Quand j’ai raconté autour de moi que je réactualisais mon travail sur l’antisémitisme pour le publier, on m’a un peu fait comprendre que, quand même, c’est plutôt un sujet du passé, que tout le monde s’en tape un peu et qu’il y a des trucs tout de même plus graves et importants à analyser.
Certes, on peut toujours jouer à hiérarchiser les faits sociaux et à n’en pas voir les dynamiques croisées qui minent profondément notre corps social. Mais, déjà, je n’aime pas les hiérarchies. Et ensuite, comprendre les fondements de la pensée antisémite me semble au contraire d’une actualité brulante et d’une nécessité absolue si l’on souhaite encore échapper au vent de barbarie qui enfle de nouveau sur tout le continent européen.
J’en tiens pour preuve l’éclairante et très actuelle polémique qui vient d’éclater entre deux intellectuels de poids, au sujet de quoi — je vous le donne en mille ! — de l’antisémitisme (oui, ce sujet qui n’a plus vocation qu’à expirer de sa belle mort sur les rayonnages poussiéreux d’une bibliothèque d’histoire).
Tout part d’un papier de Pierre-André Taguieff qui pointe le fait que précisément, l’antisémitisme est encore bien virulent, même s’il a doit à présent avancer masqué, ce en quoi, il n’a pas tort.
L’antisémitisme ne serait donc plus qu’un phénomène résiduel, un ensemble de survivances. D’où l’appel de certains antiracistes autoproclamés à lutter prioritairement contre l’islamophobie.
Ce lieu commun, pièce maitresse de la propagande antisioniste, rend aveugle aux évolutions historiques réelles. Car ce qu’on appelle l’antisémitisme s’est transformé. Le noyau dur de la nouvelle configuration antijuive est constitué par l’antisionisme radical et démonologique. Les juifs ne sont plus diabolisés en tant que Sémites, mais en tant que sionistes. L’objectif des nouveaux antijuifs est l’élimination de l’État juif, au terme d’un processus de délégitimation et de criminalisation de ce dernier, diabolisé en tant que « raciste », voire « nazi ».
L’intelligentsia française sous-estime l’antisémitisme, Pierre-André Taguieff, Le Monde, 21 septembre 2015
Donc oui, Taguieff a raison d’écrire que l’antisémitisme n’appartient pas à l’histoire et qu’il n’est pas circonscrit à une bande de sous-dimensionnés du ciboulot. Il n’a pas tort non plus quand il précise que l’antisémitisme contemporain se planque complaisamment sous une sorte d’antisionisme rationnel. Par contre, il ne peut résumer tout l’antisémitisme contemporain à cette dimension précise et le circonscrire aux « principaux acteurs […] issus d’une immigration de culture musulmane », parce que là, le réveil risque d’être difficile.
Une semaine plus tard, Shlomo Sand répond sur Médiapart.
Tu sais bien que la haine envers celui qui est un peu différent, et que l’imaginaire apeuré face à celui qui affiche une singularité, ne se limite pas aux émotions stupides de gens incultes, situés au bas de l’échelle sociale. Tu sais bien que cela n’épargne pas les classes sociales bien éduquées. Durant la période tragique pour les juifs et leurs descendants (1850-1950), le langage judéophobe ne se donnait pas uniquement libre cours dans les faubourgs populaires, mais il s’exprimait aussi dans la haute littérature, dans la philosophie raffinée, et dans la grande presse. La haine et la peur des juifs faisaient partie intégrale des codes culturels, dans toutes les couches de la société européenne. Cet état de fait s’est, fort heureusement, modifié dans les années qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Lettre ouverte à un ex-ami, Shlomo Sand, Médiapart, 29 septembre 2015
Après, je trouve dommage qu’un spécialiste comme Shlomo Sand utilise indifféremment les vocables « antisémitisme » et « judéophobie », alors qu’ils recouvrent précisément deux notions différentes, bien que connexes.
Par contre, il a 100% raison pour ce qui est de la confusion entre les Juifs et Israël (et même entre le gouvernement et le peuple) et le problème de la politique d’apartheid de l’État d’Israël.
Pareil pour l’effet substitutif entre antisémitisme et islamophobie, même s’il faut être attentif au fait que l’islamophobie tente d’être acceptable en prétendant rejeter des principes religieux antirépublicains, alors qu’en fait, c’est un faux nez pas bien fixé pour planquer un authentique racisme anti-arabes. Il suffit de rappeler à certains « laïcards new generation » — je parle ici de ceux qui se planquent derrière une interprétation particulièrement tordue du principe de laïcité pour pouvoir impunément persécuter les musulmans de notre pays* — que les majorités musulmanes dans le monde sont indiennes et asiatiques pour les voir faire des gueules de merlans frits. Ils s’en branlent de la réalité complexe de la religion musulmane et de son état géopolitique, ce qui les intéresse, c’est de pouvoir « légitimement » casser du « bougnoule », tout comme avant, bien ignorants de ce que peut être la réalité du monde juif (entre pratiquants et non-croyants, sionistes et antisionistes, ashkénazes ou séfarades, etc.), ils pouvaient accuser le fameux « complot juif ».
Comme je le décris longuement dans mon ouvrage, l’antisémitisme est tout de même un processus de pensée qui a été fortement implantée dans la mémoire occidentale et en faire subitement l’apanage des seuls musulmans est une erreur tragique. Tout comme Shlomo Sand, je pense qu’une bonne part des crispations racistes de notre société utilise actuellement l’islamophobie comme version ripolinée et acceptable de la pensée raciste, mais aussi que les ancrages antisémites ont trouvé dans l’antisionisme une bonne façade pour cracher leur venin l’air de rien.
Tout le problème est — et Shlomo Sand le souligne pertinemment — de faire la différence entre la critique juste et nécessaire de la politique colonialiste et d’apartheid du gouvernement israélien et un antisémitisme sournois qui utilise cette critique juste et nécessaire pour jeter tranquillement l’opprobre sur l’ensemble des populations juives du globe, ce qui est une tout autre histoire.
L’antisémitisme franchement assumé n’est plus acceptable. Il est même spécifiquement condamné par la loi. On pourrait penser le problème réglé, mais comme toutes les créatures de l’ombre, il continue d’avancer… masqué.
L’une des formes d’antisémitisme masqué qui a le plus le vent en poupe actuellement, c’est l’antisionisme. Bien sûr, il ne s’agit pas de dire que tous les antisionistes sont des antisémites retors, mais la critique de la politique et de l’existence de l’État d’Israël permet de ramener sur la place publique des discours franchement antisémites.
Cette situation est d’autant plus complexe que le radicalisme et le repli communautaire prospèrent dans une société mondiale profondément anomique. En l’absence de perspectives d’avenir, de projets de société progressistes et non excluants, comme toujours, les populations retrouvent leur cohésion en stigmatisant l’autre, le différent, l’ennemi intérieur et extérieur.
Pour ce qui est de l’ennemi intérieur et du complot international, force est d’avouer que depuis le 11 septembre 2001, les Juifs ont largement laissé la place aux Arabes musulmans et l’antisémitisme a été largement éclipsé par l’islamophobie ordinaire qui s’étale complaisamment à la une des journaux, dans les diners en ville, dans les discours et les actes politiques, avec la même ferveur tranquille que l’antisémitisme de l’entre-deux-guerres. Qu’importe le bouc émissaire, du moment que les effets d’une crise économique majeure peuvent être imputés à une population donnée et facile à stigmatiser et à rendre coupable de tous les maux.
Comprendre l’antisémitisme, Agnès Maillard, aout 2015.
Autrement dit, non seulement la question de l’antisémitisme n’appartient pas au passé, mais nous ferions mieux de nous en saisir frontalement avant qu’elle ne conditionne notre avenir avec toutes les autres idéologies racistes qui laminent actuellement notre corps social, voire même sapent les fondements de notre civilisation.
* Juste pour illustrer mon propos sur la laïcité à la source, un petit extrait de mon livre où l’on parle de la manière dont les Allemands ont voulu régler le problème de l’intégration des Juifs :
En fait, pour les Allemands, l’émancipation se comprenait dans la mesure où elle signifiait la disparition des Juifs en tant que tels, c’est-à-dire l’assimilation totale de cette minorité dans le peuple allemand.
« Pour déjudaïser complètement les Juifs, certains ministres proposaient de leur interdire le port de la barbe ; d’autres réclamaient la suppression de toutes les coutumes et de tous les rites religieux incompatibles avec les usages chrétiens, c’est à dire, pratiquement, la suppression législative du judaïsme. »
Comprendre l’antisémitisme, Agnès Maillard, aout 2015.
Ce qui n’est tout de même pas sans rappeler la manière dont on traite actuellement les musulmans en France…
Hmm : l’assimilation a toujours été l’objectif affiché par le consensus UMP/PS pour ceux qualifiés, sans doute par hasard, de « minorités », et d’une manière générale, est l’idéologie dominante depuis la libération. Les « immigrés d’avant » (hongrois, polonais, italiens, portugais, harkis, etc..) étant priés de se fondre au milieu des minorités inférieures existantes bretons, chtis, méridionaux, égaux dans leur infériorité par rapport aux parisiens de souche.
Du coup, j’ai toujours du mal à voir en quoi approcher par la judéophobie le caractère fondamentalement inégalitaire, et par voie de conséquence xénophobe, de la société française (par rapport à une norme parisiano-intellectuelle de rentiers de la République qu’incarnaient si bien Sartre et Camus) pourrait se révéler fécond. Car un tel débat vaudrait-il ne serait-ce qu’une heure de peine s’il ne l’était ?
je croyais que le terme « islamophobie » avait été inventé par le gouvernement iranien pour des objectifs de politique internationale?
Apparemment ça aurait été inventé par des fonctionnaires des colonies françaises s’inquiétant des discriminations de l’administration coloniale contre les musulmans par rapport aux autres populations, ce qui mettait en danger l’ordre publique, le statu-quo dans l’empire. Il faudrait mieux parler de musulmanophobie, de judéophobie… Après pour la judéophobie il faudrait différencier le juif religieux (judaïsme), le juif culturel (celui qui conserve des traditions culturelles culinaires, festives etc.) et le juif comme identité politique tribale (celui qui vote uniquement par rapport à la position de son représentant sur Israël, qui place la lutte contre l’antisémitisme comme LA Cause actuelle devant passer devant tout le reste, qui cherche à embrigader tout le monde dans le culte de la mémoire de la Shoah en priorisant tout ça devant toutes les autres mémoires).
Encore de la pensée bien essentialisante : il n’existe pas de «LE Juif», pas plus qu’il n’existe de «LA femme» ou de «LE catho», il y a une foultitude de façon d’être juif, que l’on s’en revendique ou pas, que l’on y soit assigné par le regard ou le rejet de l’autre, que ce soit important ou non dans la vie des personnes concernées.
bah oui il y en a une foutitude, c’est juste des pôles qui peuvent se chevaucher, quand on pose la question aux intéressés, c’est les trois définitions stéréotypés qui reviennent, à la question du pourquoi tu te sens juif. Si l’on se revendique pas, on l’est plus. Je connais plein de personnes qui se font définir ainsi par des cousins à eux, alors que les nanas ou les gars se considèrent juste comme des êtres humains, des citoyens ou d’autres identités et puis c’est tout (ne ressentant ni de judaité culturelle (bouffe, musique…), religieuse ou de destin politique commun lié au sang). Assigner ça à quelqu’un qui ne s’en revendique pas, c’est aussi du racisme d’ailleurs. Donc non, si on ne s’en revendique pas, on ne l’est pas.
Fais gaffe, la trique de l’essentialisation te guette à chaque virgule, ici.
C’est un peu le Godwin à la sauce Maillard, sa façon de castrer le langage de son interlocuteur.
vous n’avez pas lu cette phrase ? :
« comme avant, bien ignorants de ce que peut être la réalité du monde juif (entre pratiquants et non-croyants, sionistes et antisionistes, ashkénazes ou séfarades, etc. »
Parler d’antisémitisme sans parler de l’exclusivisme juif qui ressort bien dans la boutade : « Qu’est-ce qu’un juif athée ? C’est une personne qui ne croit pas en Dieu mais qui pense que Dieu l’a élue. », ça manque car c’est une valse qui se danse à deux entre un universalisme (l’Islam, le Christianisme, ou le Républicanisme) et une idéologie d’élection. Les élites intellectuelles se revendiquant comme juifs qui n’ont pas arrêté de traiter d’antisémites hystériquement tout un chacun qui critiquait Israël ou l’exceptionalisme culturelle juif s’exprimant avec le « devoir de mémoire » par exemple (qui ressemble beaucoup à l’exceptionalisme américain légitimant tous leurs massacres/occupations/invasions dans le monde) ont fini par fabriquer de véritables antisémites avec des gens qui ne l’étaient pas du tout au départ. Et c’est ça certainement le noeud du problème, la principale cause de la montée de l’antisémitisme actuelle.
Je connais bien cette rhétorique qui consiste à retourner contre les victimes la responsabilité du crime, l’idée que les Juifs ont été persécutés parce qu’ils persistaient à se différencier, alors que c’est précisément parce qu’ils ont été parqués dans des ghettos, stigmatisés par le port de signes distinctifs infâmants qu’ils ont pu être tranquillement pourchassés et rejetés du reste de la population. C’est une rhétorique essentialiste qui n’est pas sans rappeler ceux qui montrent du doigt la femme violée, parce que par son vêtement, sa démarche, son existence en fait, elle l’a quand bien cherché, non? Limite, c’est de sa faute si elle donne envie à de pauvres gus de la violer.
En tout cas, un bien bel échantillon de ce que je dénonce précisément!
merci pour l’insulte… C’est une très bonne manière de discuter. Les ghettos n’ont pas tous été créé par les autorités politiques au moyen-âge, c’est aussi car les mecs préféraient vivre ensemble. Ce qui est compréhensible de vouloir vivre avec des gens de sa culture.
Oui les cultures universalistes ou exceptionalistes existent. Les américains ça leur permet de légitimer le fait qu’ils choisissent qui doit gouverner des pays qu’ils ne peuvent même pas placer sur une carte, car ils se sentent moralement supérieur, donc ça ne leur pose pas de cas de conscience, c’est la nation élue se construisant contre l’ancien monde.
Ensuite votre commentaire rend les juifs simplement objet, victimes de l’histoire, en simple réaction par rapport aux autres. Ce qui est faux et limite raciste, les mecs ne seraient pas capable d’être des acteurs autonomes à certains moment de l’histoire. Le mouvement sioniste est parti de partis politiques autrichiens jusqu’à réussir avec du lobbying à Londres à se faire donner des terres en Palestine en alliance avec l’impérialisme anglois. Après s’être allié aux anglais pour réprimer durement les velléités indépendantistes nationales des palestiniens, ils se font donner un état. Si c’est pas être acteur, je ne sais pas ce que c’est. De leur point de vue c’est stratégiquement finement joué.
Ensuite l’accusation d’essentialisme est débile, les cultures existent et bien sûr évoluent. Il suffit de se promener seulement en Europe pour réaliser rapidement que l’homme est universel mais les structures sociales non, qu’elles peuvent s’homogénéiser ou diverger comme actuellement en Europe. Les juifs se sont construits depuis que cette religion existe et s’est développé minoritairement toujours en opposition à une majorité sans prosélytisme depuis son échec à s’imposer comme religion globale, penser que ça a aucune influence… C’est juste se mettre des œillères.
Tout ça c’est des trucs que des juifs disent, des gens aussi divers qu’Isaac Asimov, Spinoza ou Marc Bloch (qui parle très clairement de la valse d’incompréhension entre une culture fermée tournée vers elle-même se sentant élue et la culture chrétienne universaliste environnante dans le cas de l’Europe). Ces gars-là avaient d’ailleurs des sentiments universalistes très forts, justement car ils étaient en réaction par rapport à leur milieu et se définissait d’abord comme des êtres humains, ou des citoyens patriotes de leurs pays dans le cas de Bloch et Asimov.
Il faudra quand même que je comprenne un jour la différence entre universaliste et impérialiste.
Pas évident, en fait. Et pas certaine que la nuance ne vienne que de la manière dont c’est adopté : par la contrainte ou un semblant d’adhésion des peuples? Si tu estimes qu’il n’y a qu’une façon correcte de faire société et que cela existe à l’échelle de la planète, alors, ceux auxquels ça ne convient pas subissent l’impérialisme de l’universalisme. D’un autre côté, quand différents systèmes politiques cohabitent, mais avec des frontières étanches, ça ne marche pas mieux.
Idéalement, il faudrait des tas de systèmes politiques différents avec un accès universel, c’est à dire sans aucune restriction de circulation.
Bien sûr, certains systèmes politiques attireraient plus que les autres, ce que les autres pourraient déplorer, mais en l’absence de la possibilité de contraindre les populations à subir un système qui ne leur convient pas, il leur faudrait soit s’adapter, soit se contenter de l’appliquer à eux-mêmes… et donc de s’adapter, parce que dans cette configuration, les systèmes inégalitaires fondés sur la domination risquent de ne pas trop faire recette chez les ciblés dominés…
L’idée qu’il puisse exister une sorte d’adhésion ou de consentement collectif me semble davantage relever du postulat que d’une observation.
C’est certainement pour cela que toutes les sociétés libérales préconisent la liberté d’association.
intéressant Aribeau, oui-oui, alors m’apparait deux observations,
1) on constate que les USA (vous en parlez) la Nation américaine, était plutôt+ antisémite, je dirai à vue de nez, jusqu’à la fin de la guerre froide, ou 67 la guerre des 6 jours ? bref, elle opéra un virage very conséquent.. lié à la monté de « Dieu », son côté Abrahamique, dans la société ?
2) ben oui le politique.. /Qui ne l’est pas ?! il n’empêche, juste le banal quotidien, celui de la rue, bistrot épicerie, au repas de famille, et comme le dit Agnès: « l’antisémitisme est fortement implanté dans la mémoire occidentale »
aussi, je me tape des comparaisons (louable or not) à savoir si cet « anti » est à la mode, en tête de gondole etc. il me casse les bonbons (disons qu’ils sont à l’abri, no accès à no divinité, ..ou alors une déesse) ainsi ma mémé ..vieille, pauvre (enfin, paysanne pas aidée) trouillarde qui collait aux idées du temps surtout celles venant du Seigneur (du coin ou du ciel)
moralité: elle l’emporta au paradis /peut-être pas..
l’histoire, ma mémoire, Ma famille /éclectique, colorée, ouverte, généreuse.. et chiante, se porte bien !
et n’oubliez pas.. Bonne Journée !
Est-ce que vous parlez dans votre livre, de la responsabilité des réseaux CRIF, BNCVA, LICRA, qui s’affichent comme représentant « les juifs » français et qui sont reconnus comme tels par nos politiques, et dont une grande partie des membres défendent en France les intérêts de l’état d’Israël ? Ces réseaux ont organisé publiquement des manifestations de soutien à Israël à chaque fois qu’Israël a bombardé la population de Gaza tuant plus d’un millier de personnes dont des centaines d’enfants, chaque fois. Comment une telle attitude « au nom des juifs » ne déclencherait-elle pas une violente judéophobie ?
Les plus hauts responsables politiques français nomment des gens de ces réseaux au sein des institutions de notre pays: ll y a des membres du CRIF à des responsabilités importantes dans l’entourage du Président Hollande, dans celui du premier ministre Valls, et à la Mairie de Paris (ce qui explique Tel Aviv sur Seine …).
Est-ce que vous parlez de la responsabilité des politiques français et européens qui organisent une étroite coopération avec Israël (coopération militaire, de renseignement, considérables avantages commerciaux, coopération financière et subventions dans le domaine de la recherche) même quand cet état accumule les crimes de guerre et étend sans fin sa colonisation illégale ?
Les ridicules déclarations d’allégeance de Hollande lors de son dîner avec Netanyahu, les inquiétantes déclarations de Valls, devant le CRIF je crois, qualifiant « les juifs » « d’avant garde des Français » (!) …, le dernier voyage en Israël de Macron au moment même où Israël accentue la colonisation et la répression, comment tout cela ne fracturerait pas notre pays ?
Je pense que l’antisémitisme du type de celui de l’Europe des années 1930 et 1940, est très résiduel dans notre pays (et plutôt le fait de gens des classes moyennes ou aisées).
Par contre le fait qu’Israël, qui se clame « état juif », soit dans une totale impunité, aggrave chaque jour la situation au Proche Orient, et paraisse infiltrer aisément le pouvoir politique en France, ne peut que générer de la judéophobie. Ce n’est pas de l’antisémitisme : en 2014, à l’une des manifestations pour Gaza (beaucoup de manifestants venus de banlieue) un petit groupe de juifs israéliens en bordure du cortège, portant une bannière « Israéliens avec Gaza », a été applaudi aux cris de « les juifs avec nous ! » .
Les personnalités juives critiques de la politique israélienne sont bien accueillies, il me semble, dans les territoires palestiniens, et dans les diverses zones de la France.
Par contre, un jeune qui marche dans le marais à Paris avec un keffieh autour du cou, va se faire interpeller de manière plus ou moins hostile …
Moi-même, femme blanche de 60 ans, je me suis fait interpellée dans ce quartier par un homme qui me conseillait de retirer mon keffieh. « Je vous aurai prévenue m’a-t-il dit » …
Amicalement
Favoriser ses proches se fait dans tous les milieux, culturellement délimités ou non.
Par exemple, on accusera difficilement les énarques, les élus, les artistes, les journalistes ou les profs de communautarisme, bien que force est pourtant de constater que les mécanismes de sélection favorisent leur progéniture pour accéder à ces mêmes rentes que celles dont ils profitent.
Du coup, je ne vois pas en quoi constater d’éventuels mécanismes de favoritisme à l’intérieur d’un groupe social particulier, même librement délimité par lui-même quel qu’il soit, justifierait quelque prise de position que ce soit vis à vis de ce groupe ?
Après, je vous concède bien volontiers que certaines associations semblent créer plus de tort à ceux qu’ils prétendre défendre que n’en créerait leur absence. Ici aussi, rien d’étonnant : ce peut même être le résultat d’une stratégie délibérée visant à inciter ceux prétendument défendus à se rallier derrière l’opportune bannière du Sauveur du jour. Mais faire preuve de cette sympathie qui distingue l’homme de la bête semble plutôt inciter à ne jamais confondre les auto-proclamés « représentants » avec la foule derrière qui ne peut guère répudier lesdits imposteurs sans s’organiser au profit d’autres imposteurs.
De la même manière que les travailleurs sont très loin de se reconnaitre dans les syndicats censés les représenter, il serait extrêmement réducteur de faire des attitudes et discours de certaines organisations l’exact reflet de la diversité des Juifs de France ou d’ailleurs.
Bien sûr qu’il y a un gros soucis géopolitique avec l’État d’Israël et il faudra inventer un nouveau prix Nobel pour celui ou celle qui trouvera la solution à ce merdier sans nom.
Maintenant, je continue à considérer que trouver naturel de montrer du doigt des Juifs en France (et même ailleurs) sous prétexte que le gouvernement israélien a une politique de merde, c’est purement antisémite. Le gouvernement israélien, ce n’est pas tous les Israéliens et c’est encore moins tous les Juifs. On doit tristement rappeler qu’il y a aussi des Juifs antisionistes et même une opposition israélienne à la politique d’apartheid d’Israël. C’est du même niveau que de traiter tous les Arabes de barbares parce que les princes d’Arabie Saoutdites sont de caricatures de pouvoir corrompu et féodal et autres conneries xénophobes habituelles.
Aucun phénomène social n’est « naturel ».
Le racisme sous toutes ses formes menace gravement notre société.
Mais pour lutter contre, il faut d’abord essayer de comprendre.
Et il y a pas mal de gens qui comprennent très bien qu’il y a des phénomènes inacceptables occultés par les grands médias. Et qui, logiquement, en ont du ressentiment.
Ne trouvez-vous pas surprenante la judéophilie affichée avec insistance par nos responsables politiques (PS, UMP, FN) ? Marquer une préférence pour une culture/origine/religion est essentialisant et raciste.
La présence de gens du CRIF à des postes importants de nos institutions politiques ne vous questionne pas ? Aucun représentant autoproclamé des antillais, des basques, ou des protestants ne truste l’entourage de Hollande, Valls ou Hidalgo (et ce serait la même chose avec Sarkozy Juppé ou Le Pen …).
Les responsables français et européens sont très activement complices de la spoliation des Palestiniens par Israël, de la répression coloniale massive, et des massacres de Palestiniens récurrents. Jamais ces responsables n’invoquent pour ces arabes les Conventions de Genève qui obligent normalement ces responsables à s’opposer efficacement à des massacres de populations civiles.
Vous ne pensez pas que c’est du racisme ? C’est toute la politique française et européenne qui est violemment raciste. La solution n’est pas du ressort d’une personne, mais d’une volonté politique.
Ecoutez-vous la télévision ? Lisez-vous les grands journaux ? Avez-vous noté la manière dont sont traitées les victimes arabes ? On ne donne presque jamais leur nom, leur âge ni des éléments de leur histoire. Elles sont déshumanisées par les grands médias, alors que les récits biographiques sont détaillés sur les victimes blanches, attirant l’empathie sur elle. Vous pensez que tous ceux qui se sentent culturellement, religieusement, par leurs origines familiales, ou par simple humanité, liés aux Palestiniens, ou plus largement aux arabes, le ressentent comment ? Ces gens ne sont pas idiots, ils s’informent, et ils voient que ce qui se passe en France et en Europe, va totalement à l’encontre de la démocratie.
Vous n’avez rien à dire sur l’ambiance dans le quartier du Marais à Paris ? Plusieurs émissions de télévision ont souligné l’action des jeunes abrutis agressifs de la LDJ en collusion avec notre police nationale dans ce quartier. Lors de Tel Aviv sur Seine, la police faisait les contrôles en coopération avec la LDJ. Une milice à Paris, c’est possible dans quel autre cas ?
Que pensez-vous du fait que lors de la campagne pour la Mairie de Paris, à la fois Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet ont fait une visite en Israël ?
Il faut d’abord lutter contre le racisme infect de nos responsables politiques et de nos grands médias, si nous voulons empêcher la haine de fracturer notre pays.
Est-ce par hasard si la télévision donne tellement la parole à des juifs du type Finkielkraut et si peu à des Rony Brauman (qui est né et a vécu jeune en Israël, mais qui a quitté ce pays et le critique de manière virulente).
Pour lutter contre le racisme sous toutes ses formes, j’ai la conviction qu’il faut d’abord être clair sur ce qui se passe chez nous.
Je pense qu’il faut s’interroger sur le rôle d’une poignée de familles riches, juives mais surtout ultra-sionistes, qui financent les partis politiques américains, mais aussi la campagne de Netanyahu en Israël (financée essentiellement, d’après ce que j’ai lu, par seulement 3 familles juives américaines ultra fortunées…!), et, en France, on ne saura pas parce qu’il y a beaucoup plus d’opacité dans notre pays sur ces thèmes. Seul un journal juif américain a mentionné le fait que pour la primaire du PS, Hollande aurait reçu des financements de réseaux de lobbying juifs sionistes. Le journal s’en félicitait, attribuant la réticence française à apaiser les relations avec l’Iran à ces versements.
Les racismes se nourrissent des inégalités, des traitements inégaux, des manipulations politiques graves, et beaucoup, beaucoup, des non-dits. Déplorer les racismes ne sert à rien si on ne s’attaque pas aux faits réels, si on ne dénonce pas les individus qui ont les moyens de circonvenir nos médiocres politiques pour qu’ils soient leurs complices.
Je peux comprendre que beaucoup de Français juifs aient des liens affectifs avec Israël :
Pierre Stambul de l’Union Juive Française pour la Paix (organisation remarquable ouverte aux non juifs) en parle ici :
http://ldh-toulon.net/les-Juifs-le-sionisme-et-Israel.html
Mais il faut en parler et clarifier les choses (on peut être affectivement lié à un pays mais récuser publiquement sa politique). Sinon, il ne faut pas s’étonner que cela tourne mal.
Surtout quand nos institutions sont tellement impliquées pour défendre, contre des Français, les intérêts d’Israël :
– Sihem Souid, ancienne policière et auteur du livre Omerta dans la police, (paru en 2010, et qui lui a valu suspension administrative et plainte pour diffamation) est menacée ainsi que sa fille, par Grégory Chelli alias Ulcan.
Le policier venu chez Madame Souid pour copier les messages vocaux hostiles d’Ulcan se nomme Michel Thooris. Il parait être un militant ultra-sioniste. Il avait organisé le voyage du vice-président du Front national, Louis Alliot, en Israël : Il faut absolument écouter ce document audio, interview de Mme Souid:
https://soundcloud.com/redaction-beur-fm/sihem-souid-cest-un-proche-de-la-ldj-qui-sest-occupe-de-mon-affaire-avec-ulcan
– Le Raid qui agresse Pierre Stambul et Sarah Katz pour intimider ces juifs antisionistes
Cette interview porte sur l’UJFP, le BDS et raconte, à la fin, l’incroyable descente violente du Raid dans leur lotissement (à écouter absolument):
https://soundcloud.com/abu-dnerf/pierre-stambul-et-sarah-katz-itw-croisee-radio-la-locale-et-radio-primitive-29-07-15
– L’indifférence totale de nos gouvernants envers Salah Hamouri emprisonné sans preuves pendant 7 ans en Israël :
▻http://the-dissident.eu/8005/laffaire-salah-hamouri-un-tabou-francais
Toutes ces complicités institutionnalisées de la France avec Israël menacent tous les habitants de la France.
Les grands médias les cachent mais chacun les ressent. Comment cela ne ferait pas monter les haines ?
Oui la judéophobie est un racisme injustifié. Oui les Français juifs doivent réagir, et refuser publiquement la judéophilie, l’israélophilie et l’arabophobie des dirigeants français et européens et de leur politique abjecte. Il est déjà très tard pour le faire, parce que cela dure depuis des années, et les mauvaises graines du désespoir et de l’humiliation ont déjà été semées.
Tout simplement bravo Marianne. Tes longues analyses m’épargnent le boulot que je me serais obligé à faire. Agnès débloque (pardon Agnès c’est pas méchant mais ta culture manque de profondeur, travaille, ressent les choses au lieu de répéter des lieux communs) et il bon que ce soit une femme, « essentielle » je suppose, qui lui cloue le bec…
Antisémitisme = antiféminisme, on a déjà entendu l’insanité… Pauvres femmes qui veulent devenir aussi grosses que le bœuf ! C’est réservé à une élite à laquelle tu appartiens Marianne, continue « tu es l’honneur de toute femme qui ne se laisse pas bouffer par La Femme »… Ouh le mec qu’est-ce qu’il se permet !… ça va guincher sur le site! Agnès va m’étriper ! Tschüss!
Merci Marianne, tu décortiques bien le problème.
J’étais passé à côté de ton analyse…
L’influence de quelques ultras sionistes très bien organisés qui bâillonnent toute dénonciation de l’extrême droite israélienne en dénonçant comme antisémite la moindre critique contre n’importe quelle entité juive…
Et la complaisance coupable de nos gouvernants.
L’aveuglement face à la barbarie étrangement orientée, comme si l’holocauste de la deuxième guerre mondiale absolvait tous les crimes fait par les descendants des victimes de celui ci (et encore seulement une partie des victimes).
Tout cela crée un ressentiment pas nécessairement identifiable à l’antisémitisme des années 30.
Et il me semble que partir aujourd’hui dans une croisade « anti-antisémite » peut s’avérer contre-productif…
Ce qui n’enlève sûrement rien au boulot qu’à fait Agnès (je ne pourrai en juger qu’après avoir lu son bouquin).
Je te lis Agnès…
Je n’ai pas acheté ton bouquin, mais si on m’offre une liseuse à Noël, ce sera un de mes premiers achats ;).
Maintenant.
» « laïcards new generation » — je parle ici de ceux qui se planquent derrière une interprétation particulièrement tordue du principe de laïcité pour pouvoir impunément persécuter les musulmans de notre pays »
Eh bien, non. On peu être férocement laïc sans être antisémite ou raciste.
Personnellement, je suis fondamentalement laïc anticlérical, et par anticlérical, je veux dire anti toutes religions, toute institution communautariste se cachant derrière un ou des Dieux, interdisant toute forme de libre pensée et de remise en cause de l’individu.
Je fais la différence entre religion et religieux. J’aime les êtres humains, mais il m’arrive d’exécrer leurs idées/convictions.
J’observe, depuis 2001, une offensive des religions. De toutes, sur tous les fronts. Un retour au premier plan de la notion de respect de la liberté de culte, de la dénonciation à outrance de l’antisémitisme, de la volonté de certain de graver dans le marbre l’origine chrétienne de l’Europe, et j’en passe. Personnellement, ça m’indigne.
Je précise, concernant l’antisémitisme. Tu as bien raison de dissocier judéophobie, antisémitisme et antisionisme, simplement, aujourd’hui, si tu as le malheur de critiquer Israël, avant d’avoir pu finir d’étayer ton raisonnement, tu es taxé d’antisémitisme. Bref, le débat est impossible.
Comme nous le faisait remarquer un ami juif, toute discussion critique, plaisanterie ou autre blague potache (caricaturant certains accents, par exemple) ne peut être faite que par les juifs eux mêmes. Venant de l’extérieur, c’est tout de suite sujet à suspicion.
Je respecte les gens, quelles que soient leurs origines et leurs croyances. Pire, je respecte leurs croyances, parce qu’elles sont parfois indissociables des individus eux-mêmes. Mais, en tant que telles, je les combats verbalement, philosophiquement. Elles sont le germe de tous les obscurantismes.
Et je souhaiterait que la laïcité soit plus respectée, au sens ou, d’aucune manière, le gouvernement, ou n’importe qu’elle institution publique ne devrait cautionner, financer, une secte ou une autre.
Dans ce que tu écris, tu soupçonnes tout discours un tant soit peu antireligieux (anti-communautariste aussi, d’ailleurs), vers une forme d’antisémitisme ou de racisme larvé, et là tu fais erreur. Vraiment erreur.
La laïcité n’est pas l’athéisme ni l’anticléricalisme.
Je suis athée et je considère globalement que toutes les religions sont des instruments de domination. Mais il ne me viendrait pas à l’esprit d’imposer ce point de vue aux autres. Je peux le partager, l’argumenter, mais pas l’imposer.
La laïcité, c’est garantir à tous les citoyens la liberté de croyance et de pratiques religieuses. Cela signifie qu’il ne peut y avoir de religion d’État, pas plus que de religion proscrite. La laïcité signifie la non-ingérence de la République dans la vie religieuse de ses concitoyens et le fait très précis que nul n’a à pratiquer sa foi en se cachant. Cela signifie que la République n’en a rien à battre que tu te trimballes sur la place du village avec un crucifix en aspergeant tes potes avec des banches trempées dans la flotte ou le crâne rasé en nappe orange avec des clochettes en sautillant des mantras ou avec une barbe ou avec un chapeau haut de forme, une kippa ou un foulard. Voilà ce qu’est la laïcité.
Depuis 15 ans, cette notion a été délibérément tordue, déformée, travestie afin de criminaliser les pratiques d’une seule religion dans l’espace public.
Cela n’est pas la laïcité.
C’est de la persécution et cela a toujours servi les mêmes sales objectifs de stigmatisation, de ghettoïsation et de création d’un bouc-émissaire pour trouver un dérivatif aux frustrations engendrées par une société de plus en plus excluante et inégalitaire.
Rien d’autre.
« Depuis 15 ans, cette notion a été délibérément tordue, déformée, travestie afin de criminaliser les pratiques d’une seule religion dans l’espace public. »
C’est ton point de vue (pas entièrement faux, ceci dit, l’islam en prend plein la gueule)!
Je rappelle ce que j’ai dit :
« Et je souhaiterait que la laïcité soit plus respectée, au sens ou, d’aucune manière, le gouvernement, ou n’importe qu’elle institution publique ne devrait cautionner, financer, une secte ou une autre. »
L’Etat s’est immiscé dans la vie religieuse ces dernières années. En étant à l’origine de la création du CFCM par exemple. La visite de Sarko au Vatican, c’était pas mal non plus. A côté de ça, l’église reste partiellement financée par l’Etat en Alsace… Et j’en passe. (l’omni présence du pape dans les médias me gonfle passablement, même si ce n’est pas l’état qui en est à l’origine)
J’observe aussi que le monde, derrière G.W Bush est parti en guerre sainte en 2001, et que cette période loin d’être révolue se poursuit aujourd’hui à travers les conflits au proche orient, et jusqu’aux confins des Philippines.
Pourquoi les « laïcards new génération » sont-ils plus agressifs? c’est peut être le corollaire de ce phénomène, non, plutôt que d’y voir une forme de résurgence du racisme et de l’antisémitisme?
Les gens peuvent effectivement se balader avec des crucifix où ils veulent, oui, par contre, dans le concept de laïcité, inclure la lutte contre le prosélytisme ne me semble pas être un contresens.
Par ailleurs, ce que je soulignait plus haut, l’Omerta sur la critique d’Israël, immédiatement soupçonnée (parfois à raison, mais pas toujours) d’antisémitisme empêche toute forme de débat objectif sur le sujet.
Elle s’étend d’ailleurs bien au delà, de la simple critique d’Israël, puisque la critique d’un B.H.L. ou tout autre homme public au patronyme Juif ou issu de la communauté juive est directement taxé (soupçonné) d’antisémitisme.
Cet aspect là renforce le rang des antisémites… Face à la paranoïa de certains, une autre paranoïa se développe. Et c’est pas prêt de s’arrêter.
Pour percer l’abcès, il faudrait peut être s’autoriser à dénoncer les excès du communautarisme, à faire voler un paquet de tabous qui sont biens ancrés dans notre société et qui la corrompent de l’intérieur en renforçant les frustrations.
Il est toujours bon de relire le commentaire d’Eolas sur la loi de 1905 : http://www.maitre-eolas.fr/post/2012/08/15/Pour-en-finir-avec-la-la%C3%AFcit%C3%A9
Une loi reste une loi, c’est à dire une imposition orientée par le pouvoir en place car aucune paraphrase ne peut embrasser l’étendue du possible imaginé librement par chaque humain.
A la place des Lois, étendons la culture de la Liberté à tous et abattons tout ce qui en porte les entraves.
Y faut brûler la monnaie et pi cé tou. 😀
Merci Pierre pour ce lien fort intéressant.
Une seule remarque toutefois, La loi de 1905 est la loi de 1905 (ce que je dis reste d’ailleurs dans son cadre, il me semble).
On est aussi en droit de la voir évoluer (ce qui n’est pas forcément mon cas, mieux appliquée, me suffirait quoique un peu moins complaisante à l’égard des « Grandes Sectes », ce serait peut-être pas mal). 😉 .
Il faudrait déjà que le sommet de l’Etat, – j’ai nommé notre ex-chanoine-président (l’actuel ne valant pas mieux) -, s’y mette. Or quoi ? Il nous sort une paraphrase d’un discours de Montalembert de 1850, qui vante les mérites des curés en se plaignant de ceux des instituteurs…
Le discours (de 1850) est là : http://atheisme.free.fr/Contributions/Reve_chanoine_president.htm
C’est gratiné !
Et s’il n’y avait que ça… Il a aussi signé le Décret n°2009-427 du 16 avril 2009 « portant publication de l’accord entre la République française et le Saint-Siège sur la reconnaissance des grades et diplômes dans l’enseignement supérieur »
Je cite : « Pour les Universités catholiques, les Facultés ecclésiastiques et les établissements d’enseignement supérieur dûment habilités par le Saint-Siège : aux grades et diplômes qu’ils délivrent dans les disciplines énumérées dans le protocole additionnel. Une liste des institutions ainsi que des grades et diplômes concernés sera élaborée par la Congrégation pour l’Education catholique, régulièrement tenue à jour et communiquée aux Autorités françaises ».
Comme le rappelle Eolas, la loi de 1905 est un compromis, évidemment avec la religion dominante de l’époque, le catholicisme. Bien entendu, les autres religions sont en droit de demander, à juste titre, un traitement équivalent. Et avec les trucs mentionnés ci-dessus, on comprend bien qu’elles enragent… C’est vraiment de la provocation.
Aussi sur la position des juifs toujours purement objet/victime de l’histoire que défend Agnès Maillard (si c’est pas de l’essentialisation ça…), comment explique-t’elle que Netanyahu arrive à s’inviter au congrès US ? Alors que ça gênait fortement Obama qui voulait boucler son accord avec l’Iran, que Kerry a été obligé de dire qu’il avait piscine… On peut parler aussi des politiciens européens qui sont obligé de dire en substance « j’aime Israël, fer de lance de l’occident contre la barbarie musulmane » pour se faire élire sans devoir se mettre à dos les lobbies communautaires autoproclamés représentatifs et aussi comment Corbyn est traîné dans la boue dans les médias anglo-saxons par rapport à sa position sur ce sujet. Encore un nouvel antisémite…
C’est les œillères sur les groupes de pressions de la diaspora, une des principales force poussant à la guerre contre le monde arabo-musulman qui pousse à l’islamophobie et aussi à l’antisémitisme par retour de bâtons. Les deux sont intimement liés.
Les richous européens et américains en ont marre d’être impliqués dans des conflits qui vont à l’encontre de leurs intérêts impérialistes bourgeois classiques (pour les richous qui voulaient faire du biz avec l’Iran depuis longtemps par exemple…) et aussi plus simplement pour la population qui n’a pas envie de se faire détester ou être en conflit avec toute une civilisation, seulement car les israéliens et la diaspora pro-israëlienne ne supportent pas que des états stables et indépendants existent au moyen-orient et que ça coûte moins cher d’acheter un politicien occidental que de s’acheter un avion de chasse ou un Merkava pour détruire l’Iran par exemple (leur projet heureusement avorté, on a échappé à des millions de morts pour rien).
C’est ça le nœud du problème, et si c’est pas résolu rapidement, il va y avoir une réaction horrible dans les pays occidentaux contre les juifs des classes moyennes et populaires, instrumentalisés par leur élite intellectuelle et bourgeoise qui les met en danger de manière ignoble en les rattachant à des crimes horribles commis en leur nom (Le crif ou l’Aipac se disent représenter tous le juifs de chacun des pays, Israël se définit comme l’état des juifs).
Les populations occidentales et arabo-musulmanes (presque 3 milliards) finiront par se dire qu’ils n’ont pas envie de se combattre pour les intérêts d’associations communautaires revendiquant représenter quelques millions de personnes et veulent juste vivre dans la coexistence pacifique par contre ils se retourneront peut-être à deux contre la minorité.
Bref c’est encore un bouquin qui pour des raisons de postures faussement antiracistes va taper à côté et va faire augmenter l’antisémitisme au lieu de dédramatiser la situation et la faire se dégonfler tranquillement en encourageant les politiciens occidentaux qui ne veulent plus suivre les positions des autoproclamés représentants de la communauté, et qui désacraliseront l’instrumentalisation de la culpabilisation de la shoah comme pêché originel des occidentaux pour des crimes qu’ils n’ont pas commis (parfois leurs ancêtres mais bon la culpabilisation par le sang, c’est vraiment n’importe-quoi) dont les mecs se servent pour se faire soutenir dans leurs massacres les plus abjects. Bref, il faut arrêter de dramatiser les choses, combattre les lobbys communautaires si on ne veut pas que l’antisémitisme monte et arrêter de traiter tout le monde pour tout et n’importe quoi d’antisémite car ça rend les gens réellement antisémites à force d’être traîner dans la boue pour rien.
S’il s’agissait de s’indigner de l’étonnante soumission du politique aux intérêts particuliers, vous auriez tout aussi bien pu évoquer les longues repentances au CRIF de nos gouvernants (entre deux séances de prêche au MEDEF) ou le port ostensible de la kippa par le très laïque Valls el Blancos.
Mais à voir cette étranger soumission comme une soumission à quoi que ce soit de juif ou d’israelien reviendrait à considérer les biais politiques d’un Georges W.Bush ou d’un François Hollande comme le symptôme de l’existence d’une conspiration chrétienne ou française.
Il y aurait par contre matière à reprocher à l’ensemble des citoyens israéliens de cautionner démocratiquement un gouvernement d’extreme droite, et refuser tout commerce avec lui pour cette simple raison. Mais si le problème est la tendance marquée des politiciens occidentaux à chercher à complaire au premier venu, c’est aux électeurs européens de s’interroger sur leurs si serviles élus bien plus que de pointer du doigt de supposées « forces extérieures » : le problème est donc, plutôt, spécifiquement français.
On ne sait pas ce que pensent les politiciens européens grâce à l’arme de destruction massive de l’accusation d’antisémitisme propagé par les lobbys communautaires. Il n’y a qu’à voir les scores Brejneviens au congrès US des dispositions soutenus par l’AIPAC. Les peuples occidentaux sont bien manipulés par le monceau de cadavres petrifiants qu’on leur ressert comme une religion culpabilisatrice athée post-chrétienne. Il faut déjà gagner le droit de parler de ce sujet-taboo, les lobbies communauraires. Agnès Maillard demontre qu’il n’est pas possible d’en parler calmement. Direct elle utilise ses rayons paralysants : essentialiste… Quand le taboo sautera, on peut s’attendre au pire. Et ça ne sera pas à cause des gens comme votre serviteur capable d’en parler tranquillement, ça éclatera façon exagération, cause unique de tous les problèmes sur Terre, unique puissance mondiale et diaboliquement occulte par dessus le marché, légitimation de ce qu’on fait les nazis…
Je ne vois juste pas très bien en quoi tel ou tel lobby communautaire se distinguerait significativement de tel ou tel lobby de classe (Monsanto, EDF,whatever), idéologique (FN, EELV, PS, PCF, whatever) ou corporatiste (profs, médecins, taxis, pilotes Air France, whatever).
Notamment, je ne vois qui permettre de penser que nos institutions soient plus sensibles aux pressions franc-maçonnes qu’aux pressions syndicales, communautaires, capitalistes ou corporatistes.
Ce qui est par contre plus étonnant est de voir un certain bon peuple accepter que élus (et pressent) monnayent le pouvoir dont ils sont investis par la légitimité populaires auprès de diverses communautés, syndicats, groupuscules idéologiques et sectaires ou simples capitalistes. Car qui nierait que l’origine de cette pratique est l’espoir du retour d’ascenseur personnel, familial ou de classe ?
J’irais même plus loin, à supposer, ce que je ne crois pas, qu’il existe un lobby juif, il n’aurait aucun autre pouvoir que celui que les institutions lui concèderaient : le problème est donc dans les institutions : nos élus, la fonction publique, la presse et se nomme la CORRUPTION.
Mais évidemment, c’est tellement plus facile de pointer du doigt les juifs, les syndicats, whatever…
Merci, je ne pointe pas les juifs mais les tribalistes organisés. ça va vite chez vous la manipulation des propos. C’est vraiment détestable comme pratique. Il se distingue significativement d’autres groupes de pressions car il appelle à la guerre avec d’autres états et à l’activation de conflits avec les concitoyens musulmans pour pouvoir ensuite faire des équivalences avec les palestiniens ou les états de la région, ce qui mène à des destructions de pays ailleurs ou à la guerre civile chez nous. Oui le peuple accepte tellement de se faire enfler, vous plaisantez j’espère, les gens sont furieux ! Les gens font ce qu’ils peuvent. Tout ça c’est de la faute aux citoyens mais oui… Les capitalistes, les néo-cons, les lobbys tribaux, leur condition de colonie allemande dans l’UE et de fidèle junior partner des usa, c’est de la faute aux citoyens.
Je ne suis pas certain que quelque tribaliste que ce soit ait pu pousser François Hollande à se trouver une soudaine passion pour les mausolées maliens ou pour l’inciter à aller faire brûler vifs par des bombes bien françaises quelques gosses embrigadés dans un « centre de formation » d’ISIS. Je vois personnellement bien plus un soutien apporté à de riches alliés politiques en difficulté, en l’occurrence, les démocrates américains.
Il n’est pas question de nier les politiciens vendent, à leur profit, et à qui les arrange le pouvoir que leur confère l’onction de l’élection . J’ai par contre le sentiment que ce n’est pas pour satisfaire les revendications généralement démagogiques et surtout innacceptables de quelque groupuscule d’arriérés ou de fachistes qu’ils le font : il s’avère effectivement que, souvent, le désordre et les atrocités qui sont l’invariable corollaire de l’action publique hors des frontières servent toujours les ambitions folles ou les intentions cruelles de tel ou tel groupe de cinglés.
Mais il me semble prudent de ne pas arrêter son analyse au rapide « ha, ça arrange bien (tel groupe de pauvres fous) ». Il me semble surtout bien immodeste de sous-estimer la perversité et l’amoralité des puissants, ceux qui sélectionnent, rémunèrent et entretiennent les politiciens et leurs familles pour qu’ils les servent. Ce ne sont jamais les faibles ou les sots qui manipulent le pouvoir, mais toujours des forts : froids, calculateurs, déterminés à conserver sur les foules le pouvoir dont ils jouissent. Et rien d’éthnique, de religieux, de culturel ou de philosophique ne les fédère : juste le goût prononcé du pouvoir, du luxe, et du spectacle de leur puissance.
Pareil que pour Marianne: merci Aribeau de déniaiser Agnès. Comme elle est pas complètement sous influence, ya des chances qu’elle évolue mais c’est pas gagné!
@ Agnès
Une question en attendant de lire ton bouquin: à quoi reconnais tu un antisémite pur jus d’un antisémite dissimulé en antisioniste ?
Pour mémoire, au nombre des antisémites dénoncées par le CRIF, la LICRA, Avocats sans frontières, Charlie Hebdo, Joffrin, Taguieff, Lévy, Valls, …etc…on trouve pêle-mêle: Mermet, Dieudonné, Mélenchon, Chavez, Edgar Morin, Danielle Sallenave, Pascal Boniface, Tariq Ramadan, Siné, l’abbé Pierre, ……..Enderlin, Sand ou Chomsky, échappant au lynchage uniquement du fait qu’ils sont eux-mêmes juifs (le second étant simplement relégué au nombre des « cons binaires » (sic!), par l’impayable Philippe VAL).
Pour le moment, comme te l’a écrit B.Langlois, je crains que tu ne te sois à nouveau aventurée en terrain casse-gueule tellement les arrière-pensées que l’on peut attribuer aux uns et aux autres sont nombreuses sur ce sujet.
Enfin, concernant purement l’antisionisme, il me semble que le bouquin de Shlomo Sand « Comment le Peuple Juif fut inventé » est accablant pour un projet essentiellement colonialiste (et donc raciste).
C’est peut-être parce que le terrain est casse-gueule qu’on devrait cesser de laisser seul le FN l’occuper, non?
Le FN n’occupe absolument pas le terrain de l’antisionisme. Plus simplement celui du racisme le plus primaire. Et le plus porteur actuellement est celui visant « l’arabo-musulman » ou supposé tel.
Les Français – de plus en plus moutons – ont semble-t-il oublié que l’antisémitisme était avant tout une « valeur » de droite. Il est vrai qu’à l’heure actuelle la droite ratisse large: du PS aux Ripoublicains.
Avec le concours de l’éditocratie. Pour entretenir la confusion la plus totale: communisme=nazisme, antisionisme=antisémitisme, islamisme=terrorisme, guerre=paix, assassinats=justice…..
Agnès, tu t’excites contre le FN… Ce n’est pas le problème!
Quand il sera à la tête du pays il sera bien temps… parce que s’il y arrive (ce dont je doute) il n’y restera pas longtemps!
L’Empire a besoin que les chaises (et les connards assis dessus) tournent.
Calme-toi Agnès, tu étais bien meilleure avant avec ton monolecte classique! Pourquoi t’es-tu embarquée sur cette galère « anti-antisémite »? Tu vas y perdre beaucoup de poils!
C’est une bonne preuve que Agnès Maillard n’a pas vraiment travaillé le sujet. Le FN s’en fout plus ou moins de ce sujet. Une partie de l’extrême droite est très philosémite et aussi pro-israélienne, c’est la partie européenne occidentaliste de l’extrême droite (Israël fer-de-lance de l’occident judéo-chrétien terme manipulateur d’ailleurs il y a plus eu de faits culturels judéo-musulmans que judéo-chrétiens dans l’histoire). La partie nationaliste du FN qui n’aime pas les US et se définie comme française et non européenne ou occidentale est plutôt sympathisante des arabes aussi pour défendre ce qui reste comme prééminence de la France dans les pays arabes anciennement colonisés par nous, pour défendre le monde francophone, il faut lui donner des gages de sympathies. Bref, au boulot Agnès Maillard. Plus globalement le FN s’en fout, et est clairement dans un trip anti-arabe primaire avant tout, sorte d’arabophobie débile primaire mais logique le temps que les populaires refusionnent tranquillement. De quoi parlerait la soi-disante gauche de gauche si le FN n’existait pas ? Le phallus du menhir les fait tous reluire en cachette en fait pour n’être capable de se positionner que par rapport à ça même quand les principaux intéressés s’en foutte du sujet.
C’est plutôt une preuve de plus que vous n’avez pas lu mon livre 😛
@ Agnès Maillard
» C’est peut-être parce que le terrain est casse-gueule qu’on devrait cesser de laisser seul le FN l’occuper, non? »
Hypothèse : le terrain est en train de devenir tabou… Ce ne sera pas que la maladresse éventuelle de vos approches qu’on va vous reprocher mais de vous approcher, tout simplement.
J’ai un peu peur que Chomsky, malgré le fait qu’il soit juif, n’ait pas échappé au lynchage.
Dans le cas Chomsky, nous aurions affaire à un « juif nazi » (si si, ca existe, enfin, du moins pour certaines personnes, et visiblement, ca ne leur pose pas de problème).
Un livre, de plus très agréable à lire, pour ceux qui se demanderaient, comme je l’ai longtemps fait, comment les Juifs ont réussi à conquérir une terre, Israel, alors qu’on ne les présente qu’en victimes… Réponse : parce qu’ils ont rendu quelques coups, ce qui leur a permis de préparer le futur.
http://www.lechoixdeslibraires.com/livre-123132-les-pirates-juifs-des-caraibes-l-incroyable-histoire-des-proteges-de-christophe-colomb.htm
En même temps, fonder une nation sur une base religieuse ça fait pas vraiment très évolué. Les kurdes ou d’autres fondent plutôt leurs projets politiques sur une base de conception sociale. La fondation d’Israël a été le meilleur moyen d’enkyster les clivages de superstitions antédiluviennes.
@ Lik
Moi, ce qui m’interresse dans Pirates Juifs des Caraibes (on croirait un titre de film d’action !) c’est de découvrir comment un peuple foulé aux pieds donc qui n’aurait pas dû avoir l’énergie de conquérir une terre, a pu poser les bases (sans le savoir, bien sûr) d’une conquête.
Même sans cela d’aillleurs, le fait de parvenir à sauver la vie voire la dignité d’un certain nombre d’individus voire de communautés, n’aurait pas été rien…. Sans compter que rendre des coups aux oppresseurs les dissuade de faire encore pire.
Bâtir une nation sur base religieuse n’est peut-être pas très évolué mais quand un individu ou un peuple a été nié, dans son identité religieuse voire même sa survie, il est complétement irréaliste de lui demandé d’être… évolué.
De plus, vous l’avourais-je ? Je crois que toutes les fondations sont violentes « violentes origines ».
Bien, les sionistes ont cru « civiliser » les Arabes et être laics. En tout cas, ils pensent être chez eux…
Bien, les Arabes ne voient pas pourquoi ils devraient payer le prix du génocide commis par les Allemands (pour ma part, j’aurais trouvé bien qu’on vide une partie de l’Allemagne de ses indigénes et en donne la terre aux Juifs, aux coupables de payer, ce qui eut soulagé les Arabes et été un peu plus dissuasif que le préchi précha pour éviter d’autres génocides, tout peuple ayant commis un génocide devra le payer au prix fort, ici son sol). Donc, bien des Arabes feront tout pour détruire Israel…. En tout cas, ils pensent être chez eux.
A mon avis, l’Occident, et surtout l’Europe, projette bien des choses sur ce conflit de légitimité et ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu.
Il faut prendre les bonnes décisions au bon moment, on aurait dû donner une part de l’Allemagne aux Juifs… Maintenant, il est trop tard, et le monde est dans une impasse.
Noblejoué : « on aurait dû donner une part de l’Allemagne aux Juifs… »
Œil pour œil, dent pour dent…
C’est pas une justice ça mais une égémonie.
Les pays arabes étaient plutôt pro avec l’armée allemande, ne serait-ce que pour se libérer des occupations faites par les dirigeants anglais et français notamment sur leurs terres ancestrales, donc à coupable et demi selon ton point de vue et donc on leur prend la palestine pour y mettre un état religieux juif et pi cé tou.
Je crois que ton analyse est plutôt à courte vue, sans parler de la population allemande qui a été la première à en baver des ronds d’chapeau sous le fascisme hitlérien…
@ Smoski
C’est vous qui ne comprenez pas
1 Il n’y a pas une telle différence entre justice et vengeance qu’on le prétend… Interdire la « vengeance privée » dit bien a demi mot que la « justice » est une vengeance publique. Il s’agit de monopole de la violence, pas d’une équité supérieure.
2 Les individus comme les peuples ne vont pas se retenir de mal agir parce que préchi-précha mais parce qu’ils auront peur du châtiment…. La dissuasion nucléaire, un chef d’oeuvre du genre, a empéché une guerre chaude par peur réciproque.
…
Le blablabla, comme prévisible, n’a rien empéché, génocide kmer, rwandais et ceux qui viendront sans doute en Europe… Même Simone Veil, bien impliquée là-dedans, l’a reconnu… On parle, on parle de la Shoa… Mais ce qui saute aux yeux, c’est que les nazis, avec l’aval du peuple allemand, ont pu génocider un peuple sans que leur peuple ne subisse plus de dégats que mettons, la Pologne, et autres pays victimes des Allemands comme des Russes.
La question des Arabes plutôt pronazis n’a rien avoir avec les Allemands… Ce n’est pas de la persécution comme les nazis mais l’invariable règle, qui est ennemi de mon ennemi est mon ami. Impossible, en toute… justice de chatier un comportement reconnu par tous et toujours de bonne guerre.
On en a déjà déplacé une dizaine de millions de l’ancienne Tchécoslovaquie et de Pologne pour déplacer la frontière ethnique germaine après-guerre pour limiter la puissance de l’Allemagne à l’avenir (une volonté anglo-yankee et soviétique). Beaucoup de ces territoires étaient vides en conséquence il fallait faire Israël là-bas.
Noblejoué : « Il n’y a pas une telle différence entre justice et vengeance qu’on le prétend… »
Ben si, moi je prétends qu’une justice qui n’est pas aux ordres du pouvoir est différente de la vengeance.
« les nazis, avec l’aval du peuple allemand »
Mais non, c’est avec l’aval des pouvoirs en place que les nazis ont pris les rênes du pouvoir, la population n’a jamais élu majoritairement les nazis, ce sont les alliances partisannes qui l’ont fait en espérant conserver leurs prébendes.
« La dissuasion nucléaire, un chef d’oeuvre du genre, a empéché une guerre chaude par peur réciproque »
Ben voyons, les guerres par pays émergents n’ont donc pas été des guerres chaudes ?
Gooooooooooooood Morning Viet Nammmmmmm !
« Impossible, en toute… justice de chatier un comportement reconnu par tous et toujours de bonne guerre. »
En toute justice et de bonne guerre…
Dans les faits, jamais les juifs n’ont eut de terre leur appartenant en propre. C’est une communauté religieuse errante et pi cé tou. Donc, la Palestine ou la Bretagne faisait aussi bien l’affaire, et pourquoi pas l’Alsace pendant qu’on y est de parler de justice et de guerre ?
Exercice d’analyse assez périlleux dans le contexte actuel tant il est sujet à tous les amalgames et je rejoins les interrogations de Valère plus haut. Par ailleurs, la seule évocation de PA Taguieff comme référent intellectuel est pour moi suffisante pour discréditer la démonstration. Ce même PA Taguieff qui avait insulté Stéphane Hessel en écrivant :
« Quand un serpent venimeux est doté de bonne conscience, comme le nommé Hessel, il est compréhensible qu’on ait envie de lui écraser la tête. »
Et plus loin :
« Son identité juive inexistante, il l’utilise quand ça lui sert pour légitimer ses appels à la haine contre Israël. »
On est vraiment dans le vif du sujet…
Je ne suis pas non plus une grande fan de Taguieff.
ben justement, je n’ai pas envie de finir complétement neuneu en mettant des commentaires sur des sites communautaires.
Si vous pouviez envoyer quelques exemplaires de votre livre aux libraires, au moins on pourrait se le procurer en librairie.
Merci Bella.
C’est de la fabrication à la demande, alors, ce n’est pas vraiment prévu pour de la distribution en librairie.
« Ce qui n’est tout de même pas sans rappeler la manière dont on traite actuellement les musulmans en France… »
Je me pose la même question sur la motivation réelle de certaines revendications visant à un étourdissement préalable à l’abattage rituel, tant hallal que casher : si je suis à priori favorable à une réduction de la souffrance animale, je serais fort désolé que ce souci soit instrumentalisé à l’unique fin de stigmatiser toujours plus l’appartenance à une communauté. Peut-être serait-il plus judicieux de d’abord s’intéresser aux conditions agro-industrielles d’élevage du bétail?
Un autre des reproches adressés à l’Islam est son « machisme », objectivé par le port du voile : n’est-il pas « piquant » de s’aviser que – moyennant une condition féminine parfois fort peu enviable dans ce pays -, la République Islamique du Pakistan a plusieurs reprises élu une femme, voilée, à sa tête alors que, sans voile, Marianne attends toujours?
J’ai seulement commencé à lire votre ouvrage passionnant!
Saviez-vous que le Chevalier à la triste figure, Don Quichotte, se révèle à l’analyse le héros d’une extraordinaire farce messianique et le Marrane le plus illustre de toute la littérature européenne?
Oui, j’en avais entendu parlé, mais je n’avais pas creusé le sujet de Don Quichotte. Mais ça doit être une imprégnation profonde, parce que pendantque je retravaillais la partie sur l’Espagne de la limpiezza de sangre, c’est lui que je voyais.
Et merci de trouver mon ouvrage passionnant. Mon père est en train de caler sur l’analyse sociologique.
J’ai beaucoup de mal avec les affirmations « les ancrages antisémites ont trouvé dans l’antisionisme une bonne façade pour cracher leur venin l’air de rien » ou « L’une des formes d’antisémitisme masqué qui a le plus le vent en poupe actuellement, c’est l’antisionisme », surtout lorsqu’on lit un article comme celui-ci:
http://www.bastamag.net/Palestine-comment-Israel-detruit-des-projets-finances-par-l-Europe-en-toute
Mais notre chère Agnès semble avoir pris le parti de soutenir cette amalgame, qui permet en France de donner la totale impunité aux crimes de cette néfaste colonie euro-sioniste, car il va devenir bientôt impossible ne serait-ce que d’en parler sans risquer les foudres de la loi (et ça cogne dur, cette foudre là).
Pour la 200e fois, vu que l’expression de l’antisémitisme est illégale, les antisémites se rabattent joyeusement sur l’antisionisme pour pouvoir continue à déblatérer tranquillement leur haine des Juifs. Faites un tour sur les chaines Youtube identitaires, c’est édifiant.
Par contre, tous les antisionistes ne sont pas animés par des pulsions antisémites. Ce qui n’aurait pas de sens pour les Juifs antisionistes. De la même manière, la critique de la politique de l’État d’Israël n’est pas forcément de l’antisionisme et encore moins de l’antisémitisme, comme le prouve une fois de plus l’opposition israëlienne à la politique de colonisation des territoires qui dénonce aussi les crimes contre les Palestiniens depuis des années, sauf que certains autres en profitent pour mettre tout le monde dans le même panier et rendre TOUS les Juifs responsables — et surtout coupables — de la condition lamentable du Proche-Orient.
C’est quand même pas tellement compliqué de lire tous les mots jusqu’au bout.
Et aussi, ceux qui utilisent le fait qu’ils sont Juifs pour baillonner toute critique de leurs travaux et paroles en traitant systématiquement leurs contradicteurs d’antisémites sont de sacrés gros connards. Je pense à ceux qui profitent de ce détournement honteux du concept pour déblatérer à leur tour des idées nauséabondes et bien réac à tous les crachoirs médiatiques qui leur sont si complaisamment tendus.
Deux chose dans ton commentaire :
Par contre, tous les antisionistes ne sont pas animés par des pulsions antisémites
ceux qui utilisent le fait qu’ils sont Juifs pour baillonner toute critique de leurs travaux et paroles en traitant systématiquement leurs contradicteurs d’antisémites
Relie ces deux phrases, et éventuellement, intéresse toi à ceux, qui, utilisant le fait qu’ils sont juifs, accusent systématiquement et sans le moindre discernement toute personne non juive (et même quelquefois lorsqu’elle est juive : cf. Chomsky) ayant un discours antiSIONISte, d’être antisémite.
Bien sur, tu peux toujours te dire que ça n’existe pas, et que ces personnes sont vraiment antisémites… A défaut d’être vrai, ça renforce ton discours.
« … expliciter la différence entre antisémitisme et antisionisme pour éviter de voir la moindre critique d’Israël cataloguée comme antisémite : «éduquer à la différence entre antisémitisme et antisionisme, c’est pour moi un enjeu politique, rhétorique et humain très fort parce que quand toutes les critiques d’Israël sont cataloguées comme antisémites, ça musèle les gens. » « …quand on a subi nous-mêmes des discriminations, du racisme ordinaire, je trouve qu’il est de notre devoir, c’est un devoir moral de se battre contre les injustices et l’injustice première qui est faite ici, c’est celle qui est faite au peuple palestinien. » ( http://noudnik.com/decoloniser/ – https://www.youtube.com/watch?v=QpMiSt9CPjw&feature=youtu.be)
Je suis assez en phase avec la plupart des interventions du pseudo « Aribeau » (c’est beau la vie ?)
Mais je rajoute un point qui me parait important, une large majorité des personnes majeures en France est . . . athée !
Personnellement, je suis apostat, c’est à dire que j’ai fait une démarche formelle pour que mon nom soit retiré des registres des baptêmes de l’église catholique. Et je crois représenter une bonne partie des gens en énonçant ceci.
Les religieux de tout poil qui gueulent plus fort que les autres (grâce entre autre à leur organisations aux petits oignons et à leurs connaissances passées ou actuelles du pouvoir politique et médiatique) nous cassent les couilles. TOUS ! Que ça soit :
* les débiles mentaux de la Manif Pour Tous, (complètement à côté de leur propre réalité puisque tous leurs leaders, sans exception, sont incapable de s’appliquer à eux-même la notion de famille qu’ils voudraient voir sanctuarisée par la loi. Faites ce que je dis, pas ce que je fais) et qui, à force de gueuler comme des putois, ont légitimé une violence envers les LGBT qui a explosé tous les compteurs ces derniers temps.
* les pauvres juifs qui seraient persécutés (je crois surtout que certains lobbys savent très bien sur-médiatisé un fait divers, certes immonde, dès que ça concerne un-e juif-ve). Mais cette surenchère commence à se retourner contre eux parce qu’à force de crier au loup, ils commencent à être nombreux à parler de faire leur « alyah ». Qu’ils aillent rejoindre ce pays de tordus violents, ce n’est pas moi qui les retient. J’aborde même pas le cas de la LDJ, tellement ces handicapés du QI me revulsent
* les musulmans, incapables d’avoir une réponse cohérente et raisonnée envers des dessins humoristiques qui heurtent dans leur cœur leur divinité. Non mais vous avez quel âge ? Et ce sont les mêmes qui violent à plusieurs une jeune fille dans un local à poubelles et tentent de la faire brûler parce que de toute façon, c’était une mauvaise fille… connards décérébrés !
Concernant ces 2 dernières religions, il me parait complètement inconcevable qu’elles ne permettent pas à une personne qui a « subit » ses pensées de la quitter. Ainsi, lorsqu’on est juif, on l’est jusqu’à la mort, quoiqu’on fasse ; et quand tu meurs, il est fort probable que la licra/crif/autres lobbys te comptabiliseront comme mort-e juif-ve, sans te demander ton avis, et s’ils peuvent exploiter politiquement ta mort, ils n’auront pas l’ombre d’une hésitation. Idem pour les musulmans -quelque soit leur origines géographiques- , ils peuvent manger du porcs à tous les repas, y compris le midi pendant le ramadan, faire les pires outrages à des croyances auxquelles ils ne croient justement pas, il ne peuvent pas officiellement et formellement rompre le lien qui les unis à la religion qu’ils rejettent pourtant.
Enfin, les organisations catholiques, qui spiritualisent entre hommes, sont depuis très longtemps un « refuge » rempli d’homosexuels refoulés et de pédophiles (attention, je ne mélange pas les 2 catégories, je suis intraitables avec les pédophiles, presque violent). Mais ils continuent à vouloir sans cesse se mêler de ce qui se passe dans nos culottes. Si elles étaient un tant soit peu philanthrope, et tourner vers leurs prochains, elles revendraient disons 30% de leur richesse et résoudraient instantanément un nombre incalculables de situations de grandes précarités. Ah non, elles préfèrent enfumer des cerveaux…
Je n’ai cité que 3 religions, les 3 plus importantes en France, mais j’en pense tout autant des autres…
Bref, toute les grandes organisations religieuses, et tous les gens assez crétins pour les suivre benoîtement, LÂCHEZ-NOUS LA GRAPPE.
Si ça vous amuse, regroupez-vous dans des zones géographiques et tapez-vous sur la gueule mais, par pitié, ARRÊTEZ DE NOUS LES BRISER MENU, TOUT LE TEMPS, PARTOUT
VOUS ÊTES INCURABLES ET INSUPPORTABLES !
merci d’avance…
bisous 🙂
Ah !
Que de « déblatérage » sur des phénomènes sociaux convergents tous… Oui TOUS, vers la même source :
– la disproportion d’accès de l’humanité aux ressources vitales.
Je veux bien que l’imagination permet pas mal d’évasions devant la réalité pour la supporter, mais dans les faits, dans le réel, dans l’avéré, tant que la répartition équitable de TOUTES les ressources planétaires, le racisme et consort nationaux, politiques, idéologies (et autres gestions pseudo-scientifiques…) viendront polluer la visibilité des faits réels et de là masquer la solution à appliquer pour en modifier le cours fatal.
Et pour y parvenir, je ne vois qu’une issue, qu’une évidence :
Y fô brûler TOUT’ la monnaie et pi cé tou.
Le Monde Diplomatique septembre 2014
« Rien ne peut prémunir ex ante contre les dégâts d’une sorte de processus de transition permanent, cet oxymore typique du capitalisme même ; et, supposé que les bénéfices de ce qu’il impulse finissent par venir, ils ne viennent jamais assez tôt pour compenser en temps réel les destructions qui, elles, n’attendent pas pour se matérialiser. L’Afrique entrera dans la mondialisation et fera à la Chine le même mal que cette dernière a fait à l’Europe, le MP3 déclasse les CD qui avaient déclassé le vinyle, l’argentique est coulé par le numérique, les appareils photographiques par les smartphones : le mouvement même du capitalisme est une déstabilisation perpétuellement relancée qui n’en finit pas de laisser sur son chemin une cohorte d’éclopés.
[…]
Un projet de souveraineté, puisque tel est bien le nom qu’appelle l’affirmation collective d’une forme de vie et d’un « décider en commun », spécialement quand il se pose à l’encontre d’un règne oppressif comme celui du capital.
Sauf la rage identitaire qui pense pouvoir fondre, et faire disparaître, la gauche et la droite dans la francité éternelle, sauf l’aveuglement du parti des gestionnaires qui, croyant « dépasser la gauche et la droite », ne fait que reproduire la droite, sauf les confusions médiatiques de la gauche et de ses partis, sauf l’action néfaste de quelques « assassins politiques » qui, tout en feignant de le redouter, n’ont rien tant en vue que de tuer la gauche, cette idée ne peut pas mourir. Elle n’a que deux siècles, elle est de prime jeunesse, le cours des choses ne cesse de lui donner raison, le scandale du temps présent l’appelle impérieusement. L’avenir lui appartient.
Frédéric Lordon
»
Que de palabres…..
J’avais déjà, il me semble, soumis ici ma constatation. De fait (oui, de fait) ce qu’on appelle antisémites, ce sont les sionistes. Pourquoi ? Les sémites, ce sont les habitants originaires du proche-orient. Palestiniens de toutes confessions, Libanais, Syriens, Arabes, Yéménites, Égyptiens…. voilà pour simplifier ce que sont les sémites, qui ne sont pas une race, mais des personnes qui partagent la corne occidentale de l’Asie, et son articulation avec l’Afrique. Les sionistes, on peut le noter, sont à une très grande majorité des articles d’importation, d’Europe orientale, voire de Russie ou de Chine. En un mot ce qu’on a appelé les Ashkénazes, avec leur culture propre, leurs langages (pas l’hébreu, non), et souvent une pratique religieuse très marginale. Ces gens-là soit sont restés sur place, soit ont profité de la déclaration Balfour, puis de l’après-guerre, pour venir s’implanter sur le territoire des sémites (qui comportaient des personnes de religion juive, d’ailleurs). A l’invitation du gouvernement qui s’est autoproclamé en 1947, ils sont venus plus massivement, avec très souvent une caractéristique détestable : une intolérance allant jusqu’au meurtre de sang-froid, qui se révèle pratiquement tous les jours maintenant.
Que disent les juifs, de cette ingérence ? Souvent, à New York, à Jérusalem, à Tel Aviv, s’organisent des manifestations menées par des rabbins qui protestent. Mais les « durs » font la sourde oreille. C’est au point d’ailleurs que l’organisation la plus radicale, à Paris (aux États-Unis, dans » l’État d’Israël « , ses équivalents ont été interdits), n’hésite pas à aller molester des juifs militants de la paix. Elle sait jouer sur du velours : le gouvernement et les institutions les plus en vue sont tous fortement noyautés par des Sayanim, au point qu’il a été démontré que ces troupes de choc s’entraînent dans des locaux mis à leur disposition par le ministère de l’Intérieur. Un comble. Il ne s’agit en aucun cas de religion, seulement de politique. Et cela même si depuis quelques années, un retour en force des religions s’opère pour s’immiscer dans la politique, au grand dam des partisans de la laïcité.
Voilà. Il est clair que les sionistes sont ceux qui crient à tort et à travers à » l’antisémitisme « , pour brouiller les cartes. Et bien entendu ceux qui tentent de lutter contre cette mainmise politique des » religieux » en général, et des partisans d’un pseudo-judaïsme musclé et porteur de » l’État d’Israël « , sont malmenés, insultés, parfois molestés, comme Olivia Zémor ou Jacob Cohen, juifs (séfarades) authentiques.
Pas mal…
Mais avant Balfour, il y a eu Syke-Picots, une abomination que nous a laissé la défunte Société des Nations.
Tout ça n’a été possible que grâce au putsch des banquiers et des nouvelles fortunes liées au pétrole qui ont mis la main sur la FED et la création monétaire, volant au peuple américain leur devise qui deviendra la monnaie de référence pour les échanges internationaux. Le pouvoir politique passe alors sous la table des banquiers, ça doit être bon, il y est toujours. Voir les confessions de Woodrow Wilson.
Les exaltés sionistes profiteront de cette situation pour créer un état juif en Palestine qui deviendra Israël.
Les mauvaises consciences et les responsabilité des états dans le massacre des juifs de la seconde guerre mondiale feront le reste.
Je rappelle au passage qu’Israël est le seul « état » revendiqué sans frontières, bâti sur des mythes et une mémoire trafiquée pratiquant impunément l’apartheid et le vol de terre sous l’œil bienveillant d’un occident toujours prêt à brandir les droits de l’Homme lorsqu’il s’agit de remplacer un « dictateur ».
Cette vision du monde est toujours à l’œuvre aujourd’hui, quelques Sukhoï russes tentent de mettre un frein à l’expansionnisme des néo-cons, dignes héritiers des affameurs de peuple qui ont généré tous les conflits modernes.
Certaines âmes chagrines prétendent que la troisième guerre vient de commencer, je partage cette opinion.
Je ne comprend pas qu’à la lueur de l’Histoire, on puisse encore se laisser piéger par les discours sur les races et les religions alors que le chaos réel est à nos portes.
Concernant la guerre mondiale, j’aurais une autre version, celle qui consiste à dire qu’elle dure depuis longtemps, quoique pas de façon militaire généralisée et continue, et que le coup d’arrêt russe en Syrie pourrait la stopper.
@ Aribeau
» On en a déjà déplacé une dizaine de millions de l’ancienne Tchécoslovaquie et de Pologne pour déplacer la frontière ethnique germaine après-guerre pour limiter la puissance de l’Allemagne à l’avenir (une volonté anglo-yankee et soviétique). Beaucoup de ces territoires étaient vides en conséquence il fallait faire Israël là-bas. »
On a bien fait de vider ces territoires d’Allemands pour SECURISER les Thécques et les Polonais face aux visées germaniques, et les punir, ce qui est aussi, punition, dissuasif pour les Allemands et indirectement, tous les peuples désireux de déborder de leurs frontières.
Mais à mon avis, c’est dans l’Allemagne de l’Ouest qu’il fallait donner terre aux Juifs. Les Allemands devaient être chatiés et pour leurs invasions et pour le génocide commis sur les Juifs. Il faut tout punir, tout sécuriser, si on veut éviter le retour des pires abus, ça et pas le baratin, contreproductif.
Si ça limite la puissance de l’Allemagne en plus, tant mieux, puisqu’on ne leur fait pas confiance… Mais en somme, un pays très puissant qui n’aurait rien commis d’horrible ne devrait pas lui être démanbré par crainte de débordements futurs. Et parce que ce serait faire des victimes innocentes. Et parce que si on châtie des innocents, on ne dissuadera pas beaucoup les abuseurs potentiels : quitter à risquer d’être puni, autant agir dans ce qu’on estime son intérêt en attendant.
A propos de l’Allemagne, toujours, la France n’aurait pas dû, de Louis XIV à Napoléon III les aggresser injustement… Nous avons créé un monstre. Mais enfin bref, quand un monstre est là, il faut en venir à bout de la manière que j’ai dit.
@ Smoski
» Ben si, moi je prétends qu’une justice qui n’est pas aux ordres du pouvoir est différente de la vengeance ». Aux ordres du pouvoir… Ce n’est pas dans ces termes que la question se pose.
Normalement, après toute aggression, l’ennemi aggressé aggresse à son tour, ou alors sa famille agresse l’aggresseur (en fait aggresse plutôt sa famille, pourquoi comment trop long à explliquer). Donc, dans une société où plein de groupes s’entretuent, la violence, qui menace tout le monde, enfle.
Alors quoi ?
3 Solutions 1 Bouc émissaires. 2 Guerres.
Le 1 marche de moins en moins bien pour des questions trop longues à expliquer, le 2 est de plus en plus dangereux à cause de moyens destructeurs de plus en plus importants.
Reste le 3
On donne à l’Etat le monopole de la violence « la justice », en condamnant la justice privée, et les duels, enfin bref, on diminue la violence en tapant tous ceux qui font mine de déborder.
» Ben si, moi je prétends qu’une justice qui n’est pas aux ordres du pouvoir est différente de la vengeance ». A l’origine, la justice est une demande sociale aussi bien qu’aux ordres du pouvoir, car c’est le pouvoir qui diminue la violence en la concentrant entre ses mains.
Après, bien plus tard, on a commencé à rendre la justice indépendante, et plus généralement, à séparer les pouvoirs.
« c’est le pouvoir qui diminue la violence en la concentrant entre ses mains »
Bien au contraire, c’est l’émancipation qui diminue la violence en la ramenant aux individus concernés plutôt qu’à la diluer dans l’islamophobie, l’antisémitisme, le nationalisme, le racisme, etc… Toutes ces violences engendrées par les pouvoirs et par eux seuls afin de conserver leurs prébendes et ôter ainsi aux peuples qu’ils soumettent toute possibilité d’émancipation.
Pour image, lorsqu’un corps d’armée romain était jugé insuffisamment actif au combat, on le décimait, c’est à dire qu’on y prenait un homme sur dix et on le massacrait.
Idée reprise notamment en 14-18 contre les troufions.
Voici ce qu’est le pouvoir, c’est du terrorisme et pi cé tou.
On peut même dire que la mise au chômage grandissante des plus démunis est une forme de décimation terroriste orchestré par les pouvoirs économiques en place afin de rendre encore plus malléable les peuples qui les subissent.
Donc, y fô bien brûler toute la monnaie et pi cé tou.
@ Smoski
» « La dissuasion nucléaire, un chef d’oeuvre du genre, a empéché une guerre chaude par peur réciproque »
Ben voyons, les guerres par pays émergents n’ont donc pas été des guerres chaudes ?
Gooooooooooooood Morning Viet Nammmmmmm ! »
Entendu parler du moindre mal ?
Entre des guerres localisées et une guerre mondiale il y a une certaine différence… Ou sinon autant dire que la guerre perdue par Napoléon III contre Bismark était déjà une guerre mondiale.
Une guerre n’est pas une guerrre mondiale. Une guerre n’est pas un génocide… En politique, on doit choisir entre plusieurs maux, et pour cela, il faut commencer par les distinguer.
Ce qui vaut aussi pour d’autres questions… qui ne m’interresent pas assez pour que je les développe.
« Entre des guerres localisées et une guerre mondiale il y a une certaine différence »
Faux, quelque soit la guerre c’est un massacre de personnes qui ne se connaissent pas orchestrée au profit de personnes qui se connaissent très bien.
Le meurtre d’un humain est le meurtre de tous les humains, et pi cé tou.
J’aimerais bien faire une petite enquête et écrire un livre sur les réseaux CRIF- BNCVA – LICRA : qui ils sont (j’ai l’impression beaucoup dans les milieux d’affaires, immobilier… , et puis avocats peut-être avocats d’affaires aussi … autres juristes ? comme des magistrats ? A étudier) et comment ils tissent des liens avec les responsables politiques en France. Je préfèrerais ne pas le faire seule. S’il y a une/des plumes qui auraient envie de se coltiner ce sujet avec moi … je suis preneuse.
À mon avis, quand on n’a pas été doté de tous les outils, il est plus économique psychiquement de se construire contre les autres qu’indépendamment d’eux. Cette règle semble validée par l’observation de notre civilisation.
Réponse à Méluche qui ne comprend pas l’histoire :
Il faut montrer en pleine lumière qu’Hitler fut le révélateur d’une immense crise politique non seulement allemande mais européenne. Ni psychopathe halluciné, ni magicien manipulant les foules, Hitler dicta un essai besogneux qu’il faut montrer comme tel. Il fut aussi et surtout le catalyseur d’un projet politique dont il faut montrer les évolutions, traquer les cohérences internes et, inexorablement, souligner la grande attractivité.
http://www.liberation.fr/debats/2015/10/25/mein-kampf-un-historien-repond-a-melenchon_1408664?utm_medium=Social&utm_source=Twitter&utm_campaign=Echobox&utm_term=Autofeed#link_time=1445770368
Socialisme francais et antisémitisme :
http://www.atlantico.fr/decryptage/quand-etrangers-se-penchent-depression-francaise-et-crise-profonde-pensee-hexagonale-yves-roucaute-2354314.html
Bonjour,
Je conchie et déteste israel, ou plus exactement sa politique et le fait que cet état puisse se comporter comme le pire des oppresseurs sans que personne n’ait le droit d’émettre la moindre critique, du moins pas sans se faire instantanément taxer d’antisémitisme.
Je suis outré quand j’entend des institutions supposées représentatives de la population juive parler des « juifs de france » plutôt que des « français de confession juive ».
Ca fait de moi un antisémite ?
C’est pas de la provocation, c’est vraiment pour savoir, une bonne fois pour toute, parce que si c’est le cas, je me revendiquerai carrément antisémite, ce sera plus simple.