Plus le temps passe et plus j’exècre cette misérable mascarade que sont les élections présidentielles.
Si l’on est profondément attaché à l’idéal démocratique, comment peut-on se contenter de cette intermittence de la citoyenneté, de ce festival de coups bas et de promesses médiocres qui ne visent qu’à flatter les intérêts supposés de telle ou telle catégorie fabriquée pour les besoins de la chose ? Comment peut-on accepter que tout l’espace de la pensée, du débat et de la chose publique soit totalement saturé par la guerre des chefs, les attaques personnelles, les petites phrases, les chiffres sortis de nulle part, jetés à la gueule de tous pour tordre, encore et encore, le monde réel tel qu’il est totalement fantasmé par le petit bout de la lucarne ? Le vote n’est pas un blanc-seing. Ce n’est pas non plus un pis aller, une formalité à subir avant de retourner vaquer à ses petites occupations.
Je ne vais pas vous dire ce que vous devez faire, penser, vouloir, espérer. Il y a dans toute cette agitation stérile quelque chose de l’ordre de l’injonction impérative qui me hérisse profondément le poil : tu dois voter, tu dois choisir, mon candidat plutôt que le sien
. Je n’aime pas le côté militant qui impose sa vision du monde à tout prix : ta gueule, mon candidat est le meilleur, vote pour lui ou tu es un con !
C’est tellement vain, c’est tellement infantilisant, voire méprisant pour le quorum des électeurs qui ne faut pas s’étonner de voir l’abstention grimper en flèche.
Le vote n’est pas un aboutissement, une fin un soi, ce n’est qu’une étape parmi bien d’autres de la vie démocratique, un moment dans le calendrier des nations. Je déteste voir ce qui devrait être un grand moment républicain ne plus être qu’une foire d’empoigne, une sorte du supermarché des mesurettes et des promesses creuses. J’ai l’impression de me retrouver coincée dans un de ces innombrables marchés de Noël qui ont poussé sur les places des grandes villes comme des petits villages, avec leurs baraques en bois clinquantes, leur artisanat de pacotille et leur esprit festif réduit à une simple orgie mercantile factice et sans signification aucune.
Factice
Voilà le mot qui incarne le mieux le cirque actuel : des éditocrates qui recycle inlassablement la même mauvaise soupe à la grimace, non pas pour éclairer nos choix, mais juste pour instiller jusqu’au plus profond de notre être la résignation au choix qui les arrange le plus.
Il ne s’agit en aucune manière de nous apporter les données nécessaires pour comprendre les enjeux de notre époque, ni de laisser les idées s’exprimer, ni d’exposer des projets de société, jamais il n’est question de ce qui est le plus fondamental dans une société humaine : dans quel monde voulons-nous vivre ?
De quelle manière voulons-nous élever nos enfants ? À quelle œuvre voulons-nous consacrer les années qui nous sont imparties ? Comment voulons-nous aimer, grandir, partager, échanger, exister, apprendre, créer, être et mourir ? Dans quel contexte et dans quel but voulons-nous nous lever tous les matins ? Qu’est-ce que nous pensons juste, qu’estimons-nous désirable ou sans intérêt ? Qu’est-ce qui fait battre nos cœurs ? Qu’est-ce qui nous donne envie de continuer ou de changer quelque chose ? Vers quoi voulons-nous tendre, absolument, du mieux que nous le pouvons ?
Est-ce qu’il ne s’agit pas là de questions essentielles ? Pensez-vous réellement que ce que l’ont tente de nous vendre actuellement vaut que nous y consacrions un seul jour de notre précieuse existence ? Avez-vous tant de jours devant vous que vous pouvez vous permettre de les passer à courber l’échine dans l’espoir d’hypothétiques jours meilleurs, toujours remis à plus tard ?
Je ne vais pas vous dire ce que vous avez à faire ou à penser. Je ne vais pas vous exhorter à choisir l’un ou l’autre de ceux qui prétendent nous représenter. Auprès de qui ? Et pour quoi faire, d’ailleurs ? Non, tout ce que j’ai envie, c’est de vous enjoindre à couper le son et à prendre le temps, ce précieux temps qui nous décompté parcimonieusement, ce temps, dont nous partageons tous l’inexorable progression vers le néant. Prendre juste le temps de questionner vos envies profondes, vos espoirs perdus et vos aspirations refoulées. Juste prendre le temps de réfléchir à ce que vous voulez vraiment pour cette vie qui vous a été donnée. Et à partir de là, je pense qu’il vous sera particulièrement facile de faire le bon choix, c’est-à-dire le vôtre.
Actuellement, ce que les politiques fabriquent le plus, ce ne sont pas des projets de société, des visions du monde, des utopies, des envies, des projets. Non. Ce que les politiques, main dans la main avec les élites médiatiques, construisent le plus sûrement, c’est votre camisole mentale de la résignation, de la soumission et du consentement à un ordre mondial de l’exploitation sans vergogne de tous, partout, et tout le temps. Ce qu’ils mettent en scène à longueur de temps, ce n’est pas le théâtre des idées, mais l’illusion de leur impuissance. La ligne directrice de la plupart de leur discours, c’est qu’il existe comme un ordre naturel des choses qui s’impose à eux, comme à chacun de nous, un ordre fondé sur la barbarie la plus sauvage, la compétition sans merci, le mépris de l’autre et l’abandon de tout espoir de mener une vie digne et non entièrement soumise à la dictature de l’argent.
Or, la politique, c’est l’essence du choix et de l’action. C’est le territoire où s’expriment les rapports de force, où se négocient les conditions de vie de chacun. Le pouvoir pris par la finance, les marchés, les multinationales n’est rien d’autre que celui qui leur a été concédé par des traités, des contrats, des lois, toutes, absolument toutes votées par ceux qui se disent nos représentants. Autrement dit, rien dans ce qui distribue les ressources naturelles, rien de ce qui décide du destin, de l’existence de chacun d’entre nous n’est de l’ordre de la fatalité, mais uniquement de la volonté politique de quelques-uns.
Autrement dit, rien de ce qui est saccagé par la barbarie économique ne peut l’être sans le consentement, que dis-je, la complicité pleine et entière des responsables politiques, à tous les échelons de décisions de cette planète.
Il suffit de voir comment le gouvernement actuel, tout en jouant la comédie de l’impuissance face à d’obscures lois économiques invoquées comme des déités indicibles, organise actuellement notre future faillite budgétaire, pour bien comprendre que loin d’être le résultat d’un quelconque cataclysme naturel (voire supranaturel), la crise actuelle est l’instrument voulu et mis en œuvre délibérément pour nous arracher notre consentement à un ensemble de mesures arbitraires dont les principales conséquences seront d’assurer l’accaparement des ressources communes par des groupes restreints qui pourront ainsi affirmer leur domination absolue sur le reste de l’humanité, tout en nous condamnant dans notre immense majorité à des existences de plus en plus précaires, difficiles, âpres et abrégées. Sans autre nécessité première que de vivre et de jouir comme des porcs, sans partage et sans merci.
Ceci n’est donc pas une crise, mais c’est une guerre totale contre les peuples. Ceci n’est donc pas une élection, mais une étape de plus pour s’assurer de notre parfaite soumission à ce qui va suivre, n’en doutez pas.
Maintenant, vous pouvez choisir.
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Comme je l’écris, l’impuissance politique est totalement organisée et ce qui a été fait d’un trait de plume peut être défait de la même manière. Il ne faut pas trop attendre de ces élections, mais il est certain que celui qui s’est engagé à refuser la soumission à des lois et traités injustes et spoliateurs a déjà remporté mon suffrage. Maintenant, je suis consciente que l’action politique est aussi et avant tout une action collective et soutenue dans le temps!
C’est magistralement dit. C’est rempli d’émotion et d’un sentiment très fort d’indignation devant l’impuissance à changer les choses.
Oui, prendre le temps de réfléchir à ce que nous voulons, mais comment voter en sachant que celui pour qui l’enveloppe tombera sera tout aussi impuissant que nous, malgré sa bonne volonté (en admettant qu’elle existe)? Que faire de tous ces lobbyistes (en France et en Europe) et autres carriéristes bien à l’abri du désastre ? Comment convaincre, en respectant les principes de la démocratie, ceux qui ne se sentent pas concernés par ce projet de vouloir enfin remettre l’humain au centre de toutes les actions et pas seulement au centre des débats.
Le dernier billet, Absences, montre bien, dans ses derniers commentaires, que certains n’ont pas conscience des enjeux. Ils ne se sentent pas concernés ou ne mesurent pas la gravité des faits ni la longue descente aux enfers amorcée il y a plus de 20 ans. Certains d’entre nous ne parviennent tout simplement pas à l’indispensable lucidité. Ils ne voient la vie qu’à travers le prisme d’un éternel optimisme. D’autres sont défaitistes et résignés. Alors qui va se dévouer? Et combien seront-ils? Sans doute pas assez.
Comme j’aimerais me tromper sur ce dernier point.
Voilà les questions que je me pose.
Mais combien de (ce) temps (là) faut-il encore patienter? Il faut, dit-on, 100 ans de famine pour que les gens acceptent de se bouger (se déplacer pour voter correctement, manifester par la plume ou différemment?). Il n’y a plus vraiment de contre pouvoir. Le 4iième pouvoir, où est-il ? Je ne le vois plus. La plupart des journalistes se voit menacée de perte d’ emploi et c’est pareil partout. Seuls les blogueurs peuvent encore vraiment s’exprimer, on dirait. Et lorsque les traités sont ratifiés, il est difficiles de revenir en arrière. C’est long et c’est lent et Ça fait froid dans le dos…
La construction de l’impuissance…
J’ai envie de mettre en parallèle les réactions que j’ai échangé en sortie du meeting lyonnais du FdG… et la réponse de Ruffin à Pièce et main d’oeuvre, la partie où il évoque l’absence de jonction entre étudiants et ouvriers en 1968.
A la sortie du meeting, deux réactions :
1) "ah mais moa j’me suis pas sentie concernée, il a pas arrêté de dire "ouvriers, employés", mais moa qui suis cadre, ben j’me sens rejetée".
2) "ah mais c’est quoi cette marseillaise, bon sang moa chuis internationaliste".
C’est étonnant comme les plus diplômés sont aussi par certains côtés les moins capables de mise en contexte, de distanciation, etc.
J’ai expliqué à la cadre que même moi, chef d’entreprise, je me sentais prolétaire parmi les prolétaires… et que tant qu’on n’est pas rentier, on ne peut pas se sentir différent d’un ouvrier… et que sa remarque était donc… stupide… enfin, j’ai mis les formes… et on attendait tous le tram… bref. 🙂
Oui, ça serait bien que tous, nous comprenions pour de bon que nous sommes tous dans la même "classe".
Doit-on comprendre que tu auras le courage de ne cautionner en aucun cas quiconque prétendra diriger ou co-diriger le pays en subordonnant ses décisions à des autorités illégitimes ?
Il y a donc des chefs d’entreprises sur lesquels on peut compter, ça réchauffe..Ça donne envie de s’impliquer pour leur l’entreprise 😉
"C’est étonnant comme les plus diplômés sont aussi par certains côtés les moins capables de mise en contexte, de distanciation, etc."
Ils sont tous simplement sortis tout droit des écoles à haut formatage…
Dès le début on leur dit comment il faut être pour entrer dans le moule, sinon pas de jolie carrière 🙂 Ce que vous constatez est vraiment très juste! Même si bien sûr, il ne s’agit pas , de ma part en tout cas, d’en faire une généralité ni de stigmatiser l’une ou l’autre des catégories de la population. ;-). C’est bien là le problème ce "moi je suis cadre" certains se catégorisent eux-mêmes et ensuite ils s’étonnent…
Euh là vous faites quoi ? à part nous dire que si on ne vote pas fdg on a rien compris . Et bien moi j ‘attends quelque chose de ces élections c’est que l’on nous reserve surtout pas le plat que l’on mange depuis 5 ans et que l on sorte enfin de table.
Bien sûr que cette "campagne" est d’une nullité désastreuse ! On le doit au fait que Sarkollande ne veut à aucun prix répondre à la vraie question que vous posez : "dans quel monde voulons-nous vivre" ? Sarkollande sait déjà dans quel monde il va nous faire vivre.
Je suis cadre, presque sup, mais j’ai commencé en bas comme un de mes potes, fils de maçon italien, qui a commencé tourneur à 16 ans et gravi les échelons, un à un, il est assez vif d’esprit, mais rebelle et claque vite les portes.
En 68 il maniait les pavés voltigeurs.
Sa fille a probablement hérité de ses capacités, une surdouée en maths. Maintenant, sa petite boite ayant coulé, puis après quelques années prof de lycées en interim, il est à la retraite, petite, vit en HLM et s’occupe d’associations de quartiers.
Mon père, pareil, zéro diplômes, plus de père à 16 ans, boulots physiques, puis pas à pas cadre sup qui s’est rebellé et a monté sa boite qui a coulé suite à de troubles
manigances des tribunaux de commerce.
Pour avoir fréquenté les cadres en France, ils m’ont paru dans l’ensemble archi soumis, des couilles molles, sauf de rares exceptions. Partout où j’ai vu de la résistance, ça venait du bas de la pyramide des salaires, des femmes dans mon secteur, ce sont elles qui se rebiffaient et se syndicalisaient pour affronter le patron aux réunions du CE.
D’ailleurs, c’est plutôt avec elles que je m’entendais le mieux, finalement, on se marrait pas mal ensemble, malgré les problèmes.
@ frac : très concrètement, on peut dire que depuis 2005, tout intrusion du droit européen dans nos affaires est profondément illégitime. En gros, cela fait 7 ans que notre démocratie est en état de mort clinique. on peut aussi dire que l’essentiel de la dette pour laquelle on veut nous réduire collectivement à la misère est une dette odieuse.
Toute autorité est illégitime. Point.
Une fois qu’on a posé ça, va-t’en voter ! 🙂
À propos "d’impuissance politique totalement organisée", je n’arrête pas de repenser à cette parodie des vœux du président de la République pour l’année 2011 (fin 2010, donc) :
http://www.youtube.com/watch?v=uCFR…
Si mes souvenirs sont bons, "l’ambiance" n’était pas encore celle d’aujourd’hui… et, cette parodie était terriblement prémonitoire, en fait.
Super 🙂 (surtout "factice").(ben ouais, j’ai rien a ajouter, tu dis tout deja très bien)
T’es trop forte ma belle, comment t’arrives trop bien à exprimer ce que je ressens… Je t’adore !!! 😀
merci de m’avoir inspiré ce matin… http://gauchedecombat.com/2012/04/1…
Les grands esprits se rencontrent, c’est exactement ce que s’évertuait à dire Eric Fassin lors de son dernier passage à "ce soir ou jamais".
Au cas où, c’est quelque part là : http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr…
Ah, et puis je suis tout-à-fait d’accord, c’est l’essence même du discours néolibéral : "oui, ok, le marché est une construction sociale, mais nous, en tant qu’individus, on peut rien y faire, ça dépend d’un ordre social (et presque cosmique, avec ses lois mathématiques) qui nous dépasse".
Le point sur lequel je pense qu’on serait pas d’accord, (en fait y’en a plusieurs), c’est que je pense qu’ils y croient vraiment à la crise. Qu’ils l’ont pas voulue (Sérieusement, Sarkozy aurait organisé sa propre non-réelection ???). ça les fait même mortellement chier. Mais ils ne se rendent pas compte que c’est la conséquence de leur idéologie, de leur manière de penser, de leur manière de faire de la politique avec un dogme extrêmement étroit qui ne tient pas compte du monde autour…
Je ne suis pas d’accord. Le vote semble insignifiant mais il est l’aboutissement de longues préparations et il faut bien à la fin de tout ça mandater un nombre restreint de porteurs.
C’est aussi l’aboutissement d’un conditionnement médiatique visant à rendre tout ça vain il faut bien le reconnaître. 🙁
Pour autant faudrait-il se résoudre à voter blanc ? Pas toujours à mon avis :
http://www.agoravox.fr/actualites/p…
@til
Vous semblez avoir les qualités humaines que devraient avoir tous les chefs. A mon sens, on ne devrait pas pouvoir exercer une autorité réelle sans avoir acquis une certaine maturité d’esprit ou une certaine expérience de la vie.
Vous nous parlez très justement de ce qu’est le vrai problème aujourd’hui : l’ascenseur social. Celui-là même qui pourrait, combiné à l’éducation et aux études, nous apporter un management peut-être plus humain, jusqu’au sommet de la pyramide. Et d’ailleurs, en passant, pourquoi une pyramide ?
L’ascenseur social, celui-là même qui aujourd’hui ne fonctionne plus et quelque part cela me fait penser aux castes indiennes. Pourquoi allons-nous aux urnes uniquement pour ce qui concerne les affaires de l’État ?
C’est aussi pour ces raisons, d’ascenseur en panne, que beaucoup de gens se désintéressent, même parfois de leur propre sort.
On a dit que la formation tout au long de la vie peut changer les choses. Dans la réalité, c’est absolument faux. J’en suis un exemple et je sais de quoi je parle. En France en tout cas, on n’aime pas beaucoup les parcours atypiques, les vocations tardives et ceux qui réfléchissent avant d’agir. On préfère le grand classique passage par l’université, de préférence la meilleure et avec mention. Comme si cela pouvait décrire une personne, ses qualités, ses défauts, ses capacités, ses projets. Bien souvent les gens changent, évoluent, ne sont plus ce qu’ils étaient à la fac. Et c’est tant mieux. Mais la rigidité des systèmes n’accepte rien d’autre que ce qui a toujours été, ce qui fait le moins peur, ce qui est plus facile, ce qui ne représente aucun risque : j’ai embauché le major de promotion ! Je suis donc (apparemment) couvert !
Pire encore, aujourd’hui on recherche les meilleurs par Internet, donc venus du monde entier, surtout pour les cadres et ingénieurs. Tant pis si parfois ils ne parlent pas notre langue, pourvu qu’ils soient les meilleurs (du monde, par conséquent). (Reportage vu sur France 5)
Pour ce qui est des femmes, elles ne supportent pas de voir des enfants qui ont faim, c’est dans leurs tripes. Et c’est pourquoi elles défendent bec et ongles toutes les causes à commencer par la première d’entre elles : assurer l’avenir de leurs enfants. Ce sont les femmes qui en premier ont jeté les pavés. Leurs enfants avaient faim. Les hommes s’emparent ensuite du combat, chacun son rôle. Vous l’avez bien constaté.
"Toute autorité est illégitime. Point."
Euh, Patrick, c’est pas un peu sommaire, ton truc?
Quand ma petite fille est arrivée en vacances, j’ai fait avec elle le tour des "points chauds": l’escalier en béton, trop raide, qu’elle n’a pas le droit de descendre sans moi, le bassin où elle a sauté l’été dernier sous prétexte de vouloir se laver les mains, pas question de recommencer, le portail qu’elle ne doit pas franchir, ya des voitures de l’autre côté, la mare, strictement interdite en l’absence d’un adulte.
J’entends bien qu’elle respecte scrupuleusement mon "autorité" et la considère comme absolument légitime. Ce qui ne m’empêchera pas de veiller au grain , bien sûr.
Tu penses que je lui prépare un avenir de bête soumission, avec mon "autorité"?
Une analyse qui rejoint la mienne :
"Jean-Luc Mélenchon ne veut pas quitter la zone euro ou l’Union européenne, contrairement à Marine Le Pen ou à Nicolas Dupont-Aignan. Enfin, c’est ce qu’il affirme, conscient qu’il risque d’effrayer une partie de ses électeurs potentiels, essentiellement ceux qui voteront au second tour pour le candidat socialiste, séduits par ses promesses de lendemains qui chantent sans effort, mais qui ne croient pas au socialisme dans un seul pays."
http://bruxelles.blogs.liberation.f…
lara
C’est bien ce que j’ai constaté, il y a une rigidité de caste et d’esprit en France qui est tétanisante.
Malgré tous les défauts des USA et d’autres pays, il faut reconnaitre qu’ils acceptent comme quelque chose de positif l’atypicité d’un parcours, comme le mien ou celui de mon père. Ils ne voient l’échec nullement comme un motif de relégation, mais comme une expérience utile. Ca fait une sacrée différence d’approche. Et ça, ça s’enseigne dès la petite enfance, à l’école par exemple, ne pas avoir peur de rater. En France, l’éducation veut le tout bon, tout de suite, bloquant ainsi toute imagination. C’est une mentalité du "garde à vous !".
Lors d’un recrutement, mon interlocutrice avait trouvé que je ne répondais pas assez vite aux questions, elle en avait déduit que j’étais un peu attardé. Pourtant, je ne marquais qu’un temps de quelques secondes pour réfléchir. Voilà, ils veulent des gens qui répondent du tac au tac, des gens "brillants", pas des gens qui réfléchissent, mais des fucking communicants. En Allemagne, c’est tout le contraire, les gens prennent le temps de réfléchir aux questions, et ensuite, ça m’a frappé, ils expliquent en long en large en travers avec tous les détails nécessaires. Je me suis adapté, mais au début, j’étais surpris.
lara
"Pire encore, aujourd’hui on recherche les meilleurs par Internet, donc venus du monde entier, surtout pour les cadres et ingénieurs. Tant pis si parfois ils ne parlent pas notre langue, pourvu qu’ils soient les meilleurs (du monde, par conséquent)."
Pile poil ce qui m’est arrivé. Parlant pas la langue, mais ils ont capté que j’étais l’un des meilleurs du monde dans leur domaine. Par ailleurs,
je suis totalement nul dans beaucoup d’autres domaines.
Ils ne le regrettent pas, je ponds idées sur idées et leur fait gagner des paquets sans avoir l’impression de travailler.
A n’avoir presque rien à faire, je suis inversement d’autant plus productif. Va comprendre…
J’en fout presque pas une rame, à part de cogiter un peu là où il faut.
Du coup, je ne regrette pas l’opération d’exit.
@til
Donc si je résume bien, vous n’êtes pas un pur produit de nos grandes écoles puisque vous êtes devenu cadre en commençant à la base.
Si c’est correct, alors en France vous n’aviez aucune chance d’être recruté, sur le mode Internet, comme l’un des meilleurs du monde. ( et sans doute pas non plus sur un autre mode) Ces recruteurs là cherchent uniquement les gros bagages et les références internationales (et souvent la notoriété ou alors carrément les plus gros QI du monde) Dans mon exemple, il s’agissait d’une entreprise de création de logiciels, pas vraiment un secteur qui propose une innovation technologique.
C’est bien ça qui me tue, le fait de n’avoir jamais aucune chance, puisque qu’en cherchant bien, dans le monde entier, on n’a jamais aucune chance, il y a toujours meilleur que nous, sur les diplômes en tout cas. (certains les cumulent)
La question est: cette façon de voir, en Allemagne, est -elle encore d’actualité ou êtes-vous l’un des derniers a en avoir bénéficié? Je sais que les Allemands privilégient l’apprentissage jusqu’au plus hauts niveaux. Ceci donne une chance à chacun et confère aussi de l’ intérêt, voire de l’enthousiasme pour les études que l’on fait. C »est plus concret et on voit de suite si le choix est bon.
J’ai commencé avec bac +2, puis j’ai enchainé, espacés de périodes de travail, 3 bac+5, ingé, école de commerce et droit. En France, on me regardait avec des yeux écarquillés de méfiance. Après avoir vu que mes apports n’étaient jamais récompensés, mais plutôt brimés, je me suis dit que j’en avais assez d’être pris pour une truffe et j’ai fait bye bye. Il y a eu quelques conflagrations lors de mon départ, j’ai tapé dans le tas avant de claquer la porte, et avec tous les moyens juridiques et financiers pour taper aussi fort que possible. Mon ex patron s’en est pris plein la bouille, c’est pas fini, ça continue, écorché dans son égo il fait appel de la décision de justice. Ca lui a couté un bras, ça va lui coûter un autre.
Lui, c’est un étalon or de la connerie des élites et patrons français qui sont en train de tuer l’économie du pays.
C’est sur le net que j’ai trouvé mon job actuel.
Les allemands permettent la promotion selon toutes les voies et nationalités. Par le doctorat, par l’apprentissage. Je travaille avec des ex apprentis devenus ingénieurs projet.
Alors OK, on va dire, ah ben y a des pauvres en Allemagne. En fait, à peu près autant qu’en France. La plupart ne considère jamais que l’Allemagne a dû subir le poids de la réunification, raison pour laquelle les salaires ont stagné. Ils repartent à la hausse…
Pour moi, c’est 4% de plus par an, sans rien demander, c’est automatique, comme les primes.
La France championne d’Europe…des SDF :
http://fr.myeurop.info/2011/01/13/l…
@ 4 et même moi qui suis un (très) petit rentier, je partage entièrement les idées développées avec coeur et conviction par Agnès Maillard. Pas tant par adhésion profonde, que par pragmatisme (on ne se refait pas!). Combien de temps s’imaginent-ils encore spolier les gens ces fascistes de la Droite financière ?!!! J’ai appris sur le tard, que la vie est un combat de chaque instant; étrange sensation ! C’est l’abdication devant la force brute d’un Etat complice qui donne à ces gens-foutre toute latitude d’agir de la sorte!! Aussi longtemps que le peuple n’aura pas compris qu’il n’est pas dans son intérêt d’adhérer aux idées de ceux qui les dominent, rien ne changera. L’élection de 2007 restera dans les annales de l’Histoire comme un cas d’école. Ouvriers et employés (petits cadres aussi naturellement), par ignorance de la réalité sociale et économique (le plus pathétique est là, dans cette affaire) ont fait le choix du bonimenteur de foire qu’est ce personnage abjecte qui se fera éjecté le 6 mai!! Contre leurs intérêts!! Heureusement, cette erreur ne sera pas commise une seconde fois!!! Mais de là à ce que les consciences s’éclairent… Courage à toi Agnès !!!
La campagne électorale ou la mascarade sans fin.
Agnes l’a dénoncé, mais d’autres l’on fait.
Nos candidats jurent qu’ils vont combattre les délocalisations ou au moins chercher des solutions au niveau européen. Le service public devrait donc donner l’exemple en la matière. Oui mais, vous, avez-vous entendu parler, dans les médias ces derniers jours, ou en 2010, du combat de centaines d’informaticiens SNCF menacés de délocalisation en Inde ou en Roumanie ?
Par d’ingénieux tours de passe–passe la SNCF, pourtant une entreprise publique, réussit des exploits vraiment admirables ! Cela consiste à créer des filiales privées en cascades, et autres structures, lui permettant de contourner le respect de ses engagements envers ses salariés (et ses clients ?). Via ces détours aussi cyniques que pernicieux, un premier contrat avec IBM, finalement abandonné grâce au combat des salariés, devait délocaliser 130 informaticiens. Mais la SNCF n’a pas dit son dernier mot : marche arrière dans les tours de passe-passe et retour à la case départ pour un nouveau projet un peu mieux ficelé. Cette fois la SNCF espère gagner la partie. Là nous somme en 2012, en avril 2012 ! Et je suis certaine que vous n’en avez pas entendu parler ! Moi si, car je voulais, bêtement, postuler à la SNCF. Loin de me douter de la dimension que peut prendre la sournoiserie des politiques qui disent une chose et font le contraire.
Bien sûr, je sais depuis longtemps ce qu’est la politique. J’en suis même venue à me demander à quoi cela sert de voter et j’évite même les journaux télévisés tellement ils me donnent envie de regarder les pires navets qu’on nous présente ailleurs.
Mais cette fois, je suis restée en état de choc ! Les entreprises publiques délocalisent avec le consentement de nos politiques et pas un ne vous le dira. Pas plus d’ailleurs qu’on ne vous dit que le plus grand fabriquant de précarité avec des CDD par milliers, renouvelés pendant des années, c’est l’État (et sans prime de précarité ou de CP).
Que l’on réduise ou réorganise les dépenses publiques OK, mais délocaliser des centaines de salariés en Inde ou au Maroc ou ailleurs, qui plus est, pour des services aussi importants que la marche des lignes ferroviaires, c’est d’une hypocrisie sans pareille. Je ne parle même pas des aspects sécuritaires d’un tel service.
http://www.lemagit.fr/article/greve…
Et en 2012, c’est toujours un combat dans le silence !
http://eldiablo.over-blog.org/artic…
Et si vous pensez que la SNCF est la seule entreprise publique à être concernée, détrompez-vous.
@ agnès
"depuis 2005, tout intrusion du droit européen dans nos affaires est profondément illégitime"
les patrons qui se prennent dans la gueule les arrêts de la cour de justice européenne seront bien d’accord avec vous.
Bien sûr que c’est une guerre, mais peu en ont conscience:
-le système éducatif est très insuffisant en sciences économiques et financières. Un jeune de 18 ans est désarmé!
-il n’y a pas eu de déclaration officielle, et pour cause les rapports de force sont en défaveur de de ces néo-impérialistes (hyperclasse, oligarchie). Je préfère ce terme car il traduit mieux la volonté de ces gens d’en découdre y compris sur la scène internationale.
-cette situation est inimaginable pour beaucoup de Français qui il est vrai ne sont pas des esprits maladifs…
cf blog IRC sur notre projet de coopération
@lara post 27
pour ce qui concerne la précarité orchestré dans la fonction public d’état c’est de notoriété publique depuis pas mal d’années ce qui en fait d’ailleurs un point du programme du FG-tiutlarisé les 800000 précaires de la fonction public d’état.
Pour les élections présidentielles et la question d’y participer ou non ? la question ne se pose pas a mon sens si l’on se sent concerné par se dont vous vous plaignez a longueur de ligne.Si il y a beaucoup à redire sur le monde dans lequel nous vivons et sur la direction que l’on veux nous faire prendre, alors cette élection est une occasion de prise de parole dont on aurait tort de se priver, c’est bien souvent pour des milliers et des millions de gens qui dans leurs turpitudes quotidienne n’ont pas le temps ni l’énergie ou les moyens de décoder le monde dans lequel ou il vivent et ce d’autant dans un contexte ou nous sommes proche de la grande bascule.Tous ceux qui invitent au silence ou a l’apathie ne se font que les complices de nos bourreaux ."ils ne sont nos maitres uniquement parce que nous sommes à genoux".Il appartient a chacun individuellement de s’insurger sans attendre que son voisin le fasse ou bien alors c’est l’abdication du courage ( voir cyntia fleury)
@agnes
Une mascarade certes mais que l’on peut utiliser et retourner( la politique aussi est un sport de combat).De mémoire d’électeur désabusé je n’ai jamais rencontré autant de facilité pour discuter avec le chaland, jamais je n’avais rencontré une telle envie de comprendre.
Je ne rate pas une occasion de poser un tract ou de lancer une discussion en tous lieu(bus métro boulot etc..) et figure toi ( si je peux me permettre..)que jeudi en rentrant du turbin, j’achète ma baguette comme chaque fin de journée et voit y pas que ma boulangère regarde naboléon sur une télé installée sur son mur !! peut pas m’empêcher la vanne est partie aussi sec à la surprise de la boulangère et d’une cliente qui attendait derrière moi.Et bien tu me croiras si tu veux une heure plus tard je n’ai pas quitté la boulangerie et j’en suis à expliquer ce qu’est le PIB , le partage de la valeur ajouté, les gains de productivité , la répartition des richesses , la réforme des retraites etc.. et bien même certains clients restaient dans la boulangerie (moment de sociabilité? désir de comprendre? peu importe) pour participer à leur manière( bien sur à la fin je leur laisse mon tract , faut pas déconner non plus)il n’empêche , j’ose espérer avoir pour une infime parti démythifier le monde dans lequel nous vivions , peut être l’étincelle , dans tous les cas je m’interdis de ne pas répondre à quelqu’un qui cherche à comprendre et aujourd’hui ils sont nombreux.
Je précise que je ne suis encarté nulle part, juste syndiqué.
@cultive ton jardin(#21) : ton argumentation est basée sur un syllogisme. Socrate est-il un âne ? Les électeurs sont-ils des enfants ? 😉
Quant à l’avenir que tu lui prépares… ce qu’il y a de bien c’est que toi et moi n’en avons que des intentions. L’enfer en étant pavé d’excellentes, en vertu de quoi l’autorité du sachant serait-elle l’horizon indépassable d’une éducation ? le "savoir" est-il _vraiment_ sa seule justification ? la qualifier de bienveillante suffit-il à la rendre vertueuse ?
L’autorité est (aussi) une construction sociale. Rien ne devrait donc en "légitimer" l’usage.
"Il suffit de voir comment le gouvernement actuel, tout en jouant la comédie de l’impuissance face à d’obscures lois économiques invoquées comme des déités indicibles, organise actuellement notre future faillite budgétaire, pour bien comprendre que loin d’être le résultat d’un quelconque cataclysme naturel (voire supranaturel), la crise actuelle est l’instrument voulu et mis en œuvre délibérément pour nous arracher notre consentement à un ensemble de mesures arbitraires dont les principales conséquences seront d’assurer l’accaparement des ressources communes par des groupes restreints qui pourront ainsi affirmer leur domination absolue sur le reste de l’humanité, tout en nous condamnant dans notre immense majorité à des existences de plus en plus précaires, difficiles, âpres et abrégées. Sans autre nécessité première que de vivre et de jouir comme des porcs, sans partage et sans merci.
Ceci n’est donc pas une crise, mais c’est une guerre totale contre les peuples. Ceci n’est donc pas une élection, mais une étape de plus pour s’assurer de notre parfaite soumission à ce qui va suivre, n’en doutez pas.
Maintenant, vous pouvez choisir."
Tout est dit… 🙂
Moi qui voterai FDG pour voter utile (initialement, je voulais voter Eva), je ne suis pas pour autant très enthousiaste.
Bien que je trouve le texte d’Agnès superbe, je ne crois pas à la génération spontanée d’un système économique fonctionnel différent de celui dans lequel nous vivons.
Produire suffisamment, répartir échanger, réduire la facture énergétique en partant d’un monde où la plupart des citoyens sont obnubilés par leur pouvoir d’achat (2 mots sur trois que je n’aime pas), ça me semble illusoire.
Ca ne changera rien à mon vote, parce que j’estime qu’à terme, c’est un vote nécessaire à la survie de l’espèce. Mais MEME si JLM l’emportait, je n’ai aucun doute sur l’impossibilité de choisir (du moins dans un avenir immédiat) réellement l’avenir que nous nous réservons.
Je ne crois pas être pessimiste, j’ai simplement fait un peu d’éco (avec un regard très critique) à la Fac, où j’ai notamment suivi des cours d’ "économie socialiste en mutation" (en 1993-94) ou on observait les problèmes structurels générés par le passage d’une économie socialiste à une économie libérale dans les anciens pays de l’est.
Ben, déjà, c’était passionnant, et pas du tout inintéressant ni manipulateur(contrairement à ce dont j’avais peur au début).
Il ne s’agissait pas de juger telle ou telle pratique économique, mais d’observer ce qui fonctionnait ou ne fonctionnait pas et de comprendre pourquoi, dans une économie planifiée .
Je n’entrerai pas dans les détails, mais les défaut intrinsèques de l’économie planifiée sont aussi insurmontables que ceux de l’économie libérale. Simplement parce que l’homme est humain
( exemple parmi d’autres: les contraintes ne sont plus imposées par les débouchés, mais pour les matières premières, ce qui inverse les contrainte de production et incite à produire de la merde en quantité plutôt que l’inverse).
Donc, je ne vois pas comment réussir à produire et partager pour et entre tous dans un avenir proche dans un système économique différent du nôtre. Et le nôtre induit le capitalisme.
Peut être à terme, après des siècles d’évolution de l’espèce seront nous en mesure de le faire, mais aujourd’hui, selon moi, c’est illusoire…
Guerre totale, certes, mais guerre de la dernière chance pour eux.
Le Sarkozysme demeurera comme une apogée de l’idéologie de droite qui prétend qu’on vit dans le moins mauvais des systèmes, que le "mérite" c’est la justice et que ce qui doit s’adapter, c’est l’individu. D’où cette opération de culpabilisation des faibles et de décomplexage des forts. Les forts méritent ce qu’ils ont et les faibles n’ont que ce qu’ils méritent.
Cette crise ne leur rend pas vraiement service, car à trop mener au chaos, elle pourrait remettre en cause l’idée que l’ordre du monde existe est finalement juste. Elle fait courir le risque que les masses découvrent la grande supercherie de la financiarisation du monde : le droit au profit s’est imposé partout au dessus de toutes autres considérations. Le profit serait donc un droit garanti pour les investisseurs, et le monde devrait s’organiser pour leur garantir la bonne captation des revenus du capital, quel qu’en soit le coût humain et planétaire? Le refus des puissances publiques d’assumer des défauts de paiement pour sauver le sort des créanciers, alors que la puissance publique est bien moins charitable envers les petites gens qui peuvent tout perdre lorsqu’ils perdent leur emploi, pourrait devenir un jour insupportable pour le grand public.
Surtout si celui ci venait à réaliser que les créanciers n’assument pas les risques qu’ils ont pris, alors qu’ils ont prélevé, via les taux d’intérêts, la richesse nécessaire à provisionner ces risques. On demande à la puissance publique de payer pour des évènements qui n’ont rien d’imprévisible puisque c’est cela qui justifie la rémunération des financiers.
Cette guerre, elle leur est imposée par leur propre crise, ils jouent leur va-tout. Ils rationalisent, font assumer les peuples à leur place, et doivent pousser la logique à bout pour retrouver un semblant de maîtrise, mais cette fuite en avant ne sera pas plus contrôlable, ce n’est donc qu’une question de temps. Reste donc à limiter les dégâts en attendant…
Bon article, j’étais arrivé aux mêmes conclusions :
"En réalité, le seul ajustement substantiel susceptible de changer le rapport à la rente consisterait à
introduire, dans la déclaration du revenu imposable, la valeur locative, qui est bien un revenu
implicite, de l’ensemble des biens immobiliers détenus par les ménages (hors remboursements
en cours), en particulier celle de la résidence principale. Cela suppose une réévaluation rapide
des valeurs locatives cadastrales, dont on sait les dérives séculaires."
http://www.louischauvel.org/jeunesm…
Pendant ce temps, les réussites des bras cassés qui dirigent la France et l’Europe :
http://www.marianne2.fr/Nortel-les-…
Merci
Merci pour cette remise des pendules à l’heure.
L’idée d’un projet de société a complètement déserté les campagnes électorales successives, on ne vote plus que pour une tête, un slogan mieux tourné qu’un autre, un tract publicitaire.
"Ceci n’est donc pas une crise, mais c’est une guerre totale contre les peuples."
Et cette guerre se joue tout les jours dans nos esprits, quand à force de master chef, de secret story, et de 120minutes pour convaincre on en arrive à oublier qu’on pourrait décider de vivre autrement.
merci encore pour cet article.
l’Espagne, porte de l’Europe où on pense encore, comme partout sur notre bon vieux continent, que seuls les pays sous-développés et démunis sont capables de se jeter sur un trognon de pomme en acceptant toutes les conditions pourvu que les besoins les plus élémentaires soient assurés. Seront-nous les prochains?
Un article qui fait peur, dont voici un extrait:
International Europe
Mis à Jour le : 22 mars 2012 15:50
EuroVegas, future zone de non droit
22 mars 2012
Pour réaliser en Espagne son projet d’EuroVegas – un gigantesque complexe dédié au jeu – le milliardaire américain Sheldon Adelson a transmis aux autorités espagnoles sa liste d’exigences : exemption de la TVA, des impôts sur le jeu, des cotisations sociales, réforme du code du travail, régime légal dérogatoire durant 30 ans, subventions européennes, don des terrains, autorisation de jeu pour les mineurs, autorisation de fumer dans les bâtiments, etc … Le cynisme brutal du promoteur de cette zone de non droit – que se disputent aujourd’hui Madrid et Barcelone, donne la mesure de ce qu’ont abandonné les nations européennes en se mettant à la merci des marchés et des fortunes privées : non seulement leur souveraineté, mais aussi leur dignité.
la suite ici:
http://contreinfo.info/article.php3…
@lara 39
il a oublié la prostitution des mineur(e)s et la peine de mort pour les mauvais payeurs dans sa liste, le promoteur. si tu tentes rien… ou alors, plus c’est gros… 🙂
En cas de victoire de la gauche en 2012, elle a une obligation de résultat vis-à-vis du chômage des jeunes. Sinon, la déception de la jeunesse pourrait faire voler en éclats la solidarité entre les générations qui sous-tend notre système de retraite. Cette solidarité ne peut pas être à sens unique.
http://www.humanite.fr/22_10_2010-l…
saxo post 33 :
"les défaut intrinsèques de l’économie planifiée sont aussi insurmontables que ceux de l’économie libérale. Simplement parce que l’homme est humain"
Tout à fait d’accord, c’est bien là que réside la clef de voûte de l’évolution sociale, non plus une théorisation hors de la nature de l’humain mais la reconnaissance de chacun pour lui-même.
J’ai décidé de voter vert parce que ce parti ne propose aucune oligarchie en son sein et un panel de résolutions concrètes à entreprendre dès aujourd’hui. En cela, je leur suis reconnaissant d’insuffler au débat un peu plus de sens à l’humain qu’au système qui l’enveloppe.
« Est-ce que nous ne sommes pas en train de demander à la société de s’adapter à notre système et pas au système de s’adapter à la société ? »
Jean Paul Delevoye – Président du conseil économique et social – Médiateur de la république
@smolsky
heu… voter écolo, pourquoi pas, mais les écolos se sont données aux roses avant même de se battre, en signant une charte qui abandonne l’abandon du nucléaire, autant voter flamby direct c’est moins hypocrite : flamby, dans mon esprit, c’est sarko en plus mou : il pouvait refuser le mes en votant non au sénat, ils se sont abstenu pour qu’il passe tout de même, alors….
mais ca ne me pose aucun problème, chacun est libre de ses choix
Herve_02 post43 :
"les écolos se sont données aux roses avant même de se battre"
Voilà le point de vue commun propre au système dans lequel nous nous débattons.
Comment prétendre à en sortir si nous le perpétuons toujours dans nos ambitions ?
Pour créer un nouveau système, il ne s’agit ni de se battre ni donc de gagner ou de perdre, mais d’amener à partager des solutions concrètes aux problèmes humains et non de contrecarrer les thématiques propres aux partis.
Voter vert, c’est déjà modifier le rapport de force du système d’échange actuel en un système de partage et le faire sans conflit partisan.
Voter vert, ce n’est pas pour gagner ou perdre, c’est voter pour les propositions vertes pour qu’elles s’appliquent et qu’elles soient soient pérennent quelque soit l’élu au prochain mandat, car les verts se présentent non pour gagner ou perdre mais pour que gagne au moins un peu tous les peuples de la terre entière au-delà des frontières et des générations dans notre lutte pour la survie commune.
Ok, c’est une façon utopique de voir la politique, comme il était utopique pour les pionniers écologistes d’obtenir que chaque parti établi prennent en compte une part des préoccupations écologiques dans leurs programmes respectifs.
Est-ce toujours de l’utopie aujourd’hui ?
Je me permets de souligner encore que voter vert revient à voter blanc « plus que blanc » contre l’ingérie perpétuelle du système social actuel orchestrée par les principaux partis en présence tout en étant un vote comptabilisable pour ceux qui veulent bien s’en servir ainsi.
@ petit écran de fumée et saxo
Bonjour à tous…
Penser que le néolibéralisme serait l’étape ultime du capitalisme me semble très optimiste… Il n’y aurait qu’à attendre son effondrement pour vivre dans une société meilleure, plus humaine ? J’ai un gros doute !
Ils sont dans l’obligation de construire un autre modèle favorisant la poursuite de la domination du capital.
Je vous suggère à ce sujet une petite lecture fort instructive : http://www.lepartidegauche.fr/syste…
Concernant les "défauts intrinsèques de l’économie planifiée" et la fatalité "de l’humain", là aussi j’ai quelques peines à adhérer à ces dogmes dans la mesure où l’analyse oublie (volontairement ?) de mettre en avant les causes de ces échecs.
La première étant à mes yeux celle d’un in-aboutissement de la démocratie réelle.
A partir du moment où l’économie planifiée est gérée de la même façon que l’économie de marché, les mêmes causes conduisent aux mêmes échecs.
La clef de voûte à mes yeux est le rapport au pouvoir à tous les échelons de la société, y compris dans les entreprises.
En plaçant l’Humain d’abord au centre de la construction politique de son projet présidentiel, le FdG ouvre la voie à une rénovation totale,à terme, des rapports au pouvoir.
Ouvrir la voie n’entraîne pas par automatisme cette rénovation. Elle permet juste que ce besoin s’exprime, mûrisse, s’ancre.
C’est cette possibilité de renouveau, de reconstruction, de refondation d’une société où l’Homme est véritablement au centre de toutes réflexions, initiatives, révolutions comme objectif mais surtout comme moteur qui me fait voter Mélenchon.
Marier les exigences du réel et l’imaginaire libéré pour construire un projet de société nouvelle, ça a quand même de la gueule !
amha.
Bonne journée à vous (j’aime bien la convivialité, y compris sur les blogs 🙂 )
« C’est le 30 juin dernier que le Président de la République est revenu sur le projet du Grand Paris lors d’une visite à La Défense. Une « relance » du quartier d’affaires de la capitale a été évoquée par Nicolas Sarkozy qui attend du projet une « véritable cité financière » capable de rivaliser avec la « City » de Londres. »
« Le – Grand Paris -, "ville monde" du XXIème siècle
Le projet du « Grand Paris » (association) ambitionne de faire de la Région Capitale une "ville-monde" dynamique, attractive et rayonnante, qui entraînera la croissance du pays et lui permettra de faire la course en tête dans l’économie de l’innovation et de la connaissance. »
Si le projet Grand Paris doit rivaliser avec la City de Londres alors nous allons vers ceci : http://www.dailymotion.com/video/xl…
Pour ceux qui n’ont jamais vu ce reportage édifiant : sur les paradis fiscaux, le blanchiment d’argent et la non-démocratie et on en passe !
Le maire i n’a rien à dire, une vraie marionnette, car le véritable maire est nommé par la City et est un politicien lobbyiste sans égal !
Est-ce vers cela que nous voulons aller à Paris ? On veut y inclure une université dédiée aux futurs financiers mondiaux. La globalisation sème la ruine sur les marchés ! il y un record de liquidités simplement parce qu’on ne sait plus où placer l’argent. Et tout ça à côté d’un quartier « pauvre ».
A regarder jusqu’au bout, ce reportage est à garder en mémoire. De toute manière, en ce moment, il vaut mieux rester au chaud devant son écran ! 🙂
Il devient difficile de croire qu’un jour tout pourra changer quand la gauche elle-même (molle) plie les genoux devant les dérives de la finance. Ce n’est que la suite logique de la loi de 1973 relative à la dette, en France.
http://www.lexpress.fr/actualite/po…
Difficile d’accepter la passivité et l’impuissance mais à force d’inculquer la conscience aux enfants, dans quelques générations, il y aura un changement ! A condition qu’on s‘attèle a la tâche sans attendre. Il faut découper le dragon petit à petit, a commencer par le bon vote, comme le dit John Christensen, militant acharné ayant fréquenté le milieu. Après ça, on peut faire son choix plus facilement !
Ouais, l’innovation, ils en parlent tous en France… Ça me fait bien marrer, j’ai connu cette activité en France et maintenant en Allemagne, et je peux garantir qu’il y a pas photo, pour toutes sortes de raisons diverses et variées, la première étant que les politiques et beaucoup de décideurs économiques n’y connaissent rien. Donc les pays en tête dans ce domaine : US, Allemagne, Corée…et la France loin derrière qui trouve encore le moyen de se faire piquer ses brevets.
Voir Nortel et avant quand Juppé déclarait « Thomson vaut 1 francs ».
Après la recherche privée, la recherche publique française et ses
comités Théodule :
http://blogs.univ-poitiers.fr/o-bou…
//Je n’aime pas le côté militant qui impose sa vision du monde à tout prix : "ta gueule, mon candidat est le meilleur, vote pour lui ou tu es un con !"//
Voté ! Pour m’être un peu trop entendu imposer de vision, je vais finir par voter pour la "norvégienne ménopausée".
Uniquement pour elle, pas pour son parti.
L’ écologie est beaucoup trop importante pour etre laissée aux seuls écologistes. Ce sont tous les citoyens qui doivent etre motivés. Et ils ne le sont guère en ce moment, oublieux qu’ ils sont.
Et de tous les problèmes urgents et essentiels, c’ est certainement l’ un des plus urgents et des plus vitaux.
Si l’ on oublie Fukushima et le fait qu’ on vit dans le pays le plus nucléarisé du monde, avec des centrales qu’ on veut prolonger, et des sous traitants nomades qui parent au plus préssé au dépens de leur santé.
Si l’ on oublie le projet de l’ EPR totalement ruineux et tout aussi dangereux, sinon davantage, le problème insoluble des déchets, le risque en cas de catastrophe de polluer les pays voisins en plus de la France.
Si l’ on oublie tout cela, l’ agro industriel, et la santé, les pollutions diverses, etc. (et la campagne présidentielle l’ a montré, le thème écologique n’ a été abordé que par Joly), alors, quand la planète aura disparu ou sera atteinte de dommages irréversibles, on pourra touours discuter de problèmes d’ avenir et de projets de société…
Rien à contredire.
Ce que j’appelle le cirque médiatique fonctionne parfaitement bien. Il reste une forte proportion de gens incapables d’accepter ce texte comme une trivialité.
Il suffit de regarder quelques minutes la télévision officielle pour comprendre pourquoi.
Il suffit de prendre en compte le fait que la publicité est une propagande qui fonctionne parfaitement malgré son absence de logique de ‘raison’.
Le cirque médiatique sert de camisole à nos contemporains.
Pour autant tout espoir n’est pas vain, il arrive parfois des exceptions, le NON au traité sur l’UE en est un indice.
Sur les évidentes mesures qui seront prises CONTRE le bien commun, CONTRE la population par l’élite dirigeante (que ‘nous avons élue), il est évident que le bourrage de crâne sera soigneusement élaboré pour nous y soumettre.
Ma question récurrente est de savoir combien de temps encore, cette dictature (autre mot ?) durera.
Questions subsidiaire, qui se prépare au basculement inexorable qui y mettra fin, sans oublier les risques de massacres possibles. Donc sommes-nous capables de maitriser une transition entre cette dictature et aller vers une solidarité – vers cet idéal démocratique que RIEN n’empêche sinon notre passivité.
A voir les comportements actuels de nombreux contemporains proches, la fin du capitalisme ou l’arrivée d’un fascisme sera dramatique, pire une succession d’horreurs.
Raison pour se préparer – fabriquer de la solidarité …
Idem pour moi :
http://anti-mediocratie.blogspot.fr…
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