais lui était en mode démonstratif. Je crois que c’est ça, des gus qui se fantasment comme des rebelles, des résistants, qui veulent montrer qu’ils sont plus forts que le virus, comme s’ils voulaient l’impressionner avec leur nouveau substitut phallique en plein vent.
Finalement quelqu’un fait remarquer derrière nous au gars que désormais le masque est obligatoire dans les lieux publics fermés et immédiatement, le malotru se met à beugler. D’autres gens convergent, ça crie. C’est ridicule, mais je me mets à penser à Florent Pagny qui ahanne sa liberté de penser du fond de son exil fiscal.
Bien sûr, les résistants du masque2 sont un fait social dont l’origine est à aller chercher dans la gestion lamentable de l’épidémie par les élites politiques, économiques et médiatiques depuis le début : déclarations stupides et contradictoires, minimisation, trafic des chiffres, dissimulations, mensonges permanents sur la réalité de la situation et des efforts déployés, fabrique permanente de fake news jusqu’aux plus hauts niveaux d’irresponsabilité !
Derrière, ils ont beau jeu, tous ces faisans, de faire retomber la responsabilité du fiasco collectif sur les mauvais comportements individuels… mais en même temps, il y a chez quelques-uns une sorte de jubilation perverse de profiter du désordre ambiant pour pouvoir enfin s’affranchir de tout contrôle social, de tout respect des règles communes, mais surtout et par-dessus tout, de tout respect d’autrui.
Il faut bien avouer que dans le domaine particulier du mépris des autres et de la brutalité revendiquée, l’exemple vient particulièrement d’en haut, et pas seulement depuis la nouvelle ère pandémique.
Le manche et la cognée
— Alice Coffin (@alicecoffin) July 24, 2020
La standing ovation3 pour Christophe Girard, la réaction d’Alice Coffin et surtout le tombereau d’insultes dont elle fait l’objet depuis pour avoir oser crier sa colère, soulignent une nouvelle fois l’état des rapports de forces de la société française et mérite que l’on contextualise bien l’histoire pour en comprendre toutes les fondations et tous les développements.
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo encapsulée ci-dessus, le 24 juillet, profitant de l’épuisement de l’ordre du jour, le préfet de police Didier Lallement4 disrupte le Conseil de Paris pour apporter son soutien à Christophe Girard, démissionné la veille. S’en suit donc une standing ovation troublée par les cris d’une élue EELV, Alice Coffin, l’intervention du réalisateur qui coupe le son, puis l’hommage et le soutien encore plus appuyés d’Anne Hidalgo, maire de Paris, poids lourd du PS français et présidentiable putative.
Il n’est pas possible de comprendre la scène si on ignore que Christophe Girard, adjoint à la culture de la mairie de Paris est directement impliqué dans l’affaire Matzneff, le pédocriminel qui a construit sa réputation d’écrivain sur le récit de ses exploits
pédophiles, ce qui en a fait la coqueluche du tout Paris bourgeois, politique et culturel.
M. Matzneff n’a pas l’habitude de se cacher. Longtemps il a été célébré parce qu’il ne cachait rien, justement; ni sa chasse aux jeunes filles devant les collèges parisiens, ni ses rapports sexuels avec des garçons de huit ans aux Philippines.
Il a été invité à déjeuner à l’Élysée par François Mitterrand et a fréquenté Jean-Marie Le Pen, le dirigeant d’extrême-droite. Il a bénéficié des largesses du couturier Yves Saint Laurent et du compagnon de ce dernier, le puissant homme d’affaires Pierre Bergé.
Un écrivain pédophile — et l’élite française — sur le banc des accusés, par , New York Times, 11 février 2020
Voilà qui permet de bien recontextualiser l’affaire, même s’il vaut mieux s’informer à l’étranger sur ce qu’il se passe dans notre propre pays.
Outre François Mitterrand, M. Matzneff bénéficiait d’appuis plus directs.
…
Puis, cherchant un abri plus sûr, M. Matzneff et l’adolescente s’installèrent à l’hôtel. M. Matzneff explique que les factures de ce dernier étaient réglées par Yves Saint Laurent, le couturier décédé en 2008, par l’entremise d’un de ses collaborateurs proches, Christophe Girard. L’arrangement lui avait permis de se remettre d’une opération de l’œil, et d’ « échapper aux visites de la Brigades des mineurs (qu’il appelle des “persécutions”), » écrit Mme. Springora.
M. Matzneff se rappelle de M. Girard lui disant, « Nous nous occupons de tout, les repas, tout. » Il précise: «et ça a duré je crois, deux ans, à peu près. »
« Pour nous, c’est une goutte d’eau, ce n’est rien, nous vous aimons beaucoup, » lui avait dit M. Girard, toujours d’après M. Matzneff. M. Girard a refusé de nous accorder un entretien pour cet article.
Norimitsu Onishi produit un nouvel article dans le New York Times qui cible plus particulièrement Christophe Girard et son soutien amical et financier au pédocriminel.
Un influent adjoint à la mairie de Paris, critiqué récemment pour avoir fréquenté l’écrivain pédophile Gabriel Matzneff, a déclaré vendredi n’avoir eu que récemment connaissance des abus sexuels commis par ce dernier sur des garçons prépubères et des filles adolescentes.
En dépit du fait qu’ils se connaissent de longue date, l’adjoint, Christophe Girard, nie quasiment toute connaissance des abus sexuels perpétrés par l’écrivain, qui écrit et s’exprime ouvertement sur sa pédophilie depuis les années 1970 et lui a même dédié l’un de ses ouvrages.
Bien au contraire, M. Girard a affirmé dans un entretien accordé au New York Times que c’est la lecture du livre Le Consentement, paru début janvier, qu’il lui a ouvert les yeux sur les exactions commises par M. Matzneff. Ce livre est le premier témoignage à paraître de l’une des anciennes victimes de M. Matzneff, Vanessa Springora.
Ce mercredi, M. Girard a été entendu comme témoin quatre heures durant par les enquêteurs qui travaillent désormais sur l’affaire Matzneff. Il affirme que ce n’est qu’au cours de cet interrogatoire qu’on lui a montré des passages de livres dans lesquels M. Matzneff décrit ses rapports sexuels avec de jeunes garçons.
Un soutien de Gabriel Matzneff affirme n’avoir rien su de ses activités pédophiles, par Norimitsu Onishi, New York Times, 7 mars 2020
Christophe Girard ne s’est pas contenté d’aider à fournir une scène de crime à Matzneff :
Des années plus tard, en 2002, c’est encore par l’entremise de Christophe Girard – devenu adjoint à la culture du maire de Paris – que l’écrivain aurait obtenu, d’après le New York Times, une allocation annuelle à vie du Centre national du livre (CNL).
Dans son communiqué, l’élu répond qu’il ne peut « ni infirmer ni confirmer » l’information, n’en ayant « pas le souvenir ». « Cela est tout à fait possible », indique-t-il, relativisant : « Il est fréquent que les auteurs en difficulté financière sollicitent des lettres de recommandation. »
Une telle allocation est un privilège rarement attribué. « À l’époque, il avait déposé un dossier pour demander une bourse d’écriture. Mais les écrivains retraités n’y avaient pas droit. Cette demande lui a donc été refusée, a expliqué à L’Opinion l’actuel directeur du CNL, Vincent Monadé. Il a alors remué ciel et terre pour faire pression sur le CNL, du président du CNL, Jean-Sébastien Dupuis, au ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon, en passant par Christophe Girard et d’autres, des personnalités importantes, membres de l’Académie française ou prix Goncourt, qui sont intervenus en sa faveur. Au final, la pression a été telle qu’il a obtenu cette allocation annuelle pour les auteurs. »
Affaire Matzneff : l’élu Christophe Girard convoqué comme témoin par la police, par Marine Turchi et Fabrice Arfi, Mediapart, 4 mars 2020
Au final, l’enquête avançant, les amitiés de Christophe Girard sont devenues quelque peu encombrantes pour la municipalité fraichement reconduite et qui commence à sérieusement trier dans sa batterie de casseroles, d’où la démission alors que l’enquête progresse. La manœuvre de Lallement — j’espère que vous avez tous su apprécier son sourire en coin une fois qu’il a dégoupillé sa bombe à crottes
au milieu du Conseil de Paris — met cyniquement en lumière la complaisance des élites pour les criminalités sexuelles.
« Si, aujourd’hui, Gabriel Matzneff m’appelle, je le prendrai au téléphone, mais je ne l’aiderai pas », poursuit l’élu, soulignant que la pédocriminalité « [le] dégoûte ». « Mais je suis aussi d’une génération qui considère qu’il faut séparer l’œuvre de l’auteur5. Je disais ça aussi pour Polanski. »
Christophe Girard, idem.
C’est bien dans cette perspective que le cri d’Alice Coffin fait écho à celui d’Adèle Haenel dans des circonstances totalement similaires, comme le rappelle inopportunément Christophe Girard, celui du soutien indéfectible de l’élite française à ses bourreaux méritants, supérieurs, auréolés du droit quasi monarchique de piétiner le gueux, le faible et l’impuissant pour bien rappeler à la plèbe qui tient le manche et qui est du côté de la cognée !
Dans un communiqué annonçant sa démission, ce jeudi, Christophe #Girard dénonce « les nouveaux maccarthysmes », « la montée de la cancel culture, où l'on piétine notre Droit et le Code pénal » ⤵️ https://t.co/DrfUtlbtgL
— Marine Turchi (@marineturchi) July 23, 2020
L’inversion des rôles est tout de même une vieille ficelle bien usée, car oui, tout comme Adèle Haenel, Alice Coffin est présentée comme celle par laquelle le scandale arrive, comme si la dénonciation du crime et de ses complicités était bien plus grave que le crime lui-même.
On croyait que #Metoo avait touché la France. Mais avec le César de Polanski, le soutien à Darmanin ou à Girard, le constat persiste: pour les élites culturelles ou politiques, la voix du bourreau a décidément plus de poids que celles des victimes…https://t.co/NBh7SiqVjc
— André Gunthert (@gunthert) July 25, 2020
L’attaque comme seule défense
En dehors de ne jamais avouer, la principale défense des abuseurs qui se pensent au-dessus des lois destinées essentiellement à l’édification et au dressage de la plèbe, consiste généralement à trainer dans la boue celleux qui les confrontent ou à détourner l’attention sur le bouc émissaire habituel.
Le cas Darmanin est tout aussi emblématique de la totalité impunité que la culture du viol à la française procure à ses élites, tout en pourrissant l’ensemble du corps social.
La réalité, c’est qu’Emmanuel Macron et son entourage n’en ont absolument rien à cirer des droits des femmes, de l’égalité ou de la lutte contre les violences. Ils s’en foutent. Complètement.
Certes, ce n’est pas la première fois qu’un Président de la République n’est pas féministe. Son désintérêt aurait pu rester poli et neutre. Son désintérêt est devenu militant et agressif. Cela faisait longtemps qu’un gouvernement n’avait pas été aussi ouvertement anti-féministe.
En nommant à la tête de l’institution censée recueillir les plaintes des femmes victimes, Gérald Darmanin, visé par une enquête pour un crime sexuel, Emmanuel Macron dit aux femmes de se taire. En nommant à la tête de l’institution censée juger les violences sexuelles Éric Dupond-Moretti, qui considère que les femmes « regrettent de ne plus être sifflées dans la rue », le Président nous dit que notre parole ne sera pas prise au sérieux.
La claque, par Caroline de Haas, Mediapart, 7 juillet 2020
Darmanin, c’est le soutien aux sales types, le mépris des victimes, la perpétuation de la loi du plus fort, c’est le bras d’honneur du patriarcat, la banalisation de la domination. Ce n’est pas juste un accident industriel, c’est la continuation d’un système qui ne se contente pas de rendre coup sur coup, mais qui entend annihiler ses détractrices après les avoir lynchées en place publique et soumises à la vindicte populaire. Ce sont toujours les mêmes coups bas, à réclamer à corps et à cris une présomption d’innocence qui est presque systématiquement refusée aux victimes de viol.
Un collectif de 91 intellectuelles et militantes féministes de plus de 35 pays, dont Shirin Ebadi, Prix Nobel de la paix, et Svetlana Alexievitch, Prix Nobel de littérature, se charge de répondre à nos macronistes bêlant à la présomption d’innocence et à la justice-qui-s’est-déjà-prononcée : « Nous, militantes, intellectuelles, femmes politiques féministes, issues de plus de trente-cinq pays du monde, avons appris avec sidération, le 6 juillet, les nominations au poste de ministre de l’Intérieur de la France de M. Gérald Darmanin et à celui de ministre de la Justice de M. Éric Dupond-Moretti. Ce remaniement du gouvernement français représente un virage politique antiféministe, dont la portée dépasse largement les frontières de la France. Il vient renforcer le backlash [« retour de bâton »] contre les femmes, dont nous sommes victimes sur tous les continents, en violation de nos droits fondamentaux. En effet, M. Darmanin fait l’objet d’une procédure judiciaire pour viol, harcèlement sexuel et abus de confiance, qu’il aurait commis à l’encontre de Sophie Patterson-Spatz en 2009. Bien qu’il soit légalement présumé innocent, nous considérons comme politiquement impensable et inacceptable une telle promotion, compte tenu de l’instruction en cours. Nous alertons sur le risque que la nomination de M. Darmanin au poste de ministre de l’Intérieur, autorité hiérarchique des policiers chargés de l’enquête sur ses agissements, pourrait faire peser sur l’indépendance de la procédure. » Croyez-vous ?
« Viol » ou pas, Darmanin est coupable : l’ignominie en marche, par Olivier Bonnet, Plume de presse, 16 juillet 2020
Alors, quand les dominants sentent que la pilule ne va pas passer, ils envoient l’habituel rideau de fumée.
Décrire la réalité avec des mots forts et nécessaires c’ est souvent le rôle du ministre de l’ Interieur face au “politiquement correct” . Qui ne voit pas la violence, le passage à l’ acte, les actes barbares qui se sont emparés de nos sociétés. Oui, l’ ensauvagement .. https://t.co/Bsc4zRd3GY
— Manuel Valls (@manuelvalls) July 26, 2020
En lâchant le mot d’ensauvagement
, Darmanin savait parfaitement qu’il beuglait dans l’appeau à trolls d’extrême droite et d’ailleurs, comme en témoigne cette preste récupération par l’un des plus énormes d’entre eux. Car les mots sont toujours importants, d’autant qu’ils ont une histoire qui refoule souvent du goulot.
Dans un colloque intitulé « De la délinquance à l’ensauvagement ? », Marine Le Pen mentionne que la cité, dont elle rappelle l’étymologie (« civis »), n’est plus « synonyme de civilisation, de courtoisie » mais est devenue « un monde auquel on accole le terme d’incivilité » et où « la violence qui y régnait a évolué en ultra violence. » Le mot ensauvagement fait planer une menace, celle d’un monde qui se « décivilise », d’un monde qu’il faudrait policer, comme le suggère la photographie représentant des policiers (voiture et motards) qui illustre l’éditorial intitulé « Les violences gratuites augmentent, le monde s’ensauvage » (site de Sud Radio, mars 2019). L’ensauvagement serait tel que seul le recours à la police pourrait endiguer ce retour de barbarie.
Ensauvager et ensauvagement, des mots épouvantail, par Catherine Ruchon, L’Écume du discours, 22 mars 2019
Mais en ce faisant, il attire l’attention sur le fait que la barbarie n’est pas à nos portes, mais bien incrustée dans les fondements mêmes de notre société, d’une indulgence qui confine à l’aveuglement criminel envers les dominants et d’une férocité et ignominie sans entraves avec les tous les autres, dans une immonde parodie de les femmes et les enfants d’abord !
L’affirmation brutale du patriarcat, c’est cela l’ensauvagement du monde. C’est la consécration de la loi du plus fort, le mépris des solidarités. C’est l’affirmation de soi comme nombril du monde, comme incapacité à penser l’autre, le prendre en compte.
Darmanin accusé de viol a renouvelé sa confiance en Lallement qui a fait applaudir, au conseil de Paris, Girard, qui a financé et protégé le pédo-criminel Matzneff.
Heureusement qu’ils sont là pour nous expliquer que fumer un joint, c’est mal, et c’est 200 balles d’amende.— Diogène de Sinope (@cynismes) July 25, 2020
C’est la légitimation tacite de l’individu étalon, de celui qui peut justifier par la violence son refus de la règle et du droit commun, ce qui sous-tend la parano complotiste6 et le rejet de toute consigne, au mépris des plus élémentaires prudences et empathies : de Darmanin au malotru croisé par mon père, la boucle est bouclée.
Permis de tuer
, titre d’un James Bond- Maintenant, on va énoncer un fait simple et brutal : le port du masque n’est pas plus une opinion que le fait de conduire bourré comme une otarie. Il n’y est pas plus question de débat ou de liberté individuelle, dans la mesure où ces inconduites peuvent s’avérer mortelles pour autrui.
- Le fait d’applaudir debout pour montrer à quel point on adhère et soutient l’objet de l’hommage, c’est-à-dire un engagement fort et personnel (bien que souvent moutonnier)
- Dont on ne perdra pas de temps à résumer les faits d’armes républicains et donc le camp auquel il a choisi d’appartenir.
- Il est intéressant de noter que la séparation de l’œuvre de l’artiste ne marche que pour les hommes qui profitent de leur position dominante et jamais pour les femmes qui dénoncent abus, crimes et complaisance.
- C’est d’autant plus pervers que les mensonges répétés des dirigeants ne peuvent que conforter une assez légitime méfiance.
Bonjour!
Habituellement (pour ne pas dire toujours), je suis d’accord avec ce que vous écrivez mais là, je ne peux m’empêcher de réagir.
Non, celui qui, n’ayant pas débranché son cerveau, s’étant renseigné, largement informé et/ou n’est pas malade ou fragile, ne risque pas de contaminer ou de l’être, surtout actuellement. Je connais plusieurs médecins qui ne s’inquiètent pas du virus, sachant que les gens s’immunisent, mais plutôt du prochain vaccin, contenant une puce RFID, qui sera imposé, en tout cas obligatoire pour pouvoir voyager. Puis pour justifier de son identité, de sa vaccination, etc. Puis pour accéder à l’argent disponible sur son compte en banque (si toutefois il en reste!).
« Alors, quand les dominants sentent que la pilule ne va pas passer, ils envoient l’habituel rideau de fumée. »
« L’exploitation du virus, que j’appelle couillonavirus et qui a fait que des gens de tous milieux ont éteint leurs cerveau est un de ces rideau de fumée ». Il cache notamment l’énorme crise financière, seule responsable des faillites et autres problèmes auxquels ont et auront à faire face de plus en plus de gens. C’est bien plus facile de se plaquer derrière un virus que d’assumer ses responsabilités. Surtout quand on sait comment éviter tout cela depuis 2008 mais que l’on veut continuer à jouer au grand casino mondial. Pourquoi s’arrêter puisque les gouvernements renflouent avec l’argent du peuple? Mais voilà, ce peuple il commence à en avoir assez et le fait savoir (enfin, essaie: https://lareleveetlapeste.fr/des-manifestants-recoivent-des-amendes-sans-contact-fiches-puis-identifies-par-videosurveillance/). Le couillonavirus sert à formater et…mater le peuple. Un pas de plus vers le régime totalitaire…
Et ce type de régime n’est jamais féministe…Alors, entièrement d’accord sur toute la partie concernant ce sujet mais il n’y a aucun lien entre quelqu’un qui, en accord avec ses convictions, de nombreux médecins et personnes censées qui ont gardé leur esprit d’analyse et critique, ne portent pas de masques dans lesquels se développent bien d’autres germes et autres saloperies, pain béni pour big pharma.
https://jdmichel.blog.tdg.ch/
Au début des années 50 Césaire avait utilisé le terme d’ensauvagement dans une toute autre optique:
« au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de 1’Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l’ENSAUVAGEMENT du continent.
Et alors un beau jour, la bourgeoisie est réveillée par un formidable choc en retour : les gestapos s’affairent, les prisons s’emplissent, les tortionnaires inventent, raffinent, discutent autour des chevalets. »
Aimé Césaire – Discours sur le colonialisme.
Je sais, tout comme je suis certaine que ce gouvernement ne l’a pas fait du tout dans le sens de Césaire.
Bonjour,
Merci pour votre article que je soutiens pleinement.
Mais votre titre et notamment l’usage du terme de sauvage et d’ensauvagement ne me semble pas approprié.
Nous sommes des sauvages justement, c’est de ça dont ils nous reprochent. Nous ne sommes pas leurs objets, nous ne voulons pas nous laisser faire.
Nous sommes en lien avec le vivant et pas la mort et la destruction, comme ils le sont eux.
Nous sommes les soeurs et les frères des sauvages, comme ils qualifi(e)aient la population de leurs colonies.
Nous sommes ces sauvages voués à la vie dans un monde qui commence à s’éteindre.
Ils.elles sont brutaux.ales, violents.es, destructeurs.trices, imbus.es d’eux.elles-mêmes, indifférents.es, criminels.les, etc.
Nous sommes le vivant et nous devons le défendre face à ces êtres malades d’argent, de pouvoir, de domination, de mort !
https://www.terrestres.org/2019/01/16/defendre-la-part-sauvage-du-monde/
Salut,
« envie de karchériser » tu références un de tes amis ?
Je trouve dommage de reprendre les termes de ces gens là, ça me fait penser à ‘Lingua Tertii Imperii’ de Klemperer.
Cordialement.
Tout ça reste un mystère pour moi, je veux dire cette panique absolue et totalement irrationnelle (de mon point de vue).
Si on fait le calcul, ces 2 mois de confinement (ou davantage à Paris) auront fait gagner 10 jours d’espérance de vie. Sans compter le masque ad vitam aeternam (au moins jusqu’au vaccin). On montre du doigt, on stigmatise les jeunes qui ont envie de profiter de la vie pour 10 jours d’espérance de vie. On dit aux jeunes ne vous embrassez pas pendant deux ans, et vous gagnerez 10 jours d’espérance de vie. Mon dieu!
Moi je connais plein de méthodes pour augmenter l’espérance de vie: construire des hôpitaux, former des médecins, sortir les gens de la misère. Prendre soin des gens.
Mais curieusement ces méthodes de bon sens personne n’y pense. Tout le monde est obnubilé par la distanciation sociale et la dénonciation du voisin qui ne respecte pas ceci ou cela, celui qui porte son masque de manière non réglementaire.
Une dernière chose: les mesures de distanciation sociale sont un moyen statistique d’abaisser le R0, donc le fait qu’il y ait quelques personnes refusant de respecter ces mesures ne change quasiment rien.
Comme disait un intervenant sur Le Média on est dans une psychose collective et je vois pas comment ça va s’arrêter. Pendant ce temps le gouvernement passe toutes ses lois dégueulasses et les gens ne regardent que ça: le masque du voisin.
Le pire c’est que je suis finalement d’accord avec BHL et Quatremer ça ça fait vraiment mal.
Heureusement il y a Fradin Damasio et Agamben
Les statistiques vide de sens de « l’espérance de vie » se substituent donc, selon vous, aux réalités que sont « la vie », « la mort », « la maladie », « la vieillesse »?
Porter un masque, en plus de protéger notre voisin proche, contribue a protéger la terre entière des contaminations.
Je vous rappelle, Monsieur, que, dans de très nombreux pays, la plupart de nos congénères ne bénéficient pas d’accès aux soins, ni de masques, ni de tests, ils payent l’oxygène a des prix exorbitants (depuis le début de la pandémie, les mafias font du fric sur le dos des mourants qui croupissent en crachant leurs poumons sous des arbres ou des tentes en face des hôpitaux insalubres et dont le personnel est dépourvu de matériel de protection). Ils doivent travailler tant bien que mal car il n’y a aucune sécurité sociale.
Chez nous, les travailleurs précaires, très souvent migrants, qui sèment et récoltent nos tomates bio, demandent des masques pour se protéger et protéger leurs proches (les précaires et les migrants gardent plus souvent leurs vieux que d’autres couche de la population). Ils ne les reçoivent pas, évidemment, n’ont pas accès aux test ni aux soins,; et n’auront éventuellement accès au vaccin éventuel, que bien après nous. Ils rentreront chez eux après leur contrats de néo-esclaves et contamineront les plus fragiles de leur famille pendant que votre arrogance se permet de mépriser sur fond de statistique. Vous, Monsieur, qui connaissez « plein de méthodes pour augmenter l’espérance de vie » comme « éradiquer la misère », que savez vous d’un seul jour de vie ailleurs que sur le bout de votre nez ?
Bien a vous,
j.
Ah les statistiques vides de sens…
Disons que si le choix m’était donné entre choisir 2 mois et demi enfermé, puis deux ans à porter un masque 24h/24, et douze jours de ma propre vie mon choix serait très vite fait — surtout si c’est 12 jours d’état d’urgence sanitaire avec des mouchards à tous les coins de rue. Ces 12 jours, je vous les donne de bon coeur.
Il fut un temps où la défense de la liberté ne s’achetait pas contre quelques jours de survie.
Je n’empêche pas d’autres gens d’avoir d’autres avis, mais pourquoi me forcer à suivre votre avis? Sans compter que je considère que votre avis est dicté par la peur, et se trouve à la limite de la démence.
Alice Coffin a fait campagne dans la même équipe que Christophe Girard. Sa proximité (avérée ou non) avec Matzneff n’a pas semblé trop la gêner, durant cette période…
Pour l’instant, du peu que j’ai vu et lu d’elle je la trouve pleine de haine et de fiel. Finalement elle dessert sa cause, et c’est bien dommage.
C’est intéressant, même si lire tout ça sur quelques lignes ça enrage pas mal.
Pour les masques, je suis d’un avis différent du votre : il ne faut pas oublier que la gratuité aiderait pas mal.
Pour beaucoup de gens, et aussi chez les jeunes qui sont plus touchés par la pauvreté, c’est une somme qu’ils n’ont pas les moyens de verser « pour protéger les autres ». Qui les protégera, eux, quand ils seront à la rue ? Quand le 10 du mois ils devront vivre à découvert et nourrir leurs enfants de pâtes raffinées et de légumes traités ?
Sans la gratuité, décidément, je n’arrive pas à juger ceux qui ne mettent pas de masques.
Le système libéral met les individus en concurrence les uns avec les autres, comment en vouloir aux plus faibles de faire de leur mieux avec les règles d’un jeu auquel ils n’ont pas demandé à jouer ?
Nous sommes donc bien du même avis !
Autant pour moi. Et merci pour vos analyses.
La covid-19 est aussi une maladie de vieux, parce qu’on a décidé à priori qu’elle le serait :
Forcément, quel que soit ton âge, si on décide de te priver de soins, tu as nettement moins de
d’en réchapper et ça plombe les stats générales.La covid-19 n’est pas une maladie de vieux, c’est une maladie opportuniste qui s’attaque à l’ensemble de nos organes et dont nous ne savons toujours pas assez pour nous permettre d’être négligents.
L’observation des pays qui ont choisi de mépriser le danger montre que plus le virus circule librement en population, plus la moyenne d’âge des hospis et décès diminue… sans comorbidités. Mais même sans ça, ceux qui décident de
ne sont que des psychopathes.Reçu d’une connaissance:
Ci dessous, une courbe ci-dessous prise sur le site de l’INSEE (L’Institut national de la statistique et des études économiques collecte, produit, analyse et diffuse des informations sur l’économie et la société françaises)
Graphe des morts toutes causes confondues (à partir de 2015, pour ne pas enfoncer le clou!…):
https://www.insee.fr/fr/statistiques/serie/001641603#Graphique
Les pics correspondent chaque année à un maximum de cas de grippe saisonnière aux environs de janvier
En Janvier 2017 il y a eu un pic à 68 245 de décès toutes causes…
En avril 2020 il y a eu un pic à 66 800 décès toutes causes…
OU EST PASSÉE LA « TERRIBLE PANDÉMIE » ?
Ce n’est que le pic de juin 2020, (le pic « normal a bien eu lieu en janvier avec un max à 57 000, plus faible que les années 2019 et 2018. Même le pic avec COVID en juin est PLUS FAIBLE que le pic de janvier 2017 dû à un fort épisode grippal.
Les premiers creux après les pics hivernaux sont toujours en juin, c’est pourquoi l’épidémie covid s’est terminée en juin …comme chaque année, et qu’il n’y aura pas de deuxième vague.
Alors pourquoi nous obliger a porter les masques cet été ?
Pour maintenir la pandémie de peur afin de nous dresser à l’obéissance, en vue qu’on se fasse tous vacciner !
Objection: » mais quand même, tous ces morts qu’on nous assénait chaque soir, c’était bien réel » ?
NON ! Ils ont confondu (VOLONTAIREMENT?…) « mort de la covid » avec « mort avec peut-être la covid »
Voici ce que j’ai copié au vol quand le gouvern&ment l’a fait circuler en pleine épidémie:
« Les signes d’une infection respiratoire (toux fièvre, difficulté à respirer) suffisent à évoquer le COVID-19 »
Ce fut la directive dans tous les pays, appliquée dans la panique avec zèle pour tous les personnels de santé, avec en plus la directive de l’OMS de ne PAS FAIRE D’AUTOPSIE , et c’est ainsi que les chiffres de mortalité COVID ont été gonflées dans presque tous les pays. Certains revoient maintenant les chiffres à la baisse, comme le Canada , l’Italie ou les USA.
Il n’y a pas eu de pandémie, seulement un mauvaise grippe très mal gérée, Les chiffres sont têtus !
Tous les décédés n’ont pas été testés.
Tous les contaminés n’ont pas décédé. Certains autres sont restés réa pendant 3 mois avant de clamser.
La grippe saisonnière tue sur 5-6 mois, là, ça a clamsé sur un temps bien plus court.
On a confiné à une échelle jamais atteinte… ce qui fait que même les autres virus ont été à la ramasse pour faire leur quota.
Les pays qui n’ont pas pris au sérieux la menace ont une courbe de contamination puis de décès hors contrôle. Et qui continue à grimper.
La plupart des négationnistes ont des problème certains de compréhension (et/ou de mauvaise foi) avec l’inertie de cette maladie qui a une très longue phase de contamination silencieuse (rappelons à toute fin utile que les asymptomatiques sont majorations, mais contagieux, ce qui rend très compliqué le suivi de cette maladie), puis une minorité de symptômes très divers (je suis très en colère contre la communication qui s’est concentrée sur les symptômes grippaux — fièvre, toux, mal de tête) qui vont de la chiasse à la perte d’odorat (très caractéristique, mais pas nécessaire), en passant par des atteintes cutanées (jusqu’à la nécrose) et les atteintes neuro. La fièvre n’est absolument pas systématique.
En fait cette maladie n’a foutrement rien à voir avec une grippe.
Ce que tu avances est un amalgame de contre-vérités, voire de gros mensonges. Beaucoup de pays ont sous-testé (la France en premier) en partie pour des soucis logistiques, mais aussi pour ne pas devoir répondre dans l’avenir d’un gestion calamiteuse.
Dans cet univers que tu présentes, il n’y a donc pas de problèmes aux USA, ni au Brésil, ni nulle part.
Sinon, quel serait l’objectif de tout ça (en admettant qu’on a fait mentir un gros paquet de médecin·e·s, infirmier·ère·s, aides-soignant·e·s, pompier·ère·s, etc. ?
Je pense que vous avez raison d’être prudente vis-à-vis du COVID-19. Ce virus me parait assez problématique.
En tant que virus à ARN, il est susceptible de mutations rapides. De plus, c’est un hybride CORONAVIRUS – VIH (de part son séquençage protéique, son séquençage ARN, son tableau clinique d’atteinte de tous les organes et l’impossibilité d’établir une transmission évolutive à partir d’autres organismes – séquençage de la protéine Spike d’accrochage sur les cellules infectées chez l’humain, le Pangolin, les chauve-souris et les poissons).
De plus le comportement de ce virus à moyen et long terme est inconnu. A court terme l’on a déjà constaté qu’une bonne part des ex-malades du COVID-19 présentaient des altérations du cerveau, du cœur et des poumons induisant des troubles non-bénins (AVC, confusion, absences, faiblesse cardiaque, infarctus, essoufflement, etc.).
Je rappelle que le sida a, pendant une période bien trop longue, été considéré en France comme une affection tout à fait bénigne, avec les conséquences désastreuses que l’on connait.
Actuellement on en est à près 300 000 nouveaux cas de plus par jour dans le monde, et ce taux de propagation ne fait que croitre.
PS 1 : Porter un masque et devoir prendre des précautions qui empêchent d’interagir avec les autres est horrible. Pour certains je comprends que c’est comme si on les empêchait de respirer.
PS 2 : Je ne cherche pas à convaincre qui que ce soit de quoi que ce soit (tâche impossible de toute façon), ma réponse est essentiellement à destination d’Agnès Maillard.
Merci.
De toute façon la soi-disant élite française n’aime pas son peuple. Si on s’intéresse un peu à l’histoire de France il y a rien de nouveau là-dedans. Rien qu’en prenant pour exemple la deuxième guerre mondiale, une petite poignée de Français résistant face à des hordes de barbares. Une bourgeoisie qui trahit son peuple une grande partie du peuple français indifférent. Et toujours les mêmes qui payent la cruauté et qu’on traite de sauvage hier aujourd’hui et demain. Je parle de la France j’aurais très bien pu parler de l’Espagne je crois même que c’est pire.
Sur le port du masque refusé, on peut voir que ceux qui portent des masques n’agressent pas physiquement ceux qui n’en portent pas en leur compagnie. Il y a dans ce refus hargneux du masque en public une réelle phobie, une religiosité, une intolérance digne des temps immémoriaux des chasses aux sorcières.
Pour darmanin et consort, oui, le masculinisme est persistant, à joindre avec l’agressivité démentielle de certains « hommes » ne portant pas de masque en public.
Dans les faits, « les obligations de masques » sont utilisées pour atteindre à la dignité des plus pauvres, « masquant » leurs situations tragiques, désinformant, camouflant tous les points de leurs luttes égalitaristes, les traînant vers l’immonde dénonciation de leur potentielle sauvagerie alors que ce sont TOUS les dirigeants mondiaux qui ensauvagent en permanence notre société.
Par exemple dans leur inaction contre les dérèglements climatiques planétaires, de plus en plus en marche, eux !
Un article du monde diplomatique d’août montre comment les élites, culturelles, financières et autres s’accaparent tous les pouvoirs profitant ignominieusement des prébendes que ces derniers entraînent.
diplo Août 2020, pages 20 et 21, en kiosques
Quand un groupe social cumule le savoir, le pouvoir et l’argent.
La bourgeoisie intellectuelle, une élite héréditaire.
« La société, lit-on souvent, serait divisée entre les 1 % les plus riches et les 99 % restants. Mais ce résumé-choc évacue les inégalités liées aux diplômes. Et dissimule le rôle joué par la bourgeoisie intellectuelle, qui, même lorsqu’elle sert les 1 %, aime se représenter dans le camp des opprimés. Cette couche sociale issue de la « méritocratie » transmet ses privilèges à ses descendants, comme l’aristocratie d’autrefois. »